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Il crée le « festival de Cannes » des entrepreneurs !

Laurent Muller est encore jeune, et pourtant, il a déjà multiplié les expériences entrepreneuriales en tout genre. Nouveau défi pour ce passionné de la création d’entreprises : le lancement d’un festival de Cannes pour les entrepreneurs.

Des « visionnaires » : c’est ainsi que Laurent Muller qualifie les entrepreneurs. Visionnaire, ce jeune serial-créateur d’entreprise l’est également. Il sait que l’avenir économique est entre les mains des entrepreneurs et il compte bien agir pour soutenir les entreprises en France. Pour cela, il organise le Festival des entrepreneurs. Son ambition : créer à terme un rassemblement de rayonnement international, à mi-chemin entre le Festival de Cannes et le Forum de Davos !

Le succès après l’échec

Si Laurent Muller s’investit avec autant de passion pour promouvoir l’entrepreneuriat, c’est qu’il a lui-même une belle expérience de la question. Dès l’âge de 21 ans, le jeune homme, issu d’une famille d’entrepreneurs, s’associe pour créer une start-up spécialisée dans les effets spéciaux de cinéma. Un bon apprentissage du métier de dirigeant, même si l’entreprise ne sera pas rentable. Cet échec lui permet de rebondir : il décide alors de se relancer et crée TVski. L’idée est excellente : il propose aux stations de ski d’équiper leurs files d’attente pour les téléskis d’écrans plats où seront diffusés de la publicité. En très peu de temps l’entreprise se développe, jusqu’à être rachetée par un groupe, Lumiplan. Il en devient directeur associé pendant deux ans.

Le plus grand rassemblement de « visionnaires »

Laurent Muller s’oriente vers un nouveau métier : l’évènementiel. Il est embauché par le groupe international MCI, où il occupe vite un poste de direction. Mais l’envie d’entreprendre ne le quitte pas. Il démissionne pour créer un nouveau projet. Pendant un an, il se consacre à son nouveau-né pour peaufiner son concept. Il crée rapidement l’agence évènementielle Miie et décide de prouver les compétences de son équipe en organisant un évènement de A à Z. Ce sera donc le Festival des entrepreneurs, organisé dans la station de ski de Méribel en décembre. Plus d’un millier d’entrepreneurs sont attendus pour cette première édition du « festival de Cannes » des entrepreneurs. Pour ce festival, la montée des marches se fera-t-elle en téléski ?!

Scandale alimentaire : comment gérer la crise ?

Un nouveau trafic alimentaire vient (encore !) d’éclater dans le Sud de la France. Il touche toujours à la traçabilité de la viande.

C’est l’occasion de rappeler, après un rapide survol des évènements, les diverses attitudes de gestion de crise qu’ont adopté l’ancienne entreprise Spanghero et ses partenaires. Défense de leur image, capacité de résilience…

Rappel très rapide des faits

Spanghero avait acheté des stocks de viande de cheval revendus comme bœuf à plusieurs entreprises, leaders de plats cuisinés en Europe via des grandes enseignes de distribution. Ses spécialités vont de la transformation de la viande à la fabrication de plats cuisinés, tout en couvrant de façon mineure le négoce de viande. C’est dans ce dernier domaine qu’elle sera poursuivie et punie d’arrêt d’activité. Elle a joué sa survie via un rachat et le licenciement de 150 employés sur les 240 en CDI à l’époque.

Réaction de Spanghero

L’entreprise, en 2011, s’était déjà fait connaître lors du retrait du marché de viande hachée contaminée par la bactérie E-coli. Quelques semaines après le scandale cheval-bœuf, des stocks de viande de mouton britannique, interdit d’importation pour risque ESB, sont découverts dans ses locaux. La confiance des consommateurs s’est effondrée. Les clients se désistent.

  • Pourtant Spanghero reste dans le déni, cherchant plus à trouver des boucs (si j’ose dire dans ce contexte) émissaires qu’à expliquer dans la transparence. C’est une attitude suicidaire qui laisse penser que cette entreprise est soit responsable, soit totalement incompétente dans la traçabilité de ses viandes.
  • En revanche, elle va agiter la carte du risque social et du licenciement des salariés dans une région au taux de chômage élevé afin de pousser le gouvernement à minimiser ses actions de régulation et de condamnation. Elle a mieux réussi dans ce bras de fer.

La suite est logique : reprise par M. Spanghero, elle change de nom (La Lauragaise) pour faire table rase de ce passé sulfureux, signe le départ de presque deux-tiers des salariés et le limogeage de la responsable qualité. En relançant ses commandes, LIDL, son principal client, redonne espoir au personnel restant. Mais la confiance du consommateur est durablement perdue pour ce type d’alimentation.

Réaction de Findus

Cette société est à l’origine de l’alerte à la fraude. Elle rappelle les produits concernés et s’exprime en premier. Elle choisit d’assumer la crise, d’y faire face et de prendre des mesures.

  • Elle réalise des tests sur 100% de ses produits, crée sur son site Internet une plateforme d’échanges avec ses clients et promet « une chaîne d’approvisionnement plus courte et transparente ».
  • Elle se positionne en victime de tricheurs, à l’image des consommateurs qu’elle défend.

Ce choix de s’exposer en premier lui a donné une image d’entreprise réactive et sérieuse, malgré les premières attaques médiatiques virulentes. Rapidement, elle n’est plus mise en cause. Et les consommateurs lui redonnent petit à petit la confiance.

Réaction de Nestlé

Cette entreprise suisse avait déjà l’expérience d’une confrontation sérieuse avec Greenpeace sur ses engagements à ne plus utiliser de l’huile de palme dans ses barres chocolatées Kit-Kat. En parallèle, ses activités dans la branche « plats cuisinés » se portaient déjà mal.

  • Elle ne retire aucun produit, considérant qu’elle n’est pas touchée par ces évènements. Les ventes chutent de 40% avant de se stabiliser.
  • Forte du RETEX Greenpeace, elle change ses modes de communication en portant l’effort sur les réseaux sociaux et l’information. La confiance revient petit à petit.
  • Elle profite de cette crise pour favoriser un rebond stratégique (doper sa compétitivité) : l’usine MAGGI de Beauvais (production de lasagnes et hachis Parmentier) sera fermée en juin 2014.

Nestlé s’est restructurée, s’est mieux fait connaître sur Internet et regagne la confiance générale sur son nom.

« Le bon général a gagné la bataille avant de l’engager » (Sun-Tzu).

Vous le savez, le plus redoutable dans ces scandales alimentaires, c’est l’impact destructeur sur l’image de l’entreprise touchée et sur la confiance des consommateurs. Ces deux points peuvent être détruits en quelques heures mais demandent plusieurs années pour se reconstruire.

Nestlé, affutée par l’expérience, s’est instantanément recentrée sur ses atouts rentables en soignant son image. En dialoguant immédiatement sur ses produits via Internet, Findus s’est positionnée comme entreprise sérieuse et soucieuse de la santé des consommateurs. Spanghero, dans le déni, s’est suicidée.

Seules les entreprises préparées à la gestion de crise peuvent limiter les dégâts, seules les entreprises proactives peuvent générer cette capacité de résilience offensive. Pensez-y.

Les obligations légales pour ouvrir un site Internet personnel

L’ouverture d’un site internet à titre personnel en France nécessite d’accomplir certaines démarches. Si elles ne sont pas faites en temps et en heure, elles peuvent entraîner des pénalités pécuniaires qui sont loin d’être négligeables.

Quelles sont les démarches ?

Il est nécessaire de transmettre les données suivantes :

  • l’état civil de la personne (nom, prénom, sexe date et lieu de naissance, adresse),
  • ses caractéristiques physiques, (image, voix, empreintes digitales ou génétiques),
  • les données codées la concernant (numéro de téléphone, numéro de la plaque d’immatriculation de sa voiture, de sa carte bancaire, etc.),
  • son adresse IP.

Depuis le 10 juillet 2006, certains sites web (sites ou blogs personnels) n’ont plus à être déclarés en tant que tels à la CNIL – Commission nationale informatique et libertés.

Attention !

Vous ne pouvez pas diffuser une information sur une personne sur votre blog personnel sans son accord. Par ailleurs, elle peut s’opposer ultérieurement, à toute diffusion.

La personne qui recueille les données doit connaitre :

  1. Le responsable du traitement.
  2. La (les) finalité(s) de celui-ci.
  3. Le(s) destinataire(s) des informations.
  4. L’existence des droits d’accès, de rectification et de suppression des données. 

N’oubliez pas le droit de réponse sur les espaces de discussion.

Attention !

Les défauts de déclaration, le détournement de finalité, l’absence d’information des personnes sont lourdes de conséquences. Ces manquements sont passibles de sanctions pénales (pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 300 000 € d’amende) !

Un statut juridique est-il nécessaire ?

Il n’y a pas besoin d’un statut particulier pour exploiter un site internet qui ne fait aucun acte de commerce et qui ne génère aucun revenu. Cette activité peut être exercée par un particulier mais aussi dans le cadre d’une entreprise individuelle ou d’une société. 

Vérifier que le nom de domaine n’est pas déjà réservé

Les démarches liées au nom de domaine sont : la réservation, le paiement, le renouvellement. Il convient de vérifier que le nom déposé n’est pas une marque déjà réservée. En effet la marque est prioritaire sur le nom de domaine. Elle pourrait même imposer la fermeture définitive du site qui utiliserait cette marque. 

Que doivent faire les personnes physiques ou morales n’agissant pas à titre professionnel ?

Elles doivent indiquer les coordonnées de leur hébergeur (nom, dénomination ou raison sociale), sous réserve de lui avoir transmis les éléments d’identification personnelle.

A défaut de mise à disposition de ces informations au public les sanctions sont un an de prison et 75 000 euros d’amende.
Les sanctions pour les personnes morales vont de 375 000 euros d’amende et l’interdiction durant 5 ans – voire plus – d’exercer ce type d’activité.

Conservation obligatoire des données personnelles pour les hébergeurs et fournisseurs d’accès à internet

Les hébergeurs de sites, blogs, etc., et les fournisseurs d’accès à internet qui assurent, même à titre gratuit, le stockage d’écrits, images, sons ou messages de toute nature fournis par des destinataires de leurs services de communication en ligne, doivent conserver les données permettant d’identifier les personnes (internautes, abonnés) qui ont contribué à la création, à la modification et à la suppression de ces contenus.

La durée de conservation des données est d’un an. Le point de départ de ce délai varie selon la nature des données. Les modalités de conservation doivent être conformes à l’article 34 de la loi informatique et libertés, relatif à la sécurité des informations.
Les tribunaux, les services de police et de gendarmerie peuvent demander communication de toutes ces données dans le cadre de la lutte contre le terrorisme !

Mobilité et données mobiles : utilisation vs protection de la vie privée

Chaque secteur a ses failles et concernant l’informatique, la sécurité des données personnelles est un enjeu toujours grandissant. Les technologies sont de plus en plus avancées, l’usager dispose d’outils de plus en plus complets, tout en offrant un accès direct à certaines de ses données personnelles. 

Les données mobiles sont d’ailleurs transparentes dès qu’un individu installe une nouvelle application : les permissions d’installation sont parfois intrusives. En effet, certaines applications nécessitent l’accès à la position GPS du téléphone, aux messages présents sur le mobile, ou encore à la liste complète des contacts. 

Est-il alors possible d’utiliser ces données de façon intelligente ? Comment respecter la vie privée des usagers tout en leur garantissant une navigation meilleure, parfois basée sur l’étude de ces données ?

La montée en puissance de la connectivité mobile

Aujourd’hui, le monde compte de plus en plus d’équipements mobiles (tablettes, téléphones, etc) : la population équipée s’intensifie, se diversifie et il devient courant de posséder plusieurs téléphones portables. Ces derniers sont d’ailleurs de plus en plus sophistiqués et permettent à leurs possesseurs une utilisation de plus en plus variée.

Cette augmentation de la connectivité de chacun incite de nombreux secteurs à se développer et d’abondantes applications émergent chaque jour. Cette connectivité encourage les équipes informatiques à s’orienter vers ce marché. Le mobile remplace alors l’ordinateur : un individu connecté réserve ses billets de train, stocke ses cartes de fidélité, consulte son compte bancaire directement via son mobile, qui devient également un nouveau terminal de paiement. Le téléphone portable ouvre donc de nouveaux marchés, tous aussi divers les uns que les autres (communication, marketing, géolocalisation, etc). 

Quelques exemples…

Google a récemment inventé le concept de géolocalisation d’intérieur. L’application, Indoor, permet aux utilisateurs de l’application mobile Google Maps de bénéficier des plans de l’intérieur des espaces partenaires de l’outil. De cette façon, un musée, centre commercial ou supermarché, met à disposition de ses clients une carte de l’espace directement sur leur mobile. Plus besoin de chercher un plan, de comprendre comment se situer par rapport au pictogramme “Vous êtes ici”, l’application vous dirige aussi bien en intérieur qu’en extérieur. 

Carrefour a mis à disposition des magasins pilotes, Ikea a installé la solution aux États-Unis et pour cause, car le monde du retail est un acteur majeur concerné par la mobilité et la géolocalisation d’intérieur des visiteurs, même sans le savoir. Car la mise en place de telles solutions permet aux individus connectés de bénéficier d’une meilleure expérience client, mais elle permet également à l’enseigne de récolter des informations de navigation sur ses visiteurs pour améliorer les relations-clients.

Utiliser au mieux la mobilité de ses clients

Tout comme le e-commerce, le mobile est devenu un outil essentiel du retail. L’utilisateur pourra bientôt recevoir des alertes géolocalisées pour être prévenu de la présence d’un produit dans la boutique du coin de la rue, ou utiliser son mobile comme support de self-scanning dans un supermarché, etc. L’objectif pour l’individu connecté ? Obtenir toutes les informations voulues sur le produit, disposer d’itinéraires optimisés pour se rendre à un point précis d’un centre commercial, profiter de promotions géolocalisées, etc. Mais pourquoi seul le possesseur du téléphone portable devrait bénéficier de tous ces avantages physiques ? Ne serait-il pas possible pour les acteurs du retail d’utiliser différemment la présence de mobiles dans le magasin ?

L’avantage principal qu’ont les sites de e-commerce est simple : ils savent exactement ce que font leurs clients en naviguant. Amazon, par exemple, se place en champion de la satisfaction client, et connaît très exactement le comportement d’achat de tous ses clients. Le site permet une meilleure expérience client lors des prochaines connexions de ceux-ci, en leur proposant des produits plus intéressants, ou en les invitant à naviguer d’une nouvelle façon, tout en respectant les normes de protection de la vie privée. En effet, Amazon utilise au mieux les données récoltées sur la navigation de ses clients, pour l’améliorer, mais en garantissant l’anonymat des recherches. Un client est identifié par son adresse IP, les pages web vues ou les produits achetés, et non par son âge, adresse de résidence ou catégorie sociale.

Dans le monde physique, un supermarché ou un centre commercial ne peut pas connaître de façon précise le parcours, ni le comportement de tous ses clients. Il existe plusieurs solutions, parfois approximatives : aller voir directement dans le magasin l’affluence des clients, surveiller les flux à l’aide de caméras ou encore disposer des agents aux entrées et sorties chargés de mesurer l’affluence du magasin. Il est alors très difficile de faire ressortir des tendances générales de comportement, ou de proposer aux clients réguliers un accueil différent, comme une promotion exclusive aux clients venus plusieurs fois dans le mois.
L’effet « Amazon » est toutefois une perspective possible. En se tournant vers l’avenir, on réalise aisément que les avancées technologiques (tant mobiles que fixes) représentent la clé de l’informatique de demain.

Place aux nouvelles solutions

De nouvelles solutions se développent, en France et à l’étranger, permettant de mettre au profit des acteurs du retail la mobilité de leurs visiteurs, pour prévoir les affluences journalières, comprendre les flux aux entrées et sorties, ou encore calculer le taux d’attractivité d’une vitrine.

Pour observer le comportement d’un visiteur, plusieurs moyens s’offrent à ces sociétés émergentes, comme placer des caméras et traiter les images pour en faire ressortir les mouvements des visiteurs. Il est cependant plus utile, mais moins simple, d’observer les déplacements du téléphone portable du visiteur. En effet, dans un magasin ou un centre commercial, la personne ne s’en sépare que rarement. 

Ces nouvelles solutions informatiques ont pour but de détecter les ondes émises par les mobiles des visiteurs. Ces ondes permettent de localiser précisément le téléphone, et il est alors possible d’en suivre les déplacements. 
Le téléphone est identifié par son adresse, qui est unique et minutieusement cryptée avant de pouvoir être utilisée. Il est alors impossible de relier le téléphone à son détenteur. De cette façon, les données personnelles des visiteurs sont protégées et inaccessibles.
La trajectoire du visiteur est recréée à partir des positions successives du mobile, pour étudier ses déplacements, son temps de parcours, la fréquence de retour, etc.

En agrégeant les données de tous les visiteurs de l’espace étudié, il devient alors possible de proposer aux gérants des espaces concernés des statistiques avancées, en temps réel, sur l’ensemble des parcours clients réalisés. 
Analyser les flux de personnes dans un magasin, en se basant sur les données mobiles, tout en respectant entièrement la vie privée de tout un chacun est alors réalisable.

Les acteurs du retail n’ont donc plus à jalouser Amazon et autres enseignes bénéficiant d’informations relatives au comportement client.

Les bénéfices de l’accessibilité

L’accessibilité c’est mon dada. Tous mes conseils tendent à vous encourager à rendre vos sites web accessibles. Mais savez-vous ce quels bénéfices vous pourriez en tirer ?

Pour votre communication

Mettre en œuvre l’accessibilité valorise votre image citoyenne, auprès du grand public, de vos employés et vos actionnaires. Vous devenez un modèle pour les autres entreprises, un motif de fierté pour vos employés et ceci est un vecteur de communication important.

– A l’heure où les entreprises mettent en œuvre leur stratégie de responsabilité sociétale, intégrer l’accessibilité, partie intégrante du développement durable, est une évidence.

– L’accessibilité facilite l’accès au contenu pour tous les utilisateurs, y compris pour les moteurs de recherche. Les équivalents textuels des liens de navigation graphiques, des images et des contenus multimédia, par exemple, rendent ces contenus « lisibles » par les moteurs de recherche. Votre référencement naturel est donc amélioré et votre visibilité accrue.

Pour le développement de votre entreprise

– Votre cœur de cible est sans doute constitué avant tout des personnes dites « valides ». Mais les 12 millions de personnes handicapées françaises deviendront peut-être de nouveaux clients quand votre site sera accessible, ainsi que les seniors, qui auront moins de difficultés à y naviguer également. Quand on sait que le pouvoir d’achat des seniors est d’environ 70% des richesses en Europe et qu’il y aura un tiers de seniors en France en 2050 d’après l’INSEE, il pourrait être judicieux de ne pas négliger ce facteur d’augmentation de votre audience. 

– En vous adressant à tous les internautes, vous fidélisez votre audience : en respectant les normes d’accessibilité, votre site est facilement consultable par des personnes avec peu de scolarité, des personnes analphabètes ou dont la langue maternelle n’est pas celle dans laquelle l’information est publiée, des personnes avec une connexion bas débit à Internet ou qui utilisent des navigateurs anciens, des nouveaux utilisateurs du Web ou peu expérimentés. Ces personnes reviennent sur votre site plutôt que sur un autre, et parlent de vous !

Financièrement 

– Une meilleure qualité de votre site : l’intégration de l’accessibilité passe par le respect des standards du web, qui sont un gage de qualité du code produit.

– Une réduction des coûts de maintenance : L’une des règles de l’accessibilité est la séparation stricte du contenu et de sa présentation, offrant 2 avantages : le gain de temps de développement et la flexibilité. Il est possible de modifier l’apparence entière d’un site en quelques minutes à peine, en modifiant tout simplement la feuille de style qui y est associée et sans toucher au contenu.

– Réduction des coûts d’exploitation : vous n’avez plus besoin d’avoir plusieurs sites en fonction des navigateurs ou matériels utilisés. Avec un seul site vous êtes accessible sur tous les supports. L’optimisation du code source des pages a un également un effet peu connu mais très important sur les coûts liés à la bande passante, qui peuvent baisser de 15 à 30% généralement.

Alors, vous êtes convaincu ? L’accessibilité n’a que des avantages ! A vous de la mettre en pratique !

La pertinence des voyages d’études à l’étranger

Prendre part à un voyage d’étude ou à une délégation à l’étranger n’est pas réservé qu’aux entrepreneurs confirmés. Etudiants entrepreneurs, en phase de réflexion ou de création d’entreprise, et futurs managers, restez à l’affût de telles opportunités, ou soyez-en l’initiateur ou l’initiatrice. Il n’est jamais trop tôt pour se lancer et en faire profiter votre réseau.

Voyage d’étude : outil essentiel pour les entrepreneurs

Rejoindre un grand groupe aujourd’hui fait moins rêver une partie de la nouvelle génération, un nombre croissant de jeunes souhaitant créer leur boîte. Ils s’y préparent en suivant de longues études. Les entrepreneurs français font d’ailleurs figure d’exception à l’international, et notamment vis-à-vis de la Silicon Valley, étant ceux qui possèdent les meilleurs diplômes et les meilleurs cursus universitaires (souvent au niveau d’un Master ou d’un Doctorat) selon le Startup Ecosystem Report 2012, publié par le Startup Genome. La formation et la constitution d’un réseau sont grandement utiles, c’est un fait. Mais, il ne faut pas pour autant perdre de vue la dimension, non moins importante sinon majeure, des facteurs clefs de succès qui reposent sur la personnalité, sur les idées disruptives, l’équipe, l’ambition, et bien évidemment le travail. Les voyages d’études à l’étranger viennent conforter ces atouts en aiguisant les idées et rendent encore plus percutants les projets. Ils peuvent être source d’inspiration et sont à réitérer au fil des années pour demeurer au top.

Un moyen pour alimenter efficacement sa grille de lecture des écosystèmes étrangers

Déjà nombreux sont les étudiants qui réalisent tout ou partie de leurs études à l’étranger. Parallèlement, les universités d’été, les programmes d’échange universitaire et les différents concours internationaux de start-up qui sont organisés, sont autant d’exemples d’opportunités d’échanges, de rencontres et de confrontations de questions et d’idées. 

Il est une toute autre opportunité, complémentaire, celle du voyage d’étude à l’étranger, afin de partir à la rencontre de profils aux parcours différents, d’échanger avec ses homologues startupers, de briser ses propres repères, de s’exposer à d’autres échelles de valeurs et à d’autres façons d’appréhender la création d’entreprise, le présent et l’avenir. En bref, élargir son champ des possibles en visitant les écosystèmes pro-business (Scandinavie, Royaume-Uni, Etats-Unis, Australie, Hong Kong, Singapour ou Israël notamment) ; des pays où la réussite et la notion de profit sont valorisées, souvent dès le plus jeune âge, et où même l’échec peut être gratifié car faisant partie intégrante du parcours de l’entrepreneur. Il devient alors source d’apprentissage et de remise en question.

Un exemple : de futurs entrepreneurs et managers à la découverte de la Startup Nation

Mettons en lumière un exemple formidable, parmi tant d’autres, d’action et de détermination de trois associations Israël d’étudiants de HEC, de l’ESSEC et de l’ESCP, qui organisent, eux-mêmes, et conjointement, un voyage d’étude rassemblant non moins de 110 élèves au mois de mai 2014.

Pour les étudiants de ces Grandes Écoles et futurs managers et entrepreneurs, l’objectif d’un tel voyage est de faire connaître la réalité d’Israël, d’être témoin du dynamisme économique local, de ses opportunités, de ses richesses, voire pour certains de l’intérêt de s’y associer. Plus de 90% d’entre eux n’ont encore jamais mis les pieds en Israël et plus de la moitié ne sont pas de confession juive.

Il s’agit de leur montrer qu’Israël est bien sûr marqué par l’intensité de son histoire, la richesse de ses cultures, mais est également un vivier de têtes pensantes, de chercheurs, et un lieu de réussite dans divers domaines innovants, notamment celui des start-ups et de la Haute Technologie. Ainsi, ce type de voyage concilie visites culturelles, conférences et débats avec des intervenants de haute qualité des milieux entrepreneuriaux, universitaires ou consulaires. Des visites comme celles par exemple des locaux de Google et de l’université du Technion sont au programme. Cette année les étudiants français participant à ce voyage d’étude prévoient de co-organiser en collaboration avec l’IE CLUB un « start-up weekend » binational où 100 étudiants israéliens devraient les rejoindre.

Vers un partenariat renforcé entre entreprises et futurs entrepreneurs

Vous avez des contacts à l’étranger, un intérêt marqué pour un pays en particulier, vous vous posez des questions sur un écosystème spécifique ou sur une industrie, prenez les devants en créant une association ou un groupe au sein de votre structure afin d’organiser par vous-même un voyage constructif et enrichissant, seul ou de manière conjointe avec des associations proches de votre spécialité ou de votre territoire. De très nombreuses initiatives existent déjà, et il n’est jamais ni trop tôt ni trop tard pour prendre l’initiative d’en créer de nouvelles répondant précisément à votre domaine d’intérêt.

Les grands groupes, ou les entrepreneurs confirmés, ont également un intérêt manifeste à nouer un partenariat avec ce genre d’associations dans les universités ou écoles françaises, en soutenant financièrement ces voyages. Entrant dans le cadre d’une relation gagnant-gagnant, il permet pour ces derniers d’intégrer un réseau inter-écoles grâce à des liens privilégiés et peut-être d’identifier des profils susceptibles de rejoindre leurs rangs à moyen terme, ou de repérer des start-ups qu’ils suivront de près. Car il ne fait aucun doute que leurs futurs managers ou de probables créateurs de start-ups y participeront. L’économie nationale se trouverait ainsi grandie d’un rapprochement plus affirmé entre les universités et les entreprises.

Le défi : concilier vie entrepreneuriale et études

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Madame Geneviève Fioraso, a annoncé le 22 juillet 2013 des mesures pour favoriser la création d’entreprises des jeunes. Même si ces mesures vont apporter une aide précieuse à l’étudiant entrepreneur, ce dernier devra relever des défis sur le plan de la gestion de son temps et de leurs priorités entre leur vie entrepreneuriale et études.

De nombreux étudiants rêvent de lancer «leur» boîte. Selon une étude réalisée cette année par Opinionway pour le MoovJee (Mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs ), près de 37 % des lycéens et des étudiants rêvent de créer ou reprendre leur entreprise.

Pourquoi souhaitent-ils entreprendre ?

Les jeunes veulent créer leur entreprise :
– être libre de leurs décisions (89 %),
– montrer de quoi ils sont capables (86 %),
– faire leur propre expérience (85 %)
– et enfin être leur propre patron (80 %).

Pour réussir, le chemin n’est pas simple: 48 % des étudiants et lycéens estiment qu’il est très difficile de créer son entreprise. Quelle en est la raison ?

Le premier défi : le manque de temps

Concilier vie entrepreneuriale et études n’est guère évident. Les dilemmes d’horaires sont permanents : l’entrepreneur décroche un rendez-vous avec un client qui n’est disponible qu’aux horaires des cours. L’étudiant doit apprendre à jongler avec son planning scolaire pour prendre ses rendez-vous professionnels. Mais surtout ils dépendent de la bienveillance ou de la suspicion des intervenants qui parfois les soupçonnent de placer un rendez-vous exprès pour éviter de venir à leurs cours : il faut donc jouer de diplomatie et gagner la confiance des intervenants pour obtenir l’accord de l’absence.

Le deuxième défi : ne pas tout focaliser sur le projet

Le temps manque. Les cours perdent leurs valeurs et sont uniquement perçus de manière utilitaire. Est-ce utile ou non au projet ? L’étudiant ne pense pas à long terme. Certains cours ne seront utiles que dans la troisième phase du projet : il faut donc avoir une vision à long terme. La passion d’entreprendre est telle qu’il devient insupportable d’assister à un cours non adapté à la création. Il faut apprendre la patience car obtenir son diplôme doit aussi faire partie des priorités.

Le troisième défi : le temps pour créer un réseau

La création d’entreprise quand on est étudiant est souvent difficile car l’entrepreneur n’a pas encore le réseau qui permet de pérenniser la création. Il devra donc miser sur les réseaux plus facilement adaptés à son statut et pour cela utiliser judicieusement son temps :

Le Petit Poucet : www.petitpoucet.fr
Retis : www.retis-innovation.fr

Il pourra aussi demander l’aide d’une junior entreprise et du réseau des anciens qui sont souvent très actifs.

Les salons ou magasins bio, nouveau défi à la crise ?

Tous les jours on voit fleurir de nouveaux magasins bios dans toute la France. Pas un mois ne se passe sans qu’un salon bio n’ouvre ses portes accueillant des centaines de milliers de visiteurs. 

Le développement de ce marché est-il un effet de mode ou tout simplement un remède à la crise. La sagesse dans ces temps difficiles prendrait-elle le pas sur une consommation effrénée.

Pourquoi les consommateurs sont-ils fous de bio ?

La nourriture

Observons quelques cas de la vie des français. Par exemple, les retraités, ceux qui ont été les premiers adeptes de la société de consommation. Ils se sont détournés de tous ces produits à la saveur insipide et cherche à retrouver le goût d’antan. Pour quelles raisons ? Si la vie active les avait contraints à acheter des surgelés faute de temps, leur porte-monnaie ne leur permet plus de le faire. Car un plat surgelé cuisiné vaut 4 fois plus chères qu’un plat que vous faites vous-même. Pour ne prendre qu’un exemple les spaghettis à la bolognaise sont d’un prix faramineux.  

Et puis la crise de cet hiver a donné un sérieux coup de pouce à la publicité de magasins bio car vous ne savez plus ce que vous mangez (des carcasses, de la viande….). De plus les plats surgelés offrent des portions congrues peu adaptées aux familles. 

N’oublions pas les chômeurs dont le porte monnaie se rétrécit, les parents qui veulent protéger la santé de leurs enfants et ils sont nombreux à préparer les petits pots de leurs enfants avec des légumes bio, garants de la bonne santé de leur progéniture.

Les allergies alimentaires

Les allergies alimentaires sont de plus en plus nombreuses et seuls les magasins bios offrent une gamme étendue de produits. Avec gluten, sans gluten…Du pain aussi qui se conserve plus longtemps sans conservateurs.

Le rôle de la presse 

La presse en mettant en scène l’histoire des surgelés cet hiver a créé un vrai tsunami, elle a ouvert les yeux des consommateurs : bernés, ils étaient bernés et les français n’aiment pas l’être, alors ils ont appris sans se rendre compte à retourner aux sources…

Les produits ergonomiques répondent-ils à une vraie demande ?

Pour contrer le stress, rien de mieux qu’un bon oreiller aux capacités relaxantes. De multiples produits fleurissent dans les salons. Est-ce une folie passagère ? Non essayez et vous verrez vous deviendrez addicts de ces produits qui offrent bien être et respect du corps et donc de l’âme : des chaussures, des vêtements…

L’accueil chaleureux des magasins bio

Les magasins bios ont tous la même caractéristique, ils sont chaleureux et les vendeurs vous accueillent et sont à votre écoute. Dans ce monde de l’isolement ces contacts ont une valeur qu’il ne faut pas sous-estimer. Les gens souhaitent un changement de vie, ils retrouvent dans les magasins bios, dans les salons bios le contact humain inexistant dans les grandes surfaces.

Et peut être que l’exemple de la création du magasin la Louve vous donnera des idées !

Un supermarché collaboratif c’est quoi ?

La Louve lance sa campagne de financement sur kiss kiss bank bank pour ouvrir le 1er supermarché collaboratif de Paris

C’est un supermarché, innovant en France, sur le modèle d’un supermarché alternatif newyorkais qui existe depuis 40 ans et fonctionne avec 16000 adhérents. Qu’y trouve-t-on ? De tout, de la bonne bouffe locale, bio ou issue d’agriculture responsable, et surtout… pas chère ! De bons produits accessibles à tous ! Comment est-ce possible ? Vous devez devenir adhérent pour acheter dans ce supermarché, et donner 3h de son temps par mois en y travaillant bénévolement. De cette manière les frais sont peu élevés, et les prix baissent de façon incroyable.

La Louve vient de lancer une campagne de financement sur Kisskissbankbank afin de récolter des dons et constituer un apport financier obligatoire pour lancer un supermarché à Paris.

Comment s’assurer de la validité des procès-verbaux d’assemblées générales ?

Dans la vie des affaires, le secrétariat juridique participe à la régularité des décisions prises pour la Société. Ces décisions sont retranscrites dans des procès-verbaux dont il faut s’assurer de la régularité.

Dans un arrêt de mai 2013, une cour d’appel a eu l’occasion de statuer sur l’omission de signature d’un procès-verbal (PV) d’assemblée. Malgré ce défaut, ce PV conserve sa force probante car cela n’entraîne pas de nullité ni du PV, ni de l’assemblée qu’il constatait. C’est l’occasion de se pencher sur la forme et le contenu des procès-verbaux.

Le contenu du procès-verbal

Un procès-verbal est-il obligatoire pour chaque assemblée générale ? Oui, à chaque fois que les associés prennent une décision concernant la Société, cette décision doit être retranscrite et l’acte de retranscription doit lui-même être conservé en original par la Société.

Quelle que soit la forme de société concernée, le PV contient classiquement :
– la date et le lieu de réunion,
– l’indication du quorum,
– un résumé des débats,
– le texte des résolutions
– le résultat des votes.

Tous ces éléments permettent d’assurer un contrôle de la régularité de la tenue de l’assemblée.

Le résumé des débats est laissé à la libre appréciation des associés et cette partie méritera d’être développée si les décisions prises sont de nature à générer un contentieux, notamment lors de la révocation d’un dirigeant ou de l’expulsion d’un associé. Il n’est pas nécessaire de reporter mot à mot les discussions pour autant.

Le texte des résolutions développe l’ordre du jour et a été adressé aux associés en même temps que la convocation mais pour autant, peut-il évoluer ? Techniquement, le vote ne peut porter que sur ce qui figure à l’ordre du jour et ce sur quoi les associés ont été informés par les documents de convocation. Le texte des résolutions envoyé avec la convocation n’est qu’un projet : les discussions entre associés peuvent bien entendu nécessiter de réécrire les résolutions. Il n’y a pas d’irrégularité tant que les votes portent sur des sujets inscrits à l’ordre du jour.

Quant au résultat du vote, il n’est pas nécessaire de renseigner le vote de chaque associé mais bien plus de comptabiliser les voix exprimées.

Naturellement, ces exigences de forme s’imposent aussi à l’associé unique dont les décisions (et non plus les résolutions) sont également consignées par écrit dans un procès-verbal.

Signature et conservation du procès-verbal

Reste à savoir qui signe le procès-verbal et pour cela, il est essentiel de se reporter aux statuts de la Société, a fortiori dans une SAS. Pour une SARL, le principe est la signature par le gérant et, le cas échéant, par le président de séance. Certains statuts prévoient également la signature par tous les associés présents ce qui peut rapidement devenir contraignant à mettre en œuvre.

L’arrêt du 14 mai 2013 est venu préciser qu’à défaut de signature par le gérant notamment lorsqu’il ne peut être présent, le procès-verbal n’en est pas moins valable et il ne peut en être tiré aucun moyen de nullité de l’assemblée. En revanche, si l’assemblée nécessite un dépôt au greffe du tribunal de commerce, l’absence de signature entrainera le rejet de la formalité. Mais il n’appartient pas au greffier de s’assurer que le signataire est effectivement habilité à signer un PV.

Une fois établi, le PV est conservé dans un registre spécial coté et paraphé sur chaque page, même si aujourd’hui la pratique des feuilles mobiles également cotées et paraphées et conservées dans un classeur spécial se développe. Ce registre devrait être conservé au siège social.

Si une copie doit être délivrée, notamment à l’occasion de l’exercice du droit d’information des associés, le gérant en exercice (ou le président dans une SAS) est habilité à certifier conforme cette copie, y compris d’un PV établi avant qu’il ne prenne ses fonctions.

Le plus grand soin sera ainsi apporté à rédiger un procès-verbal, non seulement pour sa validité ou pour sa force probatoire lors d’un contentieux, mais aussi car l’ensemble des procès-verbaux racontent la vie de la Société.

Pourquoi les petites entreprises françaises ont-elles du mal à se développer ?

Au premier janvier 2010, la France comptait un total de 3.432.089 entreprises (secteur marchand hors agriculture). Parmi elles, 2.253.718 (65,66%) n’ont aucun salarié, 982.782 (28,63 %) ont de 1 à 9 salariés et environ 100.000 (2,91%) ont de 10 à 19 salariés.

Au total, c’est donc 3.336.500 entreprises (97,2%) qui ont moins de 20 salariés. (Source INSEE)

Pour le reste, la population des entreprises françaises au 1er janvier 2010 se compose de la manière suivante :

  • Environ 63.200 entreprises de 20 à 49 salariés
  • 25.108 entreprises de 50 à 199 salariés
  • 4.757 entreprises de 200 à 499 salariés
  • 2.035 entreprises de 500 à 1.999 salariés
  • 493 entreprises de 2.000 salariés ou plus.

La vocation des petites entreprises à se développer

Toutes les entreprises n’ont pas nécessairement vocation à se développer et à créer des emplois. C’est le cas d’une bonne part des entreprises sans salarié qui représentent près des 2/3 (65,66%) de l’effectif total.
Mais parmi les entreprises de moins de 20 salariés, qui représentent 97,2% de la totalité des entreprises, nos études sur le terrain ont montré qu’elles seraient de l’ordre de 800.000 (25%) à en avoir l’intention et/ou la vocation.

Pour autant très peu de ces entreprises parviennent à franchir la taille de 20 salariés autrement qu’en étant absorbées par des entreprises plus importantes. Tout se passe comme si le développement des entreprises se heurtait à un mur infranchissable (comme le fût en son temps le mur du son pour les avions).

Le « mur du son » de la structuration managériale

Après avoir longuement étudié le phénomène et essayé de le comprendre pour mieux l’affronter, nous lui avons donné le nom de seuil de structuration managériale.
On invoque souvent la sous-capitalisation des petites entreprises et leurs difficultés à financer leur croissance. C’est sans doute un obstacle dans bien des cas, mais cela n’explique pas ce blocage. Pour moi, l’origine du problème de la structuration managériale vient d’un saut qualitatif dans le mode de gouvernance de l’entreprise. L’affronter requiert beaucoup de souplesse et de capacité à se remettre en question pour les dirigeants. Et en comprendre et en accepter la nécessité est tout sauf évident. Jugez-en plutôt.

L’immense majorité des entrepreneurs est composée de techniciens, d’hommes de l’art généralement peu formés au management stratégique. Spontanément, ils adoptent un mode de management assez naturel caractérisé par l’exercice solitaire du pouvoir de décision et par la saisie des opportunités au jour le jour et donc l’absence d’anticipation (souvent renforcée par la conviction que l’anticipation stratégique ne sert à rien).

Ce mode de management, assez empirique et réactif plus que proactif, est plutôt bien adapté à la période de lancement d’une entreprise et peut lui permettre d’atteindre la taille de 10 salariés sans trop de problèmes. Ce n’est qu’autour de 12 à 15 salariés que le déficit de structuration managériale va commencer à se faire sentir et provoquer des dysfonctionnements de nature à compromettre le développement.

C’est à ce moment la que la structuration managériale de l’entreprise devient une condition indispensable à la poursuite de son développement.

Structuration managériale et partage de pouvoir

La structuration managériale c’est la constitution progressive d’une équipe de direction composée de collaborateurs détenant des compétences techniques et managériales complémentaires à celles du dirigeant. Evidemment, en raison du coût de la mobilisation de ces compétences, la démarche sera progressive et portera prioritairement sur les compétences les plus indispensables à l’entreprise.
Mais ce n’est pas tout, la structuration managériale pour être complète et efficace doit aussi consister à partager le pouvoir décisionnel avec ces responsables. Le dirigeant doit apprendre à déléguer et à faire confiance. Le dirigeant doit se dépouiller peu à peu de toutes les tâches opérationnelles qu’il exerçait jusqu’alors pour se recentrer sur des tâches de management stratégique et l’exercice du leadership.

Autrement dit, le virage de la structuration managériale consiste à passer d’un rôle choisi et assumé d’entrepreneur à un nouveau métier dont on a tout à apprendre, celui de dirigeant d’entreprise.
Parce que si la plupart des entrepreneurs font le métier de leur entreprise avant de faire leur métier de chef d’entreprise, cela devient strictement impossible au-delà du seuil de structuration managériale.

Savoir lâcher du lest et faire confiance

Le franchissement du seuil de structuration managériale n’est pas seulement un problème mécanique. Un problème d’organisation du mode de prise de décision. Vous l’avez compris, il se heurte à des résistances d’ordre psychologiques de la part des dirigeants. Le nouveau mode de gouvernance qu’on leur conseille d’adopter va à l’encontre de leurs croyances et de leurs convictions profondes.
N’est-ce pas ce mode de fonctionnement qui leur a permis d’en arriver là où ils en sont ? Et laisser à d’autres le soin de prendre des décisions d’importance sous prétexte qu’ils sont plus compétents que moi ne risque-t-il pas mettre l’entreprise en péril ? Et ruiner des années de travail acharné ? Il faut avoir été à leur place pour comprendre à quel point ce saut dans l’inconnu est difficile.
Beaucoup de dirigeants confrontés à cette difficulté cherchent des solutions d’évitement. Ils vendent s’ils en ont l’opportunité ou ils limitent volontairement la croissance de leur entreprise quand c’est possible. D’autres préfèrent nier le problème et foncent tête baissée vers les difficultés.

Ne pas confondre métier et entreprise

Tout le problème vient d’une confusion entre métier et entreprise. Ce n’est pas un hasard, les deux tiers des entreprises françaises n’en sont pas réellement, elles sont plutôt le cadre juridique choisi par un certain nombre de professionnels pour exercer leur métier. Le métier de l’entreprise est alors celui du dirigeant et vice-versa.

En revanche, dès lors qu’une entreprise commence à employer du personnel, le dirigeant ne peut plus se contenter de produire, il va devoir assumer des tâches de management et d’organisation qui prendront une part croissante de son temps. Et avec le développement de son entreprise viendra un moment où le dirigeant devra abandonner le métier de l’entreprise pour exercer à temps plein celui de dirigeant.

Ce basculement est assez brutal et assez précoce dans la vie d’une entreprise et pour bien faire, les dirigeants devraient y être préparés dès la création. Car si le seuil de structuration managériale rend l’apprentissage du management stratégique indispensable, cette compétence permet aussi d’optimiser la croissance et la rentabilité d’une entreprise dès sa création.

Pour l’instant, on ne peut pas dire que ce soit la tendance en ce qui concerne les formations proposées aux entrepreneurs. Entre-nous, la forme juridique et le statut du gérant, ce n’est pas vraiment le plus important.

Le vrai métier des entrepreneurs est de construire et de conduire le développement de leur entreprise et cela requiert un ensemble de compétences et de savoir-faire spécifiques, accessibles à tous les dirigeants de petites entreprises et porteurs de projets.

Pour en savoir plus sur ces compétences et sur les moyens de les acquérir, rendez-vous ici.

Article par Patrick Daymand