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Relations publiques et médias : la carte séduction des femmes entrepreneurs

Sandra Le Grand est fondatrice et présidente-directrice générale de Canalce, premier prestataire de services auprès des comités d’entreprise et de leurs salariés. Forte de son expérience, elle nous livre ses conseils pour utiliser la communication médias et hors médias, et nous montre comment elle a accompagné ainsi la croissance de son entreprise.

Le réseau, toujours le réseau

Le réseau draine de nombreuses opportunités de business mais c’est aussi le premier pilier de la construction d’une image forte et dynamique pour son entreprise. être une femme est une chance pour intégrer les clubs de dirigeants (ex. Croissance Plus) et d’entrepreneurs (ex. Réseau Entreprendre) qui cherchent à atteindre la parité. Ambitionnez de vous faire élire aux comités directoires lorsque, par exemple, vous n’êtes que deux candidates au milieu de nombreux candidats ! Cultiver son réseau professionnel « métier » peut aussi être une arme permettant un partage fructueux d’expériences et de pratiques.

Une « success story » au féminin : une expérience riche à partager sur des plateaux

Développer une image et une notoriété, c’est d’abord partager son expérience de femme entrepreneur en participant aux tables rondes, conférences et évènements autour de la création d’entreprise. Intervenir dans les réseaux France Angel, les Journées de l’Entrepreneur, les Salons de la micro-entreprise et des entrepreneurs permet ainsi de développer une image positive et dynamique de son entreprise. Ceci contribue également à renforcer votre image positive de « supporteur de l’entrepreneuriat ».

Osez également réaliser des interventions dans les institutions publiques comme le Sénat, les grandes écoles (Sciences Po, HEC Entrepreneurs, Advancia, ESSEC…) où évoluent peut-être vos futurs collaborateurs et partenaires ! Ces interventions sont autant de bonnes occasions de témoigner d’une expérience concrète réussie et de faire la promotion de son entreprise. Vous pouvez directement aider les jeunes entrepreneurs en animant des séances de coaching dans le cadre de réseaux tels que le IME (Institut du Mentorat Entrepreneurial), ou encore parrainer des promotions au sein des grandes écoles. Plus vous intervenez, et plus vous avez d’occasions d’être invitée aux manifestations et évènements marquants du cercle de l’entrepreneuriat et de l’entreprise.

Une participation aux concours et trophées

Prenez le temps de concourir aux nombreux trophées sur la diversité ou l’innovation en entreprise : les BFM Awards, le Concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes organisé par OSEO, le Prix de l’Entrepreneur d’Ernst and Young ou le FAST 50 de DELOITTE… Toutes ces interventions sont basées sur le volontariat et demandent bien sûr une grande disponibilité. Vous devez pouvoir dégager des plages horaires dédiées à cela, en plus du temps de travail effectif en entreprise. Ces évènements ont le plus souvent lieu le matin au petit déjeuner, à midi ou le soir en cocktail/soirées. Si elles prennent un certain temps, elles ne sont pas pour autant superflues. Les retombées à moyen terme de ces interventions sont certaines et bénéfiques pour l’entreprise.

De plus, elles vous assurent une présence sur tous les supports liés à la manifestation (invitations, programmes..), ce qui représente un facteur supplémentaire de promotion de l’image de votre entreprise. Pas facile alors de conjuguer vie familiale et vie professionnelle. Une recette pour préserver sa vie privée ? Réservez tous vos week-ends à votre famille, sans jamais déroger à cette règle. L’équilibre entre ces deux domaines de votre vie se préserve ainsi.

Médias : créer l’évènement et s’armer de patience

Les médias ? Une voie difficile à emprunter mais qui en vaut la peine ! En effet, les retombées sont immédiates et quantifiables. Pour attirer l’attention des journalistes, sans cesse sollicités, il faut savoir créer l’évènement, mettre en valeur la nouveauté et raconter une histoire captivante. La presse féminine, économique et business saura apprécier la volonté d’une femme d’affaires. à chaque fait marquant pour l’entreprise le lancement, les premiers gros contrats, les acquisitions, les anniversaires, un nouveau site internet est envoyé un communiqué de presse illustré.

Mais le plus important est de relancer régulièrement les journalistes afin d’obtenir un rendez-vous et de présenter l’intérêt de la diffusion de son actualité. Il convient de rester prudent puisque le journaliste maîtrise totalement le contenu de sa rédaction : lui laisser des supports (CP, plaquette, dossier presse…) permet d’éviter les mauvaises surprises.

Entretenir des relations suivies avec les journalistes est nécessaire pour espérer apparaître dans les médias : patience et pugnacité sont de mise ! Que ce soit en développant les relations publiques ou les contacts avec les médias, la femme entrepreneur ne doit compter ni son investissement personnel, ni son temps pour pouvoir récolter les bénéfices de son engagement. Mais il ne faut pas oublier qu’une « success story » au féminin est un atout majeur pour attirer l’attention et obtenir davantage de visibilité pour l’entreprise.

Article par Sandra LE GRAND

La location longue durée de véhicules : une nouvelle solution pour votre entreprise

En France, la location longue durée de véhicules n’est pas très répandue. Seulement 20 % des sociétés y ont aujourd’hui recours malgré les nombreux avantages que présente cette solution !

La location longue durée

Des véhicules de toute marque et de tout modèle peuvent être loués. Ceci, pour une durée allant de 12 à 60 mois. N’importe quel véhicule de moins de 3 tonnes peut être loué ainsi (motos et utilitaires compris).

Les avantages de la location de véhicules

Ne pas avoir à mobiliser du cash, au détriment de l’activité de la société : voici l’avantage principal qui convaincre des chefs d’entreprise de choisir la location longue durée.

Autre point positif : la gestion de la vie du véhicule est entièrement prise en charge par la société de location, ce qui libère l’entreprise d’une charge conséquente.

Un autre avantage apprécié des clients pour ce type de location : la souplesse des contrats selon l’utilisation du véhicule par le client. En effet, le locataire d’un véhicule peut être amené au cours d’une période à utiliser sa voiture davantage. Dans ce cas, le loueur modifie temporairement le contrat initial afin de coller aux besoins du client. Grâce à la location longue durée, l’entreprise peut avoir une visibilité totale sur son budget « véhicules ». Cette solution permet de ne pas se retrouver avec de mauvaises surprises à la fin du mois !

Les coûts de la location longue durée

Trois paramètres peuvent faire varier le prix de la location : le type de véhicule, la durée de location et le kilométrage qu’il est prévu de faire avec le véhicule. Au fur et à mesure du temps, une voiture perd de sa valeur. Les mensualités que devra payer le locataire du véhicule sont calculées en fonction de la valeur résiduelle du véhicule.

Si la valeur du véhicule varie, cela va se traduire soit par une augmentation du kilométrage alloué, soit par un allongement de la durée de location. Une personne qui fait peu de kilomètres a donc intérêt à prolonger son contrat. A l’inverse, quelqu’un qui roule beaucoup devra plutôt choisir de bénéficier de kilomètres supplémentaires. En cas de panne ou de révision nécessaire du véhicule la prise en charge est totale. Il suffit pour cela de se rendre dans un centre d’entretien de la marque du véhicule et de présenter la carte du réseau de location.

Article par David VELAY – Elat

Financer la création d’entreprise, un combat de proximité !

La création d’entreprise n’obéit pas aux mêmes lois financières que la très grande entreprise solidement établie. De la même façon qu’il existe deux formes de patronat (le patronat-propriétaire des PME et le patronat-manager de la Grande Entreprise), de même qu’il existe deux managements, celui de proximité (relations interpersonnelles, importance des éléments sensoriels, contacts directs avec la clientèle) et celui à distance (contrôle budgétaire, reporting, audit, étude de marché), il existe aussi deux logiques financières totalement différentes.

Des liens de proximité nécessaires pour les PME

Dans les PME, la proximité est prescrite. Combien de fois voit-on des projets insuffisamment dotés en fonds propres ? Et combien de fois peut-on entendre conseiller aux porteurs de projet de chercher ici un oncle d’Amérique, là de riches amis ou encore de précieux membres de la famille pour combler cette insuffisance ? C’est la théorie des trois ‘C’ : les cousins, les copains ou les cinglés ! Ces liens de proximité consolident la confiance et l’accélération des décisions. Mohamad Yunus, prix Nobel de la paix et fondateur de la Grameen Bank (Grameen signifie ‘village’ en bengali) n’a rien fait d’autre que de sublimer ces relations de proximité dans la micro-finance. Les Fonds d’Investissements de Proximité vont en ce sens également.

Des liens à cultiver : une question de survie

Les porteurs de projets doivent cultiver leurs liens avec leurs apporteurs de fonds, avec leurs capitaux-risqueurs et aussi avec leurs banquiers car de nombreux travaux attestent que la proximité est facteur d’efficacité, de confiance, de rapidité et de flexibilité. Tout ce dont peut rêver le créateur en phase de création. Mais cette quête de proximité est un combat quotidien tant il est aisé de constater que tout est fait aujourd’hui par les banques et la finance moderne pour détruire ces relations de proximité (fonds de pension, titrisation, rotation des chefs d’agence, comité d’engagement, credit scoring…). Préserver une finance de proximité n’est pas qu’une condition de survie ou d’efficacité pour les PME, c’est aussi promouvoir une société plus humaine, plus sensible et plus durable.

Une logique différente dans la grande entreprise

A l’inverse, la finance de la grande entreprise est régie par un grand principe : celui de la séparation/distanciation. Une simple lecture des rapports Viénot et Bouton nous apprend que lorsque l’entreprise est cotée en bourse, il est souhaitable qu’elle dissocie son conseil d’administration en deux entités distinctes : le directoire et le conseil de surveillance. Il est aussi conseillé de faire appel à des administrateurs indépendants qui ne doivent avoir « aucun lien de proximité » avec l’entreprise. Dans la grande entreprise la proximité est proscrite !

Article par Olivier Torres

Les formalités de la création d’entreprise

Les démarches administratives pour créer son entreprise par le Centre de Formalités des Entreprises (CFE-CCIP)

Une démarche à faire auprès de qui ?

Les CFE ont été créés en vue de faciliter les démarches, incombant aux entrepreneurs : leur immatriculation, les modifications au cours de la vie sociale et leur éventuelle radiation.

Il existe plusieurs CFE, chacun est catégoriellement et géographiquement compétent pour traiter un certain type de dossiers. C’est ainsi que les entrepreneurs exerçant une activité artisanale s’adresseront au CFE de la Chambre de Métiers. Les entreprises individuelles ayant une activité libérale feront leurs demandes au CFE de l’URSSAF. Les sociétés civiles, les agents commerciaux, GIE, GEIE, les  sociétés d’exercice libéral contacteront le CFE du greffe du Tribunal de commerce.

Le CFE des Chambres de commerce et d’industrie constitue, pour les créateurs commerçants ou sociétés commerciales justifiant d’une activité commerciale, le guichet unique qui leur permet d’effectuer leurs formalités d’inscription, puis de modification ou de cessation d’activité au Registre du commerce et des sociétés.

L’immatriculation de l’entreprise

Pour obtenir un dossier, la CCIP met à disposition des créateurs, un numéro de téléphone (0 820 012 112), un accueil physique, et un site internet. L’enregistrement auprès du CFE du dossier d’immatriculation n’interviendra qu’en phase finale du projet de création de l’entreprise. Pour ce faire, il devra déterminer et arrêter son choix. Ceci notamment en ce qui concerne la forme juridique de l’entreprise, le régime fiscal, la protection sociale du dirigeant.

La nécessité d’établir des actes constitutifs

Enfin, en cas d’exercice d’activité soumise à une réglementation particulière au regard de l’inscription au RCS, il devra s’adresser à l’organisme compétent qui lui délivrera toute autorisation préalable.

Des formalités par internet : CFEnet

CFEnet est un site Internet des Chambres de commerce et d’industrie pour faciliter l’accomplissement des formalités des entreprises.

Article par Dominique Berger

Le parcours d’une reprise réussie

Interview de Sébastien Eloir, repreneur et dirigeant de Ménard Darriet Cullerier.

Quel est votre parcours professionnel ?

Diplômé de l’ISG, j’ai travaillé 7 ans chez Hertz et 5 ans dans la manutention chez Jungheinrich. Au cours de mon expérience de salarié, j’ai exercé des responsabilités variées principalement dans les domaines vente, marketing et gestion. Mon parcours fait de moi plutôt un généraliste.

J’ai ensuite été repreneur pendant 17 mois, ce qui a été un vrai métier, même s’il n’a été que temporaire. Il faut s’y former, c’est une expérience de transition entre le salariat et l’entreprenariat. Depuis septembre 2007 je suis officiellement gérant de Ménard-Darriet-Cullerier (MDC), spécialisée dans la mécanisation forestière, sur les outils de nettoyage, entretien, reboisement et débardage.

Pourquoi avoir choisi de reprendre une entreprise ?

Après avoir participé aux destinées de la filiale française de Jungheinrich en faisant parti du comité de direction, j’ai voulu être mon propre patron pour voir si les décisions que j’allais prendre en tant que chef d’entreprise seraient les bonnes. J’avais envie de pouvoir entreprendre sans éprouver les lourdeurs inhérentes aux grandes structures et en restant près du terrain.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?

La première difficulté de mon parcours de repreneur a été celle de trouver l’entreprise en adéquation avec mes compétences de manager généraliste et avec mon apport personnel limité (inférieur à 150 K). Je cherchais donc une entreprise ayant entre 5 et 20 salariés, dont la valorisation était inférieure à 500 K, avec une équipe structurée et un savoir-faire ne dépendant pas uniquement du chef d’entreprise. La localisation géographique m’importait peu car ma famille et moi étions prêts à déménager s’il le fallait. Le marché est hélas étroit sur cette typologie. Peu d’entreprises et beaucoup de candidats ! Il faut réaliser un important travail de prospection et avoir un brin de chance pour y arriver.

La seconde difficulté majeure a été le financement de la reprise. Le métier des banques n’étant pas celui de prendre de risques majeurs dans le financement de l’activité des entreprises, il faut monter un dossier de financement de reprise crédible. Le financement de la reprise de MDC a duré plus de 4 mois alors que le montant emprunté était plutôt faible (moins de 200 K) avec un apport important (plus de 40 %).

Quels sont les conseils que vous donneriez aux repreneurs ?

Après deux années passées en tant que gérant je pense que les difficultés rencontrées lors du parcours de repreneur préparent à la vie de chef d’entreprise. Soit on a les capacités et la volonté de les franchir pour devenir chef d’entreprise, soit de toute façon il vaut mieux oublier le désir de se mettre à son compte. Les difficultés vécues par le repreneur ne sont que les premières de la longue vie d’entrepreneur !

Afin de relater mon expérience de repreneur, j’ai rédigé un blog. Il est consultable sur : « http://objectif-reprise.blogspot.com/2006/04/nouveau-dpart.html » Chaque reprise est différente, mais je pense que mon parcours est assez typique.

Si cela était à refaire, que changeriez-vous ?

Rien, car cela a été pour moi un parcours initiatique, palpitant mais passionnant. Je préparerai peut-être davantage l’après-reprise et notamment la partie gestion des ressources humaines. L’aspect humain avec le cédant, mais aussi avec l’équipe, est fondamental pour la réussite du projet.

A ce sujet, comment s’est passé l’accompagnement par le cédant ?

Le cédant m’a laissé progressivement prendre les rênes. Cette reprise a eu cela d’exceptionnel que le cédant m’a permis d’entrer dans l’entreprise avant même que le closing soit signé. Nous avons élaboré ensemble un plan de reprise dans lequel nous avons abordé les différentes fonctions et les délais pour la transmission. Avoir été cadre dans plusieurs grandes entreprises m’a aidé mais ce n’a pas été suffisant pour savoir gérer tous les aspects de la vie d’une PMI ! Heureusement, nous avons abordé progressivement les différents sujets et le cédant m’a accompagné et formé sur les produits. La prise en main de la gestion de la trésorerie a été un autre point fondamental car, avant cette expérience, je n’avais abordé que cet aspect de manière superficielle alors que cela représente un point crucial !

L’accompagnement a duré 6 mois, mais nous continuons à échanger de manière régulière. Il me fait bénéficier de son regard extérieur qui me permet de prendre du recul. Ma reprise ayant été une vraie histoire humaine je voulais que mon cédant trouve un projet pour l’après-cession. Après 23 ans dans l’entreprise je l’imaginais mal rester à ne rien faire. Nous avons donc exploré quelques pistes dont l’ouverture de chambres d’hôtes. Cette piste a été la bonne car désormais il gère une superbe chambre d’hôtes, « La Villa Bordeaux ».

Dirigeants d’entreprise : comment optimiser votre rémunération ?

Au premier abord, optimiser votre rémunération signifie souvent vouloir payer moins d’impôts et de charges sociales. Cette aspiration légitime constitue toutefois une approche particulièrement restrictive.

Les bases pour une démarche cohérente

Une démarche cohérente doit prendre en compte le revenu dans sa dimension globale, à savoir :

  • les revenus immédiats, salaires, dividendes, primes.
  • les revenus indirects constitués essentiellement par la prise en charge par l’entreprise des cotisations des contrats complémentaires santé ou prévoyance. Ces contrats sont de plus assortis d’avantages fiscaux et sociaux importants qui renforcent encore leur efficacité.
  • les revenus différés tels que les compléments retraite pris en charge par l’employeur ou les montants versés par les entreprises sur les dispositifs d’épargne salariale, là encore, dans des cadres fiscaux et sociaux très avantageux.

Par ailleurs, faire le bon choix de statut social (salarié, TNS, profession libérale) constitue un préalable incontournable.

L’implication suivant le statut

La différence entre ces trois régimes se situe essentiellement sur le plan social. Un « TNS » paie moins de cotisations sociales (environ 30%) qu’un dirigeant salarié (environ 60 %) mais il est également moins couvert, notamment en ce qui concerne la retraite complémentaire et les garanties en cas de décès et d’incapacité de travail. Toutefois, des assurances complémentaires existent. L’âge, sa situation de famille ainsi que son état de santé constituent à ce titre des paramètres importants du choix réalisé.

Nos trois recommandations pour optimiser

Enfin, trois dernières recommandations aux dirigeants :

  • les rémunérations immédiates, indirectes ou différées dont ils bénéficient doivent avoir été validées par l’organe décisionnaire de l’entreprise (Conseil d’administration, Assemblée des associés, ..). à défaut, c’est le risque d’abus de bien social qui les guette.
  • la quasi-totalité des dirigeants ayant opté pour un statut social de salarié n’ont pas droit au régime d’assurance chômage de l’Unedic. En pratique, si le dirigeant détient plus de 25 % des droits de vote, il est par définition exclu. De façon quasi systématique, il convient d’interroger l’ASSEDIC en leur demandant un courrier écrit. Il est possible de demander le remboursement des cotisations versées au cours des 3 dernières années.
  • attention de ne pas tomber dans le piège du tout dividende ! En effet, pour que les parts de la société soient exonérées d’ISF, au titre des biens professionnels, le dirigeant doit montrer qu’il en tire une rémunération normale d’au moins 50 % de ses revenus d’activité. Or le dividende n’est pas une rémunération d’activité !

Les solutions d’optimisation de la rémunération sont donc nombreuses et complexes. Il est primordial de s’attacher à définir préalablement les objectifs financiers et patrimoniaux du dirigeant.

Article par Alain Maurey, responsabledes Partenariats Gan Assurances

Acquérir un bien immobilier par la société civile immobilière (SCI)

Être propriétaire des murs de votre activité professionnelle est toujours intéressant à moyen et long terme : vous ne risquez pas d’être mis à la porte, et la stabilité dans les lieux demeure un gage de succès pour votre entreprise (bonne image financière pour les banques et garantie supplémentaire en cas d’emprunt).

La fin de votre activité s’en trouvera également facilitée dans la mesure où vous pourrez vendre votre entreprise et donner les locaux à un enfant, ou garder ceux-ci pour vous au moment de la retraite et les louer au repreneur de votre entreprise.

Les avantages de la SCI

La SCI présente plusieurs avantages, surtout lorsqu’elle est familiale.

Créer une SCI avec votre conjoint ou vos enfants (et apporter à cette société vos locaux professionnels) fait d’eux les propriétaires de parts sociales représentant ce bien immobilier. Plusieurs conséquences :

  • Si votre activité connait des difficultés ou si votre entreprise vient à disparaître, ce patrimoine immobilier est protégé.
  • Les parts sociales attribuées à votre conjoint et à vos enfants leur appartiennent en propre. Elles n’auront pas à être intégrées à votre succession, ce qui diminuera le montant des droits à payer.
  • En louant vos locaux professionnels à la SCI pour acquérir les locaux, les intérêts sont déductibles des loyers.
  • Dès lors que votre SCI a emprunté pour acheter des locaux professionnels, le montant des intérêts restant à payer sera retranché de la valeur des parts au moment de leur vente, diminuant d’autant les droits dus lors de cette opération.

Lorsque la SCI n’est pas familiale mais constituée avec les associés de votre entreprise, ces derniers doivent faire un choix patrimonial au moment du départ de l’entreprise. Soit ils conservent leurs parts, et donc une partie du revenus de la location, soit ils décident de les vendre.

Les précautions à prendre

Lors de la constitution d’une société civile immobilière destinée à gérer vos locaux professionnels, quelques précautions s’imposent.
Vous devez respecter un certain formalisme : notamment nommer un gérant et prévoir la tenue d’assemblées générales.

NOTE

Dans les SCI soumises à l’impôt sur le revenu, c’est en général un associé qui assume gracieusement les fonctions de gérant. Normalement lorsque le gérant est rémunéré, la rémunération qui lui est versée n’est pas déductible des revenus de la société. Elle l’est, en revanche, dans les SCI soumises à l’impôt sur les sociétés et dans les SCI à l’impôt sur le revenu lorsque le gérant n’est pas l’un des associés. Pour le gérant, la rémunération est imposée comme les revenus locatifs de la SCI, c’est-à-dire en revenus fonciers si la SCI n’est pas soumise à l’IS, ou en bénéfices industriels et commerciaux dans le cas contraire.

ATTENTION

Ne pas régler vous-même la totalité du prix d’acquisition des locaux de votre entreprise en attribuant à votre conjoint une fraction trop importante des parts sociales. Le fisc pourrait y voir une donation déguisée et réclamer les droits d’enregistrement correspondants avec des majorations de retard.

Article par Aymeric Binet, conseiller en stratégie patrimoniale Financière Guizot

Zoom sur EGEE : association de seniors accompagnant à l’entrepreneuriat

Interview d’Henri Claude Moine, président de l’association, EGEE, association de seniors accompagnant à l’entrepreneuriat.

Qu’apportent plus spécifiquement l’association aux séniors aux personnes qu’ils conseillent ?

Les seniors EGEE partagent avec les personnes qu’ils conseillent et accompagnent toute l’expérience qu’ils ont accumulée au cours de leur vie professionnelle. Ils leurs apportent leur vécu en entreprise et leur connaissance de ce monde. Ils ne sont pas là pour dire qu’à leur époque tout était parfait, mais pour transmettre un savoir et des conseils aux jeunes et moins jeunes.

L’expérience oui mais l’information est-elle parfois obsolète ?

L’association met en place des modules de mise à niveau des connaissances pour les séniors bénévoles. L’objectif est que les séniors ne transmettent pas d’informations devenues obsolètes aux accompagnés. Les lois et les normes changent constamment. Elles sont souvent différentes de celles qu’ont connues nos bénévoles lors de leur parcours professionnel. Nous faisons le nécessaire pour que les conseillers puissent délivrer des informations actualisées aux personnes accompagnées.

Quel accompagnement les séniors bénévoles d’Egée apportent aux créateurs d’entreprise ?

Dans chaque département, nous avons des permanences où les futurs créateurs d’entreprise ou d’activité peuvent se rendre afin de se faire conseiller. Nous les aidons à formuler leur projet, à réaliser un plan de trésorerie, un bilan prévisionnel d’exploitation. Nous leur indiquons de quelle manière et grâce à quelle structure ou dispositif ils pourront bénéficier d’aides financières pour réaliser leur projet.

Notre rôle est également d’accompagner les porteurs de projet dans la phase de pré-création et leur proposons de les suivre après, au cours du développement de leur entreprise. Nous intervenons également dans des écoles de commerce afin de « coacher » des étudiants qui souhaitent créer leur entreprise.

Combien de temps dure cet accompagnement ? 

Cela peut aller de quelques semaines à un an ou deux environ. Tout dépend du stade de développement du projet de la personne qui nous sollicite pour un accompagnement. Sélectionnez-vous les projets à accompagner ? Nous réalisons une étude de faisabilité du projet. S’il nous semble irréalisable, nous l’indiquons un porteur de projet et lui proposons des pistes pour qu’il puisse remédier à cela. Dès que le projet semble viable, nous accompagnons l’entrepreneur.

Qu’est-ce qui motivent les seniors à s’engager pour l’emploi et l’entreprise ?

Certains retraités préfèrent consacrer leur temps à la pêche à la ligne, les retraités bénévoles de l’association EGEE, eux, n’ont pas envie de s’arrêter de jouer un rôle dans la vie économique de leur pays ! Le slogan de l’association résume ce qui pousse nos bénévoles à s’engager : « La passion de transmettre ». Les séniors qui s’engagent dans l’association sont motivés par l’envie de partager leur expérience, d’utiliser leur vécu pour aider les créateurs à réaliser leurs projets.

L’action d’EGEE

Les bénévoles s’engagent à travers trois domaines que sont l’éducation, l’emploi et l’entreprise. Au niveau de l’entreprise, EGEE accompagne les porteurs de projet et créateurs qui n’ont pas suffisamment de fonds pour pouvoir faire appel aux structures payantes de l’accompagnement. Les bénévoles les aident à établir un projet viable et les orientent vers les différents dispositifs de soutien à la création d’entreprise. Une fois que l’entreprise est créée, les bénévoles accompagnent les entrepreneurs pour augmenter les chances de pérennité de la structure.

Au niveau de l’éducation, les conseillers interviennent dans des classes de troisième ou au niveau de l’enseignement supérieur. Ils aident ainsi des jeunes afin de les sensibiliser avec le rôle citoyen des entreprises. Les bénévoles peuvent également réaliser avec les étudiants des simulations d’entretiens. En ce qui concerne l’emploi, les séniors engagés dans l’association interviennent au sein de certains Pôles Emploi  ou dans des structures telles que France Initiative. Le but des bénévoles est ici d’aider les personnes à définir un projet professionnel. Ceux-ci les aident également à bien rédiger un CV ou leur lettre de motivation afin qu’ils aient toutes les chances de s’intégrer rapidement dans le monde professionnel.

Pour en savoir plus sur l’association EGEE

L’association EGEE met en place des actions de bénévolat économique à vocation sociale. La particularité de cette association est que tous les bénévoles sont des retraités. Le nom de l’association signifie « Entente des Générations pour l’Emploi et l’Entreprise ». L’association, présente depuis plus de trente ans, développe la conviction qu’en menant des actions en faveur de l’économie, elle peut aider à résoudre les problèmes sociaux.

EGEE est implantée dans toute la France, dans chaque région économique. L’association souhaite pouvoir être présente sur tout le territoire afin d’offrir aux personnes qu’elle accompagne un service de proximité. Les 2200 conseillers EGEE sont d’anciens cadres des autres secteurs de l’économie.

Une femme entrepreneur au service des entreprises

Interview de Sandra Le Grand, fondatrice et PDG de Canalce, premier prestataire français de services auprès des Comités d’Entreprise et de leurs salariés.

Pourquoi avoir choisi de créer votre société ?

J’avais envie de mettre au service de ma propre expérience toutes les bonnes pratiques que j’avais apprises au sein du grand groupe pour lequel j’avais travaillé. J’avais remarqué un reportage à la télévision présentant des jeunes entrepreneurs qui réussissaient à lever des fonds. Je me suis dit « pourquoi pas moi ? », et j’ai décidé de me lancer.

Qu’est-ce qui vous a incité à faire le premier pas ?

La confiance dans le marché des CE, que j’avais étudié, le développement d’Internet et le formidable effet « start-up » du début des années 2000. Tous ces éléments m’ont permis de convaincre des partenaires financiers de me suivre. Enfin, la forte croyance de mon entourage en ma capacité à créer une boite m’a énormément encouragée.

Avez-vous senti qu’il était plus difficile de créer une société en étant une femme ?

Sur le plan de la compétence, cela ne dépend bien sûr pas du sexe. Mais comme nous sommes moins nombreuses à créer et à générer de la croissance que les hommes, alors nous sommes plus visibles et donc plus remarquées, voire plus sollicitées, ce qui génère de la notoriété et donc du business. Je pense que nous avons naturellement une capacité à la polyvalence. Ceci représente un grand avantage lorsqu’on doit assumer la fonction de chef d’entreprise, être sur tous les fronts : le commercial, les finances, les médias RP, le marketing, le management, etc…

Comment avez-vous géré vos rôles de mère, femme et chef d’entreprise ?

Je sous-traite ou externalise les tâches que je ne sais pas bien faire ou que je n’ai pas envie de faire telles que le ménage, les courses, les papiers administratifs ou le bricolage. Ne rentrant jamais avant 20h, je ne peux aider mes enfants à faire leurs devoirs. J’ai donc décidé aussi de déléguer aussi le soutien scolaire. J’ai surtout une formidable nourrice depuis la naissance de mes enfants ! Elle est un vrai relais affectif quand je ne peux être à leurs côtés. J’ai aussi instauré un moment de partage privilégié avec mes deux fils : je leur réserve chaque mercredi l’heure du déjeuner pour manger avec eux et les emmener au club de sport.

Enfin, je me suis fixée une règle depuis le début de mon aventure Canalce : je ne travaille jamais le week-end.

Quels sont les conseils que vous donneriez aux femmes qui veulent entreprendre ?

Je leur dirai : allez-y ! Il est possible de trouver un bon équilibre entre sa vie de chef d’entreprise et sa vie de mère. Si la maman est heureuse et épanouie, les enfants le sont également. Le seul conseil serait celui de bien s’organiser et de ne pas essayer de tout faire, tout le temps, pour tout le monde. Je pense qu’il est aussi indispensable de se réserver des moments rien qu’à soi, comme des après-midis shopping, des massages relaxants, du sport ou des soirées entre amis.

Quelles inquiétudes avez-vous pu ressentir lors de la création de votre entreprise ?

Je n’ai pas ressenti de réelles inquiétudes. Lorsque l’on crée une entreprise, il faut avoir en soi une dose d’inconscience, ce que j’appelle la « quiétude dynamique » et surtout être positive ! Le seul stress a été la gestion du cash, ce qui est clé, que l’on soit en période de démarrage, de croissance ou en vitesse de croisière. Mais si on anticipe, si on est transparent avec ses actionnaires et ses banquiers, alors ceux-ci vous accompagnent. Donc il faut penser qu’il y a toujours des solutions, mais qu’elles ne viennent pas toutes seules. Les solutions, on les provoque !

Vous vous êtes investie dans de nombreuses associations, pourquoi ce choix ?

J’ai la passion de l’entrepreneuriat. Je m’investis dans les associations, clubs et mouvements car je souhaite transmettre cette passion et, surtout, montrer que c’est possible. Les ingrédients qui permettent de développer une entreprise avec succès sont assez simples dès lors qu’on le fait avec son cœur et sa motivation. L’entrepreneuriat représente un vrai beau projet de vie !

L’assemblée des Chambres françaises de Commerce et d’Industrie (CCI)

Les hambres françaises de Commerce et d’Industrie (CCI), présentes à l’étranger

Les CCI peuvent vous accompagner dans le développement de votre entreprise en France, mais aussi à l’étranger. Elles représentent le principal réseau d’accompagnement des entreprises françaises à l’international. Leur rôle consiste à aider les nouveaux exportateurs à s’imposer dans d’autres pays et à appuyer les entreprises déjà exportatrices à renforcer leur présence sur les marchés étrangers. Elles sont de véritables relais étrangers pour les sociétés qui s’internationalisent. Elles les aident notamment à se créer un réseau au niveau local et peuvent les mettre en relation avec les bons fournisseurs par exemple.

Les missions des CCI à l’étranger

Les CCI présentes à l’étranger mutualisent les différentes structures d’appui à l’exportation. Elles représentent de véritables acteurs de proximité qui mobilisent les dispositifs présents en France ou à l’étranger pour accompagner le développement des entreprises à l’export. Elles s’associent à des réseaux européens : l’European Enterprise Network ou les Eurochambres. Les CCI à l’étranger sont également en lien avec les réseaux d’affaires français.

Les autres missions :

  • Détecter et sensibiliser les entreprises qui ont un potentiel à l’export.
  • Informer et former les PME.
  • Conseiller pour faciliter le développement par des diagnostics export ou des solutions innovantes d’appui personnalisé.
  • Accompagner et suivre l’internationalisation des PME.

Les Chambres de Commerce et d’Industrie françaises à l’étranger – CCIFE

Les CCIFE sont souvent mal connues des chefs d’entreprises, et pourtant elles apportent une aide considérable aux entrepreneurs qui s’exportent. Elle est une association d’entrepreneurs, contrairement à ce que pourrait laisser croire leur nom. Présentes sur près de 80 pays, elles conseillent les entreprises à la conquête de nouveaux marché sur des sujets tels que la culture du pays, les us et coutumes locales en terme de business, les méthodes de travail propres au territoire… Un allié précieux pour pouvoir faire sa place sur de nouveaux marchés.

3 questions à Vianney de Chalus, président de l’ACFCI

Présentez-nous l’ACFCI.

L’ACFCI rassemble et représente les Chambres de commerce et d’industrie françaises (CCI et CRCI) qui sont des établissements publics gouvernés par des entrepreneurs au service du développement économique et de la compétitivité des entreprises. L’action des Chambres couvre schématiquement 3 champs : les infrastructures (attractivité du territoire), la formation et les services d’appui aux entreprises.

Comment l’ACFCI aide les entrepreneurs qui s’installent à l’étranger ?

Pour l’international, les Chambres emploient 600 experts au service des entrepreneurs en France et se définissent comme les opérateurs / ensembliers de proximité n°1 de l’accompagnement et du développement international des entreprises françaises. Elles sont notamment alliées à Ubifrance et au réseau des CCI françaises à l’étranger, associées à des réseaux européens (Eurochambres, Enterprise Europe Network) et internationaux (ASCAME qui rassemble les Chambres méditerranéennes, CPCCAF qui réunit les chambres africaines et francophones, International Chamber of Commerce, World Chambers Federation …), enfin partenaires des collectivités territoriales au premier rang desquelles les conseils régionaux.

Comment se faire aider par l’ACFCI ?

En contactant sa CCI. Sous le label fédérateur « CCI International » les Chambres de commerce mutualisent leurs équipes, ressources et réseaux d’appui et de conseil à l’international. Guichets de proximité de compétitivité internationale, les Chambres proposent aux PME de tout le territoire un bouquet de services performants, produits en interne ou par leurs partenaires publics, parapublics et privés de l’Équipe de France de l’Export : détection des besoins des entreprises, sensibilisation et information, conseil, formation, accompagnement sur le terrain, suivi dans la durée.