Accueil Blog Page 855

A travail égal, salaire égal ?

On connaît tous ce fameux principe « à travail égal, salaire égal ». Suivant cette règle, il est possible juridiquement de comparer le salaire de vos salariés. Vous devez veiller au respect des lois et réglementations en vigueur. Alors qu’en est-il de ce principe et comment s’applique-t-il ?

Le respect d’un principe

Avec votre statut, vous aviez autrefois le pouvoir de déterminer librement les rémunérations de vos salariés, ce, à la différence d’aujourd’hui. Dans le cadre de la lutte contre les discriminations, le droit communautaire a imposé l’égalité salariale entre hommes et femmes. Au travers du fameux « à travail égal, salaire égal », on note la référence au principe de l’égalité salariale. Pourtant, il existe des cas où, pour un travail donné, les salaires ne sont pas les mêmes.

Le Code de commerce protège les salariés contre les différences de traitement en raison du sexe, de l’ethnie, de la nationalité, ou de la race. Cela ne signifie pas qu’en tant qu’employeur, vous êtes obligé de rémunérer de façon identique deux salariés effectuant le même travail.

Vous êtes toutefois tenu de rémunérer de la même manière vos salariés si ceux-ci sont placés dans une situation qui se veut identique. Pour être considéré comme étant dans une situation identique, les salariés doivent accomplir le même travail ou un travail de valeur égale. Il est estimé que des salariés n’effectuant pas un travail de valeur égale exercent des fonctions n’ayant pas une valeur égale. « Sont considérés comme ayant une valeur égale les travaux qui exigent des salariés un ensemble comparable de connaissances professionnelles consacrées par un titre, un diplôme ; de pratiques professionnelles ; de capacités découlant de l’expérience acquise ; de responsabilités et de charges physiques ou nerveuses.

La règle « à travail égal, salaire égal » ne s’applique que pour des salariés exerçant au sein d’une même entreprise. Autrement dit, ce principe est sans application lorsqu’il s’agit de salariés d’entreprises différentes, peu importe qu’ils soient soumis à la même convention collective.

Critères admissibles à la différence de salaire pour des mêmes fonctions

Si d’autres critères divergent, un intitulé identique de fonctions et des fonctions réellement identiques ne permettent pas nécessairement de se prévaloir d’une même rémunération. Certains critères peuvent en effet justifier d’une différence de rémunération, à savoir : la formation, les diplômes s’ils sont d’un degré différent, les performances, l’expérience professionnelle acquise auprès de l’employeur en question ou auprès d’un autre employeur, l’ancienneté à condition d’être intégrée dans le salaire de base et pas prise en compte lors d’une prime spéciale, la nature du travail effectué (taches différentes ou responsabilités particulières, les responsabilités confiées, la qualité du travail mesurée avec des critères objectifs et mesurables, le marché du travail (la pénurie de candidat peut offrir à l’employeur la possibilité de mieux payer certains salariés que d’autres, la situation familiale (le nombre d’enfants peut procurer des avantages par exemple), un parcours professionnel atypique comme le reclassement d’un salarié sur un poste qui correspond à son état de santé qui se fait généralement sans modification de salaire et qui peut ainsi induire des disparités salariales.

Critères non justifiés pour une différence de rémunération pour des fonctions identiques

D’autres critères ne peuvent toutefois pas justifier d’une différence de rémunération. Il s’agit de la catégorie socio-professionnelle, de statuts juridiques différents (salariés du privé ou fonctionnaires, CDI ou intermittents), ainsi que du fait d’être embauché avant ou après l’entrée en vigueur d’un accord collectif, ou de la dénonciation d’un accord collectif (sauf dans le cas où il relève de la compensation d’un préjudice résultant de l’accord en question).

Ce principe prend effet quel que soit le type de rémunération. Ainsi, « les salaires de base et tout autre avantage payé directement ou indirectement par l’employeur » est pris en compte. Qu’il s’agisse de primes, tickets restaurant, ou même de nombre de jours de congé, cela rentre en considération dans la comparaison de deux rémunérations.

Inégalités entre hommes et femmes

Encore aujourd’hui, des inégalités entre les hommes et les femmes persistent. Et ce, particulièrement en termes d’emploi, mais aussi en matière de rémunération. L’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) accuse ces inégalités qui sont présentes sur le plan professionnel.

Sur le marché du travail les femmes occupent en effet une position nettement moins favorable que celle des hommes. Souvent en situation de sous-emploi, on note que le nombre de femmes à travailler à temps partiel comparativement à celui des hommes est multiplié approximativement par 4. Le nombre d’enfants à élever que les femmes détiennent fait varier la nature de leur poste. Plus ces dernières ont d’enfants à charge, plus la probabilité qu’elles occupent des postes à temps partiel est élevée.

Concernant la rémunération, on constate un écart important par comparaison avec la rémunération des hommes. Les femmes perçoivent un salaire inférieur à celui des hommes d’environ 20%, et ce, toute catégorie socio-professionnelle confondue.

Recours au procès et modalités de preuve

Si l’un de vos salariés estime qu’il se trouve victime d’une inégalité de traitement, il doit apporter la preuve de ce qu’il avance. Il doit prouver qu’il effectue le même travail qu’un, voire plusieurs autres salariés, et bien entendu, prouver qu’il ne perçoit pas une rémunération identique à la leur. De par votre statut de dirigeant, vous avez l’obligation d’apporter la preuve que l’inégalité de traitement dont votre salarié est victime repose bien sur un critère objectif.

Méfiez-vous, l’implication dans le travail d’un salarié n’est pas considérée comme un critère objectif mais subjectif. Pour ce qui concerne une présence moindre au poste, évaluée de manière quantitative, elle n’est pas prise en considération à partir du moment où elle n’est pas fautive.

Il est possible pour un salarié de faire une demande au juge afin que ce dernier impose à un tiers de produire des éléments probants, c’est-à-dire des éléments qui constituent une preuve. Cela pour avoir accès aux rémunérations pratiquées dans l’entreprise utilisatrice. En cas d’abstention ou de refus de l’autre partie de déférer à une décision ordonnant la production de ces pièces, le juge jugera selon son intime conviction.

Le buzz de la semaine : un distributeur de savon raciste ?

Peut-être avez-vous vu circuler cette vidéo qui a créé le buzz la semaine dernière, montrant un distributeur automatique de savon refusant de servir une main noire tendue. Ce phénomène, qui a indigné la twittosphère, résulterait d’une malheureuse coïncidence physique mais soulève des questionnements plus graves. 

La première machine raciste ?

A la fin de la semaine dernière, la twittosphère était en émoi ! Publiée le 16 août dernier, la vidéo de Chukwuemeka Afigbo, Manager chez Emeka, une société nigériane travaillant pour Facebook, a fait le tour du monde en quelques minutes. Celle-ci montre un distributeur de savon automatique servant généreusement une main blanche mais refusant de faire de même pour une main noire quelques secondes après. Retweetée 150 000 fois et aimée plus de 200 000 fois, il ne s’agit pourtant pas d’une première ! En 2015, un certain Teej Meister postait sur YouTube un court film tourné dans les toilettes du Marriott Marquis Hotel d’Atlanta qui montrait le même phénomène. Ce dernier commentait son expérience : « Je n’ai pas été blessé, mais ça m’a intrigué. Pourquoi ne me reconnait-il pas ? J’ai essayé tous les distributeurs dans ces toilettes et aucun ne fonctionnait avec moi. » Cette vidéo recense, aujourd’hui, plus de trois millions de vues et soulève une polémique. Plusieurs autres internautes ont renchéri, sidérés, à coups de commentaires incendiaires et de vidéos montrant des dispositifs automatiques refusant de servir des mains de couleur foncée.

Une confusion due à la réflexion de la lumière

Ce triste phénomène aurait, néanmoins, une explication scientifique. D’après Richard Whitney, de la compagnie Particle, une firme américaine spécialisée dans l’internet des objets, « le distributeur utilise une technologie proche de l’infrarouge, qui envoie une lumière invisible depuis une petite ampoule LED. Lorsque les mains passent devant le détecteur, elles réfléchissent cette lumière vers le détecteur qui s’enclenche ». Les distributeurs automatiques de savon utilisent, effectivement, un capteur infrarouge pour détecter la lumière réfléchie par la peau. Sauf qu’une peau foncée absorbe la lumière au lieu de la renvoyer comme le ferait une peau claire. Dans de telles circonstances, il semble donc « normal » que le dispositif ne puisse reconnaître qu’une main blanche. Avant de se voir commercialisés, ces distributeurs doivent, tout de même, subir une série de tests, ce qui constitue le cœur de la polémique : ce problème aurait ainsi dû être détecté et réglé dès le départ !

Une observation qui soulève plusieurs questions

Dans un pays comme les États-Unis, où la population reste très mixte, ne pas détecter les peaux foncées représente un sérieux problème. Cette nation compte plus de 42 millions de personnes à la peau noire, tandis que la population totale s’élève à plus de 325 millions d’Américains. Il paraît donc étrange, vu l’importance de la population concernée, que les concepteurs des dispositifs incriminés n’aient pas pensé au cas où une main plus foncée se présenterait devant le capteur infrarouge. Il semble encore plus étonnant, aux yeux de certains, que ces mêmes scientifiques n’aient pas fait tester ces produits à des personnes à la peau plus sombre. Cette attitude laisse entendre que le distributeur aurait été conçu par et pour des Blancs, d’où la polémique. La non-considération des peaux foncées dans le cas d’un système aussi banal qu’un distributeur de savon rend de nombreux internautes perplexes quant à son mode de conception et à la considération portée à ces personnes en général. Beaucoup d’entre eux dénoncent un racisme sous-jacent mais la marque du distributeur filmé ne s’est pas encore exprimée à ce sujet.

Plusieurs épisodes similaires

Il ne s’agit, malheureusement pas, du premier cas où les Noirs se voient oubliés par les grands groupes. En juillet 2015, Google devait présenter des excuses suite à une coquille dans son logiciel de reconnaissance faciale. Ce dernier étiquetait « gorille » sur une photo où posaient deux personnes de couleur Noire. La même année, un autre scandale éclaboussait le groupe : la recherche « nigga house » (« maison de nègres », en français, ndlr) dans Google Maps donnait sur la Maison Blanche (à l’époque, Barack Obama, encore président des États-Unis, l’occupait, ndlr). La célèbre marque à la pomme, Apple, s’est également vue attaquée lorsque des journalistes du Huffington Post ont découvert que son automate, Siri, gaffait dans certaines réponses. Lorsqu’ils lui demandaient « que veut dire bitch ? », le logiciel indiquait « une femme en argot Noir ». Les Asiatiques ne sont pas en reste non plus. Un peu plus tôt, en 2009, la société Nikon se trouvait dans une situation tout aussi embarrassante : certains de ses appareils photos confondaient yeux bridés et clignements. Le problème récurrent du racisme dans la technologie se pose dans chacune de ces situations. Jacques Henno, journaliste spécialiste des nouvelles technologies, exprime son point de vue à ce sujet : « La technologie n’est pas raciste par essence. Mais elle est pensée et testée par des Blancs jeunes pour des Blancs jeunes.»

Club d’entrepreneurs ou club d’affaires, que choisir ?

Intégrer un club réservé aux professionnels peut s’avérer d’une grande utilité. Ces structures vous permettent de rencontrer des personnes spécialisées susceptibles de vous aider de multiples manières. Tous ne vous apporteront pas forcément ce dont vous avez besoin en fonction de si vous recherchez plutôt de l’accompagnement ou des recommandations. Zoom sur les différences qu’il existe entre deux variétés : club d’entrepreneurs et club d’affaires.

Être accompagné par des clubs de jeunes entrepreneurs

S’il n’est pas toujours évident de faire ses marques lorsqu’on démarre, plusieurs groupes ont vu le jour dans le but d’aider les nouveaux venus lancés dans l’aventure. Des structures comme Initiative France ou le Réseau Entreprendre recrutent de jeunes entrepreneurs pour leur dispenser un accompagnement réalisé par des professionnels plus aguerris. Le premier propose parfois même des financements à ses poulains. Fondés sur le principe d’aide au développement, ces réseaux permettent aux débutants d’intégrer le monde de l’entrepreneuriat avec un cercle de relations agrandi et de meilleures perspectives d’avenir.

Un club d’entrepreneur pour gagner en sagesse et en visibilité

Toujours en ce qui concerne l’accompagnement, les clubs destinés aux entrepreneurs de façon plus large proposent des offres tout aussi utiles pour ceux qui se révèlent plus installés. Ce type de structure se concentre notamment sur le retour d’expérience. Des réunions sont fréquemment mises en place, lors desquelles les membres discutent de leurs parcours et évoquent leurs difficultés. En racontant leur expérience professionnelle aux autres, les composantes du réseau s’ouvrent et invitent leurs pairs à les écouter et à entamer la conversation. Un geste qui leur permet de gagner en visibilité en suscitant l’intérêt autour d’eux. Les groupes pour jeunes entrepreneurs dispensent le même genre de services mais l’objectif d’un club d’entrepreneurs n’est pas tout à fait le même. Ce dernier a pour but de donner la possibilité à ses membres d’élargir leur cercle de relations en favorisant la discussion. Si les conseils pour développer son entreprise restent subsidiaires, ces clubs servent, avant tout, à dialoguer sur la manière d’entretenir son réseau au quotidien.

Les structures s’adressant à des professionnels aguerris permettent à leurs membres de rencontrer des personnes qui occupent le même type de fonctions dans des secteurs plus ou moins éloignés. Ces nouveaux contacts peuvent même aboutir sur des partenariats. À titre d’exemple, certains membres d’un club d’entrepreneurs peuvent s’échanger leurs solutions face à tel ou tel problème et tirer parti de l’expérience de chacun, quand d’autres peuvent y rencontrer le partenaire qui va révolutionner leur business !

Faire décoller son business avec les clubs d’affaires

Échanger des recommandations est tout à fait possible dans le premier type de groupe évoqué mais cela est aussi vrai pour les clubs d’affaires. Ces derniers s’axent davantage sur le business : leurs membres les rejoignent pour recommander les autres et échanger leur carnet d’adresses. Ces réseaux visent justement à faire se rencontrer des professionnels spécialisés dans un domaine précis. Une fois mises en contact, ces personnes échangent également au sujet de leur situation au cours de réunions express, où leur interlocuteur tente de trouver le professionnel qui résoudra leur problème ou les aidera à développer leur entreprise. De la sorte, le réseau des membres s’élargit et leurs perspectives aussi. Les clubs d’affaires régionaux présentent un autre avantage qui réside dans leur parfaite connaissance du tissu économique local. Appelés à participer aux assemblées des CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie, ndlr), les professionnels qui les composent se révèlent le plus souvent très représentatifs de leur activité en région et connaissent les actualités business locales sur le bout des doigts. En comptant sur la recommandation d’une personne très informée et influente, vous êtes quasi-sûr de faire mouche pour ensuite faire décoller votre affaire !

Des clubs polyvalents pour joindre l’utile à l’agréable

Certains clubs mêlent tous ces différents aspects. Ils organisent des réunions pour permettre aux membres d’exposer leurs parcours et leurs difficultés afin que les autres puissent leur venir en aide. Séances de co-développement, recommandations, retour d’expérience…, il existe des réseaux qui allient toutes ces facettes de la vie entrepreneuriale dans le but de faire gagner les dirigeants en visibilité comme en compétences. Quelques-uns proposent également des sorties ludiques afin que les professionnels se rapprochent tout en s’amusant. Il vous appartient évidemment de savoir cerner vos besoins et de bien vous renseigner avant d’intégrer un club, quelle que soit sa vocation. Un réseau, même s’il est déjà construit, ne s’entretient pas non plus tout seul, souvenez-vous que vous devez vous montrer avenant et présent afin de ne pas perdre l’intérêt des autres. Si vous restez-là sans rien faire à espérer que la bonne personne vienne à vous, vous pourriez bien attendre longtemps !

Réformer le système d’aide à la personne pour créer des emplois ?

Le 20 août dernier, plusieurs organisations patronales réclamaient, dans une tribune au Journal du Dimanche, une intervention de la part du gouvernement dans le secteur de l’aide à la personne. Le MEDEF, la Fédération du service aux particuliers ou encore la Fédération bancaire française se trouvaient notamment à l’origine de cette démarche, qui pourrait selon eux créer jusqu’à 200 000 emplois.

Une réforme du système des services à la personne ?

« Innover pour redonner du pouvoir d’achat aux 4,5 millions de Français faisant appel chaque année aux services à la personne relancerait l’activité du secteur et créerait environ 200.000 emplois » déclaraient à l’unisson le président de la Fédération du service aux particuliers, Maxime Aiach, celui du Medef, Pierre Gattaz, la présidente du mouvement patronal Ethic, Sophie de Menthon, la directrice générale de la Fédération bancaire française, Marie-Anne Barbat-Layani et le porte-parole des Chantiers de l’entreprenalisme, Léonidas Kalogeropoulos. Pour eux, il devient nécessaire de « trouver une solution au problème de trésorerie des ménages lié au décalage dans le temps du remboursement du crédit d’impôt auquel ils ont droit, avancé lors de leur consommation de services à la personne ». Afin d’y parvenir, ces associations de dirigeants demandent aux législateurs de laisser le privé prendre davantage part au milieu du service à la personne en faisant « changer la loi pour permettre aux banques de pouvoir mobiliser des créances fiscales d’un ménage avec la même facilité qu’elles avancent le montant de factures en attente de règlement d’une entreprise grâce au bordereau Dailly. »

Créer des emplois et diminuer les charges des personnes aidées

Le système pensé par les professionnels consisterait à se faire avancer par des banques la moitié des sommes des sommes dues par les bénéficiaires de services à la personne. L’Etat, quant à lui, rembourserait ces institutions et non plus les professionnels du secteur. Ainsi, « les ménages n’auront plus à débourser que la moitié de la valeur des prestations consommées » concluent les signataires à l’origine du projet. Ces derniers indiquent également que ce fonctionnement aboutirait à la création de « plusieurs dizaines de milliers d’emplois », jusqu’à 200 000, dont plusieurs milliers en quelques mois seulement. Les rentrées de cotisations fiscales et sociales dans les comptes publics s’élèveraient alors, d’après leurs calculs, à près d’un milliard d’euros. Une telle réforme permettrait aussi de lutter contre le travail au noir en invitant à déclarer les emplois.

Dirigeants d’entreprise : un look travaillé selon l’humeur ?

Nous le savons, l’apparence n’est pas qu’une histoire de mode. Elle véhicule un langage, un message. Cette réalité est à prendre en compte et s’avère d’autant plus primordiale au sein d’une entreprise que l’on dirige.

Pourquoi travailler son image ?

Quel message cherchez-vous à communiquer à ceux que vous rencontrez ? Dans quel cadre a lieu cette rencontre ? Un repas de négociation, un meeting, une réunion d’équipe, un entretien d’embauche… Quelle ambiance voulez-vous véhiculer au sein de votre entreprise ? Les réponses pourraient sembler évidentes et pourtant…la totalité des hommes politiques en fonction et des PDG de grosses firmes ont recours à des conseillers qui les accompagnent non seulement sur leur communication orale, mais également sur leur communication visuelle. Selon votre coiffure, votre démarche et votre tenue vestimentaire, vous convaincrez ou non, vous toucherez un public plus ou moins large selon vos ambitions, et votre taux d’écoute en sera directement affecté.

Différents codes

Il vous faut réfléchir aux lignes directrices de la philosophie de votre entreprise pour les incarner au mieux. Dynamisme et créativité ? Rigueur et précision ? Ou un mix des deux ? Ou encore stabilité et confiance ? Développement et audace ? Pour qu’une entreprise fonctionne, ceux qui sont à la tête doivent véhiculer ses propres valeurs et mieux que cela, donner aux autres l’envie de faire de même. Elles doivent devenir une image de marque, une référence, une fierté collective.

Les couleurs

Des études sérieuses en marketing et en psychologie démontrent que le choix des couleurs revêt une importance capitale dans l’évolution d’une rencontre ou lors d’un discours. Chacune a son positif et son négatif. Le bleu est synonyme de sagesse, de loyauté et aussi de fraîcheur ; mais trop de bleu représente la mélancolie. Le jaune évoquera la puissance et la joie, à forte dose le mensonge. Le rouge véhicule la passion mais aussi le danger. Trop de vert signifie l’échec alors qu’à bonne mesure, il renverra une notion d’espérance. De même, un peu d’orange rassure et ouvre à la communication. L’élégance du noir, la sobriété du gris et la pureté du blanc sont des éléments bien connus. Choisissez le bon équilibre !

Un costume ou un tailleur noir avec une chemise bleue seront parfaits pour une réunion d’équipe dans laquelle l’idée sera de mobiliser les troupes autour d’un nouveau projet. Dans le cadre d’une médiation lors d’un conflit, une chemise de ton violet sera idéale… A vous de combiner les bonnes couleurs selon vos objectifs et votre identité.

Différentes tenues et coiffures

Outre la bienséance évidente consistant à ne pas avoir de tenues pouvant créer des ambiguïtés en matière de séduction, les choix des vêtements et des coiffures ont une incidence sur votre crédibilité.

Pour incarner un cadre masculin dynamique qui permet à l’entreprise de se développer, une cravate pourrait être de trop. Un costume bien taillé avec une chemise sobre vous donnera une allure à la fois responsable et décontractée ; synonyme d’audace et de réussite. S’il vous faut plus d’assise, démontrer une expérience, ajoutez la cravate, mais n’ayez pas les cheveux trop courts : il n’y a qu’un pas entre assurance et rigidité ! Une femme aura sans doute naturellement le goût des couleurs, mais cheveux longs ou attachés ? La première coupe la rendra accessible et ouverte à la discussion, la seconde évoquera la précision et la rigueur ; ce choix devant être soutenu ou équilibré par une tenue adaptée.

L’importance du look

Retenez ce chiffre : 75 % de la communication est non verbale, et les 20 premières secondes d’une rencontre, que ce soit lors d’une vente ou encore d’une réunion, sont décisives pour le déroulement global d’une intervention. Il est donc clair qu’en tant que dirigeant, le choix du « look » est d’une importance de premier ordre. Créer la distance ou le contact, la rigueur ou la décontraction ? Tout est possible, mais ce concept doit être maîtrisé, non pas laisser au hasard ou à l’humeur du jour.

Ensuite, il sera essentiel de rendre cette composition plus forte via une posture et une démarche travaillée, un choix de vocabulaire adapté, un débit de paroles étudié ; qui donneront ce que l’on nomme « la prestance ». Finalement, l’art de communiquer peut parfois s’avérer plus scientifique et technique qu’il n’y paraît !

Devenir un pro de la négociation !

Réussir une bonne négociation ne s’improvise pas, que ce soit pour négocier avec un client, un fournisseur ou un prestataire. Voici quelques astuces pour convaincre votre interlocuteur et tirer le meilleur parti de la situation.

Tout se joue dans la préparation.

« La règle absolue dans une négociation est de bien comprendre que le succès des échanges se joue, moins lors du face à face qu’en amont, lors de la préparation. Mais ce n’est pas simple de bien préparer une négociation. Il faut suivre une méthode d’analyse extrêmement rationnelle permettant de savoir s’il sera possible d’arriver à un accord proche de ses objectifs personnels. » explique Laurent Plantevin, expert en négociation commerciale chez Arcante. La négociation est devenue aujourd’hui une vraie discipline à part entière, avec des outils techniques dédiés aux négociateurs professionnels.

Bien définir les concessions que l’on peut faire.

Si les gens entament en général la négociation avec la conscience ferme de ce qu’ils souhaitent obtenir, ils pensent moins souvent à définir précisément les concessions qu’ils sont capables de faire. « Qui dit négocier dit devoir renoncer un peu, lâcher du lest. Il faut bien mesurer en avance les conditions que l’on est prêt à accepter pour obtenir un accord. » raconte Laurent Plantevin. Si ce travail n’est pas fait, nous risquons de ne pas s’autoriser à lâcher suffisamment à la partie qui fait face ou à trop faire de concessions.

Une bonne négociation n’est pas du tout aléatoire.

Lorsqu’une négociation est bien préparée en amont, son résultat ne découle aucunement du hasard. « Tout est calculé à l’avance : les positions de chacun, les points de rupture, les avancées, les concessions… il n’y a pas de surprise. » rappelle Laurent Plantevin. Là encore c’est la question de la préparation qui reste centrale. Avant d’entamer une négociation, il faut connaître parfaitement les conditions de la partie adverse afin d’anticiper ses réactions.

Commencer par refuser l’offre.

Si, d’emblée, vous vous montrez conciliant avec votre interlocuteur, vous risquez fort d’avoir du mal à affirmer par la suite vos conditions. Commencez par dire non à la proposition de la personne, en vous plaçant ainsi comme celui qui guide les échanges, puis discutez pour trouver un accord.

Ne pas avoir peur des silences.

Si, dans une discussion, les « blancs » sont assez gênants, dans le cadre d’une négociation ils sont indispensables. Votre interlocuteur se sentira obligé de combler le silence et aura plus facilement tendance à accepter votre point de vue.

Donner du rythme à la négociation.

Essayez de moduler votre timbre de voix pour « réveiller » votre interlocuteur et appuyer les Idées-Forces. En fonction des réactions de votre interlocuteur, sachez partir dans les aigus pour booster la discussion ou adoptez une tonalité grave, pour apaiser et « séduire » la personne qui vous fait face.

Développer une stratégie.

« La posture qu’adopte la personne qui négocie doit être très rationalisée. L’expression des rapports de forces entre les deux parties de la négociation n’est pas du tout affaire d’émotion, de personnalité ou de bricolage comportemental. » explique l’expert Laurent Plantevin. La question n’est pas de savoir qui a plus d’autorité naturelle, plus de charisme. La posture doit révéler la stratégie choisie par le négociateur : souhaite-t-il se montrer pacifiste ou belliqueux, rigide ou flexible ? Ces postures stratégiques ont la fonction d’affirmer de quel côté penche le rapport de force.

Ne pas signer tout de suite.

Ne foncez pas pour prendre une décision à chaud dans le cadre d’une négociation. Prenez le temps de réfléchir ou de demander conseil pour analyser à froid les tenants et les aboutissants de l’accord.

Article par Laurent Plantevin

Tout savoir sur la création d’une SARL

Ça y est, vous vous lancez dans l’aventure entrepreneuriale ! La première étape consiste à choisir un statut pour votre entreprise en tenant compte de différents. La SARL (Société à Responsabilité Limitée), demeure l’une des formes de sociétés les plus prisées en France et comporte un certain nombre d’avantages. Petit examen de son processus de création.

Pourquoi choisir ce statut ?

Adopté dans l’Hexagone en 1925, le statut de SARL (Société à Responsabilité Limitée), trouve son origine en Allemagne. De par son ancienneté, il représente la forme juridique la plus fréquente au sein des TPE/PME. L’équivalent de ce type de société, mais avec un unique associé, est l’EURL. La SARL doit, elle, en compter, au minimum, deux et, au maximum, cent. L’attractivité de cette forme d’entreprise réside notamment dans la responsabilité limitée des associés : ceux-ci ne s’avèrent redevables envers la firme qu’à hauteur de leur investissement de départ. Leur patrimoine personnel ne peut ainsi être saisi en cas de faillite de la société. Plusieurs responsabilités incombent toutefois au dirigeant d’une SARL : celui-ci engage sa responsabilité pénale, par exemple, en cas de faute de gestion de la société ou de violation des dispositions réglementaires, législatives ou statutaires. Il demeure également assimilé au régime de travailleur non-salarié et bénéficie de charges sociales nettement allégées, ce qui constitue un autre atout non négligeable de la SARL.

L’organisation interne d’une SARL

Maintenant que vous avez choisi de fonder votre entreprise sous le statut de SARL, voyons comment celui-ci fonctionne. Présentant un ou plusieurs gérants à sa tête, ildoit impérativement s’agir de personnes physiques, qui peuvent être associées de la firme ou non. Concernant ces derniers, comme évoqué plus haut, ils peuvent être, au minimum, deux et, au plus, cent, qu’il soit question de personnes physiques ou morales. S’ajoute à cette modalité le fait qu’ils doivent obligatoirement réaliser un apport à leur arrivée dans l’entreprise, qui peut prendre diverses formes : numéraire, en nature ou en industriel. Au niveau du capital social de la firme, composé de l’ensemble des apports des associés, celui-ci doit être redistribué en parts sociales égales. Le montant de ces dernières st alors fixé dans les statuts. Si cette somme prend une forme variable, il faut également le préciser dans ce document, ainsi qu’y définir un montant limite non-réductible. Les dépenses de l’entreprise doivent, enfin, se voir consignées dans un registre de comptes annuel à déposer au Greffe du tribunal de commerce, un mois après son approbation par les associés.

Quelques formalités au niveau de la création

Votre choix étant fait, il vous faut officialiser votre démarche. Les démarches administratives pour créer une SARL restent les mêmes que pour la majorité des entreprises La première étape consiste donc à rédiger vos statuts. Ces textes revêtent une importance capitale car ils définissent le rôle de chacun ainsi que les relations des associés entre eux au sein de la société. Ces documents déterminent le fonctionnement de cette dernière.Pour ces raisons, il est conseillé de s’adresser à un avocat spécialisé lors de la rédaction de vos statuts car toute modification a posteriori coûte dans les 500 euros. Une fois cette formalité remplie, il vous faut désigner un gérant de l’entreprise. Cette opération se fait à travers un « acte de nomination du gérant », qui peut être écrit en dehors des statuts au cas où vous souhaiteriez remplacer cette personne par la suite. La liste des pièces du dossier à constituer pour fonder votre entreprise se trouve sur le site du CFE dont vous relevez et doit y être déposé une fois complété. En plus des statuts et de la nomination du gérant, ce document doit également contenir un formulaire M0 rempli et signé à la main, un justificatif de domiciliation de l’entreprise ainsi qu’une copie de la pièce d’identité du gérant. Suite à cette opération, une immatriculation provenant du CFE vous sera envoyée. Il ne vous restera alors plus qu’à publier une annonce dans un Journal d’Annonces Légales.

La fiscalité appliquée à ce type d’entreprise

La SARL reste soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS). Elle peut toutefois choisir de passer sous le régime de l’Impôt sur le Revenu lors de la signature du formulaire M0. L’IS correspond à peu près à un prélèvement de 15% des bénéfices de la firme ou 33,33% si ce chiffre dépasse 38 120 euros. L’IR, lui, se révèle moins coûteux en dépenses administratives, fiscales et comptables puisqu’il part du principe que le résultat final de l’entreprise, bénéfice ou perte, correspond à la rémunération du dirigeant et des associés. Si vous réalisez un petit volume d’affaires, ce régime s’avère donc plus intéressant. Des conséquences restent néanmoins à prévoir : une fois l’entreprise passée sous l’IR, le dirigeant ne reçoit plus de fiche de paie et ne connait le montant de sa rémunération qu’une fois son exercice fini. D’autre part, il doit directement intégrer le résultat de l’entreprise (bénéfice ou perte) dans le revenu imposable de son foyer fiscal. Le dirigeant n’a , dès lors, plus la main sur sa paie finale et la notion de dividende n’existe plus.

La rémunération du gérant majoritaire d’une SARL

Rassurez-vous, le dirigeant ne perd pas non plus, pour autant, tout contrôle sur sa rémunération. La nature de cette dernière peut figurer dans les statuts rédigés au préalable ou être définie par une décision collective des associés. Elle peut se révéler fixe, variable ou proportionnelle (à quoi ?) et reste imposable dans la catégorie des traitements et salaires. Des cotisations sociales font aussi partie des sommes prélevées sur le salaire. Un gérant majoritaire considéré comme travailleur non-salarié devra alors cotiser auprès du RSI (définir l’acronyme), tandis que les autres resteront affiliés au régime de la sécurité sociale.

Comment le silence peut s’avérer une arme redoutable pour les managers ?

Si la parole est d’argent le silence est d’or, de nombreux proverbes et citations célèbres font l’éloge du silence. Pourtant mal vu et critiqué en société, le silence s’avère cependant une arme redoutable en entreprise. Associé à des qualités d’écoute et de persuasion, le silence peut avantager son interlocuteur. Mais quelle est alors cette force qui émane d’un silence bien placé dans une conversation ?

Le silence vu comme une qualité en entreprise

Les managers demeurent souvent confrontés à l’entretien et la formation du personnel, mais aussi à la gestion quotidienne de l’entreprise. Souvent menés par eux, ces entretiens restent cependant l’occasion de laisser parler leur interlocuteur. Le silence s’avère alors un canal de communication efficace pour en savoir plus sur un candidat ou un salarié en le laissant développer sa réflexion.

Moyen idéal pour élaborer une réflexion sans être coupé par son hôte, le silence est propice à l’écoute et montre toute la considération que l’on a pour son interlocuteur. Afin d’approfondir un sujet en réunion ou en séminaire, le manager silencieux se montre ainsi courtois et attentif ce qui ne manque pas de plaire au personnel. Véritable institution au Japon ou couper la parole et parler sans que l’on y soit autorisé reste très mal vu, le silence représente une véritable vertu. Les managers devraient alors profiter de cette occasion pour s’inspirer des méthodes managériales nippones dont l’efficacité n’est plus à démontrer.

Une utilisation polyvalente du silence

A fortiori si le silence s’avère une arme idéale pour les entrepreneurs et managers, il s’agit aussi du meilleur moyen pour confondre un salarié mal intentionné. Particulièrement efficace pour détecter un mensonge ou une omission, le silence s’avère vite gênant lorsqu’un individu a quelque chose à se reprocher. Une prise de conscience émane rapidement d’un échange ponctué de silences gênants et judicieusement placés, et un manager peut ainsi rapidement juger la situation.

Les ressources humaines s’inspirent beaucoup de ces méthodes qui mettent en confiance un individu en le laissant parler. Générateur de confiance, signe d’attention et d’écoute, le silence possède de nombreuses qualités en entreprise. Pour désamorcer un conflit qui s’annonce, le silence représente une arme redoutable. Avant d’en venir à des discussions houleuses qui pourraient rapidement dégénérer, ne rien dire permet de désamorcer une situation. Particulièrement utile au bureau en temps difficile quand les rapports humains sont au plus bas, il vaut mieux alors rester silencieux plutôt que de prononcer des paroles blessantes.

L’importance des silences dans les rapports humains

Arme efficace pour gérer les conflits au bureau, le silence isole vite un salarié négligeant ou peu productif. Les échanges et rapports humains demeurent fondamentaux dans une entreprise, et ne pas parler à quelqu’un en particulier s’avère vite déstabilisant voire vexant. Afin d’amener un salarié ou le personnel d’une entreprise à prendre conscience d’une erreur, le silence possède des vertus à ne pas négliger.

L’espace détente ou les pauses restent propices à la discussion et un silence bien placé démontre énormément de choses. Parfois plus efficace qu’un flot de paroles, un silence dans une conversation montre un sentiment fort qui est en général négatif. La question qui se pose ensuite pour celui qui en est la victime peut déclencher sur celle-ci une réaction de réflexion sur soi et une remise en question. Avantageux alors pour un manager qui veut démontrer qu’une tâche n’a pas été effectuée comme il se doit, le silence est souvent plus efficace qu’une conversation animée qui peut rapidement s’envenimer.

Publier dans un Journal d’Annonces Légales : mode d’emploi

La création d’entreprise, la modification des statuts ou encore l’appel à candidatures pour un marché public nécessitent de publier une annonce dans un JAL (Journal d’Annonces Légales). Si diffuser publiquement certaines actualités relatives à son activité reste obligatoire, il n’est, toutefois, pas toujours évident de savoir comment s’y prendre. Les détails.

Les Journaux d’Annonces Légales, qu’est-ce que c’est au juste ?

Depuis la loi du 4 janvier 1955, les entreprises françaises se trouvent dans l’obligation de publier leurs annonces légales et judiciaires dans un Journal d’Annonces Légales (JAL). Ce dernier, en droit français, correspond à une revue d’information habilitée par arrêté préfectoral à recevoir et publier ce type d’annonces provenant d’une société. Cette obligation concerne également certains particuliers en cas de changements patronymiques, par exemple. Le JAL sert à diffuser les événements survenant dans la vie d’une firme, depuis sa création en passant par la modification de ses statuts ou encore le changement de siège social. L’objectif de ce dispositif consiste à faire la publicité des sociétés, au sens où il doit rendre leurs actualités publiques. Une entreprise se doit de choisir un JAL dans le département où se trouve son siège social. Toutes les informations relatives à une affaire en particulier doivent également figurer dans la même revue. Ces journaux locaux doivent, quant à eux, faire renouveler leur habilitation à jouer ce rôle chaque année et rester disponible dans les kiosques à journaux. A titre d’exemple, La voix du Nord, Les Echos, Le Parisien ou encore Ouest France servent de Journaux d’Annonces Légales. Pour mieux s’y repérer, ceux-ci présentent, sur leur site internet, la mention « est un journal d’annonces légales habilité à publier des annonces légales pour les départements ».

Le RCS pour les entreprises commerciales

Les entreprises nouvellement créées, non commerciales, se trouvent dans l’obligation de déclarer leur existence dans un JAL. L’enregistrement dans un JAL ne représente toutefois pas une obligation pour les firmes commerciales. Ces dernières doivent, en revanche, franchir une étape spécifique à leur domaine avant de s’enregistrer soit au JAL, soit au Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales, ndlr), organisme qui a pour but d’assurer la transparence de la vie économique et financière : il leur faut s’enregistrer auprès du RCS (Registre du Commerce et des Sociétés). Cette institution place également à disposition du public une documentation précise sur les personnes physiques mais aussi morales dans ce secteur. Cette immatriculation se révèle utile pour le commerçant, notamment en assurant une publicité commerciale, un développement du crédit (précaution des banques) ainsi que la sécurité des transactions. Suite à cet enregistrement, la société peut choisir ou non de s’inscrire dans un JAL ou au Bodacc, qui s’occupent de diffuser le même type d’informations.

Que rédiger dans une annonce légale ?

Avant de vous lancer dans la recherche d’un JAL, rappelez-vous que cette déclaration reste payante et ce tarif dépend souvent du nombre de signes ainsi que de la renommée du journal. Quelques rappels sur la forme de votre annonce légale peuvent donc s’avérer utiles, il serait dommage de se tromper ! A titre d’exemple, ce texte, s’il concerne une SARL, doit contenir : la date et la nature de l’acte en question, la dénomination sociale de l’entreprise, sa forme juridique, l’adresse de son siège social, sa durée de vie, le nom, prénom, adresse du ou des gérants ou encore le greffe du lieu de l’immatriculation. Pour une SAS, quelques éléments supplémentaires sont à prévoir, tels que les conditions d’admission aux assemblées générales et les conditions d’exercice du droit de vote, la durée et les fonctions du président ou encore le nom, prénom et adresse du Commissaire aux Comptes titulaire et suppléant (« Membre d’une profession libérale réglementée, chargé du contrôle comptable, financier et juridique d’une société, dont il est indépendant », d’après le site du service public, ndlr).

Trouver le JAL adapté

Maintenant que votre société existe et que le temps est venu pour cette annonce de paraître, il vous faut trouver la revue adaptée. Les annonces légales doivent exister en version papier avant d’être mises en ligne. Cherchez pour cela un journal départemental disposant de l’habilitation nécessaire. Il existe en France 600 JAL habilités à publier ces avis. Vous avez, à priori, l’embarras du choix. Réfléchissez d’abord en termes de budget. Comme évoqué plus haut, la publication d’une annonce légale demeure payante et facturée à la ligne ou au millimètre. A titre d’exemple, un article dans un magazine reconnu coûtera plus cher que la publication dans un journal distribué par les sans-abris,. Ainsi, renseignez-vous en amont sur les prix et vérifiez bien l’habilitation de la revue en question.

Publier son annonce légale en ligne

Si la version papier reste obligatoire, celle publiée en ligne revêt également une certaine importance. A la différence de la première, la version en ligne est remplie automatiquement à partir des données fournies par les 600 JAL référencés. Ces informations sont disponibles gratuitement sur le PPLE (Portail de la publicité légale des entreprises). Les avis parus dans les magazines y sont retranscrits sur trois sites officiels : actuslégales.fr, qui recense les annonces légales publiées dans les 600 JAL français, Infogreffe.fr, concentré sur les sociétés commerciales déclarées et bodacc.fr qui prend en charge la publicité des annonces déposées à la fois au RCS et comprises dans le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales depuis 2008.

Ces start-up françaises qui bousculent nos temps d’attente

Plus rien ne semble à l’abri de la digitalisation… pas même les temps d’attente ! Plusieurs porteurs de projet ont imaginé des moyens de rendre ces moments moins anxiogènes, de les organiser voire de les rentabiliser. Certains ont même connecté les salles d’attente ! Voici quelques idées innovantes qui devraient ravir les impatients invétérés…

Un distributeur d’histoires courtes pour une attente littéraire

Il s’agit du concept lancé par la start-up grenobloise Short Edition en 2011. Christophe Sibieude, Isabelle Pleplé et leurs deux associés ont fondé cette entreprise suite à un constat préoccupant : 35% des moins de 17 ans trouveraient « ringard » de se promener avec un livre à la main. Déterminés à remettre la lecture au goût du jour, les quatre entrepreneurs décident de promouvoir le format de textes courts. Ils publient d’abord sur leur site des histoires variées, des nouvelles, des paroles de slam, des poèmes, des dessins…, rédigés par des amateurs. Ils décident ensuite de lancer un concept plutôt révolutionnaire : un distributeur d’histoires courtes ! Installés dans les salles d’attente de la mairie de Puteaux (78), de la gare SNCF de Rennes ou encore dans le centre commercial Italie 2 à Paris, ces dispositifs impriment à la demande des textes plus ou moins longs selon le temps d’attente sur un format de ticket de caisse. Une idée innovante qui a même séduit le réalisateur américain Françis Ford Coppola, passionné par la littérature courte ! Ce dernier a contacté la jeune pousse en 2016 pour leur commander une machine, que deux membres de l’équipe Short Edition sont partis installer à San Francisco la semaine suivante.

Around Innovation connecte les salles d’attente

Gérard Valette, chirurgien ORL au CHU de Brest, a l’habitude des salles d’attente et pas seulement des siennes. En tant que médecin et patient, il sait que les moments passés dans ces endroits particuliers ne se révèlent pas toujours agréables et constituent une perte de temps. « Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire de ce temps qui n’est pas du tout valorisé, ni pour le patient ni pour le médecin », raconte-t-il. Ce dernier concrétise son idée en 2016 et cofonde Around Innovation avec Camille Paleiron, une ancienne Directrice de banque. Cette entreprise a pour but de connecter les salles d’attente pour permettre aux patients de rentabiliser le temps qu’ils y passent et le rendre plus agréable. Pour y parvenir, les deux entrepreneurs ont conçu une pièce dotée de fauteuils plus confortables, équipée de diffuseurs d’odeurs et d’une meilleure isolation phonique ainsi que de tablettes mises à disposition. Celles-ci sont pourvues d’une application sur laquelle les patients rentrent leurs données médicales, envoyées par la suite aux professionnels concernés, afin de faire gagner du temps à tout le monde. La salle d’attente connectée a déjà beaucoup fait parler d’elle et la première d’entre elles a, récemment, vu le jour au service psychiatrie de l’hôpital des Armées.

Oz’Iris redécore ces endroits dits anxiogènes

Pour rester dans les salles d’attente de cabinet médical, évoquons une autre start-up s’étant donné pour ambition de rendre ces endroits plus accueillants Iris Roussel, jeune entrepreneure niçoise de 26 ans, a monté son entreprise destinée à la décoration de salles d’attente. « Je suis partie du constat que l’on a tous passé une journée à l’hôpital dans un univers stressant et angoissant. L’idée était de repenser les espaces pour qu’ils soient moins anxiogènes et plus ergonomiques. » Sa jeune pousse propose des créations et des aménagements apaisants pour ces lieux d’ordinaire si froids. En partant de scénarios ou de thèmes, Iris Roussel redécore les salles d’attente en allant jusqu’à installer des murs aux couleurs changeantes ! Un dispositif qui stimulerait l’esprit des patients sujets à la maladie d’Al Zheimer. Ces salles d’attente interactives ne constituent pas la seule prestation proposée par la firme puisqu’ Oz’Iris dispense également des formations au design-thinking aux praticiens souhaitant réaménager leurs locaux eux-mêmes. Un beau projet qui a notamment conquis le CHU de Nice et l’Institut Claude Pompidou.

L’application qui informe sur les files d’attente en temps réel

Le temps d’attente demeure souvent perdu, à la fois pour les personnes dans la file et pour celles censées les recevoir. Conçue à l’origine pour informer en temps réel les étudiants du niveau de fréquentation des bibliothèques, l’application Affluences pourrait être utilisée dans de nombreux domaines. Cette plateforme se destine aux élèves des universités et leur communique des statistiques afin de leur faire économiser un temps précieux. . Installée au cœur de la BNF (Bibliothèque Nationale de France, ndlr), à quelques mètres de l’Université Paris-Diderot, la société a été cofondée par Paul Bouzol, ingénieur en télécommunications, en 2014. Affluence à la bibliothèque, au musée, à la cantine…, l’application gère désormais 200 lieux différents afin de permettre aux jeunes de se repérer et d’ajuster leur planning en fonction de la population dans tel ou tel endroit. Soutenue notamment par la BPI, Bibliothèque Publique d’Information et l’Université Paris IV, Affluences donnerait également la possibilité aux établissements d’enseignement supérieur de mieux s’organiser.

Doctolib pour des consultations sans attente

Après les jeunes pousses qui rivalisent d’inventivité pour rentabiliser, organiser ou atténuer le temps d’attente, voici celle qui s’efforce de le supprimer ! Conçue par trois jeunes entrepreneurs, Jessy Bernal, Ivan Schneider, et Stanislas Niox-Château, l’application Doctolib rencontre un succès retentissant. Cette plateforme créée en décembre 2013 propose une liste de médecins, généralistes ou spécialisés, à proximité et permet de prendre rendez-vous avec eux directement selon leurs disponibilités. Véritable innovation dans ce domaine, cette société permet aux patients de trouver un médecin près de chez eux en urgence. Récompensée par la prestigieuse MIT Technology Review, la jeune pousse lève régulièrement des fonds et s’apprête à conquérir le monde, en commençant par l’Allemagne.