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Construire pour demain, étape par étape

Ce n’était pourtant pas sa vocation, à croire que c’était son destin. Pour cet ancien rugbyman, MyTrooperS est, depuis deux ans, une aventure qu’il vit à plein temps aux côtés de son associé, Jérémy Chevalier. Si tout a commencé par une simple histoire de canapé à changer, aujourd’hui, le service est en passe de devenir le «Uber de la location utilitaire avec chauffeur».

«Lorsqu’on crée une entreprise, même si l’on travaille énormément, les efforts ne portent pas leurs fruits sur l’instant. On construit pour demain et le plus difficile demeure l’incertitude.», lance Jean Cevaer, cofondateur de MyTrooperS, avant de poursuivre : «Aujourd’hui, on peut tirer profit de toute cette énergie qu’on investit au quotidien et l’on compte bien continuer à le faire.» Pour cet ancien rugbyman qui a foulé la pelouse du Stade français pendant une quinzaine d’années, l’envie de mieux comprendre l’économie et d’intégrer le monde des affaires a eu raison de lui. Un master en Entrepreneuriat en poche obtenu à l’ISTEC, où il rencontrera son associé Jérémy Chevalier, amorce alors le projet de MyTrooperS. Si, après deux ans d’existence, la plateforme de réservation en ligne de véhicules avec chauffeur n’en est encore qu’à ses débuts, son jeune dirigeant a déjà de quoi en être fier.

Une histoire de canapé…

Créée en avril 2016, MyTrooperS effectuait son premier transport au mois de juin suivant. Désormais, elle compte plus de 250 transporteurs professionnels. Jean Cevaer revient sur le concept : «Grâce à des applications web, nous mettons à la disposition de nos utilisateurs un utilitaire avec chauffeur pour transporter ce qu’ils souhaitent, dans l’heure ou à la demande.» Des cartons, une table ou même dix bouteilles de Coca font ainsi partie des objets pouvant être pris en charge par un «TrooperS» (qui désigne, dans leur jargon, un « transporteur »). En plus des 2 500 opérations effectuées sur l’année 2017, l’utilitaire avec chauffeur à la demande vient de boucler sa deuxième levée de fonds à hauteur de 425 000 euros (après un premier tour de table qui s’est soldé à 200 000 euros, début 2017, ndlr).

Une histoire qui aurait bien pu ne pas voir le jour sans la mésaventure de deux amis en colocation avec un canapé à remplacer. «Nous voulions ramener nous-mêmes, à pied, notre nouveau canapé, situé de l’autre côté du Pont du Garigliano, à Paris, soit à près d’un kilomètre. Sauf qu’il était armé en fer, pesait 120 kilos et qu’il s’est mis à pleuvoir.», raconte le cofondateur. Réfugiés sous un arbre, ils se mettent à chercher un transporteur, sans succès. Prix trop élevé ou délai trop large, les deux acolytes finiront par mettre le canapé sur une poubelle pour ensuite le rouler jusqu’à chez eux…

Après en avoir parlé avec Jérémy Chevalier, les deux futurs cofondateurs font un constat : malgré des coursiers à vélo, à scooter ou même des chauffeurs privés, personne ne semble proposer des camions basés sur le même modèle. Il n’en fallait pas plus pour que, le lendemain, ils décident de se lancer dans l’aventure de MyTrooperS.

Le « Uber de la location utilitaire avec chauffeur »

S’adressant aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, le service se veut presque le «Uber de la location utilitaire avec chauffeur». Mais un point fondamental les différencie : «Nous travaillons avec des sociétés de transport et non des micro-entrepreneurs (ex auto-entrepreneurs, ndlr). Le milieu étant réglementé, pour devenir TrooperS, il faut se référencer, avoir une licence ainsi qu’une assurance», précise le dirigeant, avant d’ajouter : «Les sociétés ne travaillent pas 100 % du temps avec nous mais par le biais de missions ponctuelles afin d’optimiser leur planning.»

Pour l’heure, les deux cofondateurs se focalisent sur l’Île-de-France, qui concentre la plus grosse part de transporteurs indépendants, selon Jean Cevaer. Le reste du territoire n’est toutefois pas exclu, l’enjeu étant de s’implanter progressivement. En septembre prochain, l’entreprise programme d’ailleurs l’ouverture de Lille. Et après la capitale des Flandres, les villes de Bordeaux, Lyon, Toulouse et Marseille devraient, elles aussi, faire leur apparition sur la carte. En attendant, comme le rappelle l’entrepreneur, l’idée reste d’avancer «étape par étape».

Quand Quechua se moque de Kanye West

Quechua, la marque de Decathlon, a su créer un buzz retentissant en se moquant d’une publication de Kanye West. Le rappeur détenteur de la marque Yeezy a publié une photo du prochain modèle ressemblant étrangement aux chaussures de randonnée Quechua. Une bonne aubaine pour la marque française !

Twitter, la communication impulsive de Kanye West

Le célèbre rappeur américain connu notamment pour sa marque de chaussures Yeezy a fait son retour sur Twitter après un an d’absence. S’il s’est fait remarquer pour ses propos déplacés et ses tendres messages adressés au président Donald Trump, il y partage également des photos de sa marque. Le 17 avril 2018, il a publié une photo de sa nouvelle paire en production, les Rat Boots. La marque connaît un véritable engouement depuis plusieurs années et les collectionneurs de Yeezy sont prêts à dépenser des fortunes pour obtenir le dernier modèle. Avec l’annonce de cette nouveauté sur Twitter, le rappeur a engendré du trafic et beaucoup d’interactions sur le réseau social comme le démontrent les 53 000 j’aimes des internautes. Face à cet engouement, la marque Quechua s’est exprimée sur un ton humoristique.

Quechua et l’humour, un coup gagnant

À travers son community manager, la marque française a voulu souligner la ressemblance frappante entre la paire du rappeur américain et les chaussures de randonnée proposées dans les magasins Décathlon. Quechua à travers un retweet de la publication de Kanye West, a partagé ce message humoristique « HELLO KANYE ! WE DO LES MÊMES DEPUIS 20 YEARS ! WE CAN DO PARTENARIAT ! CORDIALEMENT, QUECHUA ». Le message avait pour objectif de se moquer sans agressivité de la marque américaine ce qui a fait réagir les internautes en nombre. Le tweet de Quechua fut relayé avec plus de 66 000 retweets et 61 000 j’aimes. Avec cette plaisanterie fort appréciée des twittos, Quechua a fait un buzz. Les interactions autour du sujet ont engrangé de nombreuses plaisanteries de la part des internautes, particulièrement sur la différence de prix entre les deux paires. Les fameuses chaussures du rappeur américain vendues au prix de 295 euros ont vite été comparées à la paire à 12 euros de Quechua. Cette différence a déclenché l’hilarité des twittos relayant massivement le message de Quechua. Ce coup marketing du community manager a offert une visibilité tangible à la marque.

Un véritable engouement chez les internautes

Les internautes souhaitaient une réponse de la part du célèbre rappeur, Kanye West, afin de continuer cette interaction humoristique. Mais pourtant très actif sur Twitter, il ne répond jamais aux tweets et se contente seulement de poster du contenu. Un peu déçus, les internautes à de nombreuses reprises ont tout de même sollicité les deux marques pour lancer une collaboration. L’interaction du community manager, on le constate, a un impact incontestable sur la visibilité de l’entreprise. Quechua, en laissant libre court à la créativité de son community manager, a rajeuni l’image de sa marque et l’a rapprochée des nouvelles générations en mettant en exergue sa proximité avec les tendances. L’humour à destination des internautes devient un véritable coup gagnant.

L’évolution des locaux de Dynamique Entrepreneuriale

Olivier Nishimata, cofondateur de Dynamique Entrepreneuriale revient, pour vous, sur le choix des locaux de l’entreprise et vous confie les péripéties qu’il a rencontrées.

En dix ans, la location ou l’achat des locaux d’entreprise a vécu une révolution. S’il était de bon aloi de louer des locaux et d’y rester de manière pérenne, la nouvelle mentalité des entrepreneurs a changé la donne et Dynamique a surfé sur cette vague de changement comme bien des entrepreneurs ! Mon frère et moi avons commencé seuls dans l’entreprise. Les locaux n’étaient pas vraiment une préoccupation au début de notre aventure puisque nous étions encore salariés lors de la phase « création de l’entreprise ». Nous avons tout naturellement commencé à notre domicile jusqu’à que nous nous décidions à créer l’entreprise.

Le premier choix des locaux

Nous avons rapidement opté pour une domiciliation jumelée avec une location de locaux. Nous ne pouvions nous écarter des principes rigides des habitudes sociales : il nous fallait un siège social et une adresse qui ne change pas au gré des baux temporaires, bénéficier d’une belle adresse afin de rassurer nos clients sur notre crédibilité mais aussi avoir des locaux peu onéreux adaptés à notre trésorerie qui comme vous vous en doutez n’était pas encore florissante. A l’époque (rappelons que le coworking n’existait quasiment voire pas), il fallait louer des locaux et donner plusieurs mois de garanties que nous n’étions pas capables de financer. 

Quant aux pépinières, les seuls locaux disponibles étaient beaucoup trop grands pour nous et donc trop onéreux. A défaut de trouver notre bonheur, nous nous sommes orientés, non plus dans Paris intramuros, mais vers sa banlieue proche (Bagnolet, ndlr)où les locations étaient plus adaptées à notre type de profil (créateurs sans argent). Les locaux n’étaient certes pas très grands (15 ou 20 m2), mais le bail pouvait être résilié d’un mois sur l’autre et ne se présentait donc pas un carcan. Nous y sommes restés jusqu’à la fin de l’année 2009 et les avons abandonnés juste quelques mois avant la fin de notre levée de fonds. Pour protéger la trésorerie en vue de payer quelques prestations, nous avons donc opté pour un retour à notre domicile.

Des locaux plus grands et mieux adaptés…

Une fois la levée de fonds réalisée, nous avons opté pour des locaux avec un bail 3 – 6 – 9 du coté de Saint-Ouen et y avons rapatrié le siège social. Le loyer était très raisonnable au vu des 75 m2 même s’il y avait un dépôt de garantie. Ce nouveau lieu, plutôt spacieux, nous permettait d’agrandir l’équipe et de pouvoir passer les nombreux appels pour développer notre entreprise sans nous déranger (gêner) les uns les autres. Nous avons également pu organiser des salles de réunion mais aussi de stockage pour nos magazines. La localisation nous permettait de nous déplacer rapidement vers nos clients et nos interviews (métro et bus) et donc la situation géographique ne s’est jamais révélée un obstacle.

… Mais quelques difficultés

Nous sommes restés quelques années dans ces locaux. Il faut avouer qu’au final le principal souci résidait dans le quartier qui n’était pas très agréable et qui ne donnait pas envie de rester pour prendre un verre mais aussi qui compliquait le recrutement de profils plus qualifiés qui ne souhaitaient pas évoluer dans cet environnement. Effet d’opportunité, nous nous sommes rapprochés d’une structure qui souhaitait nous accueillir dans ses locaux parisiens. Huit mois avant la fin du bail, nous avons envoyé un recommandé à notre propriétaire qui n’a pas répondu.

Un mois avant la fin du bail, après une discussion rapide avec notre propriétaire, il nous a gentiment signalé que notre contrat de bail indiquait que nous devions envoyer un acte d’huissier et donc que notre bail était reconduit sauf à payer trois ans de loyer (avec le sourire). Le procédé était très douteux car il aurait pu nous le signaler lors de la réception de la lettre mais notre avocat nous avait indiqué que nous prenions le risque de perdre en cas de litiges. Par chance, une structure tierce nous a contacté pour reprendre le bail, ce que nous avons proposé à notre propriétaire qui a finalement accepté.

L’arrivée dans la capitale

Au départ mon associé ne souhaitait pas trop se déplacer dans nos nouveaux locaux car les anciens étaient plus proches de son domicile. J’ai commencé par y aller seul puis les équipes sous ma responsabilité, qui préféraient les nouveaux locaux, m’ont rejoint. Même s’il s’agissait d’un espace de coworking chez DOJO, nous avions un espace qui nous permettait d’évoluer sans gêner les autres entreprises.

De nombreux bénéfices inattendus se sont révélés : la décoration était bien choisie, les services étaient pris en charge par le lieu (notamment fourniture d’eau et opérateur internet) qui ne nous coûtaient donc plus rien et la présence d’autres entreprises égayaient l’atmosphère générale. Les autres bénéfices résidaient dans la capacité à attirer de meilleurs profils ou encore à inciter les équipes à rester. Seul petit bémol de l’époque : notre capacité à bien capter nos téléphones cellulaires, difficulté qui a dû être résolue depuis. Finalement notre développement nous a conduits à rechercher une nouvelle structure.

Vers d’autres coworking

Nous avons ensuite rejoint d’autres types de coworking parisiens avec des styles de bureaux plus traditionnels et plus froids même s’ils n’avaient pas tous exactement la même typologie. Les premiers (à Gare de Lyon) que nous avons intégrés étaient très bien aménagés mais quelques indépendants (pas tous) qui étaient sur place n’arrêtaient pas de venir voir nos équipes, de les interrompre dans leurs tâches et de monopoliser les salles de réunions / téléphones et donc pour resserrer notre cohésion nous avons dû effectuer une nouvelle recherche.

Les locaux suivants se sont révélés mieux et plus adaptés car de nombreux petits espaces avaient été aménagés pour s’isoler et chacun se respectait dans l’espace en évitant les nuisances sonores trop importantes. Nous avons dû les quitter car le gestionnaire souhaitait réorganiser son lieu et nous a déplacés vers un autre lieu. Les suivants se sont avérés particulièrement désagréables, non pas en raison du lieu qui offrait beaucoup d’avantages mais d’une équipe de locataires qui parlaient très forts et toute la journée au téléphone, ignorant l’existence des autres entreprises. Les équipes de Dynamique ont vu leur productivité diminuer et malgré des tentatives de conciliation avec le nouvel arrivant, nous avons dû envisager une nouvelle fois de rechercher d’autres locaux…. Le propriétaire comprenant la gêne occasionnée a décidé de nous « surclasser » en nous offrant des bureaux. Nous nous sommes mis en quête de nouveaux locaux car cette situation était temporaire.

Le dernier espace en date

Aujourd’hui, l’équipe de Dynamique s’est réorientée vers un nouveau style de bâtiment à mi-chemin entre le coworking et le centre d’affaires. Disposant de belles adresses, ces nouveaux concepts permettent de bénéficier des avantages de belles start-up (rooftop, table de ping-pong, salle de méditation…) pour les parties communes. La présence de bureaux fermés évite les nuisances sonores trop importantes et les nombreux petits espaces aménagés permettent les activités commerciales. La présence d’autres équipes ainsi que les activités organisées par les responsables de l’espace permettent aux collaborateurs d’échanger avec d’autres entreprises et de se détendre.

Si le prix reste raisonnable au regard des prestations fournies et de l’environnement, ce lieu se révèle relativement cher dès lors que l’équipe est importante. D’un point de vue général, le choix des locaux dépend de nombreux critères notamment ceux liés à votre stade de développement et à votre activité. D’autres comme celui de votre capacité à attirer du monde, à vous sentir bien dans l’environnement extérieur et intérieur de l’entreprise sont en prendre en compte sans oublier l’incontournable : les finances. Ce retour d’expérience vous montre bien que notre besoin et nos attentes ont évolué au fur et à mesure du développement de notre entreprise et que parfois, les lieux peuvent être parfaits mais que les autres locataires restent aussi déterminants.

Ces start-up françaises qui réinventent le secteur de l’automobile

Le secteur automobile est en pleine transformation depuis quelques années avec l’avènement de la technologie et du numérique. La filière a tourné la page de la crise économique provoquée par les subprimes depuis 2008, en retrouvant une bonne santé au niveau des ventes. Elle vit une révolution avec l’apparition des voitures connectées et électriques.  Automobile rime ainsi aujourd’hui avec innovation. Des start-up françaises cherchent à mettre en place des technologies, solutions et services novateurs pour réinventer sans cesse le marché, les véhicules en eux-mêmes et s’adapter aux nouvelles habitudes des automobilistes. À l’occasion du Mondial de l’automobile de Paris, zoom sur quelques start-up tricolores de l’automobile.

100 millions de véhicules devraient être vendus en 2019, d’après une étude de Euler Hermes ( société française d’assurance-crédit, ndlr). Deux pays sont en tête la Chine et l’Inde tandis que la  France, l’Allemagne ou encore les États-Unis enregistreraient des meilleures ventes du côté des véhicules électriques. Dans l’Hexagone, il existerait environ 300 start-up spécialisées dans le secteur de l’automobile. Selon une étude relative aux investissements européens sur ce marché, réalisée par Mondial.Tech (l’événement professionnel high-tech du Mondial de l’Automobile de Paris, ndlr) en partenariat avec Tech.eu (média dédié au secteur technologique européen, ndlr), plus de 1,5 milliard d’euros ont été investis dans les jeunes pousses dont 209 millions en France. Découvrez deux entreprises tricolores qui réinventent le domaine de l’automobile.

Navya et ses véhicules 100 % autonomes et électriques

Fondée en 2014 par Christophe Sapet, la start-up villeurbannaise Navya fabrique et vend des  véhicules électriques et autonomes. Destinés aux municipalités, entreprises, sites industriels, parcs d’attractions et universités, elle  propose deux types d’automobiles, Autonom Shulttle et Autonom Cab. Le premier, au service des villes et des sites privés, peut transporter jusqu’à 15 passagers à une vitesse maximale de 16 km / h et dispose d’une batterie de 15 kilowatts pouvant durer en moyenne neuf heures. Un capteur GPS est intégré afin d’optimiser les fonctions de navigation et de sécurité. Le deuxième se définit comme un robot taxi, capable d’emmener 6 personnes et disposant d’un confort optimal avec la possibilité de travailler grâce à la connectique et de bénéficier d’une visite interactive. Aujourd’hui, Navya a fabriqué plus de 100 véhicules autonomes et est en a vendu 89  dans environ 17 pays dont les États-Unis et le Japon, permettant le transport de 275 000 passagers depuis avril 2016, sur un trajet sans conducteur et en ne dépensant aucune énergie fossile. La jeune pousse se diversifie également dans le transport de bagages pour les aéroports. Elle vient de s’associer au sein d’une filiale, avec la société Charlatte Manutention, constructeur mondial de véhicules industriels et aéroportuaires électriques et thermiques. L’objectif est de fusionner le savoir-faire en matière de transport autonome de la première avec la qualité et les performances de ces engins de la deuxième pour créer une solution de transport de fret autosuffisante et puissante.

Carfit et sa technologie d’entretien automobile

Pouvoir surveiller la maintenance de son véhicule et savoir quand le réparer. La start-up franco-américaine Carfit créée en 2016 par Henri-Nicolas Olivier et Peter Hauser a réussi à le faire. Elle a développé une technologie d’analyse des vibrations automobiles, sous la forme d’un mini boîtier  connecté placé à proximité du volant. Les multiples composants d’une voiture qui émettent des vibrations sont en général annonciateurs d’une usure ou d’un problème. En combinant des algorithmes de détection d’anomalies et de l’intelligence artificielle, l’objet va transférer des données dans le Cloud qui sont ensuite analysées. Il peut alors prédire les besoins en maintenance des pièces comme le volant, les amortisseurs, les freins, les roues, les pneus ou encore l’état global de la voiture. Un diagnostic sera alors envoyé sur le smartphone du conducteur, via l’application CARFIT PULS. Une solution qui permet de réduire les coûts, les délais et les risques. Cette technologie a l’avantage d’éviter de faire mettre en œuvre de nouveaux capteurs très chers à l’intérieur d’une voiture et de proposer au conducteur une conduite plus sereine, en toute sécurité. Un produit qui intéresse un certain nombre d’acteurs de l’automobile, de l’assurance ou des infrastructures autoroutières. Carfit a notamment passé en décembre 2017 un accord de distribution de sa solution  avec Vinci Autoroutes.

Vous avez pu découvrir un aperçu des start-up françaises qui font ou feront le futur de l’automobile. Cet écosystème où de multiples talents se dévoilent et où des solutions innovantes se mettent en place a le désir de se rassembler. Dans le cadre du salon mondial de l’automobile 2018 qui se déroule du 4 au 14 octobre à Paris, une association de jeunes pousses françaises de l’auto-mobilité vient d’être lancée officiellement le 4 octobre, sous le nom de « France AutoTech ». Elle a en fait été cofondée le 27 avril 2017 par des cinq entrepreneurs spécialisés dans le secteur automobile, notamment Michaël Fernandez, l’un des créateurs de Drust, une plateforme d’intelligence automobile et Romain Stutzmann, dirigeant de Depopass, qui développe une solution de paiement pour acheteurs et vendeurs de véhicules. C’est à l’occasion de cet événement que les fondateurs ont voulu marqué leur lancement après avoir réussi à réunir plus de 30 membres dont Carfit et Expedicar. Les objectifs de cette organisation sont en autres de rassembler les sociétés qui développent des services et des produits novateurs, de faire rentrer les problématiques de transformation de l’automobile dans le débat public, de promouvoir leur secteur français et de développer des synergies afin d’offrir des services complets aux automobilistes.

L’importance de l’imprimé pour les entreprises à l’ère du numérique

Les marques et les entreprises, quel que soit leur type d’activité ont besoin d’augmenter leur réputation et favoriser leur développement, en utilisant la publicité. À l’ère du numérique, elles se tournent notamment de plus en plus vers le web via des bannières publicitaires ou des vidéos sponsorisées et les réseaux sociaux en communiquant sur Facebook, Twitter et Instagram via des posts. Tandis que le document en ligne se diffuse sans limite, se partage facilement et se répand gratuitement, l’imprimé a un coût et ne peut se transmettre que selon un nombre d’exemplaires choisis. Malgré l’évolution constante et imposante du support numérique, il ne faut pas laisser de côté les supports papier qui disposent de nombreux avantages non-négligeables.

Selon une étude réalisée en juin 2017 par Toluna (société de sondages et de recherches indépendante, ndlr) pour Two Sides (association des membres de la chaîne du papier et de l’imprimé, ndlr) auprès de 10 700 personnes venant de dix pays différents sur le globe, la place du papier et de l’imprimé est encore forte pour les consommateurs à l’ère du numérique. Pour les personnes françaises interrogées, 85 % ont une préférence pour le livre en version papier, 80 % pour les magazines, 62 % pour les catalogues produits et 59 % pour les journaux par rapport à leurs équivalents numériques. D’après la même source, 72 % d’entre eux indiquent qu’ils ont accès à une compréhension plus profonde sur support papier et 59 % prêtent davantage attention à des messages publicitaires sur documents et courriers imprimés qu’à des emails. La publicité en ligne reste même impopulaire auprès de nombreux français dont 72 % déclarent ne pas regarder la plupart des messages publicitaires sur le web. Pour les entreprises, le choix des supports papier n’est donc pas à sous-estimer.

Des avantages considérables pour l’entreprise

Dans les stratégies de communication d’une entreprise, les supports imprimés sont susceptibles de prendre une place essentielle dans l’esprit des clients. En effet, ils sont souvent reconnus pour favoriser la mémorisation, l’exposition et l’amélioration de celui-ci tout en légitimant ses services et ses produits ainsi que ses valeurs et ses activités. En faisant preuve d’imagination avec des techniques et formats divers, l’imprimé permet d’affirmer l’identité de l’entreprise et provoquer un impact visuel plus vaste auprès des clients et consommateurs. Chaque société peut ainsi choisir des formes de découpe, des plis, des couleurs, des papiers métallisés et des dessins originaux dans le but de se démarquer davantage de la concurrence et de montrer leur créativité. Cette stratégie permet aux dirigeants de créer un lien entre ses clients et sa firme. Les personnes qui reçoivent ces différents types de documents imprimés ont souvent leur curiosité attisée et ont envie de les garder. Ils peuvent également provoquer une émotion plus forte et susciter la mémorisation. Ils laissent alors une trace de l’existence de la société et de son activité tout en diffusant des valeurs et des messages attractifs et adaptés à toutes les cibles. Les versions print permettent également de diffuser des informations plus exhaustives contrairement aux supports sur internet. Les documents imprimés ne sont pas cependant à dissocier du numérique puisqu’ils mettent en lumière la présence d’une entreprise sur le web, avec la mention d’une adresse mail et des noms de domaine de plusieurs de leurs réseaux sociaux. Ces informations mises en exergue de façon judicieuse stimulent la curiosité des clients qui se dirigeront vers ces différentes adresses spontanément. De même, Internet peut favoriser la production de supports imprimés par des services de création en ligne rapide laissant place à la personnalisation.

Des supports multiples et attirants

La communication print, c’est à dire l’ensemble des supports imprimés choisis en marketing pour une entreprise, est un incontournable. Plusieurs types de présentation existent dans le but d’innover et de se démarquer comme les dépliants, les flyers, les brochures, les cartes de visite ou encore les kakémonos. Les deux premiers peuvent en général être distribués dans une quantité plus importante à destination du grand public dans des formats A4, A5 et A6. Quant aux brochures, elles permettent de communiquer avec plus de précision sur les produits, les valeurs et les activités de l’entreprise et attirent l’œil avec l’appui de nombreuses images mises en place un peu partout.  Les cartes de visite sont des éléments primordiaux dans une stratégie de communication puisqu’elles permettent de garder un contact avec des clients, des fournisseurs ou de potentiels investisseurs et salariés. Enfin, les kakémonos, calligraphies sur papier en rouleau, destinés à être disposés sur des murs ou sur pied, apportent aussi une visibilité incontestable. Elles mettent en lumière tous les signes et symboles d’une entreprise dans des endroits totalement différents comme des hypermarchés, des rues et des salons événementiels. De par sa surface marquante, un kakémono attire facilement l’attention de la foule.

Même si les bannières publicitaires, les vidéos sponsorisées et les posts sur les réseaux sociaux sont devenus des incontournables, les documents imprimés restent une force indéniable pour faire la promotion d’une entreprise et en délivrer un message à la fois, précis, visuellement agréable et facilement mémorisable. La solution est peut-être d’associer les deux en reprenant les atouts de chacun : des entreprises utilisent notamment dans leurs documents print des QR codes à scanner, qui permettent aux clients via leurs Smartphones, de découvrir des contenus visibles numériquement.

Remettre l’Humain au centre des entreprises grâce à la HappyTech

Ce n’était au départ qu’une idée. Aujourd’hui, le collectif HappyTech regroupe plusieurs dizaines d’entités qui partagent toutes le même objectif : améliorer le bien-être dans les entreprises grâce à l’innovation technologique. Son président, Samuel Metias, revient sur l’origine comme sur l’enjeu d’un tel mouvement dans notre société.

Comment l’idée de la HappyTech s’est-elle imposée à vous ?

Je travaillais à la direction stratégique de Microsoft France et exerçais un mandat d’élu en tant que maire adjoint de la ville de Colombes (dans les Hauts-de-Seine). Dans les mairies, les agents ne me semblaient pas très heureux voire tristes. D’un autre côté, chez Microsoft, leur politique bien-être suscitait un réel enthousiasme. Cette différence entre les deux m’a frappé. Je me suis dit qu’il fallait améliorer le bien-être dans les entreprises et, en regardant le fonctionnement de Microsoft, l’idée d’y incorporer la technologie m’est venu.

Mais je constate aussi que l’excès de technologie peut avoir un impact négatif. En open space, par exemple, nous nous parlons par chat. C’est l’effet métro : vous êtes absorbé par votre téléphone et, seulement après être arrivé à destination, vous relevez les yeux et remarquez une personne que vous connaissez, assise en face de vous. Je comprends à ce moment-là que la technologie n’est pas là pour dresser des murs mais pour connecter les personnes et créer du lien.

PEUT-ON faire un lien avec Comeet, dont vous êtes le cofondateur ?

L’idée de départ de Comeet est d’utiliser l’intelligence artificielle pour amener du bien-être en organisant des rencontres entre salariés. Quatre mois après sa création, nous sommes sélectionnés pour participer au salon VivaTech. Au moment de s’inscrire, nous nous rendons compte qu’aucune catégorie ne correspond à notre activité. Nous avons alors décidé de la créer et avons déposé le label de la HappyTech. Lors du salon, le président de la République me dit : « Il faut faire de la France le leader mondial du bien-être ». Le lendemain, Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, passe nous voir et, après une conférence de presse organisée chez Station F, des Français vivant à l’étranger nous contactent pour intégrer le mouvement. Un mois plus tard, nous créons une structure coordinatrice pour accompagner le rayonnement de la France un peu partout dans le monde. Un comité international, que j’ai la chance de présider.

Concrètement, qu’est-ce que la HappyTech ?

La HappyTech, c’est trois choses : un collectif, un label et des partenariats. Le label modélise des solutions, pour les entreprises, basées sur des critères précis afin d’apporter du bien-être grâce à l’innovation technologique. C’est avant tout une boîte à outils ayant pour vocation de faire grandir le sujet sur le marché et le principal facteur demeure les connexions entre les personnes. Si vous ne vous entendez pas avec votre manager ou vos collègues, vous pouvez vous trouver au sein de locaux magnifiques, avoir un babyfoot dans la cafèt’ et même une salle de sieste, vous n’aurez pas envie de venir travailler le matin.

Quels intérêts pour les entreprises ?

Le bien-être est la clé pour les entreprises. Quelle société peut espérer survivre sans remettre l’Humain au centre ? L’enjeu s’avère de digitaliser le bien-être et d’humaniser le digital. Les entreprises engagées bénéficient d’un gain de 30 % de productivité en plus, soit un trimestre en plus ! Aujourd’hui, dans la course économique, celles qui n’incluent pas cette dimension ont tendance à devenir moins performantes que celles de la HappyTech. Miser sur l’Humain attire également les jeunes talents puisque les nouvelles générations mettent au même niveau le bien-être et le salaire.

Les maladies professionnelles font-elles partie des causes à l’origine de la HappyTech ?

Oui et non. Nous sommes tous marqués par les vagues de suicides notamment chez Orange mais la HappyTech n’est pas issue du mal-être. Ce dernier représente un coût alors que le bien-être rapporte. Nous avons une vision positive et importons une valeur complémentaire au service de l’Économie et des entreprises. Nous ne voulons pas simplement corriger le mal-être, nous voulons aller bien au-delà.

La « silver économie » : une opportunité pour entreprendre

La population française vivant désormais plus longtemps, le nombre de seniors a considérablement augmenté ces dernières années. Une réelle opportunité pour les entreprises qui se trouvent toujours plus nombreuses à se lancer sur le marché de l’or gris. 

Qu’est-ce que la « silver économie » ?

La « silver économie » ou « économie des seniors », dont le concept a été lancé en 2013, est le nom donné à une filière industrielle qui regroupe l’ensemble des produits et services destinés aux personnes âgées de plus de 60 ans. Alors que les seniors représentent actuellement quinze millions de personnes en France, ils devraient se compter, d’ici 2030, au nombre de vingt millions (et devraient être deux milliards dans le monde en 2050). Qualifiée d’économie transversale, la filière devrait, à elle seule, générer un chiffre d’affaires dépassant les 130 milliards d’euros d’ici à peine trois ans.

Des services hôteliers à l’hôpital avec Happytal

C’est en 2013 que Romain Revellat et Pierre Lassarat, « Happy Fondateurs » (ex membres du cabinet McKinsey, ndlr), ont lancé Happytal, qui prend en charge les besoins non médicaux de patients hospitalisés, et particulièrement les seniors. En clair, il s’agit d’améliorer leur quotidien en proposant des services marchands, permis grâce aux commerces de proximité. Se faire livrer des fleurs, un journal ou une corbeille de fruits, envoyer des vêtements au pressing ou encore faire venir un coiffeur, tels sont les services proposés par la start-up, disponibles à la fois pour les patients, les proches et le personnel hospitalier. L’idée d’Happytal est née d’une « véritable frustration de ne pas pouvoir montrer à une personne chère qu’on est à côté d’elle quand on habite à l’autre bout de la France autrement que par un coup de fil », raconte Romain Revellat, l’un des cofondateurs. Un système informatique permet de prendre en compte l’ensemble des demandes tout en y intégrant les contre-indications médicales. Et, les tarifs étant négociés à l’avance, le plus est, selon le cofondateur, que « les prix de vente ne sont pas plus chers que ceux appliqués dans le commerce ».

Nov’in et sa canne connectée

Établie en 2013 par Vincent Gauchard et Ismaël Maïté, Nov’in a développé SmartCane, une canne connectée et intelligente, dévoilée à l’occasion du CES 2017. « Toutes les personnes âgées n’utilisent pas un Smartphone, nous voulons nous adresser au public le plus simplement possible », explique Vincent Gauchard. Équipé du système Dring (composé d’une puce GSM, d’un GPRS, d’un accéléromètre et d’un gyroscope), le produit permet de détecter les chutes de l’objet. La start-up stéphanoise peut ainsi, grâce à un algorithme de machine learning, repérer les habitudes de son utilisateur. Ainsi, il devient possible de connaître les heures de sommeil ou de déplacement de l’individu en question. Si la fabrication revient à Fayet, une entreprise qui conçoit des cannes depuis 1909, Nov’in se charge de créer les fonctionnalités du dispositif. En cas d’inactivité prolongée, par exemple, une alerte est automatiquement envoyée aux secours ou bien aux proches. Pour ces derniers, le système fonctionne par l’intermédiaire d’un service baptisé « Dring », souscrit par abonnement. Et récemment, la start-up travaille sur l’intégration de son dispositif Dring dans des chaussures de sécurité connectée !

Retrouver le plaisir de manger grâce à Nutri-culture

Cette start-up résulte de l’initiative de quatre cofondateurs (François Berger, Gabriel Serero, Antoine Leau et Coralie Poulet) basée sur une démarche solidaire : la nutri-culture. Beaucoup de seniors ont en effet perdu le plaisir de manger du fait de problèmes de mastication et de déglutition, et mangent par simple nécessité. « En l’absence de stimulation des sens, une personne âgée s’alimente de moins en moins et se dénutri », rappelle François Berger. Nutri-culture s’est alors lancée le pari de proposer des plats tout aussi appétissants ou presque que ceux traditionnels et faciles à mâcher. La seule différence avec les plats dits classiques se mesure dans la granulométrie des aliments. Pour leur préparation, ces derniers sont cuisinés normalement puis, chaque aliment est mixé, avant de mélanger le tout à un texturant. Enfin, le mélange est mis dans un moule ayant la forme du plat dont il est question. La start-up prévoit aussi une solution pour ceux qui doivent manger avec les mains grâce à des moules cubiques, par exemple. Pour l’heure, les cofondateurs visent le marché des établissements médico-sociaux ou sanitaires.

La FoodTech, un phénomène qui régale les start-up !

Après les FinTech, place aux FoodTech ! Que l’on parle de nourriture « healthy », de services de livraison à domicile ou encore des recettes en ligne, ceux qui innovent dans le domaine remplissent chaque jour un peu plus le paysage des start-up. Découvrons-les pour le plus grand plaisir de nos papilles…

Plusieurs familles de FoodTech…

La notion de FoodTech (qui allie « Food », soit la « nourriture », et « Technologie ») renferme, à elle seule, plusieurs familles de start-up. Parmi elles, l’AgTech (« Ag » pour « agriculture ») désigne l’élevage ou l’agriculture assistée par des outils technologiques. Certains parlent de « paysans de l’ère numérique ». La FoodScience, quant à elle, concerne les produits alimentaires transformés comme les fameuses boissons qui se substituent à un repas. Autre catégorie : la FoodService. Cette dernière réinvente les services de restauration comme c’est le cas avec LaFourchette et son système de réservation en ligne. Côté Delivery, celui-ci consiste à se faire livrer de la nourriture en commandant directement sur une application, alors que le retail concerne plutôt la livraison de paniers repas ou « box ». Les services de Coaching comme WeCook permettent, eux, d’organiser ses repas afin de mieux manger. Enfin, ceux dits Media type ChefClub présentent des recettes sur internet de façon divertissante. Autant dire qu’il y en a pour tous les goûts.

Just-Eat, not cook !

L’incontournable Just-Eat (anciennement Allo Resto, ndlr) fait partie des sociétés lancées dans le secteur du Delivery. Depuis l’acquisition en 2012 de la start-up Allo Resto, fondée quatorze ans plus tôt par Sébastien Forest, l’entreprise danoise peut se vanter d’être le numéro un de la restauration livrée en France. Pourtant, au départ, le fondateur avait bien failli mettre la clé sous la porte. « Nos clients commandaient une fois tous les trois mois, on s’est dit qu’il fallait les faire revenir toutes les six semaines », confie-t-il. Un défi largement relevé puisqu’aujourd’hui, le leader mondial danois compte 5 500 restaurants partenaires, un service proposé dans 2 000 communes françaises et plus de 70 collaborateurs. L’entreprise britannique possédant déjà 80 % des parts, le passage récent du nom d’« Allo Resto by Just Eat » à Just-Eat s’inscrit dans la logique du rachat. Son Directeur général, Gilles Raison, justifie les raisons de ce choix : « Plus personne ne passe ses commandes par téléphone. Le nom Allo Resto nous ramenait vers le passé et non vers l’avenir. » A moyen terme, une hausse à hauteur de 25 % du nombre de partenaires serait par ailleurs prévue. En attendant, malgré une forte concurrence, le spécialiste de la livraison de repas à domicile affiche une croissance de 30 % sur l’année 2017.

« Boire » cinq fruits et légumes par jour avec Yumi

Avec 500 grammes de légumes bio par bouteille et une livraison en moins de 24 heures, Yumi s’engage à faire redécouvrir des produits frais, bio et surtout, bons pour la santé ! Créée en 2014 par Louis Bentzmann et Raphael De Taisne, le service « healthy » fait partie des leaders dans la fabrication de jus detox. Grâce à une technologie baptisée HPP (« High Pressure Processing », en français, « Haute Pression Hydrostatique », ndlr), la start-up française propose des jus de fruits et de légumes frais en qualité « home made ». L’installation d’une ferme verticale permet de consommer des micro-pousses 100 % locales et ultra-vitaminées, sans utiliser de pesticide ou de fertilisant. En somme, des « petites bombes de légumes pleines de vitamines et de nutriments ! », qui s’inscrivent parfaitement dans une tendance où les consommateurs se soucient davantage de ce qu’il se trouve dans leur assiette (ou dans leur verre !) et où le bien manger prend le dessus.

Alantaya, améliorer sa santé avec la diététique connectée

Télé-conseils, bilans diététiques et application qui proposent des menus en fonction des besoins et contraintes santé de ses utilisateurs, tel est le concept d’Alantaya. Spécialisée dans la diététique connectée et fondée par Yannick Taes, la start-up a vu le jour en 2013. « Aujourd’hui, 81 % des Français pensent qu’une alimentation variée, saine et équilibrée est le critère le plus important pour préserver la santé », affirme le fondateur. Afin de proposer des repas complets conformes aux différentes pathologies et selon l’activité quotidienne de chaque individu, la technologie prend en compte divers paramètres tels que le niveau de cholestérol, le diabète, la tension artérielle, des maladies cardiovasculaires ou encore l’activité physique. Au-delà de ces critères, des diététiciens apportent leur lot de conseils nutritionnels et un bilan personnalisé est réalisé. Un service qui semble convaincre puisque Alantaya a levé près de 2,5 millions d’euros en octobre dernier pour développer son système générateur de menus sains et équilibrés. Et récemment, la start-up a racheté WeCook, leader français de l’aide à l’organisation de repas pour les familles. « Nous recherchions les moyens supplémentaires pour accélérer le développement et élargir les offres de WeCook à des sujets plus médicaux, ce qu’Alantaya va pouvoir apporter », explique Matthieu Vincent, son fondateur.

Construire un nouveau métier grâce à la domotique

Cela fait désormais trente ans qu’Albert Bouchoucha a pris la route de l’entrepreneuriat. Passionné par son métier, le dirigeant de Domotizy évolue dans le secteur plein d’avenir qu’est celui de la « Smart Home » ou « Maison Intelligente ». Portrait.

Alors qu’il n’avait que vingt ans, Albert Bouchoucha rencontre Marcel Bleustein-Blanchet, l’ex-PDG du célèbre groupe de communication, Publicis, et lui demande, « en deux mots », la clé de sa réussite. Le fondateur lui répond alors ceci : « Fais ce que tu sais faire. » C’était il y a trente ans. Depuis, Albert Bouchoucha, à la tête de Domotizy, spécialisée dans la domotique, n’a pas dérogé à la règle.

L’entrepreneur a d’abord démarré au Club Med en tant que disc-jockey. Loin de lui l’idée de se la couler douce, il a, très tôt, appris à se débrouiller seul. « Mon père m’a laissé deux choix : continuer mes études ou me débrouiller seul. J’ai choisi la deuxième option », raconte le dirigeant. Après un BEP Électronique, Albert Bouchoucha crée sa première entreprise, Rénovation 5 sur 5 (dont l’activité a cessé, ndlr), à l’âge de dix-huit ans. « Quand nous tombons du cheval, il faut tout de suite se relever. En entrepreneuriat, l’échec fait partie de l’avancement. Il ne faut surtout pas en avoir peur, au contraire, cela sert d’apprentissage. »

Une passion pour la domotique

Quelques diplômes en poche, le jeune entrepreneur s’oriente ensuite vers le secteur de l’électricité avant de se passionner, peu à peu, pour celui de la domotique et des objets connectés. « J’ai toujours voulu créer ma société. Je n’ai été salarié que deux mois de ma vie et, rapidement, j’ai senti que je n’avais pas la fibre salariale mais entrepreneuriale », confie le dirigeant.

Mais avant de donner vie à Domotizy, Albert Bouchoucha décide de s’octroyer deux années sabbatiques dans le but de revaloriser ses acquis. Il suit alors une formation dans plusieurs pays d’Europe tels que la Belgique, l’Allemagne ou encore la Hollande. Référencé par l’ensemble des fabricants d’objets connectés, le fondateur crée, en 2015, sa propre structure, aux côtés de ses deux enfants (âgés de 27 et 25 ans). « L’idée est de maîtriser parfaitement la domotique, de l’installation au service après-vente, pour proposer des solutions dites intelligentes mais surtout, évolutives », précise-t-il avant de poursuivre : « Nous sommes dans un monde qui change en permanence donc les solutions doivent, elles aussi, évoluer. »

L’ouverture d’un showroom

En partenariat avec Delta Dore, leader de la domotique en France, le dirigeant ouvre, boulevard Voltaire, les portes de « My Connected Home », un showroom dédié à l’écosystème des maisons connectées qui mêle confort et sécurité. « Delta Dore vend le produit et Domotizy se charge de l’installer », ajoute Albert Bouchoucha, formateur et intervenant à l’Université Paris 12 pour la Licence « Domotique ». Et pour faire de chaque pavillon un lieu d’habitation 100 % « domotisé », ce dernier a cofondé, avec deux associés, Switchiteasy  (« Changez-le facilement », en français, ndlr), un « produit révolutionnaire » qui place, de façon simple, la domotique au cœur de la construction d’une habitation.

Partage de son savoir-faire, créativité et innovation. Ce sont là les maîtres-mots du dirigeant : « Ma plus grande réussite est d’être entrepreneur depuis plus de trente ans et de vivre de ça. Je me lève tous les matins sachant que j’aime faire ce que je fais. » Passionné de golf et de saxophone, Albert Bouchoucha fait également partie des 300 adhérents de la FFDomotique (Fédération Française de Domotique), dont le premier objectif reste de développer la profession. Prochaine étape, la levée de fonds. « Elle servira à aller chercher un marché plus important car nous détenons désormais les compétences pour le faire. » Au programme, intégrateurs « Smart Home » et « Smart Building » (« Bâtiments Intelligents », en français, ndlr), l’Europe puis, qui sait, le reste du monde.

Nana fait des menstruations un sujet « sang » tabou !

La célèbre marque de protections hygiéniques Nana a publié sur YouTube, le 5 mars dernier, un clip publicitaire qui dit « stop » aux tabous liés aux règles. Le spot, qui représente pour la première fois le sang menstruel en rouge, a fait le tour des réseaux sociaux. L’occasion de relancer un large débat autour de la question. 

Un spot pour lever les tabous ?

Début mars, Nana a fait le choix de diffuser un spot publicitaire de plus de deux minutes sur le thème des menstruations. Les clichés récurrents des femmes enjouées et sportives ont alors vite été balayés par une représentation plus réaliste de ce qu’elles vivent pendant cette période. Le spot tente de lever les tabous de diverses manières : un homme qui achète des protections périodiques, du sang qui coule le long d’une cuisse sous la douche ou encore des visages sensibles à la douleur. Et la marque va plus loin en présentant ses serviettes hygiéniques imbibées d’un liquide rouge… Depuis le début des publicités pour les menstruations, le liquide qui apparaît à l’écran s’avère de couleur bleue afin de ne pas évoquer directement le sang pour ne pas risquer de heurter la sensibilité du public. Par son choix pour le moins osé, Nana a voulu se distinguer et montrer que les règles ne doivent plus rester un sujet tabou au sein de notre société.

Des réactions mitigées à travers la toile

Ce spot, diffusé uniquement sur les réseaux sociaux, a, bien évidemment, fait le tour de la toile notamment avec son slogan « Les règles c’est normal, les montrer devrait l’être aussi » et son hashtag #bloodnormal. Publiée quelques jours avant la journée de la femme, la publicité a surpris et les réactions ne se sont pas faites attendre. Les médias ont alors largement partagé la vidéo de Nana pour parler de ce tabou qui concerne les femmes et qui n’avait jusqu’alors jamais été, aussi vraisemblablement, représenté auparavant. Mais en dehors des applaudissements pour ce pas en avant, les internautes se sont parfois montrés virulents et réticents. Des hommes, au même titre que des femmes, se sont offensés de certaines images du spot Nana. Pour eux, il s’agit d’un sujet intime qui ne doit pas être mis en avant au sein d’une publicité. Mais pour répondre aux mécontentements, Nana, à travers son community manager, a pris le temps de converser avec chacun, quel que soit le commentaire posté.

Le passage à la télévision, une décision controversée ?

Par son spot publicitaire, la marque a préféré mettre en avant un sujet de société, ce qui touche d’autant plus le consommateur. Sans pour autant oublier de faire valoir ses produits, grâce à cette avancée, elle se démarque inévitablement de ses concurrents. Mais s’il s’agit d’une publicité qui marque les esprits, cette dernière ne sera pas diffusée à la télévision pour autant. Nana aurait en effet contacté l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) pour passer son spot sur le grand écran. Elle se serait ainsi trouvée face à une volonté de modifier des scènes ou des images pour ne pas « choquer le public ». De son côté, l’autorité en question dément tout contact avec la marque de protections périodiques. Quoi qu’il en soit, le buzz généré a bel et bien profité à la marque en brisant le tabou qui trône encore autour des règles.