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Quel « innovateur » êtes-vous ?

Avant d’initier une démarche d’innovation, identifiez vos préférences ! Vous aimez définir la nature exacte d’un problème ? Etes-vous plus à l’aise dans la génération de concepts et d’idées ? Vous prenez le temps d’analyser et de comparer les solutions possibles ? Ou encore, vous vous exprimez pleinement dans la concrétisation des projets ? Découvrez un outil puissant qui mettra en lumière votre mode de créativité : le Profil Foursight™

Foursight™: qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un outil créé il y a plus de dix ans par Gérard Puccio, permettant de mesurer les préférences des individus parmi les étapes clés du processus d’innovation : clarification du challenge initial, génération d’idées, développement des idées en solutions et mise en œuvre.
Le but : encourager la créativité, favoriser le travail collaboratif et valoriser les forces de chacun !

En effet, dans un processus de changement, chacun d’entre nous est naturellement attiré vers un mode de pensée et d’interaction : le profil Foursight™ donne ainsi des points de repères et nous permet d’identifier nos tendances, ce qui nous stimule ou encore l’étape du processus d’innovation dans laquelle nous sommes le plus à l’aise. Mais attention ! Il ne faut pas confondre « préférence » et «compétence » : cet outil ne sert pas à catégoriser les personnes… et encore moins à leur coller une étiquette.

Les quatre « visages » de l’innovation

Les Clarificateurs : « Un problème bien posé est aux ¾ résolu » (A. Einstein)

Méthodiques et ordonnés, les Clarificateurs prennent plaisir à explorer les contours d’un problème, à en examiner tous les détails et à faire de nombreuses recherches avant de s’aventurer dans l’émergence d’idées. Le risque : se retrouver « paralysé » lors de l’analyse de tous les faits, chiffres et données d’une situation.

Les Idéateurs : « Eurêka ! J’ai une idée… puis deux, puis trois ! »

L’imagination est le moteur des Idéateurs. Intuitifs et flexibles, ils jouent volontiers avec les possibilités tout en ayant une vue globale du sujet. Ils n’hésitent pas à multiplier les idées, à rebondir d’une solution à l’autre sans se soucier des détails et sans chercher à les mener à terme. Le risque : rester dans l’abstrait et ne développer aucune idée.

Les Développeurs : « Tout ce qui mérite d’être fait, mérite d’être bien fait » (Lord Chesterfield)

Pragmatiques et structurés, les Développeurs s’expriment dans la planification et le peaufinage des projets. Ils aiment transformer des idées abstraites en solutions pratiques et concrètes, ils attachent de l’importance au tri et à la sélection de la meilleure solution possible. En revanche, ils peuvent se retrouver bloqués dans la recherche de la perfection.

Les Réalisateurs : « Let’s go !»

Les Réalisateurs aiment concrétiser les idées pour qu’elles deviennent réalité. Leur moteur : l’action ! Stimulés par la mise en œuvre et les résultats tangibles, ils ont une forte propension à vouloir faire bouger les choses… avec parfois un peu trop d’impatience.
Le groupe projet idéal ? Un groupe hétérogène où chaque profil pourra exprimer ses forces et faire avancer le processus d’innovation globale !

Comment définir son profil Foursight™ ?

L’outil de Gérard Puccio a fait l’objet de plusieurs années de recherches et d’expérimentations. Il se présente sous la forme d’un test d’une quarantaine de questions et d’une grille d’analyse interprétée par des consultants certifiés. Impossible de deviner le profil des personnes sans avoir fait le test car de nombreuses nuances et combinaisons sont possibles, mettant en exergue des subtilités dans les préférences des individus.

Vous l’aurez compris, il s’agit au final d’apprendre à mieux se connaître et à mieux travailler ensemble pour une créativité riche et des résultats innovants !

Génération Y : Comment travailler ensemble ?

Faire confiance à la nouvelle génération Y est un défi. Que la nouvelle génération accorde la sienne à l’ancienne génération en est aussi un. On parle de conflit de générations mais ne vaudrait-il pas mieux leur apprendre à vivre ensemble. La création d’entreprise est un des meilleurs terrains pour la bonne entente car chacun a le même objectif : réussir sur ce chemin parsemé d’obstacles.

Dans les PME et TPE, l’enjeu est tel pour le dirigeant qu’il doit faire de ses salariés ses premiers supporters. Les aides proposées par l’Etat, réduisant le coût d’un salarié jeune ou sénior, les conduisent à les recruter et à les faire vivre ensemble dans l’entreprise. De cette diversité peut jaillir une formidable synergie créatrice.

Trois générations dans la population active

Actuellement, trois générations coexistent dans la population active. Ce qui accentue la difficulté pour travailler ensemble c’est que chacune d’entre elles vit selon des valeurs directement basées sur des histoires de vie très différentes. Finie la retraite à 60 ans. Les séniors sont donc de plus en plus âgés…Finis les emplois à vie…. Chaque génération a dû s’habituer à vivre dans ce contexte difficile.

La première génération, les « baby boomers » nés entre 1945 et 1965 ont remis en question la façon de vivre de leurs parents « métro boulot dodo ». C’est une génération qui a connu la liberté sexuelle mais sans danger (pas de sida…). La société de consommation était une valeur et le crédo de cette génération c’était la réussite sociale. Ils ne remettaient pas en cause l’entreprise et la hiérarchie. Cette génération est aujourd’hui parfois et même souvent désabusée lorsqu’elle voit le chômage s’installer dans notre pays et se désole devant celui des jeunes et des séniors. Les départs à la retraite anticipée par exemple lui laisse un goût amer et elle a parfois tendance à reporter son amertume sur la jeunesse. 

La génération « X », née entre 1965 et 1980, est marquée par la crise économique, l’effondrement des valeurs, la révolution technologique… C’est la génération marquée par la remise en cause du progrès… mais aussi par le divorce, le sida, les inventions nucléaires inquiétantes… Ils sont généralement sceptiques à l’égard de l’avenir. Ils regardent l’entreprise avec un grand pessimisme et peuvent parfois détruire l’ambiance d’une entreprise car ils sont aigris.

La génération « Y », née entre 1980 et 1995, est celle de la mondialisation. C’est aussi la génération des technologies de l’information et du progrès technologique accéléré pour qui tout est possible ou presque ! Ils ont grandi dans le culte du respect de l’enfant, de l’enfant roi. Confiance et optimisme les caractérisent ; ils sont en quête de développement personnel, veulent travailler moins et mieux. Ils sont par ailleurs exigeants envers le respect de leurs droits et ont une volonté d’indépendance.

II est donc aisé de comprendre les difficultés qu’ont ces trois générations à bien vivre ensemble. Pour bien travailler avec cette génération « Y », il est nécessaire de bien cerner ce qui les caractérise et de dialoguer sincèrement pour établir une certaine harmonie dans l’entreprise.

Comment les comprendre ?

La plupart des conflits sont profondément liées aux préjugés que l’on peut avoir envers eux à cause de leur comportement.

Voici quelques idées en vrac qui s’échappent des conversations

  • Ils n’ont aucun sens de la hiérarchie mais sont en admiration pour ceux qui sortent des sentiers battus. C’est pourquoi les créateurs ont un certain succès auprès d’eux.
  • Les valeurs traditionnelles leur paraissent n’avoir aucun fondement : les retards, la tenue mais ils ont un grand sens de la justice et peuvent se retrouver dans la rue pour sauver la personne qui est exclue et même détruire sur leur passage sans hésiter.  
  • En entretien de recrutement, ils sont désabusés car ils ont l’impression qu’ils vont être intérimaires à vie, ils sont défaitstes et vivent leurs expériences comme une succession d’espoirs déçus. Ils aimeraient que l’on reconnaisse leur valeur mais en même temps ne font pas grand chose pour la prouver.
  • Ah mais leurs talents c’est qu’ils sont toujours en train de faire dix choses à la fois et que pour être un bon entrepreneur, il faut être capable de faire dix choses à la fois.
  • Ils sont dans le monde du copier-coller qui a obligé toutes les écoles de commerce à installer des logiciels pour éviter le plagiat : ce qui est sur la place publique leur appartient !
  • Mais ils ont des milliers d’amis qu’ils côtoient. Au petit monde fermé de leurs ainés, ils ont le monde à leurs pieds avec les dangers que cela comporte.

Pour conclure les dirigeants ont tout intérêt à faire travailler ces générations ensemble car de la difficulté à trouver un emploi, de la confiance accordée par leur dirigeant leur permettra de dépasser les clivages.

La bonne banque pour démarrer son activité

Tous les critères que vous devrez prendre en compte pour bien choisir l’établissement bancaire qui répondra au mieux à vos besoins d’entrepreneur.

Passage obligé dans la création d’entreprise, l’ouverture d’un compte professionnel peut s’avérer compliqué pour les entrepreneurs. Les critères de sélection à retenir pour effectuer son choix sont multiples, et diffèrent d’une activité à l’autre. Tout au long de la vie de votre entreprise, le banquier sera pour vous bien plus qu’un simple prestataire de service. Il deviendra le partenaire privilégié au quotidien de la gestion des flux d’argent de votre boîte. Autant dire que son rôle est crucial et qu’un bon banquier, capable de vous aiguiller vers de bons choix stratégiques au niveau de vos finances, est un véritable atout. Vous devrez donc mettre tout en œuvre pour trouver LA banque qui convienne bien à vos impératifs et à votre secteur d’activité. Alors, complètement perdu face à la difficulté de trouver la bonne banque pour y placer votre compte professionnel ?

Qu’attendez-vous de votre banque ?

Avant même de vous lancer dans la recherche effrénée d’une bonne banque, commencez par définir précisément ce que vous attendez d’elle. Posez-vous donc les bonnes questions : aurez-vous besoin de mettre en place un système de paiement en ligne ? Aurez-vous des clients particuliers ou professionnels ? Envisagez-vous une internationalisation de votre activité ? Aurez-vous besoin d’un crédit ? Pensez-vous que les services d’affacturage pourraient vous être nécessaires ? Quel type de banque serait en adéquation avec vos futurs fournisseurs et clients ?… Autant de critères qui vous permettront d’effectuer une présélection des établissements à privilégier, selon leurs spécialités et leurs tarifs pour les services envisagés.

Le bouche-à-oreille : un bon critère qui a ses limites

Il n’est pas rare de voir dans des soirées business s’échanger les contacts de « bons banquiers », ceux qui sont connus dans le milieu entrepreneurial pour leur soutien aux créateurs d’entreprise. S’il est sûr que les banquiers dont les entrepreneurs parlent entre eux sont de très bons conseillers, engagés pour la cause entrepreneuriale, il n’est pas toujours judicieux de faire appel à eux. Il n’y a pas de bon banquier dans l’absolu mais des conseillers et des établissements plus ou moins adaptés à votre besoin. L’un saura bien accompagner les premiers pas d’une création alors qu’un autre sera plus à l’aise pour du capital développement ou pour accompagner le développement des ventes à l’international. Enfin, ce n’est pas parce que tel conseiller bancaire est très réputé qu’il sera excellent pour votre secteur d’activité.

Le prix des services : un critère à prendre avec des pincettes

Le prix de l’ouverture d’un compte et des différents services pour une entreprise peut varier énormément d’une banque à l’autre. Le critère du prix des offres que vous proposent les banques est donc très important à prendre en compte, surtout si vous ne partez pas avec un gros capital. Sachez que les frais bancaires initiaux, souvent établis sur une base forfaitaire, peuvent ensuite être revus en fonction du développement de votre chiffre d’affaires. Recherchez en priorité des offres de prix que vous pouvez aisément comprendre, sans trop de variables obscures qui relèveront vite les coûts.Les packs proposés par les banques sont souvent les solutions les plus avantageuses. Vérifiez cependant qu’ils soient bien composés des services indispensables et pas d’options inutiles. Si vous êtes en position de force (capital de départ élevé…), n’hésitez pas à mettre en concurrence les banques pour faire baisser les coûts. Cela aura également pour vertu d’asseoir votre statut de chef d’entreprise face aux banquiers.

Les critères de commodité : à ne pas négliger

Dans la mesure du possible, choisissez une banque qui convienne bien à vos besoins. Veillez à trouver un établissement qui possède une agence près de votre siège social afin de pouvoir facilement déposer les chèques par exemple. Vérifiez si l’agence dispose d’un libre-service bancaire pour effectuer des remises en dehors des heures d’ouvertures, très appréciable pour certaines activités. Autres critères à observer : horaires d’ouverture, possibilité de contacter votre conseiller par téléphone ou par e-mail, possibilité d’effectuer des opérations à toute heure via Internet…

Une banque qui connaît bien l’entrepreneuriat

Ciblez de préférence des établissements spécialisés dans la gestion des comptes professionnels ou qui connaissent bien le financement des jeunes entreprises. Veillez à ce que votre conseiller ait déjà suivi des projets de création et connaisse les impératifs des entrepreneurs. Pour vous en assurer, vous pouvez lui poser des questions sur les projets qu’il a accompagnés par le passé. Mieux encore, l’idéal est de trouver un conseiller qui connaît bien la création d’entreprise dans votre domaine. Il sera alors un excellent partenaire pour votre projet.

Le point essentiel : chercher un bon banquier

On dit souvent que, plus que chercher une bonne banque, l’entrepreneur doit s’attacher à trouver un bon conseiller. La qualité de la relation est ici le critère primordial. Dès le premier rendez-vous, faites confiance à votre feeling : le conseiller est-il intéressé par votre projet ? La communication avec lui passe-t-elle bien ? Semble-t-il suffisamment disponible ? Avez-vous tout simplement envie de travailler avec lui/elle ? Demandez au conseiller à quelle fréquence il pense vous rencontrer. La réponse confortera ou non l’idée que vous avez d’une relation avec votre banque.

Comment bien transmettre son patrimoine ?

Pour bien protéger ses proches il faut anticiper sa transmission. Surtout si vous avez des enfants et un conjoint qui ne travaillent pas ou peu, il faut leur garantir des ressources suffisantes en souscrivant une assurance décès qui prévoira le versement d’un capital ou d’une rente en cas de disparition prématurée.

Les Bons réflexes à avoir en cas d’héritage

Il est important de définir la valeur vénale des biens qui permettra de minorer les droits le jour du décès.

Le calcul des droits de successions s’effectue, en général, sur la base de la valeur vénale des biens au jour du décès mais celle-ci n’est pas toujours la plus avantageuse pour les héritiers.

Les objets meublant sont soumis à une évaluation forfaitaire de 5% de la valeur de la succession. Néanmoins il préférable et fortement recommandé de faire appel à un notaire ou un commissaire priseur pour établir un inventaire afin de pouvoir déclarer les meubles à leur valeur réelle.

En ce qui concerne les actions, elles sont évaluées au cours du jour, le jour du décès. Les héritiers ont le choix une fois encore et peuvent avoir intérêt à opter pour une évaluation selon la moyenne des trente derniers jours précédents le décès.

Les différentes exonérations et abattements

D’une part, Il faut savoir que vous pouvez bénéficier d’une exonération sur certains biens pouvant aller jusqu’à 75% de leur valeur. C’est notamment le cas pour les actions ou les parts de société qui font l’objet d’un engagement de conservation (pacte Dutreil), des bois, des forêts et parts de groupement forestier avec engagement de gestion durable.

D’autre part, sachez que vous pouvez bénéficier d’un abattement de 20% sur la résidence principale du défunt si le logement est occupé au moment du décès par le conjoint ou le partenaire pacsé.

Dans le cadre du règlement de la succession, il convient donc de s’assurer que l’ensemble des dégrèvements dont peuvent bénéficier les héritiers ont bien été pris en compte.

Opter pour le paiement différé et/ou fractionné pour acquitter les droits

Les droits de successions doivent en principe être payés au moment du dépôt de la déclaration de succession, mais il est possible de demander un paiement fractionné ou différé notamment en présence d’entreprise ou en cas de succession démembrée, moyennant le paiement d’intérêts. Cette solution devrait être systématiquement privilégiée cette année puisque le taux d’intérêt légal est nul…et le restera pour toute la durée du crédit consenti par l’administration. Il serait dommage de s’en priver !

A savoir : le conjoint et le partenaire pacsés sont actuellement exonérés de droits sur la fraction de succession leur revenant. Les enfants sont redevables de droits après application de l’abattement de 100 000€ selon le barème suivant

Actif Net Taxable (€) :
< 8072 : 5%
De 8072 à 12 109 : 10%
De 12 109 à 15 932 :15%
De 15 932 à 552 324 : 20%
De 552 324 à 902 838 : 30%
De 902 838 à 1 805 677 : 40%
> 1 805 677 : 45%

Si des biens sont recueillis en nus propriété, leur évaluation s’effectuera selon un barème établit en fonction de l’âge de l’usufruitier au jour du décès : ex : 40% pour un usufruitier de 70 ans, 20% à 85 ans.

La Reprise d’entreprise : un marché de l’occasion

D’une certaine manière, la reprise d’entreprise concerne le marché de l’occasion, sauf que les affaires « en 2ème main » font le plus souvent référence à un argus qui détermine précisément la côte du bien à partir de critères précis et quantifiables. C’est le cas par exemple pour une voiture d’occasion dont la valeur est déterminée par le modèle, le millésime, le kilométrage, les options…

Rien de tel pour la reprise d’entreprise qui consiste pourtant à acquérir « en 2ème main » un bien détenu par un cédant. Bien sûr, il existe des méthodes d’évaluation financière (méthodes patrimoniales, de rendement et de flux futurs) qui permettent de rationnaliser la valeur d’une entreprise. Pour autant, ces méthodes permettent avant tout au repreneur d’objectiver et de justifier le prix proposé, parfois très différent du prix attendu par le cédant, la valorisation n’étant pas, loin s’en faut, une science exacte.

Les particularités de la reprise d’entreprise

• Chaque entreprise est unique alors que les formules de valorisation sont générales.
• La valorisation d’une entreprise se fait souvent dans l’absolu alors que l’achat du véhicule d’occasion se fait en relatif. Il suffit par exemple d’ouvrir les pages de certains sites pour détecter plusieurs dizaines de voitures qui correspondent au cahier des charges de l’acheteur. Là encore, le repreneur d’entreprise peut utiliser des méthodes dites de comparables, mais difficilement applicables pour la raison indiquée précédemment (sauf peut-être pour les fonds de commerce).
• L’existence d’un « argus » gomme l’écart entre les notions de valeur et de prix. En effet, pour la vente d’un véhicule, la valeur (côte argus) et le prix proposé par l’acheteur seront le plus souvent proches, même si une négociation est menée.

Pas de prix de référence, un prix libre

A l’inverse, dans les transmissions d’entreprises, l’absence de prix de référence accepté par les deux parties pour le rachat d’une PME, laisse libre cours à la loi de l’offre et de la demande. En effet, le prix proposé par un repreneur individuel ou par un acheteur stratégique (groupe en croissance externe, fonds d’investissement) pourra être fort différent.

De surcroît, dans les transmissions d’entreprises, les risques perçus, à tort ou à raison, par les deux parties, amplifient les écarts entre prix proposés et prix demandés. En effet :
• Le risque de vices cachés ou de « passifs latents » (perte d’un gros client, procès non déclarés, risque de départ d’un homme-clé,…) incitera le repreneur à proposer un prix bas.
• Le risque concernant le choix d’un repreneur (est-il sérieux dans sa démarche, quels sont vraiment ses fonds propres, quelle est sa capacité à fédérer des financiers ?) amènera le cédant à demander un prix élevé.

Un écart important entre le prix de l’offre et la demande ?

• L’importance des enjeux financiers : repreneur et cédant jouent sur l’opération une partie significative de leur patrimoine, présent ou à venir.
• L’attachement du cédant à sa société, surtout s’il est fondateur de l’entreprise.
• Le « precium doloris » : le cédant surévalue souvent sa société en intégrant irrationnellement dans ses prétentions le « prix de la douleur » (travail le week-end, soucis, nuits blanches…)
• Le cédant voit également dans le prix la reconnaissance de la qualité de son travail sur une longue période, même si ces efforts passés ne se traduisent pas dans les comptes actuels de l’entreprise.

La reprise d’entreprise s’apparente donc au rachat d’un bien « d’occasion », mais s’en éloigne par bien des aspects. Valeur (calculs) et prix (négociations) peuvent alors montrer des écarts importants. Pour s’en convaincre, le repreneur pourra s’inspirer de la phrase d’Oscar Wilde : « un cynique est quelqu’un qui connait la valeur de tout et le prix de rien »

Les classes prépas sont en danger !

En cette période de Thanksgiving, le ministre de l’éducation nationale vient de présenter ses vœux aux 7000 professeurs des classes prépas. Et ces vœux sont empoisonnés. Prime de l’année ? Une réduction des salaires de 6 à 15 %. L’essentiel des cadres dirigeants français est passé entre les mains de ces professeurs et, en dépit des défauts de ce système de formation, nombre d’entre eux lui doivent leur réussite.

Abaisser le niveau des classes prépas

Mais le système des classes préparatoires n’est pas du goût du ministre, Vincent Peillon. C’est pourquoi il a lancé un projet de réforme qui augmenterait la charge horaire de leurs professeurs, limitant les heures supplémentaires et diminuant de fait leurs rémunérations sous prétexte de financer des heures d’enseignement supplémentaires dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP).

Or, s’attaquer aux professeurs les plus motivés, ceux des classes les plus prestigieuses, menant à Polytechnique, ENS, Mines-Ponts, HEC, Ponts et Chaussées, ou à Centrale, ce serait comme tirer une balle dans le pied de l’entrepreneuriat français. Dans une partie de ces classes, les futurs entrepreneurs apprennent les ficelles du métier. Ils acquièrent des compétences en matière d’analyse, d’esprit de synthèse, d’organisation. Mais aussi en termes de management et d’esprit d’équipe. Autant de compétences très appréciées.

Former de futurs entrepreneurs au rabais ?

Pour l’entrepreneuriat français, modifier ce système viserait tout simplement à dévaloriser davantage les métiers de direction, développement, ingénierie. Rabaisser ces professeurs dévoués serait prendre le risque d’altérer la formation des commerciaux, des créateurs et des plus hauts cadres.

Lundi, les enseignants des classes préparatoires se sont mis en grève à 80%. Les élèves veulent réussir et sans passer par ce cursus, le parcours sera plus complexe.>Ils ont massivement soutenu leurs enseignants. De la même manière, le monde de l’entreprise aurait tout à perdre d’une baisse de qualité et d’exigence. Si de telles mesures étaient prises, le système économique tout entier aurait à en pâtir dans les années à venir.

Une filière en nette progression

Il faut savoir que le ministère de l’enseignement supérieur a estimé que c’était l’une des filières où la progression du nombre d’élèves sera la plus forte ces prochaines années. Entre 2012 et 2022, la hausse devrait atteindre 12,3 %. 

Le 15 décembre prochain, un décret sur ce projet devrait entrer en vigueur. En attendant, le corps enseignant et les élèves manifestent dans les rues. Plus encore, une pétition circule, elle a déjà recueilli plus de 30 000 signatures…Rejoignez-là.
 

Jean Cornillon

Décembre, le mois où les entreprises doivent penser objectifs !

L’année civile touche à sa fin et c’est pour le plus grand nombre d’entre nous la clôture du bilan fiscal.
Le bilan n’est qu’un résultat financier, il faut donc analyser toutes les données qui ont conduit à ce résultat.

Le mois de décembre est la période idéale pour analyser avec la plus grande objectivité une année assez tourmentée sur le plan économique et social. C’est aussi l’occasion de vérifier si les objectifs envisagés ont été atteints.

A quoi sert la clôture de l’exercice ?

L’origine des objectifs à atteindre, se trouve à la clôture de l’exercice précédent au sein du rapport moral et d’activités que nous avons présenté aux actionnaires lors de l’Assemblée Générale.
Ce document fait état des réalisations de l’exercice, mais il donne aussi les grandes orientations stratégiques pour l’année à venir. Les plus organisés ont révisé le Business Plan pour formaliser la stratégie.
C’est donc le point de départ pour effectuer l’analyse de l’année. Il reste néanmoins d’autres facteurs à prendre en compte.

Quelques exemples de données quantitatives

Cette analyse s’effectue sur les données chiffrées du bilan et du compte de résultat.
– Variations des produits et charges ;
– Répartition des charges fixes, variables et d’activités ;
– Calcul du prix de revient et % de la rentabilité ;
– Variation des indicateurs de gestion ;
– Poids des actifs et part des investissements de l’année ;
– Variation des en-cours clients et fournisseurs ;
– Position de la trésorerie corrélée aux réserves.

Quelques exemples de données qualitatives

Cette analyse s’effectue sur les axes de progrès réalisés au regard de la stratégie.
– Efficience interne sur la politique des Ressources Humaines, du savoir, de l’organisation et des systèmes d’information ;
– Efficacité marketing et réseaux de distribution avec cartographie des clients ;
– Qualité de la relation avec les partenaires ;
– Engagement sociétal et politique environnementale ;
– Transparence dans la gouvernance et communication aux associés.

Chacun pourra en fonction des travaux d’analyse menés, envisager un nouvel exercice dans les meilleures conditions. A vous de déterminer le niveau d’excellence souhaitez.

Social Marketing : quelle relation en ligne avec vos clients ?

Les réseaux sociaux ont semé la panique au sein des marques. Pourquoi ? Ces dernières, par effet de mode ou de bonne foi, se sont engagées dans une course irréfléchie aux Like, Fans ou followers. 

La pression des agences de communication et la fascination souvent gratuite des medias pour les charmes des réseaux sociaux y est pour beaucoup. En effet, les leaders d’opinion, les agences de Marketing digital jurent tous que c’est le nouvel Eldorado… Les réfractaires à Facebook ou Twitter passent pour ringards, arriérés, ils sont moqués.

Risque ou opportunité ?

Certes aucune grande marque ne peut faire l’impasse sur le Social Marketing. Il faut réfléchir avant d’agir et en connaitre les risques et opportunités. 

Par exemple, après avoir investi des sommes conséquentes dans les réseaux sociaux, que peuvent faire les marques qui collectionnent les likes ou les fans par centaines de milliers et doivent « nourrir » une armée de Twittos ? Et pour dire quoi ? 64% des Tweets sont jugés ennuyeux d’après la très sérieuse Harvard Business Review 

A qui profite les « Fans ?

Jusqu’à présent aucune marque n’a réussi à monétiser ce flux sur les réseaux sociaux en transformer des Likes en chiffre d’affaires. Rien d’étonnant à cela, les réseaux sociaux n’appartiennent pas aux annonceurs, qui ne bénéficient que de très peu d’insights sur les membres ou fans et sont déconnectés du CRM des marques. Mais alors à quoi bon laisser votre trafic de fans à Facebook ou Twitter ? Pour faire comme vos concurrents, persuadés qu’ils font du social marketing alors qu’ils ne font que de la communication Corporate. N’oublions pas toutefois que d’après Nielsen 86% des consommateurs n’ont aucune confiance en la communication de marque. Plus votre réseau est grand, plus vous aurez du mal à gérer les exigences de vos abonnés.
Vos clients, toujours plus exigeants, s’attendent à une réactivité parfaite grâce aux réseaux sociaux. A moins d’y investir des budgets colossaux vous ne pouvez pas répondre à chaque client ou prospect ou fan sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables ! C’est impossible.

Sans interaction entre la marque et les fans, le bateau coule

Cruel dilemme pour les marques présentes sur les réseaux sociaux. Les clients veulent échanger avec la marque, poser des questions, émettre des avis, se plaindre, faire des compliments ou vanter la marque… Sans jamais recevoir de réponse, ou parfois une réponse automatique sans intérêt, ou très tardive, les clients sont déçus. 

D’après la première étude Qualiweb 2013, même si 61% disposent d’une page Facebook et 42% d’un compte Twitter, seulement 1,25% des 50 marques étudiées possèdent un onglet d’aide sur leur page Facebook et 2% proposent un lien vers le réseau social depuis leur espace dédié à la relation client sur le site. Quel est le résultat logique d’une telle absence de dialogue entre la marque et son public sur les réseaux sociaux ? Comme diraient les psychanalystes, c’est déceptif ! Et donc cela crée de l’insatisfaction, laquelle engendre l’infidélité et des détracteurs. La conquête, du fait d’une image devenue « asociale » est aussi impactée négativement. 

A force de trop promettre les marques qui envahissent les réseaux sociaux en croyant à la bonne affaire peuvent vite être débordés par des campagnes virales naturelles, issues de clients légitimement insatisfaits, ou encore par des campagnes organisées par vos concurrents. Dans les deux cas, il y a le feu. Comment l’éteindre ? En alignant des centaines d’agents pour répondre post par post sur les réseaux sociaux ? Irréaliste et ruineux.

Faites confiance à vos meilleurs clients !

Il s’agit donc de s’en remettre à vos meilleurs clients pour gérer une partie de la relation avec vos clients. Dès lors vous pouvez rediriger les flux de vos fans depuis les réseaux sociaux vers votre propre communauté de marque, un espace qui fédère vos fans, les supporters de la marque, qui leur est dédié, offert et surtout que vous contrôlez. Cet espace de dialogue, de conseil, d’écoute, d’entraide, est aussi un espace de co-création, de crowd sourcing où vous pouvez confier tout ou partie de votre innovation aux membres de la communauté et aux superfans !Ceci modifie la gouvernance, puisque l’entreprise n’est plus seulement orientée Clients, mais elle devient en quelque sorte dirigée par les clients, ou à défaut en co-gouvernance.

Un véritable changement de paradigme qui a fait ses preuves pour près de 400 grandes marques internationales qui ont mis en œuvre une véritable plateforme d’engagement pour les clients.

La co-gouvernance, c’est rentable ?

Le cost killing et le ROI induits sont mesurés, mesurables, conséquents et impressionnants. L’expérience Clients évolue de manière radicale et fantastique, car ce sont les clients qui parlent aux clients. Bref, les bénéfices sont multiples, tangibles, pour les clients et l’entreprise, tout le contraire des réseaux sociaux. Par exemple, les membres de la communauté Sephora USA, Beautytalk, consomment 2,5 fois plus que les non membres, et les superfans jusqu’à 10 fois plus ! Alors pour engager la Relation avec vos clients, mieux vous bénéficier d’une véritable plateforme d’engagement !

Des prix et concours pour les entrepreneures femmes

Le gouvernement a décidé de valoriser l’entrepreneuriat des femmes à travers des prix et des concours nationaux et locaux. Ainsi bpifrance proposera à ses partenaires la création de prix visant à récompenser, à échelle régionale et nationale, des entreprises particulièrement performantes dirigées par des femmes.

De même, le concours national de l’entrepreneuriat étudiant – Moovjee-Innovons ensemble – proposera des prix visant à récompenser des projets de création d’entreprises particulièrement performantes portés par des femmes. Petit tour d’horizon d’une sélection de prix et trophées destinés à promouvoir et récompenser des initiatives féminines.

Vous trouverez ci-après la liste des concours et prix, trophées nationaux et régionaux qui soutiennent déjà l’entrepreneuriat féminin. Dynamique, dès que les dates des prochains concours et prix seront donnés par leurs organisateurs, vous les transmettra. Mais déjà vous pouvez consulter les sites de ces concours et prix pour préparer votre candidature.

Concours nationaux 

  • Prix TALENTS DE FEMMES

Organisé par le réseau des Boutiques de Gestion. Concours régional et national de la création d’entreprise. En Champagne-Ardenne, un prix spécifique récompense une jeune créatrice.

  • Concours Power Starter

Organisé par CyberElles. Il récompense les femmes e-entrepreneuses issues des quartiers.

  • Wine Women Awards

Concours des femmes du vin.

Concours régionaux

  •  Entreprendre au Féminin, par Doubs Initiative

Concours régional s’adressant aux femmes créatrices et repreneuses d’entreprises en Franche-Comté.

  • Initiative « O » Féminin

Concours de création d’entreprises pour les femmes en Rhône Alpes.

  • L’Initiative au Féminin

Concours organisé par Aisne Initiative et la Délégation Régionale aux droits des femmes de Picardie pour promouvoir la création par les femmes dans l’Aisne.

  • Prix TALENTS DE FEMMES

Organisé par le réseau des Boutiques de Gestion. Concours régional et national de la création d’entreprise, En Champagne-Ardenne, un prix spécifique récompense une jeune créatrice.

Prix nationaux

  • PRIX TRAJECTOIRES HEC AU FEMININ

Ce prix récompense des femmes au parcours professionnel singulier.

  • Prix de la Créatrice Force Femmes

Ce prix est destiné à encourager les entrepreneuses de plus de 45 ans qui osent porter leur projet dans des domaines variés.

  • Prix de l’ENTREPRENEUSE

Ce prix récompense les meilleures créatrices françaises et cherche à développer l’esprit d’entreprendre chez les femmes.

  • La Mompreneur de l’Année

Ce prix récompense et valorise le dynamisme des mamans entrepreneures françaises.

  • Concours DIVERSITELLES

Ce prix récompense les « femmes de la diversité » et leur engagement dans l’économie et la société.

  • Trophée Femmes du Tourisme

Ce prix récompense une femme ayant réalisé un parcours professionnel exemplaire.

  • Prix des Femmes pour le Développement Durable

Ce prix récompense l’action concrète d’une femme lectrice en faveur du développement durable en France.

  • Prix de l’Entrepreneuse Responsable

Ce prix est un soutien pour les créatrices d’entreprise engagées dans un projet social ou environnemental.

  • Prix des Femmes Formidables

Ce prix récompense les femmes qui jouent un rôle essentiel dans une association et qui ont réalisé́ une action exemplaire dans les domaines de l’enfance, de la solidarité́ ou de l’environnement.

  • Prix de la Femme d’Affaires

Décerné par la Maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin par un jury composé de 600 décideurs et leaders d’opinion. Ce prix récompense une femme d’affaire emblématique ou ayant joué un rôle primordial dans le développement d’une entreprise.

  • Prix TROFEMINA

Ce prix veut rendre hommage aux femmes d’influence. Il récompense des femmes de talents pour leurs travaux et leur vision de la création, dans différents domaines.

  • Trophée des Femmes en Or

Ce prix récompense une femme dans chacune des 10 catégories suivantes : Art, Entreprise, Environnement, Exploit, Francophonie, Innovation, Média, Rév

Prix régionaux

  • Créatrice d’Avenir en Ile-de-France

Le prix de l’entrepreneuriat au féminin en Ile-de-France.

Le saut à l’international : pensez protection juridique

Bien se protéger à l’international dépend de la nationalité de l’entreprise. Pour se faire, il est nécessaire de bien connaître les conditions de la nationalité et celles de la protection diplomatique des personnes morales.

Elles sont énoncées à travers le projet d’articles de la Commission du Droit International (CDI). Les connaitre vous permettra de vous engager de manière sereine à l’étranger et de recourir à la bonne mesure juridique en cas de différend.

La protection diplomatique aux personnes morales

Les conditions de nationalité d’une société (personne morale)

La nationalité permet de déterminer le statut juridique de la société. Selon l’article 9 du projet d’articles de la CDI relatif à la protection diplomatique :« Aux fins de la protection diplomatique d’une société, on entend par Etat de nationalité l’Etat sous la loi duquel cette société a été constituée. Néanmoins, lorsque la société est placée sous la direction de personnes ayant la nationalité d’un autre Etat ou d’autres Etats et n’exerce pas d’activités importantes dans l’Etat où elle a été constituée, et que le siège de l’administration et le contrôle financier de cette société sont tous deux situés dans un autre Etat, ce dernier est considéré comme Etat de nationalité ».

Une nationalité pas si évidente

Malgré cet article de la CDI, le lien de nationalité entre une société et un Etat reste en grande partie défini discrétionnairement par celui-ci. On voit ainsi les solutions retenues divergent : tantôt c’est le critère du siège social qui a la préférence, tantôt c’est celui du lieu d’incorporation, tantôt encore celui du contrôle (dans des circonstances exceptionnelles: ex. en temps de guerre), lui même fondé sur la nationalité des actionnaires majoritaires ou sur celle des personnes qui dirigent effectivement la société. Ainsi, une société peut avoir son siège dans un Etat A (qui la considérera donc de sa nationalité – modèle de l’incorporation plutôt anglo-saxon), mais avoir pourtant son centre décisionnaire et sa comptabilité dans un Etat B(qui lui aussi pourra considérer cette société comme de sa nationalité – condition de fait de nature économique, législation dont fait notamment partie la France).Vous constaterez donc bien ici le pouvoir discrétionnaire de l’Etat et du droit interne quand à l’attribution de la nationalité à une personne morale.

Les conditions de la protection diplomatique aux personnes morales

Pour arriver à déterminer si la société peut bénéficier de la protection diplomatique d’un Etat, la règle traditionnelle consiste à appliquer 2 critères principaux. La première règle est d’attribuer le droit d’exercer la protection Diplomatique d’une société à l’Etat sous les lois duquel elle s’est constituée et sur le territoire duquel elle a son siège. 

Cependant, comme l’a établi la Cour Internationale de Justice (CIJ dans l’affaire de la Barcelona Traction 1970), aucun critère absolu applicable au lien effectif n’est accepté de manière générale. De la même manière que pour la nationalité, les particularités d’attribution de la protection diplomatique d’un Etat à une société peuvent être: la pratique de siège social, celle de l’incorporation, et dans des cas exceptionnels comme celle du contrôle. Encore une fois, demeure cependant une compétence discrétionnaire de l’Etat comme l’a établi la CIJ en rappelant ce principe bien établi : « L’Etat doit être considéré comme seul maître de décider s’il accordera sa protection, dans quelle mesure il le fera et quand il y mettre fin. Il possède à cet égard un pouvoir discrétionnaire dont (…) », CIJ – 5 février 1970, Barcelona Traction, Rec. P.44 § 79.

Une fois cela vu, il convient d’émettre une différence quant aux droits reconnus par le droit international aux sociétés et ceux reconnus aux actionnaires.

Particularités liées aux actionnaires

Comme l’a établi la jurisprudence de la CIJ dans l’affaire Barcelona Traction, le droit international reconnaît des droits différents à la personne morale et aux actionnaires dont les intérêts financiers sont pourtant liés à ceux de la société (Rec. 1970, p.35 – 37).

L’article 11 du projet d’articles de la CDI relatif à la protection diplomatique :Protection des actionnaires nous dit que : « Un Etat de nationalité des actionnaires d’une société ne peut exercer sa protection diplomatique à l’égard desdits actionnaires lorsqu’un préjudice est causé à la société que :
a) Si la société a cessé d’exister d’après la loi de l’Etat où elle s’est constituée pour un motif sans rapport avec le préjudice ; ou
b) Si la société avait, à la date du préjudice, la nationalité de l’Etat qui est réputé en être responsable et si sa constitution dans cet Etat était une condition exigée par ce dernier pour qu’elle puisse exercer ses activités dans le même Etat ».

Alternative en cas d’épuisement des recours internes : le droit des investissements 

Dans le cadre spécifique du contentieux de la protection de l’investissement, le critère de contrôle a regagné une certaine importance en vertu des dispositions de certains traités bilatéraux de promotion des investissements et de l’article 25 (2b) de la convention de Washington de 1965 qui prévoit expressément que les parties à un différend peuvent se mettre d’accord pour prendre en compte le contrôle « exercé » sur une société par des intérêts étrangers.