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Recruter des jeunes : mettre fin aux blocages

Lever les freins au recrutement des jeunes : c’est le pari de la CGPME Paris Ile-de-France et de ses partenaires. Trop souvent les PME repoussent une embauche, faute de temps ou de bons contacts. La solution passe donc par un accompagnement de proximité, pour faciliter, fluidifier et finalement réussir la procédure de recrutement.

Ouvrir les PME aux jeunes

Les chiffres sont là, rappelés régulièrement. Le taux de chômage des jeunes reste élevé en France. Plus de 22 % des 15-24 ans sont tenus en marge du marché du travail. Chaque année, 120 000 jeunes sans diplôme sortent du système scolaire. Il existe pourtant des besoins de main d’œuvre. L’enquête menée par Pôle Emploi en 2012 sur les besoins de main d’œuvre prévoit une augmentation des projets de recrutement pour l’année. En Ile-de-France, cela représente près de 290 000 emplois nouveaux à pourvoir. L’ensemble des activités de services concentrent plus de 75 % des intentions avec 20 % des projets (contre 22 % en 2011), les services scientifiques et techniques constituent le principal pôle de recrutement ; autre secteur dynamique, celui de l’information-communication avec 11 % des projets. Alors où sont les blocages ? Recruter comporte toujours des risques pour les TPE et PME. La même enquête mettait en avant le fait que 36,5 % des projets de recrutement sont jugés difficiles par les employeurs. Où trouver le bon candidat ? Quel contrat choisir ? De quel type d’aide peut-on bénéficier ?

La clef : le contrat de professionnalisation

La CGPME Ile-de-France a choisi de valoriser l’alternance, parce que cette solution assure tant de développer les compétences du salarié que de couvrir les besoins d’une entreprise. Le contrat alterne des périodes d’enseignement général, technologique et professionnel et des périodes de travail en entreprise dans une activité en rapport avec la qualification visée.

Le jeune acquiert une véritable expérience professionnelle et a plus de chance d’obtenir un emploi durable. L’entreprise quant à elle comble un besoin bien précis, anticipe le départ d’un salarié senior ou assure l’intégration de nouvelles compétences. Soutenue par ses partenaires en Ile-de-France – la Préfecture, AGEFOS PME, Pôle Emploi et AGEFIPH – la CGPME Ile-de-France a lancé depuis deux ans déjà une grande campagne de sensibilisation des PME avec pour objectif, la signature de contrats de professionnalisation.

Les Développeurs de l’alternance, facilitateurs d’embauche

La CGPME Paris Ile-de-France va à la rencontre des entreprises, grâce à son réseau de Développeurs de l’alternance. 

1re étape : diagnostic des besoins de l’entreprise

Les Développeurs de l’alternance proposent un rendez-vous avec les dirigeants pour faire le point sur leur besoin en matière de ressources humaines. Cette rencontre est une prise de recul sur les compétences disponibles dans l’entreprise, leur évolution et les recrutements potentiels. Le Développeur présente également les différents contrats aidés : contrat de professionnalisation, contrat de génération, emploi d’avenir… et des démarches que l’entreprise devra entreprendre pour embaucher.
c de + 700 diagnostics réalisés en 2012

2e étape : optimiser le réseau emploi des entreprises

Pour une entreprise qui veut recruter, le Développeur alternance est le contact pivot qui lui permet d’accélérer et réussir son embauche. Il l’oriente vers les acteurs de l’emploi qui peuvent lui être utiles : vers qui se tourner pour bénéficier d’une aide ? Comment trouver un centre de formation adéquat ? Où trouver un jeune motivé ? Le développeur veille à ce que les difficultés habituelles du chef d’entreprise soient résolues rapidement, en donnant plus de souplesse à l’embauche.

3e étape : retour d’expérience

Rien ne vaut les conseils entre pairs. C’est un des principes qui anime le réseau de chefs d’entreprise de la CGPME Paris Ile-de-France. Les PME disposent donc d’un guide mettant en avant les bonnes pratiques et soulignant les écueils à éviter, en se basant sur le témoignage de dirigeants.

La Fing et le projet MesInfos

On parle beaucoup du concept de VRM mais la mise en place concrète d’un tel outil pour les individus reste compliquée.

Pour rappel (voir les fondements du VRM ici), l’idée première d’un outil VRM est de rendre le contrôle aux individus, et notamment le contrôle sur leurs données. Les individus doivent pouvoir récupérer et exploiter leurs données personnelles ainsi que les données qu’ils ont générées auprès d’organisations (marques, administrations…). Un outil VRM ne doit pas être exclusif et doit permettre la création de nouvelles applications sur ces données, au service de l’individu.

Les projets VRM à l’étranger

Dans plusieurs pays, des initiatives VRM émergent, souvent soutenues par les gouvernements : le projet Midata au Royaume-Uni, et l’initiative « Smart Disclosure » aux Etats-Unis.

Le projet Midata, appuyé par le gouvernement britannique (Department for Business, Innovation and Skills) a été mis en place en partenariat avec 20 grandes entreprises (du secteur bancaire, télécom, énergie…). Les entreprises participantes s’engagent à rendre aux individus les données personnelles et transactionnelles les concernant, dans un format lisible. Le projet Midata encourage aussi les entreprises à développer des services et des applications innovantes au service des consommateurs pour interpréter leurs données, leur permettant de faire de meilleurs choix de consommation.

L’initiative Smart Disclosure aux Etats-Unis a donné naissance aux Green button, Blue button et Purple button. En un clic, les individus peuvent ainsi de télécharger leurs données dans les secteurs de l’énergie, de la santé ou de la formation. De là, un nouvel écosystème d’applications pour exploiter ces données va émerger.

Et en France ?

C’est la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération) qui joue le rôle de fédérateur sur le sujet du VRM au travers du projet MesInfos. Un an de travaux et de réflexion (voir Le cahier d’exploration) ont abouti sur la mise en place d’une expérimentation grandeur nature. Une quinzaine de partenaires (AXA, Google, Orange, les Mousquetaires, la Société Générale…) vont rendre à un panel de 300 utilisateurs leurs données personnelles. Le tout sera coordonné grâce à CozyCloud, une plateforme personnelle de données sécurisée. Une communauté de développeurs est mobilisée pour créer des applications sur ces données.

L’expérimentation commencera en septembre 2013 pour une durée de 6 mois. L’objectif étant de valider des hypothèses et de mieux apprécier le potentiel et les risques d’un tel outil.

On attend avec impatience les résultats de cette expérimentation. Néanmoins, l’engagement des partenaires, start-up et innovateurs dans une telle initiative démontre une profonde volonté de changer les choses et de mettre un terme à la crise de confiance que nous vivons aujourd’hui.

Le mouvement est en marche, vers une nouvelle relation client, vers une utilisation des données « fair » qui profite à tous.

Parce que le roi de la productivité sait s’organiser !

Votre bureau manque d’espace, de rangement et surtout d’organisation ? Pas besoin d’être un expert en la matière pour rendre son bureau beaucoup plus convivial ! Ali Ouled, expert en Rangitude (rangement et optimisation d’espace) vous livre quelques petites astuces à reproduire très facilement dans votre bureau. En un rien de temps, votre bureau sera propre et fonctionnel pour les nouvelles missions de la rentrée !

Désencombrez votre bureau des papiers et dossiers qui traînent.

Ces tonnes de papiers qui envahissent notre bureau et dont on ne sait pas quoi faire… Faut-il les jeter ? Les renvoyer ? Les conserver ? Pour s’y retrouver, le plus simple est d’opter pour des boites à archives. Organisées avec des dossiers qu’il ne reste plus qu’à renommer (impôts, factures…), elles sont indispensables pour une bonne organisation de votre bureau. Alors maintenant, dès la réception d’un courrier, on le lit, on le traite et si une partie est à renvoyer on la prépare dans la minute pour ne pas laisser traîner, et une fois fini, on range le courrier dans le dossier qui lui est dédié.

L’astuce pour ne plus se prendre les pieds dans les câbles !

L’ordinateur (pour peu qu’il n’y en ai qu’un), l’imprimante, le téléphone, les chargeurs, la box internet… On ne saurait compter tous les fils qui traînent sous son bureau ! Pour éviter que vos pieds ne s’emmêlent constamment dans ces sacs de nœuds, optez pour des boites design où se trouveront rangées vos multiprises ! Simples, fonctionnelles et design, ces boites feront de votre bureau, un espace propre et épuré.

Gardez à portée de mains vos câbles avant qu’ils ne vous fassent la malle !

Qui ne s’est jamais « amusé », le matin en arrivant au travail, à ramasser ses câbles (écran externe, câble secteur, USB, enceintes…) pour les brancher à son ordinateur ? Une vraie perte de temps qui pourrait trouver solution avec des pastilles collées au bord du bureau. Les câbles passant dans leurs clips, se retrouveront coincés lorsque vous déciderez de les débrancher. Plus d’évasion possible désormais !

Agrémentez votre bureau de boites de rangement, de tiroirs et maximisez l’espace.

Le stylo qui n’a plus d’encre, l’agrafeuse qui laisse échapper sa dernière agrafe, la souris qui a besoin de nouvelles piles… autant d’imprévus qu’il faut savoir gérer avec un bon stock de matériel. Seulement, on passe toujours de précieuses minutes à chercher ce dont on a besoin dans différentes boites éparpillées partout dans le bureau ou…dans celui du collègue ! Choisissez d’installer sur votre bureau une boite de rangement à tiroirs qui vous permettra de stocker tous les produits en trop dont vous aurez besoin plus tard.

Avoir toujours un stylo à portée de main, et si possible… qui fonctionne !

C’est simple, et pourtant on n’y pense pas toujours ! Il suffit qu’un client appelle et nous donne un numéro, une adresse, pour vite se rendre compte que LE stylo qui marche est juste…introuvable ! Organisez-vous et jetez tous les stylos qui ne fonctionnent plus au profit de beaux stylos tout neufs rassemblés dans un petit pot. Le mieux serait d’avoir un bloc-notes à portée de main pour éviter les nombreux gribouillages sur n’importe quel papier qui traine.

Maintenant, plus de raison pour que votre bureau soit un vrai champ de bataille ! Adoptez la Rangitude et faites de votre espace de travail un endroit où il fait bon vivre. Prenez plaisir à siéger sur votre trône, et menez d’une main de maître votre vie d’entrepreneur dans le plus propre et le plus épuré des royaumes !

Article par Ali Ouled, expert en Rangitude

Bénéficier d’une prestation sans dépenser un euro ou presque ? Le Troc !

Le premier réflexe que le chef/la cheffe d’entreprise a, lorsque le besoin d’un service se fait sentir, c’est de contacter plusieurs sociétés et de faire une comparaison de devis.

En fonction du coût, supérieur à son budget, trois possibilités :

  • une demande de crédit ;
  • repousser l’achat ;
  • annuler purement et simplement.

Les conséquences ?
Un développement qui stagne. Des commandes à annuler.

L’argent est un frein.
Et si nous nous écartions de la route principale pour trouver un autre itinéraire : LE TROC.

Définition du Troc

L’économiste Pierre Alary en donne la définition suivante :
“Le troc est un transfert réciproque de biens et/ou de services, identifiés, entre plusieurs acteurs. L’objectif du transfert est marchand et une fois les mouvements effectués selon les termes de l’accord, la relation entre les protagonistes est close. Le troc ne fait pas directement appel à un élément tiers homogénéisant la valeur des biens et services transférés. L’absence de ce tiers implique des négociations pour déterminer les termes de l’échange entre les biens et services transférés.”

Histoire du Troc

Le troc existe depuis que l’être humain est apparu sur la Terre. Il a en effet commencé dès qu’un être suffisamment intelligent a pu comprendre qu’il pouvait échanger un silex contre une peau de bison sans devoir aller le chasser lui-même…L’origine du troc se confond avec celle de l’être humain.
Mis en place par de nombreuses civilisations comme l’Egypte des pharaons ou les peuples amérindiens, le troc a toujours compensé l’absence de monnaie commune dans le transfert de possession. Puis est arrivé l’argent… La pratique du troc a néanmoins perduré dans toutes les civilisations qui ont suivi de manière plus ou moins confidentielle.

Les biens échangés d’un troc peuvent être matériels, ou encore non matériels, comme des services, des savoirs, des idées ou même des symboles, comme l’est devenue la monnaie.

Quelques exemples de troc

  • Une femme paie son loyer en faisant du ménage chez le propriétaire. Un monsieur réussit à baisser son loyer, en contre partie de travaux dans l’appartement.
  • Les médias sont particulièrement adeptes du troc. Ils échangent très souvent des espaces publicitaires contre des services ou des biens qui serviront soit de cadeaux pour les lecteurs, soit permettront aux rédactions de mener à bien leur travail.
  • Une création de site internet en échange d’accompagnement en création d’entreprise.
  • Un business plan en échange de conseils en communication.
  • Des cours d’anglais professionnels en échange de mise en relation.

Les exemples sont riches et variés. A vous d’être créatifs. Vous vous connaissez, vous connaissez votre réseau. C’est suffisant.

Si on ne trouve pas ?

Si on ne trouve pas de services à échanger, on peut tout simplement demander.
Les étudiants ont besoin de se « faire la main » et sont demandeurs.
Il arrive que des personnes craquent sur votre entreprise et vous aident, juste parce qu’ils ont envie.

Si on ne demande pas, on ne sait pas.

Il est donc possible, sans avoir d’argent, de bénéficier des services dont on a besoin, tout simplement en demandant ou en échangeant. Quand l’autoroute est bouchée, il faut prendre les itinéraires bis.

De l’importance des « stakeholders »… et de l’imagination !

Lorsque l’entrepreneur accueille des actionnaires ou shareholders, dans sa structure, ceux-ci se chargent généralement bien de lui rappeler ses objectifs de rentabilité et de profitabilité, imposant souvent une hiérarchie, des priorités bien spécifiques. Moins immédiatement perceptible, mais pourtant tout aussi cruciale, est la place à accorder aux stakeholders, aussi appelés : « parties prenantes ».

Que représentent ces « stakeholders ?

Ils représentent pour toute structure, non seulement la concrétisation de son environnement à intégrer dans la vision globale de l’activité, mais aussi et surtout une réelle opportunité. Pour qui sait en mesurer l’importance, les intégrer dans la réflexion et les impliquer dans les actions, les « parties prenantes » constituent un élément clé du développement de l’entreprise. « Impliquer les parties prenantes : un moteur d’innovation sociale » était le 31 mai dernier, le sujet de la conférence annuelle de l’Institut de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat Social de l’ESSEC.

La théorie des parties prenantes…

Cette journée a permis de mettre en valeur cette nouvelle approche, dont on commence à percevoir le réel potentiel. C’est R. Edward Freeman (invité d’honneur de cette conférence) qui par sa « théorie des parties prenantes » (stakeholdertheory) a modélisé l’importance pour l’entreprise de prendre en compte, dans chacune de ses actions, ses relations avec tous les acteurs qui l’entourent. Les actionnaires sont une partie prenante, certes, mais au même titre que les clients, les salariés ou les fournisseurs. Dans son écosystème de relations, l’entreprise doit également prendre en compte des parties prenantes telles que les associations, les fédérations professionnelles, les ONG ou certains médias qui évoluent sur un même territoire thématique, avec des enjeux sociétaux similaires. La théorie des parties prenantes est notamment reprise dans l’ISO 26000, norme de référence de la RSE.

S’impliquer sur des enjeux de société en réunissant des acteurs d’horizons variés qui souvent ne se parlent pas ou ne parlent pas le même langage et qui poursuivent même parfois des objectifs différents, permet d’abord de bien connaitre son écosystème et autorise ensuite des synergies porteuses de sens et d’innovation sociale. Croiser les regards de ses parties prenantes, c’est également s’assurer de respecter des valeurs éthiques essentielles.

… et la pratique : l’imagination !

Cette théorie trouve pourtant ses critiques. Notamment à cause de son aspect… théorique. C’est en effet la mise en œuvre concrète, au quotidien, qui peut s’avérer difficile. Trouver le point d’équilibre entre différents acteurs aux ambitions et objectifs différents est un exercice délicat. Des situations de conflit peuvent émerger, car toutes vos parties prenantes n’ont pas les mêmes intérêts, ni la même hiérarchie de priorités. Dans ce cas, selon R. Edward Freeman « Quand on est en situation de conflit, la seule façon de s’en sortir, c’est l’imagination ».

Ainsi, après avoir identifié vos parties prenantes et votre socle commun d’enjeux, il faut l’idée qui viendra lier vos parties prenantes autour d’un même socle, donner corps à votre écosystème et concrétiser les synergies. Une solution réside dans la co-création puis la co-construction d’un projet de communication commun, autour de l’enjeu fédérateur. Place alors à toutes les idées, dont la simple formulation donnera de précieuses informations sur les points de vue en présence. Recenser les pistes de messages de communication évoquées pour en extraire la ligne d’intérêt commune est un exercice extrêmement enrichissant pour trouver le point de convergence de vos parties prenantes. Monter un projet de communication croisée qui respecte cette ligne d’intérêts communs vous permettra de mieux connaitre vos stakeholders, de les impliquer concrètement et de créer une valeur nouvelle dont chacun pourra tirer profit. Ce projet offrira surtout l’opportunité de créer l’expérience fondatrice d’un travail en commun qui pourra ensuite se développer et trouver des prolongements sur tout type d’activités.

Ce type d’approche constitue une réelle opportunité pour les petites entreprises dont l’écosystème est bien plus large qu’elles ne le supposent généralement. En s’entourant de parties prenantes bien installées sur un enjeu (du fait de leur ancienneté, de leur notoriété, de leur réseau…), l’entreprise s’inscrit dans son écosystème et y assoit sa légitimité. En communiquant sur cette synergie, elle donne un coup d’accélérateur à la notoriété de sa marque, et donc à son développement.

Cette approche CLE commence à être dans l’air du temps. Tant mieux. Reste à sécuriser la pratique. Pour cela, c’est son imagination ainsi que sa capacité à s’entourer des bons interlocuteurs que l’entrepreneur devra activer !

Rappel : quels taux applicables selon votre activité ?

Depuis mars 2015, la taxe sur la valeur ajoutée s’est rehaussée en France ; par défaut elle a été fixée à 20%. Cependant, elle peut varier selon les activités et la localisation des prestataires. Quel est exactement le taux imposable dans les divers secteurs ?

La restauration

La restauration fait partie des domaines touchés par cette hausse. La tarification des prestataires proposant des services et produits à consommation immédiate s’élève à 10% contre 7% en 2014. Ces services concernent les restaurants, cafés et pizzerias sujets à une consommation sur place ou en livraison. Cependant, les produits classés comme étant dispensables doivent rapporter une taxe de 20%. Cela touche les sucreries, des aliments souvent considérés comme étant source de maladie. Quant aux produits faisant office d’aliment de première nécessité, le taux applicable s’élève à 5.5%. Une tarification qui concerne la restauration scolaire ou encore les boissons non alcoolisées. L’eau fait partie de ces éléments, elle s’avère vitale pour la survie de l’Homme et son bien-être.

Domaine médical et pharmaceutique

Le secteur médical n’échappe pas à cette revalorisation, mais à un niveau assez réduit. Les produits à usage strictement médical se taxent à 5.5%. Un taux qui touche les équipements pour personnes handicapés et les appareillages indispensables, ainsi que les éléments comme les fauteuils roulants ou les appareils auditifs pour les personnes âgées. La TVA des médicaments remboursés par la sécurité sociale, comme les vignettes blanches, se stabilise néanmoins à 2.1%. Ils sont considérés comme étant des produits basiques et importants pour les soins. Ceux qui sont hors nomenclature se voient tout de même taxer de 10% pour cette année. Les produits ayant un lien avec la chirurgie esthétique font notamment partie de cette catégorie. Les prestations d’aide à la personne ont connu pareillement une revalorisation et se font tarifier au même taux c’est-à-dire à 10%. Ces services consistent souvent à accompagner et à suivre l’évolution d’un patient à domicile.

Services publics

Au sens large, ce domaine concerne tout ce qui est sous les autorités publiques d’une manière directe ou indirecte. Ainsi, les prestations se rapportant aux transports et à l’hôtellerie se font taxer à 10%. Si un billet de concert coûte aux environs de 5 € hors taxe, il sera prélevé de 50 centimes l’unité. Quant aux réseaux fournisseur d’énergie, 5.5 % d’impôt sont retranchées sur leurs prix réels. Cela concerne la production de gaz ou de l’électricité. Les services prodigués par les agences de communication font partie de ce domaine. De ce fait leurs publications se font taxer à 2.1% chacune.

Exonération d’impôt

Plusieurs secteurs sont dispensés de ces taxes tels que le domaine de l’enseignement, les prestations paramédicales et certains cas immobiliers, il s’agit de la location intégrant les programmes d’équilibrage de logement en France. Les activités des auxiliaires de vie tels que la kinésithérapie se font rembourser par le régime obligatoire. Ces franchises sont dues au fait que ces activités contribuent, en grande partie, au développement de la nation.

Découvrez 40 réseaux de dirigeants !

Rejoindre un club de dirigeants permet de rompre la solitude de l’entrepreneur, il permet aussi de développer son business et de partager ses difficultés. Voici une liste du 40 réseaux de dirigeants.

  • 1001 Entrepreneurs en Ile-de-France (www.1001entrepreneurs-idf.org)
  • AperoEntrepreneurs (aperoentrepreneurs.com)
  • BNI (www.bnifrance.info)
  • Bretagne Eco-Entreprises (www.bretagne-eco-entreprises.fr)
  • Business Woman Rhône Alpes (www.businesswoman69.fr)
  • Centre des Jeunes Dirigeants (www.jeunesdirigeants.fr)
  • Centre des Jeunes Entrepreneurs de l’Essonne (www.cj2e.asso.fr)
  • CGPME (www.cgpme.fr)
  • Club Affaires 64 (www.clubaffaires64.com)
  • Club business (www.club-business.fr)
  • Club Business 06 (www.clubbusiness06.com)
  • Club Business 83 (clubbusiness83.net)
  • Club d’entreprises du Pays Royannais (www.clubentreprises-royan.com)
  • Club des Créateurs d’Entreprise (www.clubdescreateurs.com)
  • Club des créateurs et des entreprises nouvelle (www.entreprises.ccip.fr/web/ccen)
  • Club Dynamique (www.dynamique-mag.com)
  • Club des Entrepreneurs de la Somme et de l’Oise (www.club-des-entrepreneurs.fr)
  • Club des Entrepreneurs (www.clubdesentrepreneurs.org)
  • Club Des Entrepreneurs de la Gironde (www.club-entrepreneurs-gironde.com)
  • Club des Entrepreneurs du Niortais (www.entrepreneurs-niortais.com)
  • Club des Entrepreneurs du Numérique (entrepreneursdunumerique.com)
  • Club Dordogne Entrepreneurs (www.club-dordogne-entrepreneurs.fr)
  • Club Entrepreneurs Provence (club-entrepreneurs-provence.com)
  • Courants porteurs (www.courants-porteurs.com)
  • Creative entrepreneurs (www.creative-entrepreneurs-leclub.com)
  • Entrepreneurs 33 (www.entrepreneurs-33.org)
  • Esprits d’entreprises (www.espritsdentreprises.fr)
  • Groupement Novalto (groupement.novalto.fr)
  • Le Centre de Ressources pour l’Entrepreneuriat Féminin (www.cref-france.com)
  • Le CJE (www.lecje.fr)
  • MEDEF (www.medef.com)
  • Moovjee (www.moovjee.fr)
  • New-Biz (www.new-biz.fr)
  • OptimRezo (www.optimrezo.fr)
  • Oser Reso (www.oser-reso.fr)
  • Saint-Maur Entreprendre (SME) (www.saintmaurentreprendre.fr)
  • Start in Paris (www.startinparis.com)
  • Synergie Moselle Sud (www.synergie-ceei.com)
  • Wine & Business Club (wbc.winebusinessclub.com)
  • Versailles club d’affaires (www.affairesversailles.com)

Il existe de nombreux réseaux de dirigeants à suivre, car ils offrent des opportunités de réseautage, des échanges de bonnes pratiques, et peuvent être une source d’inspiration pour le développement professionnel.

Peut-on tout vendre sur Internet ?

Avec la révolution du e-commerce et des sites de vente de particulier à particulier, il est devenu tentant de chercher à vendre en ligne des produits en tous genres. La législation se révèle assez permissive dans ce domaine, en dehors de certains cas pour lesquels la vente est encadrée. Pour les professionnels et les particuliers, est-il possible de tout mettre en vente sur Internet ? 

Tout ne peut pas être vendu

Un produit vendu sur le territoire français, qu’il soit accessible ou à destination de la France, que ce soit sur un site ou le site de tiers, doit suivre la législation française concernant d’une part le droit de la propriété industrielle (marques, brevets, dessins et modèles, droit d’auteur) et doit respecter les articles 6, 16 et 16.1 du code civil. L’article 6 rappelle qu’ « On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l’ordre public et les bonnes mœurs ». Ainsi des produits tels que la drogue sont prohibés à la vente sur internet. Quant à l’article 16, il dispose que « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie. » et l’article 16.1 « Chacun a droit au respect de son corps. Le corps humain est inviolable. Le corps humain, ses éléments et ses produits ne peuvent faire l’objet d’un droit patrimonial. ». Il vous faudra donc prendre en compte que le corps humain et ses produits ne sont pas susceptibles d’être vendus.

A noter que certaines activités ne peuvent pas être librement exercées, c’est le cas par exemple des activités liées aux jeux d’argent par exemple. Il sera également interdit aux particuliers de vendre des chiens et des chats en ligne à partir du 1er janvier 2016.

Les produits vendus en ligne

De manière générale, en dehors de ces cas particuliers, il est possible de tout vendre et de tout acheter sur le web. Les biens comme les services peuvent être librement proposés en ligne, selon le principe de l’offre et de la demande. Les produits susceptibles d’être vendus sur Internet se divisent en deux grandes catégories, à savoir les produits digitaux et les produits physiques. Dans le premier cas, il est possible de vendre de l’information sous forme d’un e-book, d’un logiciel ou d’un programme en ligne. Dans le second, tous les articles pouvant être proposés dans le commerce traditionnel sont concernés, des appareils électroménagers en passant par les voitures et même les maisons, au moyen d’annonces en ligne. Les seules limites existantes sont fixées par le dispositif législatif en vigueur, en mesure d’évoluer au fil des ans. N’oubliez tout de même pas que pour vendre un produit  sur votre site, vous devez vous immatriculer. Certaines mentions sont obligatoires comme le prix, la livraison, le droit de rétractation et vous devez vous munir de conditions générales de vente.

Le cas de la vente de médicaments

On peut citer un cas particulier en France : la vente de médicaments. Il est en effet possible de commercialiser en ligne ce type de produits, mais selon certaines conditions. Seuls les pharmaciens certifiés possédant un établissement en France sont autorisés à ouvrir une pharmacie en ligne, au sein de laquelle ils pourront vendre les mêmes médicaments que dans leur officine.
La vente en ligne concerne seulement les médicaments pouvant être délivrés sans ordonnance, ceux n’étant pas soumis à une prescription médicale. Les pharmaciens souhaitant élargir leur activité en ligne doivent faire une demande auprès de l’Agence Régionale de Santé. Il est ainsi possible de vendre en ligne librement des articles de parapharmacie, comme le fait le site Shop-pharmacie, leader européen du secteur avec près de deux millions de clients chaque année. Le site propose des milliers de référence en matière de produits de parapharmacie, mais uniquement des produits ne nécessitant pas d’ordonnance.

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Interview de François Bourdoncle, Cofondateur de l’entreprise Exalead

Interview de François Bourdoncle, cofondateur de l’entreprise Exalead, pionnier du Big Data et des technologies de recherche, qui a été rachetée par le géant Dassault Systèmes en 2010.

Quel est votre parcours jusqu’à la création d’Exalead ?

Je suis ingénieur de formation et je possède un doctorat informatique. Après un début de carrière en tant que chercheur, notamment au Centre de Mathématiques Appliquées de l’École des mines de Paris, ainsi qu’au centre de recherche de Paris de Digital Equipment Corporation, j’ai officié en tant que Maître de recherche à l’École des mines en 1994 et enseignant à temps partiel à l’École polytechnique puis à l’École normale supérieure. En 1997, j’ai créé un algorithme qui devait permettre de classer en temps réel les réponses d’un internaute à une requête. J’ai vendu cette technologie pour 950 000 dollars à la société Altavista. Quelques années plus tard, Altavista se désintéressant progressivement du projet, j’ai développé une technologie de moteur de recherche qui a donné naissance à la société Exalead, que j’ai créée en septembre 2000 avec un ami.

Comment se sont déroulés les premiers mois ?

À l’époque, Internet explosait. Nous nous sommes mis activement à la recherche de fonds et nous avons signé notre premier client, Bouygues Telecom, très rapidement après la création de la société. Nous avons ensuite levé 3 millions d’euros fin décembre, début janvier. Cet apport a constitué un nouveau départ pour nous, puisque nous avons pu quitter l’École des mines où nous étions incubés pour s’installer dans le XIXe arrondissement de Paris. Au démarrage, nous étions 5 ou 6 personnes au sein de l’entreprise.

Avez-vous dû faire évoluer votre stratégie initiale ?

Oui. Au départ, nous étions partis pour développer un moteur de recherche grand public. Mais après l’explosion de la bulle Internet, les investisseurs semblaient un peu frileux. Nous avons donc transformé notre technologie afin de l’appliquer à des moteurs de recherche d’entreprise. Concrètement, cela rendait notre technologie particulière puisqu’elle pouvait à la fois indexer des milliards de pages web, tout en prenant en compte les contraintes propres au domaine professionnel, que ce soit en termes sémantiques, linguistiques ou phonétiques. Pendant très longtemps, cela a constitué notre marque de fabrique. Puis en 2006, nous avons décidé de nous lancer vraiment sur la partie grand public et nous avons indexé plus de 8 milliards de pages. Ce chiffre a doublé depuis. Aujourd’hui, le moteur de recherche reste la vitrine technologique de l’entreprise, mais notre cœur de métier demeure le moteur d’indexation pour les professionnels.

Exalead a été rachetée par la société Dassault Systèmes en 2010 pour 135 millions d’euros. Dans quel cadre s’est réalisé ce rachat ?

Nous avions fait le constat qu’il était compliqué de rester indépendant, dans la mesure où la croissance de l’entreprise dépassait toutes nos attentes. Ajoutez à cela la volonté des investisseurs de sortir de leur tanière et un marché qui se consolidait progressivement, vous comprenez qu’il devenait naturel de trouver une sortie industrielle dans le but de pérenniser la société.

Que représentait l’entrepreneuriat pour vous au moment de vous lancer ?

Dans la mesure où j’étais chercheur, il ne s’agissait pas du tout d’une évidence pour moi. Mais d’une part, je ne me voyais pas vieillir dans cette profession et d’autre part, j’aime beaucoup mettre les mains dans le cambouis, je me définirais plutôt comme artisan que comme chercheur. Je ressentais une certaine frustration de ne pas pouvoir mettre en pratique les idées que je développais. L’entrepreneuriat constituait le seul moyen de concrétiser ce désir et, disons le, d’avoir la possibilité de gagner plus d’argent grâce aux idées que je pourrais mettre en place.

Quel regard portez-vous sur la révolution numérique et son impact sur le monde professionnel ?

Aujourd’hui, cette évolution a particulièrement été mise en lumière sous l’angle grand public. Or, avec les Big Data, on assiste à l’émergence de technologies qui concernent à la fois les particuliers mais qui s’appliquent aussi aux entreprises. Dans les années 1980 / 1990, nous avons pu assister à la démocratisation de l’informatique d’entreprise. Dans les années 2000, les tendances à la mode concernaient plutôt Internet ou le mobile. Aujourd’hui, nous arrivons à un moment charnière car les deux révolutions se superposent. Le digital et le réel se mélangent, certaines entreprises du monde numérique se lancent dans le concret et inversement. Globalement, je trouve que les professionnels prennent de plus en plus conscience de l’importance des technologies pour leur business.

Sensibiliser les professionnels fait-il partie de vos missions au sein du gouvernement ?

Bien sûr. Nous voulons convaincre les grands groupes de l’importance du sujet. Mais il faut passer de l’expérimentation à une réflexion sérieuse sur les raisons liées à l’utilisation des Big Datas, c’est-à-dire montrer en quoi le numérique impose le renouvellement des business models, une réaction plus vive face aux concurrents… Tout s’organise aujourd’hui autour de l’usage de la donnée. Nous espérons faire évoluer les mentalités en tirant la filière par l’aval. Nous avons ainsi préféré pousser les clients des technologies à les utiliser dans le but de répondre à des enjeux business, plutôt que d’aider directement les fournisseurs de technologie. Dans le domaine des start-ups, nous avons ainsi mis en place des centres de ressources technologiques, qui sont des structures permettant à la fois aux jeunes pousses du numérique de rencontrer les grands groupes qui pourront quant à eux bénéficier des compétences développées par les start-ups.

Quel type de chef d’entreprise êtes-vous ?

Selon moi, il existe deux profils distincts. D’abord, le manager, qui sait faire tourner des sociétés avec des processus, qui s’attache à la personnalité des gens. Puis, on peut parler des leaders, ceux qui disent « Ralliez-vous à mon panache blanc et si vous n’êtes pas contents, allez voir ailleurs ! ». Je fais plutôt partie de la deuxième catégorie. Je me considère comme une locomotive. À titre d’exemple, quand ma boîte a grossi, je n’aimais pas du tout réaliser la partie managériale. J’ai donc beaucoup délégué sur la partie opérationnelle en matière de management et je me suis concentré sur le produit, la R&D et la stratégie. La contrepartie, c’est que je me suis entièrement investi. Pendant 10 ans je n’ai pas eu de vie personnelle, je vivais pour le travail et j’étais épuisé en permanence.

Auriez-vous quelques conseils à donner aux entrepreneurs ?

D’abord, je crois qu’il est essentiel de bien comprendre à quel point créer une entreprise constitue plus un marathon qu’un sprint ! Un entrepreneur ne réussit pas sans travailler beaucoup et c’est très épuisant. Il faut essayer de bien cerner ses propres forces et faiblesses et, le cas échéant, déléguer à d’autres ce que l’on ne sait pas ou moins bien faire. Il demeure également impératif de bien s’entourer afin de trouver un soutien en cas de besoin. Enfin, n’hésitez pas à suivre vos envies et votre passion, c’est essentiel !

Interview de Boris Saragaglia, Cofondateur de Spartoo

Entretien exclusif avec Boris Saragaglia, cofondateur de Spartoo qui a su s’inspirer des États-Unis pour imposer en France son site de vente en ligne de chaussures, Spartoo

Comment a débuté l’aventure Spartoo ?

J’ai démarré à 23 ans, alors que j’étais à l’école. Personnellement, je crois en deux choses. D’abord, je suis persuadé que les business qui se développent très fortement sur les autres continents finissent toujours par arriver en Europe. Ensuite, j’aime particulièrement les belles histoires qui, pourtant, démarrent de rien. Et je remarque que bien souvent, les fonds d’investissement ne sont pas étrangers à ces succès. J’ai donc étudié les sociétés de capital-risque et j’ai regardé où elles mettaient de l’argent. En décembre 2004, Sequoia Capital et Bank of America ont investi 40 millions de dollars dans Zappos, un site américain de vente de chaussures en ligne. Partant de ce constat, avec mes deux associés et amis Jérémie et Paul, nous avons décidé de lancer le concept en Europe.

Quelles ont été les étapes dans le financement ?

Nous avons levé un premier million d’euros en 2006 avec des business angels, juste avant l’ouverture du site. Puis nous avons réalisé plusieurs levées de fonds successives, dont 4,3 millions d’euros en 2007 auprès de fonds d’investissement français et plus récemment, en 2012, 25 millions auprès du fonds belge Sofina.

Pourquoi avoir mis un pied dans l’entrepreneuriat ?

Je possède un grand goût de la liberté et j’avais la volonté de bâtir une aventure avec des personnes qui partagent les mêmes valeurs que moi. Ce qui devient intéressant, c’est de faire évoluer le projet au fur et à mesure de sa croissance. Au départ, nous faisions preuve d’une grande proximité avec les équipes. Nous avons ensuite recruté de nouvelles personnalités, mis en place un management intermédiaire et évolué dans la lecture de notre business. Progressivement, nous avons développé une multitude d’interactions avec de nouveaux acteurs. Aujourd’hui, les complexités du début ne sont plus les mêmes, car il faut trouver les nouveaux relais de croissance. C’est tout le charme de l’entrepreneuriat.

Vous étiez jeune à l’époque du lancement de Spartoo. N’avez-vous pas eu des difficultés à être crédible sur le marché ?

Si, bien sûr. En France, quand vous êtes jeune et que vous avez un projet ambitieux, personne ne vous fait confiance… Pour être convaincants, nous avons dû combler notre déficit d’âge en recrutant des personnes plus âgées. Nous affichions également un manque d’expérience dans le secteur donc nous avons également renforcé l’équipe avec des personnes issues du milieu de la chaussure. Avec le temps, les gens nous ont apporté du crédit et nous avons fini par convaincre les investisseurs au bout d’un moment. Nous avons mis environ un an et demi à asseoir notre crédibilité. Et encore, nous avions la chance d’avoir réalisé de bonnes études ! Quand vous cumulez la jeunesse et un niveau d’études peu élevé, cela reste difficile de trouver du soutien.

Comment fait-on pour pénétrer un marché qui n’est pas encore mature ?

Il est essentiel de comprendre le client et ses attentes, d’identifier les lacunes sur le marché, ce qui frustre le consommateur. Ensuite, il faut trouver la bonne offre qui correspond à cette frustration. Cela passe par une phase où l’on se convainc soi-même que les demandes des clients peuvent être matérialisées par un produit ou un service concret. Enfin, il demeure crucial de lancer son produit au bon moment, après s’être assuré que la demande existe bel et bien.

Votre siège se situe à Grenoble. Quel regard portez-vous sur ceux qui disent que c’est plus compliqué d’entreprendre en région ?

En ce qui concerne le financement, c’est moins facile d’entreprendre en région, clairement. Sans doute parce qu’il existe un certain copinage parisien. Au dessus d’un certain montant -et il est bas !-, les décisions sont prises dans la capitale. Il faudrait décentraliser au maximum les décisions d’investissements en province, là où les richesses de nos territoires restent fortes. Cela crée beaucoup de frustrations de savoir que les mondanités parisiennes permettent un accès plus facile à des fonds. D’un autre côté, entreprendre en région offre beaucoup d’avantages, dont la capacité de capter des profils internationaux comme à Grenoble. Par ailleurs, en province, les gens n’ont pas les mêmes centres d’intérêts. Les personnes semblent plus loyales, intéressées à leur équilibre de vie. Sur le long terme, recruter ce type de profils est payant.

Quel type de patron êtes-vous ?

Un bon manager doit être assez juste dans la perception du travail de l’autre. Au fur et à mesure de la croissance d’une entreprise, il est important de donner du sens aux équipes, de passer d’expert à responsable stratégique en somme. Très peu de fondateurs parviennent à passer d’un mode start-up à un mode de groupe. Adapter son mode de management à l’évolution de l’entreprise reste incontournable. J’ai essayé de le faire au mieux, en développant ma vision stratégique. Mais je ne néglige pas pour autant le côté manuel, spécifique, proche du cœur de métier. L’essentiel pour moi, c’est que mon entreprise perdure et que je demeure en mesure de recruter les profils qui correspondent à l’organisation de demain.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Paradoxalement, avec mes associés et amis, nous nous voyons peu en dehors du bureau. Nous partageons les mêmes valeurs mais pas forcément les mêmes centres d’intérêts. C’est important car je considère que la diversité des centres d’intérêt contribue à la richesse des profils. Il faut s’intéresser aux valeurs, mais cela ne veut pas forcément dire que vous passerez vos week-ends ensemble. Entre vie professionnelle et vie personnelle, il n’existe pas « d’équilibre » à proprement parlé. L’important, c’est d’être en phase avec ce qui vous rend heureux, ainsi que votre entourage. Aujourd’hui, la façon dont les choses sont réparties me rend heureux.

Comment voyez-vous votre entreprise dans 50 ans ?

Nous possédons une ambition mondiale depuis le début. Aujourd’hui, 50 % de notre chiffre d’affaires s’effectue à l‘international. Mais pour aller plus loin, nous devons convaincre d’autres actionnaires. Il faut trouver le moyen de pénétrer intelligemment d’autres marchés que l’Europe. Dans 50 ans, j’espère fortement que Spartoo sera présent dans des territoires géographiques différents de ceux d’aujourd’hui.

Les Conseils de Boris Saragaglia

  • Beaucoup écouter ses clients. Une entreprise, c’est comme une pâte à modeler. Elle possède une forme particulière à l’instant T, mais elle prendra une forme différente à T+1, car vous devrez vous adapter au marché. Lancez-vous vite, écoutez les retours des clients et faites évoluer votre offre.
  • Bien comprendre ses valeurs personnelles. Il faut que vous sachiez où se situe l’argent dans vos valeurs. En comprenant où vous placez le curseur, vous serez en mesure de trouver les bonnes personnes, celles qui sont en phase avec vous, pour compléter votre équipe.
  • Ne pas vouloir aller chercher des fonds trop rapidement. C’est un leurre, il faut avant tout construire un business model attractif. Créez d’abord des prototypes, attirez vos premiers clients et allez chercher des capitaux dans un second temps.
  • Créer de l’avantage compétitif. Pour cela, il vous faut développer des indicateurs différents de ceux du marché. Cela peut passer par des évolutions dans vos produits mais aussi par la manière dont vous comprenez votre activité. Essayez de le faire différemment.