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Start-Up

D’avocate à entrepreneure, il n’y a qu’un pas !

Depuis le début de sa carrière d’avocate, Isabelle Veyrié de Recoules s’intéresse particulièrement aux PME. C’est donc naturellement qu’elle a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat. Parcours.

Isabelle commence son parcours à l’université Paris X, mais n’est pas encore décidée à devenir avocate. Elle se spécialise dans le droit des affaires et obtient deux Diplômes d’Études Approfondies (DEA), l’un en droit public des affaires et l’autre en droit privé des affaires.

Après une rencontre décisive, attirée par l’éthique que suppose ce métier et son caractère d’auxiliaire de Justice, Isabelle se lance dans la carrière d’avocat et obtient le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (CAPA).

Au cours de sa carrière, Isabelle n’affiche que peu d’attrait pour les gros groupes ou cabinets. D’ores et déjà, elle s’oriente vers ce qui va devenir sa spécialité : l’accompagnement des PME. L’idée d’aider des entreprises au quotidien, d’être en relation directe avec elles et de les accompagner dans leur développement l’intéresse particulièrement. Collaboratrice de plusieurs cabinets, l’avocate s’occupe principalement, en conseil et en contentieux, de droit commun commercial et, après quelques années, ajoute le domaine de l’immobilier à ses compétences.

Un intérêt prononcé pour les entrepreneurs

Isabelle côtoie des entrepreneurs dans le cadre de son exercice professionnel et comprend le nombre de similitudes qu’il existe entre un avocat et un entrepreneur: trouver des clients, transformer les devis en contrats, trouver un bon positionnement… Petit à petit, elle commence à penser ouvrir son propre cabinet. Même si elle estime ne pas être encore prête, les décalages entre sa façon de concevoir son métier et le fonctionnement des structures au sein desquelles elle exerce deviennent trop importants pour elle.

Une compréhension rapide de l’ère du changement

L’avocate a bien compris que le client d’aujourd’hui n’est plus le même qu’au début de sa carrière. Souvent, il se renseigne en amont concernant son cas et la législation qui s’y rapporte avant de venir consulter un avocat. Ce comportement est principalement facilité par les nouvelles technologies.

En bonne observatrice, Isabelle a compris que cette nouvelle ère allait pousser les entreprises à travailler de manière plus horizontale que verticale, et l’avocate sait qu’elle doit envisager sa profession d’une nouvelle manière en profitant des nouvelles technologies, tout en respectant la déontologie de sa profession. Cette constatation l’amène à se rapprocher de confrères qui possèdent le même regard nouveau sur leur métier commun et d’autres professionnels (notaires, experts-comptables…) pour apporter un service complet à ses clients.

Le début d’une aventure en solo

En septembre 2013, le cabinet d’Isabelle voit le jour. Elle est confrontée aux difficultés liées à l’entrepreneuriat qui consistent principalement à se démarquer de la concurrence et à savoir s’adapter. De par sa maturité, son réseau et son observation du marché, Isabelle parvient très rapidement à attirer des clients et récolte des bénéfices dès la première année d’activité. Le pari semble donc réussi pour l’avocate, toujours attirée par le monde des PME et des entrepreneurs et qui aujourd’hui en fait pleinement partie.

Désormais, Isabelle envisage de développer, en plus du diagnostic juridique, une nouvelle offre composée de directeurs administratifs et financiers. Il s’agit d’une offre couplée de direction juridique à temps partagé. Elle s’adresse à des entreprises de taille ou de moyens réduits afin de leur proposer un directeur juridique ou un juriste à demeure.

3 questions à… Isabelle Veyrié de Recoules

Quel a été votre plus grosse surprise en ouvrant votre cabinet ? 

Ce qui m’étonne le plus est de constater que les clients ne viennent pas d’où on l’imagine. Il s’agit vraiment pour moi du côté vivant de la création d’entreprise.

Avez-vous des conseils pour ceux qui aimeraient créer leur entreprise ?

Je conseillerais à ceux qui veulent créer leur entreprise d’être prêts financièrement (il faut assurer le temps que la machine se mette en place) mais surtout de bien s’entourer. Les rencontres sont essentielles et la liberté que donne l’entrepreneuriat permet de choisir avec qui travailler !

Le fait d’être une femme a-t-il été un obstacle dans votre parcours d’entrepreneure ?

Il y a une majorité de femmes dans mon métier mais pas nécessairement les responsabilités et les revenus qui vont avec. Et je dirais qu’il reste plus facile d’être un homme. Les clients semblent plus enclins à choisir un homme en tant qu’avocat qu’une femme. Certains aimeraient cantonner les femmes au droit de la famille, ce qui implique que nombreuses sont celles à être à leur compte et sont seules. Le Barreau de Paris réalise d’ailleurs régulièrement des enquêtes afin de connaître la perception qu’ont les femmes de leur métier d’avocate.

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