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Les femmes et le monde de la finance

Sandra LE GRAND, nous confie pour ce numéro de Dynamique Entrepreneuriale, les clés pour financer son entreprise ainsi que les comportements à adopter dans le monde de la finance lorsqu’on est une femme entrepreneure.

Le démarrage ou phase d’amorçage

Les femmes entrepreneures peuvent d’abord solliciter leurs ami(e)s pour faire appel à la Love Money. Ceux-ci peuvent ainsi, à travers elles, vivre l’aventure de la création d’entreprise ! Lors de cette phase, l’entrepreneure peut faire appel aux banques ou réseaux de Business Angels.

Il est conseillé aux femmes créatrices d’entreprises de s’adresser aux réseaux féminins de Business Angels tels que Femmes Business Angels. Si les investisseurs y sont des femmes, les projets qu’elles soutiennent peuvent être cependant portés par des hommes. On observe tout de même une affinité particulière de ces réseaux vis-à-vis des projets de femmes. Il existe également un fonds, France Active, qui peut se porter garant sur les prêts des projets mis en place par des femmes.

Les autres organismes utiles

D’autres réseaux tels que le Réseau Entreprendre peuvent aider les entrepreneures dans le lancement de leur projet. Il est également possible de se tourner vers des organismes publics et institutionnels comme Oséo, les Chambres de commerce et d’industrie ou les Chambres des métiers. Le gouvernement met en place des initiatives visant à encourager les créations d’entreprises.

Des avantages fiscaux sont octroyés aux financeurs dans le cadre du plan de relance (loi TEPA, Holding ISF…) ou la dotation de fonds spécifiques à Oséo qui se charge de la redistribution des sommes aux PME (aide à la création, aide au développement innovation, aide et co-garantie de prêt bancaire.). Ces différentes mesures peuvent aider les entrepreneures à financer leur projet. Les entrepreneures peuvent enfin postuler à l’accompagnement au sein d’incubateurs destinés aux femmes créatrices, tels que Paris Pionnières.

La phase de croissance

Seulement 13 % des femmes franchissent le seuil de croissance contre 87 % des hommes, alors qu’aux états-Unis elles sont aussi nombreuses que leurs homologues masculins à poursuivre leur croissance. D’un point de vue financier, le fait d’être une femme ne constitue pas un handicap pour le développement de l’entreprise. Il est même reconnu qu’une femme gère mieux les budgets, respecte mieux son Business Plan que certains hommes : elle gère souvent le budget familial et applique donc la même rigueur à leur entreprise.

Dans cette phase de croissance les acteurs principaux sont encore et toujours les banques auprès de qui vous sollicitez prêts, crédits, autorisations de découvert. Certains organismes et mécanismes d’accompagnement peuvent également contribuer au développement du besoin en fonds de roulement (ex. Factor, affacturage, Dailly, recouvrement, nantissement de stocks…).

Les défis du financement de l’entreprise

Une femme décidée à développer la société qu’elle a créée doit nécessairement trouver des moyens financiers supplémentaires. Faire appel à une banque c’est accepter de s’endetter, ce qui implique un certain nombre de garanties indispensables, donc des risques (hypothèques, garanties personnelles…). Dans ce cas, le fait de ne pas « diluer » son capital constitue un avantage.

En revanche, si les besoins en financement deviennent plus importants et que la fondatrice de la société décide d’ouvrir son capital, elle peut alors faire appel aux Capitaux Risque qui proposeront d’investir quelques centaines de milliers d’euros, voire quelques millions d’euros en contrepartie d’un pourcentage du capital. Les entrepreneures peuvent faire ainsi appel aux FCPR (Fonds Commun de placement à Risque), FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) bénéficiant pour ces derniers d’aides fiscales.

L’intérêt pour une femme de se trouver dans cette situation de développement fort de son entreprise réside dans l’accroissement de sa visibilité. Peu nombreuses dans la course à la croissance, elles auront ainsi toutes les chances de se faire remarquer. Les capitaux risqueurs peuvent parfois même éprouver une certaine fierté à gérer le dossier d’une femme entrepreneure.

Un comportement à adopter

Bien entendu, toute femme chef d’entreprise doit s’investir dans les réseaux destinés aux femmes entrepreneures, et notamment ceux du monde de la finance afin de multiplier les échanges lors de réunions, de cocktails Networking… et de toucher directement les acteurs clés de ce marché (ex. Trophées du Private Equity Magazine, Journées d’échange partenaires des Clubs d’Entrepreneurs, Agregator, CroissancePlus, et plus spécifiquement pour les femmes : European Professionnal Network).

L’arme essentielle dans Le monde de la finance reste une excellente communication très claire dans l’expression des besoins et de l’utilisation des ressources demandées. Enfin, sourire et séduction peuvent seulement être le « petit bonus » dans un univers d’hommes !

D’une manière générale, on peut affirmer que face à une femme qui inspire une forte détermination, avec une vraie volonté de réussir, la confiance du banquier pourrait être  plus facilement accordée. Une femme peut également faire davantage preuve d’ambition contrôlée – mesurée et chiffrée – et de  transparence dans sa capacité à réaliser un Business Plan, partager le suivi des tableaux de bord, échanger sur les solutions à apporter à des situations parfois difficiles avec peut être moins de « complexes » qu’un homme. Preuve aussi qu’investir dans les femmes requiert une attention particulière pour le monde de la finance, un fonds d’investissement dédié aux femmes vient de se créer : « Women Equity Program » : www.women-equity.org

Gérer une personnalité difficile dans son équipe

Une personne pose problème dans un groupe lorsqu’elle s’obstine à toujours adopter le même comportement sans donner le sentiment de vouloir, ou de pouvoir, prendre conscience des conséquences dommageables de ce comportement sur la marche du groupe. Elle sort alors de ce qui est considéré comme étant la norme pour entrer dans le domaine de l’irrationalité. Cette personnalité va alors être considérée comme «difficile» et recevoir éventuellement un des «diagnostics» qui sont empruntés à la large palette des termes utilisés en psychiatrie.

Une souffrance réelle

La souffrance psychique existe, dans certains cas elle prend la forme d’une maladie. Il est même possible de considérer que nos conditions de vie en général, et le contexte professionnel en particulier, contribuent à son développement. Les conséquences du stress au travail sont multiples, elles peuvent être à l’origine de certaines pathologies et surtout exacerber les manifestations d’une fragilité préexistante qui, jusque là, n’avaient pas émergé.

Une collaboration médicale qui peut s’avérer importante

Le premier problème que posent ces personnes est d’évaluer l’éventualité de la pertinence d’une prise en charge médicale. C’est ici que la collaboration du médecin du travail reste précieuse, car il est seul à même de donner un avis éclairé et de négocier, avec l’intéressé(e), le fait d’accepter de sauter le pas et de s’adresser à un spécialiste, ce qui est souvent difficile.

Une prise en charge pas tout le temps efficace

Cependant, dans la plupart des cas, cette prise en charge médicale — médicaments et/ou psychothérapie — ne réglera pas, au moins à court terme, les problèmes que posent ces personnes. C’est dire l’importance d’une «gestion» de ces situations dans le contexte professionnel. Cette gestion peut se faire par deux niveaux d’analyse qui permettent de mieux comprendre, au-delà d’une simple compréhension médicale, la persistance de ces situations.

L’effet Pygmalion

À partir du moment où, dans un groupe, un individu reçoit un qualificatif spécifique, ici sous la forme d’un «diagnostic» souvent lourdement chargé de sens, se met en route ce qu’on appelle l’effet Pygmalion. Cet effet, décrit dans le domaine de la pédagogie, pour la première fois en 1968 aux États-Unis par R. Rosenthal, peut s’étendre à d’autres contextes.

Ainsi, de nombreuses expérimentations ont démontré que les différents membres d’une équipe tendent à maintenir un individu dans son statut dans la mesure où ils ne retiennent, provenant de cet individu, que les informations qui les confortent dans leurs croyances. Autrement dit, nous avons tous tendance à garder nos croyances en ne retenant de la réalité que les faits qui les confirment.

Par paresse, par complaisance face à la loi du plus grand nombre ou par soumission à l’autorité, les situations ont ainsi tendance à se maintenir et les «diagnostics» restent collés à la personne, quelle que soit l’évolution de son comportement.

Le rôle des managers

Les managers ont ici une tâche importance, car ils sont responsables du maintien ou de la remise en question du statut attribué à une personne, dans leurs équipes, même pour des raisons tout à fait légitimes qui relèvent, comme nous l’avons vu, de leur équilibre psychique. Ils doivent déployer une grande vigilance quant aux conséquences de l’effet Pygmalion et être attentifs à tout ce qui risque d’enfermer un individu dans une position qui est tout autant problématique pour lui que pour l’ensemble du groupe.

Dans certains cas, la meilleure façon de régler la question d’une personnalité difficile consiste, tout simplement, à la déplacer dans un autre contexte, par exemple une autre équipe, où elle n’aura pas à subir les conséquences d’un enfermement de ce type et des préjugés de chacun. C’est ainsi que notre entourage détermine, dans une certaine mesure, ce que nous sommes, par la persistance d’un regard qui ne parvient pas à évoluer.

La persistance des comportements

À un tout autre niveau, l’analyse attentive des interactions que mène une personnalité difficile avec son entourage, permet de comprendre qu’elle y trouve une forme de pouvoir qui explique également la persistance de ces mêmes comportements. Autrement dit, pourquoi changerait-elle sa façon d’agir dans la mesure où cette façon d’agir lui procure un certain ascendant sur les autres ? Bien évidemment, rien n’est clairement intentionnel dans ce calcul, car la souffrance est également présente.

Cependant, analyser en termes de pouvoir le comportement de ces personnalités peut permettre d’éviter leur simple stigmatisation et de leur attribuer certaines compétences. Il est dès lors possible d’envisager de mettre sur la table ce qu’il en est des «techniques» qu’elles utilisent pour exercer leur pouvoir et de négocier avec elles. Cela représente un des enjeux les plus importants dans toute structure professionnelle, à savoir une forme d’emprise autre que celle qui s’attache directement à leur comportement.

Là encore, les managers ont à gérer ces personnes non pas seulement en réaction aux problèmes qu’elles posent, ce qui aboutit à leur exclusion plus ou moins manifeste, mais également en fonction de ce qu’elles apportent paradoxalement au groupe, c’est-à-dire des modes d’interaction qui sortent des sentiers battus.

Article par Jacques-Antoine MALAREWICZ

Le choix du statut de votre entreprise

Démarrer une nouvelle activité nécessite déjà de choisir le statut que vous allez donner à votre entreprise. Vous devez donc réfléchir à sa forme juridique de départ quitte à faire évoluer ensuite ce statut si c’est possible. De votre choix dépendront aussi les obligations légales et charges auxquelles vous devrez faire face.

Les questions à se poser avant de choisir la forme juridique 

  • Quel est le cœur de mon métier ?
  • Mon activité est-elle et restera-t-elle individuelle ?
  • Ai-je prévu d’embaucher des collaborateurs ?
  • Vais-je impliquer des membres de ma famille ?
  • Si il y en a, est-ce que je connais bien mes associés ?
  • Quel va être leur contribution : impliqués dans l’entreprise ou seulement actionnaire ?

AE : Auto Entrepreneur

Principaux avantages

  • Démarrage quasi immédiat et déclarations administratives très simples. Possibilité d’exercer cette activité conjointement à une activité de salarié, retraité, étudiant.
  • Pas d’immatriculation au registre du commerce ou répertoire des métiers
  • Moins coûteux au départ. Pas de cotisation à la contribution économique territoriale (remplaçante de la taxe professionnelle depuis début 2010)
  • Pas de cotisations obligatoires car indexées sur le CA annuel
  • Paiement libératoire de l’impôt et charges sociales trimestrielles
  • Prélèvement des cotisations à la source
  • Deux régimes fiscaux possibles : régime « normal » de la micro entreprise ou versement fiscal libératoire plus avantageux*
  • Droits de retraite de base et complémentaire
  • Pas de TVA, vos factures en TTC

Principaux inconvénients

  • Pas de déduction de TVA sur vos achats
  • CA annuel plafonné pour conserver ce statut
  • Pas de cotisation Assedic : pas d’assurance chômage en cas de cessation
  • Un seul trimestre annuel de retraite comptabilisé annuellement si CA trop bas
  • Exonération de taxe professionnelle limitée à trois ans
  • Pas de représentation au niveau des chambres professionnelles
  • Crédibilité de l’activité limitée pour travailler avec certaines entreprises
  • Responsabilité sur vos biens propres en cas de mauvaise gestion ou d’abus*
  • Il est conseillé de vous rapprocher de l’administration fiscale car cette disposition est liée à plusieurs conditions et notamment le niveau de déclaration des revenus de l’année précédente.

Nota : Il est fortement conseillé que vous rencontriez un notaire pour protéger vos biens.

EI : Entreprise Individuelle

Principaux avantages

  • Pas de statut à rédiger
  • Pas de Capital social nécessaire au départ
  • Démarches administratives réduites
  • Activité commerciale ou civile*
  • Pas d’obligation de publication des comptes
  • Le bénéfice de l’entreprise constitue la rémunération du dirigeant
  • Activité non soumise à la TVA
  • Frais de comptabilité et gestion peu élevés
  • Affiliation au régime des travailleurs indépendants

Principaux inconvénients

Niveau de CA annuel limité

  • En cas de faillite les biens personnels peuvent être engagés
  • Exploitant indéfiniment et solidairement responsable de ses dettes
  • Prenez contact avec les services fiscaux pour déterminer votre choix en fonction de votre ou vos activités

EURL : Entreprise Unipersonnelle ou Uninominale à Responsabilité Limitée

Principaux avantages

  • Possibilité de recourir à des modèles types de statut*
  • Responsabilité de l’associé unique limitée au montant de ses apports en capital
  • Possibilité d’évolution du capital dans le temps
  • Capital utilisable pour l’activité
  • Possibilité de remboursement des frais antérieurs
  • Transformation rapide et simple en SARL si intégration de nouveaux associés
  • Possibilité d’avoir du personnel salarié
  • Deux possibilités fiscales : impôt unique sur le revenu ou impôt sur les sociétés
  • Assujettie à TVA donc déduction de la TVA sur achats
  • Affiliation au régime des travailleurs indépendants comme l’entrepreneur individuel (EI)
  • La gérance de l’entreprise peut être déléguée à un tiers qui pourra alors recevoir selon vos accords un salaire.
  • Le centre de formalités des entreprises (CFE) ou le greffe du tribunal de commerce remet gratuitement ce modèle de statuts types au fondateur de la société.

Attention : avant d’adopter ces statuts-types devra examiner s’ils répondent à sa situation particulière : projets de développement et objectifs. La prudence commande de demander conseil à un professionnel (Avocat, Notaire, Expert-comptable). Les collaborateurs des CCIA se tiennent également à votre disposition (chambre de commerce et d’industrie)

Principaux inconvénients

  • 20 % des apports en espèces sont versés obligatoirement au moment de la constitution, le solde devant être libéré dans les 5 ans.
  • Siège social à fixer à une adresse précise (domicile durée indéterminée si propriétaire, cinq ans maxi si locataire – centre de domiciliation à partir de 30 euros par an – dans une autre entreprise)
  • Nécessité d’enregistrer et publier les statuts
  • Responsabilité sur ses apports mais élargie aux emprunts contractés et éventuelles fautes de gestion constatées.
  • Assemblée générale à organiser et à en rédiger le compte rendu
  • Cotisations sociales minimum exigibles quel que soit le CA et la rentabilité de l’entreprise
  • Cotisation à la contribution économique territoriale
  • Gérant redevable des charges sociales même si la société ne les paye pas
  • Obligation de fournir des comptes en fin d’année
  • Responsabilité unique devant la loi même si délégation de la gérance à un tiers
  • Comptabilité plus importante et coûts liés
  • Pas de cotisation Assedic : pas d’assurance chômage
  • Bénéfice de l’activité soumis à l’impôt sur le revenu (en BIC ou BNC selon l’activité) et non sous le régime des sociétés comme en SARL*
  • Pas de possibilité de passer de ce modèle à celui d’auto entrepreneur ou EI si activité faible
  • Pas toujours considérée comme crédible par les partenaires commerciaux, sous-traitants, financiers et prestataires car reposant sur une unique personne ( implication dans l’activité et potentiel financier).
  • Il est néanmoins possible d’opter pour l’IS (impôt sur les sociétés). Mais attention, cette option est irrévocable et oblige à établir une liasse fiscale qu’il est préférable de confier à un expert-comptable.

Nota

Les apports en nature de toutes sortes de biens tels que des immeubles, meubles corporels, créances, fonds de commerce, brevets… peuvent être intégrés au capital. Dans une EURL comme dans une SARL, les futurs associés peuvent décider à l’unanimité que le recours à un commissaire aux apports n’est pas obligatoire lorsque la valeur d’aucun apport en nature n’excède 7.500 euros et la valeur totale de l’ensemble des apports en nature non soumis à l’évaluation d’un commissaire aux apports n’excède pas la moitié du capital. Dans ce cas, ils prennent l’entière responsabilité de cette évaluation.

SARL : Société à Responsabilités Limitées

Principaux avantages 

  • La responsabilité des associés est limitée à leurs apports en capital.
  • Ce capital peut évoluer dans le temps*
  • Le capital est utilisable pour l’activité dès son immatriculation au RCS
  • Le fait d’avoir des associés est en général considéré comme un avantage surtout si les actionnaires sont impliqués réellement et pas seulement financièrement dans l’entreprise
  • Les frais antérieurs à la constitution peuvent être remboursés
  • Transformation rapide et simple en SARL si intégration de nouveaux associés
  • Possibilité de Co Gérance
  • La rémunération du gérant est fiscalement considérée comme un salaire
  • Possibilité d’avoir du personnel salarié
  • Aides possibles à la création : voir chambre de commerce notamment
  • Régime imposition sur les sociétés
  • Responsabilités limitées à la hauteur du capital sauf faute de gestion grave

Principaux inconvénients 

  • Rédaction de statuts bien adaptés à l’entreprise
  • Frais de constitution et publication d’annonces
  • Nécessité de tenir une assemblée générale au moins une fois par an et pour toute décision stratégique
  • Comptabilité plus importante et coûts liés
  • Pas de cotisation Assedic : pas d’assurance chômage
  • Bénéfice de l’activité soumis à l’impôt sur les sociétés
  • Production d’un bilan et enregistrement des comptes obligatoire
  • Si modification de statuts, cessions de parts, convoquez les associés
  • Responsabilité étendue du ou des co-gérants en cas de faute de gestion
  • Beaucoup plus de formalisme

Attention : ne pas prévoir un capital social suffisant au départ peut être considéré comme une faute de gestion.

SA : Société Anonyme

Principaux avantages

  • Responsabilité des associés et des actionnaires à l’égard des dettes sociales limitée au montant de leurs apports dans le capital.
  • Actions facilement négociables et cessibles
  • Facilité pour les actionnaires d’entrer ou quitter la société sans payer de droits d’enregistrement
  • Facilité d’augmentation de capital
  • Rémunération du PDG et des autres dirigeants déductible de l’IS
  • Bénéfices soumis à l’IS
  • PDG et DG : statut de salarié et donc affiliés au régime général excepté le chômage.
  • Gage supplémentaire de crédibilité auprès des clients et encore souvent des organismes bancaires
  • Un dimensionnement qui rassure les investisseurs

Principaux inconvénients

  • Au moins sept actionnaires au départ.
  • Un gros capital de départ : minimum de 37 000 euros, libérable (à payer) pour moitié lors de la création, et le reste sur cinq ans.
  • Des formalités de constitution importantes et assez coûteuses
  • Des coûts juridiques plus importants
  • Une nécessité de tenue d’assemblée générale
  • Des actionnaires qui nomment les administrateurs (3 minimums), et un conseil d’administration qui désigne parmi ses membres le dirigeant (président directeur général) et un ou plusieurs directeurs généraux.
  • Un fonctionnement assez lourd
  • Bien souvent la nécessité d’avoir recours à un commissaire aux comptes même si ce n’est plus obligatoire depuis peu
  • En cas de faute de gestion : responsabilité des administrateurs prise en compte
  • Si dividendes distribués : imposition sur le revenu de chacun des actionnaires qui disposent cependant d’un avoir fiscal.

SAS Société par actions simplifiées ou SASU si unipersonnelle

Principaux avantages

  • Depuis le 1er janvier 2009 possibilité de créer une SAS avec seulement un euro
  • Même si pas de fonds importants possibilité de création
  • Possibilité de constituer une SAS qu’avec un seul associé
  • Souplesse contractuelle : les associés déterminent librement dans les statuts les règles d’organisation de la société et de transmission des actions
  • Libération partielle ou complète du capital
  • Rémunération des dirigeants pas soumise à publicité
  • Nomination d’un commissaire au compte facultative au départ*
  • Responsabilité des actionnaires limitée aux apports.
  • Structure évolutive facilitant le partenariat
  • Crédibilité vis à vis des partenaires (banquiers, clients, fournisseurs)
  • Possibilité de consentir des options de souscription ou d’achat d’actions aux dirigeants et/ou aux salariés de la société.

Principaux inconvénients

  • Frais et formalisme de constitution
  • Obligation d’être très rigoureux dans la rédaction des statuts.
  • Risques engendrés si capital faible
  • Crédibilité supérieure si capital important auprès des clients et partenaires financiers
  • La mention SAS doit être précisée dans tous les actes soumis aux tiers
  • Nomination d’un président obligatoire (qui peut être une personne morale)
  • Nomination d’un commissaire obligatoire si  à la clôture de l’exercice le total du bilan est supérieur à 1M d’Euros ou le CA HT supérieur à 2M d’Euros mais aussi si la SAS est contrôlée par une ou plusieurs sociétés ou si un des associés ayant plus de 10 % du capital l’exige par référé.
  • Droits d’enregistrement : les cessions d’actions sont assujetties à un droit de 3 % plafonné à 5 000 euros (à la charge de l’acquéreur).
  • Responsabilité civile du chef d’entreprise (notamment en cas de fautes de gestion).

La création de SAS ou la création d’une SASU au capital social d’un euro ne doit donc être envisagée que si elle est appuyée par d’autres ressources financières stables (comptes courants bloqués pendant une certaine durée…), d’un business plan montrant que les ressources initiales affectées au projet (capital, comptes courants, prêts) sont suffisantes pour permettre le développement de l’activité et supporter des difficultés passagères. , le dirigeant peut être tenu personnellement pour responsable en cas d’échec du projet.

SNC

La Société en Nom Collectif est une société de personnes dans laquelle les associés ont tous la qualité de commerçant.

Principaux avantages :

  • pas de capital minimum de départ
  • pas d’obligation de libération immédiate

Principaux inconvénients :

  • responsabilité de l’entrepreneur indéfinie et solidaire sur ses biens personnels

Tout comme l’EI, la SNC est imposable à l’IR. Les associés se réunissent au minimum une fois par an en
Assemblée Générale et les décisions importantes sont toujours prises à l’unanimité.

Article par Philippe ZOURABICHVILI

ASSURLANDPRO.COM : un site pour comparer les assurances !

Assurland Pro : comparateurs d'assurance - Index Assurance

Site de comparaison d’offres d’assurance,ASSURLANDPRO.COM permet aux professionnels de comparer les offres de 48 compagnies d’assurance. Ceci, que ce soit pour assurer leur automobile, habitation, moto, souscrire une assurance complémentaire santé, assurer leur crédit ou même comparer les offres d’assurance vie.

Les + d’Assurlandpro.com

Le site réunit les différentes offres du marché et permet donc aux professionnels de gagner du temps. Plutôt que de prendre contact avec l’assurance A, la B et la C afin de réaliser un comparatif des tarifs, ceux-ci peuvent faire appel à Assurland Pro. En effet, ils peuvent trouver l’offre la moins chère et qui correspond le mieux aux besoins de l’entreprise.

Les avantages

Disponible à toute heure, le site Assurlandpro.com compare pour vous les différentes offres disponibles sur le marché des assurances professionnelles. Pas de mauvaises surprises ou de chiffres flous : le forfait est expliqué clairement au client. Les avantages et les faiblesses du forfait sont expliqués de façon objective (alors que lorsque l’on s’adresse à l’assurance directement, les points forts uniquement sont mis en avant). Résultat, un gain de temps et une économie d’argent.

Le choix des assurances

Le site Assurlandpro.com compare en ligne les offres de 48 assureurs, soit une bonne partie du marché. Le système de sélection des assurances comparées les oblige à être totalement transparents concernant le détail de leurs offres. Le marché français, qui était jusque là plutôt réticent au sujet des comparateurs d’assurances, s’ouvre désormais à ce mode de sélection. Les assureurs acceptent aujourd’hui volontiers d’être comparés à leurs concurrents et proposent des offres intéressantes pour tout type de besoins.

Cyril Courtonne : INOCHI

Sa première boîte, Cyril Courtonne l’a montée quand il avait 12 ans ! Il raconte comment il avait imaginé, à l’occasion du 1er mai, un système d’achat de muguet à un voisin puis de vente par ses camarades de classe, incluant un pourcentage pour se constituer de l’argent de poche…

Une création dans un autre secteur

Bien loin du muguet, Cyril Courtonne a aujourd’hui créé Inochi, une société spécialisée dans la conception de stratégies et de supports de communication destinés à Internet. Ingénieur de formation, il a repris des études à Grenoble école de Management (GEM). Ceci, avant de travailler dans la branche marketing de grands groupes. « Je voulais apprendre la méthodologie de ces grandes entreprises, en prendre le meilleur, et la réinjecter dans ma propre structure », se souvient Cyril.

Une réussite en 3 ans

Une fois qu’il s’est senti prêt pour créer une entreprise et qu’il a trouvé le secteur qui l’intéressait, Internet, il n’a pas hésité à se lancer. Lors de sa création, il a eu la chance de bénéficier du soutien de son premier client. Celui-ci lui a notamment prêté un local et ouvert son réseau. Trois ans après s’être lancé, Cyril embauche aujourd’hui 2 personnes et 3 free-lances en moyenne. L’entreprise de Cyril est promise à une longue carrière. Son nom, Inochi, signifie « force de vie » en japonais, c’est peut-être cela leur secret ?

Rachid Bakhalq HAL’SHOP

Grand amateur de gastronomie, Rachid Bakhalq a longtemps été frustré. Frustré de ne pas pouvoir manger les bœufs bourguignons, petits sautés de volaille à la crème et autres choucroutes, qu’il ne pouvait trouver en version halal.

Pensant à tous les gourmands qui se nourrissent halal, il a décidé de créer Hal’shop, un magasin alimentaire de proximité halal. L’ouverture du premier magasin sur la ville de Nanterre est imminente.

Le parcours jusqu’à la création

Acheteur de profession, puis commercial, Rachid a acquis par son parcours les différentes compétences qui lui permettent aujourd’hui de développer son entreprise. Seul aux commandes du projet, il s’associe des bonnes compétences et ose frapper aux portes pour demander de l’aide. Après avoir fait la formation « créateur d’entreprise » proposée par la CCIP, il a intégré l’ incubateur d’Advancia afin de bénéficier d’un environnement qui le pousse à se challenger et à aller plus loin dans son projet. Depuis quelques mois, il bénéficie d’un nouvel accompagnement. En effet, il est arrivé à séduire les Business Angels par son projet.

Un travail conséquent en amont

Travailleur acharné, Rachid Bakhalq a déjà parcouru plus de 10 000 km pour dénicher les meilleurs produits pour ces futurs consommateurs et vérifier que ceux-ci sont réellement halal. Aujourd’hui il ouvre son premier magasin en propre afin de tester le business model et l’adapter à la réalité des attentes des consommateurs. Par la suite il décidera de la stratégie à adopter pour développer l’entreprise. Son but ? Créer une chaîne de magasins de proximité, en propre ou en franchise.

La volonté d’un entrepreneur déterminé peut tout réaliser… Grâce à Rachid, les gourmets pourront désormais déguster du foie gras certifié halal !

Mon échec ? Mon meilleur atout !

« Je vous préviens, j’ai fait deux dépôts de bilans. » C’est ainsi que Pascale Joly parle à ses prospects et comble son agenda de rendez-vous clients ! Son échec entrepreneurial représente aujourd’hui sa plus grande force et la clé de son succès.

Une entreprise « florissante »

Pascale Joly a démarré un peu par hasard dans le domaine de la fleur. Elle y a gravi les échelons, jusqu’à créer sa propre entreprise de gros en fleurs et plantes. Cette autodidacte, qui n’avait alors aucune compétence en direction ou management d’entreprise, n’avait d’ailleurs pas réalisé d’études de marché et s’en remettait à sa connaissance du secteur pour se lancer.

Malgré cela, l’énergie et la volonté de Pascale ont réussi à mener l’entreprise vers le succès. L’entreprise a rapidement grossi jusqu’à atteindre les 25 collaborateurs dans un bâtiment de 2000 m². à cette période l’entreprise se développait de manière croissante et atteignait les 3 millions de CA.

Les raisons d’un échec

En janvier 2007, elle dépose le bilan des deux structures qu’elle avait créées. Pascale se retrouve alors obligée d’hypothéquer sa maison mais elle se sent enfin libérée de cette charge dans laquelle elle s’épuisait !

Ces dépôts de bilans, Pascale les attribue d’abord au fait de n’avoir pas réussi à gérer le succès de l’entreprise. Cette femme de terrain, alors plus tournée vers l’opérationnel que vers l’aspect stratégique, n’avait pas su prendre le recul nécessaire pour assurer le développement de son entreprise.

Départ pour une deuxième vie…

Pascale choisit alors de se tourner vers une nouvelle création dans le cadre d’une franchise. à la tête de sa société, elle avait souffert de la solitude du chef d’entreprise. Elle découvre alors Action Coach, une entreprise internationale qui souhaitait ouvrir des franchises en France.

Les recruteurs sont directs avec Pascale : « grâce à cette expérience de dépôts de bilans, vous avez le profil parfait pour réussir en tant que coach ». Et ils n’avaient pas tort… Après avoir effectué une formation spécialisée, Pascale est devenue leur meilleure représentante en France et elle culmine parmi les 50 premiers du réseau au niveau mondial ! Ses clients choisissent d’ailleurs de travailler avec elle en raison de son expérience.

Cette nouvelle création ne s’est pas faite sans difficultés. Il a fallu dépasser les barrières que lui imposaient les banques pour ouvrir un compte et ne pas écouter les moqueries. Mais son caractère positif et combatif lui a donné la force de rebondir.

Elle s’épanouit totalement dans cette nouvelle entreprise dont elle aborde la gestion d’une manière plus sereine. Elle le dit : cet échec lui aura offert la meilleure des formations possible en management d’entreprise. Grâce à cela, elle a appris à relativiser davantage et à prendre le recul nécessaire. Aujourd’hui Pascale est heureuse et fière de son parcours !

Le financement public à l’innovation soutient les PME françaises !

Dans le cadre des dernières lois de finances et face au contexte économique difficile, le gouvernement a fait évoluer le Crédit Impôt Recherche (CIR) en faveur des entreprises innovantes et a consenti à réaliser d’importants investissements. Avec un budget global représentant plus de 4 milliards d’euros, de plus en plus d’entreprises souhaitent prétendre au CIR pour soutenir leurs activités de Recherche et Développement (R&D).

Le Crédit Impôt Recherche évolue au bénéfice des entreprises

Créé en 1983 et régulièrement remanié depuis 2004, le CIR permet aux entreprises d’obtenir un financement partiel des travaux de R&D pouvant aller jusqu’à 50 % des dépenses réalisées. Ceci, sous forme de remboursement ou de réduction d’impôts sur les sociétés.

Depuis la réforme de 2008, le mode de calcul du CIR est devenu plus simple et plus avantageux. En effet, il ne s’appuie plus que sur le volume des dépenses annuelles en R&D réalisées par les entreprises, plutôt que sur leur accroissement.

Les conditions de remboursement ont, elles aussi, été fortement améliorées dans le cadre du plan de relance. Le gouvernement s’est engagé à restituer à toutes les entreprises qui n’utilisent pas le CIR pour payer leur impôt sur les sociétés, les créances dues au titre des années antérieures (CIR déclarés en 2005, 2006 et 2007) et à rembourser immédiatement le CIR de l’année 2008.

Des mesures qui portent leurs fruits !

Une récente enquête menée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche permet d’avoir une première évaluation sur l’impact de la réforme du CIR. D’après cette enquête, 83 % des entreprises interrogées n’utilisaient pas encore le CIR. Elles déclarent désormais être incitées à y recourir depuis la mise en place des nouvelles mesures. (8 000 entreprises interrogées, pendant la période de septembre/octobre 2008, échantillon final exploitable de plus de 700 entreprises, dont les deux tiers ont moins de 100 salariés).

Par ailleurs, l’enquête montre que le montant moyen du CIR est de plus en plus important, représentant près de 252 000 euros en moyenne par bénéficiaire pour l’exercice 2007.

En terme de montant, Sogedev estime d’après un échantillon de son portefeuille client que la nouvelle réforme du CIR permet aux entreprises auditées d’obtenir un CIR 2008 supérieur de 33% par rapport au montant théorique du CIR 2008 si la réforme n’était pas en place.  Ces aides ont majoritairement permis aux PME de maintenir, voire d’augmenter leur activité de R&. Et, par conséquent, de continuer à se développer malgré l’environnement actuel peu favorable.

Article par Charles-Edouard DE CAZALET & Thomas GROSS – Sogedev

Logiciel de Gestion Commerciale : l’outil indispensable pour développer son business !

Différents outils sont disponibles afin de piloter l’activité commerciale. Aujourd’hui toute entreprise se doit, pour assurer sa pérennité, d’informatiser sa gestion commerciale. Recourir à des solutions de gestion, c’est organiser, contrôler, prendre les mesures nécessaires pour rectifier certaines décisions et ouvrir de nouvelles perspectives d’évolution.

Le système de gestion informatisé va permettre :

  • la gestion des tiers (prospects, clients, fournisseurs, salariés)
  • la gestion des documents (devis, bons de commandes, bons de livraisons, factures, avoirs financiers…)
  • la gestion des spécificités de l’activité de l’entreprise (négoce, fabrication, prestations de services…)
  • la gestion des achats
  • la gestion des livraisons
  • la gestion du ou des stocks
  • l’archivage des documents

La gestion commerciale informatisée regroupe toutes les phases de l’activité : de la prospection du service après vente. Outre la mise en place d’une organisation structurée, elle permet également de générer un gain de temps et d’éviter les erreurs dues aux éventuelles ressaisies.

Le choix du logiciel de gestion commerciale

Il existe de nombreux logiciels de gestion commerciale d’éditeurs différents. Le choix se fait avant tout en fonction de l’activité de l’entreprise et selon le budget disponible.
C’est pourquoi il faut effectuer une étude précise des caractéristiques et des enjeux de l’entreprise.

Le logiciel de gestion commerciale et les bénéfices

L’implémentation d’un logiciel de gestion commerciale optimise l’organisation commerciale de l’entreprise et génère un gain de temps synonyme de rentabilité. Le retour sur investissement est en effet considérable et conduit l’entreprise vers une démarche qualité en améliorant les « process » de travail. Le logiciel de gestion commerciale met l’accent sur la qualité de traitement de l’information. Les analyses générées par les informations contenues dans le logiciel permettent ainsi de prendre les bonnes décisions au bon moment.

Les différentes solutions de gestion commerciale présentes sur le marché

Les éditeurs Sage, Cegid, Ciel, Ebp… proposent une offre répondant aux attentes des entreprises de structure et d’activité très diversifiées : du logiciel de gestion commerciale d’entrée de gamme au progiciel dont les fonctionnalités étendues intègrent les fonctions de pilotage de l’activité (Sage Edition Pilotée).

Article par Carole BERNARD – IG Conseils

Formation professionnelle continue, une réforme pleine d’opportunités pour les PME

La nouvelle loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a été adoptée le 24 novembre dernier. Dynamique entrepreneuriale fait le point avec AGEFOS PME Ile-de-France, OPCA interprofessionnel et interbranches qui conseille au quotidien 45 000 entreprises franciliennes et les assiste dans le développement de leurs compétences et de leur compétitivité.

Les grandes lignes

Les grandes lignes de la loi concernent le développement et l’adaptation des compétences des salariés et des demandeurs d’emploi afin de :

  • développer les qualifications tout au long de la vie,
  • sécuriser les parcours professionnels et ainsi faciliter les transitions entre les diverses situations auxquelles un individu peut être confronté au cours de sa vie professionnelle.

L’enjeu

L’enjeu s’avère majeur et l’évolution nécessaire pour les entreprises et leurs salariés. Des résultats concrets sont attendus puisque l’objectif est de former 500 000 salariés et 200 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. Cette réforme prend donc tout son sens dans le contexte économique que nous traversons actuellement.

La réforme en 14 points clés

Cette réforme très dense impacte un certain nombre de dispositifs déjà vigueur. Elle en crée de nouveaux. Voici en synthèse l’essentiel de ce qu’il faut en retenir.

  • Simplification du plan de formation avec le passage de 3 à 2 catégories d’actions : adaptation au poste de travail et évolution ou maintien dans l’emploi ; développement des compétences.
  • Création d’un congé spécifique pour la participation au jury de VAE (Validation des acquis de l’expérience) dont les dépenses peuvent être prises en charge par les OPCA.
  • Prise en charge par les OPCA de la rémunération d’un salarié remplaçant un salarié en formation (expérimentation pour les entreprises de moins de 10 salariés).
  • Obligation d’effectuer un entretien professionnel pour le salarié dans l’année qui suit son 45ème anniversaire (pour les entreprises d’au moins 50 salariés).
  • Maintien de la contribution formation légale avec une part reversée chaque année par les OPCA au FPSPP – Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels – pour former les demandeurs d’emploi et les salariés peu qualifiés.
  • Possibilité pour les salariés de réaliser un CIF (Congé individuel de formation) hors temps de travail sans accord de l’employeur.
  • Mise en place de la portabilité du DIF (Droit individuel à la formation) qui permet à un salarié, en cas de rupture du contrat de travail, de convertir en somme d’argent le solde d’heures DIF pour réaliser une formation.
  • Inscription dans la loi du passeport orientation et formation.
  • Création du bilan d’étape professionnel destiné à déterminer, avec l’employeur, les objectifs de formation du salarié.
  • Élargissement à des publics en difficulté d’insertion pour l’accès à la période de professionnalisation et au contrat de professionnalisation.
  • Possibilité dans certains cas de rupture du contrat de professionnalisation de poursuivre le financement des actions de formation.
  • Possibilité de prise en charge des dépenses de tutorat externe par les OPCA.
  • Création de la POE – Préparation Opérationnelle à l’Emploi. Celle-ci permet à un demandeur d’emploi de bénéficier d’une formation nécessaire. Ceci afin d’accéder à un emploi relatif à une offre déposée auprès de Pôle emploi.
  • Extension et prolongation du CTP – Contrat de Transition Professionnelle.

Lexique

CIF : Congé Individuel de Formation
CRP : Convention de Reclassement Personnalisé
CTP : Contrat de Transition Professionnelle
CUI : Contrat Unique d’Insertion
DIF : Droit Individuel à la Formation
FPSPP : Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels
OPCA : Organisme Paritaire Collecteur Agréé
POE : Préparation Opérationnelle à l’Emploi
VAE : Valorisation des Acquis de l’Expérience

Entretien avec Yves Georgelin, directeur AGEFOS PME Ile-de-France

Quelles sont les ambitions de cette réforme ?

L’ambition affichée des partenaires sociaux est d’améliorer le système de formation professionnelle dans son ensemble. Ainsi, les mesures décidées ont notamment pour objectifs d’orienter les fonds vers les publics les plus éloignés de l’emploi, de développer la formation dans les TPE-PME, de promouvoir l’alternance pour optimiser l’insertion des jeunes. Elles doivent en outre contribuer à rendre l’individu acteur de son parcours professionnel mais aussi à renforcer l’évaluation et la qualité de l’offre de formation. Cet ensemble doit contribuer à développer l’accès à l’emploi.

Quels vont être les impacts majeurs pour les PME ?

Cette loi apporte un certain nombre de modifications qui auront un impact sur la pratique de la formation professionnelle dans les entreprises. Deux types de conséquences les concernent directement : les dispositifs de formation évoluent (DIF, POE, CTP,…) et, même si les taux de contributions ne changent pas, la loi instaure un prélèvement de 13 %, pour 2010, sur ces contributions qui sera ensuite reversé au FPSPP ( Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels).

Quels sont vos conseils aux dirigeants pour tirer partie des nouvelles mesures ?

Le développement et l’adaptation des compétences sont au cœur de l’innovation et de la compétitivité des entreprises. Je leur conseille donc de saisir l’opportunité de l’évolution des textes pour optimiser la gestion des emplois et des compétences dans leur entreprise. Sur le terrain AGEFOS PME les accompagne dans cette dynamique.