
Vous êtes à la tête d’une jeune entreprise et vous avez décidé de partir à la quête de fonds propres ? Vous avez l’annuaire du capital-risque en mains et vous êtes prêts à dégainer votre téléphone et faire chauffer votre Linkedin ? 10 conseils rapides avant de passer à l’action et contacter un capital-risqueur.
1. Ne pas envoyer de business plan par la Poste ou sur info@…
Ayez en tête qu’un fonds de capital-risque reçoit de nombreux projets chaque jour et n’en financera qu’une petite dizaine par an. Votre chance de passer toutes les étapes en partant de tout en bas sont faibles. Il faut absolument trouver un angle pour attaquer votre potentiel futur actionnaire. Essayez, par exemple, de trouver une relation commune avant de passer à l’action.
2. Pas d’emailing de masse !
Cela peut paraître évident, mais il est assez fréquent en tant qu’investisseur de recevoir un business plan par email alors que nous sommes en CCI (Copie Cachée Invisible) ou pire en CC avec l’ensemble de nos confrères ! Comme pour un CV, faites un effort sur la personnalisation…
3. Renseignez-vous sur l’investisseur et le capital-risqueur
Avant de contacter un investisseur, visitez son site internet, regardez ses participations et cherchez si vous avez des connaissances communes. Rien ne sert de prendre langue avec un fonds qui n’investit pas dans votre secteur ou, au contraire, a déjà financé votre concurrent.
4. Rien à moins de 1M€
Les fonds professionnels ont rarement des tickets d’investissement inférieurs à 1M€. Si vous cherchez 100.000€ à 500.000€, tournez vous plutôt vers des business angels ou vers les seuls fonds spécialisés dans l’amorçage.
5. Eviter la paranoïa
Votre projet est sûrement prometteur, mais n’exigez pas la signature d’un accord de confidentialité avant même la transmission d’un résumé de votre projet. Il est logique de se protéger mais à partir du moment où vous livrez des informations sensibles.
6. Laissez la parole…
Vous avez enfin réussi à décrocher un RV. Bravo ! Vous êtes sûrement très excités, mais n’oubliez pas d’être à l’écoute du capital-risqueur. Faites le parler sur ses critères d’investissement et adaptez votre discours.
7. Laissez votre susceptibilité au vestiaire
Il faut vous attendre à rencontrer des investisseurs qui adorent jouer les « avocats du diable ». Acceptez de jouer le jeu et ne perdez jamais votre sens de la réparti et de l’humour.
8. User avec parcimonie du « namedropping »
Il est important de montrer que vous connaissez du monde, mais rien ne sert de faire étalage de tout votre carnet d’adresses…
9. Restez simple
Votre investisseur rencontre des entrepreneurs d’univers variés. Il ne connaît pas votre secteur aussi bien que vous. Ne le perdez pas avec votre jargon.
10. Soyez honnête sur vos challenges
Les investisseurs savent que créer une entreprise n’est pas simple et que vous avez des challenges plus difficiles que d’autres à relever. Ne balayez pas les difficultés d’un revers de main… Vendre, ne veut pas dire mentir.