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Le golf et le suivi d’un portefeuille clients, quel rapport ?

J’ai débuté le golf depuis peu. Plein de bonnes volontés, je me suis dit que cela devait être facile et reposant. Le principe étant simple, faire rentrer une balle de golf dans les 18 trous du parcours en faisant le moins de coup possible.

Le suivi d’un portefeuille clients est lui aussi d’une simplicité exemplaire : l’entreprise facture ses clients et il faut faire rentrer l’argent le plus rapidement possible. Rien de compliqué !

Les mêmes règles pour tous !

Les règles du jeu sont valables pour tous les joueurs. Mais un parcours a ses propres spécificités et ne ressemble à aucun autre. De plus il est lui-même soumis aux aléas climatiques. Certains trous sont plus difficiles que d’autres. Le résultat prendra donc une tournure différente à chaque partie.

La loi LME a fixé à tous les conditions de règlements à 60 jours maximum. Et pourtant, certaines entreprises accumulent plus de retard clients que d’autres. La conjoncture économique a également une influence positive ou négative sur la rapidité des encaissements des débiteurs.

La technique à acquérir !

Le matériel du golfeur est important et il faut le maîtriser. Entre les fers, les bois, les drivers, le choix reste complexe. Le même geste à répéter inlassablement pour en acquérir le reflexe au bon moment et au bon endroit.
Les techniques de relances sont classiques. Les relances par courrier, par téléphone sont utilisées face aux différents modes de règlements que sont les traites, les virements et les chèques. Des outils tels que le courrier recommandé ou l’injonction de payer peuvent être utilisés pour éviter les impayés.

Des objectifs simples !

Soyons honnêtes. L’objectif est de gagner. D’abord vis-à-vis de soi-même en progressant régulièrement afin d’améliorer son propre score mais aussi vis-à-vis des autres joueurs dans un esprit de compétition.

L’entreprise le fait d’abord dans son propre intérêt. C’est très simple, l’argent doit rentrer pour maintenir sa trésorerie à flot. Elle doit faire face à ses propres obligations mais aussi investir pour gagner des parts de marché sur ses concurrents.

Des enjeux difficiles et incertains à maintenir !

Sincèrement, le golf est un sport difficile et physique. Tout l’inverse de ce que je pensais au début. Il nécessite de la régularité, de la technique, de l’endurance et de la concentration. Le joueur doit être capable de s’adapter à un terrain, à une distance, à une situation. La motivation personnelle est primordiale pour réussir à jouer correctement et à se faire plaisir.

Nous pouvons retrouver ces mêmes caractéristiques dans les relances de nos clients. Qu’ils soient dans le secteur privé ou public, solvables ou en difficultés financières, il nous faudra nous adapter à nos interlocuteurs. L’exercice reste délicat et difficile mais il nous faut être capable de réagir rapidement et efficacement pour le règlement de nos factures. Et le tout en préservant la relation commerciale. Tout un art !

Partir travailler à l’étranger : une préparation indispensable

Au 31 décembre 2013, 1 642 953 ressortissants français étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France. Le nombre de salariés expatriés ou détachés ne cesse de croître. Sont notamment concernés les salariés désireux d’être détachés temporairement pour travailler dans une filiale de leur société à l’étranger.

Cette mobilité internationale est souvent vécue comme le choix d’une meilleure qualité de vie conciliant plus aisément vie professionnelle et vie familiale ou, pour ceux qui ont des origines dans un pays en particulier, comme un retour aux sources. Des objectifs louables certes mais qui ne doivent pas occulter le fait que cette mobilité internationale doit s’entourer de précautions juridiques nécessaires. Quelle est le droit applicable au contrat de travail exécuté dans une filiale à l’étranger ? Existe-t-il un « droit au rapatriement » en cas de rupture du contrat avec la filiale à l ‘étranger ? Quels avantages (primes, mutuelle, frais pris en charge etc….) peuvent être négociés avec la société d’origine ou la société d’accueil à l’étranger ? 

Un détachement à l’international réussi suppose donc une anticipation tant en ce qui concerne les conditions de départ à l’étranger que les conditions de séjour dans le pays d’accueil sans omettre les modalités de retour après la mobilité.

Les conditions de départ à l’étranger

Prévoir des clauses adaptées 

Rappelons de prime abord que le détachement concerne la situation du salarié envoyé à l’étranger pour une durée limitée. Cette durée est fixée par des conventions bilatérales entre la France et le pays d’accueil. A l’inverse, l’expatriation correspond à une mission de longue durée à l’étranger (supérieure à celle prévue par les convention bilatérale) et à un emploi exclusif pour le compte de la société du pays d’accueil à l’étranger sans lien contractuel avec la société d’origine en France.

Une première question, anodine en apparence, peut se poser pour le salarié et l’employeur avant d’opter pour un poste à l’étranger : un nouveau contrat de travail sera-t-il signé avec la filiale ou est-il préférable de conserver le contrat initial ? Cette question a d’importantes conséquences en termes d’avantages du salarié détaché mais aussi en cas de rapatriement anticipé ou de reclassement. Si les relations de travail s’exercent dans un groupe international de sociétés, le reclassement ne sera possible que s’il existe un contrat de travail (plus précisément un « lien de subordination ») entre le salarié détaché et l’employeur initial (la société mère). Dans le même sens, si le salarié vient à être licencié par la filiale étrangère, le fait que le contrat de travail soit maintenu avec la société mère permet au salarié de retrouver un poste au sein de cette société en France.

Cette réflexion mérite d’être posée avant le départ à l’étranger. C’est pourquoi, il est préférable pour le salarié en cas de détachement à l’étranger, de conserver son contrat de travail initial avec la société mère en France, tout en signant un avenant à ce contrat pour définir les conditions de départ pour l’étranger. Une lettre de mission est également parfois annexée au contrat initial. Cet avenant ou lettre de mission est en général tripartite entre le salarié, la société d’origine (société mère) et la filiale étrangère d’affectation (société d’accueil). Le contrat avec la société mère est dans ce cas suspendu le temps du détachement au sein de la filiale étrangère.

L’accès à la mobilité internationale est désormais facilité avec la loi du 14 juin 2013. Cette loi crée, dans les entreprises de plus de 300 salariés, un droit à la mobilité externe sécurisée en reconnaissant un droit au retour dans l’entreprise d’origine après une mobilité dans autre entreprise. L’employabilité et la formation sont ainsi favorisées par ce dispositif. En cas de retour, le salarié retrouvera son emploi antérieur ou un emploi similaire, avec une rémunération au moins équivalente.

D’autres précautions juridiques sont à prendre.

Par exemple, certains avenants (voire des conventions collectives) stipulent qu’une période d’adaptation (de 6 mois par exemple) au poste à l’étranger doit être prévue permettant ainsi au salarié de réintégrer son ancien poste en cas de difficulté particulière.

Anticiper les frais et démarches administratives

Sans « plan de vol » précis, partir travailler à l’étranger peut s’avérer coûteux. En pratique, nombreux sont les éléments relevant d’une négociation entre l’employeur et le salarié avant son départ. Ainsi, certains employeurs permettent au salarié et à sa famille de partir découvrir leur futur lieu de travail à l’étranger en organisant un voyage de découverte ou un stage d’immersion linguistique. Billets aller-retour, déplacements sur place, frais d’hôtel et de repas sont ainsi pris en charge par l’employeur. Ce voyage de deux ou trois semaines permet de trouver le logement, de se familiariser avec l’environnement local, d’organiser les modalités de scolarisation des enfants et de régler toutes les questions administratives. Par principe, les démarches nécessaires à l’obtention de titres de séjour et de travail locaux relèvent de l’employeur.

Négocier une couverture santé complémentaire

D’une manière générale, repose sur l’employeur une obligation d’information et de sécurité qui se traduit en pratique par la mise à disposition au profit du salarié, et avant son départ, de toutes les informations concernant la règlementation fiscale et sociale qui régira sa situation localement, ou encore une information médicale pour les régions à risque sanitaire. Il est même possible de prévoir le paiement par l’employeur des cotisations sociales auprès du pays d’origine, ce qui constitue une garantie supplémentaire pour le salarié détaché en terme de cotisations retraite, maladie, accident du travail ou assurance chômage. La couverture santé complémentaire du salarié et de sa famille est d’ailleurs un des points essentiels de négociation. Elle n’est pas prévue de manière systématique pour les salariés pour lesquels il est envisagé une installation à long terme à l’étranger (dès que le salarié quitte le territoire français pour une durée supérieure à 6 mois, il ne relève plus du régime de protection sociale français) mais le Code de la sécurité sociale français offre la possibilité au salarié de maintenir son affiliation au régime de sécurité sociale français en s’inscrivant volontairement auprès du Centre des Français de l’Etranger (CFE) moyennant une cotisation prise en charge par l’employeur ou le salarié. Même si la loi du 14 juin 2013 a prévu une couverture complémentaire obligatoire pour tous les salariés sur le territoire français à compter du 1er janvier 2016, la question de la couverture à l’étranger relève de la négociation.

Des frais d’installation parfois pris en charge par l’employeur

Certaines chartes d’entreprises (qui d’ailleurs peuvent être reprises dans la lettre de mission ou l’avenant au contrat de travail) prévoient la prise la prise en charge par l’employeur des frais liés au changement de domicile et à l’installation dans le nouveau logement à l’étranger (téléphone, entretien, prime d’expatriation, prime spécifique d’intempérie pour les désagréments climatiques, prime liée à la fiscalité destinée à compenser le différentiel d’imposition avec le pays d’accueil, déménagement des effets personnels, du véhicule personnel, frais de garde-meuble, prise en charge d’un voyage annuel de retour vers le pays d’origine pour les congés annuels ou pour un événement gave, etc..). Autant de détails auxquels il convient de penser avant le départ à l’étranger. En somme, tout est affaire de négociation contractuelle entre l’employeur et le salarié avant le départ à l’étranger.

Les conditions de séjour dans le pays d’accueil

La loi applicable

En droit du travail international, il existe un principe de liberté contractuelle (« lex contractus »). Par exemple, la Convention de Rome prévoit que les parties peuvent choisir dans le contrat de travail la loi applicable à leur relation de travail lorsqu’il s’agit d’un détachement au sein de l’Union européenne (Convention de Rome du 19 juin 1980, art. 3). En revanche, la question est plus ardue lorsqu’il s’agit d’un détachement dans des pays hors Union européenne. Et pour cause, l’internationalisation des relations de travail a soulevé un certain nombre de difficultés juridiques qui ne sont pas toujours traitées par les accords bilatéraux entre le pays d’origine et le pays d’accueil. C’est pourquoi, l’employeur et le salarié peuvent prévoir une « clause attributive de juridiction » dans le contrat de travail.

Choisir contractuellement la loi française pour des relations de travail à l’étranger peut donc présenter un intérêt certain. Mais le choix de la loi applicable au contrat ne peut priver le salarié de la protection des lois d’accueil dites « impératives » (salaire minimum, durée du travail, protections particulières…). C’est notamment ce qu’à jugé, a contrario, la Cour de cassation, le 29 septembre 2010, à propos de certains employés d’ambassades étrangères en France.

Lorsque les parties ne choisissent pas la loi applicable, c’est de facto la loi du lieu d’exécution habituelle du travail qui s’appliquera au salarié détaché (la « lex loci laboris »), en d’autres termes : la loi du pays d’accueil. Bien évidemment, ce principe concerne un détachement à long terme dans un pays étranger et non un simple voyage d’affaires.

Les modalités de retour après le détachement

Un droit au retour fixé par la loi française

Penser les conditions du départ commande aussi de penser les conditions du retour. Le Code du travail français prévoit que lorsqu’un salarié engagé par une société mère a été mis à la disposition d’une filiale étrangère et qu’un contrat de travail a été conclu avec cette dernière, la société mère assure son rapatriement en cas de licenciement par la filiale et lui procure un nouvel emploi compatible avec l’importance de ses précédentes fonctions en son sein (article L.1231-5 du Code du travail). Si en France, le rapatriement et le reclassement du salarié sont fréquemment prévus dans les contrats, encore faut-il que le salarié n’ait pas contracté exclusivement un contrat de droit local avec la filiale à l’étranger. Dans cette dernière hypothèse (souvent en cas d’expatriation), le risque existe qu’aucune obligation de réintégration ne s’impose à l’employeur initial. C’est pourquoi, lorsqu’il ne s’agit pas du même groupe de sociétés, il est conseillé de signer en amont avec la société en France une promesse d’embauche qui prendra effet en cas de rupture du contrat de travail local ou de prévoir une mobilité externe sécurisée ainsi que le permet désormais la loi du 14 juin 2013. Ceci constitue une sorte de garantie d’emploi que le salarié a tout intérêt à négocier dès le départ.

Finalement, partir travailler à l’étranger en toute sérénité est une question de préparation et d’anticipation des éventuels problèmes pouvant survenir tant dans le pays d’accueil qu’au moment du retour en France. Le moyen le plus sûr de vivre cette expérience à l’étranger sans mauvaises surprises est de prévoir un contrat de travail détaillé avant son départ.

La courbe de deuil appliquée à l’entreprise

La courbe de deuil a été modélisée par Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue née à Zurich en 1926 et décédée en 2004.

Elle fut une pionnière de l’approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie et s’intéressa également aux expériences de mort imminente plus connues sous le sigle de NDE en anglais (Near Death Experience).

Cette courbe est célèbre pour sa théorisation des différents stades par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine.

Une réflexion philosophique en guise de préambule

« La seule chose qui ne change pas c’est que tout change ». Nous avons beau savoir que tout dans la vie est impermanence, les changements qui se produisent au niveau personnel mais aussi professionnel (qu’il soient individuels, collectifs, organisationnels, etc.). Ils génèrent une réponse émotionnelle qui sera fonction de l’intensité de :

  • la charge,
  • le temps
  • la capacité à l’assimiler en tant qu’individu unique.

Regardons quelle forme cela peut prendre dans la sphère professionnelle.

La courbe de deuil transposée dans l’entreprise

Le schéma ci-dessus propose une adaptation de la courbe d’Elisabeth Kübler-Ross applicable à l’entreprise. On retrouve ici une forme sinusoïdale du temps comportant une phase de descente (choc, déni, refus, dépression) puis d’ascension (essai, acception, pardon, quête de renouveau) présente dans beaucoup de métaphores et d’archétypes du développement humain.

Etant entendu que l’on ne fait pas référence ici à la mort physique d’un individu, à quoi la courbe de deuil peut-elle faire référence ? Et bien on peut considérer que tout changement vécu dans l’organisation implique une forme de deuil :

  • il pourra s’agir du départ d’un ou plusieurs collègues,
  • d’un responsable hiérarchique, d’un changement de service,
  • division ou site,
  • d’une mutation,
  • de l’abandon d’un projet engagé,
  • d’un processus de restructuration interne ou encore d’un plan social.

Tout ce qui en somme marque symboliquement la fin de quelque chose. Car ce qu’il est très important de comprendre, c’est que le changement, même lorsqu’ il est souhaité par la personne, s’accompagne invariablement d’un sentiment de perte !

Le lecteur désirant en savoir plus à ce sujet pourra se référer au livre de Jacques-Antoine Malarewicz intitulé « Petits deuils en entreprise » paru aux Editions Pearson.

Les différentes étapes de la courbe de deuil

Telle que présentée dans la version ci-dessus, elle comporte cinq grands mouvements qui peuvent être décomposés comme suit :

  1. L’état de choc : c’est le moment précis auquel survient la perte. Ce moment se caractérise une forme d’atonie émotionnelle qui précède la prise de conscience de sa réalité.
  2. Le déni : c’est le refus de reconnaître et d’affronter la réalité de la perte.
  3. La colère : c’est la phase qui suit le déni. Elle se caractérise par une réponse émotionnelle forte qui doit être exprimée ! (la colère fait malheureusement partie de ces émotions encore trop souvent qualifiées de « négatives »)
  4. Elle peut s’accompagner également d’un fort sentiment de culpabilité : Des études en psychosociologie montrent que le sentiment de culpabilité de ceux qui restent dans l’entreprise à la suite d’un plan social peut être très fort
  5. La dépression : C’est le moment (plus ou moins long) ou l’on se rend compte que malgré nos tentatives de marchandage la réalité s’impose à nous. C’est un moment d’abattement qui n’est pas forcément ici à entendre dans son acception clinique. La colère fait place à un sentiment de tristesse qu’il conviendra également de verbaliser.

L’acceptation : « On ne guérit d’une souffrance qu’à condition de l’éprouver pleinement » M. Proust.
C’est le dernier mouvement du processus. Il est précédé de quelques essais qui permettent pas à pas d’amorcer le renouveau sans craindre la rechute. La réalité est comprise, éprouvée ET acceptée et permet d’évoluer vers autre chose.

Il est à noter que selon Elisabeth Kübler-Ross les étapes ne sont pas forcément traversées par le sujet selon un ordre linéaire. On peut simplement indiquer que chaque phase doit être vécue quelque soit le niveau d’inconfort généré afin d’achever le processus de deuil.

Les stratégies de coping

De l’Anglais « to cope with » signifiant « faire face à ; affronter ». L’individu, lorsqu’il fait face à une situation stressante, élabore des stratégies d’ajustement spécifiques appelées « coping ». Elles représentent un ensemble organisé et cohérent de réponses cognitives, comportementales, émotionnelles et somatiques (Modèle de Lazarus&Folkman).

Il sera très important pour le coach mais aussi en amont pour les ressources humaines et le manager d’être en mesure de repérer quelle stratégie le collaborateur met en place face à cette situation (notamment au cours de la phase de déni). Des outils d’évaluation existent. Le lecteur intéressé pourra se référer au questionnaire de coping de Borteyrou, Truchot et Rascle.

Le travail autour de la courbe de deuil dans une démarche de coaching

Si l’accompagnement thérapeutique peut s’avérer d’une grande aide dans une épreuve personnelle, il en est de même dans l’entreprise dans une démarche de coaching ou un travail à partir de cette courbe fait pleinement sens. Il pourra également être intégré dans une démarche de prévention des risques psychosociaux (RPS) dans le cadre d’une situation lourde comme un plan social ou la symbolique du deuil est omniprésente.
Il convient de noter que le deuil est un processus actif car on dit communément « faire le deuil » de quelque chose, d’une situation. Cette prise de conscience permet d’amorcer une démarche dynamique.

Le travail engagé pourra ainsi permettre de :

  • Regarder où la personne se situe sur cette courbe dans son cheminement propre
  • Evaluer l’intensité de la réponse émotionnelle et la « stratégie » de coping mise éventuellement en place pour y faire face. Quels comportements la personne adopte t’elle ? Vu sous l’angle des Interventions Orientées Solutions et de la PNL on différencie toujours la personne (ce qu’elle est) de son comportement (ce qu’elle fait) face à une situation donnée.
  • Favoriser un changement d’état intérieur afin d’aller vers un état désiré (ED)
  • Engager une spirale d’évolution permettant de voir le changement comme une source de nouvelles opportunités. On pourra par exemple utiliser comme métaphore la structure hélicoïdale de l’ADN dans sa forme spatiale.

Bref, tout ce qui peut permettre de s’approprier le changement au lieu de le subir !

Le rôle des rites de passage

Le symbolisme est très important dans ce processus. Si la ritualisation reste présente dans le deuil humain que l’on soit religieux ou non, on peut observer qu’il a tendance à disparaître dans l’entreprise (par rituel on peut entendre l’organisation d’un pot de départ). L’apport du coach sera aussi de permettre l’émergence d’un processus de ritualisation qui permettra à la personne ou au groupe accompagné de matérialiser symboliquement le sens de ce processus.

Coupe budgétaire ou optimisation financière : quelle vision adopter ?

Nous entendons régulièrement parler des coupes budgétaires mises en œuvre par le gouvernement. Des pratiques que l’on pourrait croire assez éloignées des entreprises. Loin s’en faut. Et malheureusement, car si à un niveau global tel que celui d’un État il est encore possible d’exécuter de telles attentes, l’entreprise, elle, n’est pas disposée à « encaisser » le choc d’une coupe nette et franche. Analyse.

Un constat accablant

Trop souvent les démarches de réduction budgétaire mises en œuvre sont aveugles. Les exemples sont nombreux, leurs impacts aussi. Nous connaissons et vivons trop bien la situation financière de la France pour comprendre que ce n’est pas la solution à long terme. Il s’agit aussi, selon la taille de l’entreprise, d’une situation où chaque intervenant, responsables des différents départements dans l’entreprise, va devoir défendre ses intérêts pour être le moins impacté possible. Qui dit moins impacté, souligne aussi le fait de n’avoir pas à remettre en cause structurellement son fonctionnement. Il ne faudrait pas oublier l’intérêt général. Dans le cas de l’entreprise, celui de continuer son développement en satisfaisant son client.

Au départ une logique financière

Il est très simple de dire « il faut faire des économies ». Il est nettement plus difficile de les mettre en œuvre. Confronté à une situation financière délicate et urgente, il faut réfléchir à la manière dont on doit réaliser des économies. Il ne suffit de définir une simple réduction des dépenses. Ceci impliquerait de définir un montant total d’économies à réaliser et de réduire les dépenses pour la même valeur. Cette vision comptable n’est pas cohérente et elle peut être risquée. En effet, décider arbitrairement d’économies au sein de différents postes de l’entreprise : achats, RH, frais généraux, qualité, commercial, production est facile. Il suffit de décider de remplacer une matière première par une autre moins chère ou encore de mettre fin à un contrat de travail. Mais l’économie immédiatement visible au niveau comptable peut vite avoir un effet pervers.

Un objectif final : maintenir la création de valeur ajoutée

Toute entreprise doit maintenir l’idée qu’elle crée de la valeur en produisant ou en réalisant une prestation. Or, décider arbitrairement de diminuer uniquement en valeur les dépenses sur un poste contribuant à créer cette valeur ajoutée peut, à court terme, détériorer la qualité d’un produit ou de la prestation rendue au client. Et c’est cet enjeu qui doit être conservé. Supprimer un emploi ou plusieurs pour diminuer le poids des salaires et charges, alors que l’on a déjà en commande un volume qui aurait du être réalisé avec l’effectif initial, c’est risquer de prendre du retard sur la livraison ou perdre un client mécontent. Au final, nous aurons, de manière comptable, diminué nos postes de dépenses, mais l’entreprise l’aura fait en dépit du bon sens et mis en péril sa compétitivité.

Une mise en œuvre qui reste complexe

La mise en œuvre d’une démarche d’optimisation financière vise à déterminer ce qui dans l’organisation de l’activité de l’entreprise contribue à créer la valeur ajoutée. Lorsque cette analyse est faite, il sera alors possible de savoir comment envisager des réductions chiffrées, ou une meilleure organisation afin de réaliser des économies financières. Dans bien des cas, il s’agit essentiellement de travailler mieux et de connaître où l’entreprise est la meilleure. Parfois cela implique de ne pas chercher à gagner un projet qui est plus gros que ce que l’on sait maîtriser, au risque de voir des dérapages se produire en terme de coûts. La raison souvent rencontrée est que l’entreprise n’était pas structurée pour absorber ce type de projets.

Dans la pratique, réaliser des réductions budgétaires pour obtenir des gains substantiels mais éphémères n’est pas suffisant car l’on n’aura pas mis à plat la raison même des dérapages. Il s’agit bien d’évaluer où se situe la création de valeur, du produit ou du service rendu au client, et dans quelle mesure chaque poste de dépenses de l’entreprise y contribue. Dés lors que ces éléments sont maîtrisés et suivis il est possible d’optimiser financièrement l’entreprise.

Ces entrepreneurs qui réussissent sans internet

A l’heure du tout numérique où internet est positionné comme un moyen essentiel au développement des performances des entreprises sans quoi rien ne serrait possible, certains business subsistent en toute pérennité sans cet outil de communication. Quel est le profil de ces entrepreneurs qui réussissent sans le web ? Quels peuvent être les risques encourus par ces dernières ?

Retour sur les faits

Une étude de l’Insee, dévoilée mi-février dernier, faisait état des rapports des entreprises françaises aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Globalement, tout comme l’enquête menée il y a environ deux ans par OpinionWay, les résultats sont sensiblement similaires et dénotent du manque d’appropriation certain des TIC par les TPE, positionnant ainsi la France à la traîne derrière ses voisins européens. 

En effet, un quart des TPE n’utilise pas d’ordinateur et seulement 28% de celles en possédant un ont accès à internet, à contrario des structures employant entre 10 et 19 salariés qui elles sont équipées à plus de 98%. Ces entrepreneurs dotés d’une connexion l’utilise essentiellement pour gérer leurs emails, leurs opérations bancaires et leurs télé-déclarations. Enfin, autre donnée d’importance, seulement 25% d’entre eux se sont pourvus d’un site web.

Qui sont ces entrepreneurs ?

Comme le démontre l’enquête menée par l’Insee, les TPE qui possèdent un ordinateur et une connexion à internet sont principalement celles dont l’activité est dépendante ou liée à l’informatique. Les TIC représentent donc pour elles un besoin, une condition de leur existence.

Pour la part d’entrepreneurs non équipés, les raisons suivantes peuvent être évoquées. Tout d’abord, un facteur démographique et générationnel peut-être pris en compte : la moyenne d’âge des dirigeants étant aujourd’hui située autour de la cinquantaine, ces derniers n’ont pas été éduqués aux TIC. Ainsi, ils ne mesurent pas le potentiel de développement que peut leur procurer leur présence sur la toile. Pour justement parer à cette difficulté, le géant Google collabore depuis plusieurs années avec les Chambres de Commerce et d’Industrie afin de sensibiliser les entrepreneurs sur l’importance de leur présence sur internet. Il s’agit donc principalement d’un manque de connaissance à palier par la pédagogie et la formation.

Une problématique de couverture géographique du territoire peut également expliquer le phénomène. Certains endroits ne sont pas encore dotés d’un accès au réseau internet suffisamment continu et fluide, et imposent aux entrepreneurs de se connecter en pleine nuit par exemple pour pouvoir télécharger leurs emails…

Enfin, la proximité, qui est à la base de leur démarche commerciale et de leur relation clients, semble une des raisons importantes au faible développement des TIC auprès des TPE. Celles-ci sont en effet dirigées par des hommes de terrain où la pratique de la communication verbale et en face à face représente une valeur et attachement fort, aussi bien pour les entrepreneurs que leurs clients.

Les risques à ne pas suivre le cap d’internet

Si certaines entreprises subsistent ainsi sans difficultés sans s’être soumises à la déferlante des TIC, d’autres n’y résistent pas, comme l’a constaté une enquête menée par Email Brokers. En effet, 81% des entreprises défaillantes en 2013 n’étaient pas dotées d’internet. Les TIC s’avèrent donc indispensables pour la pérennité des entreprises dans un monde ultra-concurrentiel, et notamment pour les structures jeunes.

D’une part, elles sont un outil de communication primordial pour faire connaître et développer la notoriété des entreprises et de leurs produits ou services, facilitant ainsi la mise en relations avec les clients. D’autre part, elles sont une source et/ou un relai de croissance fantastique avec la montée en puissance de l’e-commerce ces dernières années, certaines entreprises se développant d’ailleurs uniquement sur le web, sous réserve toutefois qu’elles aient les moyens humains compétents et suffisants pour assurer la mise à jour régulière de leur site.

Organiser la relève : l’exemple canadien

Voilà un sujet d’avenir considérable et pourtant sous-estimé de nombreux dirigeants… la transmission d’entreprise. Au travers l’exemple canadien, les entrepreneurs français doivent prendre pleine conscience des enjeux économiques qui se cachent derrière cette problématique. Pourquoi transmettre ? Quand ? Auprès de qui prendre conseil ?

Un réel enjeu économique

Si la France et ses entrepreneurs ne sont pas encore suffisamment sensibles à la question de la transmission, c’est que les problématiques ne sont pas encore suffisamment présentes dans notre pays à l’instar du Canada, bien qu’elles s’y posent de plus en plus et se poseront encore plus vite et plus fortement dans quelques années.
En effet, de nombreuses études évaluent que 700 000 entreprises seront à céder d’ici les quinze années à venir, avec des régions plus touchées que d’autres comme la Bretagne par exemple. Principal facteur en cause, la démographie, où environ un tiers des chefs d’entreprises faisant partie de la génération du baby-boom, âgés environ d’une cinquantaine d’années aujourd’hui, feront prochainement valoir leurs droits à la retraite. Principales conséquences de la pénurie de dirigeants, la perte de productivité ou la fermeture d’entreprises tous secteurs d’activités confondus, la destruction de centaines de milliers d’emplois, et donc la mise en difficulté de notre économie. 

Comme bien souvent, de nombreux exemples nous viennent d’Outre-Atlantique. Ne les négligeons pas et ne prenons pas trop de retard. Le Canada, touché par ce phénomène à plus court terme, a d’ores et déjà mis en œuvre une vraie politique pour organiser de manière efficace la transmission de ses entreprises, aussi appelée la relève, pour ainsi atténuer les conséquences de cette situation qui pourrait devenir dramatique, même si pour l’heure, beaucoup de dirigeants ont choisi de reculer leur départ en retraite plutôt que de fermer, faute de repreneurs.

Anticiper le bon moment pour vendre

Aujourd’hui en France, environ 50 000 entreprises attendent de trouver un repreneur. Si cela s’explique du fait que les mentalités sont plus orientées vers la création, la crise y est également pour beaucoup.

En effet, de nombreux dirigeants en phase de cession se retrouvent aujourd’hui bloqués car leur entreprise a moins de valeur qu’il y a encore quelques années en arrière. De plus, bien que les temps actuels peuvent offrir de réelles opportunités pour les futurs acquéreurs, et que l’Etat ait mis en œuvre des mesures visant à favoriser les reprises d’entreprises, la démarche s’avère néanmoins plus difficile car les financeurs, et notamment les banques, se montrent plus frileux à accorder des aides dans ce contexte.

C’est pourquoi des cédants ou des dirigeants en phase de transmission témoignent de l’importance de réfléchir bien en amont à cette étape de vie de l’entreprise, parfois même dès lors sa création, et d’en faire une véritable préoccupation.

Auprès de qui prendre conseils ?

Beaucoup de patrons décident de confier la transmission de leur entreprise à leur expert comptable. S’ils s’appuient sur le professionnalisme de ce dernier, estimant que sa connaissance et sa maitrise parfaites de la structure à céder sont des avantages, cela cache néanmoins un inconvénient majeur.

Un des fondamentaux à prendre en considération pour vendre mieux est l’objectivité nécessaire accordée à la démarche, dont l’évaluation financière de l’entreprise. En effet, l’expérience montre qu’il arrive souvent que l’expert comptable, certes acteur de proximité, ne marque pas la neutralité et le recul suffisants pour la réussite optimale du projet. C’est pourquoi il est conseillé de faire appel à un professionnel extérieur, qui n’aura pas peur de dire les choses.

De plus, pour être le plus au fait possible de ce qui l’attend, l’entrepreneur peut suivre une formation pour se familiariser à minima avec les différentes formes et les étapes de la transmission, et la gestion de son patrimoine.

Entrepreneurs, avec l’économie circulaire, révolutionnez le monde !

Notre société actuelle est aujourd’hui indéniablement confrontée à des crises multiples : le modèle économique atteint ses limites, la crise écologique est plus que jamais présente et nous le rappelle tous les jours au vu des catastrophes de par le monde et de la pénurie qui s’annonce… de toute façon, si on suit les courbes actuelles, nous allons dans le rouge…

1ère partie : Posons les bases de l’économie circulaire

Face à un tel constat, quelle est donc la clef du changement qui va nous permettre de satisfaire nos besoins, de redonner du souffle à nos entreprises tout en diminuant nos consommations de ressources ? Il nous faut tout simplement changer de modèle….et pour répondre à ces enjeux forts de mutation économique et de société, l’économie « circulaire » est le concept qui va nous y aider. Elle a déjà commencé, elle est en marche, allons voir de plus près ce qui va nous permettre de la généraliser…

Les limites de notre modèle actuel qui participe aujourd’hui à la raréfaction des ressources

D’après des publications de l’OCDE, la consommation de matières premières a augmenté de 2,5 % par an en moyenne depuis 20 ans, soit au total de 65 % pour culminer aujourd’hui à un tonnage édifiant de 62 milliards de tonnes de ressources extraites dans le monde chaque année !…

Partant de ces chiffres clefs, on ne peut qu’avoir froid dans le dos ! Il nous faut donc arrêter avec le modèle de l’économie linéaire basée sur « l’extraire, le produire, le consommer et le rejeter » : c’est tout simplement un non-sens. D’autant plus que ce modèle n’est tout simplement pas compatible avec la finitude des ressources naturelles. Ce modèle participe de fait à la raréfaction des ressources, à l’épuisement des énergies non renouvelables et à la fluctuation des prix des matières premières. Et la croissance démographique accentue cette tendance !

Adieu les modèles linéaires, place aux modèles circulaires !

Nous avons donc besoin plus que tout d’un modèle qui permet une régénération du capital naturel et qui favorise la réutilisation des ressources. Et pour changer de paradigme, nous devons aller vers une économie fondée sur les 3 R, Réduire, Réutiliser, Recycler qui vise justement le découplage entre l’utilisation de ressources et la croissance économique. Mais il ne s’agit pas uniquement de recyclage de matière, comme trop souvent d’idées reçues circulent sur le sujet. 

Certes, les progrès techniques ont permis d’améliorer le recyclage mais cela ne suffit pas : son effet est clairement insignifiant sur le long terme s’il ne s’accompagne pas d’une révision complète du modèle économique pour aller vers la « circularité »… Et pour cela, il nous faut une économie qui modifie les modes de production, en impactant la conception des matériels et des équipements dans le critère de choix des matériaux et dans leur durée de vie et qui invente des nouveaux modèles de consommation. Et l’économie qui permet de répondre à tous ces enjeux, c’est l’économie circulaire.

Une économie qui célèbre l’énoncé du chimiste Antoine Laurent de Lavoisier: « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » autrement dit, qui s’inspire des écosystèmes naturels, une approche holistique, globale et tout simplement systémique….

L’économie circulaire, un concept chapeau

L’économie circulaire est en fait un concept chapeau, elle n’est pas adossée à une définition officielle ni académique. L’Institut de l’Economie circulaire créé il y a tout juste 1 an est d’ailleurs là pour porter ses principes et les promouvoir en France et en Europe. Ecoutons à ce sujet Grégory Giavarina, Délégué Général de l’Institut « Cette économie est déjà en marche depuis longtemps, rien que s’y l’on se réfère au recyclage des métaux, même si l’économie circulaire vise beaucoup plus haut et qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. L’Institut a pour but de servir un seul objectif, réussir à découpler la croissance économique de l’extraction de ressources naturelles. Et l’enjeu est bien de réussir à chaque fois à systématiser le développement de boucles économiques créatrices de haute valeur ajoutée».Un concept donc mais qui comporte de nombreuses facettes et s’incarne dans de nouveaux modèles économiques et dans de nombreuses approches.

Une économie aux multiples visages

Le déploiement de cette économie circulaire suppose de travailler sur de nombreuses approches : la prise en compte des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie (écoconception), les clefs de lecture des analyses de cycle de vie devenant même sociales et sociétales avec des approches « filière intégrée », le réemploi, la réparation, le recyclagedes matières issus des déchets, le passage de l’usage à la possession (économie de la fonctionnalité, que nous traiterons dans un prochain article), la vente d’un service plutôt que d’un bien (économie de la location), la mise en place des symbioses industrielles (écologie industrielle, que nous traiterons dans un prochain article), la mutualisation des services sur un territoire (écologie territoriale, que nous traiterons dans un prochain article) ou encore de la consommation (économie collaborative, que nous traiterons dans un prochain article). Sacré modèle ! Mais bien concret : allons voir quelques exemples de ces approches…

Des exemples très parlants

Prenons l’exemple de l’entreprise Tarkett, leader mondial dans les tapis de sol et moquettes qui a fait de l’économie circulaire son cheval de bataille : un modèle éco-innovant circulaire basé sur de la recyclabilité et de la non toxicité des composants, qui intègre de plus les principes de l’économie de fonctionnalité, l’entreprise vendant l’usage de ses moquettes… un modèle innovant et abouti s’inscrivant parfaitement dans les logiques de l’économie circulaire qui a d’ailleurs été récompensé par un prix en innovation et RSE.
Ou encore parlons de la société Armor intègre parfaitement les enjeux du remanufacturing puis qu’elle a développé un circuit de collecte de ses cartouches usagées : elle récupère l’ensemble des composants pour les réintégrer dans des cartouches neuves : un modèle au bilan écologique et sociétal bien plus intéressant que le broyage pur et dur de l’ensemble des composants.

Les grands enjeux

« Tout l’enjeu est de hiérarchiser les matières premières, les composants et les matières. A l’institut, nous promouvons une hiérarchie très forte des types de traitement, et nous sommes complètement en phase avec la hiérarchie posée par la Commission Européenne, nous privilégions le réemploi à la réutilisation puis le remanufacturing, et le reconditionnement, ensuite le recyclage upcycling à haute valeur ajoutée puis le recyclage downcycling qui dégrade la valeur ajoutée de la matière, et enfin la valorisation énergétique en ultime recours ». déclare Grégory Giavarina. Enfin, nous n’en sommes qu’au démarrage car de fait, dans encore beaucoup d’entreprises, surtout dans les PME, on observe l’inverse, les entreprises cherchant à se débarrasser de leurs déchets qui finissent en décharge ou en incinération. Un constat de fait qui est accentué de fait par les petites quantités et par la dispersion des gisements.

Tout l’enjeu est donc de pérenniser la qualité de la matière, c’est pourquoi le upcycling est préférée au downcycling : le déchet ayant vocation à devenir un matériau à haute valeur ajoutée…Un projet né d’un partenariat entre un promoteur immobilier et un élu local témoigne d’ailleurs de cette volonté et devrait d’ailleurs bientôt voir le jour pour créer le 1er bâtiment en France entièrement démontable et modulable : « une première en France, et surtout qui répond bien à cet enjeu de haute valeur ajoutée, les matériaux ayant vocation à être réutilisés ou recyclés dans le bâtiment ou dans un autre domaine avec une forte valeur ajoutée, et non seulement recyclés pour servir de sous-couche routière » nous précise Grégory Giavarina, passionné.

Y aller pas à pas

Tous les domaines peuvent passer à l’économie circulaire, mais ce qui est certain, c’est que les entreprises doivent y aller pas à pas en réfléchissant aux enjeux qui leur sont propres. Et c’est certainement la seule façon d’inciter les entreprises à le faire. Et comme le souligne Grégory Giavarina, « Il n’y a pas de solution, clef en main, il faut faireau cas par cas, les enjeux sont par exemple différents entre de la matière organique, des terres rares et de l’énergie ». De plus, les logiques binaires qui statuent si l’on rentre ou non dans une économie circulaire sont vite limitantes : « il faut être pragmatique et partir d’où les entreprises se situent, si déjà le recyclage du dans le procédé de matières premières permet à une entreprise de faire des gains économiques, elle pourra après progressivement se lancer dans l’écoconception, qui reste encore très chère et inaccessible pour certaines entreprises». Après, il est certain qu’il faut avoir quelques gardes fous pour éviter aux opportunistes de se prévaloir des principes de l’économie circulaire sur du vent : il faut éviter le greenwashing mais il faut avancer pas à pas. Et comme le dit Grégory Giavarina « tout ce qui contribue à l’économie circulaire, c’est déjà très bien ! ».
De toute façon, on ne peut jamais être certain de ne pas déplacer les problèmes ou de créer des effets pervers, tant qu’on n’a pas fait d’analyse de cycle de vie globale. Mais ne prétextons pas la complexité de ces modèles afférents au développement durable pour ne rien faire !

Penser aux usages, à la fin de vie… en mode filière intégrée

Ne vous y détrompez pas, une grande partie des impacts sont concentrés sur les usages. Prenons pour exemple le jean : une démarche circulaire traitera du choix des matières premières, de la réduction de l’empreinte eau, de l’utilisation de produits peu toxiques, de la consommation d’énergie… mais l’empreinte écologique du produit se fait pendant les usages : la question qui se pose c’est de savoir comment le jean est lavé… Ceci suppose donc de travailler sur toute la filière, sur la consommation responsable, de passer d’une démarche concurrente basique en marketing classique de l’offre, à une démarche de coconstruction avec le client, de marketing responsable et aussi de moyens de collecte en fin de vie. En effet, point ne sert d’afficher la recyclabilité d’un produit s’il ne part pas dans la filière de recyclage : et tout l’enjeu est souvent là ! Quand on prend le cas notamment des plastiques bio-sourcés (à partir de matières végétales), il ne sert à rien de les développer s’ils finissent dans les décharges ou les incinérateurs, tout l’enjeu est de réussir à récupérer le gisement pour alimenter des filières bien plus adéquates comme la méthanisation ou le compostage.

Une approche intégrée nécessaire

Il est donc plus que nécessaire d’avoir une approche « intégrée ». Regardons de plus près Gecco, une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire du Nord Pas de Calais qui collecte les huiles de friture auprès des restaurateurs et particuliers et qui est en passe de développer une unité pilote de valorisation locale de ces huiles en biodiesel. Une première en France pour une filière de recyclage et de fabrication qui sera éco-conçue avec des procédés moins impactant sur l’environnement, et bien différent des procédés usuels classiques utilisés par les concurrents. Ecoutons à ce sujet Julien Pilette, le gérant-fondateur « Nous développons une approche filière intégrée, autrement dit, nous voulons maîtriser tous nos impacts environnementaux et sociaux et travailler localement sur notre territoire». Et Julien rajoute « C’est pourquoi nous avons réalisé une analyse de cycle de vie environnementale avec un laboratoire de recherche et des scientifiques pour diminuer nos impacts environnementaux sur toute la filière, nous travaillons même au développement d’une ACV sociale qui va montrer l’ensemble de impacts sociaux qui seront générés par notre projet. Il y a beaucoup trop de social et de greenwashing dans le business, nous voulons démontrer que nous faisons bien les choses et les principes de l’économie circulaire s’inscrivent parfaitement dans cette logique ! Gageons pour eux que la construction de l’unité pilote sera achevée cette année et que la filière puisse se lancer !

Les bénéfices et les opportunités

Au niveau macro, cette économie permet de préserver les terres agricoles, de créer des emplois (Jérémy Rifkin, grand économiste, prévoit d’ailleurs la création de milliers d’emplois rien qu’en France), et de faire des économies. Selon un rapport de 2010 dédié sur l’économie circulaire par la fondation Ellen Mac Arthur avec Mac Kinsey, le secteur des biens de consommation ferait 700 milliards de dollars d’économie en matières… Et au niveau micro bien sûr, les entreprises peuvent développer de nouveaux services à valeur ajoutée, attaquer de nouveaux segments de marché, améliorer leur compétitivité, développer de nouvelles compétences, anticiper la réglementation qui se durcit etc…Quand on pense à toutes les potentialités et aux opportunités, on se demande bien pourquoi on y avait pas pensé avant et pourquoi on avait de fait rangé notre plus grand bon sens au tiroir. Mais les freins et les contraintes existent, allons voir lesquels…

Des freins et des contraintes avant tout organisationnels

Ce qui est paradoxal nous dit Grégory Giavarina « c’est que l’on pourrait croire que les principaux enjeux du déploiement de l’économie circulaire sont techniques mais non comme tout processus de changement, ils sont organisationnels et remettent en cause les modèles de gouvernance actuels, cette nouvelle économie suppose de passer d’un modèle compétitif à un modèle collaboratif, de travailler avec l’ensemble des acteurs pour créer de la valeur partagée mais pour faire cela, nous devons sortir d’une logique cloisonnée en silo pour aller vers des approches beaucoup plus transversales et accepter de travailler avec des acteurs avec lesquels on n’avait pas l’habitude ». Une sacrée remise en question, donc ! Il nous faut transformer ni plus ni moins l’ensemble de la chaine de valeur. C’est une démarche complexe et de long terme qui doit se faire avec toutes les parties prenantes. Les freins sociaux, techniques, financiers, culturels sont bien présents. A nous tous de savoir manager ce changement.

Mais aussi réglementaires, financières et techniques

Techniquement, il s’agit de réussir en amont « la conception » pour permettre le prolongement de la durée de vie, la réparation, le remanufacturing ou le recyclage. L’écoconception a donc de beaux jours devant elle… Et il est certain qu’au-delà des contraintes techniques, les contraintes économiques sont bien présentes : si l’on prend la filière des plastiques, les enjeux de recyclage sont importants, les acteurs ayant plus intérêt à l’incinérer aujourd’hui. « Les plastiques sont mélangés, il existe en plus un nombre édifiant de plastiques différents, ce qui limite fortement les possibilités de tri et de valorisation, tout l’enjeu est donc en amont pour réduire le nombre de plastiques et créer plus de produits mono-matériaux mais cela coûte cher » appuie Grégory Giavarina. C’est vrai que l’Analyse de cycle de vie coûte cher, et que parfois, en plus, il est aussi nécessaire qu’un certain pourcentage du gisement soit capté pour permettre au récupérateur d’être rentable.

L’exemple de Mobivia

Prenons le cas de Mobivia et voyons comment ils ont réussi à lever les contraintes techniques et tentent aujourd’hui de lever les contraintes économiques et réglementaires. Mobivia Groupe est le seul producteur et distributeur de pneus en France qui maîtrise sa propre filière de recyclage et ses choix de valorisation, quand la plupart de ses concurrents font le choix d’adhérer à un éco-organisme qui se charge de la collecte pour leur compte. 100 % de leur gisement récupéré est recyclé. Ecoutons Marie Lepers, chargée de mission RSE de Mobivia Groupe, nous parler de cette filière « Roll-Gom, notre partenaire dans le Nord-Pas-de-Calais, leader dans son secteur, fabrique notamment des roulettes de poubelles avec nos pneus usagés et Ecolog-Innovation, des anciens logisticiens, se sont lancés dans la fabrication de produits innovants de protection des racks d’entrepôts logistiques avec ce caoutchouc usagé et reconditionné ». Un pneu recyclé en roulettes de poubelle et pourquoi pas ensuite en tapis de sol ? En tout cas, il est indéniable que la durée de vie des produits se prolonge bel et bien et pour de nombreuses années Mobivia Groupe est très engagé sur sa filière de recyclage de pneumatiques et privilégie le traitement de proximité et la valorisation matière dès que c’est possible. Malheureusement les contraintes sont importantes, les valorisateurs français subissent la concurrence des granulateurs étrangers et dépendent des collectivités pour leur exutoire final de valorisation matière, notamment pour les terrains de foot, les glissières de tramway, ou les aires de jeux. Ecoutons de nouveau à ce sujet, Marie Lepers, « Nous sommes confrontés à de nombreuses contraintes réglementaires et économiques, notamment le fait que le produit à base de caoutchouc usagé doive se vendre bien moins cher que le prix du caoutchouc neuf pour être compétitif, ce qui pénalise la valorisation matière au dépend de la valorisation énergétique ». Dire qu’en 20 ans, le nombre de valorisateurs « matière » a chuté, c’est quand même un comble ! Gageons que les travaux des groupes de travail qui sont mis en place actuellement au Ministère sur ce sujet porteront leurs fruits. Les politiques doivent aider à lever ces contraintes et soutenir la valorisation matière, il faut réussir à valoriser l’image des produits qui sont fabriqués à partir des déchets.

Besoin d’une incitation politique ? Oui certes, allons voir de plus près…

Un cadre législatif qui serait le bienvenu

L’institut de l’Economie Circulaire souhaite que la France adopte une stratégie nationale incarnée dans une loi-cadre non contraignante, un peu sur le modèle de ce qui s’est fait au Japon : « nous voulons une loi qui donne un cap, une vision et qui puisse mettre tous les acteurs autour de la table et susciter des engagements volontaires » nous explique Grégory Giavarina. Pour l’instant, le projet est au point mort, gageons que cette loi pourra aboutir sous peu, d’autant plus qu’elle est non contraignante, l’idée étant vraiment de créer une dynamique sur le sujet.

Des programmes, des aides et des études pour faire avancer les entreprises

Des programmes d’appui sont en cours de mis en place, l’Institut de l’Economie Circulaire s’étant d’ailleurs rapproché des CCI pour voir comment proposer des opérations collectives d’accompagnement des PME, souvent les plus démunies face au sujet, et pourtant acteurs phares et essentiels de cette transition nécessaire.Le dispositif d’aides est d’ailleurs conséquent, entre les Régions, très à cheville sur le sujet (Plan Etat Région), l’ADEME (AMI, Appel à Manifestation d’intérêt pour les Investissements d’avenir se montant à 180 millions d’euros), et l’Europe (FEDER), les fonds sont plus que mobilisés et fléchés « économie circulaire» !
Et comment ne pas aussi parler des pôles de compétitivitéqui permettent de monter des projets collectifs d’économie circulairequi développent l’emploi local, l’innovation, l’écoconception de produits en s’inscrivant toujours dans des logiques de recyclage.

Simple sur le papier mais en pratique, le montage d’un projet innovant qui permet de concevoir des produits d’avenir met tout de même entre 3 et 5 ans à voir le jour ! Un travail de longue haleine donc qui réunit beaucoup de monde, des chercheurs, des universités, des laboratoires, des centres techniques, des écoles d’ingénieurs, etc. Regardons de plus près le Pôle Team2, le seul Pôle en France en Economie circulaire, et le projet Dentrite qui vise à créer de nouvelles matières premières recyclées et recyclables à partir de mobilier hors d’usage. Ou encore le projet Sensiva 2 qui permet la collecte et la valorisation des téléphones portables en fin de vie, les métaux dans les cartes électroniques de téléphones étant extrêmement précieux… Le déploiement de cette économie est de toute façon inscrite dans le Master plan de la Région Nord pas de Calais, qui vise à être la première région à déployer la transition écologique et énergétique sur son territoire ! Quant aux études, il est plutôt rassurant de voir que l’Institut prévoit de faire un rapport sur les freins et leviers existants pour les stratégies d’entreprises et le montage d’une plateforme internationale de bonnes pratiques. Tenez, en parlant d’international, la fondation Hélène Mac Arthur joue aussi un rôle important puisqu’elle s’apprête à lancer sous peu un programme destiné à accélérer la transition. Intitulé « Les 100 de l’économie circulaire », il regroupera dès son lancement les plus groupes internationaux.

Des acteurs, il y a beaucoup, gageons que tous iront dans le même sens, faire avancer ce beau concept, qui va révolutionner notre économie !

Une économie circulaire au service de l’aménagement du territoire

Avec l’adoption de cette nouvelle économie, les entreprises deviennent partenaires et des acteurs décisionnels au sein d’un territoire avec un système de gouvernance collective, complètement nouveau, où la décision collégiale est négociée avec l’ensemble des parties prenantes : le système de gouvernance est différent, la relation au territoire est différente… Nous creuserons ce sujet dans un prochain article sur l’écologie territoriale, qui est bien évidemment un sous pan de l’économie circulaire…
Pour conclure sur ce sujet si vaste, il n’y a pas de recette miracle, A nous de savoir réunir tous nos talents, pour innover et entreprendre autour de l’économie circulaire : les matières premières se font rares, mais pas la matière grise : nos entrepreneurs sont là ! Profitons-en ! Nous avons besoin de vous pour inventer le monde de demain !

A suivre le prochain article sur l’économie de la fonctionnalité…

Faites la différence dans un commerce en ligne

Bien s’entourer, choisir les moyens techniques capables de vous permettre de monter en puissance et utiliser une communication performante … tels sont les trois principes, si l’on veut réussir des commerces en ligne sur lesquels vous devez vous appuyer. Ludovic Hurault, fondateur d’Attractive World en est un bon exemple. Attractive World représente aujourd’hui 500 0000 abonnés et 1.5 millions de demandes par an, avec 20 salariés, de quoi faire rêver.

Répondre au besoin de la rencontre amoureuse

Son observation sur son marché était simple : de nombreux collègues étaient inscrits sur un site concurrent car leurs amis étaient tous en couple ou avec des enfants et qu’ils n’avaient guère les mêmes souhaits pour se divertir le weekend. Il a compris que le marché de la rencontre laissait de nombreux insatisfaits En effet, les femmes recevaient 150 messages et les hommes ne recevaient pas de réponses à leurs messages. Demandez-vous donc sur votre marché comment satisfaire les insatisfaits afin de créer une nouvelle offre non plus en fonction d’un besoin mais d’un manque.

Choisir un positionnement haut de gamme

Son choix s’est porté sur un positionnement haut de gamme, un concept différenciant de ce qui se faisait jusqu’à présent. Il s’est traduit par la demande d’ une inscription plus longue avec la contrainte pour l’internaute de montrer son implication pour être accepté sur le site. N’hésitez donc pas à rendre volontairement l’accès plus difficile. Quelque chose de souvent plus inaccessible est souvent plus désirable. .

La confiance, le facteur indispensable dans les sites de rencontres

Dans les relations, qu’elles soient professionnelles, amoureuses, amicales c’est la confiance qui en est le socle. Or si le cercle personnel est devenu trop limité, lorsqu’on souhaite élargir ce cercle, on se tourne vers des cercles dans lesquels on aura confiance. C’est pourquoi Attractiveworld a décidé de créer un univers basé sur la confiance. Aujourd’hui la valeur confiance tout comme d’autres valeurs ont le vent en poupe. N’hésitez pas à les mettre au cœur de votre concept.

Trouver les personnes avec lesquelles on a des affinités

A travers un calendrier d’évènements (tennis, diner, roller expo..) environ une centaine par mois, des affinités se sont créés, une brique de réseaux sociaux s’est installée et les abonnés organisent aujourd’hui des évènements par eux-mêmes. C’est dire le succès remporté. De ceci on tire naturellement le fait que ce n’est pas parce que le monde virtuel est de plus en plus présent dans nos vies qu’il ne faut pas mettre le monde réel dans votre offre. Ne pas oublier que les consommateurs peuvent aujourd’hui participer de plus en plus à votre produit.

Des levées de fonds pour prendre de vitesse ses concurrents

Attractive World a réalisé 5 levées de fonds. Elles se sont révélées indispensables d’une part pour avoir un site adapté aux demandes de l’internaute et une communication performante. N’oubliez pas que personne ne reste sur un site qui met aujourd’hui du temps à télécharger.

Deux expertises sont indispensables : le produit doit être excellent techniquement et la communication performante.

N’oubliez pas également que si vous faites une levée de fonds, elle sert souvent aussi à s’entourer de personnes compétentes. Coûteux au début mais rentable !

La 11e raison pour laquelle vous ne vendez pas suffisamment

Maintenant que vous savez gérer la peur, vous êtes capable d’agir pour obtenir les résultats que vous souhaitez vraiment. Et d’ailleurs vous le faite ! Alors pourquoi donc ne vendez vous toujours pas suffisamment ?

Encore une fois la réponse est toute simple. Vous n’en avez pas fait un « must », une nécessité absolue.

Vous dire que vous aimeriez bien avoir tel ou tel résultat ne crée pas une énergie suffisante, une ligne de conduite assez claire, et la motivation inébranlable qui permettra de faire de vos désirs et aspirations une réalité vécue.

Pour pouvoir transformer vos désirs en « must », en nécessité absolue, il est important de savoir ce qui vous anime vraiment. Je parlais un jour avec une entrepreneuse à succès des raisons qui font que le gens ne se lancent pas.

Des raisons comme « Si j’étais plus jeune je le ferais, mais avec mes enfants je ne peux pas ». Cette femme de caractère à alors eu cette réponse puissante « Mes enfants ne sont pas mes excuses pour ne pas agir, ils constituent la raison pour laquelle j’agis ».

Comment en faire un must

Quelle est votre raison fondamentale pour vous contraindre à faire ce que vous devez faire et ne jamais abandonner jusqu’à votre succès ? Quelle est la chose qui, si vous la viviez vous permettrait d’être tellement heureux et enthousiaste que cela mérite tous les sacrifices, tous les efforts, toutes les frustrations ?

Et inversement quelle situation voulez vous éviter à tout prix, et qui vous mettra en mouvement pour l’éviter. Que l’on saisisse vos biens, que les huissiers frappent à la porte, de devoir retourner à un job corporate ?

La combinaison d’une raison enthousiasmante qui génère un plaisir intense en vous et d’une raison à laquelle vous associez de la douleur, sera un catalyseur puissant qui vous permettra de passer au niveau supérieur.

Cela vous permettra de changer vos standards, c’est à dire ce que vous considérez comme acceptable. Quand ces standards auront imprégné votre esprit conscient jusqu’à glisser dans votre inconscient pour établir un nouveau paradigme (une nouvelle image profonde de vous même et de ce qui est possible pour vous), vous aurez gagné la partie.

Ce changement de standards à permis à Anthony Robbins de passer en un an de 40 000 dollars de revenus à 1 000 0000 de dollars par an, parce que son fils allait naître et il voulait être sûr qu’il ne manque jamais de rien.

Et vous ?

Ou décidez vous d’être dans 6 semaines, 2 mois 1 an ?

Ecrivez un chiffre et une date. Et gardez cela constamment à l’esprit. Et ensuite, agissez, agissez agissez !

*Anthony Robbins est un coach américain spécialisé dans le leadership, la performance et le changement rapide. Son livre le plus connu est « Pouvoir illimité ». Plusieurs de ses concepts ont inspiré cet article.

Embaucher un travailleur handicapé : obligations et aides

Pour que le handicap ne soit plus un frein à l’emploi et inciter les entreprises à embaucher un travailleur handicapé, l’Etat propose des aides. Celles-ci ne sont toutefois pas automatiques et sont soumises à condition.

Pas facile de s’y retrouver parmi les différentes aides accordées aux entreprises du secteur privé pour l’emploi de travailleurs handicapés. Les dispositifs se superposent les uns aux autres en fonction du type d’employés et l’ensemble est devenu au fil du temps une vaste usine à gaz.

L’AIP pour faire le premier pas

Il y a d’abord l’AIP (Aide à l’Insertion Professionnelle). Elle s’adresse aux entreprises souhaitant embaucher une personne handicapée en CDI ou en CDD d’au moins six mois et concerne les salariés âgés de plus de 45 ans, mais aussi ceux au chômage et ayant travaillé moins de six mois consécutifs au cours des douze mois précédents, ou encore ceux sortant d’un établissement adapté. L’aide accordée va de 1000 euros pour un CDD de 6 à 11 mois en temps partiel (avec au moins 16 heures hebdomadaires) à 4 000 euros pour un travail à plein temps en CDD de 12 mois minimum ou en CDI.

Une aide pour l’apprentissage et la professionnalisation

Il y a ensuite des aides pour les entreprises ayant conclut un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage d’au moins six mois ou qui pérennisent ce type de contrat avec un salarié handicapé. Les aides vont alors de 1 500 euros pour un CDD de 6 à 11 mois à 7 500 euros pour un CDI en contrat de professionnalisation et jusqu’à 9 000 euros pour un CDD de 30 à 36 mois en contrat d’apprentissage. La demande doit être adressée à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) par l’entreprise et le salarié concernés.

Une aide spécifique pour le secteur marchand

Les entreprises du secteur marchand recrutant des personnes handicapées de moins de 30 ans en CIE (Contrat Initiative Avenir) peuvent bénéficier d’une aide totale de 10 300 euros pour un contrat à temps plein : 6 900 euros la première année, 3 400 euros la seconde. Ce montant est proratisé pour un contrat à temps partiel, sans toutefois pouvoir être inférieur au mi-temps. Cette aide est prescrite par le conseiller Cap Emploi ou Mission locale ayant soutenu la démarche dans les trois mois suivant la date d’embauche. Notez que l’Agefiph peut également financer la formation du jeune, si celle-ci vise un diplôme ou une certification.

RAPPEL

Rappelons que toute entreprise employant au moins 20 salariés depuis plus de 3 ans est tenue d’embaucher des travailleurs handicapés dans une proportion de 6% de l’effectif total de l’entreprise. Celles qui ne remplissent pas cette obligation doivent alors s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph.

L’aide au tutorat

Les entreprises ayant recours à un tuteur pour recruter un salarié handicapé, le maintenir dans son emploi ou pour suivre la formation d’un stagiaire handicapé, peuvent également bénéficier d’une aide. Celle-ci permet de couvrir les coûts liés à l’accompagnement du salarié par un tuteur interne (l’Agefiph participe au coût de sa formation et de sa rémunération afin de ne pas générer de surcoût d’encadrement pour l’entreprise) ou externe (l’Agefiph participe au financement de la prestation dans la limite de 23 €/heure). Cette demande doit être déposée par l’intermédiaire d’un conseiller Cap Emploi, de Pôle Emploi ou du service d’appui pour le maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Notez par ailleurs qu’il existe d’autres aides pour le maintien de l’emploi, notamment une subvention de 2 000 euros lorsque le maintien du salarié handicapé dans son emploi est menacé suite à l’aggravation de son handicap (complément de 3 000 euros en cas de besoin).

Des aides pour les Seniors handicapés

Pour favoriser le recrutement ou le maintien dans l’emploi des salariés handicapés âgés de 52 ans et plus, en CDI et pour lesquels la médecine du travail préconise une réduction du temps de travail, une aide peut aussi être accordée. Elle est de 4 000 euros par an pour une réduction de 20 à 34 % du temps de travail, et de 6 700 euros par an pour une réduction de 35 à 50 %. Son montant est calculé sur 3 ans au plus, mais peut être lissé sur 5 ans selon la date du départ à la retraite envisagée. L’entreprise doit toutefois s’engager à maintenir le salaire sur la période considérée.

Une aide pour les contrats de générations

Une autre aide favorisant le recrutement de salariés handicapés âgés d’au moins 55 ans est également disponible et s’adresse aux entreprises éligibles au dispositif des contrats de génération. Elle est de 4000 euros pour un contrat de génération à temps plein et de 2000 euros pour un contrat de génération à temps partiel d’au moins 16 heures par semaine.

Une aide en fonction de la lourdeur du handicap

Enfin, l’entreprise peut faire une demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap. L’idée étant de compenser les conséquences du handicap sur l’activité professionnelle. Ces conséquences sont évaluées sur la base des coûts supportés par l’entreprise en raison du handicap de son salarié : charges liées à une organisation particulière du travail, à un accompagnement social ou professionnel, à un tutorat, à un manque à gagner du fait d’une productivité moindre du bénéficiaire de l’obligation d’emploi, etc. Cette reconnaissance est une décision administrative de l’Agefiph, qui donne droit, pour une durée généralement de 3 ans, soit au versement de l’aide à l’emploi (AETH) au taux normal ou majoré en fonction de la lourdeur du handicap, soit à une minoration de la contribution due par l’établissement assujetti à l’obligation d’emploi des personnes handicapées. Á ce titre, sachez que depuis le 1er janvier de cette année, le montant de l’AETH en milieu ordinaire, par poste de travail occupé à plein temps, est de : 4 288,50 euros pour le taux normal et 8 577 euros pour le taux majoré.