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Top 10 des idées reçues quand on parle d’ergonomie d’un site internet

Il existe des idées reçues quand on parle d’ergonomie d’un site internet. Certaines ont même la vie dure et il reste difficile de s’en débarrasser. Zoom sur les idées reçues à bannir rapidement de votre tête.

1 – La sacro-sainte règle des 3 clics

On entend souvent dire : « Dans notre site internet, toute information doit être accessible en moins de 3 clics ». Si cette règle a été une réalité dans le passé, elle ne l’est plus aujourd’hui dans l’ergonomie et elle est dépassée ou obsolète. Pourquoi ? Déjà car elle ne se met pas à la place de l’internaute et qu’un internaute ne quitte jamais un site parce qu’il a cliqué trop de fois. Il le fait parce qu’il ne trouve pas ce qu’il cherche. Or, cette règle peut compliquer la navigation (trop d’infos sur la même page, risque d’erreurs)

2 – Faire réaliser les tests par des enfants

On pense souvent qu’un bon site est un site qui, s’il peut être utilisé par « ma grand-mère, marchera pour tout le monde ». On croit prendre en compte les internautes en se mettant à leur place ou en leur substituant un stéréotype. Or, la démarche ergonomique consiste à connaître SES internautes, ceux qui vont aller sur le site. Il y a alors deux tendances négatives. Celle de la sous-estimation (mais cette approche peut s’avérer contre-productive. En effet, le site risque d’être trop guidé donc trop lent à utiliser) et la surestimation (par exemple quand le logo est le seul moyen de retourner à l’accueil et qu’on se dit qu’ils vont apprendre : C’est faux !)

3 – L’ergonomie et le design des ennemis jurés

On entend souvent que l’ergonomie tue le design ou que le design ruine la qualité ergonomique. Cela est faux puisque l’interface d’un site internet est un mix des deux. La structure ergonomique facilite en réalité la navigation et le design, en plus d’apporter une notion de plaisir et de satisfaction. Le plus important dans un site web reste d’en faire un site qui plaise aux internautes sous toutes les coutures (qui soit utile et utilisable, mais également qu’il soit apprécié par l’internaute). Le design permet d’apporter une hiérarchie visuelle (couleur, formes, zones de respiration, etc…) et conditionne la perception de la facilité d’utilisation.

4 – Pas besoin de tests, on fait focus groupe

Certains pensent que le focus groupe remplace efficacement les test utilisateurs. Si le focus groupe est une méthode collective basée sur des questions et des avis subjectifs, celle-ci n’en donne donc qu’une appréciation subjective de l’avis de plusieurs utilisateurs. Le test utilisateur qui consiste à observer le comportement sur la navigation est plus objectif, car c’est du comportement réel des utilisateurs. Il se révèle donc généralement plus efficace et permet d’adopter une ergonomie basée sur un vrai comportement plutôt que sur des avis.

5 – Faire un site 100 % ergonomique

On entend parfois qu’il est possible de faire un site 100 % ergonomique. L’idée est séduisante mais fausse car un site ergonomique se préoccupe de ses internautes, non pas dans le discours, mais dans les actes. Mettez en œuvre des méthodes d’ergonomie pour améliorer au maximum le niveau de qualité. En résumé, l’ergonomie tient compte des besoins et du bien-être des internautes.

6 – Les internautes lisent en F (en Z,E,…)

Qui ne l’a pas entendu ? Certains organisent ainsi les pages pour respecter le sens de lecture qu’ils ont déterminé. Or, il n’existe pas de sens de lecture inscrit dans nos automatismes cérébraux : tout ce qui conditionne les réflexes de lecture et de parcours d’une page est lié aux habitudes et au contenu de la page. C’est donc les pages qui produisent une lecture en F et non les internautes qui ont de base une telle lecture. La manière de lire sera influencée par l’apparence du site et les animations par exemple qui influencent le parcours visuel.

7 – L’ergonomie, c’est juste du bon sens

Certains pensent qu’il suffit d’avoir un minimum de bon sens pour faire un site ergonomique. Or, l’ergonomie demande du temps pour réfléchir de manière centrée sur l’utilisateur (pour cela il faut bien déterminer sa cible), connaître les principes de base et avoir de l’expérience, prendre les bonnes habitudes en termes de conception et l’ergonomie demande d’avoir une expertise spécifique (analyse, tri de cartes, test utilisateurs…).

8 – On le fera en HTML 5, en Ajax, etc…

Le recours à des concepts ou des technologies données aurait une influence sur la qualité ergonomique des sites web, selon certains sites. Or, parler de technique lorsque l’on parle d’ergonomie est une grave erreur ! Les normes et objectifs de l’ergonomie restent les mêmes, quelle que soit la technologie. Ce n’est pas la technologie qui peut déterminer la facilité d’utilisation d’un site. Elle doit donc se détacher complètement de celle-ci.

9 – Les internautes ne scrollent pas

Qui n’a pas entendu que les internautes n’aiment pas faire défiler la page vers le bas ? Aujourd’hui dans une page de contenu, on peut scroller et c’est même recommandé ! Dans une page navigante ou transactionnelle, c’est d’ailleurs possible dans deux cas : celui où elle est adaptée aux besoins de persona (clients cibles) en termes fonctionnel ou si les contenus sous le seuil de scroll sont secondaires. Le principal reste de bien hiérarchiser l’information et que l’info la plus importante soit dans la barre au-dessus de l’écran (ligne de flottaison). L’essentiel à retenir c’est que l’information principale doit se retrouver au début, et les données secondaires doivent se retrouver plus bas, dans la suite.

10 – Pour l’ergonomie, on verra à la fin

Pour certains, l’ergonomie représente la touche finale et il considère qu’il s’agit d’une composante indépendante des autres métiers (design, marketing, référencement, etc…). Les problématiques d’ergonomie sont cependant à considérer en permanence. Cela signifie que dès le début de notre projet, il faut prendre en considération ces problématiques car l’ergonomie influence l’ensemble du dispositif. Les modifications tardives coûtent du temps, du travail et de l’argent. Elle doit donc impérativement rester présente à l’esprit dès le début mais aussi tout au long du projet sous forme de tests, de maquettes, de tests utilisateurs, etc. … 

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