Accueil Blog Page 1014

A-t-on besoin des matrices pour prendre une décision stratégique ?

Il existe aujourd’hui une multitude d’outils d’aide à la décision stratégique développés, soit par des chercheurs en stratégie (l’analyse SWOT, la grille d’Ansof, le modèle de Porter…), soit par des cabinets de conseil en stratégie (la matrice BCG, la matrice McKinsey…). Petit tour d’horizon de l’utilité des matrices d’aides à la définition d’une stratégie pour l’entreprise

Quelle est la pertinence de ces outils pour un entrepreneur, dans le cadre de sa réflexion stratégique ?

Si on se place au niveau de l’entreprise*, il est incontestable que les matrices de type BCG, McKinsey, ADL, etc., grâce à leurs représentations graphiques simples, apportent un regard synthétique de l’ensemble des activités de l’entreprise, une simplification des situations complexes, ainsi qu’une intégration des dimensions stratégiques, financières et marketing ; ce qui permet d’aider un entrepreneur à avoir une vision à la fois globale et critique de son entreprise.

Les limites de l’utilisation des matrices

En revanche, ces matrices présentent plusieurs limites quant à leur utilisation dans un cadre entrepreneurial. En effet, celles-ci sont considérées plutôt comme des outils à caractère statique exposant des décisions déjà prises. On leur reproche aussi une présentation réductionniste des réalités (analyse à deux dimensions) et une incapacité à faire le lien entre la stratégie et sa mise en œuvre. Ces limites s’accentuent davantage dans un contexte économique mouvant et imprévisible comme celui que nous vivons aujourd’hui.

Une démarche stratégique fondée sur d’autres éléments

Un entrepreneur doit avoir une démarche stratégique entrepreneuriale** fondée sur les ressources et les compétences et axant le processus stratégique sur l’intuition et la vision du dirigeant. En effet, une vision claire d’un leader aide les start-up à créer une cohérence et une coordination des actions menées, particulièrement en phase de démarrage ou en contexte défavorable.

Bien évidemment, cette démarche repose sur l’hypothèse selon laquelle les leaders entrepreneuriaux ont toutes les qualités requises pour définir la démarche stratégique de l’entreprise et assurer sa pérennité : bonne connaissance du marché, légitimité, charisme, pragmatisme, etc.

* A contrario au niveau d’un domaine d’activité
** Cf. modèle des Dix écoles de la pensée en Stratégie de Mintzberg (1998)

Article par Dr. Tawhid CHTIOUI

Adopter une stratégie originale : Se créer soi-même son propre concurrent

Créé en 2004, le groupe Easydentique prospère aujourd’hui dans plus de 12 pays grâce à la mise en place d’une stratégie originale et assez singulière. En créant les concurrents directs de ses différentes marques, Patrick Fornas, fondateur d’Easydentique, a réussi à s’imposer sur un marché… qu’il contrôle complètement !

Le secteur d’activité de l’entreprise

Easydentique a été créée en 2004 et s’est rapidement développée sur le sol français, puis à l’international. L’entreprise est spécialisée dans le secteur des technologies innovantes adaptées à la sécurité, autour de 3 pôles d’activité : la sécurité des accès avec contrôle biométrique, la sécurité des biens avec la visimobilité, et enfin la sécurité des Hommes avec le développement de défibrillateurs vidéo-surveillés. Ces produits innovants ont tous trois ouverts la voie à des marchés qui n’existaient alors pas encore.

La décision de se créer son concurrent

Un sportif n’est jamais aussi performant que lorsqu’il est en compétition avec un adversaire de haut niveau. C’est avec cette idée en tête que Patrick Fornas, PDG fondateur du groupe Easydentique, a imaginé puis mis en place une stratégie originale et redoutable dans son entreprise.

Très peu de temps après la création de son entreprise Easydentique, Patrick Fornas a décidé de créer lui-même le propre concurrent de sa première marque. Il a par la suite appliqué cette idée aux différents pôles d’activité qu’il a développé. Aujourd’hui le groupe Easydentique rassemble de nombreuses marques proposant les mêmes produits et qui se challengent entre elles. La compétition s’est organisée entre les marques, mais également entre les pays, ce qui a boosté le développement international du groupe. « Cette stratégie a créé une véritable émulation parmi les équipes qui entraient en compétition. Cela a vraiment tiré le business vers le haut » affirme Patrick Fornas.

Une stratégie gagnante

Cette stratégie a permis à Easydentique de donner un signal fort au marché, de donner l’impression que le secteur était déjà bien couvert, alors que toutes les marques provenaient en réalité du même groupe ! « Cette stratégie est née dans mon esprit à l’époque où, en formule 1, Ayrton Senna et Alain Prost se livraient une compétition terrible à chaque course avoue Patrick Fornas. Et lorsque Prost s’est retiré de la compétition, Senna a regretté le départ de son « bon ennemi » qui le poussait à accroître ses performances. » selon le fondateur du groupe. Une stratégie issue de l’esprit du sport n’a pas fait tout le succès de l’entreprise, mais elle lui a très tôt permis de s’imposer sur un marché qui s’ouvrait tout juste.

Créer soi même son bon ennemi pour se développer rapidement : une stratégie originale et efficace, à utiliser sans modération !

Trouver une idée pour créer son entreprise

Interview d’Alexandra Bath, consultante à l’APCE

Comment chercher ?

Tout d’abord, il faut être obsédé par la création d’une entreprise, ne plus penser qu’à ça ! Le regard que l’on pose alors sur les choses, les gens, les situations et les contextes, change radicalement : il devient spontanément curieux, scrutateur, analytique, déductif.

L’observation de la vie quotidienne

Il faut commencer par l’observation de la vie quotidienne, tant dans ce que l’on vit que dans ce que l’on subit ou qui nous frustre. Une bonne habitude est de s’accorder, le soir, une pause afin d’analyser mentalement le film de sa journée. Un autre exercice peut s’avérer profitable : prendre un lieu de vie spécifique et le passer au crible afin de voir ce qui pourrait y être changé, amélioré.

L’observation de la vie professionnelle

Elle doit se manifester par une attention permanente touchant aux problèmes, dysfonctionnements et besoins latents dépassant l’environnement immédiat de son poste de travail. En effet, les situations mal vécues par d’autres partenaires de l’entreprise peuvent être sources d’inspiration.

L’observation générale

Elle concerne tout ce qui ne dépend pas des deux premiers champs d’étude évoqués. Ce domaine est très vaste (ex. : phénomènes de société ; nouvelles réglementations ; projets d’urbanisme ; nouveautés technologiques, etc.) Il y a là de quoi exercer sa curiosité intellectuelle, son ouverture d’esprit et son esprit critique pour tirer des enseignements propices à formuler une idée nouvelle, exploitable commercialement.

L’observation générale implique la mise en place d’une veille organisée, facilitée grâce à Internet. Nombre de cyber lettres gratuites ou de sites dédiés à la création d’entreprises permettent d’être vigilant sur des domaines définis. En premier lieu, consultez le site de l’APCE où l’on peut trouver une méthodologie de recherche d’idées ainsi que les rubriques « 1001 idées » et « Nouvelles idées et nouvelles tendances ». L’utilisation du service gratuit « Alertes » de Google simplifiera également ce travail de repérage.

Trouver une idée d’entreprise innovante et intéressante nécessite d’être « remetteur en cause » et fureteur !

Complément de Dynamique Entrepreneuriale

Si vous ne trouvez toujours pas d’idées, voici quelques autres pistes :

  • Vous pouvez rechercher à vous associer à une idée ou un projet. Un porteur de projet recherche est peut être actuellement en recherche de compétences ou moyens complémentaires au sien. Vous pouvez alors recherchez votre futur associé en vous adressant notamment au CCI ou CMA.
  • Acheter un brevet ou une licence d’exploitation.
  • Rejoindre un réseau de franchise ou de commerce organisé

Interview par Dynamique Entrepreneuriale d’Alexandra Bath, consultante à l’APCE

Comment réussir à trouver son idée de business ?

Il existe plusieurs manières de trouver une idée de création d’entreprise. Cela dépend de la nature de l’entrepreneur, et notamment s’il est créatif ou pas. Le premier conseil est de bien ouvrir les yeux dans sa vie quotidienne, personnelle et professionnelle.

L’idée de business naît souvent du constat d’un dysfonctionnement dans sa vie quotidienne. Il faut se demander si, à son niveau, on pourrait trouver une idée qui puisse constituer une solution à ces dysfonctionnements, si une entreprise pourrait proposer des produits ou services qui permettent de changer les choses.

Où dénicher les nouvelles tendances de société qui peuvent donner naissance à de bonnes idées de business ?

L’APCE met régulièrement à jour sa rubrique nouvelles idées nouvelles tendances sur son site Internet. Dans sa lettre quotidienne diffusée aux abonnés, l’APCE compile tout ce qui a pu sortir dans la presse ou sur le net à ce sujet et décrypte les tendances naissantes. Il existe également de nombreux livres à destination des futurs créateurs d’entreprise qui référencent les tendances sociétales susceptibles de générer des nouveaux business.

Comment trouver les bonnes idées de business à l’étranger pour les importer en France ?

Les futurs entrepreneurs trouveront facilement sur Internet des sites consacrés à la diffusion des idées business qui cartonnent à l’étranger. On trouve également beaucoup de livres sur ce thème et notamment ceux de Laurent Edel qui a réalisé un tour du monde pour dénicher des nouvelles idées de business aux quatre coins de la planète.

Sinon il reste toujours la solution de voyager soi-même pour détecter une idée ou un marché porteur à l’étranger. Il faut faire attention lorsqu’on importe une idée de business à succès : un concept qui fonctionne très bien à l’étranger peut ne pas prendre du tout en France. Avant de se lancer, il faut donc bien étudier le marché français pour voir si les codes culturels ou la réglementation ne pourraient pas faire obstacle au succès de l’idée en France.

Il suffit également parfois d’aller voir ce qui se passe à Paris, où de nouvelles idées émergent souvent, et de reporter le concept en province. Si l’on prend le concept des « salads bar » par exemple, l’idée est arrivée des états-Unis et se développe depuis presque dix ans à Paris. Ce phénomène n’a pas encore réellement franchi le pas de la province et il serait intéressant de l’y exporter. Trouver des idées sur le même territoire reste plus facile car cela permet de voir si ce type d’entreprise réussit à s’imposer au niveau culturel et réglementaire.

Comment déceler les bonnes opportunités de business ?

Précisons d’abord que les bonnes opportunités sont, avant tout, celles qui reposent sur un bon modèle économique. Est-ce que le concept sera rentable ou pas, est-ce que je vais pouvoir gagner ma vie grâce à cette entreprise ?

Les personnes créatives peuvent développer de nouveaux concepts. Celles qui le sont moins ont la solution de s’associer à une personne qui a une bonne idée mais qui ne sont pas des chefs d’entreprise. Par exemple, des ingénieurs arrivent à modéliser des choses incroyables mais ils se révèlent parfois de mauvais gestionnaires. La bonne idée de business peut également se trouver du côté de la reprise d’entreprise ou de l’entrée dans un réseau de franchise.

Pas besoin d’avoir une idée révolutionnaire pour lancer une bonne idée de business alors ?

Pas forcément. Il faut savoir que plus l’idée d’entreprise est innovante, plus il faudra du temps pour que les consommateurs acceptent ce nouveau type de produit ou service. Le porteur de projet doit donc être en mesure de financer ce délai étendu. Les projets innovants sont très intéressants mais ils nécessitent de gros moyens, des financements importants, de lourdes études de marché et ils ne sont donc pas forcément faciles à porter.

Comment savoir si son idée est bonne ?

Grâce à des chiffres ! Il est indispensable de réaliser une étude de marché qui alimentera le business plan. Quand le porteur de projet propose une idée nouvelle, il va devoir essayer de se trouver un produit qui ressemble à ce qu’il propose afin d’évaluer de manière indirecte une étude de marché qui ne soit pas trop éloignée de la réalité. Sans chiffres on ne peut déterminer ce que sera le chiffre d’affaires généré par l’activité.

Ludovic Jonard : Atelier Ludale

Ludovic Jonard est un entrepreneur qui a la tête dans les airs avec les pieds sur terre… Il commercialise aujourd’hui une prestation exclusive dédiée à la communication évènementielle : le premier cinéma volant, projeté sur un ballon dirigeable radiocommandé qui s’illumine la nuit pour devenir un écran.

Les débuts de son parcours

Architecte de formation, Ludovic a exercé cette profession avant de se réorienter vers l’univers du ballon dirigeable sur lequel il avait travaillé durant ses études. Pour apprendre son nouveau métier de chef d’entreprise, il a intégré l’incubateur de l’école Advancia. Continuant à réaliser des prestations d’architecture pour financer son projet, il a fait appel à différents experts pour développer le concept du Vidéodrone©. Ludovic commercialise ses prestations évènementielles depuis un an et a réussi à convaincre déjà quelques prestigieux clients avec son projet un peu fou.

Les perspectives d’avenir

Son entreprise, il souhaite la revendre d’ici 5 ans pour financer un second projet qui lui tient à cœur : la conception de dirigeables qui serviront à voyager. Pour réaliser un jour son rêve, il a choisi de développer aujourd’hui l’activité la plus rentable autour des ballons dirigeables afin de générer les fonds nécessaires à la réussite du second projet. L’atelier Ludale est la première étape d’un long voyage entrepreneurial, un long voyage que Ludovic fera à bord de ses ballons dirigeables.

Marie-José Filhol : Nice dog confort

Un yorkshire sur une moto avec un casque et des lunettes… Voilà ce qui a provoqué chez Marie-José Filhol le déclic pour trouver son idée de création !

Une idée pour le moins originale

En effet, c’est en croisant dans la rue un petit chien habillé en motard que Marie-José s’est décidée à créer son entreprise spécialisée dans la conception de lits et sofas en bois massif personnalisés pour animaux de compagnie. Si une offre importante existe pour les chiens au niveau vestimentaire, le marché des lits étudiés pour leur confort est quasiment inexistant. Et pourtant, les chiens dorment plus de la moitié du temps…

Un travail d’un an sur le concept

Entrepreneuse dans l’âme, Marie-José a toujours rêvé de créer sa propre entreprise. Alors, quand l’idée de business lui est venue, elle a voulu faire les choses bien. Elle a travaillé un an sur son idée avant de quitter son emploi, puis a effectué des formations à la création d’entreprise. En juin 2009 elle se lance et crée seule Nice Dog confort.

La problématique du choix du statut

Prévoyant de créer son entreprise au statut de SARL, elle a été obligée de se rabattre sur celui d’auto-entrepreneur, faute de moyens financiers. Les financeurs ont eu un peu peur d’investir dans un projet nouveau, et préféré attendre qu’elle fasse ses preuves. Marie-José prévoit déjà de transformer son entreprise en SARL dès que celle-ci aura bien démarré, d’ici deux ans.

Parfois Marie-José se décourage face à la lourde tâche de développer une entreprise, mais ce challenge l’enthousiasme et son énergie lui a déjà permis de séduire plusieurs clients. Qui a dit qu’être entrepreneur c’est une vie de chien ?

Corinne Mathieu : Coach & Co

Quand réorientation rime avec création… Corinne Mathieu a entamé sa vie professionnelle en tant que psychologue du travail et participé à l’ouverture d’un centres de bilans de compétences. 

Une envie de devenir coach

Elle a ainsi accompagné plus de 400 managers d’entreprise dans la conduite de leurs équipes. Ces expériences l’ont naturellement amenée à se réorienter vers un nouveau travail, celui de coach professionnel et à créer son entreprise pour l’exercer. Avant de se lancer, Corinne a effectué une formation de coach professionnel ainsi qu’un master de coaching d’entreprise. Elle a également multiplié ses participations à des conférences sur des thématiques commerciales afin d’apprendre les bases pour réussir à convaincre ses premiers clients.

Un départ avec un nouveau statut

L’existence du statut d’auto-entrepreneur a très largement facilité les démarches de Corinne pour la création de son entreprise. La création en elle-même a été assez simple, mais ce qui constitue, selon elle, la véritable difficulté est la recherche des clients. Pour cela elle s’est investie dans divers réseaux sociaux et a réactivé son réseau personnel. Elle se fait également accompagner de professionnels pour réussir à booster ses compétences commerciales.

Aujourd’hui en situation de demande d’emploi, elle souhaite pouvoir vivre bientôt de son activité. à force de persévérance, elle y arrivera !

Comment faire une étude de marché ?

L’étude de marché est bien souvent un véritable casse-tête lorsqu’on crée son entreprise. Elle est néanmoins indispensable pour obtenir un prêt par exemple. Quels sont les principes pour réaliser facilement son étude ?

Pourquoi faire une étude de marché .

Il ne faut pas perdre à l’esprit que l’étude doit permettre :

  • D’identifier les grandes tendances du marché et son potentiel.
  • D’analyser la demande (typologie de clientèle, besoins, attente)
  • De connaître les concurrents et concurrents potentiels (leur offre)
  • D’analyser l’environnement (ses évolutions éventuelles)

Bien qu’il n’existe pas de manière figée de faire une étude de marché puisqu’elle s’adapte aux résultats du terrain, voici un exemple de méthodologie.

Étape 1 – Commencer par se demander ce que l’on veut savoir exactement

Avant de se lancer dans la réalisation d’une étude de marché, il faut définir ce que l’on cherche. Récolter des informations et les mettre sur papier n’a pas d’intérêt en soi… que voulez vous savoir exactement ?

  • Appréhender les acteurs (clients, fournisseurs, partenaires, concurrents)
  • Savoir s’il existe une demande, connaître cette demande et adapter votre projet
  • Recueillir des chiffres (CA de vos futurs concurrents, prix de revient et de vente, …)
  • Recueillir des informations factuelles qui vous aideront à cerner le marché que vous visez et à vous assurer que vous serez en mesure de réaliser des profits dans ce marché.

Étape 2 – Glaner des informations

Les informations sur un marché sont précieuses. Certaines sont accessibles gratuitement, tandis que d’autres sont payantes. Il est généralement rentable d’investir pour obtenir les informations payantes : cela peut par exemple éviter de faire fausse route. Beaucoup d’informations sont accessibles facilement via Internet :

  • L’INSEE permet d’obtenir des informations précises sur la démographie du marché, le nombre d’habitants aux alentours, le revenu moyen, les tranches d’âge.
  • Google Maps vous permet de savoir où sont localisés vos concurrents ainsi que les bons emplacements pour s’implanter.
  • Infogreffe vous renseigne sur le CA des concurrents. Cela vous permet notamment de savoir s’ils arrivent à gagner de l’argent.
  • Pages Jaunes pour l’étude « in vivo » des concurrents : combien y a-t-il de concurrents dans un secteur donné ? Comment s’y prennent-ils pour attirer le chaland vers eux ? Quels sont leurs spécialisations

La recherche d’information peut aussi par d’autres méthodes :

  • L’utilisation d’un questionnaire (approche quantitative) afin d’étudier « in vivo » les clients potentiels : ce qu’ils sont prêts à payer et ce qu’ils veulent exactement. Attention à ne donner vos questionnaires qu’aux personnes qui pourraient effectivement être intéressées.
  • En réalisant des entretiens (approche qualitative)

Étape 3 – Synthèse et analyse des informations

Tout d’abord, il ne faut pas oublier qu’une bonne analyse ou synthèse passe par une vérification de l’information. Partir d’une information inexacte peut fausser totalement l’étude de marché. Il est donc conseillé de vérifier la fiabilité des sources avant de se lancer. L’analyse doit se répartir en 4 grandes catégories.

Les grandes tendances du marché et son potentiel.

Pour commencer les informations recueillis doivent permettre de savoir la taille du marché en termes de ventes que de valeur de ventes. Il s’agit également de savoir le nombre de consommateurs ainsi que leur potentiel : Est-ce qu’ils augmentent ou baissent ? Il s’agit de savoir également la tendance du marché : est-ce que le nombre de client potentiel augmente ou diminue…

Analyser la demande (typologie de clientèle, besoins, attente)

Une fois les grandes tendances étudiées, il s’agit de mieux comprendre le consommateur : la fréquence de consommation, ses habitudes d’achat (lieux, canaux), ses motivations d’achat, ses besoins et attentes… Il faut essayer de comprendre les raisons pour lequel le consommateur achète ou n’achète pas un produit. Il peut ainsi être sensible au prix, à la qualité, à la méthode de distribution, à l’accessibilité du produit, aux caractéristiques du produit. Ainsi, il s’agit d’identifier des segments de clients en les répartissant par critères : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, modes et styles de consommation…

Connaître les concurrents et concurrents potentiels (leur offre)

Il s’agit de connaître les concurrents sur le marché mais également leur offre et les caractéristiques de cette offre : prix, distribution, caractéristique du produit… Il faut également savoir l’image des entreprises et marques présentes sur le marché, les leaders… Enfin, il s’agit d’identifier les entrants potentiels du marchés ou ceux qui peuvent apporter des produits de substitution à celui que vous comptez offrir.

Analyser l’environnement (ses évolutions éventuelles)

L’environnement change. Il peut changer de plusieurs manières : juridiquement, politiquement, technologiquement,… Il s’agit de savoir les éléments qui peuvent influencer sur la conduite de l’entreprise :

  • la législation : nationale / européenne / internationale, le rôle des pouvoirs publics, rôle des groupes et organismes professionnels, loi en cours (ex : dérégulation d’un marché) …
  • l’innovation : fréquences des évolutions technologiques, nouvelles technologies qui pourraient menacer l’implantation du produit ou la favoriser…

Étape 4 – Rédiger le rapport

Une fois l’analyse terminée, il s’agit de rédiger le rapport. Celui-ci aura pour but d’identifier les opportunités et les risques du marché. Il permettra notamment d’établir des matrices stratégiques telles que PESTEL, ou SWOT si besoin. Par ailleurs, il permettra de définir les contraintes du marché dans laquelle l’entreprise évoluera mais peut être surtout de déterminer les facteurs clés de succès de la future entreprise.

Nota : cet article rédigé pour Dynamique Entrepreneuriale par Gautier Girard a subi quelques adaptations et compléments sur la version internet par l’équipe de Dynamique entrepreneurial.

Article par Gautier GIRARD

Vérifier que l’idée vous corresponde

Interview de Laurent Edel, coach pour entrepreneurs et auteur de « Gagner sa vie en se faisant plaisir »

Comment trouver une idée qui nous correspond vraiment ?

Je pense qu’il faut déjà commencer par classer ses idées : celles qui correspondent à nos rêves, celles en adéquation avec nos compétences, celles qui sont dans l’ère du temps, celles qui correspondent aux opportunités locales ou encore celles qui relèvent de nos aspirations profondes, nos valeurs.

Ensuite, il ne faut pas essayer de trouver une idée de création qui correspond à tous ces critères car cela est quasiment impossible. Tenter de trouver une idée de business « parfaite » est un objectif inatteignable. Cela revient à se mettre des bâtons dans les roues, voire à s’empêcher simplement d’avoir une idée de création.

En plus de nous correspondre en tous points, cette idée devrait être rentable, ne nécessiter que peu d’investissements et n’être pas trop risquée. On est dans le domaine du conte de fée là ! Vouloir trouver l’idée de création parfaite, c’est comme attendre le prince charmant… On l’attend un an, deux ans, dix ans, puis au final toute sa vie !

Alors comment faire concrètement ?

Je conseillerais aux porteurs de projet de se confronter à la réalité, au terrain. Pour reprendre la métaphore du prince charmant, on ne tombe pas sur la bonne personne au premier essai, mais il est indispensable d’essayer pour savoir si c’est la bonne personne. Avant de trouver la personne idéale, les gens vivent généralement d’autres relations et il est rare de se marier avec l’amoureux qu’on avait à douze ans !

La recherche d’une idée de business idéale se fait de la même manière, en testant des idées qui nous correspondent moins bien et en rectifiant au fur et à mesure. Il arrive ainsi fréquemment que l’entreprise qui nous correspond vraiment n’ait rien à voir avec l’idée de départ.

Le secret : tester son idée sur le terrain ?

Oui, il est indispensable de prendre son produit sous le bras et d’aller voir s’il plaît aux gens. Le mieux est de ne pas trop attendre pour essayer : une création d’entreprise, c’est du concret ! Certaines personnes collectionnent les idées de business et vivent cela comme le loto en se disant « un jour je trouverai l’idée ! ».

Je pense qu’il ne sert à rien de trop s’attarder sur la réalisation du business plan mais qu’il faut tester concrètement son concept. Arrêter de se cacher derrière ses tableaux Excel et ses conseillers à la création est effrayant mais il est obligatoire de se confronter aux clients.

L’idée de création qui nous correspond peut donc ne pas être la première idée que l’on teste ?

Personnellement je ne vois pas de différences entre apprendre à faire du vélo et créer une entreprise ! Dans les deux cas, on passe forcément par des moments où l’on tombe avant d’y arriver. Changer de projet, l’adapter, avoir des déceptions, des surprises… tout cela est normal. Le seul risque est de ne pas essayer par peur de se tromper.

Les outils pour trouver son idée

L’envie de trouver une idée de création, une véritable opportunité d’affaire : ce sont là les terrains de chasse de l’association Eveilleco, créée à l’initiative du Réseau des Boutiques de Gestion pour travailler sur l’entreprenariat. De nombreux outils développés par Eveilleco font appel à la créativité. Ils cherchent à aider l’entrepreneur à définir son idée de création d’entreprise.

BALISE : la pédagogie de l’exemple

Insuffler l’envie de créer en montrant des parcours d’entrepreneurs « exemplaires », c’est le défi du progiciel Balise. Cet outil est destiné au partage d’expériences de création d’entreprises. Gouverné par la pédagogie de l’exemple, il veut montrer, pour inciter et rendre vivant, le parcours d’un homme ou d’une femme qui nous ressemble.

Des centaines d’entrepreneurs y témoignent de leurs vécus, sans langue de bois. Chacun peut ainsi se projeter selon ses motivations ou ses activités de prédilection. Le déclic peut aussi arriver au détour d’une errance parmi les parcours proposés : une idée mène à une autre idée, à laquelle on n’aurait jamais pensé. C’est là que tout commence…

Des encouragements à entreprendre : un peu d’histoire

Il y a presque trente ans, le Premier Ministre encourageait les français à créer leur entreprise. Depuis lors, notre pays n’a cessé de rechercher les moyens d’y parvenir. Des associations pionnières ont inventé l’accompagnement, le financement, le test d’activité et le suivi pour rendre accessible au plus grand nombre la possibilité de créer son activité. Malgré cela, la création d’entreprise semble se refuser à bien des catégories sociales. Ainsi, les femmes créent deux fois moins que les hommes et les jeunes en sont majoritairement exclus. De même, les hommes mariés créent moins que les célibataires….

Par ailleurs, la grande majorité des créations d’activités actuelles semble être motivée par la nécessité économique. En effet, malgré la forte augmentation du nombre de créations (+ 33 % entre 2002 et 2006), 67 % des nouveaux entrepreneurs créent pour s’assurer un emploi, 40 % des créateurs sont des chômeurs et les faillites ont augmenté de plus de 5 %. De plus, même parmi les personnes ayant émis l’envie de créer leur entreprise, 45 % n’ont pas de projet précis*. Travailler sur l’émergence de projets de création d’entreprise, c’est agir non seulement sur la quantité des candidats à la création d’entreprise, mais aussi sur la qualité des projets.

La naissance de l’outil Balise®

En 1993, un groupe de personnes issues de l’entreprise a entamé une réflexion sur ce thème. Depuis 1996, des structures (Boutiques de Gestion, Maisons de l’emploi, autres associations…) s’engagent à développer la création d’entreprise sur leurs territoires en sensibilisant les populations et les acteurs locaux et en créant des points d’accueil de proximité. Les chargés d’accueil dans ces structures utilisent l’outil Balise®. Ils réalisent un travail avec les publics en amont du processus d’accompagnement à la création d’entreprise.

Ses apports

Balise® est une base de données contenant :

  • des exemples de parcours d’entrepreneurs : plus de 700 fiches et une trentaine de vidéos ;
  • plus de 400 fiches techniques présentant des dispositifs d’appui à la création d’entreprise ;
  • une quarantaine de mini-guides pour la création d’entreprise.

Le principe de fonctionnement de cet outil est la pédagogie de l’exemple. Les personnes construisent leur propre projet de création en observant et en analysant ce que d’autres individus ont fait dans des situations similaires, avec des envies et des motivations communes.

Ce schéma d’identification et d’accès à des projets riches et exemplaires donne des idées, rassure, stimule, permet une bonne orientation et met en avant le parcours de la création. La pédagogie utilisée avec Balise met la personne au cœur de la démarche. Le projet va être formulé par la prise en compte de l’individu, de ses motivations et de ses envies.

Par Diane de Mareschal – Association Balise

« Cartes en Main », le photolanguage conçu pour les idées de création d’entreprise

Son objectif : permettre au participant, sous la conduite d’un animateur, de vivre un temps d’expression personnelle pour la création de sa propre activité. Pourquoi l’image ? Parce qu’elle est symbolique et permet l’expression de mots-clés forts et impliquant émotionnellement et parce qu’elle est accessible à tous. Parmi les règles d’utilisation, celle appelée « J’aurais voulu » permet d’identifier ses envies, ses motivations,… et de les transformer en des pistes possibles de création.

D’clic Création, la créativité dans votre poche (www.dclic-creation.fr)

D’Clic Création est une application IPhone gratuite. Elle permet :

  • d’accéder à des centaines d’idées de création d’entreprise à partir d’une motivation ou d’un domaine d’activité
  • de consulter un annuaire regroupant toutes les informations utiles à ceux qui veulent se lancer : accompagnement, financement, aides mobilisables, concours, fédérations…
  • de connaître les coordonnées des structures d’accompagnement ( points Balise, Boutiques de Gestion, Couveuses d’entreprises )

Idées de création d’entreprise : Surfons sur les tendances !

Les ingrédients pour trouver une idée de création d’entreprise ? Il n’existe malheureusement aucune recette miracle pour trouver la bonne idée, il suffit souvent de regarder simplement autour de soi, d’être à l’écoute de son environnement, de voyager et de trouver une idée qui nous plaît d’abord personnellement.

Dans nos passions, notre entourage familial et professionnel, les idées de création résultent souvent d’un simple constat, d’une sensation de manque, d’un besoin, d’une gêne, d’une évolution de son environnement…

Vos atouts pour vous lancer

Peu importe que votre idée soit sortie d’une discussion, d’un pari entre amis ou de votre imaginaire, les principaux réflexes à adopter seront de vous renseigner sur le secteur d’activité. Pour gagner en crédibilité, n’oubliez pas qu’un projet d’entreprise se réfléchit personnellement et de manière cohérente avec votre profil (diplômes, expériences, compétences…).

Le rapport Homme/Projet a d’ailleurs été le premier critère de sélection lors de notre 2e Concours National de la Création d’Entreprise qui s’est déroulé du 5 janvier au 5 avril 2010 (Consulter les résultats sur www.leportaildelacreation.fr).

Les idées de création surfent sur les tendances

Depuis quelques temps, nous constatons que les jeunes entreprises apportent une touche de modernité aux formules existantes en y injectant une touche « tendance ».

La quasi-totalité des business ont été rajeunis, par exemple par une touche écologique. (ex : Articles en coton Bio) Il est donc important de connaître tous les secteurs tendances du moment et de les intégrer dans vos idées. Parmi les plus en vogue, les énergies renouvelables et les impacts sur la planète, le Bioéthique et équitable, les nouvelles technologies et services e-commerce.

De plus en plus d’entreprises intègrent également les services à la personne et de bien-être avec coaching & santé (ex : Salon de relaxation rapide) et la mode du low cost, avec recyclage, occasion et location (ex : location de vélo longue durée) pour sensibiliser davantage les investisseurs et futurs clients.

Vérifier son idée

Attention de ne pas partir tête baissée dans un projet, si vous apportez une nouveauté, vous devrez étudier votre impact sur vos futurs clients et la nouvelle place sur le marché. À l’inverse, vous devrez étudier la réelle utilité du projet. Pour vous aider, vous pouvez établir un devis gratuit en ligne pour une étude de marché personnalisée.

Article par Nicolas KELLER – Directeur de Creatests