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A 100 % dans l’instant présent pour gagner du temps

Interview de Catherine Barba, serial-entrepreneure, fondatrice de Cashstore et Malinea, ancienne directrice générale de la Digital Commerce Factory, aujourd’hui à la tête de Catherine Barba Group.

Avez-vous dû apprendre à bien gérer votre temps ? 

Mon problème, c’est que je suis quelqu’un de très multitâches. C’est un travers que je rencontre d’ailleurs chez beaucoup de professionnels du monde du digital. Mon défi, c’est d’arriver à être pleinement à ce que je fais ici et maintenant, et à ne pas penser en même temps au rendez-vous suivant ou au email que je dois envoyer. C’est une discipline que je m’impose.

J’ai appris des exercices qui m’aident à chasser de mon esprit toutes les pensées « polluantes » dans le livre Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle. Je me force à avoir une attention totale de mon interlocuteur, d’abord car c’est très désagréable de voir qu’on parle à quelqu’un qui pense à autre chose, puis parce que c’est la seule façon d’être vraiment efficace. Pour moi, apprendre à gérer mon temps c’est m’efforcer d’être à 100 %, à 1000 % là où je suis, au moment présent. Sans cela on ne peut pas réellement aller au fond des choses.

Estimez-vous que vous gérez bien votre temps ?

Oui, je considère que je gère bien mon temps parce que j’arrive à mener de front dix mille choses en même temps, sans devenir schizophrène ! Aujourd’hui, je m’investis sur cinq projets importants et, pour chacun, je sais exactement à quel moment du projet j’en suis et ce qu’il faut faire pour passer à l’étape suivante. Ça ne me dérange pas non plus d’avoir cinq rendez-vous dans la même journée. J’ai habitué mon corps et mon esprit à ce rythme là. Le meilleur indicateur pour savoir si l’on gère bien son temps, c’est de voir si on arrive à des résultats et si on ne rend pas malheureux les gens autour de soi. J’espère que j’arrive à faire les deux…

Avez-vous des astuces pour optimiser votre temps ?

Il n’y a rien de secret ni de magique dans la gestion du temps : la clé c’est de faire des listings de priorités quotidiennes. Personnellement je me fais un programme précis de toutes les tâches que je dois réaliser, en saucissonnant la journée par activités. Chaque matin je sais exactement ce que je dois faire dans la journée pour chaque heure et je m’y tiens. Si un créneau horaire alloué à une tâche est terminé, même si je n’ai pas fini, je passe à la chose suivante et je reprogramme plus tard une plage horaire pour finir la tâche. 

Comment organisez-vous votre planning de la journée ? 

Je constitue mon planning une fois par semaine. Au fur et à mesure, je barre ce qui a été fait et incrémente de nouvelles tâches. Et chaque soir, ou le matin au réveil, je prends connaissance de ce qui m’attend le lendemain, j’essaie de visualiser ma journée. La visualisation est une excellente technique d’efficacité que j’ai apprise dans le livre The power of habits de Charles Duhigg. L’auteur explique une méthode qui a été conseillée au nageur Michael Phelps par son coach.

La veille d’une course, il visualise sa journée du lendemain et notamment la course qu’il va réaliser, puis fait de même en se réveillant. Je ne suis pas une athlète mais je pense qu’il y a de nombreuses similitudes entre la vie professionnelle et le sport de haut niveau. Donc j’essaie d’appliquer cette méthode, en visualisant chaque étape de ma journée la veille au soir et le matin. Cela me permet de mieux séquencer la journée qui m’attend. J’ai observé que cette méthode m’apportait de la rigueur dans la gestion de mon temps. 

Utilisez-vous des outils high-tech pour gagner du temps ?

Je n’utilise que le calendrier de mon smartphone. Je rentre tous mes rendez-vous et mes plages de travail dans le calendrier Outlook synchronisé à mon mobile. Un quart d’heure avant le créneau horaire, je reçois une alerte. Je sais comme cela quelle est la prochaine tâche que je dois faire : travailler sur tel client, réfléchir à telle problématique, faire de la veille…

Comment faites-vous pour ne pas être submergée par le traitement des emails ? 

La chance inouïe, que j’ai, est que désormais je travaille seule et que je n’ai plus d’équipe. Cela me permet enfin de ne plus être mise en copie de tonnes d’emails chaque jour ! Dans ma précédente société, un groupe de 1 500 personnes, je recevais au moins 300 emails par jour, dont simplement 10 % me concernaient directement. Je suis farouchement opposée au système de emails multidestinataires : chacun pense que les autres vont se charger de la question et, au final, personne ne traite l’information. Je me suis également désabonnée de toutes les newsletters que je recevais chaque jour pour respirer un peu. Les emails, c’est un fléau ! J’essaie d’en envoyer le moins possible et de plutôt appeler les gens.

Et justement, comment gérez-vous le téléphone ?

Je ne me sens pas submergée par le téléphone. J’écoute mes messages régulièrement entre deux rendez-vous. Et je ne réponds pas aux numéros que je ne connais pas. 

Essayez-vous d’optimiser votre temps dans les transports ?

Oui, j’ai arrêté de conduire et préfère désormais me déplacer en taxis où je peux lire, ou passer des coups de fil (toujours après avoir demandé au chauffeur si cela ne le dérange pas).

Avez-vous l’impression que l’utilisation des réseaux sociaux vous fait perdre du temps ?

Je n’utilise que Twitter qui représente pour moi le guichet unique de toutes les sources d’information de mon secteur. Grâce à Twitter, je n’ai plus besoin de recevoir des push des médias et de chercher l’information sur de nombreux sites. Au final, je ne peux pas dire si Twitter me fait gagner ou perdre du temps… Mais ce que je sais c’est que c’est pour moi une vrai addiction dont il faut que je me détoxifie !

Réussissez-vous à équilibrer votre temps entre votre vie professionnelle et votre vie personnelle ?

Absolument ! Parce que je me souviens tous les jours que la vie est courte et que ma vraie vie ce n’est pas l’efficacité, le travail… Ma vraie vie c’est mon mari, ma fille, mes amis et mes parents. C’est ça la vraie aventure que je veux réussir dans ma vie ! Donc j’y fais très attention, même si ça n’a pas toujours été le cas. Avant, je faisais des nuits blanches à répétition pour travailler et je me suis rendu compte que, au-delà de compromettre ma santé, cela rendait des gens malheureux autour de moi. J’avais perdu de vue quel était l’essentiel. Aujourd’hui, je m’efforce de ne plus travailler le soir ni le week-end. Je prends le temps de partir dans la nature avec ma famille et de lire pour recharger mon énergie.

3 conseils pour optimiser son temps

1. Exercez-vous à être à 100 % à ce que vous faites quand vous le faites. Ne pas avoir l’esprit qui vagabonde fait vraiment gagner du temps.
2. Envoyez moins d’emails pour en recevoir moins ! Ou dites aux gens de ne pas vous mettre en copie.
3. Visualisez votre journée du lendemain avant de vous coucher, puis le matin en vous levant.

Le Skill Funding, moteur de croissance des entreprises

Vous connaissez le Crowd Funding, le Love Money, le Sweet Equity … Mais voilà qu’un vent nouveau souffle sur le monde de la start-up. Il s’agit du Skill Funding.

De plus en plus d’entrepreneurs ne sont plus à la recherche exclusivement de fonds mais véritablement de compétences-clés, associées dans la pérennité au projet d’entreprise. 

Un besoin suivant le développement

Pour les structures en amorçage, il s’agit de l’intégration d’un « Homme-Marché » pour accompagner les « Hommes-Produit » à l’initiative de l’entreprise. 

Pour les structures en développement, il s’agit davantage de l’arrivée d’un profil structurant, pouvant accompagner le développement de l’entreprise à l’international, dans une industrialisation des process ou dans des levées de fonds ultérieures.

Les questions des cadres

Compte tenu de la conjoncture actuelle, de nombreux cadres expérimentés sont actuellement en plein virage professionnel et envisage sous un jour nouveau leur seconde partie de carrière. Parmi eux, un certain nombre se pose la question d’une aventure entrepreneuriale. 

Mais comment ? Avec Qui ? 

La création d’entreprise ? Pourquoi pas mais encore faut-il avoir la bonne idée. Puis partir de la feuille blanche, développer le produit, le service et bien évidemment se confronter au marché. 

La reprise ? Actuellement en plein papy-boom, de nombreuses entreprises sont à reprendre. Mais cette situation cache en réalité une réalité mois propice. Bon nombre de repreneurs pourront en témoigner et les exemples ne manquent pas : un intuitu personae fort du cédant envers son entreprise impliquant un risque de dépendance post-reprise, un investissement financier lourd et des leviers bancaires réduits, un cédant qui ne l’est finalement plus lors de la signature préférant céder l’entreprise à ses enfants, …

Les règles de l’art du Skill Funding

Le Skill Funding fait depuis peu son apparition en France et apporte une réponse concrète. Il s’agit d’organiser le rapprochement entre ces entrepreneurs à la recherche d’un nouvel associé et ces cadres expérimentés apporteur de financement et de compétences complémentaires.

Des plateformes de mise en relation fleurissent sur le web. Seulement, la mise en relation ne suffit généralement pas et plusieurs conditions sont nécessaires pour qu’une opération de Skill Funding se réalise dans les règles de l’art :

  • une qualification avant la mise en relation de chaque partie prenante afin qu’une relation de confiance s’instaure dès le premier échange ;
  • une méthodologie de rapprochement et un process outillé permettant aux futurs associés de challenger leur performance future 
  • une intermédiation lors des négociations (valorisation, apport numéraire) facilitant au binôme la définition d’une zone de compromis (mise en place d’indicateurs, clause de relution/dilution, …) ;
  • un accompagnement lors de la rédaction du protocole d’accord définissant le cadre de l’opération : rémunérations, propriété intellectuelle, clauses de séparation potentielles, …

C’est dans ce contexte que la société Skill2Invest, en partenariat notamment avec Scientipôle Croissance, SwissLife et Allianz organise ces rapprochements. Ils viennent de célébrer un nouveau mariage en ce début d’année, qui créera emplois et richesses.

Skill2Invest est un cabinet de conseil expert en recrutement et en consulting présent à Paris, Lyon, Marseille et Montpellier. Plus spécifiquement, ils accompagnent des chefs d’entreprises à accueillir un nouvel associé ou à recruter des talents motivés et des cadres ambitieux à intégrer une entreprise de croissance en apportant leurs compétences.

Du flop au top !

Faute d’avoir suffisamment écouté son marché, la startup Kwaga n’a pas réussi à imposer son premier produit. Erreur réparée avec le second.

Philippe Laval a créé Kwaga il y a trois ans avec un objectif, celui de faciliter le traitement des emails. Résultat : un produit génial mais qui n’a pourtant pas su rencontrer son marché.

Le problème

Été 2009, Kwaga est la startup dont tout le monde parle. Leur concept d’application permettant aux cadres de gagner du temps dans la gestion de leurs emails, comme s’ils avaient une secrétaire, plaît à tout le monde. La startup rafle la première place de nombreux concours de startups, rien qu’en présentant l’idée. L’entrepreneur réussit à lever du capital auprès de deux fonds prestigieux. Pendant un an les ingénieurs de Kwaga travaillent sur la conception d’une solution, avant même de s’intéresser à leur marché. Erreur…

Les conséquences

A la sortie mondiale du produit, le triomphe est quasi-assuré : tous les grands blogs américains reprennent l’info et encensent cette nouvelle solution. Pourtant, quelques semaines plus tard, le verdict tombe : en traquant chaque clic, Philippe Laval s’aperçoit que, bien que les utilisateurs trouvent le produit « sympa », ils ont tendance à oublier de s’en servir ! Bien entendu, quand les équipes leur parlent de payer ce service, les utilisateurs sont plus que réticents… « Nous avons fait face à une grosse difficulté, celle de voir tout simplement que le produit n’accrochait pas avec son marché… » explique l’entrepreneur. La startup passe une période très difficile, « une vraie traversée de la vallée de la mort » comme le dit Philippe Laval. Une bonne partie de l’argent levé est déjà consommée et il ne reste à l’entreprise que 9 mois de trésorerie devant elle.

La solution

Le dirigeant de la startup décide de comprendre quel est le souci avec son produit. Il arrête complètement l’activité de Kwaga et met tout le monde à contribution : ingénieurs, linguistes… tout le monde est chargé d’appeler les utilisateurs pour comprendre pourquoi la solution est délaissée. Il apparaît alors que le produit est un peu trop complexe et que ce qu’attendent vraiment les utilisateurs est une solution qui intègrerait dans le carnet d’adresses de manière automatique les informations contenues dans les signatures d’email. La technologie à mettre en place est la même que celle utilisée dans le précédent produit, il suffit de la réorienter. Cinq mois après, les ingénieurs de la startup sortent la solution Write that name, un produit minimal, mais qui correspond aux attentes des utilisateurs. Cette fois-ci, pas de sortie presse, mais un succès immédiat.

A retenir

Le fondateur de Kwaga a compris grâce à cette difficulté qu’il est normal de ne pas trouver le bon produit d’un seul coup et qu’il est indispensable d’échanger avec les utilisateurs potentiels pour connaître leur ressenti avant même de développer le produit. « La prochaine fois, je commencerai par étudier le marché ! » conclut l’entrepreneur.  l

Une success story en toutes lettres

En à peine 4 ans, la newsletter de My Little Paris a réussi à s’imposer dans la boite email et dans le cœur de près d’un million de parisiennes. Retour sur la recette d’une newsletter qui est devenue une référence en la matière pour nombre d’entrepreneurs et génère tout de même 8 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Vous êtes dans le métro parisien. Devant vous, une jeune femme frétille, son smartphone à la main. Elle se met à appeler compulsivement toutes ses copines pour leur parler d’un bon plan qu’elles vont tester ce week-end. Hé oui, vous venez d’assister au « double effet » My Little Paris ! Cette newsletter destinée aux parisiennes distille bonnes adresses et conseils pratiques, le tout accompagné de dessins aquarellés. Une formule simple, mais qui a réussi la prouesse de s’imposer dans des boites emails pourtant déjà littéralement spammées. Pour se démarquer, les équipes de My Little Paris redoublent à chaque fois de créativité, avec un seul objectif : tout faire pour que les parisiens cessent de bougonner et retombent amoureux de leur ville ! 

Le développement d’une newsletter entre copines

La belle histoire de My Little Paris commence il y a 4 ans. Fany Péchiodat fait le constat que le format de la newsletter est très peu qualitatif en France. « C’était presque une punition de recevoir une newsletter ! Cela ressemblait toujours à du spam, à de la promo. Le potentiel de la newsletter n’était pas du tout utilisé alors que c’est un canal de communication très puissant : on s’invite quand même régulièrement dans la boite aux lettres de quelqu’un ! » explique-t-elle. Qu’à cela ne tienne, cette newsletter de qualité qu’elle rêverait de recevoir, elle décide de la créer elle-même ! Celle que ses copines appellent toujours pour connaître les bonnes adresses inconnues et insolites dans Paris crée la newsletter My Little Paris.

La première lettre, envoyée à 50 amies, parle d’un fleuriste qui, au fond de sa boutique, propose des vodkas-bégonias et des rhum-coquelicots ! 3 Jours après le premier envoi, Fany Péchiodat compte déjà 300 inscrits à sa lettre. Au bout de 6 mois, ce sont déjà 10 000 parisiennes qui reçoivent ses emails. 4 ans plus tard, My Little Paris a réussi à séduire presque 1 million de jeunes femmes et gagne environ 500 nouveaux abonnés à chaque envoi ! L’entreprise génère aujourd’hui 8 millions d’euros de chiffre d’affaires et embauche 40 personnes. De nouvelles newsletters ont été créées : My Little Marseille / Lyon, My little Wedding, My Little Kids et Merci Alfred, pour les hommes. « C’est un succès totalement inespéré, puisqu’à la base c’était juste un projet entre copines ! C’est un vrai conte de fées ! » raconte la fondatrice. 

Fabrication artisanale et ton chaleureux

Celle qui se qualifie volontiers d’« artisan » ou de « bricoleuse » tient à garder dans ses newsletters un côté « fait maison » qui dénote avec tout ce qu’on peut voir d’habitude sur le web. Les dessins sont toujours faits à la main puis scannés, par exemple. Et dans les locaux de My Little Paris, on découvre une ambiance qui se rapproche plus d’un petit atelier que d’une startup digitale !

Selon la fondatrice, c’est justement ce côté fait maison qui explique le succès des lettres : « Les gens aiment cette patte humaine derrière l’écran. Ils sentent que ce n’est pas juste un texte destiné à plaire à l’algorithme de Google ! Nous nous sommes lancées dans le domaine du web que nous ne connaissions pas du tout. Cela aurait pu être handicapant mais, au final, ça a été notre grande force. Comme nous ne savions pas du tout construire un site selon les critères de Google, nous l’avons fait à l’instinct. Au final notre site ne ressemble à aucun autre. Nous n’avons jamais été dans une recherche de performance, et d’ailleurs notre site reste très mal référencé ! Mais c’est justement grâce à cette fraîcheur que le site a émergé. »

Tout comme des artisans, les équipes de My Little Paris passent des heures à peaufiner chaque détail des newsletters. Cette attention transmet une forte impression d’intimité qui pousse certaines abonnées à encore penser qu’elles ne sont que 50 dans les emailings ! 

Trouver les sujets dont tout le monde va parler

Les « dénicheuses » se creusent la tête pour trouver des sujets capables de rentrer dans toutes les conversations des parisiennes ! Pour cela, les collaboratrices de My Little Paris partent de leurs envies du moment. Par exemple, dès qu’il fait froid, l’envie vient de manger une bonne soupe. Une dénicheuse est alors envoyée pour explorer tout Paris et trouver la meilleure soupe de la ville. Tout le travail des collaboratrices de My Little Paris est d’essayer de décrypter les besoins non formulés des abonnées. C’est ainsi qu’une récente newsletter sur le sujet « Comment être belle sur Skype ? » a cartonné, car elle répondait à une question que se posaient beaucoup de jeunes parisiennes. Preuve de la pertinence des sujets publiés : des abonnées envoient régulièrement des messages pour témoigner du fait que, dès qu’elles ont envie d’une chose, elles reçoivent une newsletter dessus !

Un énorme pouvoir de prescription 

L’influence de My Little Paris sur sa communauté de jeunes parisiennes abonnées est devenue réellement puissante. « Quand nous parlons d’un livre qui nous a plu, dans les 2 heures il passe de 200 000e au top 10 sur Amazon ! Autre exemple : nous avons parlé de jeunes créatrices de mode qui faisaient des choses sympas et qui n’avaient pas de distributeur. La newsletter est envoyée à 9h. à 10h, Le Bon Marché les appelle pour être leur distributeur exclusif. » explique Fany Péchiodat. My Little Paris est devenue une marque forte qui transforme tout ce qu’elle touche en or ! Attirées par ce succès, beaucoup d’autres newsletters se sont lancées sur le même créneau, mais sans jamais réussir à égaler leur modèle. L’entrepreneure avoue mettre aujourd’hui toute son énergie à protéger l’esprit de la marque et la culture d’entreprise, seuls éléments qui ne peuvent être copiés.

Un business model publicitaire réinventé

Pour générer du chiffre d’affaires grâce à sa newsletter, la fondatrice a décidé de mettre le fort pouvoir de prescription de My Little Paris au service des marques. Mais pas n’importe comment… Ne croyant plus à la pertinence du business model de la bannière publicitaire, elle a préféré inventer une nouvelle manière de faire de la publicité. Pour monétiser son média, elle propose aux marques de publier auprès de ses abonnées des newsletters clairement affichées comme « partenaires », sans duper sa communauté sur la nature du contenu donc.

Mais, à la différence de la classique diffusion de publicité dans les médias, My Little Paris invite les marques à rentrer dans son univers, et pas le contraire. « Nous proposons aux marques de les redessiner et de les écrire avec nos mots. Si une marque me dit : je lance un parfum, je réponds que nos lectrices s’en fichent ! Je leur demande plutôt quelle histoire nous pourrions raconter dessus ou quelle animation en point de vente peut être organisée pour nos abonnées. Si on parle d’une chose, il faut qu’il y ait une vraie valeur ajoutée pour nos lectrices. Et si ce n’est pas le cas, nous refusons de travailler avec cet annonceur ! »

Si les marques ne sont pas toujours faciles à convaincre au départ, les très bons résultats des newsletters partenaires de My Little Paris ont de quoi les rassurer : le taux d’ouverture de ces newsletters est 10 fois supérieur à celui des autres envois publicitaires et le taux de clic est 20 fois supérieur à la moyenne ! 

L’entrée dans le monde du e-commerce

En 2011, Fany Péchiodat et ses équipes imaginent une nouvelle façon de monétiser le site et se lancent dans l’e-commerce en proposant des boites surprises mensuelles sur abonnement. Ne sachant pas trop à quoi s’attendre, elle prévoit la fabrication de 2 000 My Little Box afin de tester cette offre. En 1h15 elle se retrouve déjà en rupture de stock de ses box ! Un an plus tard, elle compte 50 000 abonnées à cette nouvelle offre et, face à la demande, compte désormais lancer des box sur d’autres thématiques. Développer de nouvelles box semble être une très bonne idée quand on sait que le pôle e-commerce de l’entreprise représente cette année 50 % du chiffre d’affaires. Grâce à la puissance de la marque My Little Paris créée par les newsletters, l’offre d’e-commerce a pu tout de suite bien fonctionner. Et le potentiel de développement de ce pôle est énorme.

Un laboratoire d’idées basé sur l’envie de surprendre

« Je pense que si j’avais levé des fonds je ne ferai pas ce chiffre d’affaires là aujourd’hui, je ferais moins. Lorsqu’on part de zéro, on n’a pas d’autre choix que de trouver des idées puissantes qui tirent le développement de l’entreprise. Face au manque d’argent, il y a une sorte d’instinct de survie qui s’enclenche et qui rend plus agile, plus créatif, plus imaginatif. » Alors, pour booster sans cesse la croissance du nombre d’abonnées à la newsletter, les équipes de My Little Paris se réunissent régulièrement dans un petit laboratoire d’idées, My Little Lab.

Tous les deux mois, les équipes lancent donc une nouvelle idée et testent ce que cela donne auprès de la communauté des abonnées. Parfois certaines idées ne prennent pas du tout et sont stoppées au bout de deux mois. « Mais ce n’est pas grave, précise Fany Péchiodat, cela fait partie de la démarche d’expérimentation. Et quand, à la fin de l’année, je m’aperçois qu’une de mes collaboratrices n’a pas eu d’échec, je l’encourage à expérimenter davantage ! » Les équipes de My Little Paris ne cessent de chercher et de tester de nouveaux moyens de surprendre encore, 4 ans après, leurs abonnées. Car Fany Péchiodat a bien compris qu’une entreprise fonctionne un peu comme un couple : pour fidéliser ses clients sur la durée, la clé est de se réinventer chaque jour et de surprendre ! Pas de doutes, le couple que forme My Little Paris avec le succès est fait pour durer !

3 conseils tirés du cas My Little Paris pour apprendre à faire des newsletters efficaces

  1. Bien réfléchir à l’objet de l’email : La qualité de cet objet est ce qui va déterminer le taux d’ouverture. Attention, l’objet ne doit pas être un titre qui résume le contenu de votre newsletter. Choisissez des objets qui vont bousculer, voire provoquer. Il faut passer du temps sur la rédaction de l’objet, de façon à ce que, même si l’abonné est très pressé, il ne pourra pas s’empêcher de prendre le temps de l’ouvrir.
  2. Ne pas mettre plus d’une idée par newsletter. Cela ne sert à rien de vouloir trop en dire, ou de placer dix liens différents sur lesquels cliquer. L’important est que les gens puissent retenir une chose de votre newsletter. Si vous réussissez à leur faire retenir une chose, ce sera déjà gagné ! Trop vouloir en dire dilue le message et le perd.
  3. Créer du lien grâce à un ton personnel : Un texte au ton léger ou même drôle permet de créer un lien beaucoup plus fort avec l’abonné qu’en publiant du texte neutre.

Recrutement – Êtes-vous certain d’avoir un profil LinkedIn efficace ? (2e partie)

Dans la tribune du 22 novembre 2012, je vous avais listé 7 fondamentaux (selon moi) pour gérer votre image et avoir avoir un profil LinkedIn.

Aujourd’hui, je vous propose d’aller plus loin, parce qu’avoir un profil LinkedIn, c’est bien, mais l’optimiser et en tirer pleinement partie c’est mieux!

Voici mes quelques conseils avancés :

1 – Utilisez des outils de partage comme SlideShare ou Google Presentation

Ces outils vous permettent d’importer des présentations (ou encore des vidéos ou des webinars) sur votre profil LinkedIn.

Pour quoi faire ?

L’intérêt est essentiellement de gagner en crédibilité vis-à-vis de vos visiteurs en présentant des exemples de réalisations.

Comment faire ?

Commencez par installer les applications sur LinkedIn en allant dans le menu More/Applications. Vous devrez ensuite vous connecter ou créer un compte sur SlideShare.net (ou Google) avant de pouvoir importer vos documents.

2 – Ajouter des recommandations

Bien que les avis divergent sur le sujet, je vous recommande d’utiliser les recommandations avec parcimonie, au risque de vous dé-crédibiliser.

Ainsi, il vaut mieux quelques recommandations bien choisies (6 ou 7 tout au plus) recueillies auprès de contacts de vos expériences antérieures, plutôt que de solliciter tout votre réseau!

Aussi, pensez à renvoyer la balle en prenant le temps nécessaire pour en rédiger quand on vous le demande. 

3 – Utiliser une URL personnalisée pour votre profil

Par défaut, LinkedIn vous attribue une url de profil codée. Au lieu d’avoir une URL qui ressemble à http://www.linkedin.com/profile/view id=356558082467&authType=name&authToken=SERv&trk=nmp_pymk_name, vous obtenez un lien URL qui ressemble à cela :

Pour quoi faire ?

Une adresse plus sympa à partager (signature email, …) et un bien meilleur référencement dans les moteurs de recherche.

Comment faire ?

Rendez-vous sur Profil dans le menu du haut, puis dans la section Profil Public et cliquez sur Modifier. Repérez ensuite la section l’URL de votre profil public à droite et cliquez sur Personnalisez l’URL de votre profil public.
Inscrivez ensuite l’URL de votre choix.

4 – Diffuser des badges LinkedIn pour votre profil sur d’autres supports

L’idée ici est de faciliter les demandes de mise en relation venant de vos contacts. Un badge de profil LinkedIn peut ainsi être placé dans votre signature email, sur votre site web…

5 – Apprendre à bien communiquer

Sur ce point, il y aurait énormément à raconter, mais voici ce qui nous semble important:

Tout d’abord, bien gérer ses updates de statut. Montrer que vous êtes actif sur LinkedIn en mettant à jour votre statut ou en postant un message au moins une fois par semaine.

Le but n’est pas de noyer votre réseau d’informations, mais d’évoquer votre actualité marquante (prise de poste, nouvelles responsabilités, déplacement professionnel, news clés de votre entreprise…).

Partagez les messages de votre réseau que vous trouvez intéressants. C’est l’équivalent du ReTweet sur Twitter.

6 – Faire grandir son réseau et mieux gérer ses mises en relation

Pour rentrer en contact avec quelqu’un qui ne vous connaît pas, dans la mesure du possible, essayer de favoriser les mises en relation (en utilisant la fonction « Etre présenté(e) par une relation ») plutôt qu’une demande directe. Un intermédiaire commun rassure et légitime la demande.

Pensez aussi à vous connecter avec d’anciennes connaissances (camarades de promotion, anciens collègues…).
Enfin, utilisez régulièrement les suggestions LinkedIn (elles sont accessibles dans la colonne de droite depuis votre page d’accueil). Cela permet d’entrer directement en relation avec des profils auxquels vous n’auriez pas forcément pensé !

7 – Utiliser certaines fonctions avancées de LinkedIn

C’est le cas de « LinkedIn Signal », qui vous permet de filtrer les updates de vos contacts en page d’accueil avec les critères de votre choix (secteur, entreprise, sujet…). Cette fonction est accessible depuis le menu News/Signal.

C’est aussi le cas de « LinkedIn Answers » accessible depuis le menu More/Answers, qui vous permet de poser des questions auprès de l’ensemble de la communauté LinkedIn, et réciproquement, d’y répondre. Vous pourrez ainsi démontrer publiquement votre expertise dans un de vos domaines de compétence.

9 questions à … Emilie Gobin, cofondatrice de l’Usine à Design

9 questions à … Emilie Gobin, cofondatrice de l’Usine à Design. Emilie Gobin vient de remporter le prix Trajectoires HEC au féminin, qui récompense un début de carrière prometteur.

1. Votre meilleur souvenir entrepreneurial ?

Je visitais un appartement. L’agent immobilier me conseille pour ma déco la collection d’un jeune site qui cartonne : « Vous connaissez L’Usine à Design ? » me demande-t-il. Joie intense !

2. Un entrepreneur qui vous inspire ?

Richard Branson, toujours au bord du précipice, l’un des plus grands succès vivants d’entrepreneur.

3. Le métier que vous rêviez de faire lorsque vous étiez petite ?

Prof, pour continuer à apprendre en permanence et partager tout azimut. C’est évidemment plus que jamais le cas aujourd’hui dans mon métier d’entrepreneure !

4. Une musique pour oublier vos soucis d’entrepreneure ?

Gautye, Somebody that I use to know.

5. Votre dernier coup de folie ?

Un voyage à Cuba, chez l’habitant… Découverte et ressourcement !

6. La personne qui vous soutient le plus ?

Mon copain, par son humour et son détachement !

7. Un livre qui a changé votre vie ?

Un peu galvaudé maintenant, mais la bio de Steve Jobs, je l’ai dévorée. J’adore les bio ou histoires de boîtes (Virgin, Facebook, Pixar, Zappos, PriceMinister, Amazon…).

8. Une entreprise que vous auriez rêvé de créer ?

J’ai cherché longuement, mais au final je reviens toujours à la même réponse : L’Usine à Design, pour tout le bonheur qu’elle m’apporte chaque jour !

9. Une erreur que vous regrettez dans votre parcours d’entrepreneur ?

Au tout début, d’avoir misé plus sur le marketing que sur l’offre. Je me suis rendue compte qu’en fait une bonne offre reste le meilleur levier marketing ! l

Katsuni : l’exemple d’une censure publicitaire

La campagne Alloresto et Katsuni a été censurée par le JDP. Cette censure montre bien les limites d’une communication pour les entrepreneurs. Si cette publicité commençait à connaitre un succès pour la société, cette censure rappelle les limites de l’exercice.

Avec moins de 1% de retours négatifs sur l’intégralité de la campagne publicitaire, le Jury de la Déontologie Publicitaire (JDP) a pourtant bien publié la décision de faire cesser la diffusion d’un spot de promotion d’alloresto.fr intitulé « Les longues journées de Katsuni – #PASCESOIR ! »

A l’origine : une plainte. 

Cette censure a pour origine une seule plainte émanant d’un particulier… La société pourtant se prévalait des précautions prises pour ne pas nuire à l’image de l’homme ou de la femme. Elle avançait d’ailleurs qu’elle avait en sorte de ne pas « tomber dans la vulgarité ».

Malgré ces précautions, le JDP a pourtant considéré que « la publicité de la société Allo Resto contrevient aux points 1.1., 2.1. et 3.2. de la Recommandation « Image de la personne humaine » de l’ARPP ».

Une image dégradante de la femme ?

C’est ce motif qui a été retenu par le JDP. L’actrice Katsuni interrogée à ce sujet dans les colonnes du Parisien a cependant estimée que : « les plus jeunes ne sont nullement exposés à des images ou dialogues pornographiques » et que « Maintenant, que certains ne soient pas sensibles à ce type d’humour, je le conçois » et s’interrogeait : « Mais est-ce une raison pour porter plainte? »

Un arrêt de la diffusion sur alloresto.fr

La direction a immédiatement suivi la décision et enlevé les supports disponibles sur les chaînes officielles d’alloresto.fr.

Cependant, le résultat de la censure a été immédiat : des centaines de Tweets d’incompréhension de la décision ont été publiés en moins d’une heure dès la diffusion de l’information ! Des internautes se sont également empressés de republier la vidéo retirée sur d’autres supports. D’autre part, allo-resto.fr a rebondi dans la journée en publiant une nouvelle version humoristique de la vidéo originale qui devrait respecter les recommandations du JDP

Le My Major Company des océans !

Yanis Souami a créé une entreprise spécialisée dans les services de protection de l’environnement marin.

Depuis tout petit, le monde de Yanis Souami est peuplé de toutes sortes de mammifères marins… C’est donc tout naturellement qu’il se dirige vers des études d’agronomie spécialisées en sciences des pêches. Lors de ses études, il découvre que les activités humaines ont un grand impact sur les populations des océans. Il réalise alors qu’il y a un réel besoin de services dédiés à l’état et aux industriels en faveur de la protection des mammifères marins. Déterminé à combler ce besoin, il décide de créer sa propre entreprise. Après un passage à HEC Entrepreneurs, où il apprend les bases de son futur métier de dirigeant, il crée Sinay en 2008.

Engagement et innovation

Le point fort de l’entreprise de Yanis Souami c’est l’intense travail de R&D et d’innovation. Les équipes du jeune entrepreneur ont mis au point un logiciel permettant de détecter les sons émis par les mammifères marins pour les détecter dans une zone. Une innovation qui pourrait avoir une grande utilité dans la protection de la vie des océans mais qui coûte très cher. Qu’à cela ne tienne : inspiré par le modèle économique du site My Major Company, qui permet aux internautes de coproduire un artiste qu’ils apprécient, l’entrepreneur a eu l’idée d’appliquer le même système au monde des cétacés !

Un Google et un Facebook des baleines !

L’entrepreneur vient donc de lancer une opération de crowdfunding de ses actions en faveur de la protection des mammifères marins, ouverte au grand public. à la clé, la possibilité pour les internautes de profiter d’un « Google » des cétacés : un moteur de recherche de localisation des animaux marins, avec la possibilité d’écouter les sons produits et même de voir des vidéos. Autre projet de l’entrepreneur : créer un « Facebook » des fans de mammifères marins ! Cet amoureux de la vie des océans réussit, grâce à son projet entrepreneurial, à assouvir sa passion. Il avoue tout de même ne pas avoir le temps d’aller lui-même en mer, trop occupé par la gestion de son entreprise. Qu’importe, il sait que son action contribue à la protection du monde marin… Pas de frustration : pour lui « cétacé » ! 

Paiements en ligne : priorité à la sécurité !

E-commerce ou m-commerce : les techniques pour effectuer ses achats en ligne se développent chaque année de plus en plus… et la fraude également. Face à cette montée en puissance du risque lié au paiement sur Internet, les entreprises doivent faire le choix de la sécurité de paiements en ligne et se rapprocher de partenaires certifiés.

Qui n’a jamais eu d’appréhension au moment de saisir son numéro de carte bancaire sur Internet ? Les utilisations frauduleuses restent rares mais elles peuvent avoir des répercussions en termes d’image pour le commerçant : le client qui a un soupçon sur un site le déconseille à ses proches. S’ajoute un risque financier important pour les sites qui négligent la sécurisation de leurs paiements… On comprend vite pourquoi investir dans des moyens protégeant la sécurité des transactions en ligne est crucial pour les sites de e-commerce.

Développement du e-commerce… 

Si, il y a encore dix ans, acheter par Internet était réservé à des acheteurs pionniers, cette pratique est aujourd’hui une habitude de consommation généralisée. La Fédération de la Vente à Distance (FEVAD) notait d’ailleurs que, entre 2009 et 2011, le marché de la vente en ligne est passé de 25 à 37,7 milliards d’euros. Le nombre de sites marchands augmente, pour dépasser les 100 000, rien qu’en France.

…et accroissement des fraudes

Le nombre de fraudes à la carte bancaire sur le web augmente rapidement. Entre 2009 et 2011, le nombre d’infractions au paiement en ligne a plus que doublé, représentant en 2011 plus de 100 millions d’euros de pertes. Les fraudeurs réalisent des achats en ligne en utilisant des données bancaires usurpées de multiples façons. Il est d’ailleurs fermement recommandé aux sites e-commerces de se doter de solutions d’authentification renforcées contractées auprès d’établissements de paiement agréés.

Les solutions de sécurisation

Face au risque de fraude, plusieurs options se présentent aux sites de vente en ligne désireux de protéger leurs clients. Le système 3D Secure, poussé par les banques, se développe de plus en plus, il consiste en une authentification du porteur de la carte qui reçoit un code de confirmation par mail ou par sms au moment du paiement. Une solution efficace mais qui présente un léger inconvénient, celui d’ajouter une étape supplémentaire à la vente et qui peut rebuter certains acheteurs. Autre protection : le scoring qui consiste en une évaluation du risque potentiel à travers l’analyse d’éléments clés. S’il est combiné au 3D Secure, on arrive à un taux de protection des achats très élevé.

Les fonctions de sécurité proposées par les établissements de paiement

Les banques en liaison avec les grands réseaux d’acceptation des cartes Visa et MasterCard sont en pointe dans la lutte contre la fraude. Le CIC a développé des solutions adaptées à toutes les entreprises, y compris les plus petites pour la sécurisation des transactions en ligne. Dans ces solutions, l’utilisation du 3D Secure est systématiquement proposée. Et grâce au module de prévention des fraudes, en fonction de son activité, chaque commerçant définit des filtres et détermine ses règles d’acceptation des paiements. l

La spécificité de l’utilisation des images des morts

Les dirigeants utilisent parfois des images très explicites dans leur communication pour arriver à capter l’attention de leur clientèle mais qu’en est-il de l’utilisation des images des morts ?

Après la Cour de cassation (Cass. civ, 1ère, 22 octobre 2009, Legipresse, mars 2010, p.19; Rtd civ. 2010, p.79), le Conseil d’Etat a décidé que le droit d’agir pour le respect de la vie privée et du droit à l’image s’éteint au décès de la personne qui en est seule titulaire, et que ce droit n’est pas transmis à ses héritiers (CE, 27 avril 2011, n° 314577, « M.F. et autres »). C’est bien la conception même des droits de la personnalité qui les destine ainsi à être des droits exclusivement attachés à la personne qu’ils ont pour objet de protéger (LOISEAU G., « Droits de la personnalité : janvier 2011- décembre 2011 », Legipresse 290, janvier 2012, p.59).

Une admission tout de même limitée

Cependant les deux juridictions suprêmes admettent tout de même que les proches d’une personne ont la faculté de s’opposer à la reproduction de l’image de celle-ci après son décès, s’ils en éprouvent un préjudice personnel, direct et certain. Pour la Cour de cassation, les proches doivent subir un préjudice personnel qui peut être « déduit le cas échéant d’une atteinte à la mémoire ou au respect dû au mort » (Cass. civ. 1ère, 22 oct. 2009, pourvoi n° 08-11112).

L’atteinte peut être indirecte

L’atteinte des proches peut donc être seulement indirecte : causant un préjudice par ricochet, l’atteinte à la mémoire ou au respect dû au mort peut se répercuter sur les vivants, même s’ils ne sont pas individuellement mis en cause. Dès lors, indirectement, les vivants font figure de « gardiens de la mémoire des morts » (MARINO L., « Droits de la personnalité appliqués à la presse et aux médias », Legipresse n°268, janvier 2010, p.13).

Si le droit de la personnalité ne se transmet pas, le lien entre le défunt et le requérant peut être tel que l’atteinte à la mémoire du premier cause un préjudice au second.

Les personnes admises à agir

Mais une fois que l’on a dit cela, on peut encore légitimement se demander quelles personnes sont admises à agir et qui sont ces personnes « proches » du défunt évoquées par la Cour. Les personnes concernées ne sont pas clairement distinguées par la juridiction. On imagine qu’il s’agit au moins des membres de la famille mais quid en cas de conflit entre eux ? Ce pouvoir reconnu par le juge aux « proches », de pouvoir défendre le respect de la mémoire du défunt est approprié en cas d’unanimité dans la volonté d’interdire ou de refuser ou la publication de l’image ou bien dans la défense de la mémoire du défunt.

La majorité à admettre

Mais en cas de désaccord, comment trancher ? Faut-il privilégier la majorité ? Et à défaut de pouvoir exiger l’unanimité, est-il souhaitable de privilégier la volonté du conjoint sur celle des enfants ou au contraire de faire l’inverse ? La problématique de la défense de l’image des défunts pose des questions qui ne sont pas sans rappeler l’exercice d’un autre droit de la personnalité : celui du droit moral de l’artiste après son décès.