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La démarche d’extension à l’international des PME

Comment aider nos PME à franchir le pas au moment où la crise a pour effet de recentrer les énergies sur ce qui fonctionne (le marché domestique) en raison des problèmes de trésorerie ?

Les PME en font-elles assez en termes d’extension à l’international ?

Force est de constater que la balance commerciale française (différence entre exportations et importations) est largement déficitaire. Accuser l’euro fort n’est pas pertinent au regard de ce que font d’autres pays dans ce domaine, au premier rang desquels l’Allemagne, « champion » dans ce domaine. Tout ne dépend pas que des PME : leurs dirigeants doivent pouvoir compter sur les leviers existants mais malheureusement pas assez actifs.

Accompagner les PME dans leur démarche internationale Il en va d’abord de la responsabilité des grands groupes et des pôles de compétitivité dont l’une des missions est justement d’accompagner les PME et les structures plus petites au-delà de nos frontières. Or, ces pôles de compétitivité n’atteindront pas cet objectif si les grands groupes ne s’y intègrent pas fortement. Il est donc de la responsabilité de ces derniers de s’engager dans la durée et de drainer derrière eux les PME afin de construire un tissu solide et stimulant.

L’enjeu : PME et grands groupes ensemble

L’enjeu est de créer des écosystèmes autour des grands groupes pour que les PME soient davantage sécurisées dans leur développement international. C’est d’ailleurs l’objet du Pacte PME, l’association des grands groupes engagés dans une démarche d’accompagnement des PME à l’international, dont l’action et les premiers succès pourraient permettre à certaines PME de sortir par le haut du marasme dans lequel la crise les a plongées.

Autres sources utiles : Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, et les autres organismes de ce type dont l’une des missions est de préparer le terrain via des analyses de marché et des solutions de benchmark produits/services/concurrents. L’international sera d’autant plus un débouché que l’offre de la PME revêtira des éléments forts en termes de différenciation sur le marché.

S’internationaliser de chez soi

Mais l’approche de l’international peut également être très sédentaire : la construction d’un réseau de partenaires pour la distribution de produits ou de services permet de dépasser les écarts culturels, d’us et coutumes, de droit ou de pratiques commerciales tout en réduisant significativement les coûts. Elle doit s’accompagner de la formation complète des salariés, au-delà des aspects linguistiques, pour leur permettre de maîtriser autant les processus de l’entreprise que ceux du pays d’accueil. La PME doit pouvoir miser sur tous ces aspects pour se décloisonner et s’ouvrir à la conquête de nouveaux marchés dans une logique d’efforts partagés. C’est à cette condition, et à cette condition seulement, que la France rattrapera son retard en la matière.

Article par Damien LOUVET – Délégué Général de l’Institut Sage

Le label Capital Altruiste : l’appel aux entrepreneurs engagés

Soumis à une lutte économique permanente, débordé par le quotidien, il est aujourd’hui presque impossible pour un entrepreneur d’agir de façon solidaire et durable dans le cadre de son entreprise. Il peut dorénavant le faire, très facilement, en adoptant le label Capital Altruiste.

Le Capital Altruiste : Kesako ?

Le Capital Altruiste est un nouveau moyen d’effectuer des dons sous forme d’actions. Il a pour objectif d’aider les causes d’intérêt général en les dotant de moyens financiers importants, à travers l’accès au capital des entreprises privées.

Les avantages de cette solution

La rentabilité et les moyens dont disposent l’entreprise ne sont pas impactés par le don. L’entreprise reste aussi efficace après le don qu’elle l’était avant. Elle le sera même peut-être plus si elle arrive à faire valoir son « supplément d’âme » auprès de son public. Car plus l’entreprise se développe, plus elle est utile à sa cause, qui en est un des actionnaires.

L’important est que les associations humanitaires et les ONG, aient accès à des moyens en capital qui leur permettent de lutter à terme avec des moyens économiques comparables à ceux des entreprises puisque, aujourd’hui, trop souvent, l’humanitaire s’arrête là ou l’économique commence.

A qui s’adresse-t-il ?

Le Capital Altruiste s’adresse à toutes les entreprises, quel que soit leur domaine d’activité. La cause qui reçoit le don en capital est librement choisie par l’entrepreneur. Il en va de même pour le pourcentage d’actions qu’il souhaite donner. Elle n’est pas forcément liée au domaine d’activité de l’entreprise.
L’exemple de Speechi, première société à Capital Altruiste.

Un exemple concret

Le 1er septembre 2009, Speechi est devenue la première société à adopter le « Capital Altruiste ». 10 % du capital de l’entreprise sont réservés à l’IGCP, ONG dirigée par Eugène Rutagarama, prix Goldman, qui effectue un extraordinaire travail de conservation des derniers gorilles des montagnes. L’IGCP devient ainsi actionnaire de l’entreprise. Elle va recevoir, à vie, des bénéfices de la société. Si l’entreprise est un jour vendue, l’IGCP recevra 10 % de la valeur. Speechi demeure une entreprise en plein développement, mais reste une petite société qui agit à son niveau.

Le bon fonctionnement du Capital Altruiste passe par le fait que d’autres entreprises, les plus nombreuses possibles, adoptent ce mode d’action. Cet article représente donc avant tout un appel aux entrepreneurs.

La solidarité n’est pas un coup de com…

Fondateur et directeur général de Novosfair, Grégory Baud lance un nouveau modèle d’agence de communication associant performance et solidarité. Son pari : consacrer 50 % des bénéfices et 20 % de temps de l’agence pour soutenir des projets de solidarité locale et internationale. Les projets seront sélectionnés par un directoire éthique composé de ses clients et de personnalités des médias et de la communication.

La banlieue, un investissement rentable pour tous !

Si je vous dis banlieue à quoi pensez-vous ? Quartier sensible et violence, jeunes en échec et misère sociale, autant d’images que le journal télévisé vous a vendu, que la presse vous a confirmé et que la radio a validé. Mais connaissez-vous la banlieue qui innove et entreprend, celle qui fait émerger une nouvelle forme de capitalisme, celle qui est imprégnée de valeurs d’altruisme et de partage ?

Une banlieue qui s’active

Après le show-biz et le sport, ce sont les acteurs économiques qui investissent la banlieue et s’intéressent à ses richesses : l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique présidée par la « Mamie » Nowak du microcrédit, et des Fonds d’Investissements comme Business Angels des Cités (www.scr-bac.fr).

Des noms comme Malamine Koné et Mohamed Dia sont devenus des symboles de toute une génération qui crée des richesses. Ceci, sans pour autant oublier ceux qui se battent pour prendre l’ascenseur social dans leur sillage. Leur leitmotiv : « Réussir pour soi et réussir avec les autres ». S’en sortir par la voie du business. Pour certains beaux penseurs, prononcer ce mot est déjà indécent ! A cela, je réponds que la banlieue représente aujourd’hui près de 25 % de la population, 10 % des naissances. Il s’agit d’un vivier de jeunesse extraordinaire pour notre avenir !

La banlieue comme solution

Et dans un contexte international difficile, face à des défis économiques forts et une fuite à l’étranger des jeunes diplômés, la banlieue reste, de mon point de vue, une vraie solution ! Faire émerger ses talents, encourager l’entreprenariat, encourager la prise de risque : oui, la banlieue participe et participera encore plus au renforcement de notre économie ! Dans le contexte boursier que vous connaissez, mon conseil : investissez en banlieue, c’est une valeur montante !

Karine Chevalier et Nadine Liais, directrices associées de C2L

Lauréates du prix Talent des Cités, mention spéciale, en 2008 avec une entreprise d’étanchéité, bardage et couverture bac acier : « Nous avons décidé d’installer notre entreprise dans une pépinière en ZUP. Pourquoi ? Car l’accueil y était très bon, tout simplement. Nous avons engagé quatre personnes issues de ZUP et prenons régulièrement des intérimaires habitant dans ces quartiers, sans rencontrer de problèmes particuliers. Il faut dépasser la peur qu’on peut avoir de ces quartiers. La ZUP où nous sommes installés est loin d’être le Bronx ! »

Salem Bessad, gérant de Technomobile

Lauréat du concours Talent des Cités, catégorie création, en 2007, distributeur informatique spécialisé dans les produits nomades : « Je suis un pur produit de banlieue ! J’ai toujours habité dans des cités HLM, à Garges les Gonesse ou à Sarcelles. J’ai installé mon entreprise dans un quartier sensible pour ne pas perdre pieds avec la réalité. Vivre dans les quartiers, dans des conditions financières difficiles, m’a appris à être combatif et résilient. Ainsi, lorsque la crise est arrivée, j’ai vite trouvé des moyens divers pour m’en sortir. Aujourd’hui je m’engage pour promouvoir l’entrepreneuriat dans les quartiers. Je vais dans des lycées pour désacraliser l’image de l’entrepreneur, souvent vu comme un aristocrate ! Je m’engage également dans des clubs pour aider les chômeurs de longue date des cités à reprendre pieds dans l’entreprise. »

Immoprimo.com, une solution pour éviter les frais d’agents immobiliers

Sans même attendre le retour des beaux jours, fleurissent dans nos rues les panneaux « Bureaux à louer », « Bureaux à vendre » avec de gros et beaux logos d’agents immobiliers spécialisés. Un appel téléphonique, quelques renseignements suivis d’une rapide visite, une proposition qui précède la signature du bail commercial pour finir enfin… par une addition salée présentée par l’agent immobilier. Une addition pas forcément justifiée !

Des honoraires courants

La surprise est de taille quand l’agent vous annonce que le montant de ses honoraires, relatifs à son « tour de clef magique » qui a permis la visite des lieux. Il est de 15 à 30 pour cent du loyer annuel. Le chef d’entreprise soucieux d’économies que vous êtes, tentera une négociation… Il vous sera répondu que ces montants d’honoraires sont standards et pratiqués par toute la profession. Et c’est VRAI !

Alors, comment échapper à cette pratique ?

Comme souvent, la solution passe par internet. Et plus particulièrement par www.immoprimo.com, un site malin qui propose de faire travailler directement les propriétaires et les sociétés à la recherche de locaux professionnels. Et cela sans agent, sans frais d’agence ni commission d’aucune sorte. Le site propose plus de 2,5 millions de m² dans les principales villes de France. Il couvre aussi bien les bureaux, commerces (pas de fond de commerces), que les entrepôts. La recherche s’effectue par carte ; un ingénieux système de cartographie rend simple et agréable la recherche des biens.

Un choix relativement aisé

Le choix se fait en toute transparence : sur chaque fiche est indiqué le tarif de vente ou de location. Le descriptif est complet, souvent agrémenté de photos, les coordonnées du propriétaire sont disponibles pour chaque local et vous permettent de le contacter directement. Le site www.immoprimo.com est un site ergonomique, simple d’utilisation et rencontre un vif succès puisque d’ores et déjà 40 000 sociétés y entreprennent chaque mois leurs recherches. Elles évitent ainsi de passer par la case très coûteuse des agents et de leurs commissions.

Quand rebond rime avec reconversion…Interview Nathalie Weinryb

« Tu n’en es qu’à ton premier dépôt de bilan ? Tu es une petite jeune… ! » C’est ce que beaucoup de chefs d’entreprise de PME ont dit à Nathalie Weinryb lorsqu’elle a dû fermer sa boite, en septembre 2009. Cette entrepreneuse, qui a su développer sa société au milieu des difficultés jusqu’à ce que la crise mette soudainement fin à l’aventure, a réussi à rebondir et à accepter de croire qu’elle n’a pas été une si « mauvaise » chef d’entreprise.

Les débuts de parcours de l’entrepreneuse

Le parcours entrepreneurial de Nathalie Weinryb a démarré quand son mari l’a convaincue de ses capacités à savoir gérer une entreprise. Cette attachée de presse s’est alors décidée à créer une agence de communication spécialisée dans le domaine très technique de l’informatique. L’entreprise de Nathalie, Parme communication, s’est développée durant sept années et a atteint les dix collaborateurs : une belle réussite mais également de nombreux problèmes sous la surface.

Un écueil classique

« Je suis tombée dans l’écueil du chef d’entreprise qui est très fier de son entreprise qui affiche une très belle croissance. J’ai fait l’erreur de trop recruter, de garder de nouveaux collaborateurs qui ne convenaient pas et d’être moins à l’écoute des salariés de longue date. Les indicateurs du marché tendant vers le rouge, je souhaitais diversifier nos activités vers la formation. Cela n’a pas été compris en interne et a également participé à déstabiliser l’équipe. » Comme cette collaboratrice proche de Nathalie qui est partie du jour au lendemain et qui, trois mois plus tard, avait récupéré 30 % des clients de l’entreprise.

Des difficultés jusqu’à la fin

Jusqu’au bout Nathalie s’est battue pour protéger son équipe, alors que la conjoncture économique aurait voulu qu’elle en licencie une bonne partie pour sauver l’entreprise : erreur de gestion sûrement, mais parti pris résolument humain. Mais la crise est arrivée, et Nathalie n’a rien pu faire pour sauver son entreprise quand nombre de ses clients ont préféré couper leur budget communication. Là, tout s’est enchaîné très rapidement : convocation au tribunal pour redressement, et décision des juges de mettre fin à l’aventure. En une semaine, Nathalie a dû mettre la clé sous la porte.

Un nouveau départ à la clé

Alors Nathalie a du réagir et se concentrer sur ses autres activités professionnelles. Elle a choisi de développer l’organisme de formation qu’elle avait monté deux années auparavant, sans pour autant avoir le temps de s’en occuper. Elle avait en effet créé l’entreprise Parme formation afin de se lancer dans le domaine qu’elle venait de découvrir, le coaching de chefs d’entreprise. Ayant eu un vrai coup de cœur pour ce secteur, elle s’est formée pendant deux ans pour pouvoir faire la promotion des coachs et formateurs. Aujourd’hui elle peut donc rebondir et se lancer dans ce nouveau métier qui l’enthousiasme et mettre en pratique de nouvelles techniques de communication qu’elle ne pouvait pas expérimenter au sein de son ancienne entreprise.

« C’est en vivant de grosses difficultés que l’on peut se rendre compte si l’on est un vrai entrepreneur ou pas. L’entrepreneur a une capacité à se régénérer, à aller sans cesse de l’avant vers de nouveaux projets. ».

Ce « lourd incident de parcours », comme elle le qualifie aura sans doute permis à Nathalie de mesurer ses capacités entrepreneuriales et de prendre une nouvelle direction dans sa vie, vers l’accomplissement des activités qu’elle aspirait à exercer.

La reprise : une solution pour étoffer le mid-market à la française

Le marché de la reprise d’entreprise représente un volume de 600 000 entreprises qui vont changer de main dans les 10 ans à venir (source OSEO / INSEE), soit une moyenne de 60 000 transmissions par an. La reprise est l’occasion de mener des réformes au sein de l’entreprise et de la faire grandir.

Un mid-market trop inexistant en France

Ce qui manque à la France ? Un mid-market, ces « grosses PME » ou « Entreprises de Taille Intermédiaire » (ETI) – implanté et ambitieux. Aujourd’hui, il n’existe qu’environ 24 000 entreprises de ce type, dont l’effectif est compris entre 100 et 2 000 salariés. Contrairement au Mittelstand allemand ou aux medium-size companies américaines, ce statut est mal identifié en France. Une initiative est en cours pour mieux les valoriser, avec la mise en place de mesures concrètes adossées à la volonté d’en augmenter le nombre.

Le terme ETI désigne aujourd’hui les entreprises qui ont entre 250 et 4 999 salariés et qui génèrent un chiffre d’affaires compris entre 0,5 et 1,5 milliard d’euros. Au-delà du débat sur la catégorisation, ce qui importe reste ce dont sont capables ces entreprises. Les grandes PME se distinguent des grands groupes par leur agilité et leur capacité à s’étendre tout azimut tant en France qu’à l’international grâce à leur réactivité et à leur profil innovant, des qualités plus qu’utiles pour rester compétitif en situation économique tendue.

La cause principale de l’échec d’une reprise

On  constate un taux d’échec significatif avec 30 % de faillites au bout des 5 à 7 ans suivant la reprise. Cet échec réside dans le fait que, trop souvent, la reprise est réduite à un seul acte transactionnel alors que celui-ci doit en fait être un point de départ pour faire grandir l’entreprise et la faire changer de stade.

Réussir une reprise

Reprendre, c’est parvenir à créer de la valeur et mettre de l’intelligence dans l’offre existante. Le dirigeant peut être amené à repenser le modèle économique de l’entreprise et le management des hommes, sa vocation, son organisation, à redéfinir le marché et la clientèle, etc. Les réformes peuvent donc prendre des formes différentes.

L’objectif du repreneur devenu dirigeant est bien d’imprimer sa propre vision, en fonction de ses compétences et de son expérience. Ces réformes à l’intérieur des entreprises sont nécessaires pour créer le mid-market français et développer une économie toujours plus forte, plus ambitieuse et donc plus compétitive. Il est donc grand temps de mieux valoriser ces entreprises et de les accompagner dans leurs différentes phases de développement. La reprise d’entreprise entendue sous l’angle de la croissance externe peut être un moteur pour réussir une mutation nécessaire à la France.

Les exemples

L’exemple réussi d’un membre de l’Institut Sage, Marc Hoffer, est en ce sens significatif : après 6 rachats, son entreprise d’intérim de niche, Nextim, compte aujourd’hui plus de 1 500 salariés. C’est aussi le modèle de développement de Sage, qui est passé en France du statut de PME (722 salariés en 1997, 80 millions d’euros de chiffre d’affaires) à celui d’ETI (2 455 salariés aujourd’hui, 300 millions d’euros de chiffre d’affaires).

De la même manière, il y a quelques jours, nous avons eu le plaisir de décerner le Trophée de la reprise du Club des Cédants et Repreneurs d’Affaires (CRA) – dont l’Institut Sage est partenaire- à Olivier Riom, repreneur de Volutique & Jugeur. Il s’agissait surtout de récompenser une gestion sans faille de l’après-reprise.

En effet, Olivier Riom a choisi de réformer son entreprise en menant des actions significatives de développement et en instaurant une politique salariale motivante pour le personnel. Résultat : trois ans plus tard, il a doublé les effectifs, le chiffre d’affaires et les bénéfices de Volutique & Jugeur avec 110 collaborateurs et 10,8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cet exemple montre que la reprise d’entreprise est l’occasion – quasi nécessaire – de déployer une politique de réformes innovantes, qu’elles soient technologiques ou non, au bénéfice du développement de l’entreprise.

Article par Damien LOUVET – Institut Sage

Une règle d’or : garder le contact avec ses clients

La première des règles pour avoir un réseau professionnel efficace est, simplement, de renforcer les liens avec ses relations existantes, et tout particulièrement avec ses clients. Un client représente un remarquable potentiel de développement des ventes : il peut accroître sa demande auprès de votre entreprise et vous mettre en contact avec d’autres prospects. Alors, comment s’y prendre pour entretenir le lien avec lui ? Quelques conseils pour développer vos ventes en améliorant la relation avec vos clients actuels.

Favorisez les occasions de contacts.

Bien souvent, deux rencontres brèves sont plus efficaces qu’un long rendez-vous. Ces échanges renforcent votre relation et multiplient les occasions d’être présent dans l’esprit de votre client. Définissez à l’avance l’objectif de vos rencontres et pensez à la manière dont vous pouvez être utile à le client.

Privilégiez la régularité.

Créez des rendez-vous avec lui ; faites en sorte qu’il s’attende à avoir de vos nouvelles. Si, par exemple, vous lui avez donné l’habitude d’un contact au début de chaque trimestre, il comptera sur votre appel ou votre visite. Et si vous ne prenez pas contact avec lui, il se peut bien que ce soit lui qui le fasse.

Stimulez le rendez-vous suivant.

Avant de conclure une rencontre ou un appel téléphonique, fixez le prochain rendez-vous. Annoncez-lui une date où vous lui donnerez de vos nouvelles. Dites par exemple : « je vous ferai parvenir un courriel avec les informations… » (Et si vous pouvez y intégrer des éléments qui dépassent la relation client-fournisseur, vous marquerez encore des points !) Mais si vous prenez cet engagement, il faudra vous y tenir. Il y va de votre crédibilité et de votre professionnalisme.

Soyez proactif.

Ceci est particulièrement vrai avec un client important. S’il a l’impression que vous ne vous occupez pas de lui, il risque d’aller voir ailleurs. En gardant un contact régulier, vous augmentez sensiblement vos chances de fidélisation.

Partagez votre réseau.

Proposez à votre client de découvrir vos propres réseaux et invitez-le à des rencontres de networking auxquelles vous participez. Un bon moyen de garder le contact sans se positionner comme demandeur.

Tenez-vous-en à votre plan.

Si un client reprend lui-même contact avec vous, quelle qu’en soit la raison, ne changez pas pour cela votre stratégie vis-à-vis de lui. L’initiative n’étant pas venue de vous, elle ne doit donc pas être mise au bénéfice de votre action.

Aritcle Par Marc-William ATTIÉ – Directeur France de BNI

Demandeur d’emploi et formation : créer une société

Interview de Chrystel Tacher, conseillère pour l’emploi au Pôle emploi de Rennes.

Qui peut bénéficier des formations sur la création d’entreprise proposées par Pôle emploi ? Quels types de formations sont proposés ?

Tout demandeur d’emploi faisant état d’un projet de création d’entreprise lors de son inscription ou de son suivi ultérieur. Il est clairement identifié et inscrit dans un « parcours » de suivi particulier. Les clefs d’entrée de ce parcours sont des ateliers qui permettent de travailler la question de façon crescendo. Ainsi, le thème « créer son entreprise : pourquoi pas ? » aborde la simple idée de création. Celui sur « organiser son projet de création ou de reprise d’entreprise » permet déjà de valider son projet. En l’occurrence, il vous aide à vérifier les points de vigilance tels que la charge de travail, l’étude de marché, les comptes prévisionnels.

Plus en amont, la prestation EPCRE (évaluation préalable à la création ou reprise d’entreprise), consiste à s’assurer de la faisabilité de son projet. Ceci est réalisé par le biais d’heures de conseils auprès de spécialistes locaux reconnus de la création d’entreprise.

Les formations sont-elles les mêmes sur tout le territoire ou sont-elles spécifiques à un bassin d’emploi ?

Ces prestations Pôle emploi sont totalement harmonisées au niveau national. Elles sont accessibles gratuitement à tout demandeur d’emploi, à la suite d’un échange avec un conseiller lors de son inscription ou de son suivi. Elles viennent compléter une documentation présente dans chaque site Pôle emploi : les guides Pôle emploi sur la création, le kit de la création de l’APCE, un lien avec ce site et les principales formations sur ce thème (Afpa, Boutiques de gestion, Chambres consulaires…).

De plus, dans certains bassins d’emplois, les jeunes demandeurs d’emploi peuvent être orientés vers le programme Adie CréaJeunes. Il les aide à créer leur entreprise. En l’occurence, Il s’agit d’un parcours de formation, d’accompagnement et de financement. Il est personnalisé et adapté aux besoins des jeunes âgés de 18 à 30 ans et issus des quartiers sensibles.

Travaillez-vous avec d’autres acteurs de la formation ?

Dans ce contexte global d’encouragement à la création d’entreprise, Pôle emploi se positionne comme un acteur pivot. Son rôle est d’aider les demandeurs d’emploi à mettre en œuvre des projets sécurisés dans de bonnes conditions. Cela passe forcément par une bonne connaissance du terrain et une collaboration étroite avec les partenaires de la création, véritables relais pour les demandeurs d’emploi créateurs.

Par exemple, sur le bassin de Rennes, plusieurs actions ont été développées depuis 2009 : un atelier spécifique propose une vision précise de la création et de ses acteurs au niveau local, la participation à des groupes de travail permet une reconnaissance mutuelle des services et spécificités de chacun avec les consulaires, associations, institutionnels…

Le moral ? Une question d’équilibre !

Interview d’Augustin Paluel-Marmont, co-fondateur de la marque Michel et Augustin.

Comment arrivez-vous à garder la motivation ?

La clé réside dans la gestion de l’envie car on ne peut réussir que lorsqu’on a envie de faire. Si je ne fais que des tâches récurrentes, j’ai tendance à me lasser vite, alors je me régénère tout le temps en étant dans une dynamique de création. A la Bananeraie (ndlr : les locaux de Michel et Augustin), nous avons la chance d’être constamment en phase de création, d’avoir toujours des idées nouvelles pour nos produits ou des évènements de communication. Ensuite, ce qui préserve ma motivation c’est la joie de travailler avec une équipe motivée. Dans cette boîte il n’y a pas que deux locomotives, Michel et moi, chacun représente une locomotive pour l’entreprise.

Cet état d’esprit positif est naturel en vous ou bien vous l’avez développé ?

Un peu des deux je pense. Par nature je suis quelqu’un qui a plutôt la patate ! Mais après c’est une question de décisions : soit on se plaint toute la journée et on voit le verre à moitié vide, soit on se force à être positif et à voir le verre à moitié plein. Personnellement, je me force à voir tout de manière positive. Par exemple, on parle souvent de la thématique de « l’échec » en entrepreneuriat. Moi je parle jamais d’échecs, mais plutôt d’enseignements qui me permettent de toujours progresser. Il faut faire attention car l’auto-dépression arrive vite ! J’ai remarqué que les personnes qui réussissent dans la vie sont positives, ont du bon sens, une grande énergie et une capacité à bien s’entourer.
Ensuite, il existe un secret pour rester positif : faire du sport. Le meilleur remède pour voir la vie en rose c’est de faire du sport ! Je cours trois fois par semaine minimum, cela m’aide à garder un bon équilibre de vie.

Comment réussir à tenir sur la longueur ?

Je pense que tout dans la vie est une question d’équilibre. Certains entrepreneurs ne vivent que pour leur boîte pendant 30 ans mais, à côté de cela ont une vie privée assez chaotique. Moi j’ai différents pôles dans ma vie : mon travail, ma femme, mes enfants, le sport et j’essaie d’équilibrer tout cela. Nous avons sans doute beaucoup trop travaillé au départ pour créer l’entreprise. Physiquement nous avons tout donné et nous nous sommes épuisés. L’été dernier j’ai fait le choix de prendre sept semaines de vacances pour enfin faire un vrai break et me régénérer, revenir avec les batteries pleines. Certes il faut beaucoup travailler pour créer sa boîte, mais il ne faut pas le faire de manière excessive, au détriment de son équilibre de vie. Enfin je pense que le seul moyen de tenir sur la longueur est de préserver son capital santé.

Comment faites-vous pour transformer les coups durs en « enseignement » ?

Lorsqu’il y a des difficultés, le fait d’être associé à mon ami Michel m’aide énormément. Savoir que l’on est deux pour prendre des décisions est très rassurant. Et quand l’un de nous deux ne va pas bien, l’autre est toujours là pour l’épauler. Autre chose, je ne parle jamais d’ « échec » : le fait de ne pas utiliser ce mot représente déjà une démarche positive ! Parler plutôt d’ « enseignement » est tout de suite plus constructif.

Comment arrivez-vous à trouver un équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle ?

Mes agendas sont assez chargés, mais j’arrive à les respecter ! Je me suis fixé la règle de ne jamais annuler les trois sessions de sport que je me programme chaque semaine à l’heure du déjeuner. Même si l’on me propose un rendez-vous important, si j’ai prévu d’aller courir ce jour là, je demande à caler le rendez-vous un autre jour. Il faut se fixer des règles pour bien fonctionner et surtout les suivre. Je ne supprime jamais ce moment de sport car je sais que j’en ai besoin pour mon équilibre. J’ai également décidé de ne plus sortir le samedi soir pour pouvoir me coucher à 22 h et ainsi avoir la patate le dimanche matin, me ressourcer et bien attaquer la nouvelle semaine. Pour avoir le moral, il faut apprendre à bien gérer son capital énergie.

La formation, l’atout forme de votre entreprise

Par Emmanuelle Maufrais, déléguée territoriale Paris et directrice adjointe de l’AGEFOS PME Ile de France, témoigne sur les points à connaître pour réussir la formation de vos salariés.

La formation en entreprise

Permettre à vos salariés d’adapter leurs compétences à l’évolution de leur poste de travail, leur offrir la possibilité de se perfectionner. Ils peuvent ainsi devenir plus performants ou encore évoluer au sein de l’entreprise. Ce sont autant de bonnes raisons de vous pencher sur la formation de vos équipes. Tout ceci concoure à renforcer la motivation et donc la performance globale de l’entreprise. Celles qui l’ont compris disposent à coup sûr d’un avantage concurrentiel. Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur le sujet afin de mettre toutes les chances de votre côté et de booster vos performances.

L’enjeu managérial à ne pas oublier

Le second enjeu est managérial. Il s’agit d’un outil de motivation dans la mesure où le collaborateur va se perfectionner (sur son métier ou sur un autre) et pourra ainsi évoluer professionnellement. Dans cette optique, la formation garantit l’employabilité du salarié et favorise son développement personnel. A un moment où la démographie est en passe de modifier le paysage de l’emploi, les entreprises doivent se préparer à fidéliser leurs salariés.

Les ingrédients d’une politique de formation réussie

Deux points importants sont à retenir. Tout d’abord il faut anticiper avant que le besoin ne se manifeste. Car l’ensemble du processus prend du temps, le temps du stage, celui de la pratique et celui de l’intégration des compétences. Mais également, pour être efficace, la formation doit se baser sur un mode gagnant-gagnant. L’entreprise et le collaborateur doivent s’investir.

Aujourd’hui, les actions ne sont plus décidées à l’initiative exclusive de l’entreprise ; le collaborateur a les moyens d’être pro actif. Plusieurs dispositifs comme le DIF ou la VAE lui permettent de faire des choix en fonction de sa situation et de ses objectifs personnels.

Qu’apporte la nouvelle loi ?

La nouvelle loi relative à la formation professionnelle du 24 novembre 2009 ouvre de nombreuses possibilités. Elle vise à améliorer l’accès à la formation des salariés des TPE PME. Tout est mis en œuvre pour rendre l’individu acteur de son parcours professionnel. Pour réussir ce défi, il faut se faire accompagner par des experts dont c’est le métier et qui aident les entreprises à optimiser leurs ressources et à aller chercher les financements dont elles ont besoin. C’est le rôle quotidien de l’AGEFOS PME.