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Comment améliorer la gestion de votre relation client ?

Une entreprise se doit d’entretenir avec ses clients, une relation étroite et continue afin de se développer et d’assurer la pérennité de son business. La gestion de cette relation client fait partie de son image et peut s’avérer être l’un des éléments qui peuvent déterminer son succès ou accélérer sa chute en cas d’insatisfaction des clients. Pour optimiser le Customer Relationship Management (Gestion de la relation client en français, ndlr), cet ensemble de techniques et d’outils qui sont dédiés à analyser, à capter et à traiter les informations venant des prospects dans la seule intention de les fidéliser, voici quelques axes importants.

Les Français attendent beaucoup de la relation client. C’est que révèle l’étude « Observatoire des Services Client 2017 » réalisée par l’institut de sondage BVA l’an dernier pour l’Élection du Service Client de l’Année (prix qui récompense la qualité des services clients d’entreprises de différents secteurs d’activités, ndlr). 93 % d’entre eux déclarent que la qualité de la relation client d’une société influence l’image globale qu’ils en ont et 92 % sont susceptibles de ne pas acheter un produit ou un service en cas d’une mauvaise gestion. Selon la même source, 76 % sont prêt à dépenser plus ou bien à rester fidèles à une entreprise s’ils ont eu une excellente expérience avec un service client. Pour maintenir sa clientèle, quelques solutions sont possibles pour améliorer la gestion de la relation client de sa société.

Avoir recours à un logiciel CRM

Pour améliorer la gestion de sa relation client, à distance ou non, l’utilisation d’un logiciel au détriment de solutions manuelles peut s’avérer nécessaire afin de faciliter les interactions et de maximiser les profits. Celui-ci centralise les informations commerciales qualifiées et utiles pour l’entreprise et facilite en conséquence la gestion et la rapidité de celle-ci via des processus automatisés et digitalisés. La société peut ainsi facilement identifier les prospects et atteindre des cibles privilégiées pour produire plus de leads. Avec un logiciel CRM, elle a l’avantage de mettre son client au cœur de sa stratégie, de permettre un travail collaboratif avec chaque membre de l’entreprise et de gagner en réactivité. Une pléthore de logiciels existent sur le marché, mais chacun propose des fonctionnalités diverses et variées notamment dans la communication par courrier électronique et SMS entre une société et ses clients. Des programmes spécifiquement axés sur l’e-mailing et le marketing relationnel existent. Avec ceux-ci, vous pouvez réaliser des campagnes email et SMS de qualités et personnalisés, cibler vos clients via le Marketing Automation et envoyer en toute sécurité et autonomie différentes informations dans la boîte de réception de tous vos contacts.

Prendre en compte d’autres stratégies marketing

Pendant plusieurs décennies, les sociétés se sont focalisées sur le marketing transactionnel, également appelé marketing traditionnel ou direct. L’objectif est à court terme de pousser un produit ou un service vers les consommateurs, dans l’unique but de le vendre via des messages intégrés aux journaux, à la télévision ou à la radio. Contrairement au marketing traditionnel, marketing relationnel reprend les atouts de celui-ci mais en personnalisant le message et en dialoguant directement avec chacun des clients via les mails, les réseaux sociaux ou encore les applications Smartphones. S’ajoutent également d’autres dispositifs visant à offrir des avantages aux consommateurs comme des cartes de fidélité et des services exclusifs. Il a ainsi pour but de construire une relation rentable et durable avec la clientèle d’une entreprise pour provoquer un véritable engagement et une fidélité de la part des consommateurs, en dehors des phases de consommation ou d’achats. De nombreuses sociétés appliquent ce concept à l’heure actuelle. Pour l’enseigne de cosmétiques Sephora par exemple, la mise en place d’un programme de fidélité pour tous les clients, des nouveaux aux plus mordus, a été privilégiée via trois cartes, White, Black et Gold, proposant des offres spécifiques répondant à leurs besoins. Vente-privee.com, l’entreprise de l’e-commerce, s’est, elle, appliquée à « humaniser » sa relation clientèle via l’incarnation d’une seule interlocutrice, Cécile de Rostand, qui invite via des mails les consommateurs aux ventes de la plateforme et s’occupe du SAV.

À l’ère du digital, la gestion de la relation client est sans cesse en évolution. L’Intelligence artificielle, qui prend de plus en plus de place, révolutionne celle-ci dans de nombreux secteurs d’activités. D’après les prévisions du cabinet Gartner (entreprise américaine de recherche et de conseil dans le domaine des techniques avancées, ndlr), 85% des interactions avec les entreprises se passeront d’êtres humains d’ici 2020. De nombreuses entreprises comme Renault intègrent dans leur stratégie client, l’une des fonctionnalités de l’IA, le chatbot, programme capable de dialoguer avec un consommateur par échange textuel ou vocal. Du côté du groupe bancaire, Le Crédit Mutuel, la solution d’intelligence artificielle IBM Watson s’est imposée pour interagir immédiatement avec ses clients via des bots et pour identifier de façon automatique leurs mails et analyser l’intention et le niveau d’urgence des demandes.

Coupe du monde 2018 : la bataille des marques

En parallèle des matchs disputés lors de la Coupe du monde 2018, les marques, sponsors ou non, se sont livrées une bataille féroce. Profitant de cette manifestation footballistique d’envergure pour conquérir les consommateurs, elles ont usé de techniques diverses et originales pour faire le buzz. 

Adidas et Nike s’affrontent via les réseaux sociaux

Les deux équipementiers rivaux, Adidas et Nike, se sont affrontés sur plusieurs terrains. Et notamment sur les réseaux sociaux. Ils se sont associés à Bitmoji, une application permettant de créer un avatar sur Snapchat, Facebook, Instagram ou Google Chrome. Les fans de football ont alors pu choisir le personnage portant leur maillot préféré parmi l’une des dix sélections Nike et celle des douze sélections signées Adidas. La marque aux trois bandes a également misé sur une campagne de clips publicitaires avec « Calling All Creators » fin 2017 et « Creativity is the answer » début juin 2018, avec un casting impressionnant incluant Paul Pogba et Lionel Messi, pour séduire les consommateurs. Les deux publicités ont respectivement atteint les 37 212 375 et 3 499 572 millions de vues sur YouTube.

Quant à Nike, elle a parié sur des campagnes d’affichages autour de figures emblématiques comme Kylian Mbappé, le célèbre attaquant de l’équipe de France. Une affiche du joueur avec la phrase « 98 was a great year for French football. Kylian Mbappé was born » (« 98 était une bonne année pour le football français. Kylian Mbappé était né », en français, ndlr), clin d’œil à la campagne similaire d’Éric Cantona en 1994, qui avait été diffusée sur les réseaux sociaux et placardée sur le Stade de France.

L’« ambush marketing », régulièrement utilisé

N’étant pas partenaires de la compétition ou d’une équipe, plusieurs marques ont tenté de profiter de l’ambiance médiatique de la Coupe du monde pour mettre en avant leurs produits / services. Pour ce faire, elles ont pratiqué l’« ambush marketing » (« marketing en embuscade », en français, ndlr), qui consiste à utiliser un événement culturel ou sportif pour se promouvoir en s’y associant par le biais de pratiques promotionnelles, sans avoir signé de contrat de sponsoring. Les marques de confiseries Skittles et M&M’s appartenant au groupe Mars, à titre d’exemple, ont sorti des produits sur le thème du football à l’aide de packagings aux couleurs de l’équipe de France.

Quant à Fermiers de Loué, chaîne de volailles et œufs, elle a joué un joli coup publicitaire avec sa campagne d’affichage intitulée « Didier des champs ». On y découvre un sosie de l’entraîneur des Bleus, Didier Deschamps, vêtu d’une veste bleu et portant sur son bras, un coq, emblème de la Fédération Française de Football. La personne présente sur l’affiche s’appelle, en réalité, Didier Guillet et exerce en tant qu’éleveur de poulets de Loué dans la Sarthe. C’est l’agence de publicité nantaise LMWR qui a conçu cette campagne pour un coût de 200 000 euros. Elle a été diffusée sur près de 5 500 panneaux à travers tout l’Hexagone, dans des villes de plus de 30 000 habitants et présentée dans les pages du journal sportif L’Équipe.

Un événement qui continue de créer le buzz

Certains comme McCain tentent de surfer sur cet événement, même après que la compétition soit terminée. La marque de frites s’est emparée de la victoire des Bleus et de l’image d’un des célèbres joueurs de l’équipe tricolore, le défenseur Benjamin Pavard pour faire parler d’elle. Souvent comparé à Jeff Tuche, personnage de la saga en trois films, « Les Tuches », le footballeur s’est vu invité par son interprète, l’acteur Jean-Paul Rouve, par le biais d’Instagram, à déguster des frites en sa compagnie. McCain a alors décidé de profiter de cette invitation pour réaliser une publicité atypique et humoristique sur une possible rencontre entre les deux individus.

Partenaire officiel du Tour de France, la marque a réalisé une vidéo où l’un de ses véhicules en forme de cornet de frites, présent sur « La Grande Boucle », quitte subitement celle-ci pour rejoindre la Norvège afin de récupérer Jean-Paul Rouve, en tournage pour un film. Il est ensuite mentionné : « Benjamin, on passe prendre Jean-Paul et on arrive », ainsi que le hashtag #CestMcCainQuiRegale. Depuis sa mise en ligne le 27 juillet dernier, le spot a été visionné plus de 195 000 fois sur Facebook et 448 000 fois sur Twitter.

Les entreprises relèveront-elles le défi du RGPD ?

Le RGPD permet l’application de pratiques nouvelles tant attendues par les internautes comme le droit à l’oubli, mais contraint les entreprises à s’adapter. Plus de trois mois après son entrée en vigueur, l’enjeu de la conformité au règlement européen est omniprésent. Mais qu’est-ce que cela implique pour les sociétés françaises ? Quels freins subsistent, quelles sanctions peuvent être appliquées, et quels sont les avantages à se conformer ? Quel est le défi du RGPD ?

Le 25 mai dernier, le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD ou « GDPR », en anglais) a été mis en vigueur. Voté par Bruxelles en mai 2016, il implique que toutes les sociétés européennes ou traitant avec l’Europe se conforment avec ses prescriptions. Elles concernent aussi bien la récolte que l’exploitation des données amassées. Autant dire que, du point de vue des entreprises, la réorganisation est de taille. Alors, sauront-elles relever le défi ?

Qui est concerné ?

Le RGPD concerne à la fois le secteur public (administrations, hôpitaux, collectivités locales…) et celui privé, des TPE aux grands groupes, en passant par les PME. De manière générale, le règlement s’adresse à tous ceux ayant des clients identifiés ou identifiables (pouvant être localisés précisément au moins trois fois par jour, ndlr). En clair, se retrouvent concernées toutes sociétés monétisant des bases de données individuelles, même si elles n’ont pas de relation avec les individus en question.

Les freins à la conformité

« Les entreprises qui contrôlent leurs données contrôlent leur destin. Il est donc surprenant de constater que, malgré la réduction des risques et les avantages opérationnels de la conformité GDPR, de nombreuses entreprises ont encore du mal à respecter les délais », lançait Bill Miller, Vice-président de NetApp, quelques semaines avant la date fatidique. Cela fait maintenant deux ans que l’ensemble des règles liées au RGPD a été voté et pourtant, bon nombre d’entreprises tardent à se mettre en conformité avec celui-ci. Le premier frein demeure son coût. Alors que mettre en œuvre de tels projets implique plusieurs dizaines de millions d’euros pour les grands groupes, les PME restent les plus touchées. Proportionnellement à leur chiffre d’affaires, les frais engagés peuvent se révéler très importants pour ces dernières et peser de façon conséquente sur leur activité.

Autre frein à la conformité : le degré de complexité en termes de mise à jour des politiques, processus et systèmes. Enfin, nombreux sont ceux à avoir attendu que les législations par pays soient définitivement établies avant d’agir. Si les grands axes étaient clairement annoncés, chaque pays se gardait en effet le droit de faire état d’une certaine marge de manœuvre.

La nécessité d’une réorganisation

En moyenne, une entreprise recevrait 89 demandes liées au RGPD chaque mois, selon l’étude réalisée par Senzing, une société de technologie logicielle (basée sur les avis de plus de 1 000 cadres supérieurs d’entreprises au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne et en Italie, ndlr). Il lui faudra ensuite fouiller dans 23 bases de données, sachant que chacune des recherches prendrait environ cinq minutes. Par mois, cela représente 172 heures de travail, soit 8 heures par jour. Conséquence, pour chaque société, il faudrait recruter un salarié supplémentaire. « La mise en conformité est très fastidieuse, car il faut embarquer tous les services en interne malgré la logique des silos.

C’est aussi très complexe au niveau légal, car il faut revoir tous les contrats avec les fournisseurs et clients, donc cela demande beaucoup d’interactions qui mettent tout le monde sur les dents », explique Virginie Dupin, Vice-présidente du marketing chez PROS, Inc., Cameleon Software. Du côté des grands groupes, la charge de travail se révèlerait d’autant plus colossale. Ces derniers feraient face à 246 demandes par mois et un temps de recherche estimé à sept minutes pour chacune d’elles. 43 bases de données seraient concernées pour 1 259 heures de travail supplémentaires. Pour traiter l’ensemble de ces demandes, 7,5 salariés seraient alors nécessaires.

La crainte d’être pénalisé

Un mois avant la date butoir, beaucoup d’entreprises manifestaient leur crainte de ne pas être prêtes dans les délais impartis. Si un certain nombre de grands groupes avaient déjà pris les mesures nécessaires, pour deux tiers des sociétés les plus modestes, l’horloge sonnait comme une menace. 35 % pensaient que le RGPD peut mettre en péril leur entreprise, d’après une étude NetApp (menée en mars 2018 auprès de sociétés basées aux États-Unis, Royaume-Uni, France et Allemagne, et employant plus de 100 salariés, ndlr). Et pour cause, trois mois avant sa mise en vigueur, on enregistrait 27 % des sociétés françaises qui n’étaient « pas certaines » de savoir où sont stockées leurs données, selon l’étude effectuée par Senzing.

« La bonne nouvelle est qu’il est encore temps d’engager un expert RGPD pour aider à hiérarchiser et à terminer les tâches de conformité RGPD les plus critiques et vous assurer, vous, vos partenaires et vos fournisseurs de Cloud de savoir où vos données privées sont stockées », rétorquait le Vice-président de NetApp plusieurs semaines avant la mise en application du règlement. Alors que Facebook essuie encore de nombreuses critiques à la suite du scandale Cambridge Analytica, les internautes se montrent de plus en plus méfiants face à la récolte de leurs données personnelles.

Dans ce contexte, 51 % des firmes estiment que la non-conformité face au RGPD peut porter atteinte à leur réputation et faire baisser le niveau de confiance accordé par leurs clients ou partenaires. Le règlement européen obligeant de notifier les failles de sécurité dans les 72 heures, l’image de marque serait d’autant plus mise en jeu. Ils sont également 44 % à craindre une diminution de leurs revenus, surtout quand on sait que les sanctions de non-conformité peuvent aller jusqu’à 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel global.

Sanctions et recours possibles

Plusieurs niveaux de sanction existent quant à la non-conformité au RGPD. Un simple « rappel à l’ordre » peut être prononcé par l’autorité administrative pour inciter l’entreprise concernée à corriger le tir. Mais, en cas de manquements plus graves, celle-ci peut se voir mise en demeure et contrainte d’effacer certaines données. Et, si au bout de plusieurs semaines, aucun changement n’a été opéré, les amendes tombent. Dans le cas de défaillances jugées les moins graves, l’amende maximale s’élève à 2 % du chiffre d’affaires ou 10 millions d’euros. Pour les manquements plus sérieux, elle peut, en revanche, monter jusqu’à 4 %. Gare également au tant redouté « name and shame », qui consiste à « nommer et couvrir de honte » en communiquant publiquement la décision de justice.

Autant dire que, dans cette situation, l’image de l’entreprise en prend un coup… Déposées par des particuliers ou par des entreprises auprès de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés, ndlr), les plaintes concernant les sanctions administratives peuvent s’inscrire dans le cadre de recours collectifs dans le domaine de la protection des données. Pour des cas jugés plus graves, la Cnil peut engager un contrôle sur dossier, dans les locaux de l’entreprise ou en entretien dans les bureaux de l’autorité administrative. Notez bien qu’elle peut, dès lors, utiliser une identité d’emprunt. Et pour ceux s’estimant injustement sanctionnés et souhaitant obtenir réparation, il leur faudra alors saisir le Conseil d’État.

Un manque de considération chez certains

Malgré tout, certaines entreprises ne semblent pas conscientes des risques encourus. En février dernier, la moitié des firmes wallonnes (situées au sud de la Belgique, ndlr) prétendaient ne pas être au courant de l’application prochaine du règlement européen, et 57 % d’entre elles ne se sentaient pas concernées, selon une étude menée par Digital Wallonia. Seulement 34 % des sondés seraient conscients des amendes financières prévues pour non-conformité, d’après l’étude. Avant le 25 mai dernier, 52 % des interrogés n’avaient aucune idée de leur futur plan d’action pour se conformer au RGPD ou affirmaient être déjà dans le cas d’une « configuration optimale ».

À l’échelle de l’Union européenne, les chiffres ne se révèlent pas plus rassurants, au contraire. 60 % des entreprises seraient jugées « à risque » ou « en difficulté ». Un pourcentage qui pourrait engranger des dizaines de milliards d’euros d’amendes. 34 % prévoiraient néanmoins une réorganisation de leur système informatique, et près de 16 % souhaiteraient externaliser la gestion de ces données à un tiers.

Des fourmis, des cigales… et des caméléons !

Pour l’avocat Thierry Dor, spécialisé sur la question du RGPD, il faut distinguer trois catégories d’entreprises. Premièrement, les « fourmis ». Cette catégorie comprend les bons élèves, ou presque, et renvoie aux « grands groupes, PME ou startups dans des secteurs très régulés comme la banque et l’assurance, qui se sont préparés dès 2016-2017 », comme l’explique l’avocat. Les « cigales », elles, font référence aux retardataires. On retrouve là, notamment, « des sociétés industrielles, des entreprises dans le « B to B », des PME étrangères exerçant en Europe » qui « se sentent à tort éloignées du sujet et se réveillent au dernier moment ». Dernière catégorie, les « caméléons ». Familières avec les enjeux du RGPD, ces sociétés se montreraient « réticentes à engager les coûts nécessaires » à la conformité au règlement européen. Elles attendraient ainsi de voir « dans quel sens tourne le vent » et misent sur la tolérance des régulateurs.

Se conformer au RGPD

Seulement 26 % des firmes européennes étaient entièrement conformes au RGPD à moins de cent jours de son application, selon Forrester. « 26 % ? Ce serait le paradis. Il m’arrive encore tous les jours de rencontrer des PME et des TPE, qui n’ont aucune idée de ce qu’est le RGPD ou qui sont totalement perdues et ne savent pas par où commencer », réagissait de son côté Emmanuelle Cornet-Ricquebourg en mars dernier, cofondatrice de Datae, une startup qui fournit un logiciel d’accompagnement des démarches de conformité pour le RGPD.

Pour certains, la première chose à faire pour se mettre aux normes serait d’engager une démarche de prise de conscience des enjeux liés au RGPD et à son entreprise. Deuxième étape : établir un pilote. Certains ont d’ailleurs, désormais, l’obligation de nommer un DPO (« Data Protection Officer », en anglais, soit une personne en charge de la protection des données personnelles, ndlr). Enfin, il faut réaliser la roadmap. Ce plan d’action a pour but d’évaluer les traitements en lien avec les données personnelles. Il s’agit de gérer les risques mais également de réorganiser son fonctionnement, si besoin est, et de suivre ses évolutions.

Un gain pour les entreprises

Bon nombre d’entreprises voient dans le RGPD une contrainte, si ce n’est une menace. Pourtant, ce règlement peut constituer un véritable atout pour ces dernières et leur permettre de mieux maîtriser la donnée. Une meilleure connaissance des traitements aura pour effet une gestion de la donnée plus fine et plus rationnelle. Une bonne manière d’enrichir l’expérience utilisateur et d’améliorer son positionnement. Les internautes fixant eux-mêmes les contenus mais aussi la fréquence des messages qu’ils souhaitent recevoir, leur attention et ainsi leur potentiel d’engagement en seront naturellement décuplés. Terminée la communication de masse, sans réel ciblage ni grande efficacité.

D’un autre côté, afficher toujours plus de transparence a tendance à susciter la confiance des consommateurs. Garantir le respect de leur vie privée améliore également considérablement l’image de l’entreprise concernée. En vous plaçant comme une entreprise éthique et responsable, vous deviendrez sans conteste un tiers numérique de confiance aux yeux de vos clients / prospects comme à ceux de vos partenaires.

L’émergence d’un business de la conformité

Pour certains, le RGPD intervient comme une véritable opportunité. Ils sont nombreux parmi les spécialistes de la  protection des données personnelles à évoquer un nouveau marché juteux. Les sociétés issues du secteur de la protection de la vie privée arrivent en force avec leur lot d’outils et de services clé en main. De la collecte du consentement des utilisateurs aux traitements des données, en passant par l’automatisation des tâches…, les axes envisagés sont nombreux. Pour le domaine du conseil juridique, là encore se trouve un vivier d’opportunités. Analyser les différents impacts sur l’activité, aider à l’élaboration des conditions générales mais aussi créer de nouveaux process de conformité sont à prévoir.

Redonner la main au consommateur avec le droit à l’oubli

Ils sont 82 % de consommateurs européens à prétendre qu’ils souhaitent tirer parti de leurs nouveaux droits, le fameux « Privacy by Design » (« Vie privée dès la Conception », en français, concept qui garantit que la protection de la vie privée soit intégrée dès la conception d’une application technologique ou commerciale, ndlr). Malgré ce pourcentage, seulement 11 % des sociétés prévoient d’automatiser les réponses aux demandes de droit à l’oubli. Pour le reste, elles envisagent procéder manuellement au traitement de chaque requête ou bien n’auraient tout simplement pas prévu de respecter ladite réglementation. Si les coûts relatifs au traitement manuel peuvent faire grincer des dents, l’aspect sécuritaire en prendrait, lui aussi, pour son grade. Ouvrir l’accès à des données sensibles à des groupes de personnes à travers diverses applications fragilise la sécurité de celles-ci, à l’inverse des objectifs recherchés par la nouvelle réglementation.

Ces techniques de marketing originales pour votre entreprise

Une entreprise ou une marque doit en règle générale définir ses moyens et supports de communication en fonction de ses enjeux, ses objectifs, ses cibles, ses messages et ses axes d’informations. Le marketing se révèle alors essentiel et joue un rôle majeur pour celles-ci, pour développer vos ventes. Il sert également à maximiser leur rentabilité et à fidéliser leurs clients. La palette d’outils et de pratiques pour faire parler de sa société est alors variée. Du print au digital en passant par le street marketing, autant d’éléments qui peuvent notamment grâce à leur effet visuel attirer l’œil des consommateurs et faire la différence. Voici quelques techniques de marketing originales qui vous permettront de vous démarquer de la concurrence.

Les cartes postales, marque-pages et flyers

Plusieurs types de supports papier existent afin de faire parler de son entreprise et de son activité comme les dépliants, les cartes postales, marque-pages et flyers. Outils de base, ils sont souvent considérés comme démodés par rapport aux supports digitaux. Pourtant, l’imprimé se réinvente sans cesse via la personnalisation et par de nouvelles techniques comme le papier métallisé, en relief ou en impression 3D. La créativité y trouve sa place avec notamment des illusions d’optique, des effets d’ombres et des illustrations en forme de bandes dessinées. Ces différents aspects sont autant de caractéristiques qui touchent aux sens du consommateur, mais aussi à ses sentiments. Même si la carte postale est peu à peu délaissée à l’ère du numérique, elle reste un excellent outil de communication et de marketing, utilisé en tant que carte de visite, d’invitations ou de messages de remerciements. Elle reste ludique, facile à lire et il existe davantage de chances qu’elle arrive à destination que les simples mails ou messages publicitaires en ligne qui seront vite supprimés. Abordable au niveau du prix, sa personnalisation est variée et hors norme : vous pourrez en trouver des parfumées, réalisées en bois ou même des cartes qui contiennent des graines pour faire pousser un mini jardin. Le marque-page possède les mêmes vertus. Atout pour les fans de lecture, il permet également de se différencier des autres supports par son côté simple, peu imposant et mémorisable. Ce support va permettre de faire passer des informations sur une entreprise notamment ses cordonnées et mettre en lumière sa personnalité et ses valeurs via des slogans, des logos et des phrases d’accroche. Quant au flyer, au-delà de son faible coût, il est facilement diffusable partout et permet de promouvoir des produits. L’entreprise IKEA, spécialisée dans le mobilier et la décoration, l’a bien compris. Pour mettre en lumière des meubles pour une chambre de bébé, elle a créé avec le laboratoire Mercene Labs, un flyer atypique faisant office de test de grossesse. En cas de test positif, les futures mamans se voyaient offrir une réduction de 50 %.

Le street marketing

Publicité sur les véhicules, affiches sur les abribus, marquage sur le sol, panneaux lumineux, bâches géantes, le street marketing offre de nombreuses possibilités et s’impose dans le paysage urbain et dans les lieux publics. Pouvant être à la fois visuel, sonore et tactile, il attire l’attention de tous, du passant à l’automobiliste jusqu’à l’usager des transports en commun. L’avantage de ce genre de procédé est qu’il touche un large public. Il devient un outil simple et original qui a le mérite d’interloquer ou d’amuser les passants et se transforme en opportunité lorsqu’il crée du bouche-à-oreille via un buzz. C’est notamment le cas de la marque de chaussures Adidas en 2014 qui à l’occasion de ses 50 ans, avait ouvert un magasin éphémère à Londres, en forme de boîte à chaussures géante. Burger King, la grande chaîne de restauration rapide américaine, est une experte dans ce domaine. Avec de simples bâches, sa filiale française a réussi à faire le buzz pour avancer son retour lors de la construction de ses restaurants. Celles-ci affichaient des messages humoristiques comme « Ne dites rien, on a fait croire à nos voisins qu’on était un restaurant japonais » ou bien reprenaient des posts Twitter de personnes comme « Quand il y aura un Burger King à Lille, je vous payerai tous un menu, retenez bien ».

Allier print et digital

Associer marketing print et digital peut s’avérer gagnant en reprenant les atouts de chacun. Des entreprises utilisent notamment dans leurs documents papiers des QR codes à scanner, qui permettent aux clients via leurs Smartphones, de découvrir des contenus visibles numériquement. Ces éléments, nous les retrouvons souvent sur les cartes de visite, les flyers, les affiches publicitaires dans la rue ou même sur les produits de la vie quotidienne notamment alimentaires. Un potentiel client peut alors flasher le QR code imprimé qui le redirige vers une page web, une page sur les réseaux sociaux comme Facebook, Instagram ou Twitter ainsi que sur une vidéo diffusée sur YouTube. Un moyen de faire la promotion de l’imprimé papier tout en soutenant le contenu digital. L’application Instagram et le jeu Angry Birds ont utilisé ce procédé sur des affiches représentant des QR code géants afin de conduire les particuliers à télécharger leur produit. En janvier 2014, l’entreprise américaine spécialisée dans l’électronique et les télécommunications avait marqué les esprits en alliant avec finesse le print et le digital. Pour la promotion de son Smartphone Moto X, elle a mis en place une campagne magazine faite de papier polycarbonate à l’intérieur de laquelle se trouvait un mécanisme composé de conduits de lumière à LED. Dans le journal « Wired », qui s’intéresse à l’impact de la technologie dans la culture, l’économie et la politique, un lecteur de la région de Chicago et de New-York pouvait ainsi changer la couleur du téléphone portable présenté, en appuyant simplement sur un bouton.

Ces campagnes publicitaires engagées de 2018

Aujourd’hui, la publicité ne se limite plus seulement à une vocation marchande. Les entreprises et les marques s’engagent davantage dans leurs campagnes publicitaires envers une cause qu’elle soit sociale, environnementale ou politique. Leur objectif est d’alerter, convaincre ou de susciter l’intérêt de millions de personnes pour qu’elles deviennent actrices. Mais est-ce un réel engagement envers une cause ou un simple coup marketing pour attirer les consommateurs ? À vous de juger ! 

Benetton et la promotion de la diversité.

En termes de marketing engagé, Benetton, l’entreprise italienne de mode et d’habillement est une spécialiste du genre depuis les années 80. Avec sa communication provocatrice, elle diffuse des affiches publicitaires pour toucher un large public, provoquant des émotions intenses, de la joie à la tristesse en passant par la colère. Personne n’a oublié la campagne « Unhate », dévoilée en 2011, qui associe plusieurs photo-montages provocateurs de chefs d’État et représentants religieux qui s’embrassent sur la bouche comme l’ancien président de la République française Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel. Avec ces visuels chocs, la marque a pour ambition de transmettre un message de paix et de tolérance. Pour présenter sa collection automne-hiver 2018 – 2019, elle a lancé début août une campagne publicitaire baptisée « Nudicome » qui prône la diversité, reprenant la signification de son célèbre slogan « United Colors of Benetton ». Réalisée par le photographe italien Oliviero Toscani, elle a choisi un groupe de neuf mannequins de toutes origines confondues, hommes et femmes totalement nus et enlacés, et n’y associe aucun produit de l’entreprise. Selon Benetton, cette initiative vise à agir pour l’avenir et à lutter contre « les guerres civiles, contre les mafias et les violences identitaires propres aux villes, contre la férocité des conflits ethniques, contre les guerres de civilisation et de religion, contre le terrorisme et contre toutes les formes de racisme. ».

Lacoste et son combat envers la cause animale.

La marque française spécialisée dans la confection de prêt-à-porter haut de gamme masculin et féminin, Lacoste, s’est engagée en février dernier en lançant une campagne publicitaire atypique en faveur de la cause animale et de la défense de l’environnement. Avec l’agence de publicitaire parisienne BETC, elle a réalisé une vidéo intitulée « SAVE OUR SPECIES » qui annonce la diffusion d’une édition limitée de ses célèbres polos qui remplace son emblématique logo en forme de crocodile par dix espèces en voie de disparition. Cette action, mise en place à l’occasion de l’inauguration d’un partenariat de trois ans avec l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature,ndlr), met également en œuvre une dizaine de projets pour préserver les animaux menacés, leurs habitats et les personnes qui en sont tributaires. Chaque vêtement a ainsi été édité selon le nombre de spécimens encore en vie sur Terre, dont 150 avec le gibbon de Cao-Vit, un primate, 231 avec un condor de Californie, un grand oiseau charognard, 350 avec le tigre de Sumatra ou encore 157 avec le perroquet Kakapo de Nouvelle-Zélande. 1 775 polos au total ont ainsi été diffusés lors du défilé de Lacoste pendant la Fashion Week de Paris, pour un montant unitaire de 150 euros. Un succès puisque les produits se sont écoulés en un temps record en Europe. L’ensemble des bénéfices est réinvesti dont la moitié pour l’association afin de financer des actions de protection de la nature. La marque au crocodile n’en est toutefois pas à son coup d’essai. Elle participe depuis plus de huit ans au programme « Save your Logo » du Fonds de Dotation pour la Biodiversité qui permet aux entreprises et institutions de collaborer à la préservation de la biodiversité. Celles-ci s’engagent à s’investir sans compter pour la sauvegarde et la défense de l’animal qu’ils utilisent pour leurs logos.

HandsAway et sa pub choc contre les agressions sexuelles.

Pour aider les femmes à lutter contre les agressions sexistes dans l’espace public et les transports, Alma Guirao a créé en 2016 via son association, l’application Smartphone Handsaway. Elle permet à une personne qui soit victime ou témoin d’une attaque verbale ou physique de poster une alerte géolocalisée. Celle-ci envoie une notification à tous les Street Angels, une communauté qui vient communiquer et apporter un soutien à la suite de cet événement traumatisant. Pour mettre en lumière la lutte contre les violences sexuelles et promouvoir son application, l’organisme a posté un clip vidéo en janvier dernier, réalisé par l’agence de publicité TBWA. Intitulée « Bande de bites » et annoncée au début comme pouvant « choquer un public non averti », elle met en scène trois sexes masculins qui se détachent de leurs propriétaires lors d’une soirée dans un bar et se dirigent à l’extérieur pour entreprendre une chasse à travers la ville. En voix off, une série de témoignages forts et frappants de femmes ayant subi des agressions sexistes et sexuelles. Le spot se conclut sur une statistique et une phrase lourdes de sens « 82 % des Françaises ont subi le harcèlement de rue avant leurs 17 ans. Continuons à dénoncer les agissements de cette minorité d’hommes dont sont victimes une majorité de femmes. »

Nike VS Donald Trump.

L’équipementier Nike propose depuis le 3 septembre une campagne publicitaire résolument politique. Pour fêter les trente ans de son illustre slogan « Just do it » (« Fais-le » en français, ndlr), la marque a diffusé une vidéo et plusieurs posts sur les réseaux sociaux notamment sur Twitter. Comme ambassadeur emblématique, elle a choisi Colin Kaepernick, l’ancien quarterback de San Francisco, célèbre pour avoir protesté contre les violences policières visant les Noirs. Celui-ci avait boycotté l’hymne américain en refusant de se lever et en pesant un genou à terre lors d’un match d’avant-saison en août 2016. Donald Trump s’était prononcé contre ce geste selon lui « anti-américain » et la NFL (National Football League, association d’équipes professionnelles de football américain, ndlr) avait commencé à s’éloigner du sportif. Pour démarrer sa campagne publicitaire, Nike a retweeté une photo du visage du joueur apparaissant avec la citation « Believe in something, even if it means sacrificing everything. » (« Croyez dans quelque chose. Même si cela signifie tout sacrifier » en français, ndlr). Un pied de nez à l’encontre de l’instance sportive et du dirigeant des États-Unis. Avec le spot publicitaire de deux minutes intitulé « Dream Crazy », Nike réalise un montage inspirant, séquencé par une narration de Kaepernick, d’athlètes célèbres comme le joueur de football américain Shaquem Griffin ou inconnus en situation de handicap surmontant l’adversité pour parvenir à leurs rêves. La vidéo sur YouTube a rassemblé un jour seulement après son lancement, plus de 4 500 000 vues et le post Twitter en trois jours plus de 44 000 commentaires, 871 871 « j’aime » et 353 777 retweets. La campagne a été dénigrée avec une violence sans précédent par les partisans du président. En signe de protestation, plusieurs d’entre eux ont publié des photos et vidéos sur Instagram et Twitter en train de brûler leur paire de Nike.

Sabine Abecassis : un environnement juridique sécurisé pour les entreprises

Associée fondateur du cabinet d’avocats SCA Legal Partner, Sabine Abecassis met toute son expertise au service des PME, pour défendre leurs droits et mettre en place un environnement juridique sécurisé. Elle assiste des PME dans le cadre de leur développement, en droit des nouvelles technologies/ Data protection et droit des affaires. Rencontre.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après un DEA de droit privé à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, j’ai exercé en tant qu’avocate au barreau de Paris pendant quelques années. Par la suite, j’ai intégré le monde de l’entreprise en qualité de directrice juridique de groupes informatiques français et internationaux. Mon expérience dans le domaine de l’Informatique et des Nouvelles Technologies avec les SSII (société de services en ingénierie informatique, ndlr) les éditeurs et les sociétés de conseil fait que j’ai acquis une expertise particulière dans ce domaine.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur et surtout pourquoi ? Comment vous êtes-vous financé ?

J’ai créé mon entreprise en 2016, car je souhaitais proposer aux PME une offre juridique adaptée à leurs besoins. Ces entreprises n’ont pas de service juridique en interne ou celui-ci est surchargé et elles s’exposent à des risques de plus en plus importants. Je suis convaincue que le suivi juridique régulier est bénéfique pour ces entreprises et qu’ils contribuent à sécuriser leurs engagements et à leur donner de la valeur. J’interviens sur les questions relatives au droit des nouvelles technologies, au droit des données personnelles et au droit des affaires. Les missions de mise en conformité avec la réglementation européenne sur la protection des données (RGPD) sont de plus en plus nombreuses. J’ai financé mon entreprise par mes fonds propres et par les contrats que j’ai obtenus dès le lancement de mon activité.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Pour l’instant, la création est trop récente pour vous donner des chiffres. L’important est que je suis arrivée à fidéliser mes clients avec un niveau de service de qualité dans des budgets raisonnables.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La principale difficulté que j’ai rencontrée est que l’offre d’externalisation de service juridique, qui consiste en un suivi juridique pour un prix forfaitisé, est encore à peaufiner notamment par la mise en place d’outils de workflow (flux de travail en français, permet de modéliser et d’automatiser les flux d’informations dans une société, ndlr) entre l’entreprise et le cabinet. Dans la majorité des dossiers, mon intervention est celle d’un avocat conseil qui intervient au cas par cas sur des problèmes identifiés par les clients.

L’approche préventive, avec une intervention régulière sur les différents aspects juridiques comme les CGV (Conditions Générales de Vente, ndlr), la Data protection et les contrats commerciaux, par un juriste qualifié, doit encore faire son chemin. Ma satisfaction vient, avant tout, des retours positifs sur les dossiers et le fait que je sois un véritable appui pour mes clients. Les conséquences juridiques et financières sont de plus en plus prises en compte pour la prise de décision. Lorsqu’un contrat commercial est négocié puis signé ou que nous avons réussi à sortir d’une situation épineuse, je suis contente d’y avoir apporté ma contribution.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ?

Je pense que les offres d’externalisation comme le DPO externe (Data Protection Officer, Délégué à la protection des données en français, ndlr) sont innovantes et doivent apporter une vision du juriste proche de l’activité des entreprises. Mon objectif est donc de développer ces offres en parallèle de mon activité traditionnelle d’avocat-conseil. Par ailleurs, le domaine du numérique et des nouvelles technologies est en constante évolution, ce qui a inévitablement des impacts juridiques que nous devons anticiper et encadrer pour protéger nos clients. Je travaille à l’international depuis longtemps, avec des partenaires indépendants avec lesquels je suis en confiance.

Aujourd’hui comment faites-vous pour développer ton réseau ? Et comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

J’avais déjà un réseau important, car j’ai exercé pendant 18 ans dans le secteur de l’Informatique et du numérique où les connexions sont nombreuses. J’ai eu la chance de pouvoir utiliser mon réseau, car j’avais créé de vrais liens de confiance. La satisfaction des clients est le meilleur prescripteur. Pour la vie professionnelle et personnelle, j’ai toujours su harmoniser les deux.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

C’est avant tout l’indépendance et le fait d’évoluer dans un environnement très stimulant du matin au soir. C’est aussi une prise de risque qui a comme contrepartie la grande satisfaction liée à la réussite.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Se faire confiance et se confronter au marché sans avoir peur, mais aussi s’adapter aux besoins ou aux demandes des clients et donc se développer avec agilité et réactivité.

Sabine Abecassis
Avocat au Barreau de Paris
SCA LEGAL PARTNER
Société d’avocats
15 rue du Louvre – 75001 Paris
Email : contact@scalegal.fr

Faire de la communication visuelle un vecteur de croissance

Les marques se livrent une bataille féroce dans un marché toujours plus concurrentiel. Se distinguer est devenu une nécessité, tout comme le fait de bien communiquer. Alors que les supports ne cessent de se multiplier, l’image se doit, plus que jamais, d’être soignée. Porteuse d’un message, elle est, aussi et surtout, vecteur de croissance pour une entreprise.

L’image est partout. Sur des affiches publicitaires, à la télévision, sur la toile, sur un écran de Smartphone ou, tout simplement, sur une carte de visite. Quel que soit le format, photo ou vidéo, un visuel est porteur d’un message. Les marques le savent, la communication visuelle fait partie des éléments à ne pas négliger. En collaboration avec l’influenceur marketing Reech, Getty Images a, à ce propos, sorti son livre blanc intitulé « Les secrets de la communication visuelle » (dont certains éléments sont évoqués à travers l’article, ndlr). De quoi booster celle de son entreprise !

Le langage universel d’aujourd’hui

La multiplication des modes de communication fait de l’image, aujourd’hui plus qu’avant, un langage universel. Pour sortir du lot, les marques n’ont d’autre choix qu’adopter une communication visuelle efficace. Elle demeure en effet primordiale pour une entreprise étant donné qu’elle véhicule sa vision, ses valeurs et parfois même, son identité à travers son logo. En ce sens, vous vous devez de la définir soigneusement en prenant garde à ce qu’elle respecte l’ADN de votre société. La création d’une charte graphique incluant des éléments tels que les couleurs ou la police vous permettra de décliner votre identité visuelle sur l’ensemble de vos supports, papiers comme web. Et pour ceux en manque d’inspiration, jeter un œil aux tendances actuelles leur permettra de rester à la page. Effectuer une veille vous renseignera aussi sur les bonnes pratiques à adopter comme sur celles pour lesquelles il ne faut pas opter.

Imaginez un texte qui regorge de fautes d’orthographe… Peu nombreux sont ceux qui auront le courage de le lire jusqu’au bout. C’est pareil pour une image. Si celle-ci n’est pas lisible, facilement compréhensible ou encore s’avère peu attrayante, son effet sera moindre, voire négatif. Pour vous aider dans vos recherches, des banques d’images proposent une multitude de visuels ainsi que des solutions sur-mesure. Ces professionnels de l’image peuvent vous aiguiller dans votre choix mais aussi vous renseigner en matière de campagnes et budgets. D’un autre côté, les photographes et vidéastes notamment vous permettront d’obtenir les licences d’utilisation adéquates. Dans tous les cas, n’oubliez pas que, par définition, l’identité reste propre. Elle ne doit donc, en aucun cas, refléter celle de l’un de vos concurrents mais vous servir, entre autres, à vous démarquer.

Des campagnes 2.0 grâce aux réseaux sociaux

Au-delà de l’identité, la communication visuelle passe aussi par le fait de promouvoir son entreprise, sa marque ou encore une offre limitée dans le temps. À la clé : plus de trafic vers votre site internet, d’abonnés/clients et ainsi, de ventes. Mais encore faut-il savoir s’y prendre pour diffuser le message souhaité. Sur la toile, le temps de concentration continue moyen d’un internaute s’avère de huit secondes… Autant dire qu’attirer un éventuel prospect ou partenaire n’est pas une mince affaire. Et le conserver, encore moins. L’image a toutefois l’avantage de diffuser un message rapidement, simplement et efficacement. Les réseaux sociaux se placent, à ce propos, comme un support idéal. Saviez-vous qu’un post accompagné d’une image générait deux fois plus d’engagement sur Facebook ?

Engager son audience

Capter l’attention de sa cible et surtout, la faire réagir. Telle serait la formule magique. Trop nombreux sont encore ceux à penser que leur produit ou service se vendra tout seul. Pourtant, la concurrence est rude. Beaucoup mettent la clé sous la porte faute d’avoir engagé suffisamment son marché-cible. Posez-vous ainsi la question de savoir ce qui intéresse réellement votre cible (quels types de contenus elle consulte, combien de temps elle y consacre, sur quels supports, à quel moment de la journée,…). Il vous incombe également de mesurer l’impact de votre stratégie de communication visuelle. Nombre d’interactions telles que des commentaires et partages, nombre de clics, temps passé sur telle ou telle page, ou encore le taux de rebond (nombre d’internautes qui quittent un site donné juste après avoir consulté la première page, ndlr)… Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le livre blanc !

De la clarté, de la pertinence par rapport à sa cible et de la créativité. Trois critères indispensables pour une communication visuelle réussie. Indispensable pour toute entreprise, l’image est un levier qu’il faut maîtriser dans une logique de prospection comme de fidélisation. À vous de définir votre propre stratégie selon votre secteur d’activité et vos objectifs !

L’agence SEO « Smart Web Group » par Jérémie Politi

Jérémie Politi est tombé dans la marmite du référencement lors de ses études. Passionné par ce domaine, il décide, en 2014, de se mettre à son compte et crée une entreprise spécialisée dans le référencement naturel (SEO), Smart Web Group. 

Dès l’origine, Jérémie Politi décide de mettre au centre de son entreprise des valeurs qui lui sont chères, telles que son expertise, la transparence de sa prestation et la relation client. « Il s’agit de travailler main dans la main avec chaque client, et non de lui vendre une prestation non réalisable », affirme le dirigeant de Smart Web Group, agence SEO spécialiste de l’algorithme de Google. Pour construire des relations fortes et s’engager uniquement sur les projets pour lesquels il est certain d’apporter une vraie valeur ajoutée, Jérémie décide de ne pas accepter toutes les demandes.

La relation client au cœur de sa stratégie

Pour chaque client, il privilégie une relation fondée sur la confiance et la transparence. « Dans les agences de référencement classiques, il y a beaucoup trop de promesses qui ne sont pas tenues. Les commerciaux vendent une prestation de référencement mais les objectifs promis se révèlent parfois peu réalistes. », affirme l’entrepreneur.

Jérémie Politi cherche à construire avec chaque client des liens solides. « Si l’on me demande comment je me vois dans cinq ans, je réponds souvent que j’aimerais avoir le même portefeuille clients mais avec un volume d’affaires exponentiel pour chacun d’entre eux. Il poursuit : « Mon but est de consolider ma collaboration et de développer une relation de confiance avec mes clients »

Des entreprises comme Thomas Cook ou Expedia lui ont déjà apporté leur confiance et c’est le bouche-à-oreille qui est à la source du développement de l’entreprise. L’objectif reste clair : construire avec chaque client une relation de partenariat sur le long terme.

« We do SEO with Love »

Si l’entrepreneur peut être fier de cette stratégie basée sur la relation de confiance, c’est avant tout quelqu’un de passionné par son métier. Cet engouement se ressent à travers l’aspect fidélisation de sa clientèle. En effet, 97 % de ses clients renouvellent leur contrat suite à une première collaboration !

Jérémie Politi lance, enthousiaste : « Je propose une prestation clé en main, en commençant par la réalisation d’un audit de référencement interne / externe du site web avec une liste de recommandations stratégiques, puis je rédige du contenu pertinent et je mets enfin en place une campagne de netlinking, ma spécialité. L’acquisition de liens externes reste, aujourd’hui encore, la technique de référencement qui détient le plus fort impact sur l’algorithme de Google. »

Avec des valeurs solidement ancrées dans l’ADN de l’entreprise comme la confiance, l’éthique et la transparence, l’agence SEO Smart Web Group a su séduire sa clientèle.

Pour plus d’informations :

Jérémie Politi

06 17 50 74 45

www.smartweb-group.com

BuzzFeed ferme sa filiale française : la rédaction contre-attaque

Coup de tonnerre dans la planète des web médias. Le 7 juin dernier, BuzzFeed a annoncé la fermeture de sa filiale française avec, à la clé, le licenciement de quatorze salariés. Le site d’informations et de divertissement présent sur les réseaux sociaux a été la cible de toutes les attentions. Au bilan, un buzz mais aussi une grève et une décision judiciaire… 

BuzzFeed en difficulté

Créée par Jonah Peretti en 2006, la société américaine de médias internet, BuzzFeed, est progressivement devenue un élément puissant parmi les sites d’information et de divertissement en ligne. Un succès qu’elle doit notamment à ses contenus interactifs tels que des quiz, des listes d’images mais aussi à une présence forte sur les réseaux sociaux. En 2013, BuzzFeed décide alors de se lancer à l’international en s’implantant au Royaume-Uni, au Canada, en Inde, en Allemagne, en Espagne et en France. Mais voilà, son modèle économique, entièrement axé sur la publicité intégrée, subi un choc. En cause, le nouvel algorithme de Facebook qui privilégie les contenus publiés par le profil d’un utilisateur plutôt que ceux émanant d’une page d’un média ou d’une marque. Malgré ses 233 millions de visiteurs par mois, l’objectif de la société d’atteindre les 350 millions de chiffre d’affaires l’année dernière s’est soldé par un échec, avec un écart estimé entre 15 et 20 %. L’entreprise a également abandonné l’idée de s’introduire en bourse. Fin 2017, le site américain s’est décidé à licencier 20 personnes sur 204 salariés au Royaume-Uni et 100 sur 1 700 aux États-Unis. Et le 7 juin dernier, Scott Lamb, vice-président du développement international de BuzzFeed, a annoncé la cessation d’activité de la filiale française… Les réactions se sont faites sans appel.

Des salariés en grève pour protester

Dans le but de contester cette décision, les salariés de BuzzFeed France ont décidé d’entamer une « grève illimitée » à compter du 25 juin dernier. Ils demandaient « le droit d’être informés loyalement des véritables motifs à l’origine du projet de fermeture », « des mesures d’accompagnement dignes » mais aussi « l’indemnisation du préjudice résultant de la perte précipitée de leur emploi ». L’annonce de la fermeture a suscité l’incompréhension au sein de la rédaction. Lancée en 2014, la version française du site connaissait pourtant une bonne audience avec 2,7 millions de visiteurs en mars 2018, selon Médiamétrie ainsi qu’un bénéfice de 69 000 euros pour un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros l’année dernière. D’abord concentré sur des sujets légers et divertissants, le web média s’est lancé, avec son pôle BuzzFeed News, dans des enquêtes plus sérieuses et remarquées comme pour l’affaire Fillon ou le Front national. Les dirigeants de l’entreprise ont justifié leur décision par les faibles revenus générés » et par la « concurrence féroce des autres plateformes comme Konbini ou Brut. Les employés dénoncent l’inaction de la maison-mère américaine qui n’a jamais instauré de régie publicitaire malgré de nombreuses demandes. Une action en justice a donc été entamée par les salariés de BuzzFeed France.

Une décision suspendue par la justice

La procédure de licenciement économique a été suspendue par le Tribunal de Grande Instance de Paris, le 27 juin dernier. Il a considéré que la direction américaine du média mondial de divertissement n’avait pas transmis des données économiques convenables pour expliquer la fermeture de la succursale française. Une victoire judiciaire pour les salariés de BuzzFeed France. La maison-mère s’est, quant à elle, dite prête à fournir tous les éléments nécessaires qui valideront sa décision et a annoncé qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision de cesser son activité dans l’Hexagone.

La bière artisanale : un savoir-faire qui s’exporte

Cofondateur de Ma Bière Box, Alexandre Jacq en est déjà à sa deuxième aventure entrepreneuriale. Ayant su s’imposer sur le marché concurrentiel des box, le jeune dirigeant entend bien désormais exporter une part du savoir-faire français chez nos voisins européens.

« Ma Bière Box, c’est la possibilité de recevoir directement chez soi, tous les mois, une sélection de bières artisanales », lance son dirigeant, Alexandre Jacq, avant de poursuivre : « Au-delà de l’abonnement, l’offre est basée sur le principe du cadeau. Elle vise ceux qui souhaitent faire plaisir à leur oncle, frère, père ou grand-père en leur faisant découvrir des bières qu’ils ne connaissent pas, différentes de celles qu’ils peuvent acheter au supermarché. » Si le concept reste similaire à ceux des box spécialisées dans le vin, par exemple, il se démarque notamment par une sélection finement réalisée grâce au savoir-faire d’un spécialiste du domaine, Antoine Vidal. « Élu meilleur biérologue de France l’année de la création de l’entreprise, il apporte ce côté expertise tout en rendant le produit accessible. »

Le « Google Analytics du téléphone »

Alexandre Jacq n’a que 19 ans lorsqu’il se lance dans la conception de sites web à destination des professionnels. Une première activité qui lui permet de se constituer un réseau et mettre le pied à l’étrier. D’abord contrôleur de gestion pendant deux ans chez BMW, l’entrepreneur y fait la connaissance de celui qui va devenir son associé, Erwan Gustave. Tous deux créent alors Finésime, un tableau de bord sur-mesure d’optimisation et de call-tracking (l’attribution et l’analyse des appels téléphoniques entrants, ndlr), en 2011. Peu de temps après, les deux cofondateurs dressent le constat suivant : le canal de prospection, pour lequel le taux d’engagement s’avère, selon eux, le plus élevé, reste sous-exploité. L’idée de la marque Magnétis, un système d’abonnement mensuel sans engagement,  fondée en 2014, germe dans leur esprit : « Les prestations de call-tracking sont très répandues aux États-Unis, c’est un peu le Google Analytics du téléphone ! », s’exclame le jeune cofondateur.

Tomber au bon moment

Mais alors, pourquoi avoir lancé Ma Bière Box en 2013 ? « J’avais jusque-là, une expérience très orientée BtoB. C’était donc l’occasion de tester un autre marché, tourné vers les particuliers », explique Alexandre Jacq. Lancé en BtoBtoC avec un ami d’école, le service mensuel surfe, dès le départ, sur la mode du « Made in France » et des box. Le succès est tel que l’entrepreneur se rappelle, avec nostalgie, leur premier Noël : « Nous avons commencé dans un garage à Paris, au mois de décembre, à faire, faute de moyens logistiques, nous-même les emballages des bières avec des cartons jusque sur le trottoir pour répondre à une demande que nous avions sous-estimée. Et nous y sommes arrivés. »

Aujourd’hui, le concept est en passe de dépasser les frontières, particulièrement en Angleterre ainsi qu’en Espagne. « Nous recevons des demandes récurrentes d’étrangers qui veulent découvrir des bières françaises et allons ainsi à l’encontre des classiques puisque nous exportons le savoir-faire français, et non l’inverse », affirme le cofondateur, jeune papa depuis plus d’un an. Pour ce passionné de sport automobile et d’aviation, la gestion de ses deux sociétés le pousse à privilégier la salle de sport parisienne. Une organisation plus militaire, moins de contrôle et plus de délégation. Voilà, selon lui, la recette pour conserver un équilibre entre les deux mondes.