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La R&D au cœur de l’entreprise

Aujourd’hui, on se rend compte de l’importance de la R&D et de ne plus jamais laisser fuir nos cerveaux. Le principe de la R&D est d’anticiper et de rechercher toutes les solutions possibles mais aussi de rechercher les anomalies comme celle qui nuiraient à la planète. Si la tendance était jusqu’à présent d’ignorer et donc de ne pas prendre en compte leurs richesses, leurs avertissements mais aussi leurs préconisations, car ce travail de l’ombre ne vient à la lumière qu’après un long temps de recherches qui s’avèrent souvent infructueuses pour le chercher mais qui peuvent servir de point d’appui lorsque les besoins s’en font ressentir.

« Si la R&D est un des outils pour innover, elle ne se réalise que si l’entreprise utilise toutes les voies possibles pour sa croissance et bien sûr si elle investit pour réaliser les innovations. »

Les entreprises aujourd’hui, plus que jamais, ont la nécessité d’innover pour assurer leur croissance et garder leur position de leader sur le marché. Les pressions multiples (coûts de production, complexité croissante de la concurrence avec la globalisation, évolution rapide et complexe des marchés, accélération des progrès technologiques…) poussent à placer l’innovation au cœur de la stratégie des entreprises, comme une clef de leur compétitivité.
La fonction Recherche & Développement regroupe l’ensemble des processus qui, à partir de la recherche fondamentale ou d’une invention, permettent sa faisabilité industrielle.

En 1912, Schumpeter, précurseur, distinguait cinq types d’innovations :

  • L’innovation de produit 
  • L’innovation de procédé 
  • L’innovation de débouchés
  • L’innovation commerciale 
  • L’innovation organisationnelle.

Comment la R&D peut innover ?

Si la génération d’idées nouvelles est une véritable culture favorisée par le management et si elle est structurée par des projets ouverts sur le monde extérieur à l’entreprise ;

  1. S’il existe un processus clair de sélectivité des nouvelles idées à retenir prenant en compte : enjeux, risques, moyens et planning du développement et de la qualification requis ;
  2. Si toute l’entreprise est alignée sur la stratégie d’innovation (les opérationnels mais aussi les stratèges, les commerciaux) avec une compréhension partagée des objectifs moyens et longs termes ;
  3. Avec des outils partagés qui permettent à toute l’organisation d’être alignée sur les processus et les projets.

La R&D, le garant de l’innovation et de l’anticipation pour :

  • permettre l’éclosion d’idées dont la source ne peut être uniquement dans les affaires quotidiennes sur lesquelles sont orientées le reste de ses forces,
  • veiller à équilibrer un portfolio de projets préparant l’avenir, certes à court terme (amélioration coût/ qualité par exemple), mais aussi à moyen terme ou à long terme (préparation d’une technologie inexistante aujourd’hui par exemple),
  • développer des compétences : les ingénieurs/chercheurs construisent des compétences nouvelles qui, si les outils RH et COM sont bien structurés, seront progressivement assimilées et capitalisées par l’entreprise,
  • maintenir une ouverture aux opportunités : les entités R&D s’ouvrent de plus en plus vers l’extérieur. Les projets incluent des coopérations, ou autres types de partenariats, avec le monde académique (Universités, Ecoles, Instituts de R&D), mais aussi avec ses fournisseurs (dans l’industrie pétrolière, mais aussi en aéronautique ou automobile par ex.), avec d’autres secteurs industriels, pour rechercher et développer des compétences croisées, avec des clients aussi, et avec des concurrents parfois sur des points non stratégiques où des synergies peuvent être recherchées.

Cette co-innovation est importante car elle permet une fertilisation croisée indispensable.

La R&D, associée à une bonne politique de communication, peut être un élément de différenciation en contribuant à donner une image dynamique de l’entreprise auprès de toutes ses parties prenantes (actionnaires, clients, fournisseurs, salariés).  C’est un atout pour attirer les meilleurs talents. De nombreux étudiants de haut niveau sont attirés par les compagnies qui innovent.

La fonction Recherche & Développement et ses répercussions sur : 

  • L’efficacité de la production. Cependant, toute innovation peut bouleverser l’organisation des services si elle fait appel à des compétences nouvelles. Elle peut en effet créer des contraintes supplémentaires quand il s’agit d’innovation de produits.
  • La stratégie commerciale qui va donner de la valeur ajoutée à l’entreprise.
  • Le budget car la recherche représente d’abord un coût. C’est un investissement dont les résultats seront aléatoires et sont une hypothèse optimiste vers la réussite. 
  • Le plan stratégique, la recherche va permettre à l’entreprise de développer sa notoriété.

Le maillon faible :  difficile financement des activités de Recherche & Développement

La fonction R&D nécessite de mobiliser énormément de capitaux, de temps et de personnel. Or les résultats des programmes de recherche (ou de faisabilité) sont souvent aléatoires. La question du financement de ces activités se pose donc logiquement, surtout pour les PME qui n’ont pas toujours les capitaux nécessaires.

L’innovation est alors un pari trop risqué pour elles. Si des aides venant de l’Etat (telles que le crédit d’impôt) existent, elles ne sont pas toujours suffisantes.

Les entreprises ont donc besoin de trouver des capitaux ailleurs. Certaines banques développent donc des activités de « capital-risque » en prêtant de l’argent et en conseillant quelques PME très prometteuses. Mais ce phénomène reste encore marginal en France.

Une valeur ajoutée : associer l’ensemble du personnel à l’effort d’innovation ?

Certaines grandes inventions sont le fruit du hasard (le micro-ondes, le post-it,). Elles ne sont pas issues des laboratoires de recherche des entreprises, mais d’une idée d’un de leurs salariés.
L’enjeu actuel pour les entreprises est d’associer l’ensemble du personnel dans l’effort d’innovation en les poussant à être inventifs.

La boite à idées ?

Les salariés sont invités à proposer des idées qui pourraient permettre à l’entreprise d’être plus innovante que les concurrents.
Si cela est très courant dans des pays comme le Japon (avec plus de 20 idées par an et par salarié), ce système se développe petit à petit en Europe (avec moins de 5 idées par an et par salarié).

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