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Financement : pourquoi est-on à la traîne en France ?

Pourquoi en France est-ce si compliqué aujourd’hui de mobiliser un financement de dizaines de millions d’euros nécessaires parfois pour devenir un acteur incontournable au niveau mondial ?

Les difficultés de financement des PME

Les PME ont des difficultés à se financer car les marchés de capitaux leur sont assez fermés et que leur organisation financière ne favorise pas toujours l’arrivée des nouveaux actionnaires. D’autre part, les conditions de valorisation créent des effets de dilution trop forts pour les actionnaires dirigeants et leur cycle d’exploitation sont souvent plus longs que pour les grands groupes avec comme conséquence des BFR 2 à 3 fois supérieurs en pourcentage. Autre point : leur « jeunesse » représente souvent un critère supplémentaire de difficultés d’accès au financement car elles dégagent moins de cash-flow et ont moins d’actifs à apporter en couverture du risque du financeur.

Le capital investissement

Depuis les années 90, les fonds d’investissement sont devenus la principale source de capital de ces PME/ETI avec un volume moyen annuel en France de 2,5 à 3 milliards d’euros et des tickets moyens de 2 M€. Ces investisseurs, dont le FSI, ont pu ainsi investir dans environ 1 200 sociétés au cours des 3 dernières années en France et cela, point intéressant, avec une bonne couverture géographique sur l’ensemble du territoire.

Le capital-risque

En France comme ailleurs, le financement des start-up connaît des difficultés. Les tickets de plus de 10 M€ sont rares (une dizaine en 2008 par exemple) avec un investissement moyen de l’ordre de 3 M€. L’innovation a du mal à attirer de gros investisseurs institutionnels pour souscrire dans ces fonds spécialisés. L’une des raisons est la faible rentabilité moyenne de ces fonds constatés et le manque de visibilité pour la sortie de ces investisseurs, la bourse et les industriels étant très sélectifs. Seul le secteur des Biotech semble pouvoir attirer des investissements significatifs au regard de ce qui a été réalisé en 2011 par exemple.

Les particularités du financement de la R&D

Il est intéressant de regarder les spécificités du financement de la R&D, dans la mesure où beaucoup de start-up aujourd’hui se créent dans les secteurs d’avenir et innovants. Les start-up ou les PME qui investissent dans la R&D sont soucieuses de trouver des financements externes. Elles ont conscience qu’elles font face à des difficultés pour convaincre, du fait de la perception par les investisseurs de risques importants et de délais de retour sur investissement longs. De plus, sur ces financements, les garanties traditionnelles sont peu adaptées. Les acteurs privés du financement de capital risque se sont beaucoup développés ces dernières années. Cette approche intéressante souffre néanmoins en France de montants assez modestes comparés aux montants investis aux états-Unis par exemple. Nous prenons ainsi le risque en France d’assécher ces futures entreprises de financement et donc entre autre de nous priver des emplois de demain, ce qui n’est pas mineur !

Trouver des solutions d’avenir

Trouver un financement significatif reste une démarche complexe pour le dirigeant de PME/ETI et de start-up en France. L’assèchement relatif du crédit bancaire lié à la crise économique et aux règles prudentielles rend nécessaire aujourd’hui en France d’une part, l’émergence d’une bourse des PME dynamique et, d’autre part la mise en place de mesures fiscales favorisant l’orientation des financements vers les PME, tant pour les particuliers que pour les professionnels de l’investissement en capital. Il est urgent que la France rattrape son retard en ce qui concerne le financement de nos jeunes entreprises.

Article par Maïr Fereres | Associé | Cabinet Bellot Mullenbach & Associés

Des solutions de financement parfois méconnues

Il existe des techniques et des solutions de financement adaptées à tout type de situation. Parfois assez pointus, ces dispositifs peuvent malgré tout être facilement mis en place dès lors que l’entreprise est bien conseillée par son expert-comptable.

En cas de prêt bancaire : les sociétés de garanties pour renforcer vos chances de succès

Egalement appelées sociétés de caution mutuelle, elles garantissent une partie de vos emprunts auprès de vos banquiers. Les sociétés de garantie sont des établissements de crédit dont la mission porte spécifiquement sur le cautionnement d’un prêt bancaire réalisé pour financer un investissement professionnel. Le montant du crédit garanti peut aller de 10 000 à 25 000 €.

  • Un dispositif facilité. Dans le cadre des mesures en faveur du développement des entreprises, le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC) a exprimé le souhait de favoriser l’accès au crédit des TPE. Dans le cadre des accords bancaires, le CSOEC a contracté des partenariats avec les sociétés de garantie Interfimo et Siagi afin de faciliter l’accès des entreprises à ces cautionnements mutuels. Il existe quatre principales sociétés de cautionnement mutuel : Oséo (pour les commerçants), Interfimo (pour les professionnels libéraux), Siagi (pour les artisans) et Socama (pour les entreprises clientes des Banques Populaires et de la Bred).
  • Projets éligibles. Sont concernés par la possibilité d’être couverts par la garantie de paiement les projets de financement du besoin en fonds de roulement ou des investissements matériels ou immatériels. Peuvent également être garantis les projets de financement complémentaire dans le cadre de la reprise d’une entreprise existante répondant aux critères « entreprises éligibles » via une cession de fonds de commerce ou une cession de parts sociales ou actions. La condition pour accéder à cette garantie est de pouvoir justifier de l’assurance modérée délivrée par un expert-comptable. L’affacturage consiste en un transfert de créances commerciales (factures) de leur titulaire à un factor (la société d’affacturage) qui se charge d’en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur. Le factor peut régler par anticipation tout ou partie du montant des créances transférées.

Pour financer votre poste client : l’affacturage

  • Les services liés à l’affacturage. L’affacturage propose trois services : le financement (il s’agit d’une solution globale qui permet de mobiliser le poste clients en contrepartie d’un financement à hauteur de l’encours des créances), la gestion du poste clients, et l’assurance crédit (se couvrir contre le risque d’impayés du fait des défaillances clients, avec une assurance crédit). L’affacturage s’adresse à toutes les entreprises, à l’exception de celles qui travaillent avec des particuliers, des entreprises qui émettent des factures de « situations de travaux » ou « factures intermédiaires » et des entreprises qui émettent des « factures intergroupes ». En règle générale, chaque réseau bancaire à sa propre filiale d’affacturage. Les principaux établissements spécialisés sont : Natexis Factor, BNP Paribas Factor, Eurofactor (Crédit Agricole), GE Factofrance, Factocic.
  • Le système de l’affacturage. Compte tenu des délais de règlement pratiqués, aussi bien dans la sphère publique que privée, le compte client est bien souvent le poste le plus lourd du bilan des PME. L’offre bancaire de financement s’appuie principalement sur les mécanismes de la cession de créance « Dailly » ou de l’affacturage. L’entreprise peut ainsi mobiliser la trésorerie correspondant aux factures cédées à sa banque et qui constituent la garantie principale du crédit.

Pour accéder aux marchés publics : la ligne de crédit Oséo

Les particularités de la créance publique.

La créance publique réclame un traitement spécifique. Par exemple, le caractère aléatoire du délai de règlement : eu égard à la solvabilité de l’acheteur public, l’entreprise a la certitude d’être payée ce qui est en soi une sécurité. En revanche, la date du règlement est rarement connue à l’avance, ce qui constitue une difficulté majeure. Autres particularités : les avances de démarrage ou la retenue de garantie de 5 % nécessitent pour l’entreprise l’obtention immédiate de cautions bancaires, et les facturations intermédiaires (situations de travaux), qui présentent pour le banquier une valeur de garantie fragile.

Aux côtés des banques, le rôle d’Oséo consiste donc à proposer des financements adaptés à l’univers particulier de la créance publique : des avances de trésorerie sur les factures ou des situations de travaux en attente de règlement ainsi que des cautions que l’entreprise peut elle-même obtenir instantanément en quelques clics. Les clients d’Oséo utilisent ces lignes de trésorerie ou de garanties grâce au service en ligne e-treso qui présente de nombreuses fonctionnalités : cession des factures, déclenchement des avances, mise à jour automatique du portefeuille de factures dès leur règlement, obtention de cautions, suivi individualisé des marchés en cours d’exécution, etc…

Le Réseau Commande Publique.

Oséo et le CSOEC sont réunis au sein du Réseau Commande Publique dans le but de donner aux PME les « clés de la commande publique ». Le site reseaucommandepublique.fr donne ainsi accès à un bouquet de services gratuits : information de base sur l’achat public pour les entreprises primo-accédantes avec le Guide Pratique pour l’accès des PME a la commande publique élaboré par le Club Secteur Public du CSOEC, coordonnées en région des experts comptables membres du Club Secteur Public, veille et alertes sur appels d’offre proposés par marche online (Groupe Moniteur), formations sur la réponse aux appels d’offre organisées par les chambres consulaires, bourse de stages en entreprise pour étudiants spécialisés dans l’achat public et enfin possibilité d’adresser sa demande de crédit ou de cautions directement à Oséo.

Le Crédit d’Impôt Recherche est un dispositif de financement très attractif pour les sociétés qui innovent et engagent des dépenses de recherche et développement. 

Pour financer sa R&D : le Crédit Impôt Recherche (CIR)

La nature des dépenses prise en compte.

Les dépenses qui entrent en compte dans l’assiette du CIR sont limitativement énumérées et visent notamment : dotations aux amortissements de biens, amortissements des brevets, dépenses de personnel concernant les chercheurs et les techniciens affectés aux travaux de R&D, dépenses de fonctionnement, dépenses de sous-traitance, frais de dépôt et de maintenance des brevets, frais de défense de brevets, dépenses de veille technologique….

Les modalités de calcul du CIR.

Le CIR est calculé sur les dépenses de recherche engagées au cours de l’année civile. Son montant est égal à 30 % jusqu’à 100 millions d’euros de dépenses de recherche et ramené à 5 % au-delà. Lorsque l’entreprise bénéficie pour la première fois ou n’a pas bénéficié du CIR au titre des cinq années qui précèdent, le taux est porté à 40 % la première année et à 35 % au titre de la deuxième année.

L’utilisation du CIR.

Le CIR peut être utilisé de 3 différentes façons :

  1. Imputation : le CIR est imputable sur l’impôt dû au titre de l’année au cours de laquelle les dépenses de recherche ont été engagées. L’excédent de CIR non imputé fait naître une créance sur le Trésor de même montant.
  2. Restitution : par dérogation au principe général, selon lequel le remboursement n’intervient qu’à l’expiration d’une période de trois années suivant celle au titre de laquelle la créance est constatée, la créance est immédiatement remboursable notamment pour les entreprises nouvelles, les JEI, et les PME.
  3. Mobilisation : lorsque l’entreprise ne peut bénéficier du remboursement immédiat de la créance, elle peut céder sa créance sur le Trésor auprès d’un établissement financier.

Témoignage de Cédric Gepner, cofondateur de smartgrains

« Notre entreprise développe des technologies innovantes. Alors, la plupart de nos dépenses, dont nombre de salaires, sont liés à nos travaux de R&D. Après avoir monté un dossier de demande du CIR avec notre expert-comptable, du Groupe AEC, nous avons fait valider notre éligibilité à cette aide auprès du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Grâce à cette aide financière, nous bénéficions d’un crédit d’impôt de 100 à 150 000 € par an. »

Financement des PME : développer son entreprise

Ça y est, votre entreprise a fait ses preuves ! à vous désormais d’en faire un acteur incontournable en France, et même à l’international. Pour cela, vous aurez besoin d’accéder à de nouveaux fonds pour développer son entreprise.

Renforcer ses fonds propres pour développer son entreprise

Croissance externe par rachats d’entreprises, développement à l’export, ouverture d’un nouveau marché… Tous ces projets nécessitent que vous mobilisiez des sommes parfois importantes. Procéder par autofinancement uniquement est possible, mais cela ralentit bien souvent le rythme de la croissance. Pour soutenir les entreprises qui se développent, et créent ainsi des emplois, l’état a mis en place plusieurs organismes de soutien financier.

Oséo propose des prêts « mezzanine ».

Ils sont destinés à faciliter le financement des investissements immatériels, à faible valeur de gage et donc difficiles à financer. En général, ces prêts s’accompagnent toujours d’un financement bancaire ou d’apports en fonds propres. Selon leur finalité, les durées de remboursement sont entre 5 et 7 ans avec un différé d’amortissement de capital de 12 à 24 mois. Avantage significatif : aucune garantie n’est exigée sur les actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant.

Les produits phares d’Oséo sont : le Contrat de Développement Participatif pour renforcer les fonds propres des entreprises jusqu’à 5 000 salariés qui ont des projets de développement (jusqu’à 3 millions d’euros), le Prêt Vert Bonifié pour financer les projets d’entreprises jusqu’à 5 000 salariés qui répondent à un objectif d’amélioration de l’environnement ou pour favoriser la mise sur le marché de produits concernant la protection de l’environnement et la réduction de la consommation d’énergie (jusqu’à 3 millions d’euros) ou encore le Prêt Pour l’Export pour financer les dépenses immatérielles des programmes d’investissement à l’international des PME (jusqu’à 150 000 €). Oséo propose également un service en ligne gratuit de mise en relation entre investisseurs et entreprises à la recherche de capitaux, Oséo capital PME devenu EuroQuity. Pour développer une entreprise, le service regroupe plus de 6 830 investisseurs, 4 150 sociétés, 1 990 porteurs de projets et 2 370 conseils.

CDC Entreprises est une société de gestion agréée par l’AMF.

CDC Entreprises est contrôlée à 100 % par la Caisse des Dépôts. Elle est la société de gestion du Groupe en charge de tous les programmes d’intervention de la Caisse des Dépôts concernant des prises de participations en actionnaire minoritaire dans les PME, et ce depuis 1994. Elle gère également des actifs pour le compte de tiers public et privés, industriels ou financiers.

Et pourquoi pas lever des fonds

Lever des fonds ? Pas toujours évident…

La levée de fonds est une technique de financement pratiquée par les entreprises à fort potentiel de développement et qui sont la plupart du temps innovantes. L’argent levé permet de financer la croissance rapide de l’entreprise. Les entrepreneurs redoutent parfois de se lancer dans une levée de fonds car elle présente quelques inconvénients.

En premier lieu, elle implique de céder une part du capital de l’entreprise, ce qui rebute souvent les créateurs désireux de rester seul maître à bord. Autre point : elle est très chronophage. Exceptions mises à part, la réalisation d’une levée de fonds occupe l’entrepreneur à quasi plein-temps pendant plusieurs semaines, et même, dans la plupart des cas, pendant de longs mois. Du temps précieux « perdu » pour le développement commercial. Enfin, les dirigeants redoutent parfois la rigueur imposée par les investisseurs : business plan à retravailler sans cesse, challenges à relever pour prouver la viabilité du projet et le sérieux de l’équipe…

Les avantages de la démarche.

Mais opter pour une levée de fonds se révèle posséder de gros avantages : elle permet de booster son business grâce à des montants qui peuvent monter à plusieurs centaines de milliers d’euros, d’accéder au carnet d’adresses et aux conseils de l’investisseur, souvent lui-même entrepreneur aguerri et de bénéficier d’un précieux regard extérieur sur son projet. Pour trouver un investisseur, rendez-vous sur le site de l’Afic : afic.asso.fr. Vous pouvez trouver les contacts de clubs de business angels sur le site de France Angels : franceangels.org. l

3 questions à Philippe Braidy, président de CDC entreprises

Comment le rôle de CDC Entreprises a-t-il évolué depuis l’arrivée de la crise ?

Notre mission première, qui était d’investir de l’argent public dans des fonds privés, s’est enrichie depuis la crise de 2008. Avec la création du FSI, puis avec le lancement du Programme d’Investissements d’Avenir, nous avons développé de plus en plus l’investissement direct en capital dans les entreprises. En 2011, l’état nous a confié 1 milliard d’euros supplémentaire pour investir dans le numérique, les écotechnologies et sur le segment de l’amorçage. Dernière évolution : fin 2011 a été créée le réseau FSI Régions, notre filiale. 

À hauteur de combien se situe l’investissement moyen ?

CDC Entreprises investit en direct jusqu’à 10 millions d’euros et les fonds dans lesquels nous investissons peuvent monter leur financement jusqu’à 15 millions par entreprise. Nous nous concentrons sur des opérations plus petites. La moyenne de nos investissements se situe à 1,2 million. Nous avons ainsi réalisé directement et indirectement 850 opérations en 2011.

Comment faire appel à CDC Entreprises pour se faire financer ?

Il faut soit s’adresser directement à nous, soit entrer en contact avec l’une des 18 implantations régionales. L’entreprise peut aussi s’adresser aux experts-comptables, avec qui nous sommes partenaire. Nous avons créé avec eux un document type à remplir pour demander un financement, accessible notamment sur www.cdcentreprises.fr ou sur le blog www.financement-tpe-pme.com.

Financez votre entreprise autrement !

Pour financer votre entreprise, avez-vous pensé à tout ? Il existe peut-être des solutions de financement auxquelles vous n’avez pas songé, simplement car vous ne les connaissez pas, ou même parce que vous êtes persuadé de ne pas y avoir droit. Focus sur quatre de ces techniques parfois oubliées des entrepreneurs.

Des techniques Pour financer votre entreprise

Le crowdfunding :

Une approche révolutionnaire du financement des entreprises. Ce système permet de financer votre entreprise par plusieurs personnes, soucieuses d’investir dans une idée qui leur plaît. Ces investissements sont, individuellement, de faibles montants. Une fois cumulés, ils permettent de financer des projets qui auraient eu quelques difficultés à trouver des investissements dans les réseaux traditionnels. Le crowfunding se fait via des réseaux sociaux en ligne tels que Kisskissbankbank, Ulule ou Friendsclear.

Le microfinancement solidaire :

Aussi appelé le « microcrédit », ce type de financement consiste en l’attribution de prêts de faibles montants accordés à des entrepreneurs qui ont des difficultés à accéder aux prêts bancaires. Ce financement peut constituer un capital de départ pour des petits projets. Des organismes tels que l’Adie ou Babyloan sont devenus de vraies références dans le domaine du microcrédit en France.

La bourse :

Une stratégie de financement réservée aux entreprises de croissance et qui apporte de nombreux avantages. Cette technique de financement permet de garder plus d’indépendance dans la gestion de son entreprise, tout en accédant à des financements importants, source d’un développement rapide.

Le corporate venture :

Des fonds d’investissements filiales de grands groupes industriels financent des projets du même secteur d’activité. Ils interviennent le plus souvent en phase de création, parfois en phase de développement. Les sommes investies dépassent en général les 300 000 €. Grâce à ces parts prises dans les capitaux de jeunes entreprises du secteur, les grands groupes contrôlent les avancées industrielles de leur marché. Mais l’expertise ainsi offerte peut s’avérer très précieuse pour le développement d’un projet.

3 questions à Catherine Barbaroux, présidente de l’Adie

Présentez-nous l’Adie.

L’Adie aide les personnes qui n’ont pas les moyens d’entreprendre et n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel à créer leur entreprise. En général, ces micro-entrepreneurs montent des projets dont le besoin de financement n’excède pas 10 000 €. En plus de les soutenir financièrement, nous les aidons à finaliser leur projet en amont et les suivons tout au long de la vie de leur entreprise. Plus qu’un simple microcrédit, nous proposons également un accompagnement juridique, comptable, commercial ou en marketing, par exemple… Cet accompagnement est dispensé grâce à l’engagement de nos 1 700 bénévoles.

Les entreprises financées grâce à l’Adie sont-elles pérennes ?

Oui, tout à fait, les projets que nous accompagnons ont un taux de pérennité comparable à la moyenne nationale des entreprises créées sur le territoire français. À deux ans, le taux de pérennité est de 68 %, et à 3 ans, il est de 59 %. D’autre part, le taux de remboursement des prêts par les entrepreneurs soutenus par l’Adie est bon : près de 98 % des microcrédits sont bien remboursés par les micro-entrepreneurs que nous finançons.

Ce prêt représente un effet de levier pour accéder à d’autres financements ?

Oui, nous prêtons en moyenne 3 000 €. Nous essayons de coupler ces microcrédits à des prêts d’honneur et à des subventions territoriales ce qui permet d’augmenter le capital de départ. 

Livre : L’entrepreneur qui voulait être heureux

Le sujet de cette chronique est un peu le fruit du hasard. Je profitais de la trêve des confiseurs, où même si on n’a pas prévu de vacances on y a tous été peu ou prou contraints compte tenu de la léthargie économique ambiante. J’ai alors découvert le succès de librairie de Laurent Gounelle « L’homme qui voulait être heureux » aux éditions Pocket devenu un classique.

Un apprentissage tiré du livre

Dans son ouvrage, l’auteur nous décrit, à l’occasion de vacances estivales à Bali du personnage principal et narrateur, son initiation par un vieux maître asiatique qui va lui permettre de découvrir le fabuleux pouvoir des croyances (tiens encore les vacances, elles doivent donc avoir du bon, même pour un entrepreneur qui généralement ne les affectionne pas vraiment).

Et oui les croyances, ces fameuses idées, pensées, représentations du monde que nous portons tous et qui se mettent en place en fonction de notre enfance, de notre histoire personnelle, de nos expériences et du sens que nous y donnons. Comme le rappelle le sous-titre du livre : « Ce que l’on croit peut devenir réalité ». Cet aspect est fondamental en particulier pour les entrepreneurs que nous sommes.

Analyser ses croyances

De nos croyances et paradigmes (ensemble de croyances) vont dépendre nos blocages ou au contraire nos forces. Identifier ce qui nous limite est la première étape pour s’affranchir de la peur et de l’échec. Découvrir nos croyances énergisantes et favorisent notre confiance en nous et dans notre succès est bien évidemment la deuxième.

De nos pensées et de nos émotions découlent nos actions, de nos actions dépendent nos résultats, de nos résultats dépend notre réussite, de notre réussite provient enfin notre bonheur.

Se connaître pour agir et ne plus être agi malgré nous par des peurs et des limitations qui nous freinent, expérimenter en conscience son pouvoir créateur et sa capacité à créer des résultats conforme à sa vision et à ses objectifs, telle est la voie de l’entrepreneur qui voudra être heureux en tant que entrepreneur en 2013.
J’en profite pour vous souhaiter tout l’épanouissement et le succès que vous méritez pour cette nouvelle année.

Financement des TPE : lancer son projet

Le porteur de projet doit faire face à des défis : de la nécessité de mettre en place son projet en passant par l’augmentation de la production, le recrutement, l’achat d’une nouvelle machine, la location de locaux… le financement des TPE sera au cœur des interrogations du porteur de projet – nouveau chef d’entreprise, alors même que l’entreprise est souvent à cours de trésorerie !

Les techniques de financement pour se lancer

Le pré-amorçage

Il existe des techniques de financements adaptées aux besoins des jeunes entreprises qui démarrent tout juste leur activité.

  • La love money : On appelle ainsi l’argent investi dans le capital par les proches des fondateurs. En général, les sommes ne sont pas très élevées mais permettent tout de même un bon effet de levier pour l’accès à d’autres types de financement.
  • Les aides financières : Davantage orientées vers le soutien aux entreprises innovantes ou à fort potentiel, elles peuvent s’avérer cruciales dans la survie de votre business à la période critique du lancement. Les régions et territoires sont souvent très actifs pour délivrer ces fameuses aides. Il en existe plusieurs types : subventions, prêts remboursables Nacre, garantie d’emprunt ou concours à dotations financières.
  • Les prêts d’honneur : Dédiés aux porteurs de projet qui ne disposent pas d’un apport personnel suffisant pour prétendre demander un emprunt bancaire, ces prêts sont accordés sans aucun intérêt ni demande de garantie. C’est un prêt personnel, fait directement au porteur de projet. Les organismes France Initiatives, France Active ou le Réseau Entreprendre pratiquent ce genre de prêts. Oséo propose de son côté le PCE, prêt qui doit, lui, être accompagné d’un prêt bancaire.
  • Les prêts solidaires : Apparentés au dispositif du microcrédit, les prêts solidaires, de petits montants en général, sont destinés aux petits projets qui peinent à obtenir un emprunt bancaire. On peut citer ici les associations Adie, Nef ou Racines par exemple.

L’amorçage

Une fois que l’activité est lancée, il faut souvent partir à la recherche de nouveaux financements pour gérer le développement de l’entreprise.

  • Le compte courant d’associé : Pour faire face à des besoins en trésorerie temporaires, tout associé ayant un minimum de 5 % des parts du capital peut apporter une créance à la société sous forme de compte-courant.
  • Les crédits-bails : Il en existe deux types, mobilier ou immobilier. C’est une solution de financement des investissements professionnels. Les sociétés de crédit-bail achètent le bien et le louent ensuite aux chefs d’entreprise.
  • Les clubs d’investissement : Des organismes qui investissent des petits montants dans des jeunes entreprises ayant une vocation sociale ou solidaire. Ces investissements se font sous forme de participation au capital. On peut citer ici : Cigales, Love money pour l’emploi, Garrigue, Sifa ou FinanCité.
  • Les business angels : Des particuliers, souvent rassemblés en clubs, qui décident d’investir sous forme d’entrée au capital une partie de leur patrimoine dans des sociétés à fort potentiel de croissance. Leur investissement se fait la plupart du temps dans le cadre du dispositif de réduction d’impôts ISF PME. Ils apportent des montants allant de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros.
  • Les fonds d’investissement spécialisés en seed capital : Des acteurs un peu nouveau dans le paysage du financement en France. Comme les business angels, ils investissent du capital-risque. Leurs tickets sont aux alentours d’une centaine de milliers d’euros.

Gérer son BFR avec des crédits à moyen terme initiés par les experts-comptables

  • Mieux gérer son BFR. Vous venez tout juste de démarrer l’activité de votre startup ? Vous êtes sûrement en train de découvrir alors la lourde problématique de la gestion de votre trésorerie ! Conséquences de votre succès naissant, votre carnet de commande se remplit et de nouveaux projets commencent à germer. Parfait ! Mais attention à ne pas négliger votre Besoin en Fonds de Roulement (BFR) qui augmente de plus en plus. Il suffit parfois qu’un client vous paie en retard ou qu’un investissement s’avère indispensable pour que votre situation vire au rouge. La solution ? Vous adresser à votre banque qui peut vous proposer des prêts à court terme et pour des sommes assez limitées. Les crédits à moyen terme jusqu’à 25 000 € peuvent vous aider à financer votre BFR au quotidien.
  • L’accès aux crédits bancaires facilité. Agnès Bricard, le Président du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables (CSOEC) a signé des conventions cadres avec la plupart des grands établissements bancaires (Banques Populaires, LCL, Groupe Crédit du Nord, Crédit Agricole) pour faciliter aux entrepreneurs l’obtention de crédits bancaires inférieurs à 25 000 € et à moyen terme (3 à 7 ans). Un document type est mis à disposition dans chaque banque signataire pour émettre une demande d’obtention d’un crédit à moyen terme. Ce prêt bancaire peut vous aider à faire face à des décalages de trésorerie, à améliorer la structure financière, ou encore à permettre le recrutement d’un salarié par exemple. Ce prêt donne la possibilité de remplacer les découverts bancaires, très coûteux, par du crédit de trésorerie à moyen terme, meilleur marché et plus sécurisant. Pour qu’un entrepreneur puisse accéder à ce prêt, son expert-comptable va examiner le besoin de l’entreprise, puis remplir avec lui le dossier modélisé en ligne. L’expert ajoute également au dossier son avis, sous forme d’une analyse prévisionnelle argumentée de l’entreprise. Il apporte ainsi son assurance modérée dans l’établissement du dossier de financement.
  • La motivation des refus bancaires pour rebondir. La banque partenaire du CSOEC s’engage à répondre dans les quinze jours ouvrés dès réception du dossier et à expliquer les causes d’un éventuel refus (insuffisance d’autonomie financière, perspectives d’avenir non probantes…). Dans ce cas, l’entrepreneur peut travailler les points faibles de ses comptes avec son expert-comptable ou bien s’orienter vers des sources de financements alternatives (financements publics, fonds d’investissement…).

3 questions à Agnès Bricard, président du CSOEC

Vous avez mis en œuvre un renforcement du soutien de la Profession au financement des TPE. Quels objectifs sous-tendent cette action ?

Dans le cadre de la réglementation de Bâle II et Bale III, il s’agit tout d’abord d’apporter plus de sécurité aux banquiers pour l’attribution des crédits aux TPE. Ensuite, il était naturel que l’expert-comptable apporte son expertise dans l’élaboration du dossier de financement. Il apporte également sa garantie sous la forme d’une assurance modérée reposant sur la validation de la cohérence des hypothèses de travail retenues pour la réalisation des prévisionnels. Aujourd’hui, les besoins de financement des TPE sont généralement axés soit sur leur poste client, soit sur la consolidation d’un découvert structurel ou encore sur le coût de la période d’adaptabilité d’un nouveau salarié à son poste de travail.

Ce soutien vise également les PME et ETI ?

Les objectifs des partenariats pour les PME et ETI sont identiques à ceux des TPE mais les besoins de financement sont très différents. Le dossier de financement prévoit des stades variés d’intervention adaptés à leurs besoins. L’expert-comptable participe à l’identification des PME qui souhaitent grandir. Il joue également un rôle clé dans l’orientation de ces entreprises vers les fonds d’investissement adaptés. Vous pouvez télécharger un document simple qui permet d’effectuer ce travail d’identification et d’orientation en amont. sur le blog www.financement-tpe-pme.com.

Quelles sont les autres actions envisagées à l’avenir en direction des entreprises ?

L’assurance santé entreprise sera l’une de nos actions prioritaires. Elle apporte aux entreprises une solution de financement des honoraires des experts. Elle permet aux entreprises de protéger leur patrimoine des risques de vulnérabilité interne mais aussi externe liés à la santé de leur secteur d’activité.

Marchés Publics : Florilège des erreurs les plus fréquentes

Quoi de plus rageant que d’être écarté d’un marché public pour une signature manquante ou une pièce oubliée? Pour remporter un marché public, il ne suffit pas d’être le mieux disant: il faut également éviter tous les écueils procéduraux: la moindre erreur est susceptible d’entacher l’offre de non conformité. Voici un petit tour d’horizon des principaux pièges guettant le candidat aux marchés publics.

La rigueur est un atout essentiel pour quiconque souhaite remporter des marchés publics. Il s’agit en effet d’une procédure exigeante, au cours de laquelle l’acheteur public est impitoyable, par souci du respect de l’égalité de traitement entre les candidats.

Pourtant, la majorité des non conformités administratives pourrait être évitée, en suivant les quelques recommandations suivantes.

Le marché public: un contrat d’adhésion

Il peut être tentant d’annoter ou de compléter un cahier des charges mal ficelé, ou obsolète. Ainsi, au moment de remettre leur offre, certains candidats modifient directement les pièces de la consultation ou indiquent au sein de leur mémoire technique en quoi leur offre ne répond pas à l’ensemble des spécifications un cahier des charges. D’autres candidats corrigent les erreurs manifestes de rédaction, ou transforment une clause afin de la rendre réalisable, ou plus favorable pour leur société.

Toutes ces modifications sont interprétées par l’administration comme étant des réserves.

Or, le marché public appartient à la catégorie des contrats d’adhésion: ceci signifie que le candidat doit s’y conformer intégralement, ou renoncer à répondre, sous peine de rejet automatique de l’offre par l’administration.
Ceci se justifie par le souci de respecter le principe fondamental de respect de l’égalité de traitement entre les candidats. Par ailleurs, accepter ces modifications empêcherait l’administration de comparer des offres répondant strictement aux mêmes besoins.

Il n’existe que deux exceptions: lorsque le pouvoir adjudicateur invite explicitement le candidat à modifier le cahier des charges d’une part, ou si les variantes sont autorisées d’autre part.

Les variantes sont l’autorisation donnée par l’administration de proposer une offre alternative au cahier des charges, sous réserve que le candidat respecte les spécifications techniques minimales requises que l’administration aura précisées. Le candidat est libre de répondre à l’offre de base, c’est à dire avec une offre strictement conforme au cahier des charges; il peut par ailleurs répondre avec une ou plusieurs variantes. Formellement, le candidat doit présenter distinctement sa variante de l’offre de base, au sein du mémoire technique (et non directement dans le cahier des charges).

Le non respect du formalisme imposé par le règlement de consultation

Le règlement de consultation (RC) constitue en quelque sorte « la règle du jeu » pour répondre au marché public.

Ce document explicite notamment les conditions de remise des offres. Ces clauses sont impératives.

Ainsi, en premier lieu, le candidat doit remettre l’ensemble des pièces demandées par le pouvoir adjudicateur. En effet, à l’exception des attestations sociales et fiscales, qui peuvent être remises par le candidat au stade de l’attribution du marché, il n’existe pas de pièces facultatives.

En second lieu, le candidat doit parapher, signer, dater les documents conformément aux dispositions du RC. Dans le dossier de candidature, généralement, seul le formulaire DC1 (aussi appelé « lettre de candidature ») doit être signé. En revanche, au stade de l’offre, les exigences varient d’une consultation à l’autre, excepté pour l’acte d’engagement, qui doit être systématiquement signé.

Enfin, le candidat doit expédier son pli avec les mentions et à l’adresse indiqués dans le RC.
En effet, négliger ces aspects suppose le risque pour le candidat que le pli soit perdu dans un service ou qu’il soit ouvert à tort, auxquels cas le candidat doit être évincé.

Les incohérences de l’offre

Le candidat doit veiller à ce que son offre ne contienne pas de contradictions, techniques ou financières, sous peine de voir son offre écartée.
Deux types d’exception subsistent: d’une part, s’il s’agit d’une grossière erreur matérielle d’écriture (arrondis, ou erreur de virgule…), pouvant être rectifiée de manière évidente par l’administration, alors cette dernière doit procéder d’elle même à cette rectification.

D’autre part, si la consultation a été lancée en « procédure adaptée » ou en « marché négocié », le pouvoir adjudicateur dispose de la faculté d’aborder l’incohérence en négociation: le candidat inattentif bénéficie alors d’une session de rattrapage.

En dehors de ces exceptions, au nom de l’égalité de traitement entre les candidats, et parce que l’administration ne peut prendre le risque de modifier une offre sujette à interprétation, cette offre sera déclarée non conforme, et rejetée.

Le lot : une unité indivisible

Lorsqu’un marché public est divisé en lots, le code des marchés publics impose à l’administration d’analyser séparément les lots.
Quant au candidat, il lui est interdit de proposer une offre différenciée en fonction du nombre de lots qu’il est susceptible de remporter. Par ailleurs, il ne peut répondre que partiellement à un lot.

Ainsi, toute offre technique ou financière ne répondant pas à la globalité du lot doit être évincée.
Ceci suppose de traiter dans son mémoire technique l’ensemble des thématiques abordées par le cahier des charges (et en particulier le cahier des clauses techniques particulières).

Par ailleurs, cette réglementation implique que le candidat remplisse l’intégralité des postes de prix des pièces financières. Toute ligne non remplie sera assimilée à une absence de réponse par le candidat, qui sera donc rejeté pour non conformité de l’offre.
Sur certaines consultations, jusqu’à un tiers des offres peuvent ainsi être écartées pour de simples motifs procéduraux. L’offre du candidat qui veillera à prendre ces quelques précautions d’usage sera ainsi déclarée conforme, et le candidat augmentera ainsi in fine ses chances de succès au marché public.

Article par Sylvain LE TURCQ

FBI ou CIA ?

« Il vendrait une brosse à cheveux à un chauve ! » Erreur grossière, et image désuète d’un bien piètre vendeur. Cette caricature de vente forcée ou inadéquate génère bien plus de pertes que de gains : gestion des retours, mécontentement, compensations, bouche à oreille négatif…

Comment vraiment négocier et argumenter, alors ? 

Il est d’usage de conseiller d’écouter un client potentiel : il parait qu’il dit tout. Oui, bien sûr, encore faut-il savoir ce qu’on est censé entendre, et lui poser pour cela les bonnes questions. Alors que veut-il ? Savoir comment nous pouvons améliorer son quotidien. C’est ainsi que vous parviendrez à l’accrocher réellement, en le mettant au centre de votre propos (au lieu de lui infliger votre magnifique catalogue ou votre superbe brochure !)
Cela semble simpliste, mais combien de produits ou services sont vendus avec une liste de fonctionnalités, souvent incompréhensibles, alors que les besoins des utilisateurs seraient bien plus simples à recenser.

La solution : rendre compréhensible les avantages clients

Convertir une fonctionnalité en solution est de la responsabilité du « proposeur », bien plus qu’à la charge de l’utilisateur non initié !
Donc au lieu d’asséner à un directeur Marketing, comme je l’ai entendu « ce hub 12 ports plug and play pluggé sur votre réseau IP et permettra une auto connexion de tous les utilisateurs au périphérique d’impression », dîtes par exemple : « vous allez diminuer les pertes de temps, et gagner en réactivité et efficacité, car tous les utilisateurs de votre service pourront imprimer sans effectuer de manipulation, tout cela grâce à ce boîtier hub… ».

Le principe efficace du FBI ou CIA

C’est ce que certains appellent « FBI » en anglais, ou « Features, Benefits and Incentives », ou en Français : « CIA » « Caractéristiques, Intérêts, Avantages». L’important dans une négociation commerciale étant de mettre d’abord en avant un ou plusieurs avantages (gain d’efficacité et de temps), basés sur un réel intérêt client (tous connectés ensemble, facilement), qui s’explique et se démontre par une série de caractéristiques (un boîtier hub)

Un principe trop souvent oublié

Beaucoup trop de commerciaux se concentrent sur leurs caractéristiques produits, se cachant derrière leurs connaissances techniques supposées pour abreuver leur client de jargon spécialisé, dont celui ci se sent totalement déconnecté (ou pire, s’il est vraiment technicien, dont il se rend compte de l’inanité !).

Une caractéristique technique ne fait pas vendre, elle apporte la preuve qu’un avantage supposé est bien réel. Donc au lieu de sortir une fiche technique en début d’entretien (même si elle est très belle), ne la présentons qu’après avoir validé l’intérêt et la sensibilité du client, comme une preuve. Imaginez un médecin nous assénant le « Vidal », et nous proposant de faire notre choix dans les différents produits, tout en insistant sur la promo en page 42 ?

Des besoins exprimés différemment selon l’interlocuteur

N’oublions pas non plus que les besoins s’expriment différemment selon les fonctions : pour un même équipement en imprimante, le directeur marketing sera sensible à la réactivité et aux formats, le Directeur Général à la rentabilité, les Ressources Humaines argumenteront sur les bonnes conditions de travail lors de leurs recrutements, quant au DSI, ce qui compte c’est la compatibilité avec le système installé. A nous de choisir dans notre catalogue les réponses aux besoins exprimés ou supposés.

En conclusion

L’approche CIA, ou plus justement AIC, nous permet de commencer par notre client, donc de capter son attention, pour terminer par notre solution et prendre la bonne commande.

Encore faut-il la chance d’avoir réussi à « le faire parler » ! Mais comme la chance ne doit rien au hasard..

Le capital-risque : l’arme anti-crise !

Interview de Gilles Babinet, serial entrepreneur et ex-président du Conseil National du Numérique, nommé « Digital champion » en juin 2012 par la ministre Fleur Pellerin auprès de Nelly Kroes, la commissaire européenne chargée du Numérique.

En tant que serial entrepreneur, quelle a été votre expérience du financement ?

J’ai vécu deux types de financement extrêmement opposés. Mes deux premières entreprises ont grandi avec de l’autofinancement uniquement. Ensuite, j’ai pu financer le développement de mes entreprises suivantes avec du capital-risque et avec Oséo. Par expérience, je pense qu’il est difficile de connaître un fort développement avec l’autofinancement. Ce n’est pas une stratégie viable si l’on souhaite avoir une croissance forte. Avec l’autofinancement, le développement prend des années, et le dirigeant passe son temps à gérer des problèmes de manque de cash dans les caisses. Même avec une entreprise ayant un cash-flow positif, la croissance rapide est impossible. 

Quelle est la situation du capital-risque en France aujourd’hui ?

Le capital-risque évolue beaucoup depuis le début de la crise fin 2007 / début 2008 et le durcissement de l’accès aux crédits bancaires pour les entreprises. Il y a un vrai changement de paysage parmi les acteurs du financement. Par exemple, le capital amorçage (seed) se faisait auparavant sur des sommes comprises entre 1 et 5 millions d’euros. Aujourd’hui, une jeune entreprise lèvera plutôt des sommes de l’ordre de 100 à 500 000 euros, sur cette même phase de l’amorçage. Pour le financement du démarrage de leur projet, les entreprises s’adressent en général à des pôles de business angels. Les fonds de venture capital sont traditionnellement positionnés sur des levées de sommes plus importantes, dépassant le million d’euros, et interviennent lorsque l’entreprise a déjà fait ses preuves. A contrario, on assiste depuis peu à l’émergence de fonds d’investissement spécialisés dans le capital d’amorçage. Ces acteurs du micro-capital-risque ont une action qui tend à se rapprocher de celle des business angels. 

Comment pensez-vous que le capital-risque va encore évoluer désormais ?

Il faut savoir que la crise du financement est mondiale. Même l’Amérique, connue pour l’efficacité de ses sociétés de capital-risque, connaît un ralentissement à ce niveau. Le financement tend à se déplacer de plus en plus vers les pays émergents. Dès cette année, le deuxième pays de venture capital sera certainement la Chine ! D’ailleurs, l’horizon prévisible est que la Chine devienne le premier pays au monde en termes de capital-risque.

Beaucoup d’entrepreneurs se tournent vers les fonds américains lorsqu’ils souhaitent lever des sommes importantes. Pourquoi ?

Le capital développement n’a jamais réussi à bien fonctionner en France. En conséquence de cela, il y a dans notre pays une vraie déficience d’acteurs pour les levées de montants supérieurs à 10/12 millions d’euros.

Une entreprise française peut-elle acquérir la taille d’un acteur international sans passer par les fonds américains ?

Je pense que c’est quasi impossible. Ce n’est d’ailleurs plus arrivé depuis une bonne trentaine d’années… Dans les technologies, il faut avoir une très forte capacité à mobiliser des capitaux, ce qui n’est plus le cas en France. à l’époque, des leaders industriels comme Alcatel avaient pu émerger en France et se faire une place au niveau mondial. Mais aujourd’hui, il est rare que des entreprises françaises arrivent à mobiliser les capitaux nécessaires à un déploiement mondial. Il y a peut-être récemment les exemples de Criteo ou Deezer qui contredisent cela, mais ces cas sont très rares. 

Selon vous, les pme manquent chroniquement de fonds propres. à votre avis, pourquoi ?

Quand on compare les PME françaises aux entreprises européennes, on remarque une légère déficience de fonds propres. Cela est dû au fait que la culture du capital-risque est encore très peu répandue chez nous. En Angleterre, on compte pas moins de 50 000 business angels, quand en France on en dénombre dix fois moins ! Par ailleurs, il faut savoir qu’en Allemagne ce sont les ETI qui financent les fonds propres des petites entreprises. Le capital-risque allemand est très industriel. Or, nous avons en France 5 500 ETI, alors qu’en Allemagne elles sont 13 000. Le nombre d’ETI est à peu près comparable en Angleterre. Mais on en revient au même problème : ce qui fait la différence entre une PME et une ETI, ce n’est autre que l’accès aux fonds propres.

Il faudrait donc davantage soutenir le capital-risque en France ?

Oui, c’est ce que je pense. Et je le dis alors même que je suis totalement indépendant de cette industrie ! Je n’ai aucune part dans une société de capital-risque ! Les capitaux-risqueurs ont leurs qualités et leurs défauts, mais ils représentent la seule façon de développer l’innovation et de créer du dynamisme économique en France. Je pense que le développement du financement de l’innovation représente une des solutions réalistes et efficaces pour freiner la crise en France. 

Quelles sont vos idées pour améliorer le capital-risque en France ?

Je prône quelques actions telle que la modification au niveau européen de Solvency II et Bâle III qui empêchent littéralement les banques d’investir dans les PME. Je souhaiterais également que se développe en France le corporate venture. 230 milliards d’euros dorment dans les caisses du CAC 40. Il faudrait mettre en place des primes de fiscalité pour les entreprises du CAC 40 qui investissent dans le capital-risque. Je propose aussi que 1 % de la collecte de l’assurance vie aille vers l’innovation. Enfin, je pense qu’il serait pertinent de remonter l’ISF PME à 80 %. Rien qu’avec ces mesures, on pourrait mobiliser chaque année 6 milliards de plus dans le financement de l’innovation, c’est considérable !

C’est aussi l’objectif de la nouvelle Banque publique d’investissement. Quelle est votre sentiment sur cette action du gouvernement ?

Je suis assez dubitatif sur l’efficacité de ce genre de mécanismes qui sont par essence assez bureaucratiques. J’ai peur surtout que cela introduise de la distorsion dans la loi du marché. Dans le cycle économique, il y a malheureusement des entreprises qui sont vouées à disparaître. La pire des choses est de soutenir ces entreprises.

3 conseils pour réussir à lever des fonds d’amorçage

1. Se rendre dans toutes les conférences sur les startups et essayer de comprendre comment fonctionne cet univers. En faisant cela, vous finirez rapidement par rencontrer des fonds d’amorçage.

2. Taper sur Internet « fonds d’amorçage » ou « seed » et voir ce qui remonte. Il faut ensuite essayer de rencontrer ces fonds pour leur présenter votre projet.

3. Faire des partenariats avec des sociétés capables de vous aider, de vous tirer vers le haut. Il faut viser des entreprises qui peuvent vous soutenir d’un point de vue technologique ou au niveau de la distribution.

Les cache-oreilles : Le retour d’un grand classique !!

Les idées de création d’entreprise sont partout et parfois même dans le passé. En témoigne le grand retour des cache-oreille.

Alors que le moment des savoureux repas, des coupes de champagne et des sapins bien décorés arrive à sa fin, une seule chose persiste, s’invite parmi nous et nous rappelle que nous sommes en hivers, le froid !

Pour lutter contre cet ennemi, chacun s’offre le choix des armes ! Doudounes, écharpes en laine, bonnets et gants en polaire. Tout est utile pour s’équiper contre le froid. Dans cette vague d’accessoires passepartout et parfois très originaux, nous assistons à un grand retour des cache-oreilles ! Et oui, la mode est un éternel recommencement. Les enseignes comme C&A, H&M ou Zara surf sur la vague du cache-oreilles et proposent des modèles bandeaux pour les hommes et des modèles classiques et fashion pour ces dames !

Sur ce marché quelque peu atypique, de nouvelles marques apparaissent, capitalisant sur un concept ou un état d’esprit. UNITED LINKLESS www.unitedlinkless.fr fait partie de l’une d’entre elles, dont la mascotte est un ours polaire. La marque propose un concept intéressant, les linkless. Peu connu en France les linkless ne possèdent aucun lien reliant cache-oreille gauche et droit. De forme ovale, ces derniers se clipsent d’un simple geste et couvrent les oreilles sans gêne !

Cet exemple montre bien qu’il est possible de réinventer des concepts classiques pour créer son entreprise… Les idées de business demeurent partout.

Les cache-oreilles, un classique qui se réinvente et une idée de cadeau intéressante en ce début d’année !