Accueil Blog Page 929

Sur quels critères choisir sa banque

L’accompagnement de votre banquier est essentiel dans votre parcours entrepreneurial. Au-delà des caractéristiques générales qui incombent à l’ouverture d’un compte professionnel, des critères spécifiques sont à prendre en compte suivant la nature et la portée de votre projet.

Choisir une banque qui répond à vos besoins d’entrepreneurs est un bon début pour démarrer votre activité professionnelle. Proximité relationnelle et géographique, prix des services, horaires d’ouverture des agences… sont des points à ne pas négliger. Suivant votre statut ou votre activité, d’autres détails peuvent cependant faire pencher la balance. 

Si vous êtes artisan-commerçant

Aujourd’hui, la carte de paiement correspond au tiers de la consommation courante. Plus sûre et plus rapide que les chèques et les espèces, la carte offre une garantie de paiement via un terminal, appelé TPE : Terminal de Paiement Electronique, relié à une ligne téléphonique en contact sécurisé avec les centres bancaires grâce aux lignes classiques ou à une box ADSL sécurisée. Pour en disposer, vous devez souscrire un « contrat d’acceptation de paiement par carte » auprès des banques. Certaines d’entre elles vous proposent des offres « packs » comprenant des contrats de location de l’appareil, un service de maintenance et d’assistance. Outre le coût du TPE, vous devrez vous acquitter d’une commission à chaque paiement réalisé, cette facturation est liée à votre volume d’activité. La banque, elle de son coté, s’acquitte d’une commission minimum fixe sur chaque paiement par carte, calculée par rapport à la fraude générale constatée. Enquérez-vous des frais demandés par votre banque car l’utilisation d’un TPE sera pour vous quotidienne ! 

Si vous lancez votre e-Commerce

Malgré une concurrence féroce, certaines boutiques en ligne trouvent des créneaux pour s’insérer sur le web et attirer à eux des clients en proposant de nouveaux services. Mettre en œuvre un paiement sécurisé sur le site peut se faire tout d’abord via des prestataires qui ne demandent pas de contrat de vente à distance (VAD) tant que le volume des ventes est peu important. Au-delà, mettre en place un tel système, qui correspond à un terminal de paiement électronique virtuel, est une garantie du sérieux de l’entreprise. Certaines banques (heureusement pas toutes) sont réfractaires à la mise en place de ce type de contrat, qui peut apparaître à la fois risqué et marginal, surtout si vous êtes un jeune entrepreneur qui monte sa première boîte. Si vous choisissez de comparer plusieurs offres de banques dans le domaine de l’e-commerce, ne fixez pas votre attention uniquement sur les prix mais aussi les fonctionnalités et les évolutions proposées (personnalisation de la page de paiement, détection des fraudes, paiement depuis l’international…)

Si vous bougez à l’international 

Le développement de votre entreprise à l’étranger nécessite des solutions bancaires particulières dont vous devez parler avec votre banquier. Ouverture de comptes, obtention de cartes bancaires pour vos collaborateurs, virements internationaux, rapatriement des fonds ou assistance juridique et spécifique au pays… sont autant de sujets sur lesquels vous devez faire le point. Certaines banques françaises de dimension internationale apparaissent comme incontournables pour l’implantation de votre entreprise à l’étranger. Si elles simplifient le plus souvent les démarches, elles connaissent toutefois un turnover plus important au niveau des conseillers. Vous vous apprêtez à être mobile ? Faites le point, avant de choisir, sur l’accompagnement personnel qui vous est proposé. Certaines proposent également des conseils personnalisés pour vous aider à développer vos contacts à l’étranger et vous aider à exporter sur les marchés ciblés.

Si vous êtes auto-entrepreneur

A la différence des sociétés (SAS, SARL…), les entreprises individuelles, dont dépend le statut d’auto-entrepreneur, n’ont pas l’obligation d’ouvrir un compte courant professionnel au moment de leur création. Avoir un compte dédié à son auto-entreprise est plus que conseillé pour des raisons de clarté notamment pour faire la différence avec les opérations personnelles. Certaines banques proposent des offres bancaires à destination des auto-entrepreneurs avec des options intéressantes concernant les facilités de caisse ou les paiements différés. Vous devrez négocier avec votre banquier sur la possibilité d’ajouter le nom commercial au nom propre sur un compte bancaire. Cela vous permettra d’encaisser des chèques au nom de l’entreprise.

Si vous reprenez une activité

Lors d’une reprise d’activité, les banquiers ont en général un regard attentif et attendent du repreneur un dossier solide afin d’accorder un prêt. Entourez-vous de l’expertise d’un professionnel autre que votre banquier qui pourra vous aider à rédiger votre dossier. Sachez cependant que les banques préfèrent financer les activités qu’elles connaissent. Lorsque vous reprenez une activité, utiliser la banque du cédant peut être une bonne idée. Elle pourra entre autre vous aider à financer votre dette d’acquisition.

Suivre le secteur de l’e-immobilier

Une des grandes tendances entrepreneuriales est actuellement de se pencher sur la question du logement et du tourisme. Les solutions numériques se multiplient pour rénover un secteur en crise, qui – comme beaucoup d’autres – est en passe d’être bouleversé par l’ère 2.0.  

Les origines d’une tendance

La profusion de start-ups s’attachant aux différentes problématiques du logement (recherche, location, législation, vacances,…)  se joint à une cause plus globale. Même si ces services fonctionnent pour beaucoup grâce à la numérisation et autres technologies 2.0, ce nouveau monde de l’ « e-mmobilier » suit une tendance qui prône l’humanisation des flux et solutions sur le web. Depuis quelques années, on observe de plus en plus cette nouvelle philosophie avec les sites de partages apparus en réaction à la crise économique. On peut aussi expliquer cette tendance par une forme de refus des institutions en vigueur, ayant trop souvent le monopole de leur marché. Les nouvelles alternatives aux formes de transport, comme le covoiturage ou la location réciproque d’utilitaires ont, dans le même sens, voulu détrôner les prix des transports et des agences de location. à leur tour, Airbnb, Somhome, PAP et autres, souhaitent s’affirmer contre les agences immobilières. Le but est louable et toujours le même : simplifier le quotidien des utilisateurs, leur permettre de partager et d’économiser dans leur vie de tous les jours. Enfin, une cause plus pragmatique explique cet élan : la crise du logement. La plupart des start-ups, ont pour objectif premier de pallier ce problème généralisé et politisé. Les logements sont trop chers, la demande trop abondante et les démarches trop complexes. Les différentes taxes, assurances et garanties, restent encore un autre fardeau pour les bailleurs comme les locataires.

Les différentes solutions

Une des 1re alternatives naquit avec le dépôt d’annonces sur le célèbre site leboncoin.fr. Des sites comme PAP ou SeLoger se sont ensuite spécialisés dans la diffusion d’annonces, évitant ainsi les frais et commissions, et proposant des outils pratiques destinés à faciliter la recherche. Ces 3 plateformes se sont rapidement dotées d’une application mobile gratuite utilisant la géolocalisation. Sont apparues ensuite de nombreuses solutions de recherche d’appartements. En France, après le succès de la page Facebook « Plan Appart Paris – Sans Agence », le site Somhome se lance et propose un algorithme mettant en relation, par le matching, bailleurs et futurs locataires. D’autres, comme Home’n’go, centralisent les annonces immobilières du net et permettent de les gérer. Locatme a une démarche inverse, en laissant l’initiative aux propriétaires. Ces derniers déposent des offres n’étant pas sur le marché, et prennent contact ou non avec des locataires en fonction de leur dossier. à l’image du géant Airbnb, de nouvelles entreprises ont travaillé à la question de la rentabilité des espaces. Présent dans 192 pays et comptant plus de 10 millions de nuits réservées en 4 ans, Airbnb a lancé la voie. Les sites français Séjourning et Morning Croissant fonctionnent sur le même modèle. Dans ce contexte, la collocation est aussi revenue à la mode. Sur l’Hexagone, des sites tels que Illicoloc et autroisième.com sont réservés exclusivement à la recherche et proposition de « colloc’s ». On assiste aussi à une nouvelle alternative au « logement d’appoint », ne faisant cette fois plus intervenir de transactions monétaires. GuestToGuest ou HomeForHome proposent aux inscrits d’échanger leurs logements sur un laps de temps, ce qui en fait des solutions idéales pour les vacances. Enfin, plusieurs start-ups se sont greffées à cet écosystème. Bnbsitter offre des services de conciergerie, OfficeRiders se charge de louer votre logement inhabité comme espace de travail éphémère, Appartinfo récolte des informations sur tel quartier, tel rue, etc…

Avantages, perspectives et limites

Les principales conséquences de ces nouveaux sites web et applications sont l’augmentation du pouvoir d’achat des utilisateurs, la disparition des frais d’agences immobilières et le gain de temps non négligeable. La recherche d’appartement, considérée comme très laborieuse et chronophage, est aussi facilitée. Les dossiers sont simplifiés sous forme de « profils » ou numérisés, les fils d’attente disparaissent et les locataires n’ont plus besoin d’accumuler les visites « physiques » bien souvent inutiles. La recherche devient plus qualitative, grâce aux algorithmes et à la géolocalisation. L’échange de logement et la sous-location sur de courtes durées peuvent de plus inciter les utilisateurs à partir en vacances, avec la diminution drastique des coûts. Ce sont de nouvelles alternatives à l’hôtel ou au camping. Cette tendance de l’ « e-mmobilier » fait ressurgir des valeurs : la solidarité, la confiance, le partage, l’échange, etc… Les relations entre particuliers tiennent en effet plus à de l’entraide qu’à des relations professionnelles. On peut imaginer que ce nouveau marché tendra à développer le tourisme, diminuer les intermédiaires et les coûts des agences professionnelles, simplifier les démarches et réinstaurer des relations de confiance grâce à un dialogue entre particuliers. Les limites de ces solutions apparaissent alors clairement : les abus de confiance et escroqueries peuvent se multiplier. Les villes dénoncent aussi la spéculation financière provoquée par la multiplication des surfaces d’habitation et commencent à contrôler certains logements. Dernière limite de taille à cette démocratisation de l’échange immobilier : la loi. Tout comme la révolte des taxis, les agences immobilières peuvent crier à la concurrence déloyale. La loi du 6 juillet 1989 n’autorise déjà pas le locataire à louer son logement sans accord écrit du bailleur, et nul doute que d’autres réformes apparaîtront pour contrôler voire limiter l’agissement de ces nouvelles solutions.

De l’iPad à l’événement, un virage 100 % digital

Après des études de commerce à HEC Montréal, Félicien Scott de Martinville trouve un job de directeur financier adjoint dans une agence de voyage spécialisée dans le haut de gamme. 

Il est rapidement confronté aux exigences des clients concernant la Data et la connexion de leur terminal. Félicien dont l’envie de créer sa première boîte lui est « chevillée au corps » imagine de louer des iPads connectés aux touristes. Il se rapproche de deux anciens camarades de promo qui vont devenir ses associés, et ensemble, ils se lancent dans l’aventure entrepreneuriale en juillet 2011.

« Deux mois plus tard, nous opérions un virage B to B » explique Félicien. « Nous recevions de bons retours terrain, notre système faisait du sens mais la rentabilité était très basse. Surtout, le process simple que nous avions imaginé s’est avéré très compliqué. ». Caution, assurance, contrats… L’équipe de TravellerPad se lance alors dans une approche intégrée : louer aux entreprises non seulement les iPads mais aussi les applications qui les justifient.

De cette idée née la suite d’application TouchnVote, qui permet de digitaliser tous types d’événements. En avril 2012, les trois associés fondateurs décident de revenir en France et d’y lancer leur activité tout en gardant un bureau au Canada. « C’est le genre de move que 90 % de nos proches nous ont déconseillé. Mais nous pensions que plus on attendait, plus on perdait du terrain. ». Commence alors une période de 6 mois où le mot persévérance pour les jeunes hommes prend tout son sens. « Nous savions notre offre béton. Nous nous sommes concentrés sur ce que nous savions faire : le web. ». Ils multiplient les sites, notamment en .fr et .ca, pour ressortir dans les moteurs de recherche et ne pas avoir à utiliser l’achat de mots clés, trop communs et coûteux sur leur secteur.

Leur offre, dont le développement est désormais fait en responsive, est découverte par de grandes agences d’événementiels. L’équipe de TravellerPad commence à travailler pour des entreprises prestigieuses comme Microsoft, Adidas, BNP… 8 000 dollars ont été investis au début de l’aventure sans tour de table. « Nous étions jusqu’à présent dans une logique de croissance organique, le temps de faire nos preuves. On commence désormais à envisager de lever des fonds. » explique Félicien.

La start-up, qui compte 7 personnes, a vu l’aboutissement du plus important contrat réalisé depuis sa création fin 2014. TravellerPad a développé l’application qui a servi à élire la « start-up la plus prometteuse » lors de l’événement Disrupt organisé par Techcrunch à San Francisco du 8 au 10 septembre 2014.

Ces blogs d’entrepreneurs qu’il faut visiter

Les blogs d’entrepreneurs sont de plus en plus consultés par les gérants ou futurs gérants d’entreprise.

Ces blogs représentent des sources « plus à jour » que les sites internet classiques. On y trouve notamment de l’information sur la finance, l’économie, les start-ups, le domaine high-tech… Ils sont tenus par et/ou pour des entrepreneurs et leur côté très vivant les rend attirants. Tour d’horizon.

La reconnaissance croissante des blogs

Avec un nombre d’abonnés qui ne cesse de croître, certains de ces blogs gagnent continuellement en popularité. En effet, ces mines d’informations se font le relais des journaux et traitent de nombreux sujet comme le capital-risque, les avancées technologiques, les business angels, les statuts d’auto-entrepreneur, l’élaboration du business plan… La possibilité pour le lecteur de pouvoir poster un commentaire rend le média attractif, car il permet le dialogue et le débat. De plus en plus de blogs voient le jour en France, mais surtout dans le monde anglo-saxon, parfois créés par de jeunes entrepreneurs qui souhaitent se faire connaitre… et partager leurs expériences !

Les blogs les plus influents

Dans le milieu des blogs d’entrepreneurs, certains se sont démarqués et possèdent aujourd’hui un véritable public auprès duquel ils ont une certaine influence. Parmi eux se trouvent :

• Techcrunch : ce blog tendance né aux Etats Unis traite des start-ups.
http://techcrunch.com/

• Steve Blank : le blog créé par cet entrepreneur américain très connu concerne les start-ups et traite particulièrement des facteurs-clés de leur succès
http://steveblank.com/

• Equity Kicker : mis en place par Nic Brisbourne, un autre entrepreneur, traite de l’actualité du capital-risque et des start-ups.

Côté français, deux blogs intéressants sont à noter :
– Capital Social : le blog de Jean Philippe Martinez, qui traite de l’entrepreneuriat français et de son financement
http://www.capitalsocial.fr/ 

– Business Angel France : comme son nom l’indique, le blog mis en place par Patrick Hannedouche nous donne le point de vue des business angels et leurs recommandations pour les entrepreneurs
http://www.business-angel-france.com/

S’en tenir à ces quelques blogs, qui sont à consulter de manière assidue, devrait permettre à tout entrepreneur qui se lance ou qui souhaite évoluer, de trouver des conseils qui lui seront utiles tout au long de sa carrière

Dit-on entrepreneure ou entrepreneuse ?

Je participais vendredi 6 mars 2015 à l’événement « Normandes en tête » à Deauville organisé pour les femmes. En arrivant, je me présente à de nouvelles personnes en tant que créatrice d’entreprise et rapidement, voici la question qui m’a été posée : « mais au fait, dit-on entrepreneure ou entrepreneuse ? ».

La journée internationale des droits de la femme du 8 mars a laissé la place à la semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin du 9 au 15 mars. Il s’agit déjà de la troisième édition à l’occasion de laquelle des femmes d’entrepreneurs viennent témoigner dans les collèges, lycées et établissements de l’enseignement supérieur. De nombreux réseaux s’impliquent dans cette sensibilisation.

Femmes de réseau

Le réseau reste très important pour les femmes qui veulent entreprendre. Ces réseaux ne sont d’ailleurs pas uniquement féminins. La mixité demeure pertinente pour le développement de son entreprise. Il ne faut pas vouloir scinder le monde en deux. L’important reste de s’entourer au maximum. Avoir le soutien des réseaux, pouvoir échanger avec des pairs et parler de nos succès ou de nos doutes constituent des piliers importants pour tout entrepreneur. Au contraire, l’isolement est un des principaux risques.

Femmes d’ambition

Témoigner devant des jeunes, c’est aussi leur transmettre le message qu’il faut oser entreprendre quel que soit son sexe ou son âge ! Nous imaginons beaucoup de choses sur l’entrepreneuriat… Il s’agit donc de démystifier et de changer les mentalités. Certes, cela n’est pas facile car les entrepreneurs prennent beaucoup de risques, mais c’est une expérience très enrichissante sur le plan personnel !

Pour rester elles-mêmes et s’épanouir au maximum, les femmes n’ont pas à vouloir être identiques aux hommes et ne le doivent pas. Être une femme peut aussi constituer un avantage. Puisqu’il y a moins de femmes entrepreneures, elles sont plus remarquées et les collaborateurs s’intéressent d’avantage à leur parcours. Les femmes qui entreprennent restent souvent plus prudentes et ont donc plus de chances de tenir sur la durée : il y a peut-être moins d’entrepreneures mais elles sont plus solides… Les femmes créeraient plutôt de petites entreprises ? Rien de choquant, il ne s’agit pas de les forcer à créer de plus grosses entreprises, l’important étant qu’elles s’épanouissent et concilient vie personnelle et professionnelle.

Femmes conciliant leurs vies professionnelles et personnelles

Les femmes n’ont pas la même façon d’entreprendre que les hommes. Elles ont notamment plus conscience du besoin de concilier leur vie de famille avec leur vie de chef d’entreprise. On admet généralement que cela exige des sacrifices et que l’un se fait nécessairement au détriment de l’autre. Or, il est tout à fait possible de faire grandir les deux en même temps, de manière simultanée et complémentaire. Que ce soit dans notre vie privée ou professionnelle, nous développons des qualités et des compétences. Les capacités d’organisation, de délégation, d’empathie ou d’écoute constituent quelques exemples. Tant de qualités bien utiles aux entrepreneures ou entrepreneuses !

Alors à la question « Dit-on entrepreneure ou entrepreneuse ? », je réponds souvent que j’utilise l’un ou l’autre mais que le plus important reste d’entreprendre !

Campus Channel

Découvrez les meilleurs programmes en Formation Continue sur la thématique Dirigeants et Management général !

Descriptif 

Pour la 2ème année, Campus-Channel vous offre l’opportunité de rencontrer, en live, de chez vous, les meilleures formations en Executive Education sur la thématique Dirigeants et Management général.

Le principe est simple : les directeurs de ces programmes sont conviés chacun leur tour, et VOUS leur faîtes passer l’oral. Autrement dit, vous allez pouvoir juger directement, franchement, sans langue de bois (c’est le principe-même du site), de l’intérêt pour vous de ces programmes.

Soyez présents ! Soyez exigeants !

Dates et horaires de l’événement

Le 1er événement a lieu le 30 mars à 18h

A qui s’adresse cet événement ?

Personnes à la recherche d’une formation continue sur la thématique Dirigeants et Management général

Site internet

http://www.campus-channel.com/

L’entrepreneur qui a réalisé son rêve

Depuis son plus jeune âge, Etienne Grosjean a toujours rêvé de pouvoir un jour fonder son entreprise. Issu d’une famille d’entrepreneurs, il a su saisir l’opportunité de lancer sa société dès qu’elle s’est présentée. Et il est devenu aujourd’hui, du haut de ses 29 ans, directeur associé d’une agence de production à Paris. Parcours. 

Après l’obtention de son Bac, Etienne se dirige vers l’ESCEM, une école de commerce et de management située à Tours. Master en poche, il cherche un travail dans le secteur du marketing. Les mois passent mais aucune opportunité ne se présente à lui. Avec son ami Thibault Walthert, alors réalisateur dans une boîte de production, ils décident naturellement de se lancer et commencent à monter leur propre agence. En septembre 2010, Henri Baudras, directeur de Caroll Paris, rejoint ses deux amis et un mois après, l’entreprise « 2h56 productions » voit le jour.

Des débuts difficiles

Avec le peu de moyens qu’ils ont à leur disposition, les trois associés commencent leur aventure entrepreneuriale dans un local d’à peine 25m², sans téléphone ni internet les premiers jours. La première année se révèle intense et riche en émotions. Chacun prend ses responsabilités et s’occupe de tâches en lien avec sa spécialité. Thibault se charge de la technique, Henri de la partie commerciale et Etienne s’occupe de la gestion et du développement stratégique.
Cependant, les associés doivent tous s’entre-aider et toucher à tous les domaines. La petite équipe se consacre donc majoritairement à la constitution d’un réseau professionnel notamment grâce à l’aide de leurs familles et amis respectifs et des réseaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo. Mais le manque de contacts, de moyens et d’espace disponible oblige les trois compères à faire appel à des prestataires.

Une progressive montée en puissance

Au fil du temps, la société s’agrandit, et le premier collaborateur rejoint le groupe en mars 2011. Aujourd’hui, l’agence de production en compte une dizaine et dispose désormais, en interne, de toutes les compétences nécessaires à l’élaboration d’un film, ce qui autorise chacun d’entre eux à prendre –enfin- des vacances. Par ailleurs, ils ont déménagé leurs locaux et disposent maintenant de 80m². « Un gain de temps, de productivité et d’efficacité avec le client », selon Etienne, qui n’est de fait plus obligé de faire appel à des prestations extérieures, et peut enfin proposer à tous les membres de son équipe de travailler au même endroit.

De belles perspectives d’avenir

La qualité du travail de l’agence ne cesse aujourd’hui d’augmenter, et de plus en plus de clients renommés, comme Samsung, Danone ou encore Les Échos, viennent frapper à la porte de 2h56 productions. Satisfaits de la qualité du travail, ces derniers n’hésitent pas à revenir vers l’agence dès qu’ils ont un besoin audiovisuel. Peu à peu, l’entreprise ajoute des cordes à son arc. Les associés assurent de plus en plus la mission d’agence de conseil en matière de communication audiovisuelle, ce qui leur permet d’acquérir plus de savoir-faire et d’attirer plus de clients. Grâce à cette belle évolution, 2h56 productions affiche aujourd’hui un chiffre d’affaires de 200 000€, et de nouveaux clients comme Publicis ou Canal + leur font confiance. Etienne et ses deux compères ne sont pourtant encore qu’au début de l’aventure… !

3 questions à… Etienne Grosjean

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite entreprendre ?

Je lui conseille de se lancer franchement. Il faut bien sûr y réfléchir et se poser les bonnes questions, mais sans écouter les clichés ni les préjugés.
Personnellement, pendant les quelques mois de préparation avant de lancer mon entreprise, j’ai entendu de la part de mon entourage tous les clichés possibles et imaginables. Je sais que cela peut vraiment être très décourageant. J’ai réussi à les ignorer totalement parce que je savais précisément ce que je voulais faire. C’est vraiment le plus important ! Si l’on y croit vraiment, il faut se lancer, ne pas hésiter, et surtout ne pas avoir peur de l’échec.

Entreprendre semblait évident pour vous, avez-vous toujours eu cette envie ?

Oui, j’ai toujours été attiré par l’entrepreneuriat. J’ai vécu dans une famille d’entrepreneur. Mon père tient une entreprise de produits pharmaceutique, un de mes oncles aussi et j’ai un autre oncle qui a monté une société de ballons captifs. Par conséquent, dans les réunions en famille, on parle souvent de… Business ! C’est quelque chose qui m’a toujours attiré, particulièrement les avantages liés à l’indépendance et au fait de construire progressivement un édifice. Dès que j’ai eu l’opportunité de créer mon agence, je me suis lancé sans hésitation.

Vous avez lancé votre business à 25 ans. Comment gère-t-on la vie professionnelle et personnelle lorsque l’on devient entrepreneur si jeune ?

Je pense que c’est justement plus facile à cet âge-là. On est un peu insouciant, donc on ne pense pas à toute la fatigue que cela va engendrer.
Entreprendre est plus facile étant jeune, car vous avez moins de contraintes, pas d’enfants, vous pouvez vous permettre de rentrer tard le soir. Je pense que c’est même la meilleure période pour entreprendre ! Bien sûr, l’inconvénient, c’est que vous n’avez pas forcément de réseau professionnel déjà construit et financièrement c’est souvent plus compliqué de réunir les fonds… Dans une certaine mesure, je trouve intéressant que la vie personnelle et la vie professionnelle se mélangent. Aujourd’hui, je travaille avec des amis et certaines de mes relations le sont devenues au fil du temps. Il peut arriver que lors d’une soirée, je rencontre par hasard l’ami d’un ami et que j’entrevois la possibilité de faire une affaire. La frontière reste donc très mince, et je pense que si le travail que vous faites vous plaît ce n’est pas un problème, au contraire !

Pour quelle solution de téléphonie opter ?

La communication est un élément crucial dans le monde professionnel. Ce principe est valable que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Il en va par exemple de la communication entre les employés et l’employeur mais aussi, et c’est peut-être le plus important, de la circulation des informations entre la société et la clientèle. Pour certains établissements comme ceux qui travaillent en télémarketing, c’est un sujet qui mérite beaucoup d’attention.

POURQUOI PAS LE FORFAIT MOBILE À LA SECONDE ?

Pour les entreprises qui ont l’habitude d’effectuer des dépassements de forfaits ou de faire des consommations régulières, le forfait mobile à la seconde est le plus adapté. Dans cette option vous pouvez payer un abonnement qui facturera toutes vos consommations à la seconde. Sinon, vous pouvez opter pour le forfait qui comporte une durée de base fixe dont le dépassement déclencherait un paiement supplémentaire.

QUE PENSEZ-VOUS DU FORFAIT AJUSTABLE ?

Cette solution est conseillée pour les entreprises qui ont tendance à faire de gros dépassements forfaitaires. Dans ce cas, vous pourrez bénéficier d’un très bon tarif quelle que soit la durée de vos appels. Ce forfait fonctionne de la façon suivante : à chaque fois que vous dépassez la durée de base, un autre forfait supérieur sera ajusté automatiquement. Par exemple, vous choisissez un forfait de 4 heures, mais en cas de dépassement du temps vous passerez immédiatement au forfait 5 heures.

QUE DITES-VOUS DU FORFAIT MOBILE ENTREPRISE PARTAGÉ ?

Cela concerne tout particulièrement le forfait unique pour la généralité de la flotte mobile de votre entreprise. Il est souvent utilisé par les entreprises qui misent sur l’économie en raison de sa simplicité. Si vous avez par exemple 500 salariés, il est intéressant de souscrire immédiatement un forfait de 500 heures, et non 100 forfaits de 5 heures chacun. Cette technique permettra à certains salariés de communiquer plus et à d’autres de téléphoner moins, car les durées se compensent.

LE FORFAIT ILLIMITÉ : UNE SOLUTION ADÉQUATE

Il est clair que le forfait illimité est l’option la plus facile à retenir dans la plupart des cas. Il est souvent choisi par les grandes entreprises qui ont pour base d’activité la communication. Cela veut dire que pour fonctionner, la société doit constamment faire usage de la téléphonie. Pour cette solution, vous avez le choix entre les appels illimités vers les fixes et mobiles nationaux ou internationaux. N’oubliez pas non plus les SMS ou MMS illimités ainsi que l’internet à volonté. Cependant, c’est un forfait qui nécessite énormément de dépense vue sa fonctionnalité illimitée.

En résumé, le choix de votre stratégie de téléphonie dépendra essentiellement des moyens ou de l’activité de votre entreprise. Ainsi, si la communication par téléphonie ne fait pas partie des outils les plus utilisés au sein de votre société, il vous sera préférable d’opter pour les forfaits limités. Par contre, si vous travaillez dans le domaine de la communication, il est évident que le forfait illimité devient la meilleure solution à adopter.

Interview de Sandra Le Grand, Fondatrice du groupe Kalidea

Interview de Sandra Le Grand, fondatrice et présidente du groupe Kalidea, premier prestataire de programmes de fidélisation sur le marché des comités d’entreprise et des salariés. 

Quel a été votre parcours avant de créer Canalce, devenu par la suite Kalidea ?

Je suis diplômée de l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Paris. J’ai commencé ma carrière en 1989 au sein du groupe Coca-Cola où j’ai passé 11 ans. J’y ai fait mon ascension professionnelle en débutant comme négociatrice grands comptes puis en occupant successivement les postes de responsable du développement des ventes, manager d’une équipe de vente en grande distribution et directrice channel marketing. J’avais 34 ans et 2 enfants. Tout allait très bien pour moi.

Pourquoi avoir pris le risque de vous lancer ?

Parce que j’en avais profondément envie, une envie plus forte que le salaire, le confort de vie, la voiture de fonction ou le statut professionnel ! Depuis quelques années déjà, j’avais en moi l’idée de créer. Et puis, en 2000, j’assiste au bouillonnement d’Internet et je vois un reportage à la télévision sur des jeunes qui lèvent 5 millions de francs pour créer leur boite. Cela a été le déclic. Quand j’ai réfléchi au marché à intégrer, l’idée des comités d’entreprise m’est venue spontanément. Chez Coca-Cola, j’étais spécialisée dans le marketing par circuit et le premier est celui du travail. J’étais donc déjà en contact avec des comités d’entreprise. En commençant à m’intéresser à ce marché, j’ai vu qu’il pesait 15 milliards d’euros pour 30 000 comités d’entreprises. Je me suis dit qu’il y avait des choses à faire avec Internet.

D’où vous est venue cette envie de créer votre entreprise ?

Avant de rentrer chez Coca-Cola, j’ai eu une première expérience professionnelle chez McDonald’s. En 1983, j’avais participé à mettre en place les anniversaires enfants, ce qui était tout nouveau. Dans le restaurant où j’étais, à Marseille, j’avais monté tout le package, j’animais les après-midis et je les vendais. Je trouvais cela tellement extraordinaire que je voulais monter un business autour des enfants. J’ai hésité à ce moment-là mais je ne l’ai pas fait parce que je n’avais pas encore fini mes études et que je m’apprêtais à venir à Paris. Plusieurs années après, j’ai concrétisé mon rêve. Il n’y a pas d’âge pour créer.

Sur qui avez-vous pu compter lors de la création de Kalidea ?

à l’époque, les réseaux liés à l’entrepreneuriat n’existaient pas ou ne se faisaient pas très bien connaître. Ce sont donc mes Business Angels et mes amis qui m’ont donné des conseils. En France, 11 millions de personnes rêvent de créer leur entreprise. J’avais donc forcément des entrepreneurs potentiels autour de moi. Pour mes amis, m’aider, c’était aussi une manière pour eux de créer à travers moi. Après le 11 septembre 2001, alors qu’il y avait un élan pessimiste sur l’économie, ils ont été très présents et solidaires de mon projet. Ils m’appelaient pour savoir de quelle manière ils pouvaient me soutenir.

Quelles ont été les grandes étapes du développement ?

La société a été lancée en 2000. Nous avons fait une première acquisition en 2001 qui nous a permis d’obtenir un portefeuille d’offres et l’abonnement des premiers CE. Cela nous a permis d’autofinancer une croissance dynamique avant de faire entrer des investisseurs capital-développement en 2007. Cette étape a vraiment accéléré notre croissance et nous avons pu faire une dizaine d’acquisitions entre 2008 et 2012 grâce aux dix millions d’euros levés. Dans le développement d’une entreprise, la plus grosse difficulté est toujours le financement. Chercher de l’argent ne signifie pas qu’on ne va pas bien, au contraire ! Mais il faut le prévoir et l’anticiper de façon volontaire.

##SERVICEPLUS##

Comment s’est faite la notoriété de Kalidea ?

Comme nous sommes en B to B to C, nous ne nous adressons pas au grand public et nous n’avons pas fait de grosses campagnes. Nous avons été présents sur de nombreux salons professionnels pour nous faire connaître. L’entreprise a acquis de la visibilité par les réseaux, les médias et les prix. Kalidea s’est vu décerner le 2e prix du Fast 5 2013 par Deloitte In Extenso Technology Fast 50 et le trophée d’or d’action commerciale. Je suis très investie dans des clubs de dirigeants, Vice-présidente de Croissance Plus et j’ai reçu le Prix Trofémina 2013 dans la catégorie Business ainsi que la femme en or 2012.

Belle preuve de succès ! Quelle est votre recette ?

être toujours dans l’action, positive et créatrice de solutions. Un chef d’entreprise qui baisserait les bras, c’est terrible, car derrière lui, c’est un enchainement de dominos. Quand je ne suis pas à mon top niveau, je me remonte seule en chantant dans la voiture, en faisant du sport, du shopping, en allant au musée ou au théâtre. Bien sûr, à certaines occasions, j’ai des bras de fer avec des partenaires, des banquiers ou même des clients. Toute l’idée, c’est de construire une solution et de se dire qu’à un moment donné, on va trouver un accord. Se placer dans ce schéma là, c’est déjà adopter un esprit gagnant.

Comment avez-vous réussi à gérer vos agendas de maman, de femme et de chef d’entreprise ?

Être dirigeant apporte une satisfaction fantastique en termes d’adrénaline, d’enthousiasme et de fierté. C’est aussi quelque chose de très prenant qui bouleverse complètement vos relations avec votre conjoint et votre famille. Il faut savoir le doser et ce n’est pas toujours évident, surtout à l’intérieur de son couple. Pour une femme, c’est toujours très compliqué. Quand j’ai créé Canalce, mes enfants avaient trois et un an. Je pensais à juste titre qu’ils auraient davantage besoin de moi en grandissant. Les premières années, c’était difficile pour moi de profiter d’eux en rentrant tôt à la maison mais plus tard, j’ai pu leur donner l’affection particulière dont ils avaient besoin. Même si je travaillais beaucoup et que je n’ai pas pris beaucoup de vacances, j’ai toujours adopté la règle de ne pas travailler le week-end pour tenir sur la durée. Cela fait 14 ans que j’ai créé ma boite. Si j’avais dû bosser 7 jours par semaine, je n’aurais pas pu continuer.

Interview de Franck Annese, Fondateur du groupe So Press

Interview de Franck Annese, fondateur du groupe So Press, qui sans faire de vagues, surfe sur la crise et multiplie depuis 15 ans les magazines. 

Comment l’aventure a-t-elle commencé ?

Avec mes amis, nous avons décidé de monter un festival de rock une fois par an au sein de l’école. On s’est vite rendu compte que cela ne nous occupait pas toute l’année alors nous avons lancé un fanzine de musique en complément. C’était un petit livret, imprimé à la photocopieuse qu’on sortait tous les mois. On trouvait cela plutôt rigolo et on a commencé à réfléchir à créer un vrai magazine culturel. Nous adorions donner notre avis sur les disques, les films et les livres et aucun magazine ne nous plaisait suffisamment pour y écrire. C’est comme cela qu’est né Sofa en 1999. Vu que nous avions besoin d’argent pour démarrer, les 9 que nous étions, nous nous sommes débrouillés pour récupérer chacun 10 000 francs. Moi j’ai revendu ma voiture… En revanche, je ne sais pas pourquoi on s’était fixé à l’époque qu’il fallait avoir 90 000 francs pour lancer un magazine.

Qu’est-ce que vous avez retenu de cette première expérience ?

L’aventure de Sofa a duré 7 ans. Nous avons appris comment lancer un magazine et comment le fabriquer, les leviers pour faire en sorte que cela fonctionne mieux. Nous avons testé aussi pas mal de choses et fait énormément d’erreurs. Le magazine n’était pas voué à faire de l’argent et nous n’avons jamais essayé d’en vivre. Nous avions tous un job à côté et nous ne nous payions pas. à l’époque, je travaillais en parallèle pour l’émission Culture Pub. Nous ne voulions aucune contrainte économique sinon celle de la fabrication du magazine. Ce choix, nous l’avions pris dès le début. L’aventure a été passionnante mais effectivement, cela coûtait plus cher que cela ne rapportait. Le marché de la presse culturelle en France est très faible.

Du coup, vous avez opté pour un virage à 90° en lançant un magazine de sport ?

Absolument pas. L’idée de SoFoot est née d’une blague. Nous avions une équipe de foot « corpo » à Sofa et ce sont ces personnes qui m’ont demandé de lancer un magazine de football. Nous étions à 3 semaines d’une coupe du monde. J’ai dit : on y va ! Nous avons vendu 1 500 exemplaires, ce qui était vraiment nul mais nous avons reçu beaucoup de retours. C’était incroyable ! J’avais l’impression que tous ceux qui avaient acheté le magazine nous écrivaient. Je me suis rendu compte que nous avions touché quelque chose même si rien n’était calculé. Six mois plus tard, nous avons retenté l’expérience avec un numéro « 0 bis », plus petit. Nous étions certains que changer de format modifierait la donne ! Cela n’a eu aucun effet. Nous avons une nouvelle fois vendu 1 500 exemplaires… C’était vraiment de l’artisanat. Nous scannions les photos d’autres magazines et nous n’avions aucun contact de joueurs. Nous n’étions pas des journalistes sportifs, simplement des passionnés. C’était peut-être là la différence. Quand nous avons vu que certaines personnes voulaient nous rejoindre sur le projet, cela nous a mis en appétit. J’ai arrêté mon job et en mars 2003, nous sommes partis pour de bon à l’aventure.

Comment vous êtes-vous financé ?

Avec mes cofondateurs, Guillaume et Sylvain, nous avons mis notre argent de Noël : 450 euros à trois… ce qui est à l’heure actuelle toujours notre capital ! Nous sommes allés démarcher les banques. Seule une a accepté de nous aider en nous apportant 100 % du capital ! Ce qui représentait 900 euros en tout. Nous n’allions pas aller très loin… J’ai rencontré l’imprimeur avec lequel nous travaillions pour Sofa et chez qui nous avions pas mal de dettes déjà. Je lui ai proposé un deal : nous avancer 3 numéros en lui disant qu’on allait le rembourser en fin d’année et qu’on resterait ensuite chez lui pour l’impression. Cela représentait quand même 60 000 euros. Il a accepté et nous avons démarré comme ça, grâce à un prestataire qui a bien voulu nous faire confiance. Cela a suffisamment marché pour que nous le remboursions en décembre. Depuis, nous n’avons plus jamais eu de dettes.

Comment s’est développé le groupe SoPress ?

Très simplement. Nous n’avons jamais fait de réunions pour mettre au point des stratégies incroyables et compliquées. Nous avons toujours préféré y aller petit à petit. Le premier numéro de SoFoot s’est vendu à 4 500 exemplaires. En 11 ans, il s’est fait un nom dans le milieu. 70 000 numéros par mois sont vendus actuellement. De fil en aiguille, j’ai rencontré des personnes qui m’ont proposé des projets que j’ai acceptés. C’est comme ça qu’est née la boîte de production SoFilm que j’ai montée avec Sophie, ma femme, qui est réalisatrice et quelques amis. Nous avons aussi financé d’autres magazines comme Doolitle, Pédale, SoFilm et SoFoot Junior. Ce ne sont que des opportunités. Au printemps prochain, nous allons lancer un quinzomadaire de société et pour le coup, c’est différent. Je n’ai pas envie de faire un magazine plus petit que SoFoot. C’est pour cela que pour la première fois, nous faisons entrer des investisseurs au capital et empruntons 700 000 euros à la banque.

Votre parcours, c’est quand même un beau pied de nez à la crise.

C’est certain, SoFoot aurait vendu beaucoup plus il y a 20 ans mais, la crise, cela ne nous parle pas vraiment car nous sommes nés avec. Nous avons lancé les magazines sans trésor de guerre. Nous n’avons pas le choix, si ça marche, ça marche. Sinon, nous sommes obligés d’arrêter. Nous sommes nés sans confort et notre principe fonctionne sur l’auto-alimentation. Ainsi, nous avons plutôt tendance à sentir une expansion que la crise. Nous savons bien qu’à un moment, tout peut s’arrêter alors nous évitons de flamber. Par exemple, nous avons déménagé récemment et pour économiser, nous nous chargeons nous-même d’une partie des travaux.

Quel type de manager êtes-vous ?

Nous fonctionnons vraiment en bande. Tout est à la fois plus simple par certains côtés mais il faut aussi prendre le temps de ne pas précipiter les choses. C’est vrai pour les recrutements comme pour les responsabilités. Depuis septembre, je ne suis plus le rédacteur en chef de SoFoot. Je savais qu’au bout de 10 ans, il fallait que quelqu’un d’autre prenne la succession. Mais je ne voulais pas que cela se fasse par une poignée de main dans un coin du bureau. Le point d’orgue a donc été la coupe du monde de Brésil où toute l’équipe s’est rendue. Un passage de témoin en douceur.

les Conseils de Franck Annese

  • Créer sa boîte en fonction de sa personnalité. Il n’y a pas de méthode pour lancer son entreprise car toutes sont radicalement différentes. Certains préfèreront être chef, avoir une secrétaire et gagner rapidement de l’argent. Ma boîte me ressemble car j’ai toujours aimé l’esprit « bande de copains » et je n’ai pas d’angoisses matérielles. Cela ne veut pas dire que nous sommes meilleurs que d’autres. Il faut simplement avoir l’envie de défendre ses valeurs.
  • Miser sur une équipe. Toutes les personnes qui travaillent pour moi, je les connais. Notre organisation se fonde sur de l’autogestion au sein d’un collectif. Une des règles : joue pour l’équipe et l’équipe jouera pour toi.
  • Faire du terrain. Nous avons des lecteurs et des clients, les kiosquiers. Au lancement d’un magazine, je ne veux pas que ce soit des commerciaux qui aillent voir ces derniers mais des journalistes du canard. Cela fait un peu « camelote » mais ce sont ces personnes qui nous représentent sur le terrain. Si nous arrivons à les faire adhérer à nos magazines, elles nous défendront auprès des lecteurs.