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Home G Trouvé : laissez-vous envoûter !

Yannick Picault a, très jeune, la conviction intime qu’il sera entrepreneur. Son désir d’indépendance et sa quête de valeurs humaines vont être deux facteurs déterminants dans son cheminement professionnel.

Auparavant, Yannick Picault était agent immobilier, mais très vite, il se rend compte à quel point le profit est le maitre mot au sein de l’agence dont il fait partie. Ce constat est rédhibitoire pour le futur entrepreneur. S’en suit alors une réflexion personnelle dont la problématique réside dans le fait de conserver cette même base professionnelle, tout en laissant davantage libre cours à ses qualités humaines, dans une optique de proximité avec la clientèle. Le métier de « chasseur d’appartements » s’impose alors à lui !

Des choix périlleux

Yannick reprend alors l’entreprise Home G Trouvé et prend le parti de s’autofinancer afin de ne devoir sa réussite qu’à lui-même. Un choix périlleux, à l’instar de sa stratégie de communication basée sur le bouche à oreille. Ses principaux prescripteurs s’avèrent alors être ses clients satisfaits des prestations. Cette prise de risque est à double tranchant puisqu’elle permet également à Yannick de faire valoir son savoir-faire auprès de ses clients, et ce, même sans octroyer un seul centime à la publicité ! Preuve est que tous les chemins mènent à Rome. Aussi, sa valeur distinctive repose sur les prix attractifs proposés par sa société. En effet, ces derniers représentent seulement 1 à 3% du prix des appartements à acquérir ; de plus leur revente est estimée entre 2 et 3%. Un atout crucial, donc.

Un carnet d’adresses bien rempli comme tremplin vers la réussite

Avant même de se lancer dans l’entrepreneuriat, Yannick avait déjà conscience de l’importance du relationnel et s’entourait en conséquence. Ce dernier a, en effet, travaillé avec l’illustre Giorgio Armani, dont il s’est d’ailleurs inspiré. Bien que son entreprise ait connu une baisse d’activité en 2013, l’entrepreneur met aujourd’hui un point d’honneur à son développement. Un stagiaire l’a d’ailleurs rejoint, et tous deux espèrent à présent redynamiser la croissance d’Home G Trouvé. Celle-ci bénéficie par ailleurs de nombreuses collaborations et partenariats, notamment avec des décorateurs, architectes, entrepreneurs en bâtiment, et courtiers de plus ou moins hautegamme. Yannick escompte bien que ses contacts (et l’élargissement de ces derniers) lui constituent une solide clientèle pour ainsi mener à bien l’internationalisation de son entreprise… Celle-ci présage d’un bel avenir.

3 questions à Yannick Picault

• Avez-vous une anecdote qui vous ait particulièrement marquée ?

J’ai racheté la société dans laquelle j’ai fait mon stage de fin d’études. L’ancien gérant, partant pour d’autres cieux, vendait l’entreprise. J’ai saisi l’opportunité.

• Quel est l’enseignement majeur que vous tirez de cette expérience jusqu’à présent ?

Je garde en mémoire que la combativité, la rigueur et la disponibilité sont de grandes qualités dans le monde entrepreneurial.

• Votre vie entrepreneuriale est-elle proche des rêves et/ou objectifs que vous aviez ou êtes vous surpris par la réalité de votre quotidien ?

Effectivement, il y a un gap entre la vision que l’on se fait de l’évolution désirée et la réalité. Ca prend plus de temps que prévu.

L’économie de la fonctionnalité : un nouveau modèle économique source de création de valeur

Economie de Fonctionnalité ? Osez prononcer ce nom à des chefs d’entreprises, et ils vous décocheront un ou deux regards interrogateurs… et pourtant, c’est à priori le seul modèle qui les aidera à gagner plus d’argent tout en respectant les principes de la RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise).

Nouveau modèle économique s’inscrivant parfaitement dans les logiques et principes de l’économie circulaire, il est fortement porteur d’espoir pour tout un pan de l’économie et permet de réconcilier responsabilité économique et responsabilité écologique… Une entrée en matière bien attirante à première vue mais que se cache-t-il en vrai derrière ce beau modèle ?

Un contexte économique de crise favorable à l’émergence de ce nouveau modèle

Et oui, il semblerait que la crise n’est pas que des mauvais côtés… 30 ans de modèle basé sur un coût du travail sans cesse revu à la baisse ne peut pas laisser indemne notre société. Un modèle sur-consommateur de ressources où le coût des matières premières et de l’énergie ne peut être compensé que par un abaissement des coûts du travail dans les pays occidentaux ou par un choix plus radical de délocalisation. Un modèle où le coût du travail est toujours revu à la baisse et la main d’œuvre peu qualifiée ne peut pas être pérenne. Sous le coup de la baisse du pouvoir d’achat, de la raréfaction des ressources et de la hausse du prix des matières premières et de l’énergie, la compétitivité et la rentabilité des entreprises ne peut que diminuer.

Pour mieux comprendre, écoutons à ce sujet l’expert en la matière sur le sujet de l’économie de fonctionnalité, Eric Fromant, directeur du cabinet SEFIOR (www.sefior.fr ) « Les entreprises n’ont que peu de choix dans le modèle classique, soit elles font du profit par l’effet volume en augmentant les ventes et en maîtrisant leurs coûts (domination par les coûts), soit elles pratiquent la différenciation, ce qui suppose des frais de recherche et un délai pour le retour sur investissement. La primauté du court terme a fait que l’on a réduit substantiellement l’innovation et compenser en développant quelque part l’obsolescence programmée. Si le marketing stratégique classique dit que l’on peut dominer par les coûts ou par la différenciation, l’économie de fonctionnalité permet de faire les deux, y compris avec de petits volumes. Elle pousse à l’innovation tout en permettant une baisse des prix et une augmentation des marges. ». N’oublions pas que ce concept de « l’obsolescence programmée » est né dans les années 30 en pleine crise de croissance. A savoir si elle existe encore aujourd’hui, pour certains oui, pour d’autres, non, le sujet est complexe et les obsolescences peuvent prendre différentes formes (écologiques, technologiques)… ce qui est certain c’est que notre modèle actuel ne pousse pas à créer des produits qui soient durables…

Avec de tels constats, la question se pose dans ces termes, peut-on trouver un modèle durable, réduisant l’empreinte écologique mais qui permettrait aux entreprises de faire du profit tout en baissant les prix ? Eh bien oui, chefs d’entreprises, et entrepreneurs, vous avez tapé à la bonne porte, l’économie de fonctionnalité est faite pour vous…

Le livre de C. Sempels et J. Hoffmann « Les business Models du futur » parle d’ailleurs du fait que cette approche de l’économie de fonctionnalité est de toute façon indispensable pour créer une même quantité de richesses en divisant par 4 la consommation de ressources et d’énergie. En effet, comme le précise Eric Fromant « Face à un modèle qui n’est pas durable, nous n’avons que trois choix, soit cantonner le développement à quelque uns, soit que les occidentaux, forts de leurs privilèges, baissent leur niveau de vie soit changer de modèle, j’opte de mon côté clairement pour la troisième solution, et l’économie de fonctionnalité permet d’y répondre en découplant de fait la création de valeur ajoutée de la consommation de ressources ». Une étude d’un sociologue américain M. Ayres va d’ailleurs dans ce sens en montrant qu’il n’y a pas nécessairement de proportionnalité entre la consommation de ressources et de PIB. Et Eric Fromant, notre expert, nous le confirme haut et fort « Pour créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, nous devons passer radicalement de l’économie du chiffre d’affaires à l’économie de la valeur ajoutée, seule source réelle de richesse et l’économie de fonctionnalité le permet ». Et il ajoute catégorique, « Avec l’économie de fonctionnalité c’en est bien fini de l’obsolescence artificielle ».

Alors que se cache-t-il derrière ce beau mot d’économie de fonctionnalité ?

Un modèle qui fait du bien à la planète et à notre portefeuille

Un modèle basé non plus sur la vente du produit mais sur la vente de son usage ! C’est tout simplement l’économie de « l’usage ». Pour exemple, quand on lave sa voiture à la station automatique, on paye l’usage d’un bien que l’on ne possède pas. De plus en plus d’industriels intègrent ce nouveau Business model, notamment dans les domaines de l’automobile, des photocopieurs, de la blanchisserie industrielle. Qui n’a pas entendu parler de Michelin qui vend les kilomètres parcourus avec ses pneus désormais, ou encore de Xerox qui fait payer les photocopies à l’unité.

Mais finalement en quoi ce modèle résout-il les problèmes économiques que nous subissons de plein fouet actuellement ? Ecoutons à nouveau Eric Fromant sur ce sujet. « L’idée c’est que le produit dure et se maintienne en vie le plus longtemps possible…il doit donc être de qualité, évolutif et bien maintenu, cela remet donc la main d’œuvre de qualité au goût du jour , cette exigence de qualité étant nécessaire pour assurer une bonne productivité des ressources matérielles et pour stimuler l’innovation, elle-même nécessaire pour inclure davantage de services dans le produit et consommer toujours moins de ressources ! Une économie vertueuse en quelque sorte puisque qu’en faisant plus de profits, on peut payer les gens plus cher… » se réjouit Eric Fromant passionné.

Xerox en est un parfait témoignage, rendez-vous compte qu’en 10 ans, ils ont doublé leur masse salariale tout en augmentant leur profit de 2 milliards d’euros ! Un plus pour le portefeuille mais aussi pour la planète, ils ont économisé 24 000 tonnes de déchets depuis le passage à ce modèle ! Les coûts afférents à ce nouveau modèle de nettoyage, de démontage et de maintenance étant largement compensés par la transformation des déchets en composants réutilisables.

Le cas de l’entreprise Lokéo qui loue les produits d’électroménagers est aussi à ce titre assez édifiant. Leur modèle économiquement est rentable puisque le coût est amorti sur plusieurs usages. Et leur modèle est durable pour la planète puisque l’économie de fonctionnalité permet d’allonger la durée de vie du produit en multipliant les cycles d’utilisation : or il faut savoir que la majeure partie des impacts des équipements électriques et électroniques vient des phases de fabrication et de fin de vie, les cycles d’utilisation étant trop courts (cf. article sur le Green IT). Le modèle étant évidemment durable si la fin de vie est bien prise en compte et si les équipements sont remis à neuf.

L’économie de fonctionnalité est donc un modèle basé sur des emplois à faible intensité énergétique et matérielle qui réduit donc à minima la consommation de ressources matérielles pour une valeur ajoutée maximisée. Un modèle qui met donc au placard les diktats du marketing classique puisqu’il permet aux entreprises d’augmenter leur marge tout en baissant leur prix, le coût d’usage étant nécessairement inférieur au coût d’achat du produit. Les entreprises se différencient, sont plus compétitives et réduisent leur empreinte carbone et celle de leurs clients au passage. Un modèle parfait ou presque alors… ?

Quelques inconvénients à surmonter de fait pour cette économie d’usage

Tout d’abord, il ne s’applique pas à tous les biens ; en effet, ceux qui ne peuvent avoir plusieurs usages ne sont pas concernés : les ressources alimentaires évidemment mais aussi les produits à usage unique. Il faut néanmoins mettre un bémol à tout cela ; selon Eric Fromant, certains produits à usage unique pourraient de fait être rendus plus durables, le cas de l’entreprise Safechem qui loue ses produits chimiques est à cet égard édifiant, Safechem facturant chaque utilisation d’un volume de solvant. Et logiquement dans la chaîne de valeur, ce sont plus les produits finis par essence qui sont concernés. Il est évident que si le fabricant et metteur sur le marché ne veut pas y passer, les sous-traitants n’ont que peu de marge de manœuvre pour agir.

Enfin, le passage à ce modèle demande de fortement alimenter le besoin en fonds de roulement pour fabriquer le produit ; le prix d’usage étant fortement inférieur au prix du bien vendu, il faut bien aller chercher le manque quelque part, soit auprès des actionnaires soit auprès des banques. Et c’est là que la monétarisation a tout son sens pour aller chercher les financements additionnels nécessaires en démontrant que cette économie permet de créer de la valeur pour tous (se référer à article sur la monétarisation pour en savoir plus). Un modèle qui crée de la valeur partagée ? Nous sommes bien dans une logique de RSE…

Un modèle qui s’inscrit dans les principes de l’économie circulaire et de la RSE

C’est tout d’abord un modèle qui réduit l’empreinte écologique en diminuant le prélèvement des ressources : d’après les dires d’experts, l’empreinte carbone est réduite d’environ 50 %, et la consommation d’énergie et des matières premières d’environ 30 à 50%. Et c’est aussi un modèle qui réduit d’autant les déchets et la pollution nécessairement.

C’est ensuite un modèle qui se base sur une relation de long terme avec les parties prenantes, les salariés sont plus motivés, engagés dans une relation plus saine avec leur employeur, et les clients globalement plus satisfaits et fidélisés.

Enfin et surtout, ce modèle est au service du territoire, cette économie favorisant indéniablement les relations locales. C’est aussi la boucle la plus courte de l’économie circulaire, c’est pour cela qu’elle a aussi été appelée économie du lien social. Nous sommes bien dans un modèle local, si cher aux français en ces temps de crise, donc de vraie renaissance économique et sociale des territoires. Et comme le dit très bien Eric Fromant « Le consom’acteur est une réalité de moins en moins contournable et les marchés de l’avenir seront locaux ». Dans cette économie au potentiel de relocalisation très fort, où les espaces économiques redeviendront à taille humaine, les ETI (Etablissements de Taille Intermédiaire) et les PME pourront enfin reprendre la place qui leur est due, car ce sont avant tout des leaders dans l’innovation mais aussi des entités profondément ancrées dans leur territoire. Les grands groupes étant plus portés pour rentabiliser leur activités sur des effets volumes et des reproductions itératives de leurs modèles industriels dans les pays émergents. Néanmoins, « les grandes entreprises ne sont pas voués à disparaître elles tiendront le rôle de réseau et d’arbitre mais les PME sont acteurs du changement » comme le dit très bien Jérémy Rifkin, économiste de renom et initiateur du projet de la troisième révolution industrielle dans le Nord Pas de Calais.

Enfin, prenons garde tout de même, l’économie de fonctionnalité n’aborde pas nécessairement tous les sujets chers à l’économie circulaire, que nous avons abordé dans le premier article, le sujet de l’écoconception, ou de la non utilisation de produits toxiques, ou encore le recours aux énergies renouvelables ; néanmoins, elle y contribue fortement de fait…

Un modèle au service du territoire et de la coopération inter-filières

Mais l’économie de fonctionnalité ce n’est pas que passer de la vente d’un produit à la vente de son usage ; c’est aussi l’apport de solutions intégrées qui apportent une réelle valeur « servicielle » à un territoire sur lequel sont identifiés de nouveaux besoins sociétaux. Ecoutons à ce sujet Christian Dutertre, économiste et expert du sujet : « Il s’agit de sortir d’une économie industrielle basée sur de la production de biens et sur une rentabilité adossée à un effet de volume avec les nombreux effets pervers en matière écologique mais aussi sociale et sociétale que nous connaissons. L’enjeu de l’économie de fonctionnalité est de s’intéresser à l’usage des biens mais aussi à leur accessibilité afin de réduire les inégalités sociales et sociétales, notamment en terme d’accès aux soins : on peut résoudre un problème écologique de transport par exemple en réfléchissant sur la notion de service intégré mais on réfléchit aussi en terme de performance d’usage du bâtiment ». Un nouveau modèle fondé sur la réduction de l’usage de la matière première et dont la rentabilité se fait sur la valeur servicielle proposé par l’entreprise, une valeur basée sur la performance d’usage qui prend en charge les externalités environnementales et sociales du territoire. L’économie de fonctionnalité est donc avant tout une économie qui s’inscrit dans un territoire et qui résolve une problématique territoriale. 

Ecoutons à ce sujet Nadia Benqué, consultante – chercheuse chez Atemis, un laboratoire de recherche qui travaille sur la santé au travail et l’économie de la fonctionnalité : « Il s’agit à la fois d’un modèle qui permet de réduire les externalités négatives de l’entreprise, mais aussi de capter les externalités positives d’un territoire afin de proposer des services plus performants qui rendent un réel service au territoire, permettant à l’entreprise de capitaliser sur son image et donc sur son attractivité. L’entreprise sort donc d’une logique de vente de masse d’un produit pour aller vers une dynamique plus créative et surtout beaucoup plus ancrée dans le territoire. L’entreprise réfléchit au rôle et à son utilité dans sa sphère fonctionnelle territoriale». Enfin un modèle de proximité qui peut réellement combiner les trois piliers du développement durable sans oublier l’aspect sociétal et local, si cher aux territoires et aux citoyens, comme nous l’avons vu.

Et pour atteindre cette performance territoriale, il nous faut impérativement innover pour réfléchir à de nouvelles façons de se déplacer, de se nourrir, de se soigner et d’habiter. Et cette « innovation sociétale d’usage » comme on l’appelle, suppose de coopérer autrement. Ecoutons à nouveau Christian Dutertre sur ce sujet « Ce nouveau modèle demande de créer de la synergie entre acteurs, des nouvelles formes de coopération, entre le public et le privé en décloisonnant des approches pour créer de la valeur partagée, nous entrons dans une approche transversale qui demande une approche intersectorielle, et de la coopération inter-filières ».

Pour appuyer ces propos, prenons l’exemple de cette société de service GesFlandres GESNORD qui gère une plateforme téléphonique de RV médicaux. Elle vend un usage complet et une solution intégrée depuis qu’elle a intégré le modèle de l’économie de fonctionnalité. Au départ, elle répondait à un besoin premier, gérer des agendas de RV médicaux pour les médecins du territoire. Puis progressivement, ils ont développé d’autres services, et ont répondu à des besoins émergents qui n’avaient pas encore fait surface, en captant des informations et en optimisant la connaissance des territoires. Ils ont pu ainsi détecter les « déserts médicaux » et mettre en place des solutions préventives et palliatives, en travaillant notamment sur l’attractivité du territoire et sur une meilleure gestion des flux. Et comme dans toute conduite de changement culturel et stratégique, la principale difficulté vient des barrières que l’on s’impose à soi-même. Réussir à penser autrement n’est pas chose aisée comme en témoigne Mr El Manani, « la principale difficulté fut de changer mon logiciel mental et d’accepter de mettre mon business model sur le grill pour voir les points positifs et négatifs et prendre conscience de toutes les opportunités qui s’ouvraient à nous ». Et une fois que l’entreprise est lancée, elle doit encore convaincre les partenaires : « C’est un travail de maturation qui est long et qui demande beaucoup de sensibilisation et de pédagogie auprès des partenaires, notamment des banques qui ont encore bien du mal à saisir la valeur immatérielle des services et des entreprises, pourtant fondamentales dans ces nouveaux business model et dans le développement durable ».

C’est indéniable, nous avons bien là un business qui cherche à résoudre des problématiques territoriales et qui s’inscrit parfaitement dans les logiques de l’économie de fonctionnalité : l’objectif étant bien de créer de la valeur sociétale au service de l’intérêt général en instaurant des solutions durables élaborées en partenariat avec les principales parties prenantes, collectivités, patients et médecins.

Des barrières fortes à son déploiement mais des leviers indéniables existent

Ce projet ne pourra se déployer que si les politiques publiques montrent l’exemple. Cette nouvelle économie doit être très clairement incarnée dans un projet de société. Et les barrières culturelles sont très fortes, le changement sera donc difficile car il suppose un renoncement progressif au principe de propriété, de prime abord si cher aux citoyens. C’est vrai que le « non transfert de propriété » caractérise la modèle de l’économie de fonctionnalité. Et dire qu’il y a même pas 30 ans, on nous expliquait que le partage du vélo ou de l’automobile ne pouvait pas fonctionner. Les succès récents du Vélib et de l’Autolib ont depuis fait taire les arguments qui s’élevaient contre cette approche. Attention, toutefois, à ne pas confondre ce modèle avec l’économie de la location. Ce n’est pas du exactement tout la même chose même si les deux principes sont très proches. J’en veux pour preuve qu’une société d’achat-vente ou de crédits qui loue des produits s’approvisionnera de toute façon vers un fournisseur qui aura toujours intérêt à vendre le maximum de ses produits.

Ce mouvement doit donc être soutenu par des régulations environnementales et des règles bien précises, en veillant toutefois à ne pas créer de nouvelles barrières à la créativité, à l’entreprenariat et à l’innovation, absolument essentiels pour développer ce nouveau modèle ! Un prolongement de garantie est néanmoins de toute façon essentiel pour soutenir le passage à ce modèle…La loi sur la consommation vient justement d’être votée et permet d’allonger la durée de vie de tous les produits à deux ans, et de conserver les pièces détachées pour la réutilisation : pour certains autres produits, une réflexion est en cours pour les porter à 5 ans. Une bonne nouvelle donc…Un bon levier aussi serait aussi d’avoir des taxes différenciées sur l’énergie et les matières premières mais comme le souligne Eric Fromant, « Il faut ce soit un impôt qui serve à sa réelle finalité, faciliter la transition à cette économie et qu’il ne soit pas affecté au budget annuel ». De grâce, ne recommençons pas ce que nous avons fait avec la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) qui a financé les 35 heures.
Mais la réussite de son déploiement suppose aussi de revenir à une gestion en bon père de famille des entreprises, une gestion axée sur le moyen terme et non sur une rentabilité de court terme, que les financiers exigent sans cesse et qui est très souvent un frein à l’innovation et à la vision long terme porté haut en couleur par l’économie de fonctionnalité.

Afin de mettre en place cette économie, il est de plus absolument nécessaire, comme le soulignait Christian Dutertre, que les acteurs de la chaîne de valeur apprennent à travailler ensemble et que de nouvelles coopérations entre filières émergent. Il faut tout simplement apprendre à travailler ensemble autrement. Et c’est notamment ce que promeut Atemis, qui fort de son expérience en économie de la fonctionnalité, a lancé des clubs sur le sujet : écoutons Nadia Benqué nous en parler, « ces clubs sur l’économie de la fonctionnalité sont des espaces de débat public qui réunissent autour de la table toutes les parties prenantes concernées , et notamment des entrepreneurs, sur l’ensemble des questions sous-jacentes au sujet (financement, assurances, coopération etc.) et ils nous permettent d’expérimenter ce nouveau modèle sur le terrain » (plus d’informations sur club-economiefonctionnalite.fr).

Mais comme tout changement culturel, il faut beaucoup de temps pour que de nouvelles formes de conscience et de pensées s’installent. Et ceux qui y passent sont souvent ceux qui se trouvent fortement confrontés aux limites de notre modèle actuel, comme nous le confirme Nadia Benqué « les commandes baissent, la concurrence s’accroît, l’accès aux financements est de plus en plus difficile, les salariés expriment un mal-être profond, face à tous ces constats, les entrepreneurs n’ont pas d’autre choix que de se poser les bonnes questions et de changer de business model ! ».

Il nous faut donc garder espoir, car les arguments et les leviers qui poussent à la transition vers ce modèle sont là indéniablement : la hausse du prix des matières premières et de l’énergie, la raréfaction des ressources, une crise d’une violence sans précédent qui contraint les entreprises à s’interroger pour continuer à exister demain, la volonté affichée de la transition écologique et énergétique et enfin les financements et les dispositifs d’aide existants et à venir, comme l’outil d’ingénierie financière innovant de la monétarisation (cf. article sujet de la monétarisation)…

Alors, chefs d’entreprises, êtes-vous prêt à relever le défi et à reprogrammer vos cerveaux et vos business model ? De toute façon, il est certain que les ressources matérielles vont coûter de plus en plus cher alors leur gestion jouera un rôle clé dans la réussite stratégique de vos entreprises. Vous n’avez donc pas le choix !

[Start-up] Quand la publicité s’attaque à vos fesses

Cette start-up propose de transformer le papier toilette en support de communication par l’impression d’un contenu publicitaire sur le papier toilette. Une face pour consommer aux WC et une autre pour s’occuper au petit coin.

Un moyen de communication efficace

Tandis que certains prédisent la fin prochaine du média papier, d’autres tentent de le ressusciter d’une manière des plus originales comme Qublicité. Cette start-up ambitionne d’offrir ce nouveau support de communication – du PQ – comprenant des informations courtes et insolites, des blagues et de la publicité. En plus d’être décalée, cette jeune entreprise joue sur l’interactivité grâce aux réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, etc.

Il faut penser à l’efficacité de ce nouveau moyen de communiquer puisque chaque rouleau de papier WC comprend 300 fois le même contenu d’1 mètre de long. Les principaux distributeurs de Qublicité sont les lieux publics, les restaurants, les bars, les théâtres et cinémas. Une aubaine pour ces lieux de consommation qui bénéficient de papier toilette pour leurs sanitaires et d’une économie annuelle de 1000 euros.

L’appel au crowdfunding

Né en février 2013, le concept Qublicité a profité à ses fondateur et président soutenus par le dirigeant d’une société spécialisée dans le web, Kévin Mollard qui a demandé des parts en échange de la création du site internet. Cette collaboration aboutit à l’immatriculation de la SAS en août 2013.

À la recherche de fonds pour un développement plus rapide, l’entreprise naissante a lancé une campagne sur la plateforme de financement participatif « My Major Company ». Les 10.000 euros espérés permettraient aux entrepreneurs de financer mille rouleaux. Cependant, le chemin est encore long car moins de 900 euros ont été jusqu’à présent récoltés pour le moment.

Qublicité encore à l’état de projet

La start-up en est en pleine phase de développement commercial. Sans aucun client et avec seulement quelques annonceurs intéressés, Qublicité a pour cible première les bars et les restaurants. À cette période de sa vie, cette nouvelle entreprise cherche principalement à travailler avec des petites entreprises, implantées localement.

Des objectifs raisonnables

D’ici la fin de l’année, Qublicité a pour objectif de se déployer dans une vingtaine de distributeurs et vendre 10.000 rouleaux avec des prix allant de 11 à 25 centimes par publicité imprimée. Créatifs, les dirigeants de Qublicité travaillent en parallèle sur de nouveaux projets dont le site Viedemerde.fr qui pourrait devenir partenaire.

La start-up tente de démocratiser ce média papier qui est un concept « bien torché ». Toutefois, la faiblesse actuelle des annonceurs peut se comprendre : tout le monde ne souhaite afficher sa marque sur un rouleau de papier toilette pour finir là où il finit toujours.

Comment faire une rupture conventionnelle ?

Créée en 2008, la rupture conventionnelle est une mesure de plus en plus adaptée. Pour un licenciement, elle est l’option préférée des dirigeants. Car le dispositif est souple et se veut simple. Mais il peut obliger l’employeur à engager des frais importants. Et pour éviter tout abus, certaines règles juridiques et administratives précises doivent être appliquées.

Une alternative populaire 

La rupture conventionnelle fonctionne par consentement mutuel entre l’employeur et un salarié en contrat à durée indéterminé. Elle ne peut être imposée par l’une ou l’autre partie. Cette méthode de rupture est une alternative à la démission, qui a l’avantage de permettre aux salariés d’obtenir ses allocations chômages.

Il convient d’établir un ou plusieurs entretiens entre les deux parties pour la convention de rupture. Ces entretiens ont surtout pour but de fixer l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle, ainsi que la date de rupture du contrat de travail. Mais aussi de faire le point sur tous les éventuels bonus. Les deux parties peuvent être accompagnées sauf dans certains cas spécifiques. Il faut ensuite remplir le formulaire d’homologation et attendre un délai de rétractation de 15 jours. Ensuite, le formulaire doit être envoyé à la DIRRECTE, qui homologuera la rupture conventionnelle.

Attention :

  • La rupture conventionnelle n’est pas faite pour alléger les licenciements économiques. De ce fait, elle peut ne pas être homologuée si le contexte économique de l’entreprise est concerné. Selon la même logique, elle ne peut pas non plus intervenir dan une relation conflictuelle entre employeur et employé.
  • Si l’employé a moins d’un an d’ancienneté dans la société, et se met d’accord avec l’employeur, ce dernier peut ne pas verser une indemnité spécifique.
  • Toujours sujette à confusion, la rupture conventionnelle est sans cesse en mouvement. Dernier changement en date : la prévision d’une rupture conventionnelle des cadres–voulant rallonger le temps de carence- pour soulager l’assurance chômage.

Les frais

Quels sont les frais ? L’employeur doit naturellement payer à son salarié les sommes classiques en cas de départ :

  • le salaire et les primes restantes
  • le solde de congés payés
  • ainsi qu’une indemnité spécifique de rupture.

L’indemnité spécifique de rupture

Elle ne peut être inférieure à l’indemnité de licenciement stipulée par le Convention collective de l’entreprise. Pour calculer le plancher minimal, il faut prendre en compte la moyenne la plus avantageuse des 3 ou 12 derniers mois (en brut) versés avant la date de la signature de la convention de rupture.

L’indemnité spécifique représente 1/5ème de mois de salaire brut par année d’ancienneté + 2/15ème de mois par année après 10 ans d’ancienneté. Pour un employé qui serait resté moins d’un an, l’indemnité est compté au nombre de mois sur 12.

  • Exemple pour un salaire brut de 2000€
  • Une durée de 8 mois : (2000/5) x (8/12) : 266,66€
  • Une durée de 6 ans : (2000/5) x 5 : 2000€
  • Une durée de 12 ans : [(2000/5) x 12] + [(2/15 x2000) x 12] : 8000€

Le forfait social de 20%

A cela s’ajoute le forfait social de 20%. Existant depuis le 1er janvier 2013, les employeurs doivent maintenant s’en acquitter. Il est valable sur la fraction inférieure à deux plafonds annuels de la sécurité sociale. Le forfait social est une contribution prélevée sur les rémunérations qui ne sont pas soumises aux cotisations sociales, mais qui sont assujettis à la CSG.

Les logiciels libres et gratuits

Quand on crée et que l’on démarre son activité, il n’y a pas de petites économies. Certains investissements au départ peuvent s’avérer importants. Alors pourquoi dépenser encore pour des logiciels d’entreprise alors qu’il en existe de très performants libres et/ou gratuits pour vous accompagner dans votre quotidien ?

Comment choisir ces logiciels ?

Au préalable, il convient de préciser que les termes libres et gratuits sont souvent utilisés dans le même sens bien qu’ils diffèrent. Un logiciel gratuit, également appelé gratuiciel, ne vous en coûtera rien, tandis qu’un logiciel libre, dit aussi open source, dispose d’une licence libre mais peut s’avérer payant ou associé à des services qui le sont, bien qu’il soit souvent gratuit.

Ensuite, avant de démarrer vos recherches en vue de trouver les meilleurs logiciels pour la gestion de votre entreprise, vous devez avoir bien défini tous vos besoins ainsi que les résultats attendus, tout en tenant compte de vos compétences en matière d’informatique. Quelle que soit la taille de la structure, la problématique est là même, et souvent de nombreuses entreprises voient trop grand et aboutissent au choix d’un outil complexe dont elles ne maîtrisent que 20% des capacités, pour finalement en changer. Si dans le cas présent les risques financiers sont nuls, la perte de temps est cependant conséquente.

Quelques exemples de logiciels

Il existe donc des logiciels libres et/ou gratuits pour toutes les activités de l’entreprise : bureautique, gestion comptable, gestion commerciale, opérations marketing, création de sites internet, graphisme, sécurisation des données… Seront présentés quelques exemples de logiciels essentiels et simples d’utilisation pour vous faciliter la vie d’entrepreneur.

Bureautique : Open Office est l’alternative à Microsoft, qui vous propose traitement de texte, tableur, présentation et base de données, qui sont compatibles avec Word, Excel… Dans le même genre existe aussi Libre Office ;
Communication : une autre alternative à Microsoft, cette fois-ci avec Thunderbird pour la gestion de vos emails, développé par Mozilla (également à l’origine du navigateur Firefox) ;

Agendas : là encore Mozilla se démarque avec son logiciel Sunbird pour la gestion de vos rendez-vous. Un peu plus complexe, Phenix Agenda peut aussi être une solution ;

Comptabilité : c’est sur ce thème que des difficultés peuvent être éprouvées, car au-delà de l’informatique, l’entrepreneur doit maîtriser les principes de la comptabilité. Il existe par exemple les logiciels Oxygène paramétrable selon les types de structure, Express Account pour les auto-entrepreneurs, TPE et PME de moins de 5 salariés, ou encore le très connu Ciel entrepreneur. Parmi leurs fonctionnalités, ils proposent de gérer la relation client du devis à la facture, les fournisseurs (suivi des commandes et des paiements), l’établissement de rapports financiers… ;

Autres logiciels pouvant vous intéresser : Scribus (création de cartes de visite, flyers…), Clonezilla (clonage de disque et restauration de données), Avast ou Panda Security (antivirus), Skype (téléphonie dont les réunions), Dolibarr ou Open Concerto (progiciels, pour un public plus averti), Projectlibre (planification de projets), Gimp (manipulation des photos et images), Filezilla (téléchargement sur des serveurs distants)…

Autres conseils avant de vous lancer dans ces téléchargements

Tout d’abord, les logiciels libres et/ou gratuits pullulent sur la toile sur les sites de téléchargements comme jetelecharge.com, 01.net.com ou softsonic.fr. Cependant, il est fortement recommandé de se rendre directement sur les sites des éditeurs pour obtenir les logiciels afin de vous éviter les risques de téléchargement de virus.
Aussi, il convient de vérifier que les logiciels qui vous intéressent sont disponibles en français car cela peut vite devenir un frein si vous rencontrez une difficulté.

Enfin, assurez-vous avant tout téléchargement que la version du logiciel est bien adaptée à votre système d’exploitation.

Les démarches pour créer sa SAS

Le statut SAS est aujourd’hui l’un des plus utilisé dans la création de nouvelles entreprises, du fait de sa flexibilité et simplicité. Pour autant, créer son entreprise peut s’avérer être un vrai casse-tête du fait des nombreuses démarches administratives à réaliser. Je vous propose donc ci-dessous une check list résumant toutes les étapes à effectuer, en espérant faciliter cette démarche aux futurs entrepreneurs.

Vous trouverez ci-dessous les différentes étapes par lesquelles vous devrez passer afin de pouvoir officiellement créer votre entreprise :

Retirer un dossier au CFE

Le Centre des formalités d’entreprise met à votre disposition des dossiers de création d’entreprise, incluant certains formulaires à remplir et des explications sur les démarches. Cela s’avère très utile afin de valider que votre dossier est correctement constitué.

Choisir le siège social de votre entreprise

Si vous souhaitez domicilier l’entreprise dans la résidence principale de l’un des associés, il faudra de préférence que ce soit dans celle du Président de la SAS, qui devra alors fournir une facture attestant de sa domiciliation.

Rédaction des statuts

L’avantage du statut SAS réside dans la rédaction des statuts de votre société. En effet, ces derniers peuvent être facilement adapté à vos besoins, et vous trouverez de nombreux modèles disponibles sur internet.

Liste des souscripteurs

Il s’agit d’un document présentant les différents actionnaires de l’entreprise, ainsi que le nombre de parts que détiennent chacun d’entre eux.

Formulaire M0

Ce formulaire est à télécharger et remplir. Vous pouvez le télécharger ici.

Déclaration sur l’honneur de non-condamnation

Chaque mandataire social de l’entreprise devra fournir une attestation sur l’honneur de non-condamnation.

Ouverture du compte bancaire professionnel et dépôt des fonds

Contactez la banque que vous avez choisi et organisez un rendez-vous avec un conseiller. Vous devrez alors signer une convention avec la banque et déposer les chèques (un pour chaque actionnaire en fonction de la somme qu’il doit verser) afin de constituer le capital. La banque vous demandera également une copie de vos statuts. Une fois que les chèques enregistrés, vous recevrez l’attestation de dépôt des fonds.

Publication dans le journal d’annonce légal

Cette étape est obligatoire et peut s’avérer coûteuse selon le média que vous choisirez. Privilégiez des journaux à petits tirages.

Retourner au CFE pour déposer votre dossier

Le CFE se chargera alors de procéder à l’immatriculation de votre société et des formalités administratives liées à cette étape.

Enregistrer les statuts auprès du centre des impôts

Il s’agit de la seule formalité qui n’est pas gérée directement par le CFE. Il vous faut aller au centre des impôts dont dépend la société avec des exemplaires de vos statuts pour les faire enregistrer, dans le mois qui suit leur signature. A noter toutefois que l’enregistrement peut intervenir postérieurement à l’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés.

Déclarer la société à La Poste

Direction La Poste muni d’une pièce d’identité, d’un justificatif de domiciliation (facture EDF par exemple) ainsi que du récépissé de dépôt de dossier de création d’entreprise fourni par le CFE.

Profitez-en pour demander la carte pro qui est gratuite. Elle vous permettra d’accéder aux guichets de manière prioritaire.

Débloquer le capital de la société 

Une fois que vous avez reçu votre Kbis, vous pouvez alors retourner à la banque muni de votre Kbis afin de débloquer le capital de votre société.

Les démarches de création d’une entreprise peuvent s’avérer longues et fastidieuses, et j’espère que cet article vous aura permis d’y voir un peu plus clair.

Je veux payer moins d’impôts !

Comment appréhender au mieux une baisse de son imposition sur le revenu ? C’est une phrase que nous entendons très souvent lors de nos rendez-vous clients, et ce, quelque soit le niveau de rémunération et de patrimoine : « Je veux payer moins d’impôts ! »

Loin de donner des méthodes magiques, le but de cet article est de mettre à la disposition de tous, les moyens nécessaires à la réflexion pour « optimiser sa fiscalité».

Faire le point : audit fiscal

Avant toute chose, il peut être nécessaire de dresser un bilan audit patrimonial et fiscal, qui servira de base de travail et de point de départ à l’élaboration d’un plan d’optimisation fiscale personnalisé. Ce dernier, tenant compte de tous les paramètres personnels, financiers, juridiques, et patrimoniaux. En effet, trop souvent, des investisseurs poussés par cette volonté de payer moins d’impôts ne sont pas assez regardant sur leur situation financière, patrimoniale, personnelle et sur le type d’investissements souhaités, la pérennité, l’après-défiscalisation, les éventuels risques, la rentabilité de l’investissement.…

Choisir des investissements en fonction de son profil

En fonction des niches fiscales choisies par rapport à son profil, ses envies, son aversion au risque et son patrimoine, l’investisseur aura un effet direct sur le montant de son impôt avec par exemples des produits comme le DUFLOT, FIP, SCPI, SOFICA, MALRAUD, BOUVARD, LMNP ou en bénéficiant d’un déficit foncier, ou d’un amortissement. Toutes les niches fiscales n’ont pas le même plafond, n’ont pas les mêmes contraintes, puisque certaines sont plafonnées à 10 000 euros, d’autres à 18 000 euros et d’autres sont totalement déplafonnées ou encore disposent de limite dans le temps, ou de contraintes pour l’investisseur !
Il faudra déterminer avec précisions tous ces paramètres personnels et législatifs. Ne pas hésiter à réaliser des simulations ou à les faire réaliser, avoir une vision long terme, penser à l’après défiscalisation, à l’aspect patrimonial des choses sans être « aveuglé » par l’unique « carotte fiscale ».

Préparer sa retraite tout en défiscalisant

Il peut être intéressant de préparer sa retraite avec l’utilisation de produits d’épargne spécifiques comme par exemples le PERP, le Madelin, le Préfon pour les fonctionnaires qui permettent d’avoir un impact direct sur le revenu imposable.

Savoir remplir efficacement sa déclaration de revenus

Il est important également de savoir remplir correctement son avis d’imposition. Il est fréquent de s’apercevoir que beaucoup de personnes passent à côté de certains outils fiscaux, déductions légales, ou autres, du fait d’une méconnaissance fiscale et juridique. Il faut compter en moyenne 200 euros pour le coût d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, ou d’un fiscaliste qui pourra vous apporter son concours et son assistance aux déclarations fiscales.

Privilégier des épargnes attrayantes fiscalement

Privilégiez des placements et des épargnes rentables et avec une fiscalité avantageuse. Le livret A et Livret développement durable n’ayant que très peu de rentabilité en ce moment, d’autres placements plus rentables et avec des fiscalités avantageuses peuvent être envisagés éventuellement en fonction des appétences.

Additionner les solutions 

C’est la somme de plusieurs outils employés astucieusement, qui auront un impact fiscal réel, tout en ayant une vision patrimoniale globale de la situation personnelle et des investissements.

Avoir recours à des spécialistes si besoin 

Il ne faut pas hésiter en la matière à se faire aider si besoin. Le spécialiste en plus d’avoir la connaissance, aura un regard extérieur et objectif de la situation ; il pourra vous apporter un regard pointu sur votre problématique.

Défaillance d’entreprise : quel avenir pour le dirigeant ?

Si le rêve de tout entrepreneur est de voir fructifier son affaire, il arrive malheureusement que son activité ne décolle pas ou ne marche plus. Tant redoutée, la défaillance d’entreprise est pourtant bien une réalité, et particulièrement en ces temps difficiles. En 2013, elle concernait plus de 60 000 structures, soit une augmentation de plus de 5 % par rapport à 2012. Si la peur n’évite pas le danger, l’entrepreneur doit se tenir prêt en toute circonstance et savoir rebondir. Quel avenir après une défaillance d’entreprise ? Quelques conseils.

Limiter la casse

Avant toute chose, il est important de rappeler qu’une défaillance d’entreprise peut avoir des conséquences lourdes pour son dirigeant. Bien que celui-ci fasse généralement preuve d’optimiste ou s’obstine à ne pas voir la gravité de la situation, il convient de savoir apprécier les signaux d’alerte et de prendre rapidement conseil auprès d’un spécialiste, pour sauver l’entreprise si elle peut l’être, ou déposer le bilan le cas échéant avant d’en venir à prendre de trop gros risques.

Un des classiques, dont de nombreux entrepreneurs se prémunissent, est la saisie du patrimoine personnel pour couvrir le passif professionnel. Outre cet exemple connu, le dirigeant peut se voir interdire de prendre la direction d’une entreprise pendant trois années, figurer en tant que mauvais gestionnaire auprès de la Banque de France, être quand même contraint à rembourser une partie des dettes sur ses fonds propres, voire être sanctionné pénalement pour les fautes les plus graves.

Se reconstruire

Au-delà des conséquences financières, l’entrepreneur ayant été contraint à déposer le bilan doit se reconstruire psychologiquement. Si l’optimisme a longtemps été son leitmotiv, il doit alors apprendre à dépasser tous les sentiments nouveaux qui l’habitent comme l’échec, l’humiliation ou encore la solitude. Ne pas s’isoler est extrêmement important car les membres de votre réseau peuvent vous aider à rebondir. De plus, des associations et des entreprises de coaching existent pour conseiller et accompagner les anciens dirigeants vers de nouveaux horizons.

Rebondir ! C’est bien le besoin des hommes et des femmes ayant vécu une défaillance d’entreprise. Pour y arriver et retrouver sa confiance en soi, plusieurs éléments sont indispensables comme l’écoute et le partage d’expérience. Faire le point sur les raisons qui ont conduit à cette situation est par ailleurs tout aussi essentiel pour pouvoir à l’avenir tirer les bénéfices de ses erreurs passées.

Enfin, suivre une formation pour se reconvertir professionnellement peut s’avérer nécessaire.

Retour au salariat ?

Parmi les choix professionnels possibles après une défaillance, l’ex-entrepreneur peut décider de retourner vers l’univers du salariat. Si cela lui apparaît plus facile car moins stressant et plus sécurisant par exemple, le parcours pour redevenir salarié n’est pourtant pas si simple. D’une part, l’individu devra faire un travail sur soi, c’est-à-dire accepter d’être managé, d’avoir moins de responsabilités ou encore de devoir rendre des comptes. D’autre part, il n’est pas chose aisée de se relancer sur le marché du travail surtout si l’expérience entrepreneuriale a été longue. Le candidat devra se re-familiariser avec l’entretien d’embauche pour apporter la preuve de ses capacités d’adaptation à ce nouvel univers, mais aussi de ses compétences et qualités en valorisant sa dernière expérience malheureuse, ce qui ne s’avère pas une mince affaire et peut faire l’objet de préjugés.

Démarrer une nouvelle aventure entrepreneuriale

Enfin, le démarrage d’un nouveau projet d’entreprise est tout à faire envisageable dès lors que l’entrepreneur précédemment défaillant n’est pas soumis à une interdiction. Enrichi de sa précédente expérience, il aura certainement une meilleure analyse lui permettant ainsi de prendre les bonnes décisions au bon moment. Reste alors le facteur chance et l’optimisme retrouvé.

Assurance-crédit : mode d’emploi

Une assurance-crédit est un contrat par lequel une société d’assurance s’engage à indemniser ses assurés en cas de créances impayées, en échange du paiement d’une prime annuelle. Le rôle classique de l’assureur-crédit est de garantir les risques d’impayés, de recouvrer les créances et de sécuriser les paiements.

Les services d’une compagnie d’assurance-crédit renforcent la position de ses assurés, dans leur environnement économique :

  • En donnant en permanence des renseignements récents sur les prospects et clients.
  • En rassurant les partenaires financiers par la délégation du bénéfice de l’indemnisation(au profit d’un banquier prêteur ou d’une société d’affacturage par exemple)
  • En dissuadant formellement les mauvais payeurs d’agir de mauvaise foi.
  • En objectivant la valeur du portefeuille clients, lors de l’évaluation d’une société en phase de cession.

L’assurance-crédit en pratique

L’assureur crédit intervient en trois phases successives dans le cycle du poste clients.

En amont du risque : Prévention et surveillance

Avant de conclure une vente, l’entreprise demande l’opinion de l’assureur-crédit sur les clients ou prospects concernés. Il s’agit d’obtenir un plafond de couverture, sur lequel l’assureur accepte de s’engager. L’assureur crédit arbitre le risque et émet un avis motivé : « Accepté », « Montant maximum d’encours : xxx euros» ou « Refus ».

L’assureur crédit surveille ensuite en continu l’évolution du risque. Il peut faire évoluer le montant d’encours qu’il accepte de couvrir, en fonction des informations économiques qu’il collecte par son action de surveillance ininterrompue des marchés en France et dans le monde. Les contrats prévoient souvent un plafond pour les risques non-dénommés.

Il s’agit d’une faculté de se garantir sur des petits risques, sans procédure amont. Par exemple : une police d’assurance-crédit peut prévoir de couvrir d’office les risques « non-dénommés » jusqu’à un plafond individuel de 5000 euros. Au-delà de ce seuil de 5000 euros d’encours clients, l’assuré devra systématiquement faire une demande d’agrément à l’assurance, pour bénéficier de la couverture.

Aujourd’hui, l’interactivité entre l’assureur et l’assuré s’opère via une interface internet.

En aval de la constitution de la créance : Gestion des contentieux

En cas d’impayé, après la phase de recouvrement amiable, l’entreprise confie le dossier à l’assureur-crédit. Ce dernier subroge l’assuré dans ses droits sur la créance, et va tenter de recouvrer la créance pour son propre compte.

En aval toujours : L’indemnisation

Au terme d’un délai de carence contractuel, depuis la déclaration de menace de sinistre, l’assureur indemnise l’assuré à hauteur d’un pourcentage de la créance sinistrée, suivant le taux de couverture prévu au contrat.

L’assurance-crédit : combien ça coûte ?

Les contrats forfaitaires, réservés aux petites entreprises,prévoient une prime dont le coût est fixe. Un tel contrat se négocie à partir de 1500 € par an, pour une TPE.
Dans les autres cas, la prime payée à l’assureur-crédit, pour se prémunir des risques d’impayés clients correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires à assurer : Leur montant s’apprécie à partir des critères suivants
– le montant global de chiffre d’affaires
– la situation géographique du risque,pour les clients à l’export
– la nature des clients (grands-comptes ou détaillants, secteur d’activité)
– le nombre de clients (atomisation du risque)
– la définition d’une limite globale d’indemnisation
– la mise en place éventuelle d’une franchise sur indemnisation.

Et dans mon entreprise ?

Le poste « clients » est un élément de l’Actif du bilan des entreprises. Se couvrir contre le risque d’un « impayé client » n’est pas plus extravaguant que de souscrire une assurance sur la valeur d’autres valeurs de l’Actif comme des machines indispensables à l’activité. Il s’agit ici d’éviter les coups durs, sur la trésorerie de l’entreprise, en cas de défaillance des débiteurs.

Par ailleurs, la mise en place d’un contrat d’assurance-crédit peut être un préalable imposé par le banquier qui apporte son concours financement du cycle de trésorerie de votre entreprise, sous diverses formes, dont notamment le factoring.

Nouvelles conceptions du travail : vision futuriste et réalité ?

Nouveau venu dans l’univers du salariat, le tout premier CDI intérimaire était signé début mars. Contrats de travail uniques ou hybrides, (r)évolution en profondeur du marché du travail, beaucoup réclament de nouvelles formes de relations entre employeurs et salariés pour rester compétitifs. A quoi pouvons-nous nous attendre demain ? Qu’en est-il du côté de l’Outre-Atlantique qui a généralement un temps d’avance sur le vieux continent ?

Le nouveau CDI intérimaire

Suite à l’accord conclu entre les partenaires sociaux du secteur de l’interim à l’été 2013, les premiers CDI intérimaires ont été signés en ce début de mois et devraient concerner environ 20 000 travailleurs sur les trois prochaines années. S’il permet de sécuriser l’emploi des intérimaires et de leur faciliter certaines démarches de la vie quotidienne, ce contrat repose néanmoins sur le principe du donnant-donnant. Ainsi, un salarié sous ce régime ne peut refuser une offre de mission que sous certaines conditions bien spécifiques. Du côté des employeurs, bien que ce type de contrat s’avère plus cher, il leurs permet cependant d’avoir une certaine stabilité en termes de personnel mis à disposition, plus compétent et expérimenté vis-à-vis de l’entreprise concernée.

Quels contrats de travail pour le futur ?

Même s’ils ne sont pas encore pour demain en raison de la crise et de la culture française bien ancrée, des partenaires sociaux et du Gouvernement actuel, les contrats uniques, en remplacement des CDI et CDD, devraient un jour revenir en pôle position des discussions sous la pression des autres pays. Principal argument évoqué, permettre aux entreprises de gagner en flexibilité et donc en compétitivité.

Parmi les autres formes de contrats de travail dits hybrides ou atypiques peuvent être cités le portage salarial, le travail à temps partagé ou encore les coopératives d’emplois et d’activités. Particulièrement développés en France par rapport à d’autres pays de l’Union Européenne, ils concernent environ 50 000 travailleurs et continuent d’attirer de plus en plus de monde, car ils représentent entre autre un moyen de sortir du chômage.

Quand la réalité dépasse la fiction

Du côté des Etats-Unis, un nouveau concept, basé sur plus de variables informelles, est en marche depuis plusieurs années et séduit de plus en plus d’entreprises. Pour obtenir cette flexibilité et cette compétitivité si nécessaires à la croissance, plusieurs dirigeants misent sur de nouvelles formes d’organisation du travail et ont adopté la politique des vacances illimitées pour leurs salariés. Le principe repose sur les niveaux d’engagement et de responsabilité des collaborateurs, libres de déterminer leurs heures et horaires de travail ainsi que leurs congés, dès lors que leur mission est remplie et sous réserve d’avoir demandé l’autorisation à leur responsable.

Si cette méthode tend à se développer, c’est que les entreprises américaines y gagnent en rentabilité. D’une part les salariés s’avèrent plus productifs et, d’autre part, des économies de temps et de main-d’œuvre sont rendues possibles car il n’est plus nécessaire, dans ce système, de comptabiliser les heures de travail et les congés du personnel. Néanmoins, le concept peut avoir des effets pervers comme les abus de certains salariés ou la dureté d’appréciation de certains responsables par rapport à d’autres, les moyens de contrôle étant limités.

La vision futuriste « produire plus en travaillant moins »

Finalement, ces différents contrats et modes d’organisation correspondent tout à fait aux enjeux du monde actuel et sont très certainement les prémisses de la notion du travail de demain, avec toujours comme objectif de produire plus et mieux. La vision de Jean Fourastié, économiste et professeur, publiée en 1965, se réalisera peut-être dans le futur, certes lointain de plusieurs décennies, selon un nouveau modèle donnant toujours plus de place aux technologies dans la production, impliquant ainsi, comme principales données, la baisse du temps de travail à 30 heures hebdomadaires.