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Du changement pour les attributions d’actions gratuites

Dorénavant, certaines PME auront la possibilité de procéder à une attribution gratuite d’actions de plus grande ampleur.

Rappelons tout d’abord que les sociétés par actions ont la possibilité et cela sous certaines conditions, d’attribuer gratuitement des actions à leurs salariés. Ainsi, détiennent ce droit les entreprises qui occupent moins de 250 salariés et dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 50 millions d’euros ou dont le total du bilan comptable annuel de l’entreprise n’excède pas 43 millions d’euros.

Avant la parution de l’article 14 au Journal Officiel du 23 mars 2012, le nombre total d’actions distribuées ne pouvait en aucun cas excéder 10% du capital social à la date de la décision d’attribution prise par le conseil d’administration ou le directoire.

Aujourd’hui, ce seuil peut être plus élevé pour certaines petites et moyennes entreprises (PME). De la sorte, les statuts peuvent prévoir une attribution gratuite d’actions allant jusqu’à 15% du capital lorsque :

  • les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation ;
  • la société ne dépasse pas, à la clôture de l’exerce social, les seuils définissant les PME selon la règlementation communautaire.

Pour plus d’informations : voir le site de légifrance ici

L’aménagement du temps de travail

En ce qui concerne le temps de travail d’un salarié on constate que celui-ci peut être arrangé en fonction des pics ou creux d’activité et cela sans l’accord systématique du salarié à partir du moment où l’aménagement du temps de travail est fixé par un arrangement collectif. 

Les salariés passent la majeure partie de leurs temps au travail. Ils sont très attachés au respect du nombre d’heures effectuées par semaine. 

Depuis le 20 août 2008, une loi est venue redéfinir certaines clauses. Depuis celle-ci un employeur a la possibilité d’aménagement du temps de travail de ses salariés dans le cas de pics d’activités ou de creux d’activité selon la saisonnalité. Cette mesure doit être approuvée par un accord collectif de travail. Le salarié une fois l’accord collectif accepté ne peut pas refuser le réaménagement du temps de travail sous peine de sanctions. Dans certains cas le salarié pourra être indemnisé.

Auparavant l’accord du salarié était obligatoire selon la Cour de cassation dans sa décision du 28 Septembre 2010 qui répondait à cette question sur un accord instauré avant la date d’entrée en vigueur de la loi. En effet, elle estimait qu’il s’agissait d’un changement du contrat de travail et qu’il était nécessaire d’avoir l’accord du salarié.

Ceci était avant l’entrée en vigueur de la loi du 20 août 2008 qui vient freiner la jurisprudence et met en évidence que l’aménagement du temps de travail ne nécessite pas le changement du contrat de travail dans le cas d’un accord collectif. En ce qui concerne les salariés à temps partiel, il est toujours nécessaire de détenir leur accord pour la modification de leurs temps de travail.

Comment optimiser son e-mailing ?

Qui prospecte par e-mailing dans le BtoB ? Quels jours sont envoyés les messages en général ? A quelle heure ? Quelle quantité ? L’Observatoire Watchmail répond à vos questions : comment optimiser son e-mailing.

Histoire d’Adresses est une agence de marketing relationnel spécialisée en BtoB qui accompagne depuis 2004 ses clients dans leur stratégie de prospection et de fidélisation. Spécialisée dans l’analyse de données sur les entreprises, elle publie le bilan 2011 de son Observatoire de l’E-mailing BtoB.

Un outil précieux pour organiser une veille concurrentielle ou déterminer quel est le moment le plus approprié pour lancer une campagne d’e-mailing de prospection. Etabli à partir d’un panel constitué d’environ 2 000 campagnes d’e-mailings d’une cinquantaine d’annonceurs, répartis sur différents secteurs d’activité, l’Observatoire Watchmail de l’année 2011 compile les messages envoyés en prospection par les principaux acteurs du marché BtoB.

Les résultats du bilan 2011 font ainsi apparaître différents éléments à savoir :

  • Environ 3 messages sur 4 sont envoyés avant 12h
  • Le mardi et le jeudi rassemblent près de 75% des messages hebdomadaires, avec un surcroît d’envois le mardi, quel que soit le domaine d’activité 
  • Les annonceurs communiquent en moyenne une fois par semaine 
  • Le délai entre 2 campagnes d’e-mailing augmente de 9% en 2011 (6 jours contre 5,5 jours en 2010). 
  • Le secteur de la Banque – Assurance se développe en 2011 (+117%), alors que la presse et la formation ont fortement ralenti leurs investissements en e-mailing (-12%).

Cette étude novatrice sur le marché BtoB permet d’optimiser les campagnes, afin de démontrer quel est le meilleur moment pour prospecter par e-mailing, en fonction de leur environnement concurrentiel.

Société de personnes : Qui paie l’impôt sur le résultat ?

Pour la société de personnes quels associés doivent être imposés sur le résultat ? Sont-ils tous concernés ? 

Le droit fiscal est assez clair.

Le résultat imposable d’une société de personnes (société civile professionnelle, société en nom collectif, société à responsabilité limitée de famille …) est décidé au niveau de la société mais est imposé au nom des associés présents à la clôture de l’exercice.

Chaque associé est imposé en fonction de ses droits dans la société et la répartition du résultat fiscal entre les associés découle du pacte social.

Peut-on déroger à cette règle ?

Il a été décidé que oui. De la sorte, la doctrine administrative et la jurisprudence (notamment le conseil d’Etat du 28 mars 2012) autorisent la mise en place d’un acte ou d’une convention entre les associés de la société. Mais il faut noter que cette convention doit absolument être conclut avant la clôture de l’exercice au titre duquel les associés souhaitent une modification de répartition. Par cette dérogation, les associés peuvent alors se mettre d’accord entre eux et changer les obligations qui leurs étaient imposés.

Cet accord ne peut toutefois pas avoir pour effet d’imposer des associés autres que ceux présents à la clôture de l’exercice. Celui qui attribuerait tout ou une partie du résultat fiscal aux associés ayant cédé leurs parts en cours d’exercice est impossible pour l’administration fiscale. Cette dernière considérant que seuls les associés présents à la clôture de l’exercice ne peuvent être redevables de cet impôt.

Deux exceptions  :

  • pour les sociétés exerçant une activité non professionnelle de nature immobilière en cas de cession d’un immeuble en cours d’année ;
  • pour les sociétés exerçant une activité professionnelle non commerciale ou une activité agricole.

Comment choisir un réseau de point relais ?

La multiplication de point relais brouille les pistes sur les choix à prendre pour les sites marchands qui veulent livrer leur commande aux clients…

Pour mieux choisir son réseau de point relais voici les 4 critères

Le 1er est celui de la bonne connaissance du marché.

Il y a 4 acteurs majeurs dans le secteur de la livraison qui sont Mondial Rey avec plus de 6000 relais en Europe, Kiala 4300 en France (récemment racheté par UPS), PickUp-Services (filiale de la Poste), Coliposte de So Colissimo et Exapaq (de Ici Relais) possédant 4000 relais. Les trois plus grands prestataires de la vente à distance sont Mondial Relay, Kiala et Relais Colis (4000 relais).

Le deuxième critère est celui d’évaluer la qualité d’un réseau d’un point de relais.

Il faut savoir que les réseaux des points de relais sont toujours les mêmes, ce sont les prestataires et les commerces de proximité (presse, alimentation, bureau de tabac…). Par contre ce qui peut différer, c’est leur localisation et leur nombre. En effet, PickUp-Services assure que 95 % des foyers se trouvent à moins de 15 minutes d’un point relais et Relais Colis atteste que 83 % de la population est à moins de 10 minutes d’un point relais. La stabilité des réseaux des points relais est un facteur de choix très important aux yeux des clients, c’est- à-dire, comment gèrent-t-ils les périodes de fermeture et d’ouverture, stockent-t-il en quantité suffisante ?

Le troisième critère est de vous aider d’un cahier des charges

Où vous noterez de 1 à 5 les critères les plus importants pour distribuer vos produits dans le bon point de relais. Il est conseillé d’aller à la rencontre même des prestataires, de les questionner sur la variété de leurs services pour faire votre choix.

Le dernier critère à prendre en compte est d’adapter l’informatique et la logistique.

Les grands réseaux de point de relais ont négocié des partenariats avec les plateformes de créations de site e-commerce comme Magento ou PowerBoutique. D’autres sites doivent, quant à eux, développer les échanges de données informatisées avec les prestataires pour comprendre la cartographie du réseau pour obtenir une information plus claire. Les systèmes d’avisage qui permettent d’informer le client sur l’avancée de sa commande, sont tous identiques, mais tous les prestataires ne proposent pas la même qualité. Il faut donc analyser plus précisément leur offre.

Dernier conseil, le site marchand doit concevoir une chaîne logistique propre qui amène les colis vers le prestataire

Le retard et l’absence : sanctions pécuniaires possibles

Est-il autorisé de déduire du salaire un montant en raison de retard et l’absence injustifiée ? La réponse donnée par la Cour de Cassation est que cela est possible. 

Chacun le sait, le Code du travail (cf article L1331-2) interdit formellement les sanctions pécuniaires. Sont prohibées, la retenue sur salaire décidée par l’employeur en raison d’une exécution défectueuse de son travail par le salarié. Mais lorsqu’il s’agit du retard et de l’absence ?

C’est la question qui à été mise en lumière lors d’une affaire opposant un salarié et son employeur qui avait retenu sur le salaire 312 euros en raison de retards répétés et de deux jours d’absences non autorisées. La Cour d’Appel d’Amiens avait donné raison au salarié et condamné l’employeur à payer une somme au titre de la retenue de salaire qui avait été opérée. En revanche, lors de son arrêt du 21 mars 2012, la Cour de cassation a considéré que cette retenue n’était pas illégale. 

Concrètement, la Cour de cassation a observé que la retenue opérée par un employeur sur le salaire en raison de l’absence du salarié et à proportion de la durée de cette absence ne constitue pas une sanction pécuniaire interdite. De la sorte, l’employeur peut pratiquer une retenue sur salaire en raison d’absences ou de retards injustifiés du salarié à son poste de travail. Cette retenue n’étant pas une sanction disciplinaire, l’employeur peut émettre une sanction, tel un avertissement.

Lush : Bio et Sexy !

Le marché du Bio est en pleine croissance et chaque année de nouveaux entrants affluent. Cependant seules quelques entreprises réussissent à se démarquer, et c’est le cas de Lush.

Selon les derniers chiffres publiés en février par le cabinet Xerfi, le marché du bio représente à ce jour 4,5 milliards d’euros. En 2011 les ventes de ce segment de marché ont affiché 3,65 milliards d’euros contre un peu plus de 2 milliards en 2008. Qu’il s’agisse de nourriture, de vêtements ou de produits de beauté, le naturel revient au gallot. Grands groupes ou petites entreprises, tous veulent tirer leur épingle du jeu, et c’est ce qu’a réussit à faire Lush.

Quoi vous ne connaissez pas Lush ? 

Cette entreprise au coté décalé créée en 1995 par Mark Constantine, commercialise des cosmétiques frais faits main. Lush a débuté en tant que fournisseur de The Body Shop, en inventant et fabriquant pour eux des produits. Les cosmétiques Lush se disent respectueux de l’environnement et des animaux, en effet, aucun test sur la gente animale n’est opérée. Ils sont à base de fruits et légumes d’origine biologique, et contiennent aussi des huiles essentielles. 

Lush propose à sa clientèle des packagings originaux et séduisants. Pas question d’utiliser des boites blanches et ternes qui sont visibles dans tous les commerces. La marque se différencie par les couleurs insolites de ses produits (turquoise, rose bonbon,…) et de leurs formes (de cupcakes, de sushi, et même de cranes).

Une communication choc ! 

Afin de sensibiliser les passants au suremballage et promouvoir les produits Lush, le personnel des boutiques (Paris, Nice et Lille) n’a pas hésité à sortir dans les rues alors qu’il n’était vêtu que d’un simple tablier. La marque propose aussi de nombreux concours ludiques sur son site internet, par exemple à été réalisé « le concours barbe en mousse ». Pour prétendre à gagner des lots de cosmétiques de la marque, le participant devait tout simplement envoyer une photo de lui avec une barbe en mousse. 

Mais Lush est avant tout une marque engagée. Elle à fait campagne de nombreuses fois pour condamner certaines décisions politiques. De la sorte, elle a protesté contre le projet de loi de l’Union européenne qui a appelé à l’expérimentation animale massive. Pour se faire entendre elle a déversé du fumier devant le Parlement européen à Strasbourg.

Les relations entre banquiers et dirigeants

Interview de Pierre Bocquet, directeur du département Banque de détail et Banque à distance de la Fédération Bancaire Française (FBF).

Comment les entrepreneurs peuvent-ils choisir leur banque ? Sur quels critères ?

Chaque entrepreneur est libre de comparer les offres et de choisir la bonne banque pro qui lui semble proposer les solutions les plus adaptées à ses besoins professionnels. Si le coût des services entre en compte, le critère de la relation avec le conseiller est aussi souvent déterminant. Le chef d’entreprise peut aussi valoriser d’autres critères tel que la proximité géographique du domicile du créateur ou de son entreprise avec l’agence bancaire afin de réaliser plus facilement des opérations bancaires courantes (par exemple l’encaissement de chèques) ou simplement pour rencontrer son conseiller plus rapidement.

A quel moment de la création du projet s’adresser à la banque ?

Les banques françaises ont mis en place un portail internet pédagogique, www.lesclesdelabanque.com, avec un site dédié aux professionnels : il contient de nombreuses fiches thématiques détaillant chaque étape de la création. Toute personne qui désire créer son entreprise peut s’adresser à son conseiller bancaire, même si le projet n’est pas encore complètement formalisé. En effet, la bonne prise en compte, dès le début, des aspects financiers est un des éléments fondamentaux de la création d’une entreprise. Le conseiller est là pour accompagner l’entrepreneur et répondre à toutes ses questions, à chaque étape du processus de création, de la simple idée du début au calcul du seuil de rentabilité par exemple.

Comment les porteurs de projets peuvent-ils augmenter leurs chances d’accéder à un prêt bancaire pour se lancer ?

Le plus important est de constituer un dossier qui expose le projet de la manière la plus complète possible. Ce dossier doit démontrer la solidité et la crédibilité du projet, établir les compétences du porteur de projet tels que son expérience, sa connaissance du marché dans lequel il entend s’insérer, des entreprises concurrentes, etc. Un dossier solide avec des données chiffrées (business plan) est la meilleure façon de donner une vision claire du projet à sa banque. C’est un élément clé qui vient en appui d’une demande de financement ; en effet, le conseiller bancaire pourra alors plus facilement apprécier la viabilité et la qualité du projet et les risques associés.

Quels financements peut-on obtenir de sa banque en tant que client professionnel ?

Il existe de nombreuses solutions de crédit pour les professionnels qui correspondent aux différents besoins de l’entreprise. Le financement des investissements de moyen ou long terme se fait principalement par le prêt professionnel et le crédit bail (mobilier ou immobilier), mais d’autres solutions existent telles que la Location Longue Durée (LLD) ou les prêts immobiliers professionnels. Les besoins d’exploitation à plus court terme sont couverts par des avances qui prennent différentes formes : la facilité de caisse, le découvert autorisé, l’escompte ou l’affacturage.

Comment optimiser sa relation avec son banquier ?

La meilleure façon d’optimiser la relations entre banquiers et dirigeant est de dialoguer avec lui, d’échanger pour créer cette relation de confiance réciproque indispensable : c’est ainsi qu’il pourra accompagner au mieux le client professionnel dans le développement de son activité et lui apporter les solutions les plus adaptées à ses besoins. Un dialogue permanent est aussi le meilleur moyen de prévenir en amont les éventuelles difficultés et de déterminer ensemble les solutions à apporter : il est important d’anticiper les nouvelles, bonnes ou mauvaises, et de faire part à son conseiller des éventuelles difficultés que l’entreprise peut rencontrer (par exemple, une rentrée d’argent en attente). Communiquer dès que possible à son conseiller les bilans ou les comptes de résultats, qu’ils soient bons ou plus difficiles, est aussi une bonne pratique pour nourrir cette confiance et trouver plus facilement des solutions adaptées.

Quand une entreprise peut-elle demander un prêt ?

Qu’elle soit en création ou bien déjà créée, une entreprise peut faire part à tout moment à son conseiller d’une demande de financement. Lorsque l’entreprise est en phase de création il est important de bien préparer le projet en amont pour pouvoir présenter un dossier suffisamment abouti et détaillé, avec des informations chiffrées. Malgré le ralentissement économique actuel, les bons projets peuvent toujours trouver leur financement : les banques continuent de financer l’économie, et se livrent une forte concurrence pour fournir les financements adaptés aux besoins de toutes les entreprises, jeunes ou non, grandes ou petites.

Les possibilités de financements sont là, il ne faut pas hésiter à en faire part à son conseiller, voire à le mettre en concurrence ! Ainsi, à fin décembre 2011, l’encours des crédits aux entreprises était de 815 milliards d’euros, soit une hausse de +4,4 % sur un an, selon les chiffres de la Banque de France. Les TPE/PME sont parmi les premiers bénéficiaires de cette évolution, avec une croissance de +4,3 % à fin décembre 2011.

L’ancienneté : frein au licenciement collectif

D’après le Conseil Constitutionnel, dans le cas de nullité d’un plan de sauvegarde de l’emploi, les salariés comptant au moins 2 ans d’ancienneté peuvent acquérir une réintégration ou, à défaut, un dédommagement.

Le salarié dont le licenciement est nul en raison de l’absence ou de l’insuffisance du plan de sauvegarde de l’emploi (aussi nommé licenciement collectif) peut demander au juge d’ordonner sa réintégration dans l’entreprise et cela en fonction de l’article L1235-11 du Code du Travail. Si cette réintégration est irréalisable ou si le salarié ne la sollicite pas, il a droit à une compensation dont le montant ne peut être inférieur à ses salaires des 12 derniers mois.
Une ancienneté de deux ans

Ne sont concernés par cet article que les salariés ayant au minimum deux ans d’ancienneté dans l’entreprise. Le Conseil constitutionnel a jugé qu’en retenant un critère d’ancienneté du salarié dans l’entreprise, il s’était basé sur un critère objectif et rationnel en lien direct avec l’objet de la loi. En établissant à deux ans la durée de l’ancienneté exigée, le Conseil constitutionnel a évalué que le législateur « a opéré une conciliation entre le droit d’obtenir un emploi et la liberté d’entreprendre qui n’est pas manifestement déséquilibrée ».

Le législateur n’a ainsi ignoré ni le principe d’égalité devant la loi, ni le cinquième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946 reconnaissant entre autres le droit de chacun à un emploi.

L’indicateur dirigeant : une exception française pénalisante

L’indicateur dirigeant est une note attribuée par la Banque de France aux dirigeants dont l’entreprise fait l’objet d’une liquidation judiciaire, qu’elle soit involontaire ou frauduleuse : attribuée pour une durée de 3 ans, cette notation est communiquée aux banques Françaises. Environ 200 000 dirigeants d’entreprise seraient ainsi concernés (chiffre portant sur trois ans).

Une spécificité nationale

L’indicateur dirigeant nécessite d’être considéré plus globalement, car les établissements financiers vont se référer indifféremment tant à l’indicateur dirigeant qu’à la cotation entreprise de la Banque de France. En effet, ces deux outils contiennent des informations sur les personnes physiques, ex-dirigeants d’une entreprise défaillante. Ainsi, il serait plus juste d’évoquer un indicateur Fiben qu’un indicateur dirigeant d’entreprise (pour un descriptif complet, voir le site www.fiben.fr). L’étude menée par Grant Thornton Prévention & Restructuration sur cet indicateur dans les principaux pays d’Europe a permis de récolter les tendances hors de l’hexagone. Il est vite apparu que l’indicateur dirigeant était une exception Française. Elle est essentiellement liée au fait que la Banque de France gère des fichiers négatifs (ne recensant que les incidents de paiement) alors que la plupart des autres pays utilisent des fichiers positifs (recensant l’historique de comportement positif et négatif des personnes physiques concernées).

L’indicateur réduit les chances de rebond

En France, cet indicateur rend difficile le rebond professionnel et personnel de la personne physique, car il apparaît méconnu et peu transparent dans son fonctionnement et que toute mention indiquant une défaillance suffit pour refuser un financement à l’ex-dirigeant défaillant. De plus, il fige la situation dans le temps sans capacité pour le dirigeant défaillant, quel que soit son comportement positif ou négatif, d’influer favorablement sur la mention établie.

Une situation qui bloque la croissance

A l’heure du libre-échange européen et de la crise, la situation apparaît comme injuste et constitue un obstacle à la résilience des ex-dirigeants de sociétés ayant fait l’objet d’une liquidation involontaire. Le système français constitue dès lors un frein à la compétitivité économique et à la création de nouveaux emplois. La création prévue d’un fichier national des sanctions commerciales permettra de distinguer les dirigeants dont la défaillance est frauduleuse de leurs homologues moins chanceux. Il s’agit là d’un point capital pour notre économie. Pour les dirigeants désirant éviter les conséquences d’une telle notation, il est essentiel d’accroître leur vigilance sur le suivi de la trésorerie et d’avoir recours à temps aux procédures de prévention (mandat Ad hoc/ conciliation). Celles-ci, confidentielles, ne font pas l’objet d’une notation.