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Pourquoi et comment créer sa SASU

La SASU est une forme de société particulièrement appréciée pour sa flexibilité et qui est plébiscitée par les entrepreneurs. C’est une société par actions simplifiées (SAS) avec un seul associé. Mais quels sont les avantages et comment en créer une ?

Les avantages de la SASU

La SASU est d’abord particulièrement appréciée car, comme toutes les sociétés commerciales, elle vous permet de protéger votre patrimoine personnel. Elle fait partie des formes qui vous permettent de diminuer vos risques à vos apports, sauf bien entendu, faute de gestion. Elle est une forme utilisable dans quasi tous les domaines d’activités et présente des avantages reconnus.

Sa spécificité, en dehors du fait qu’elle est composée d’un actionnaire unique, réside dans le fait que vous fixez ses règles de fonctionnement. Autrement dit, vous avez la liberté de choisir le mode d’organisation de la structure. Cette forme vous permet donc d’aménager, dans les statuts, son fonctionnement, ce qui peut être utile par exemple, si vous souhaitez faire entrer ou sortir des actionnaires. Elle peut ainsi vous permettre de créer des organes de direction comme un comité de surveillance. La seule réelle obligation étant en la matière d’être représentée par un président qui peut être autant une personne physique que morale. Elle est d’autant plus appréciée qu’il n’y a plus d’obligation d’un capital social minimum depuis 2008.

Les formalités de la création

Il est relativement facile de créer sa sasu en ligne même si vous devez établir au préalable vos statuts car cette forme de société demande un certain formalisme juridique. Les étapes sont cependant relativement simples. Pour commencer, il est indispensable de déterminer sa dénomination sociale (son nom), la dénomination commerciale (si différente), son siège social (son adresse), le capital social (1 euro symbolique au minimum et qui peut être en numéraire, en nature ou en savoir-faire), son objet social (son but), le régime fiscal de ses bénéfices et de TVA.

Il faudra ensuite rédiger vos statuts que vous devrez déposer par la suite au Greffe du Tribunal de Commerce et qui vous seront utiles pour aller voir votre banque pour déposer le capital social (et recevoir votre attestation de dépôt).  La mauvaise rédaction pouvant entraîner une paralysie, il reste conseillé de se faire accompagner en la matière. Plusieurs documents vous seront demandés lors de sa création comme la décision de nomination des dirigeants (présente généralement dans les statuts), la liste des souscripteurs (vous généralement) ou encore la déclaration de non-condamnation. Il s’agira ensuite de publier une annonce légale

Les conséquences de la création d’une SASU

Elle est également prisée car elle vous permet de continuer à être bénéficiaire de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) dans sa totalité, à condition bien sûr de ne pas vous rémunérer, sans avoir de cotisations sociales à verser. En l’absence de rémunération, vous n’êtes pas rattaché au régime général de la sécurité sociale sauf si vous disposez d’un contrat de travail par ailleurs ou que vous êtes bénéficiaire de l’ARE. Dans le cas où vous vous versez une rémunération, sachez que vous aurez un statut d’assimilé salarié et vous serez donc affilié au régime général de la Sécurité Sociale. C’est d’ailleurs le seul statut juridique qui le permet à un associé unique. Si les cotisations sociales sont élevées dans cette forme, vous êtes mieux protégé en contrepartie.

Elle offre aussi la possibilité de reprendre des actes antérieurs à son immatriculation même s’il vous faudra que vos factures soient déjà au nom de la société.

Nous sommes tous des vendeurs !

Dans le monde des entreprises actuelles, nous sommes tous des vendeurs, que nous le voulions ou non. Convaincre les autres, c’est-à-dire vendre, mais aussi persuader ou influencer est devenu une part essentielle du travail de la plupart d’entre nous. Néanmoins, il est toujours étonnant de voir à quel point le mot « vendeur » est considéré comme un gros mot dans l’esprit de beaucoup de chefs d’entreprises et de managers.

Une déformation du mot vendeur

Le vendeur est soit un incapable qui ne mérite pas son salaire (« mon produit se vend tout seul car il est bon ! »), soit un escroc manipulateur qui « vendrait des radiateurs dans le désert » (quoique, la nuit dans le désert, il fait froid…). Quand on discute démarche commerciale avec les dirigeants, la première chose qu’ils disent souvent est « je ne suis pas un vendeur ».

Cette réaction provient en partie des stéréotypes qui circulent sur les vendeurs, mais de l’idée que dans la vente (comme pour les maths) on est bon, ou on ne l’est pas. Vendre, persuader, influencer, convaincre, beaucoup d’entre nous n’aiment pas l’idée que cela fasse partie de leurs attributions car ils pensent être mauvais dans ce domaine et ne pas pouvoir s’améliorer.

Une question de technique avant tout

Dans la vente comme dans tous les domaines, il suffit de s’améliorer et devenir un meilleur vendeur. Il s’agit en réalité de devenir plus convaincant. Oui mais comment me direz-vous ? La base d’un bon vendeur reste son écoute. Il faut donc simplement apprendre à savoir mieux écouter pour mieux comprendre les besoins de votre prospect. Pour cela, vous devez apprendre à faire parler votre interlocuteur. Il existe des techniques en la matière comme le fait de répéter le dernier mot qu’il prononce de manière interrogative, de dire « c’est-à-dire ? » ou tout simplement de lui poser des questions. Il s’agit de bien cerner ses enjeux et ses besoins et de déterminer si vous êtes capable d’y répondre car un bon vendeur, c’est avant tout quelqu’un qui répond bien à un besoin.

Ensuite, il faut comprendre ce qui anime votre interlocuteur, la méthode SONCAS (Sécurité, Orgueil, Nouveauté, Confort, Argent, Sympathie) vous permet de cerner les leviers sur un prospect ou un client qui détermineront s’il achètera ou non, tout le monde n’ayant pas les mêmes sensibilités.

Parmi les techniques sur lesquelles vous pouvez vous informer, il y a toutes celles qui vous permettent de répondre à des objections qui ne sont finalement pas très nombreuses lorsque vous souhaitez décrocher un rendez-vous par téléphone tout comme dans un rendez-vous physique. Finalement la seule vraie objection c’est quand votre produit ne répond pas du tout à une offre et dans ce cas-là, c’est malheureux mais autant ne pas vendre votre produit ou service. Refuser de vendre si vous ne voyez pas de correspondance reste le meilleur moyen d’être droit dans vos bottes et de ne plus considérer la vente comme une arnaque.

Des connaissances à améliorer

Bien entendu, cela implique de bien connaître vos produits car vous devez déterminer celui qui correspond le mieux à ce que vous aurez entendu. Il vous faudra mettre en exergue les caractéristiques de ceux qui peuvent convenir car en réalité un bon vendeur c’est d’abord celui qui met la bonne offre en fonction du bon besoin. Et pour cela, il n’y a pas de secret : vous devez connaître votre produit.

Entrepreneur : attention à votre stress et celui des salariés !

Si l’impact du stress sur la santé est devenu pour presque tous une évidence, de nombreuses études montrent qu’il augmenterait significativement le risque d’infarctus et entraînerait d’autres problèmes de santé.

Le stress responsable de maladies

Les études sur le sujet ont concerné plusieurs centaines de milliers de personnes sur plusieurs pays et ne sont donc plus sujettes à controverse. Elles démontrent que plus de 4 000 infarctus surviendraient chaque année avec pour cause le stress au travail avec un taux de + de 20% de chance de faire un infarctus et ce quel que soit le type de travail, l’âge, le sexe, l’environnement professionnel, le résultat ou encore le pays. Une gestion du stress s’avère donc nécessaire si vous ne souhaitez pas vous retrouver dans une situation délicate.

Si le stress peut augmenter le risque d’infarctus, il peut également engendrer des troubles anxieux dépressifs et des maladies musculo-squelettiques. Le stress semble également impliqué dans les troubles du sommeil, les variations de poids et les accidents du travail et peut vous conduire jusqu’au burn-out.

Des solutions simples pouvant juguler le stress

En situation de stress, des réflexes simples peuvent vous permettre de diminuer significativement cette situation de tensions. La première est la plus évidente : faire un break dans votre activité ou dans la tâche qui vous met en situation de stress. Ce n’est malheureusement pas toujours possible car il faut bien produire ce que l’on doit dans un certain nombre de cas même si vous pouvez parfaitement opter pour une délégation pour vous éviter le pire.

Dans le cas où vous devez quand même la faire, rien ne vous empêche de mettre en place une to do list dans laquelle vous ne mettez pas la tâche en entier mais que vous décomposez en tâches plus petites. Cela vous donnera l’impression d’avoir moins à faire et cerise sur le gâteau, vous pourrez rayer au fur et à mesure de votre avancée les tâches.

Rien ne vous empêche aussi de prévoir des objets anti-stress dont la fameuse balle qui ne coûte pas grand-chose et peut aussi être utile. Autre moyen simple : changer de cadre pour un plus agréable. Vous n’êtes pas forcément obligé de travailler dans un endroit austère et faire une tâche dans un endroit plus sympathique reste toujours une bonne solution. Bien entendu, la méditation reste une des sources reconnues pour faire diminuer le stress, tout comme le sport.

Une solution simple si un événement vous stresse trop

Une solution simple reste de relativiser ce qui vous stresse. La plupart du temps, il n’y a pas mort d’homme si vous n’effectuez pas un contrat. Même si votre entreprise ne se remettra pas de la perte d’un contrat et que cela aura des conséquences graves, il y a tout de même des choses plus importantes dans la vie. Il s’agit donc de prendre du recul et de vous demander si cela est si important que cela voire d’essayer de trouver des solutions. Il reste vrai que c’est surtout dans le cas où ne peut rien faire que le stress augmente considérablement alors plutôt que de vous focaliser sur le problème et vous en plaindre autant œuvrer pour le résoudre.

Un état d’esprit avant tout

Si sortir des sentiers battus peut sembler simple de prime abord, il y a un véritable travail sur soi à réaliser qui va déterminer si vous êtes dans les dispositions adéquates pour trouver de nouvelles solutions.

Un refus de modifier les habitudes

Cela paraît évident mais il vous faut avant tout être dans les dispositions mentales adéquates si vous souhaitez sortir des sentiers battus et insuffler une nouvelle dynamique. La plupart des individus aiment les routines et refusent catégoriquement de les quitter. Il faut dire que celles-ci nous rassurent et nous permettent d’automatiser bon nombre de tâches sans avoir à y penser et s’intègrent souvent dans une to do List mais qui devient un guide contraignant pour la créativité. Ceci est vrai dans la sphère privée, quand par exemple, vous décidez de prendre votre douche, de vous brosser les dents ou de faire l’inverse mais également dans la sphère professionnelle où vous pouvez avoir comme habitude de prendre un café, de trier vos emails ou encore de ranger votre bureau plus ou moins dans un certain ordre ou désordre.

Pour atteindre votre but qui est de concevoir les choses différemment et qui devient souvent un nouvel objectif, il vous faut donc être prêt à modifier vos habitudes de manière profonde et non superficielle car souvent quand on parle de sortir des sentiers battus, on se contente de garder l’existant auquel on ajoute un détail afin de ne rien avoir finalement à changer.

Le changement : un acte difficile

Il faut reconnaître qu’avec l’expérience, nous avons pris de nombreuses habitudes et il peut s’avérer complexe d’amorcer le changement. Ceci est d’autant plus vrai que l’ancienne méthode peut avoir été source de réussites et de profits pendant des années. Il est alors particulièrement difficile de remettre en cause l’existant. Pourtant, les entreprises comme Kodak qui n’ont pas amorcé de changement à l’heure voulu, alors qu’elle possédait la nouvelle technologie qui en ferait aujourd’hui certainement l’ultra leader du marché, nous offre un bon exemple de ce qui peut nous arriver si nous ne l’amorçons pas.
Si le changement est aussi difficile, c’est d’abord parce que contrairement à nos habitudes, il n’est pas automatique et demande un effort. Votre cerveau qui est habitué à traiter la plupart des tâches presque machinalement doit se remettre en question. Cette instabilité provoque souvent une tension car il est difficile de déterminer les résultats futurs, de savoir si un travail va être utile ou non, de devoir s’informer sur une tâche qu’on ne maîtrise pas forcément et souvent de prendre des risques et de faire des choix et de prendre le temps alors que l’on est souvent dans l’urgence. La résistance au changement demeure une belle illustration de la tendance naturelle à préférer des habitudes.

Un état d’esprit : la remise en cause

Alors, bien sûr, il existe une manière de sortir des sentiers battus sans trop se faire de mouron : il s’agit d’ajouter ou de fournir toujours de nouveaux avantages au client, ce qui se passe d’ailleurs depuis des années avec des entreprises qui se sont doucement (voire très doucement pour quelques-unes) mises au numérique. Aujourd’hui, certaines peuvent même se demander la raison pour laquelle toutes les entreprises n’ont pas pris le virage immédiatement.

Les raisons sont souvent simples : insuffisance d’information, incompréhension de l’enjeu, sentiment d’inutilité dans le fait de changer quelque chose qui marche ou, encore plus simple, le manque de motivation à le faire. Et, il faut le dire, l’être humain ne se pose pas tout le temps des questions. Il n’y a qu’à voir en cuisine pour comprendre que la plupart des gens ne savent pas pourquoi ils ajoutent de l’huile et du sel dans les pâtes, juste parce qu’on leur a appris que c’était mieux comme cela.
Vous l’aurez compris, l’enjeu demeure dans votre capacité à remettre en question ce que vous croyez acquis et de vous demander pourquoi vous faîtes chaque chose d’une manière plutôt que d’une autre. Vous trouverez parfois des raisons mais cela ne vous empêche pas de vous interroger sur la possibilité de savoir si vous pourriez faire d’une façon plus efficace, voire qui apporte par exemple un plus à vos clients. Il n’y a qu’à prendre l’exemple où pendant une voire, deux ou trois décennies les livraisons s’effectuaient entre 09H et 18H et que vous deviez rester bloqué toute la journée en attendant votre livraison pour comprendre qu’aujourd’hui certains secteurs ont vraiment dû se réinventer et apporter un service élargi qui correspond à la vie des clients.

S’enquérir des nouveaux usages et technologies

Cela peut paraître une banalité aujourd’hui tant Internet a modifié nos habitudes et nos usages mais votre capacité à ouvrir votre esprit aux nouvelles technologies et usages, qui semblent souvent réalisables dans un futur lointain, sera déterminante. Déjà, parce que vous devrez sentir les changements qui se pointent à l’horizon. D’ailleurs, vos habitudes sont sûrement loin d’être restées les mêmes. Si vous possédez un téléphone portable et vous commandez désormais régulièrement par internet et que vous avez dépassé la quarantaine, vous avez bien dû le constater : les habitudes changent en fonction des technologies à votre disposition et modifient vos usages, ne serait-ce que parce qu’elles sont plus pratiques que les anciennes ou que certains services n’existent plus. Vous en doutez ? Vous n’avez qu’à extraire votre minitel de votre placard pour le vérifier. Ces technologies influent bien entendu sur les usages et les règles même de la société s’en trouvent modifiées.
Si vous ne voulez pas vous retrouver avec un train (ou deux) de retard, il vous faut donc vous informer sur les nouvelles technologies et les nouveaux usages. Il n’y a qu’à se pencher sur les réseaux sociaux pour comprendre que les évolutions vont bon train et que se mettre à la page peut représenter un véritable effort que ce soit personnellement mais surtout pour votre entreprise qui est susceptible sans que vous vous en rendiez compte de se retrouver dépassée si vous ne suivez pas le rythme.

S’ouvrir à des nouvelles valeurs et attentes

Sortir des sentiers battus implique de comprendre que le monde est en perpétuelle évolution et d’anticiper les changements. Vous-même, vous avez sûrement beaucoup transformé vos habitudes. Ce n’est pas parce que vous aviez une manière de penser adolescent que vous avez la même manière de le faire sur tous les sujets. Certes, certains points de vue restent mais d’autres se modifient avec le temps en fonction de votre expérience et votre vécu.

Les nouvelles générations évoluent dans un monde déjà différent de celui de notre enfance et force est de constater qu’ils n’ont pas les mêmes attentes ou tout simplement la même façon de fonctionner. D’ailleurs, selon plusieurs études récentes, le cerveau serait même en train de se modifier par exemple pour être plus adapté à un tri de l’information qu’à une recherche de celle-ci. Autre exemple ? L’attachement profond à des sujets comme la responsabilité sociale des entreprises chez les jeunes qui n’avaient d’ailleurs ni le même nom ni la même profondeur, ne serait-ce qu’il y a une dizaine d’années. 

Comment réussir sa création d’entreprise

Voici quelques conseils complémentaires à l’article sur les étapes avant de se lancer dans le bain de la création d’entreprise !

Partir de l’idée pour développer le projet

Définissez le plus précisément possible, par écrit, votre idée de création d’entreprise. Il s’agit d’analyser l’ensemble des contraintes liées à la mise en place du projet. Vous devez entrer dans les détails afin de déterminer l’ensemble des actions et savoir si vous serez capable de le mettre en œuvre.

Vous devez faire le point sur votre capacité à le réaliser : compétences, motivations et aptitudes à gérer ce projet (contraintes de diplômes, d’expérience professionnelle, familiales, disponibilités horaires).

Bien connaître son marché

Ne négligez pas l’étude de marché car elle constitue une base pour savoir si votre projet est réalisable, pour déterminer votre stratégie de pénétration du marché ou encore vos avantages et différences. Cette dernière doit comporter :

  • une analyse de la concurrence qui mettra en évidence vos points forts par rapport aux autres acteurs du marché,
  • des informations complètes sur vos futurs clients en identifiant le mieux possible leurs besoins,
  • la définition d’une stratégie commerciale même si celle-ci peut faire l’objet d’une section spécifique (implantation, positionnement des prix, stratégie de communication, politique commerciale, mode de distribution).

Chiffrer le projet

Réalisez une simulation financière de l’activité qui tiendra compte d’une approche la plus réaliste possible des charges, des produits, des besoins et des ressources mais aussi de l’impact de certains choix de gestion sur la trésorerie de l’entreprise.

N’hésitez pas à faire des simulations avec un chiffre d’affaires sous-estimé si vous avez un doute et à mettre des charges plus importantes pour vous assurer de la solidité de votre trésorerie. Vous pouvez avoir une très belle idée et projet mais qui met du temps à se mettre en place.

Choisir le statut juridique le plus adapté à votre situation

Auto-entrepreneur, entreprise individuelle, SARL, EURL, SAS ou SA ne doivent plus avoir de secrets pour vous. Malheureusement, la forme juridique idéale n’existe pas !

En fonction des aspects fiscaux, du risque de votre projet, de votre patrimoine, des charges sociales, de la volonté de vous associer et des moyens à mobiliser, optez pour la forme juridique la plus adaptée. Pensez aussi qu’il est toujours possible (mais pas toujours aisément) d’en changer par la suite.

Rédiger le plan d’affaires

Il résume votre projet et vous permet d’aller convaincre vos banques ou partenaires. Le plan d’affaires inclut une partie financière mais valorise également vos connaissances de l’activité et vos atouts pour réussir.

Il permet surtout de faire le point et éventuellement de discuter avec vos associés de votre stratégie d’implémentation sur le marché. Il peut être long à rédiger mais vous donnera du recul. N’hésitez pas à le mettre à jour, surtout les premières années afin de comparer votre avancée avec le réel.

Ne pas hésiter à se faire conseiller et accompagner

De nombreux réseaux d’appui à la création ou d’aide au financement sont à votre disposition pour travailler sur votre projet (Chambre de commerce, chambre de métiers, Boutiques de Gestion, France Active, ADIE…). Vous pouvez également vous adresser aux experts comptables ou aux avocats. L’accompagnement est avant tout une question de recul. N’hésitez donc pas à y faire appel surtout que certaines structures le proposent gratuitement.

Financer le projet

Ne vous lancez pas sans les fonds suffisants pour pouvoir couvrir les investissements mais aussi le fonds de roulement de votre entreprise. De nombreuses entreprises meurent faute de trésorerie qui demeure le nerf de la guerre tout comme le commercial. Si vous n’avez pas les moyens financiers nécessaires pour la réalisation de votre projet, il vous faudra sûrement essayer de trouver de nouvelles sources, parfois même avant la création d’entreprise.

Prendre sa décision

Prenez le temps de faire la synthèse de l’ensemble des données collectées pendant la phase d’étude de votre projet et décidez ou non de vous lancer. La création d’entreprise demande énormément d’énergie et souvent d’y consacrer tout son temps pour qu’elle se développe. Il s’agit donc d’une véritable décision de votre part de vous lancer ou non.

Préparer la gestion de la nouvelle entreprise

Mettez en place les bases d’un suivi comptable rigoureux et construisez des tableaux de bord pour vous aider à gérer votre entreprise au quotidien. Vous devez avoir des indicateurs qui vous permettent de suivre son développement. Si, au début, il est courant de naviguer à vue, il est essentiel de mettre en place les outils que vous utiliserez demain.

Cette année oubliez les bonnes résolutions !

Chaque fin et début de nouvelle année est l’occasion pour beaucoup d’entre nous de démarrer en prenant des bonnes résolutions. Ces résolutions visent généralement à décider de laisser tomber de mauvaises habitudes ou d’intégrer de nouveaux comportements. Les premiers jours nous essayons de nous y tenir mais très vite, malgré nos bonnes intentions, nous revenons à nos comportements initiaux et nos résolutions sont bonnes à ranger aux oubliettes.

Si vous ne décidez pas véritablement de vous y tenir, tout ce qui vous arrive à faire et de faire une évaluation négative de votre personne en vous apportant la preuve qu’une fois de plus « je ne suis pas capable de ». Avouez que démarrer l’année en faisant baisser son estime de soi-même n’est pas ce que vous souhaitiez au départ !

Une question de motivation

En réalité, si nous ne réussissons pas à tenir nos résolutions, c’est qu’elles ne sont que des intentions, des souhaits, des choses qu’on aimerait bien, et qu’elles ne sont guidées que par des motivations intellectuelles et réelles. Les intentions, de manière générale, manquent d’un ingrédient essentiel à leur concrétisation : la motivation émotionnelle.

Alors si cette année était l’occasion de ne pas prendre de bonnes résolutions ou seulement celles auxquelles on tient vraiment ? Parce que le secret du changement réside au cœur de nos motivations, pourquoi ne pas remplacer la liste de vos bonnes résolutions par des objectifs motivants ?

En tant qu’entrepreneurs, les limites entre la vie personnelle et professionnelle sont presque invisibles. Alors pour bien commencer l’année je vous propose un outil plébiscité car il permet très facilement d’identifier des objectifs motivants qu’ils veulent atteindre, ceux qui feront une vraie différence dans leur vie.

Un outil en plusieurs étapes comme alternative

Pour appliquer cet outil je vous invite à prendre 10 minutes au calme. Munissez-vous d’une feuille de papier blanc A4, d’un crayon à papier, d’une gomme, et de post-it.

Étape 1 : Préparez votre support

Dessinez 2 cercles d’environ 4 cm de diamètre l’un au-dessous de l’autre

Le premier cercle représentera votre vie actuelle, et le second votre vie désirée.

Étape 2 : Visualisez-vous aujourd’hui

Vous allez maintenant vous focaliser sur la manière dont vous répartissez les 5 grands domaines de vie dans votre vie actuelle à savoir :

1/ MOI

2/ MON TRAVAIL

3/ MA VIE SOCIALE

4/ MON COUPLE

5/ MA FAMILLE

Prenez le temps de positionner ces 5 domaines dans votre camembert actuel. Choisissez le critère qui vous parle le plus. Certains choisiront le critère « importance » d’autres « temps », d’autres encore « priorité » …

Une fois ce travail terminé, que constatez-vous ? Un domaine que vous lésez et auquel vous aimeriez accorder plus d’importance à l’avenir ? Quel est le domaine qui au contraire occupe une majeure partie de votre vie et qui mériterait d’être diminué ? Quel est celui qui occupe parfaitement l’espace que vous estimez vouloir lui donner ?

Une fois ces premiers constats faits, passez à la troisième étape.

Étape 3 : Projetez-vous vers ce vers quoi vous avez envie d’aller.

Maintenant, il est temps de positionner ces mêmes 5 domaines tels que vous aimeriez les répartir idéalement dans votre vie.

Etape 4 : Fixez-vous des premiers objectifs

Vous devez avoir maintenant deux camemberts en face de vous.

Quelles seraient selon vous les trois choses à faire pour commencer à passer de l’un à l’autre ?

Quels sont ces changements, aussi petits soient-ils, que vous pouvez commencer dès aujourd’hui à mettre en place et qui à coup sûr feront la différence pour vous et votre entourage ?

Je vous rappelle les critères pour qu’un objectif soit SMART :

  • Spécifique : Il doit être énoncé à la 1ère personne (je)
  • Mesurable : Il doit être concret afin de pouvoir en mesurer l’avancée
  • Atteignable
  • Réaliste
  • Timé (c’est-à-dire cadré dans le temps)

Et il doit être formulé de manière positive avec un verbe d’action (je veux faire versus je veux avoir plus, je veux être moins)

Étape 5 : Passez à l’action !

Écrivez ces trois objectifs sur 3 post-it.

Au-dessous de chaque objectif, écrivez la 1ère action que vous allez mettre en place et quand.

Je vous invite à relire vos objectifs chaque matin, et une fois la première action réalisée, prenez un nouveau post-it et réécrivez l’objectif accompagné de l’action suivante.

N’oubliez pas : un objectif qui n’est pas écrit est un souhait, un désir, une bonne intention… Alors écrivez, prenez un engagement avec vous-même, et récompensez-vous à chaque action que vous menez.

Commencez l’année avec des objectifs qui vous permettront de gagner en qualité de vie et en estime de vous-même.

Bonne et heureuse année 2023 à tous les entrepreneurs !

Comptabilité : classez c’est gagné !

La comptabilité est une corvée et elle n’est en rien une fin en soi : il n’y a pas de comptabilité sans activité économique. Cependant, pour ingrate qu’elle soit, la comptabilité est un outil de pilotage de l’entreprise en plus d’être une obligation. Elle demande une certaine rigueur alors autant vous y mettre dès aujourd’hui.

Adoptez la méthode du classement réflexe !  

Dans beaucoup de start-up et de TPE, les tâches administratives répétitives sont souvent remises à « plus tard, quand on aura le temps ». On y dit aussi que la comptabilité, c’est compliqué. Or, il n’y a rien de pire que les tas de documents qui s’entassent diversement : un peu sur le bureau, un peu dans le salon, à la maison. Surtout plus les documents s’accumulent, plus il peut devenir rebutant de se mettre à la tâche. Rien de moins motivant que de devoir checker parmi des tonnes d’emails pour retrouver les pièces jointes qui vont justifier la déclaration à faire « pour hier » ou encore de devoir passer une après-midi à scanner des documents qu’il vous faudra classer par la suite. 

Voici un message simple qu’il vous faut retenir : Classez systématiquement vos papiers et scanner-les au plus vite si nécessaire !

Si vous n’avez pas envie de le faire chaque jour : continuez à ne pas vous soucier de la paperasse chaque jour mais achetez un trieur cartonné et compartimenté, dans lequel vous classez directement, par thème, par interlocuteur ou par destinataire, tous les « papiers entrants ». Faites de même sur votre ordinateur avec des répertoires dédiés, pour gérer les documents dématérialisés, arrivés par emails ou les factures que vous téléchargez. 

L’important, c’est l’habitude, qui vous permet de ranger au bon endroit, en un seul geste. Ce faisant, systématiquement, vous faites 50% de l’effort administratif. Il vous restera à « traiter » les éléments triés, chaque mois : réponse au courrier, envoi des factures au comptable, déclaration à faire, paiement à émettre. 

Faites une purge chaque mois

Si vous ne faites rien au jour le jour, sauf centraliser tous les documents, vous devez planifier au moins un demi-jour par mois réservé à la gestion administrative. Déjà, car vous devrez forcément déclarer votre TVA. Il se peut que vous n’ayez pas cette obligation mensuelle mais rien ne vous empêche de prendre le réflexe pour quand votre activité se développera. Mettez-vous en mode « administrateur de société » et videz le trieur.

Gérez vos affaires : c’est tellement plus facile de s’y mettre quand tout est sous la main. Et les problèmes sont plus simples à affronter si toutes les données sont facilement accessibles, avec tous les éléments nécessaires pour décider de la suite pratique à donner.

Vous pouvez aussi choisir de déléguer (ou externaliser) « la vidange du trieur ». Mais le fait d’avoir rangé par vous-même les informations à traiter va vous donner une bonne connaissance des enjeux administratifs de votre entreprise. C’est bien le moins : vous ne pouvez pas risquer d’apprendre ce qui se passe dans votre entreprise par votre secrétaire, votre directeur financier ou votre expert-comptable. Votre crédibilité de chef d’entreprise en dépend alors mettez-vous à l’ouvrage.

Lhyfe entre en Bourse sur le marché d’Euronext avec une levée de fonds de 118 millions d’euros

Interview de Matthieu Guesné, fondateur et Président Directeur-général, Lhyfe.

Comment vous est venue l’idée de Lhyfe ?

J’ai travaillé pendant longtemps dans la recherche. J’ai dirigé trois centres de recherche au sein du Commissariat à l’énergie atomique. Il y en a deux à Nantes et un à Quimper. L’équipe la plus importante était dans le stockage des énergies renouvelables par l’hydrogène et les batteries.

Je connaissais très bien les deux domaines et j’y ai découvert que de nombreuses sociétés allaient lancer dans les 3 à 5 ans des véhicules à hydrogène, que ce soit des bus, des bateaux ou encore des voitures. A l’occasion de nos travaux de recherche, j’ai compris qu’il était impossible d’acheter de l’hydrogène vert et renouvelable à un coût raisonnable.

Nous pouvions simplement acheter l’hydrogène fossile et nous décalions juste le problème du pot d’échappement à la production d’hydrogène si nous nous basions sur le fossile. Je me suis dit qu’il fallait absolument résoudre cet enjeu et c’est pour cela que j’ai créé Lhyfe pour y répondre et rendre l’hydrogène disponible partout en Europe, de façon écologique et économique.

Quelles ont été les différentes étapes jusqu’à la création de l’entreprise ?

J’ai lancé la société en 2017, avec 7 associés rencontrés notamment dans le cadre de mon parcours professionnel et de mes études. Nous avons développé le concept, le projet et trouvé le premier site. Nous avons financé ce site à l’aide d’une première levée de fonds de 8 millions d’euros et avons commencé à recruter massivement à partir de 2019. Nous avons ensuite connu une croissance exponentielle du fait des programmes hydrogènes allemands, européens puis français, italiens, portugais… Depuis ce temps-là, nous nous sommes développés un développement exponentiel. Nous sommes implantés maintenant dans dans 11 pays. Pour des raisons techniques, nous implantons nos premiers sites à terre mais notre prototype de production en mer nous permet de continuer à poursuivre cet objectif initial !

Est ce qu’il y a eu des modifications par rapport au concept depuis le début ?

Au début, nous avons travaillé d’abord sur la production d’hydrogène renouvelable en mer. Parce que l’idée initiale et ce qui est toujours notre objectif, c’est de produire de l’hydrogène en mer. Là-bas, l’énergie renouvelable et notamment les énergies éoliennes, qu’elles soient posées ou flottantes, foisonnent beaucoup plus que sur la terre et de plus il n’y a pas de problème de place. Nous avons la ressource en eau et notre objectif, c’est aussi d’oxygéner les océans. Nous avons effectué des travaux avec des collaborateurs de notre entreprise qui bossent à l’Outre-mer, qui travaillent sur cette oxygénation des océans afin de corriger les effets néfastes de la pollution.

Quelles ont été les grandes étapes jusqu’à aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous avons un portefeuille commercial représentant une capacité totale de production installée de 9,8 GW à travers l’Europe. C’est assez pharaonique ! Nous avons fait le premier projet, à terre, en Vendée. Pour la première usine que nous avons conçue, nous avons sécurisé le terrain, nous l’avons financée, construite. Nous avons aussi trouvé des clients pour tout cet hydrogène. En parallèle, nous avons développé des équipes internationales pour dupliquer ce projet partout en Europe sur la base du savoir-faire que nous avions acquis.

Nous sommes arrivés à montrer que c’était possible aujourd’hui de faire de l’hydrogène à prix compétitif et de gagner de l’argent, car il faut que ce soit rentable, tout en créant de l’emploi et en étant heureux de le faire. Nous avons ouvert tout de suite en 2020 une filiale en Allemagne. Et puis maintenant nous sommes implantés dans onze pays en Europe, des pays scandinaves jusqu’à l’Espagne. Nous sommes entrés en Bourse sur le marché d’Euronext en mai, à travers une levée de fonds de 118 millions d’euros, ce qui a permis l’entrée d’investisseurs institutionnels à notre capital mais aussi de milliers d’investisseurs individuels. Nous avons inauguré en septembre la première plateforme-pilote de production d’hydrogène en mer au monde.

Pour la première fois, une usine flottante alimentée en électricité par une éolienne flottante, produira de l’hydrogène en mer. Cette plateforme d’une puissance d’1 MW va produire jusqu’à 400 kg d’hydrogène renouvelable par jour. Mais les projets sur lesquels nous travaillons, seront – à terme – 100 fois plus puissants. A un horizon 2030-2035, l’offshore pourrait représenter une capacité installée additionnelle d’une puissance de l’ordre de 3 GW pour Lhyfe.

Je suppose que vous avez dû lever des fonds avant d’entrer en Bourse ?

Alors, initialement, nous avons levé des fonds en equity, quasi-equity. Ensuite, nous avons eu de la dette, des subventions, des avances remboursables. L’année dernière, nous avons fait un tour de financement en obligations convertibles. Parmi ces obligations convertibles, une bonne partie sont convertibles en actions, avec des grands noms comme la Banque des Territoires et SWEN Capital Partners, qui opère des fonds mutuels, avec Andera Partners, et puis avec Mitsui. Ce sont des investisseurs qui sont venus en pré-IPO pour soutenir le développement et l’introduction en bourse de la société. Au global : nous avons levé de l’ordre de 184 M€ depuis 2019.

Avant d’ouvrir votre usine, il s’est passé quoi ?

En 2017, j’ai lancé le projet. En 2018, nous avons trouvé le premier site pour construire notre première usine en Vendée. Nous nous sommes très vite entendu avec Alain Leboeuf qui était à l’époque le président du Syndicat de l’énergie de la Vendée. Maintenant, il est président de la Vendée. Avec lui, en 2018 nous avons trouvé le premier site où nous avions la disponibilité d’eau de mer pour alimenter notre électrolyseur, l’électricité renouvelable et le foncier. En 2019, nous avons démarré la conception détaillée, la sécurisation du terrain.

Le projet Lhyfe a été officiellement annoncé en même temps que notre première levée de fonds, en janvier 2020. En septembre de la même année, nous avons posé la première pierre du site, nous l’avons inauguré 1 an après, en septembre 2021. En décembre, soit 4 mois après, la Ville de La Roche-sur-Yon a inauguré sa station multi-énergies, et son bus à hydrogène a pu commencer à transporter des voyageurs avec de l’hydrogène renouvelable produit à quelques dizaines de kilomètres, à partir d’eau et de vent. C’est un site opérationnel qui a produit ses premiers kilos d’hydrogène au 4ème semestre 2021.

Quels vont être les défis à venir ?

Les défis à venir vont être de dupliquer cela partout en mettant en exergue que l’hydrogène n’est pas une énergie de demain, c’est l’énergie d’aujourd’hui. Tout le monde dit que l’hydrogène vert n’est pas compétitif comparé à l’hydrogène gris, d’origine fossile, et nous nous démontrons qu’il l’est dès aujourd’hui. Notre enjeu, c’est un enjeu d’évangélisation autour de l’hydrogène vert renouvelable qui est aujourd’hui, à la pompe, en Vendée, moins cher qu’un plein de diesel. C’est moins cher pour la mobilité et c’est aussi compétitif pour l’industrie.

Je suppose que vous allez attaquer d’autres pays ?

Nous avons des projets en Finlande, en Suède, en Norvège, au Danemark, à Bénélux, aux Pays-Bas, également en Allemagne, Suisse, France, Italie, Espagne, Portugal…

Quelles ont été les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées jusqu’à présent et comment les avez-vous surmontées ?

Nous avons rencontré des difficultés techniques puisqu’aujourd’hui nous produisons de l’hydrogène vert renouvelable et que nous sommes les premiers au monde à arriver à connecter un électrolyseur de taille industrielle à un parc éolien. Je ne parle pas d’un démonstrateur de RD. Nous nous sommes dotés de la dream team en termes d’ingénieurs qui ont réussi à surmonter tous ces problèmes technos, nous avons donc un savoir-faire, une propriété industrielle, une propriété intellectuelle qui est liée à la gestion de l’intermittence des énergies renouvelables.

Nous savons le réaliser à un prix très compétitif et nous avons su développer nos softwares et nos hardwares pour tout gérer et le faire de façon extrêmement efficace. En 2022, nous avons réédité l’expérience de la 1ère mondiale avec Sealhyfe, notre pilote de production d’hydrogène en mer. Personne n’avait jamais produit d’hydrogène en mer, dans les conditions difficiles de l’offshore, en autonomie… Et puis au début, il n’y avait pas de plan hydrogène, nous avons vraiment dû évangéliser les gens sur ce qu’était l’hydrogène. Maintenant, nous voyons que dans les sondages, un tiers des Français sait exactement ce que c’est que l’hydrogène. Mais à l’époque, ce n’était pas du tout le cas. Nous avons dû beaucoup expliquer le rôle et l’intérêt de l’hydrogène.

Vous allez avoir pas mal de nouvelles implantations ?

Aujourd’hui, nous avons des bureaux dans 11 pays d’Europe. Nous avons ouvert des filiales en Allemagne, au Danemark, aux Pays-Bas, en Suède, en Espagne et Royaume-Uni, et nous avons des bureaux en Belgique, Finlande, Norvège et au Portugal.

Le nombre de collaborateurs a dû rapidement croître. Vous êtes combien aujourd’hui ?
Nous étions 130 à mi-septembre et nous continuons de recruter. Nous avons doublé les effectifs tous les six mois au cours des 2 premières années donc effectivement, cela va vite ! Les partenariats que nous lions, comme celui signé avec l’investisseur japonais, Mistui, qui est le deuxième plus gros conglomérat qui est extrêmement bien cortiqué et gréé pour l’export, nous aide à nous développer et nous emmener un peu plus loin que l’Europe. Nous avons dès le début identifié ce challenge RH. Ce qu’il faut, c’est le savoir, et nous nous gréons et nous nous challengeons pour cet enjeu.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis que vous avez entrepris ?

Ce qui m’a le plus surpris, c’est que nous n’avons pas tellement de problèmes de ressources. Il y a en Europe une très grande prépondérance des politiques gouvernementales qui ont une forte influence sur les orientations alors qu’aux US c’est un peu différent. C’est plutôt les entrepreneurs. Là où j’ai été agréablement surpris, c’est que nous sommes capables de faire des histoires californiennes en France.

Nous sommes capables de doubler les effectifs, de lever des fonds de façon extrêmement conséquente. Quand vous regardez les fonds que nous avons levés aussi bien les fonds d’amorçage à 8 millions d’euros que les dizaines de millions que nous avons levés l’année dernière, c’est vraiment des levées de fonds de type US. Nous sommes capables de faire cela en Europe. Les gens sont prêts, les gens en veulent. Et moi, quand j’étais tout jeune ingénieur, quand je suis sorti de l’école en 2006, tout le monde voulait aller chez Orange, EDF et Total. Aujourd’hui, tout le monde veut bosser en start-up donc c’est hyper chouette de ne pas avoir de problèmes de recrutement et d’avoir des gens qui se conscientisent et qui veulent autre chose.

Est-ce que cela est facile de construire votre dream-team ?

C’est un enjeu du quotidien que mon associée Nolwenn Belléguic, en charge des RH, a géré avec brio. Nous avons réussi les deux premières années à ne perdre personne. Nous avons gardé tout le monde alors que, comme pour toute création de société, il y a eu des hauts et des bas. Cela a l’air facile à dire quand on est en interview et a posteriori, mais cela exige beaucoup d’énergie, beaucoup de travail ici et il a fallu se retrousser les manches en permanence. Et maintenant que nous rayonnons, nous arrivons à attirer les talents. Désormais, il faut arriver à fidéliser puis à continuer à croître tout en gardant notre âme.

Un point particulier que vous souhaitez aborder ?

Si nous voulons remplacer le gaz et le pétrole, il va nous falloir beaucoup d’hydrogène et donc beaucoup d’électricité ! De notre côté, en nous appuyant sur notre portefeuille commercial, nous avons pour ambition de disposer de plus de 3 GW d’hydrogène vert et renouvelable à horizon 2030, rien qu’à terre. mais nous ambitionnons aussi d’installer 3 GW additionnels en mer d’ici 2030 – 2035. Pourquoi ? Parce que les éoliennes offshore sont 3 fois plus grandes qu’à terre et qu’il y a beaucoup plus de vent, donc elles produisent deux fois plus d’énergie. Vous avez un rapport six par rapport à une production à terre. En plus, transporter du gaz, c’est beaucoup plus facile que transporter de l’électricité, donc on peut aussi les installer plus loin des côtes, pour une meilleure acceptabilité. Enfin, l’hydrogène est aussi beaucoup plus facile à stocker que l’électricité.

Pour moi, si nous voulons que l’hydrogène soit rentable, il faut développer, comme l’Allemagne le fait, comme le Danemark le fait, comme les Pays-Bas le font, comme l’Écosse le fait également, la production d’hydrogène en mer. C’est vraiment le sujet que nous portons en France. C’est crucial pour nous d’avoir une trajectoire pour produire une très grande quantité d’hydrogène. L’hydrogène vert et renouvelable, c’est le nouveau carburant vert donc il faut le produire comme on le faisait avec l’ancien carburant sur des plateformes en mer. 

« Nous sommes capables de faire des histoires californiennes en France. Nous sommes capables de doubler les effectifs, de lever des fonds de façon extrêmement conséquente. »

3 Conseils de Matthieu Guesné

  • L’Énergie que vous mettez dans la bataille, c’est la clé.
  • Structurez votre société en pensant à demain.
  • Entourez-vous de talents. 

Business plan : Les erreurs financières à ne pas faire

Vous vous apprêtez à rédiger la fameuse partie financière du business plan. L’exercice est redouté par beaucoup d’entrepreneurs. Pourquoi ? Vous pouvez avoir peur de ne pas maîtriser la comptabilité ou les termes financiers, une maîtrise approximative d’Excel ou encore la crainte d’une maladresse avec les chiffres. Pourtant, les principales erreurs que l’on rencontre sont souvent des erreurs de bons sens.

Les erreurs de forme

La partie chiffrée du business plan est souvent compliquée à lire, tellement il y a de données qui interagissent les unes avec les autres. Il s’agit avant tout de faciliter le travail de lecture de votre modèle financier et de votre partie financière.

Ce n’est pas à votre interlocuteur de faire des efforts de compréhension. On rencontre souvent des fichiers Excel ou des tableaux incompréhensibles sur lesquels toute l’information est regroupée sur un seul onglet. Une règle de base est à respecter : il faut différents onglets pour chaque partie avec au minimum un onglet :

  • pour les hypothèses,
  • qui explique les principales formules,
  • pour le compte de résultat,
  • pour le bilan,
  • les besoins de financement.
  • pour les flux de trésorerie,
  •      

On distinguera par ailleurs deux types d’hypothèses :

  • Celles que l’entrepreneur rentre directement à la main. Il faut alors les mettre dans une certaine couleur et en italique pour bien les reconnaître.
  • Les hypothèses qui résultent d’un calcul automatique, qui doivent figurer dans une autre couleur éventuellement en gras. Elles ne sont pas contestables sauf si vous avez mal fait votre tableur.

Erreur numéro 2 : Les données et hypothèses qui tombent du ciel

Une autre erreur classique de forme consiste à oublier de justifier les hypothèses. En effet, le financeur sait que votre modèle financier est faux. Pourquoi ? Car personne ne peut prédire l’avenir !

Il souhaite surtout vérifier la cohérence de votre propos et de votre raisonnement ainsi que le professionnalisme de votre démarche (et que vous n’avez pas fait d’erreur dans vos calculs). Il cherche à se rassurer et la capacité à justifier les hypothèses sert cette mission.

Dès lors, le plus important n’est pas tant le résultat mais la justification des hypothèses. Vous devez donc, dans votre business plan et dans votre modèle, justifier chaque hypothèse rentrée à la main en indiquant pourquoi vous avez choisi tel chiffre, et quelles sont vos sources. Plus les sources sont fiables (données du terrain) plus votre information sera considérée comme solide.

Ainsi il est préférable de dire « Notre taux de conversion sera de 1.5% car nous avons actuellement un taux de 1% mais la fidélisation des clients nous permettra de d’augmenter de 50% » plutôt que « notre taux de conversion sera de 1.5% car c’est le taux de nos concurrents » (même si avoir cette donnée est déjà intéressant).

Bref, il faut retenir que ce qui compte le plus : justifier les hypothèses.

Ensuite, le débat se portera uniquement sur les hypothèses (« je vous trouve optimiste avec ce taux de conversion car dans nos précédents investissements nous avions plutôt un taux de … ») et non sur les résultats qui ne sont que la résultante des hypothèses.

Le travail consistera alors à établir des scénarios et voir ce qui se passe lorsque l’on fait varier les hypothèses.

Erreur classique : surestimer ses hypothèses

C’est le cas de… tout entrepreneur ! Il est très rare de sous-estimer son chiffre d’affaires et de surestimer ses coûts. Pourtant cette erreur entraîne deux désavantages :

  • vous allez sous-estimer votre levée de fonds. Or, si vous avez réussi à convaincre un financeur une première fois sur un business plan précis, il sera difficile de le convaincre une seconde fois si votre développement est plus lent que prévu !
  • si vous jugez mal vos besoins de financement en surestimant votre chiffre d’affaires et sous estimant vos coûts, vous pouvez mettre en péril votre projet. Mieux vaut être prudent, notamment sur le début de l’aventure et lever suffisamment que de devoir lever une seconde fois (ou alors il faut prévoir la seconde levée de fonds dès le début !)

Il reste plus facile de lever des fonds quand tout va bien et que votre projet est encore « sexy ». Un projet est moins « sexy » quand il a loupé ses objectifs. Cela ne signifie pas qu’il faille être pessimiste mais REALISTE.

Les erreurs classiques en matière d’optimisme

1/ Sous-estimer les effectifs nécessaires pour faire tourner votre entreprise. Au début, l’entrepreneur pense pouvoir tout faire tout seul. Mais il a tendance à extrapoler cet état de fait même lors du développement de l’entreprise. Une journée ne dure que 24h. Même en dormant peu, votre journée ne durera que 18h maximum ! Si au début vous vous occupez de tout, il faudra embaucher des personnes qui seront des centres de coûts nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise : comptabilité, secrétariat, logistique, service qualité… Ainsi, une personne créant un site de e- commerce pourra s’occuper de l’envoi des colis au début mais lorsque les ventes commenceront à croître, les retours clients feront leur apparition et il faudra une personne pour gérer ces retours mais aussi les envois pendant que vous vous occuperez du développement. Votre marge en sera affectée mais c’est pourtant nécessaire.

2/ Sous-estimer les investissements commerciaux et de communication : « Nous allons nous faire connaître par le bouche à oreille et Facebook ». Si cela a pu fonctionner pour certains, cela ne sera probablement pas votre cas. Pour générer du chiffre d’affaires, il faut investir. Il n’est pas crédible pour un investisseur de lire un business plan d’une entreprise générant du chiffre d’affaires dans les centaines de milliers d’euros sans investissement dans une équipe de commerciaux ou dans du marketing ciblé. Ou bien avec simplement juste un community manager ou un groupe Facebook aussi cool et buzzy soit le concept mis en avant.

3/ Sous-estimer l’ « effet temps ».

On appelle « effet temps », le fait que tout est plus dur au début ! Le taux de conversion sur un site est toujours plus bas par rapport à son potentiel le jour du lancement que 18 mois plus tard, même si l’on n’a rien changé. Pourquoi ? Car le simple fait d’avoir existé, d’avoir été vu et reconnu augmente la confiance de l’acheteur.

Un commercial est toujours moins efficace au début qu’un an plus tard. Il a pris suffisamment de « non » en rendez-vous pour se former et adapter son discours.  De même, le fait d’aller sur un salon est plus efficace un an après la création quand vous avez déjà fait 10 salons et que l’on vous reconnaît. Dès lors, l’effet temps doit se voir dans votre modèle financier. Soyez plus pessimiste au début et un peu plus optimiste avec le temps.

Il y a de nombreuses possibilités d’erreur dans un modèle financier. Il est impossible de tomber juste. Mais l’idée est d’être cohérent et de pouvoir se justifier pour être crédible.

Votre objectif est de bien prévoir vos besoins de financement.

Business Angel : qu’est-ce que c’est ?

L’entrepreneuriat est une expérience unique qui attire un grand nombre de personnes plus ou moins jeunes. Devenir son propre patron et être complètement indépendant en fait rêver plus d’un. Sentiment de satisfaction personnelle, de pouvoir de décision… Cela n’a pas de prix ! Cependant, il faut parfois se financer et faire appel à des Business Angels. 

Se financer

Attention, tout n’est pas rose dans l’entrepreneuriat… Et un des premiers problèmes qui se pose quand on souhaite se lancer dans cette expérience « folle », concerne le besoin de financement. Pour accomplir votre rêve, il est souvent nécessaire de trouver les fonds, ce que l’on peut faire de multiples manières. Dans tous les cas, vous devrez répondre à la question : « Comment vais-je pouvoir trouver des fonds nécessaires ? ». Si on pense à l’argent personnel, la love money, les concours, les subventions, les prêts d’honneur voire aux sociétés d’investissement qui doivent croire en votre projet et accepter de vous prêter des fonds. Rien n’est moins sûr… Il existe différentes solutions pour trouver des capitaux qui répondent à des besoins particuliers.

Avoir recours aux Business Angels

De nombreuses entreprises font appel à des Business Angels pour se lancer. Ces derniers sont généralement de réels passionnés par l’aventure entrepreneuriale ! Ils décident d’investir une partie de leur patrimoine dans une entreprise qu’ils jugent innovante et à bon potentiel de croissance. Ils apportent donc un soutien financier, mais cela ne s’arrête pas là. 

Certains ne souhaitent pas s’impliquer plus que cela et le font pour des objectifs de défiscalisation avec une chance de gains futurs mais un risque de tout perdre. D’autres mettent à disposition de l’entrepreneur leurs compétences, leurs expériences et leurs réseaux. Ils sont très impliqués dans le projet et consacrent une partie de leur temps pour le succès de l’entreprise.

La relation entre un porteur de projet et un Business Angel reste basée sur la transparence des intentions et la confiance : il s’agit d’un réel engagement à long terme, au minimum généralement de cinq ans. La réussite du projet est alors un réel objectif que l’entrepreneur et ses Business Angels ont en commun. 

Le choix du projet par les Business Angels

Vous devez sans doute vous demander : comment les Business Angels choisissent-ils leurs « poulains » ?

Ce qui compte le plus c’est le potentiel du projet et la personnalité de l’entrepreneur voire des entrepreneurs. Pour se faire financer, il n’est donc pas nécessaire d’avoir atteint un bon niveau de développement ou d’être très innovant d’un point de vue technologique généralement même si certains sont friands. 

Pour convaincre les Business Angels en 5 minutes, il s’agit donc d’avoir un business plan clair, facile à comprendre avec un langage simple. En somme, convainquez-les en allant à l’essentiel et en présentant les avantages de votre offre par rapport à la concurrence. Il vous faut être percutant et concis. Cela ne sert à rien d’avoir le meilleur projet si vous êtes incapable de vous faire comprendre.

Vous devez également avoir des atomes crochus avec eux car c’est sur vous qu’ils parient. On néglige souvent la présentation des porteurs de projets alors qu’il s’agit de l’essentiel. C’est sur votre capacité de résilience en cas de difficultés qu’ils parient ainsi que sur votre capacité à communiquer avec eux sur le temps.