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Le capitalisme est-il moral ? : la grande question pour l’entrepreneur

Notre participation au capitalisme n’interdit pas que nous nous interrogions sur sa moralité. Si la question de la morale est à la mode, « le capitalisme ne pose pas la question. C’est en partie ce qui fait sa force : il n’a pas besoin de sens pour fonctionner. Mais les individus, si » (1).

C’est cela qui nous intéresse : le rôle de l’individu, et tout particulièrement le rôle de l’entrepreneur. Le capitalisme n’est ni moral ni immoral, il est amoral (2). C’est un système de production qui doit se conformer autant que possible aux exigences de l’éthique

Dans Le capitalisme est-il moral ?, le philosophe André Comte-Sponville définit quatre ordres distincts.

Le premier celui de l’ordre économico-techno-scientifique auquel appartient le capitalisme et les trois autres : l’ordre juridico-politique, l’ordre de la morale et l’ordre éthique.

Les différents ordres et leurs limitations

Nous ne pouvons laisser à cet ordre sa seule spontanéité interne sans aller à la catastrophe : incapable de se limiter lui-même, « nous ne pouvons le limiter que de l’extérieur » (3), et c’est là qu’intervient l’ordre supérieur du juridico-politique (ordre n°2 : la loi, l’Etat, structuré par l’opposition du légal et de l’illégal).

Cet ordre n’interdit pas la haine, il doit donc également être limité de l’extérieur, par l’ordre n°3, l’ordre de la morale. Si l’ordre de la morale n’a pas besoin d’être limité, car on ne saurait être trop moral, il a cependant besoin d’être complété car une dimension essentielle manque à l’individu qui ne fait que son devoir : l’éthique, l’ordre n°4, aussi appelé « ordre de l’amour » par l’auteur. Cet ordre n’a pas besoin d’être limité car l’amour infini n’est pas une menace. La morale c’est ce qu’on fait par devoir. L’éthique c’est ce qu’on fait par amour (amour de la vérité, de la liberté, de l’humanité ou du prochain).

La présence dans les 4 ordres

La difficulté, « c’est que nous sommes tous, toujours, dans ces quatre ordres à la fois », écrit Comte-Sponville, ajoutant que si « les quatre sont nécessaires, aucun n’est suffisant » (4). Car il y a deux dangers : vouloir soumettre les ordres supérieurs aux ordres inférieurs (la barbarie), et vouloir annuler les ordres inférieurs au nom des ordres supérieurs (l’angélisme). C’est pourquoi il me semble indispensable pour l’entrepreneur d’aujourd’hui de lire Le capitalisme est-il moral ?. 

Un appel à la responsabilité

L’ouvrage est un appel à la responsabilité individuelle. Nous ne pouvons compter sur le marché pour être moral à notre place. Dans un climat de délitement du lien social (car en effet, « quelle communauté quand il n’y a plus communion ? »(5)), chacun d’entre nous, chaque entrepreneur et leader, a un rôle social. Nous avons la responsabilité de créer du lien au sein de notre écosystème (notre équipe, notre entreprise, notre réseau). Le leader se doit d’être un exemple et de favoriser le développement d’un climat d’intelligence collective, d’un environnement éthique ou, pour reprendre les termes de Comte-Sponville, d’amour. 

Le leader a la responsabilité, pour emprunter les mots de Jacques-Antoine Malarewicz, de « redonner une dimension humaine et solidaire à la vie sociale, comme une réponse possible face à l’anonymat de la globalisation » (6).

« Si nous voulons qu’il y ait de la morale dans une société capitaliste, cette morale ne peut venir, comme dans toute société, que d’ailleurs que de l’économie » (7), écrit l’auteur. Il y a donc là un appel à notre responsabilité individuelle. Le capitalisme est-il moral ?, une lecture d’actualité.

Notes :

(1) André Comte-Sponville, Le capitalisme est-il moral ?, Albin Michel
(2) Ibid : «Ce n’est pas la morale qui détermine les prix; c’est la loi de l’offre et de la demande. Ce n’est pas la vertu qui crée de la valeur; c’est le travail. Ce n’est pas le devoir qui régit l’économie; c’est le marché. Le capitalisme, c’est le moins que l’on puisse dire, ne fait pas exception. A ma question-titre : «le capitalisme est-il moral?», ma réponse est donc : Non… le capitalisme n’est pas moral; il n’est pas non plus immoral; il est – mais alors totalement, radicalement, définitivement – amoral.»
(3) Ibid
(4) Ibid
(5) Ibid
(6) Jacques-Antoine Malarewicz, Systémique et entreprise, 3e édition, collection Village Mondial, p.7.
(7) André Comte-Sponville, op. cit.

Les communautés de marque en ligne : grands principes et importance stratégique

Avec l’accès généralisé à internet, de nouveaux phénomènes apparaissent, c’est le cas des communautés de marque en ligne. Elles représentent des groupes d’acteurs partageant des valeurs, des normes et possédant un lien d’attachement particulier, commun, à une marque. L’enjeu est de taille tant leur impact est important et croissant dans la stratégie des marques.

Du monde réel au monde virtuel…mais toujours réel

Les communautés existent depuis la nuit des temps et l’apparition de l’espèce humaine. Autrefois elles étaient le signe d’une appartenance géographique, d’un attachement local. Depuis l’avènement d’Internet tout a changé, et les communautés en ligne regroupent des gens du monde entier, qui ne se sont souvent jamais rencontrés et partagent un intérêt commun.

Les communautés virtuelles sont multiformes : certaines ont pour but d’informer, d’autres d’échanger, de partager, ou d’aider leurs membres. Dans certains cas, tous peuvent participer, poster leurs contributions, dans d’autres cas, cela est réservé à certains (Weblogs). Beaucoup de moyens de communication y sont utilisés : textes, sons, images, vidéos, données. Ainsi peut-on chatter, participer à des forums, témoigner, se cacher derrière un avatar…Tout ceci a notamment conduit à l’explosion des réseaux sociaux qui ne forment pas des communautés, car elles sont ouvertes à tous le plus souvent, sans véritable démarche communautaire.

L’étude des communautés -off et online- est une entreprise qui a toujours été pluridisciplinaire. Ainsi, a-t-on eu recours entre autres à la sociologie, l’ethnographie, la démographie ou même la sémantique. Mais la donne a changé et de nouvelles questions se posent pour les communautés en ligne : Que font les membres en ligne ? Qu’est-ce qui les attire ? Les motive ? Comment s’expriment-ils ? Que disent-ils ? Comment est organisée la gouvernance ? Qui sont les influenceurs ? Pourquoi certains participent, contribuent, alors que d’autres se contentent d’observer, de profiter de la communauté sans donner leur temps, leurs conseils, leurs expertises ?
Aussi bon nombre de nouvelles techniques sont apparues pour comprendre le fonctionnement d’une communauté en ligne.

Des définitions à géométrie variables

Selon l’angle abordé, les communautés en ligne sont décrites de façons très disparates. On peut généralement les caractériser via :

  • Les contenus : articles, informations, actualités sur un sujet d’intérêt pour la communauté
  • Les forums, newsgroups et emails pour la communication asynchrone entre les membres
  • Le chat et les messages instantanés pour la communication en temps réel

Parmi les plus anciennes communautés en ligne, on peut citer :

  • http://www.gaiaonline.com/ communauté de jeux en ligne avec plus de 23 millions de membres.
  • buddypic où vous publiez une photo de vous et êtes jugé en conséquence, à vos risques et périls…

Les communautés en ligne se construisent sur des valeurs

On peut notamment évoquer : l’intérêt commun, la culture, l’éducation, l’humanisme, l’égalité, les services, l’information, le développement durable et la communication. Il faut donc servir les intérêts, les besoins sociaux et les attentes de la communauté par le biais d’une plateforme technologique performante.

La communauté en ligne permet aux plus timides de s’intégrer progressivement, alors qu’ils ne le feraient qu’avec difficultés autrement, en face à face. Elle leur permet d’échanger avec d’autres personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêt. De même, l’apprentissage en ligne, l’e-learning et les plateformes collaboratives jouent depuis quelques années un rôle prépondérant dans l’éducation, la formation initiale, mais aussi l’executive education ou la formation continue.

Un grand nombre de communautés sont également dédiées à la santé, aux médecins ou scientifiques. Elles offrent à leurs membres une formidable agora, avec un partage du savoir, des études de cas, des analyses, des données, des images, des contenus multimedia…

L’idée tourne souvent autour d’un apprentissage réciproque via les membres de la communauté. Le travail collaboratif et en groupe est l’un des bénéfices majeurs en ligne. Ainsi, le fait d’être potentiellement connecté à des milliers de membres de par le monde, offre une puissance de travail jusque-là inégalée. L’impact sur les coûts est aussi remarquable, car le travail communautaire est souvent fait gracieusement, en synergie, sans coût réel. Cette technologie simple d’usage, peu onéreuse, puissante, accessible est à l’origine de son succès. Bien sûr, certaines communautés sont d’accès payant (sites de rencontres, sites de jeu en ligne…).

Vers une typologie des communautés en ligne

Un certain nombre d’auteurs ont travaillé sur une classification des communautés en ligne, et ce, afin de mieux comprendre comment elles sont structurées, comment elles fonctionnent.

Dans un article intitulé « The real value of on-line communities, » par A. Armstrong et J. Hagel publié par la prestigieuse Harvard Business Review, les auteurs décrivent 4 grandes familles de communautés :

  • Les communautés de transaction : elles sont centrées sur des produits ou services. Les membres interagissent afin de finaliser un achat
  • Les communautés d’intérêt : elles fédèrent des personnes partageant des connaissances, un savoir-faire spécifique sur un sujet précis
  • Les communautés de mondes virtuels : elles ouvrent sur de nouvelles formes de réalité, en offrant des jeux où les participants sont souvent représentés par des avatars
  • Les communautés relationnelles : les membres communiquent entre eux, parfois sans dévoiler leur identité, à des fins de rencontres, pour rechercher des amis, faire des connaissance, tisser des relations sociales

L’attachement à la marque est fédérateur et sert de tropisme, c’est un élément central à l’instar de la communauté Sephora US Beauty talk http://community.sephora.com/. Les membres y trouvent des contenus qui correspondent à leurs attentes, ils peuvent s’identifier à la marque, et ont conscience d’interagir avec des pairs qui ont les mêmes centres d’intérêt ou passions. Devenus acteurs de la marque, ils peuvent faire évoluer le site collectivement, son design, son architecture, ses contenus.

Tous les membres qu’ils soient d’éminents contributeurs (superfans ou fans) ou simples participants, ont des bénéfices mutuels et un intérêt tangible à faire partie de la communauté. Les participants par leurs contributions, posts, conseils, interventions, reçoivent des marques de reconnaissance de la part des autres membres et sont ainsi valorisés.

Ainsi s’opère une hiérarchisation des membres et nait une forme de co-gouvernance, puisque les superfans sont la force motrice de la communauté, et que la marque se réserve le pouvoir d’intervenir. A ce titre, les agents de la marque se doivent de « modérer avec modération » afin de ne pas tuer la dynamique communautaire qui repose avant tout sur la confiance et la motivation des membres.

Les communautés de marque qui permettent d’engager une relation « peer-to-peer » se doivent d’appartenir à la marque elle-même car contrairement aux investissements réalisés sur les réseaux sociaux, elles sont entièrement « ROI Driven ». Autrement dit, leurs coûts induits, mais surtout leur rentabilité sont précis, mesurables, mesurés et même prévisibles.

Ce sont de véritables plateformes d’engagement. D’après l’institut Forrester, dans son étude « The ForresterWave™: CommunityPlatforms, Q4 2010” dès novembre 2010 et jusqu’à maintenant, le leader mondial est sans aucun doute Lithium Technologies.

Les raisons en sont multiples. Mais la première est que – du fait de sa science du Social – cette plateforme communautaire de marque qui permet aux clients de s’entraider et de servir de support aux clients, est un véritable outil d’engagement Clients. Ceux-ci, vos fans, super-fans, utilisateurs avisés ou ambassadeurs de la marque, s’engagent au service de leurs pairs et réalisent une importante partie du service clients pour toutes les demandes génériques et non personnelles.

En cela, via le phénomène de «déflection», les services clients des marques disposant d’une plateforme communautaire sont infiniment moins sollicités. Ceci induit d’importantes économies et une plus grande disponibilité pour les clients qui ont des demandes strictement personnelles, lesquelles ne peuvent être satisfaites par la communauté.

Vivent ainsi de grandes communautés dont le succès et la rentabilité sont avérés :

Et des communautés naissent tous les jours avec bonheur :

Communautés de marque et réseaux sociaux : complémentaires !

Etre annonceur sur les réseaux sociaux à l’instar de Facebook n’est pas un exercice rentable.
En outre, ces réseaux étant ouverts, une marque, même si elle achète de l’espace, n’y contrôle rien ou pas grand-chose. Elle peut même faire l’objet d’attaques violentes sincères ou « organisées ». En revanche, les marques ont tout intérêt à y trier « le bon grain de l’ivraie »

C’est pourquoi, plutôt que de laisser bêtement tout leur trafic aux réseaux sociaux, elles doivent s’organiser pour rediriger leurs fans, ambassadeurs et tous ceux qui aiment la marque, vers un espace dédié, aux couleurs de la marque et contrôlé par la marque.  Il s’agit donc tout naturellement d’offrir aux clients une communauté de marque qui deviendra leur propre espace d’expression, d’entraide, de support, de conseils et une agora visible, puissante productive.

L’expérience Clients va ainsi être totalement repensée, revisitée, pour devenir plus ludique, plus passionnante, plus vivante, car elle sera le fruit du travail des clients qui aiment la marque et donnent de leurs temps pour servir, orienter, aider leurs pairs.

Quelles fonctionnalités trouve-t-on dans une plateforme communautaire de marque ?

A l’instar du schéma ci-après, les 3 grandes fonctions de la plateforme sont :

  • L’engagement de la Relation avec les clients et membres
  • L’animation avec notamment un moteur de réputation pour que les membres puissent être valorisés du fait de la qualité, de la quantité, de la fréquence ou encore de la valeur de leurs contributions pour la communauté
  • Le community management : avec la mesure de la Voix du client via notamment l’analyse sémantique, la possibilité de répondre aux posts, de puissants outils d’analyses statistiques et un studio multimedia pour faire évoluer la communauté, etc.

Mais pour assurer le succès d’une communauté de marque, encore faut-il avoir une marque forte, un territoire propice, une activité qui s’y prête, et aussi la connaissance des principaux facteurs clefs de succès ou écueils. La santé de la communauté est à ce titre un élément prépondérant, lequel répond à un grand nombre de critères que Lithium intitule à juste titre le «CommunityHealth Index».

L’importance du business plan pour une start-up

Je suis frappé de constater assez souvent le manque de rigueur dans l’élaboration du business plan chez les start-up. Et pourtant ce n’est pas un acte anodin. Au contraire c’est un acte fondateur ! Comment vouloir être crédible si on a seulement passé quelques heures à rédiger son BP et à sortir quelques tableaux financiers prévisionnels.

Pour quoi faire et pour qui ?

Le business plan a deux principales utilités : c’est d’abord un outil de pilotage destiné aux équipes internes et ensuite un outil de communication vis-à-vis de son écosystème.

Il permet de détailler son projet d’entreprise et d’expliquer, à travers son offre, sa stratégie et son organisation, comment va se dérouler le développement de l’activité. Il tient lieu de boussole aux dirigeants et permet de valider ou de remettre en cause un certain nombre d’hypothèses de départ. Le BP est un support incontournable pour les parties prenantes externes de l’entreprise et plus particulièrement des associés et des investisseurs. Il va servir à assoir sa légitimité et convaincre son écosystème de rejoindre l’aventure unique proposée.

Comment s’y prendre

L’élaboration du business plan se fait en général en plusieurs phases étalées sur plusieurs semaines, car il faut réfléchir à plusieurs aspects qui vont s’articuler entre eux. Il est nécessaire de recueillir un certain nombre d’informations sur son marché qui ne sont pas forcément disponibles facilement. Tout cela demande une maturation qui ne peut se faire que par itérations successives et de nombreux échanges avec différents interlocuteurs qui vont alimenter la réflexion et inspirer des pistes de recherche et des orientations nouvelles.
Il faudra ensuite l’analyser et rester le plus objectif possible. L’une des grandes difficultés des créateurs consiste à rester neutre afin de ne pas fausser notamment les conclusions de l’étude de marché (même si le Business plan se doit, bien entendu, de soutenir les conclusions de la vision stratégique) 

Ensuite et seulement vient la partie chiffrée. Les tableaux financiers représentent la traduction de la partie descriptive du projet d’entreprise et de son évolution dans le temps. Je rencontre très souvent des porteurs de projet qui sortent aussitôt leur prévisionnel quand je leur demande s’ils ont réalisé un BP ! Avant de voir les chiffres, je cherche toujours à comprendre un certain nombre de points concernant leur projet et notamment l’offre, la concurrence et le business model. Après tout cela, il reste un point incontournable que de nombreux investisseurs vous demanderont : validez votre BP en le confrontant à la réalité du terrain…

Une interaction en 3 dimensions

Portrait d’Antoine Vu. Atomic Soom, une start-up de création de design numérique, vient d’être lauréate du concours MoovJee, qui promeut la créativité chez les jeunes entrepreneurs. Cette initiative a apporté une visibilité et un carnet d’adresses à une entreprise de graphisme pleine de talent.

Antoine Vu s’est lancé l’an dernier, avec son associé Gabriel Picard, dans l’aventure 3D. Atomic Soom a, depuis, réalisé des contenus multimédias pour de nombreuses grandes entreprises. Ces prestations de services permettent à l’entreprise de s’autofinancer, et de concevoir actuellement une application interactive jeunesse pour tablette !

« Max & Lou », la fraîcheur éducative

Antoine et Gabriel ont beaucoup travaillé sur des projets de dessins animés pour enfants (Le Lorax ou Moi Moche et Méchant par exemple). Il constate que la démocratisation du numérique a bouleversé les foyers : « On est partis du principe que les produits technologiques séparent la famille. La tablette peut permettre de la rassembler, c’est notre impression. ». Un appel à projets du Pôle Média Grand Paris l’amène à proposer une série ludo-éducative destinée à ce support : « Max & Lou », l’histoire pleine d’humour de deux frères et sœurs hyperactifs et récalcitrants aux ordres de leurs parents. L’application est tournée vers le développement de l’enfant, qui participe littéralement à l’évolution de la narration grâce aux fonctionnalités tactiles des tablettes. Autant que l’aspect « interaction », Antoine pense que c’est la qualité de l’image qui plaît à cette tranche d’âge. « La 3D marche beaucoup auprès des enfants, déclare-t-il. Cela donne une impression d’hyperréalisme. Les personnages en sont d’autant plus attachants. ». Une idée ludique pour aider les parents à enseigner aux enfants les gestes simples du quotidien !

Un carnet d’adresses, sans effort

Antoine Vu a fait ses premières armes à l’Institut de l’Internet et du Multimédia, à la Défense. Le Réseau de l’Image l’a beaucoup aidé à partager ses connaissances avec d’autres micro-entreprises. Autre aide pour son développement : Atomic Soom a reçu le prix du public lors du concours du MoovJee. Mais jamais l’entrepreneur n’aurait pensé que cela lui assurerait autant d’avantages : plus qu’une visibilité auprès de sa communauté de clients, c’est un véritable réseau de jeunes start-up qu’Antoine Vu s’est créé. Avec en prime l’accès aux nombreux séminaires du MoovJee et au mentorat ! Bref, un environnement de conseils en business et stratégie !

Une confiance renforcée envers le financement participatif

Les PME, piliers de l’économie et de la croissance, sont nombreuses à être prises en étau en période de crise économique. Le Crowdfunding, ou financement participatif, tend à améliorer l’accès à leur financement, souvent en amorçage, et permet d’en diversifier les sources en complémentarité des offres existantes.

Le financement participatif en croissance

Si de belles avancées ont pu être enregistrées ces dernières années pour le financement participatif, l’histoire semble s’accélérer ces derniers mois. Cela présage un avenir de meilleur augure pour les entrepreneurs. En effet, au niveau mondial, et selon l’étude Massolution, 2,7 milliards de dollars ont ainsi pu être collectés en 2012 sur plusieurs centaines de plates-formes. En 2013 ce ne sont pas moins de 5 milliards de dollars de collecte qui sont prévus. Mais si l’on regarde de plus près, les chiffres encore plus récents sont encourageants. Il se pourrait bien que les 6 milliards de dollars soient atteints à la fin de cette année. David Drake et TheSohoLoft envisagent quant à eux une industrie estimée à 1 000 milliards de dollars en 2020.

Une Europe séduite

L’intérêt croissant de Bruxelles est manifeste. Que ce soit lors des différents ateliers de travail des équipes des commissaires européens Michel Barnier et NeelieKroes, de la première Assemblée des PME organisée en novembre dernier à Nicosie (Chypre), ou lors du passage en décembre 2012 du commissaire européen en charge du numérique à la conférence LeWeb, le crowdfunding comme source de financement complémentaire pour les PME européennes fait déjà partie de la grille de lecture. A cela s’ajoutent des initiatives locales comme les autorités italiennes qui ont entamé un début de facilitation de l’investissement en fonds propres sur des sites de Crowdfunding.

Les plateformes se développent en France

De leurs côtés, les plateformes françaises de crowdfunding attirent l’attention par leurs concepts innovants comme les sites Bulb in Town, Prêt d’Union ou Spear. D’autres viennent tout juste d’être lancées, telle hellomerci qui permet à des porteurs de projets de créer leur entreprise en empruntant des sommes plus difficilement accessibles par l’intermédiaire des banques.

Des plateformes de dons avec des contreparties en nature ou en financement dits « rewards » ou « production » comme Ulule ou KissKissBankBank bénéficient aussi d’une visibilité renforcée à l’international. Arizuka dans le même genre a même élargi sa base de membres en lançant une version anglaise de son site. De son côté Touscoprod poursuit son ascension en attirant des projets portés par des célébrités du cinéma. Les plateformes n’hésitent plus à se financer elles-mêmes sur leur propre site comme Anaxago ou celui de leurs confrères. Wiseed, le vétéran français du secteur du financement de startups innovantes vient de lever pour son propre compte pas moins de 1 million d’euros auprès de sa communauté de membres. Un record.

Vers une prochaine facilitation de son essor

Les sommes collectées par les plateformes françaises de financement participatif enregistrent une progression exponentielle. Celle-ci pourrait être d’une toute autre importance, et surtout avoir un impact économique supérieur, si ces plateformes bénéficiaient d’un cadre réglementaire mieux adapté à la nature et aux risques potentiels limités qu’engendre leur activité.

Lors de la clôture des Assises de l’Entrepreneuriat le 29 avril 2013, le Chef de l’Etat a demandé à ses équipes d’établir des « propositions précises pour construire un cadre qui favorise l’essor de ce nouveau mode de financement des projets ». A ce jour les signaux sont au vert et très encourageants.

Espérons que l’audace l’emportera sur la propension bien souvent de mise à surprotéger à tous crins les internautes ou les épargnants, brimant de fait l’esprit d’entreprendre. Les propositions dont il est fait écho semblent aller dans la bonne direction.

Cas Pratique : sécuriser son recrutement et son plan d’action

Le processus de recrutement est complexe et tient parfois à peu de choses. Une bonne préparation est indispensable pour ne pas être pris au dépourvu et bloqué par des questions pourtant classiques, c’est à ce prix là que vous pourrez vous adapter à votre interlocuteur et être pertinent dans vos réponses. Par ailleurs, votre communication doit elle aussi recevoir de votre part la plus grande attention. A ce titre, l’usage du « bon » temps est déterminant pour demeurer crédible et gagner en force de persuasion.

A/ Le temps présent pour sécuriser les recruteurs et managers.

Vous avez certainement constaté que nombre de recruteurs utilisent le questionnement par des interrogations négatives passées : ‘’ Je vois que vous n’étiez pas un grand chef dans vos fonctions précédentes, n’est-ce pas…. ? ’’.

A cela le candidat lui répond souvent : ‘’ J’ai déjà été chef, mais d’une plus petite équipe’’ ou encore ‘’En fait j’avais des responsabilités quand même assez importantes ….’’ ou encore ‘’C’est vrai que je n’ai pas fait toutes ces missions, mais….’’.

Répondant ainsi au négatif passé le candidat se suicide littéralement ! Et si en plus il ajoute des phrases négatives pour parler du futur, du type : ‘’Soyez certains que je ne ferai pas d’erreurs si vous me donnez le poste …’’ ou encore ‘’Ne vous inquiétez pas, rassurez-vous, je saurai le faire …..’’, l’entretien va s’arrêter là !

Utiliser le positif présent pour verrouiller sa proposition de valeur est alors essentiel ! Cela met le recruteur en capacité de comprendre votre réalité acquise, fondamentale et le met dans la position de pouvoir décider de ce qu’il va prendre comme niveau de risque à vous présenter à son client.

Pour dépasser ce type de phrases négatives dont l’objectif est de vous enfermer volontairement dans un passé non conforme avec le futur du poste à pourvoir, le recruteur cherche à comprendre comment vous allez vous en sortir ; c’est un exercice CAPITAL au sein duquel vous devez répondre par le POSITIF PRESENT.

Dites-lui ainsi :

  • Sur le point N°1 voila ce que je présente aujourd’hui comme expérience reconnue et comme capacité immédiate à tenir ce type d’engagement.
  • Sur le point N°2 je mets en œuvre ce type de méthodologie et ou de gestion de projet.
  • Sur le point N°3 je vous propose de vous expliquer avec un exemple comment je fais …
ATTENTION TOUT DE MÊME: TROP DE POSITIF PRESENT EST NEGATIF!

Utiliser le positif présent est une technique de verrouillage de la communication qui est positive tant qu’elle ne verrouille pas pour seulement verrouiller et tant que vous laissez à votre interlocuteur l’opportunité de poursuivre dans l’échange !

Alors pensez à utiliser le POSITIF PRESENT à des moments clés, à bon escient ; faites-en un usage modéré, qui respecte l’autre et permet à l’échange de se poursuivre.

B/ Choisissez le temps de votre communication pour maîtriser votre plan d’action

Le temps est aujourd’hui plus qu’hier un élément conditionné par les marchés financiers…. il est aujourd’hui plus qu’hier un levier de la stratégie d’entreprise.

Le temps a des répercussions majeures sur le comportement des hommes ; si certains disent que le temps c’est de l’argent, je dirais qu’il est surtout POUVOIR pour qui sait le maîtriser.

Cadres et dirigeants doivent toujours avoir un coup d’avance sur tout : le temps, leurs objectifs, leurs engagements ….mais prennent t-ils le temps de communiquer dans le bon temps ?

La communication peut se développer sur la base de trois temps (avec l’usage de l’un ou de plusieurs d’entre eux):

  • Le passé : Les éléments sur lesquels on peut difficilement revenir
  • Le présent : Les éléments sur lesquels on doit agir, maintenant !
  • Le futur : Les éléments de l’objectif à atteindre porteurs du succès (et du risque qui lui est associé).

Du positionnement de votre communication dans l’un ou plusieurs de ces temps, alors conjugués, dépend la valeur de votre proposition :

  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le passé, vous renvoyez l’interlocuteur dans le passé et lui démontrez que vous êtes une personne avec laquelle il sera complexe de développer le futur (sauf a justifier d’une action passée pour en introduire ensuite une plus actuelle). 
  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le présent (je fais, nous développons..) vous mobilisez la concentration de votre interlocuteur et lui faites comprendre que ce que vous faites est sous contrôle, que vous maîtriser le temps au service de votre activité ; cela lui laisse à penser que vous maîtrisez le sujet avec toutes les garanties d’une bonne exécution. 
  • Dès lors que vous présentez votre activité en vous positionnant dans le futur (je ferais, nous allons faire..) vous laissez votre interlocuteur dans une position inconfortable par rapport à la réalité de ce qui n’est pas encore exécuté car vous lui présentez une situation pour laquelle il peut penser que vous n’avez pas toute la maîtrise de la situation. Vous devrez ajouter des garanties de bonne fin pour expliquer que votre action future sera bien conclue selon les plans que vous présentez aujourd’hui !)

Alors pensez au temps et à ses implications quand vous communiquez sur votre activité, car sinon vos interlocuteurs ne vous laisseront pas le temps de vous retourner.

Pourquoi s’implanter au Nigéria ?

L’Afrique souffre aujourd’hui d’un déficit d’image, hérité tant de la période coloniale, durant laquelle le continent était soumis à l’Europe, que depuis l’émancipation, qui a apporté son lot de corruption et de violences intercommunautaires et ethniques. Une image bien loin de la réalité qui a bien évolué dans certains pays d’Afrique. Le processus d’émergence de ce grand continent sur la scène internationale a déjà commencé. Par la même occasion, les opportunités d’affaires s’ouvrent et se multiplient.

Le Nigéria en tête des pays d’avenir

Le Nigéria n’est guère évoqué dans les actualités économiques si ce n’est pour lui réserver une place de choix dans les gros titres lors des vagues de tensions au sein de la population. Et pourtant, il est l’une des puissances montantes de l’économie de ces vingt prochaines années. Peu connu pour son dynamisme, relayé au second plan, derrière les BRICS (puissances nouvelles que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud), le pays connait pourtant une croissance de 7% par an environ (source UbiFrance). C’est tout simplement la 2e économie du continent derrière l’Afrique du Sud. L’objectif du pouvoir politique est de faire du pays une puissance émergente d’ici 10 à 15 ans, à la manière du Brésil, véritable grenier à céréales.

De tiers-mondiste à pays émergent

Le Golfe de Guinée offre un espace ouvert sur l’Atlantique, un positionnement idéal pour les exportations. Le Nigéria est, en outre, très bien situé au sein de son espace régional, proche de pays relativement dynamiques comme le Ghana, autre espoir de l’Afrique, avec lequel le Nigéria a entrepris plusieurs projets de routes et de gazoducs.

Le Nigéria, comme beaucoup de pays africains, fait figure de petit parmi les grandes industries d’Europe ou des Etats-Unis. Il est pourtant le premier producteur de céréales, viandes et tubercules d’Afrique. Le Nigéria possède une gigantesque réserve de main-d’œuvre (grâce à une population de plus de 160 millions de personnes), une économie en pleine diversification, et constitue un marché de taille, jeune et prometteur. Il doit pourtant faire face aux problèmes de développement, alors que son IDH est parmi les moins bien classés.

Beaucoup de matières premières, peu d’industries pour les transformer : c’est une caractéristique des pays sous-développés. Cependant, son économie connaît, depuis quelques années, une diversification. Le président, Goodluck Jonathan, a affirmé sa volonté de faire de l’Etat une puissance qui compte. Et c’est bien parti : le Nigéria représente à lui seul 50% du PIB de l’Afrique de l’Ouest et a  attiré 1712 millions d’IDE (investissement direct étranger) en 2012, plus que n’importe quel pays d’Afrique (rapport CIAN).

Des partenariats naissant avec les Européens

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur français, et Olusegun Aganga, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement nigérien, se sont rencontrés le mois dernier pour nouer des partenariats. Sur la proposition du ministre nigérien, la création d’un Comité conjoint sur le commerce et les investissements devrait permettre aux PME françaises de créer de l’activité dans le pays. Le Nigéria est le 1er partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne avec 5,1 milliards d’échange en 2012, dont 1,3 milliards d’exportations françaises. Les parts de marché des entreprises de l’Hexagone s’élèvent à 3.5%. L’objectif de Nicole Bricq est de revenir à 5% d’ici 4 ans (ministère du Commerce et de l’Industrie).

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur français, et Olusegun Aganga, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement nigérien, se sont rencontrés le mois dernier pour nouer des partenariats. Sur la proposition du ministre nigérien, la création d’un Comité conjoint sur le commerce et les investissements devrait permettre aux PME françaises de créer de l’activité dans le pays. Le Nigéria est le 1er partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne avec 5,1 milliards d’échange en 2012, dont 1,3 milliards d’exportations françaises. Les parts de marché des entreprises de l’Hexagone s’élèvent à 3.5%. L’objectif de Nicole Bricq est de revenir à 5% d’ici 4 ans (ministère du Commerce et de l’Industrie).

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur français, et Olusegun Aganga, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Investissement nigérien, se sont rencontrés le mois dernier pour nouer des partenariats. Sur la proposition du ministre nigérien, la création d’un Comité conjoint sur le commerce et les investissements devrait permettre aux PME françaises de créer de l’activité dans le pays. Le Nigéria est le 1er partenaire commercial de la France en Afrique subsaharienne avec 5,1 milliards d’échange en 2012, dont 1,3 milliards d’exportations françaises. Les parts de marché des entreprises de l’Hexagone s’élèvent à 3.5%. L’objectif de Nicole Bricq est de revenir à 5% d’ici 4 ans (ministère du Commerce et de l’Industrie).

Lagos, une destination de choix pour les investissements

La capitale nigériane est l‘une des principales villes d’Afrique. Peuplée de plus de 15 millions d’habitants, elle est le centre de nombreuses institutions financières et connaît la plus forte croissance du pays. En effet, le développement des activités de service dynamise l’économie, et l’intensification du commerce crée des besoins en infrastructures. Le nouveau gouverneur de Lagos, M. Fashola, a appelé de ses vœux une modernisation de ces infrastructures. 54% du budget 2013 de la ville-cité y est consacré (ministère du Commerce), et les possibilités de partenariats public-privé y sont grandes. Par ailleurs, la quasi-totalité des entreprises du pays se trouvent à Lagos. C’est, avec Port-Harcourt et le sud du pays, la principale région pétrolière.

Les secteurs porteurs de l’économie nigériane

Un pays pétrolifère

La principale ressource du Nigéria est le pétrole. On trouve plusieurs gisements offshores au large des côtes du pays. L’entreprise Total assure entre 14 et 15% de la production, c’est le premier producteur (Ubifrance). Les acteurs se sont multipliés sur ce secteur, ce qui amène à de grands changements de prise de contrôle et à une plus grande concurrence. Le « Petrolum Industry Bill », une loi encore en discussion, prévoit de donner une redevance de 10% aux habitants des zones pétrolifères, en taxant davantage les majors pétroliers. Privilégiez donc une part de contenu local dans votre offre.

Le défi de l’énergie

Le réseau électrique est grand ouvert aux entreprises. Il est en panne et donc entièrement à construire ! Les habitants du pays sont habitués aux nombreuses coupures de courant. Il n’est pas rare de trouver un générateur pour éclairer de petits commerces. Afin de remédier au problème, le gouvernement a initié une privatisation du réseau. Les Etats-Unis, l’Allemagne et la Chine ont multiplié les visites diplomatiques ces dernières années afin de placer leurs entreprises sur ce secteur. Et il y a fort à faire. Les PME françaises ont beaucoup à apporter en termes de savoir-faire sur un pan de l’économie entièrement à construire.

L’énergie éco-responsable, filière d’avenir au Nigéria

Il y a quelques mois, une collégienne lagotienne concevait un générateur d’électricité fonctionnant non pas au diesel, mais à… l’urine. Cette initiative écologique avait attiré l’attention sur les problèmes énergétiques mais aussi sur la créativité des habitants du pays. Le Nigéria a besoin de cette transition énergétique, non seulement parce qu’elle est mal équipée, mais aussi pour assurer une transition à l’échelle mondiale. Les PME françaises peuvent solliciter un partenariat avec leurs homologues nigérianes ou proposer des jumelages avec les structures administratives locales, en assurant leur financement par des banques d’investissement comme l’Africa Finance Corp, détenue à 42,5% par la Banque Centrale du Nigéria.

BTP : des solutions à apporter

Là encore, de nombreux projets d’infrastructures sont à développer au Nigéria. On retrouve les entreprises Lafarge pour le ciment (40% de la production nationale), ou Bouygues (ministère de l’Economie). Les PME françaises ont un créneau disponible important dans la sous-traitance des chantiers. Les façades en pierre agrafée, par exemple, connaissent une bonne attractivité. Les métiers de la menuiserie et de la maintenance sont également porteurs. La décoration d’intérieur, enfin, est vouée à une demande de plus en plus soutenue.

Communication et e-commerce : un secteur d’avenir qui a besoin d’un coup de pouce

L’Afrique est 2e plus grand marché mondial pour les mobiles. Avec une population jeune et très portée sur les nouvelles technologies, le marché du téléphone portable et des applications en ligne a un grand avenir devant lui. Et pourtant, 100 millions de personnes restent privées d’internet et 60 millions, de portables (source : portail Ouest Afrique). Le pouvoir d’achat des Nigérians est encore trop faible mais le marché promet de se développer rapidement à l’avenir avec la croissance actuelle de l’économie.

Pour ce qui est du e-commerce, de grands noms se sont déjà fait une place : Jumia, un site nigérian de vente en ligne de toutes sortes de produits, à destination du continent africain, est implanté au Maroc, au Kenya, au Nigéria, en Egypte et en Côte d’Ivoire. Wakanow est une entreprise créée par un ancien basketteur nigérian, et qui permet de réserver ses voyages en ligne. Le marché risque de grandir très rapidement. Les entreprises françaises y ont une carte à jouer, et le plus tôt sera le mieux.

Agroalimentaire : des pratiques qui évoluent avec les standards de vie

L’agroalimentaire représente 27% du PIB et regroupe 70% de la population active (ministère de l’Economie). L’économie du Nigéria est encore basée sur les marchés traditionnels, qui sont à eux seuls 66% du secteur de la distribution. A côté, on retrouve les épiceries et bazars, présents à 33%. Les supermarchés ne représentent qu’1%. La population, qui croît de 4% par an, a des besoins grandissants. On compte environ 30 millions de « classes moyennes » nigérianes, et leur nombre, à mesure que le pays devient émergent, ne va cesser d’augmenter. Cette clientèle, plus soucieuse de la salubrité et de la valeur nutritive des aliments qu’elle consomme, est en demande de produits de qualité. On trouve des centres commerciaux dans les grandes villes (Port-Harcourt, Abuja, Lagos). Parmi les chaînes, Dream Plaza et Goodies sont bien positionnés. La restauration hors-foyer n’est pas en reste, avec 12% d’augmentation par an. Les restaurants rapides et autres encas sur le pouce sont très prisés : Mr. Bigg’s, Chicken Republic, Munchies sont les plus populaires. Le gouvernement a récemment rouvert le secteur aux investissements, afin de transformer l’économie. Le Nigéria a besoin d’équipements pour ses produits comme l’huile de palme, le sucre, les biscuits, sodas et jus, le lait, et l’eau. L’organisme qui contrôle la qualité et la conformité des produits alimentaires et de pharmacie est la NAFDAC.

Le luxe, un marché qui vaudra cher

La consommation de produits de luxe augmente en valeur. La nouvelle classe moyenne, qui représente environ 40 à 50 millions de personnes (Ubifrance), y trouve son compte. Elle est très friande de vins et spiritueux en provenance de l’Hexagone, qui jouissent, comme souvent à l’étranger, d’une bonne image de marque. Le Nigéria est le 1er importateur d’Afrique pour le champagne et le cognac français, et le 3e mondial pour l’achat de jets privés. Les Nigérians aiment le luxe : maroquinerie, bijoux, mode, arts de la table… Lagos et Abuja sont en pôle position des villes consommatrices. Les cosmétiques sont également prisées par les nigérianes, plutôt coquettes.

Equipements d’hôpitaux : Invacare, l’exemple d’une PME qui marche

Invacare est une entreprise qui produit des fauteuils roulants et du matériel médical. Son dirigeant Europe et Afrique, Pierre-Marie Juranville, a pris 15 jours pour visiter les principaux hôpitaux du pays. Le Nigéria n’a pas déployé de politique de santé : les appels d’offre émanent directement des centres de soin. Le dirigeant a ainsi reçu 3 collaborateurs locaux pour les former aux produits. Son conseil : se déplacer, aller voir les besoins sur place. C’est motivant et instructif, et cela prend peu de temps. Invacare prévoit de réaliser plus de 400 000 euros de chiffre d’affaires en 2013 (Ubifrance) sur le pays.

Conseils pratiques

S’expatrier : un pari risqué ?

A destination de ceux qui seraient inquiets au regard des enlèvements d’expatriés occidentaux par la secte Boko Haram, rassurez-vous. Le gouvernement nigérian a repoussé les islamistes au nord du pays. L’activité économique se concentre au contraire sur les zones Sud-Ouest et Est, plus attractives. Si vous voulez vous expatrier au Nigéria, prenez garde aux vols, commis par les couches les plus pauvres de la population : évitez les signes ostentatoires de richesse.

Soignez votre approche

Pour le règlement des transactions, soyez vigilant et présentez un dossier complet, avec un formulaire pro-forma, l’immatriculation de la cargaison, etc, au client importateur, par l’entremise de sa banque. Pour les paiements « offshore », privilégiez un règlement avant d’expédier vos marchandises. Du reste, faites attention à la corruption : les pots-de-vin pour faire avancer un dossier devant une administration parfois lente sont fréquents. Ne vous adonnez pas à ce genre de pratiques, elles sont sévèrement réprimées. Enfin, sachez que les Nigérians sont bons travailleurs. Formés, pour les qualifiés, aux meilleures écoles anglo-saxonnes et américaines, ils méritent une considération particulière. A ce propos, le Nigéria a besoin de qualification et de formation en BTS notamment. La France a un savoir-faire entrepreneurial à transmettre.

En conclusion

Le Nigéria est annoncé comme un acteur incontournable de l’économie africaine des 20 prochaines années. Sachez anticiper les changements structurels du pays. Les besoins en infrastructures et en énergie sont immenses, d’autant qu’il y a une économie à fournir en main-d’œuvre, et qui promet un essor important des affaires du pays. Une classe moyenne est en train de se former. Les produits de consommation courante, comme l’alimentation et les vêtements (par les sites de e-commerce notamment), vont exploser prochainement. Enfin, si les problèmes de corruption sont récurrents, ils ne doivent pas vous décourager. Le Nigéria est le champion de l’Afrique de demain.

Managers : Quid de la justice organisationnelle et du coaching ?

L’actualité nous y ramène tous les jours ou presque. Nombreux sont les plans sociaux, réorganisations en tous genres, suppressions de sites, etc, qui émaillent notre paysage économique,contraint de s’adapter sans cesse à un monde immergé dans une crise sans précédent et en constante évolution.

La justice organisationnelle, qu’est-ce que c’est ?

« Le concept de justice organisationnelle est utilisé pour décrire le rôle de l’équité quand elle est directement liée au monde du travail » (source wikiberal.org)

Forcément empreinte de subjectivité liée à la perception de chacun, elle est directement influencée par la compréhension du message transmis par le sujet lui-même. Pour éclairer le lecteur, parmi les sept critères nécessaires à son adhésion par la population, deux sont absolument impératifs : la stratégie de l’entreprise doit être expliquée ET comprise quels qu’en soient les motifs !

Concernant la population des managers qui nous intéresse ici (la grande majorité étant exécutant des décisions prises par le Top Management) il est intéressant de se demander quelle perception de justice organisationnelle ils en retirent et comment ils vivent ces situations qui ne sont plus si exceptionnelles que cela en fonction du style de leadership appliqué et indépendamment de l’environnement et de la culture de l’entreprise. Ressentent-ils des émotions semblables à leurs équipes ?

La nécessaire question de la soumission à l’autorité

Dans l’entreprise, la question de la soumission à l’autorité apparaît donc principalement à travers deux dimensions principales : une, organisationnelle, comme évoqué ci-dessus, mais aussi décisionnelle.

L’expérience désormais célèbre menée par Stanley Milgram (expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963) représente une analogie intéressante.
NB : Pour les cinéphiles, cette expérience, parfaitement illustrée dans le film d’Henri Verneuil de 1974 intitulé « I…Comme Icare », cherchait à évaluer le degré d’obéissance d’un individu devant une autorité qu’il juge légitime et à analyser le processus de soumission à celle-ci, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet.
Sur la base de ces observations, deux options se présenteraient alors aux managers dans de telles situations transposées au sein de l’entreprise:

• La première consisterait à agir contre ses convictions intimes et donc en souffrir (il s’agirait alors d’un style de coping émotionnel)
• La seconde, à se cantonner à un rôle qualifié d’« agentique » et se conformer ainsi à ce que l’on attend de soi ici en tant que manager (dans cette seconde hypothèse et selon Milgram, l’individu n’est désormais plus autonome, c’est un « agent exécutif d’une volonté étrangère »). Ici, encore une fois, il convient de le considérer sous l’angle décisionnel dans un cadre professionnel.

Quelles stratégies d’adaptation ou « coping »pour les managers ?

Sur la base de cette double hypothèse, la question est donc de savoir comment composent-ils avec ces situations et quelle stratégie de coping préférentielle mettent t’ils en place pour eux mêmes et leurs équipes pour tenter d’en conserver la collaboration, la cohésion et in fine l’efficience de l’organisation qui doit continuer à vivre malgré tout avec ceux qui restent ! (connu sous le terme de concept de la survivance). Un modèle préférentiel, s’il existe, émerge t-il ?

Prévenir plutôt que guérir

Des études menées par ailleurs en psychologie sociale montrent que l’implication des managers le plus tôt possible dans ce genre de processus permet de prévenir et limiter l’apparition ultérieure de risques psychosociaux.

Un large spectre d’intervention en coaching

Mon vécu professionnel de ces situations et le mémoire de recherche que j’ai conduit sur ce thème sous l’angle du coaching montrent que le rôle primordial des managers est très peu pris en compte au sein des organisations qui en minimisent à la fois l’importance et l’impact. La méthode utilisée basée sur des échelles scientifiques éprouvées et les résultats obtenus permettent la mise en place d’accompagnements dédiés de ces managers.
La démarche peut ainsi se résumer de la manière suivante :

  • Une implication des managers dans la procédure le plus tôt possible
  • Des mesures d’accompagnement (coaching) préventives à définir et mettre en place avec les Ressources Humaines (management de transition, management situationnel, états ressources, etc.)
  • A défaut, mise en place de mesures palliatives

PME : les aides publiques pour prospérer à l’international

Une entreprise française qui souhaite bénéficier d’un nouveau relais de croissance peut choisir de se positionner sur un nouveau marché géographique et doit alors entamer une réelle démarche exportatrice. En France, de nombreux soutiens publics sont mis en place pour accompagner et assurer cette entreprise-là, a fortiori s’il s’agit d’une PME.

Une réelle priorité en France

Ces dernières années, les aides publiques aux PME ont été priorisées par notre pays dans le but de faciliter et développer l’entrepreneuriat et le phénomène d’internationalisation.
Il existe donc de nombreux organismes et de nombreux types d’aides, ce qui peut rendre les choses parfois un peu confuses. Mais ne critiquons pas les bonnes choses mises en place en France pour les entreprises…

En somme, chaque entrepreneur, dans le cadre de son développement à l’étranger, peut bénéficier d’une aide publique : conseil, diagnostic, prospection, recrutement, implantation à l’étranger, financement.

Les aides de diagnostic et conseil pour PME françaises

Le Programme France Export – organisé notamment par Ubifrance et les Chambres de Commerce en France et à l’étranger – propose notamment des prestations de conseil et diagnostic export.

Les crédits export

Divers organismes (Oséo, Coface…) proposent des prêts pour l’export sans garantie demandée sur les actifs de l’entreprise ou le patrimoine du dirigeant.

Les assurances

La Coface propose une assurance prospection afin de couvrir une large part du budget pour toutes les dépenses de prospection… Cet outil est indispensable pour limiter les risques, qu’une PME seule ne peut pas porter.

Il est aussi possible de souscrire à des assurances pour couvrir le risque de change (avec la Coface notamment).

D’autres assurances sont également proposées pour garantir le crédit export en cas de risque d’interruption de marché ou de non paiement par exemple.

Les aides au recrutement de cadres export

Ubifrance et son programme de VIE (volontariat international en entreprises) prend en charge l’aide au recrutement et la gestion administrative de jeunes pour leur confier des missions à l’étranger. Les dépenses liées au VIE peuvent même être couverte par l’assurance prospection de la Coface.

En somme, tout a été pensé pour que les PME françaises soient aidées et assurées sur tous les points lors de cette démarche. De quoi avoir envie de participer à l’aventure international, non ?

Reconversion : tout plaquer pour changer de métier ?

Je ne parle pas pas de passer à la concurrence, rester dans le même secteur ou dans la même expertise, je parle bien d’une véritable reconversion ! Un consultant qui devient pâtissier, un commercial qui se passionne pour la plomberie, une attachée de presse qui bascule dans le design, un trader qui se lance dans l’architecture navale… Des exemples, tout le monde en a dans son entourage, et le courage est le point commun entre tous !

Ce processus se réfléchit, se prépare soigneusement pour maximiser les chances qu’il se déroule avec le moins d’accrocs possibles.

Voici quelques éléments qui devraient, selon moi, alimenter votre réflexion :

1 – Ne confondez pas votre hobby et le futur job que vous avez envie d’occuper ou le futur business que vous avez envie de lancer

2 – Prenez le temps de cogiter, sans parler de réelle introspection, et si besoin faites-vous accompagner par un Bilan de compétences, ça aide à structurer ses idées et son plan d’actions

3 – Pensez à vous former avant de sauter le pas, retournez sur les bancs de l’école en favorisant un CIF (Congé Individuel de Formation)

4 – Limitez les risques en demandant un Congé sabbatique et évitez de vous mettre une pression insurmontable imaginée par un potentiel échec

5 – Réseautez dans l’écosystème qui sera nouveau pour vous, faites-vous connaître, parlez de votre projet, rencontrez un maximum de personnes qui ont pu passer par un processus de reconversion pour en comprendre les facteurs clés de succès

Et pour conclure, il faut bien se dire que nous avons 3, 4 ou 5 carrières professionnelles différentes à mener, donc si ce n’est pas la bonne, vous rebondirez !