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Inaptitude professionnelle : la question du reclassement

C’est la question à laquelle la Cour de Cassation a tenté de répondre lors d’un litige entre un salarié et son employeur.

En effet, lorsque que le salarié a été déclaré inapte par le médecin du travail à un poste de magasinier, l’employeur l’a ensuite reclassé à un poste de guichetier. Deux mois plus tard il se voit licencier au motif suivant : insuffisance professionnelle. Le salarié n’a pas vu cela du même angle et a décidé de faire appel à la justice pour défendre ses droits.

La cour d’appel a donné raison au salarié et a jugé que la formation qu’il lui avait été donné paraissait inefficace. La décision a ensuite été approuvée par la Cour de Cassation et par la Haute Cour. Le salarié, qui avait auparavant un métier manuel, devait désormais se pencher sur des tâches comptables ou encore informatique.
Dans ce cas, l’article L.1226-10 précise qu’il est obligatoire pour l’employeur de proposer au salarié jugé inapte par le médecin du travail, un emploi qui sera adapté à ses capacités.

Le Code du travail et les différentes juridictions auxquelles le salarié a fait appel ont su faire valoir ses droits et ont jugés que le licenciement dont il avait été victime n’était pas légal. Il avait été dépourvu de formation et donc dans l’incapacité de réaliser les tâches qui lui étaient confiées.

SoLoMo késako ?

SoLoMo, c’est le mot que l’on entend partout ces derniers temps dans la Silicon Valley. Le nom de la future startup qui va changer le monde ? La dernière injure que se lancent ingénieurs et hackers ?

Non, c’est tout simplement l’abréviation de « Social Local Mobile », soit la nouvelle sainte trinité vénérée par les porteurs de projet de l’autre côté de l’Atlantique. Véritable buzzword, le SoLoMo représente la tendance de la nouvelle ère du web, à l’heure où la communauté des mobinautes prend doucement le pas sur celle des internautes. Le SoLoMo, c’est la combinaison entre les usages des réseaux sociaux, les nouvelles pratiques et possibilités liées à l’utilisation des terminaux mobiles et la géolocalisation. Cette combinaison magique semble réussir à des entreprises comme Foursquare ou Qype qui se placent comme les précurseurs du web génération post 2.0. Aujourd’hui les incubateurs de la Silicon Valley guettent la future entreprise qui détrônera d’un coup Facebook et Groupon en mixant les ingrédients du succès. Avis aux entrepreneurs inspirés par la tendance du SoLoMo !

En 2012, SoLoMo devient le nouveau triangle magique du marketing B2C qui promet aux marques réputées mais aussi aux petites entreprises locales de tirer parti des nouvelles technologies pour mieux répondre aux consommateurs toujours connectés et en mouvement.

SoLoMo croise donc trois approches qui exploitent un ensemble de données marketing de plus en plus précises, ponctuelles et pertinentes.

  • SOcial = générateur de trafic
    Dans la mesure où les réseaux sociaux permettent de mobiliser un groupe,  de diffuser et commenter une information, de partager une expérience, de faire connaître une marque, d’annoncer un événement, ils augmentent la visibilité des entreprises et leur offrent un moyen de communiquer plus efficacement et plus vite.  De plus, la puissance de la recommandation est telle que plus de la moitié des internautes en Europe consultent les réseaux sociaux avant de décider d’acheter un bien. (source IBM/Ipsos Mori 2011).
  • LOcal = accélérateur de ventes
    Les outils de géolocalisation et les applis de type Foursquare permettent de (faire) découvrir ce qui se passe tout près des consommateurs (infos sur les points de vente, heures d’ouverture, offres ponctuelles, disponibilité des produits, etc.). Les moteurs de recherche intègrent par ailleurs des fonctionnalités de localisation puissantes (ex : Google Maps) que les entrepreneurs doivent investir.  Dorénavant les résultats d’une recherche varient en fonction de la personne et du lieu.  Rien d’étonnant dès lors que le commerce de proximité connaisse un réel regain d’intérêt, à l’heure où virtuel et réel se complètent pour enrichir l’expérience d’achat et créer de nouvelles interactions entre les marques et les clients.
  • MObile = multiplicateur d’affaires
    Certes la mobilité est liée au nombre croissant d’appareils et d’applis mobiles, mais elle est surtout liée à un changement d’attitude des consommateurs, toujours connectés, pressés et sur les routes. (N’oublions pas que l’homme était nomade avant d’être sédentaire!)
    Les clients veulent avoir accès à l’information dont ils ont besoin, en temps réel, où qu’ils soient.
    Pour les marques, cela veut dire que les points de contact se multiplient. Tout comme les occasions de « faire des affaires ».

La combinaison de ces facteurs sociaux, locaux et mobiles est un mélange incroyablement puissant, surtout quand ils sont liés au commerce hors ligne. Pourtant, à chaque avantage correspond un défi à ne pas sous-estimer.

Les avantages du SoLoMo pour les PME

  • SO : la force des recommandations
    L’engouement pour les réseaux sociaux n’est plus à démontrer. Il s’explique par la facilité des échanges et la spontanéité des interactions. Les internautes adorent partager leur expérience et donner leur avis, recommander ce qu’ils aiment et montrer ce qu’ils ont fait ou acheté. A vous d’alimenter les conversations et de susciter le dialogue avec vos clients.
  • LO : acquisition d’un trafic qualifié en magasin
    Les offres de proximité influencent le consommateur.  Tenez-en compte et optimisez votre présence dans les résultats locaux de recherche, préparez et diffusez des offres ciblées et adoptez la communication géolocalisée de type Foursquare. Ainsi vous intégrerez vos points de vente dans votre stratégie digitale. C’est d’autant plus important que la plupart des clients veulent toucher et tester les produits avant de les acheter. Ils veulent vivre des expériences qui les touchent. Il veulent (re)connecter vie quotidienne et activités en ligne.
  • MO : les entrepreneurs actifs sur le web mobile ont une longueur d’avance
    Avec plus de 800 millions de mobinautes dans le monde, le mobile est un secteur en pleine expansion. Les connexions à haut débit, les applications centrées sur l’utilisateur et les paiements mobiles  sont en train de changer la façon dont nous vivons et consommons. Si vous n’avez pas encore effectué le virage mobile … vous devriez ! Et commencez par tester la lisibilité de votre site sur les terminaux mobiles.

4 exemples de campagnes SoLoMo

  • Starbucks, considéré comme l’un des pionniers du SoLoMo, s’est associé à Foursquare dans un programme de réduction « mayor », qui récompense à long terme la fidélité des clients.
  • En France, Orange s’est aussi appuyé sur Foursquare pour faire évoluer sa relation client.  En adoptant  une image connectée et modernisée, il espère élargir sa cible largement professionnelle.
  • La Redoute a pris le chemin du SoLoMo en organisant une chasse au trésor grandeur nature destinée à la gente féminine et aux shopaholics connectés, mobiles et joueurs !

Comment mettre en place une stratégie SoLoMo ?

Mettre en place une stratégie SoLoMo ne nécessite pas un investissement financier très important. Cependant, elle exige des connaissances stratégiques métier ainsi que quelques ressources technologiques importantes.

Sur le plan stratégique :

  • Offrir une expérience client cohérente et à valeur ajoutée. Le client doit avoir un intérêt à partager votre offre et à interagir avec votre marque. Pour se faire, il faut proposer des offres qui visent à fidéliser votre client. Une simple réduction occasionnelle ne permettra pas de nouer une relation pérenne avec le consommateur. Au contraire, une offre qui récompense la fidélité et qui pousse l’utilisateur à passer par différents canaux de diffusion d’un message (Page Facebook, Twitter…) sera bien plus efficace.
  • S’assurer d’avoir une clientèle qui possède un smartphone, et qui l’utilise plusieurs fois par jour pour naviguer sur internet ou sur les réseaux sociaux.
  • Utiliser les données récoltées sur vos différents outils de communication (Email, réseaux sociaux…) pour adapter votre offre à votre cible. Le SoLoMo est certes une source d’informations importantes qui peuvent être utilisées pour votre stratégie de communication. Mais il primordial de comprendre les habitudes de vos prospects pour adapter votre message et votre offre de façon cohérente.

Des outils statistiques tels que Facebook Analytics ou Google Analytics vous permettent de mieux connaître les personnes qui vous suivent, afin de définir une stratégie concordante.

Sur le plan technique :

  • Posséder et analyser sa base de données d’informations clients. Ces informations sont primordiales pour proposer une offre adaptée. L’objectif est de développer ces bases de données avec les informations récoltées grâce à la stratégie SoLoMo, afin de mieux connaître votre cible.
  • Segmenter et cibler vos clients est une phase nécessaire du processus de mise en place d’une stratégie efficace. Il est important d’identifier les prescripteurs actifs de votre marque, afin de leur délivrer un message en premier lieu. Ils sont fidèles à votre marque, il faut donc leur montrer qu’ils sont importants à vos yeux. Des outils comme Crowdbooster ou Traackr permettent d’identifier les influenceurs sur vos réseaux sociaux et sur votre domaine d’activité de manière générale.
  • Lorsqu’il s’agit d’une grande entreprise, il est préférable d’utiliser une plateforme de marketing distribué. Le message doit être à la fois généralisé, avec des informations communes à tous les clients. Mais il est nécessaire qu’il soit personnalisé, grâce à des équipes de marketeurs locaux qui mettent en avant des informations qu’ils maîtrisent grâce à leur proximité avec la cible.
  • Mettre en place une stratégie de communication cross-canal, en diffusant un message cohérent, unifié et adapté à chaque outil. Les applications mobiles permettent, avec l’autorisation de l’utilisateur, d’envoyer des notifications « Push » très utile pour faire part d’offres géolocalisées.

Un buzz monté en épingle

Sur Pinterest, le nouveau réseau social dont tout le monde parle, les membres peuvent « épingler » leurs centres d’intérêts sur un mur en liège virtuel.

Le réseau de tous les records

A peine deux ans d’existence et déjà plus de 11 millions de visiteurs chaque semaine ! Aujourd’hui, plus que Facebook ou Twitter, c’est Pinterest qui est devenue la nouvelle « Place to be ». Il est vrai que les chiffres impressionnants du réseau social donnent le vertige. Et pour cause : Pinterest vient de battre en début d’année le record de vitesse d’atteinte du seuil des 10 millions de visiteurs uniques. Ces chiffres sont d’autant plus significatifs que les membres inscrits deviennent vite addicts du site. Pinterest annonce une moyenne de 90 minutes passées chaque mois sur le site pour ses utilisateurs. D’excellents résultats qui ont gonflé sa valorisation qui est estimée aujourd’hui à 200 millions de dollars.

L’occasion pour les marques de buzzer

Si les geeks et les hipsters du monde entier se sont déjà convertis à Pinterest, le réseau est en train d’être découvert par les entreprises qui y voient un nouveau support de communication très intéressant. L’idée pour les marques est d’utiliser Pinterest pour faire découvrir aux clients la richesse de leur univers, tout en observant la réaction de leur communauté face aux nouveaux produits. Les marques Easy Jet ou La Redoute ont déjà bien compris l’intérêt du réseau.

Trouver les aides pour la création de votre entreprise

Des aides existent pour les créateurs d’entreprises afin de leur permettent d’avoir des fonds supplémentaires ou d’avoir l’accord des banques pour soutenir leur projet. Trouver les aides pour la création de votre entreprise

Il existe deux dispositifs :

Oseo :

Etablissement public appartenant à l’Etat, il permet aux porteurs de projets de trouver les fonds nécessaires auprès des banques et organismes de fonds propre. Oseo propose le prêt à la création d’entreprise (PCE), une aide pouvant aller jusqu’à 7000 euros en complément d’un prêt à la banque. Ce prêt permet de payer les frais liés aux démarrages de l’activité (publicité, frais commerciaux …).

La durée du prêt est fixée à 5 ans. Son taux d’intérêt est le même que le prêt bancaire effectué. Il s’adresse à toutes entreprises en création ou reprise depuis moins de trois ans. La demande du prêt se fait soit auprès de votre banque soit à la chambre de commerce et d’industrie. Ce prêt exclu certaines entreprises : celle en liquidation judiciaire, employant plus de 10 salariés, agricoles, intermédiaires financiers, de location immobilières, et celles qui n’ont pas de prêt bancaire à moyens et long terme.

Nacre :

NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) permet de soutenir des porteurs de projets qui désirent à créer ou reprendre une entreprise.

Nacre permet d’obtenir un soutien financier pour monter son projet et accompagner l’entreprise dans sa stratégie et analyse de son secteur d’activité. Le prêt peut aller jusqu’à 10000 euros. Cette aide vise les jeunes de moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi. Le futur entrepreneur doit connaître ses futurs besoins et les moyens financiers dont il aura besoin ainsi que son futur chiffre d’affaires. Cette aide nécessite une validation du dossier de l’entrepreneur.

Levée de fonds de croissance : les bons outils

Accéder aux financements pour booster votre croissance passe par la réalisation d’outils qui assoiront votre crédibilité auprès des investisseurs. En tête de ces outils, l’inévitable business plan.

Pour accéder au financement de la croissance, il faut avant tout avoir un projet crédible, un produit de qualité, un marché suffisant et solvable, une équipe confirmée, des risques identifiés et calculés, bref un modèle économique qui tient la route… Mais une fois que ces fondamentaux sont bien calés, il faut ensuite avoir de bons outils pour convaincre les investisseurs.

Le business-plan

C’est le document indispensable à tout projet d’entreprise. Il comporte traditionnellement une partie « littéraire », qui déroule de manière logique la stratégie poursuivie, et une partie « comptable » qui présente les prévisions financières et le plan de financement.
Chaque projet ayant sa propre logique, il n’existe pas de modèle universel. Ne croyez pas aveuglément ce que vous lisez sur internet. Il existe par contre un certain nombre de règles de forme. Si vous le rédigez vous-même, vous trouverez avantage à le faire réviser par un professionnel, qui pourra vous apporter un éclairage extérieur, et ajuster la présentation d’ensemble.

Les outils de présentation

Complémentaires au business-plan, il s’agit généralement de présentations destinées à expliquer le projet de manière concise et attractive, soit devant une assemblée (en videoprojection), soit lors d’entretiens (sur ordinateur portable ou tablette). Le simple copier-coller du business-plan est à proscrire. L’executive summary est un résumé du business plan, destiné à prendre connaissance du projet en quelques minutes. Il peut aujourd’hui être remplacé par une mini-présentation sur tablette.

La fiche projet est un document résumant le projet en une page. Il doit susciter en quelques instants, chez un investisseur qui manque toujours de temps, l’envie d’en savoir plus. C’est le premier document que transmet un leveur de fonds à un investisseur potentiel. La qualité de sa rédaction est cruciale. Toute erreur est fatale.

Le plan de bataille

Vous devez organiser votre recherche de financement comme la conquête d’un territoire inaccessible. Retro-planning, identification des ressources en temps et en compétences, liste des sources d’information, processus d’action et de suivi, obstacles à prévoir, plan B, plan C…

Le temps

Sachez qu’à coup sûr vous sous-estimerez l’énergie à dépenser et le temps nécessaire à l’obtention effective du financement. De préférence, lancez une recherche de financement très en amont de votre planning idéal. Concernant les projets de croissance externe, il est recommandé de lancer une levée de fonds au sein d’une holding dédiée à la reprise 12 à 18 mois avant la recherche de cibles. Vous aurez ainsi un dispositif prêt à l’action et une meilleure force de frappe que si vous commencez par approcher des cibles avant d’avoir les munitions !

Article par François Goussu
Leveur de fonds

Des aides publiques pour financer votre croissance !

Les PME oublient souvent de penser aux dispositifs publics pour financer leur croissance … Or de nombreuses aides territoriales leur sont accessibles.

Afin d’assurer leur développement, les entreprises peuvent se financer par l’intermédiaire de tiers. En période de crise, ces ressources peuvent parfois manquer et contrarier leurs projets. Or, de nombreux dispositifs d’aides publiques pour financer la croissance !

Des aides à côté de chez vous !

Depuis la loi de décentralisation de 2004, relative aux libertés et responsabilités locales, le financement des projets d’investissements des entreprises relève des collectivités territoriales. Ces dernières disposent de fonds consacrés au développement des entreprises présentes sur leur territoire. Chaque instance définit son propre règlement d’attribution, suivant ses objectifs. Les aides territoriales peuvent prendre la forme d’avances remboursables, de subventions, de prêts bonifiés ou d’autres avantages, dont les taux varient en fonction de la taille de l’entreprise, du territoire sur lequel elle est implantée, etc. On estime ainsi à environ 6 000 le nombre de dispositifs sur le territoire français liés : aux projets d’investissement immobilier (extensions, implantations,…), aux projets d’investissement matériel et immatériel (nouveaux équipements, amélioration des conditions de travail,…) ; à l’emploi et la formation, ou à la croissance internationale (participation à un salon, recrutement d’un cadre export, implantation,…). En fonction de la nature du projet soutenu, différentes aides peuvent être cumulables.

Mode d’emploi

Les aides territoriales constituent une véritable opportunité pour soutenir vos projets de croissance. Toutefois, elles peuvent sembler difficiles d’accès en raison de leur variété, de l’organisation des différentes instances qui les régissent ou encore des démarches à entreprendre. La première étape consiste à bien définir vos projets d’investissements. Par d’exemple, est-ce que l’achat d’une machine va entraîner la formation ou le renforcement de l’équipe ? Ensuite, vous devrez identifier les dispositifs mis en place sur le territoire d’implantation de votre entreprise. Il vous faudra également vous renseigner sur les modalités des programmes d’aides et les procédures administratives à engager. En effet, c’est sur la base d’un dossier technique et financier précis, accompagné d’un prévisionnel présentant la pérennité de l’investissement, que ces aides sont attribuées. Enfin, un travail de suivi administratif est à mener une fois le dossier déposé, notamment pour la délibération du jury.

Se faire accompagner

Les aides territoriales constituent une véritable opportunité pour financer votre croissance. Toutefois, dans le maquis des dispositifs existants, l’intervention d’experts est recommandée pour obtenir, optimiser et sécuriser ces dispositifs dans le strict respect de la réglementation en vigueur.

Article par Thomas Gross & Charles-Edouard de Cazalet, co-fondateurs de Sogedev

Financer sa croissance grâce aux fonds internationaux

Interview d’Anne Caron, directrice Buyouts & Growth France de Gimv, Gimv, société européenne de capital investissement.

Peut-on facilement lever de l’argent auprès de fonds internationaux ?

Oui, tout à fait. Aujourd’hui, la France est un marché très important du capital investissement, en l’occurrence le deuxième marché après la Grande-Bretagne. Il est devenu incontournable pour les sociétés de capital investissement qui développent une stratégie internationale. Celles-ci sont significativement actives dans le financement des entreprises françaises.

Plus facilement qu’auprès des fonds français ?

Que le fonds soit français ou international, les incontournables qui font la qualité d’un dossier d’investissement sont les mêmes. Mais l’appétit des fonds internationaux pour la France est évident.

Comment entrer en contact avec des fonds internationaux ? Peut-on s’adresser à un leveur de fonds ?

Aujourd’hui, les acteurs internationaux clés pour les entreprises françaises ont des bureaux en France. Des équipes locales sont constituées en vue justement d’optimiser le contact entre investisseurs et dirigeants d’entreprises ainsi que l’accompagnement des participations post investissement. Cette proximité est indispensable. Ceux qui ont effectué cette démarche sont très clairement identifiés par les intermédiaires et les leveurs de fonds.

Est-ce courant d’avoir recours à des fonds internationaux pour financer sa croissance ? Les tickets d’investissement sont-ils les mêmes ?

Le paysage des investisseurs en France s’est très clairement diversifié et aujourd’hui, les frontières sont transparentes. L’apport financier résultant de la levée de fonds ne sera généralement pas différent, quelle que soit la nationalité d’origine de la société d’investissement. En revanche, un fonds non français sera mieux armé pour accompagner ses participations françaises à l’international.

Quels types de projet les fonds internationaux recherchent-ils ?

De par leur dimension internationale, ces acteurs privilégient des dossiers avec une réelle possibilité de développement à l’étranger. En effet, ils pourront mobiliser leur réseau d’équipes locales à l’international et leur connaissance des marchés étrangers au profit de la croissance des sociétés françaises dans lesquelles ils investissent. Ils peuvent ainsi leur ouvrir des portes difficilement accessibles à un acteur franco-français et les mettre en contact avec des experts locaux, des clients ou partenaires potentiels.

Présente-t-on de la même façon son projet à un fonds français et à un fonds américain, anglais, allemand, …? Quelles sont les différences ?

Les fondamentaux d’un bon projet d’investissement sont les mêmes pour chaque fonds. La langue anglaise sera communément utilisée pour faciliter les échanges.

Financer sa croissance : est-ce nécessaire ?

Financer sa croissance oui, mais pourquoi ? Est-ce bien nécessaire de prendre ce risque ?

Vous avez dit « dette » ?

La question omniprésente de la dette publique charge le mot « dette » d’une connotation très négative. Les banques, sous les contraintes légales et financières qui s’exercent, cherchent à économiser leurs fonds propres et (re)deviennent plus exigeantes. Curieuse situation à un moment où le pays a tant besoin de croissance et alors même que chacun s’accorde à penser que les PME sont un moteur économique fondamental.

Parler de croissance, c’est parler de dette !

Sans croissance, une entreprise est vouée à disparaître. S’il est nécessaire pour l’entrepreneur de tenir compte des aléas du quotidien, toute son attention doit également être tournée vers l’avenir, l’innovation, les nouveaux marchés. Il doit, de plus, décider vite et anticiper les nouveaux besoins, ce qui influence son mode de financement. Rappelons que les croissances les plus spectaculaires s’accompagnent d’un réel recours à l’emprunt.

Quelques points de repères…

Fixons d’abord une règle simple à ne pas oublier : les emprunts sont des avances sur recettes, alors que les fonds propres financeront les investissements sur l’avenir. La PME a donc besoin de fonds propres sauf si ses recettes sont très probables.

Rappelons que les besoins de financement liés à la croissance sont généralement de trois ordres : Investissements incorporels (frais initiaux, rémunérations…) : le recours à l’emprunt est plus difficile ; investissements corporels (machines, véhicules) : c’est le domaine classique du financement ; et enfin décalages (postes clients, stocks) : les solutions existent mais le volume doit être maîtrisé. Cette maîtrise est un marqueur de la qualité du management.
La croissance est nécessaire et l’autofinancement a des limites. Recourir à l’emprunt est donc naturel, recommandé, sous réserve de se souvenir de ces points de repère et conseils.

8 conseils…

  • Avant de chercher à financer la croissance et vos décalages (besoins en fonds de roulement), cherchez à les réduire.
  • Un business plan ne sert à rien ?… oui, mais le prêteur en a besoin ! Dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a dit sont les clés de la confiance et donc du crédit.
  • Attachez-vous à démontrer la visibilité des recettes à venir.
  • La garantie (type OSEO) aide votre financement car elle réduit le risque bancaire.
  • Les projets sont financés au départ, rarement à l’arrivée, surtout si leur réalisation est longue à mettre en place.
  • Conservez une réserve d’intervention (épargne) pour « accompagner » vos demandes le cas échéant.
  • Ayez une gestion sans faille : prévision de trésorerie, réduction du besoin en fonds de roulement, tableau de bord.
  • Soignez constamment votre relation bancaire : anticipation, clarté, dialogue permanent.

Article par Eric Thouvenel, associé KPMG – Expertise comptable – Conseil aux entrepreneurs

Renouer avec la croissance et l’emploi

Les crises économiques successives rendent encore plus vital le rôle des TPE/PME en matière de création ou de maintien d’emplois. Pourtant les banques ont du mal à leur prêter les fonds nécessaires pour financer leur croissance.

Alors que beaucoup cherchent des relais de croissance et se tournent vers les marchés émergents ou les matières premières, il existe en France une catégorie d’actifs qui superforme le CAC 40 huit années sur dix, qui est à l’origine de 80 % des créations d’emplois et de 90 % de la création de valeur ajoutée. Fortes de leurs histoires et de leurs potentiels, les PME forment le moteur principal de la croissance en France et en Europe.

Crise et financement des entreprises

Les hypothèses de croissance pour la France en 2030, telles qu’elles ont été développées par l’OFCE, montrent que la conciliation entre sortie de crise et assainissement des finances publiques implique une augmentation des investissements de l’ordre de 18 %. à l’échelle européenne, la Commission considère que l’Union doit prioritairement assainir ses finances publiques si elle veut garantir les conditions d’une croissance à long terme. Cependant, seule la prospérité retrouvée des entreprises, qui représentent les 2/3 des emplois privés, pourra assurer le succès du redressement économique de l’Union Européenne. C’est pourquoi la Commission européenne a logiquement pris acte de la nécessité absolue de développer et renforcer le capital-risque dans l’espace communautaire. Nul ne doute plus, en effet, qu’entrepreneurs et innovation sont aujourd’hui au cœur des transformations structurelles indispensables pour garantir une sortie de crise durable de l’économie européenne.

Une capacité de financement plus faible qu’à l’étranger

Un foisonnement de structures et de dispositifs mobilisant des fonds publics significatifs sont en place dans notre pays, pour assurer le renforcement des fonds propres des petites entreprises avec des succès inégaux. La capacité des entreprises à financer leur expansion reste, pour autant, dramatiquement plus faible que celles de nos concurrents allemands ou britanniques selon Eurostat (Comptes nationaux 2008).

Si les montants du capital-investissement placent la France au second rang en Europe, ils ne représentent, à population égale, que la moitié du montant investi par cette même industrie au Royaume-Uni, et à peine un quart de celui investi au États-Unis. Des solutions doivent donc être trouvées pour combler ce dangereux retard.

A condition d’en restaurer l’attractivité pour accroître les sommes levées, la pérennisation du dispositif fiscalement vertueux ISF PME semble une piste sérieuse à étudier compte-tenu du rapport très positif sommes investies et retombées économiques sur coût réel pour les finances publiques.

Trouver le financement adéquat

Auto-entrepreneurs, artisans et commerçants, TPE du secteur « high tech », TPE innovantes des secteurs non technologiques, TPE à haut potentiel de développement… chaque acteur a des besoins spécifiques de financement, auxquels il est nécessaire d’apporter une réponse adéquate. Nous observons à ce jour, deux grandes typologies d’entreprises et de besoins : Le premier groupe englobe auto-entrepreneurs et TPE des métiers traditionnels appartenant au tissu social local.

Ces acteurs, qui utilisent aujourd’hui principalement un financement d’origine bancaire sous forme de découvert, font, plus rarement, appel à des prêts « moyen terme » et ont, de façon exceptionnelle des besoins en financement « haut de bilan » trouvant réponse auprès des banques ou sociétés de gestion. Or les banques, confrontées à la fois aux conséquences significatives des crises de 2008 et de 2011 et à la mise en place des ratios prudentiels « Bâle III », sont amenées à accroître la sélectivité et les taux, si ce n’est à pratiquer un « credit crunch » dont les conséquences sur la pérennité de ces entreprises sont importantes.

Le second groupe comprend les TPE innovantes des secteurs non technologiques et du high tech ainsi que les TPE à haut potentiel de développement. Pour répondre aux demandes de ces entreprises, le renforcement de partenariats publics/privés jouera un rôle central. Mise en place d’un réseau formel impliquant acteurs publics et privés du financement en capital au niveau de chaque région ; abondement de fonds privés et publics régionaux ; mise en place d’un guichet unique d’informations relatif à l’investissement en fonds propres, à destination des entreprises, seraient autant d’actions essentielles à l’amélioration des conditions de financement de ce type d’entreprises.

Quel rôle pour le capital-risque ?

En dépit d’un amoindrissement observé, le capital-risque est indispensable à la dynamique et à l’équilibre territorial. Une PME en démarrage nécessite une stabilité d’accompagnement tout en connaissant plusieurs stades de développement qui appellent, chacun, un financement spécifique. Les fonds de capital-risque interviennent tout au long de cette chaîne en apportant des capitaux du stade de l’amorçage à celui du développement. Leurs objectifs : financer la création d’entreprises et l’innovation ainsi qu’accompagner les PME tout au long de leur cycle de vie. La prise de participation en capital-risque va de paire avec un contrôle et l’ancrage de l’entreprise dans une logique de performance, de sorte que les entreprises accompagnées  sont globalement plus performantes que la moyenne (cf. Rapport d’Information AN n°1547).

Les professionnels du capital investissement ont été particulièrement actifs dans l’accompagnement de leurs participations dans la durée puisque sur les 483 millions € investis en 2010, 332 millions € concernent des réinvestissements. Depuis 2003, 1 003 entreprises ont été accompagnées et 1 140 millions d’euros ont été investis grâce aux fonds d’investissements de proximité.

Le nombre d’entreprises accompagnées a progressé, en moyenne, de 72 % par an depuis 2004 (source : Afic-data.com).
Un accompagnement que les PME méritent d’autant plus qu’elles sont, encore une fois, un véritable moteur pour la croissance et l’emploi. Comme le révèle la dernière enquête de conjoncture PME menée par Oséo, le chiffres d’affaires de l’ensemble des PME a progressé de 4,7 % en moyenne cette année, contre 3,6 % en 2010 !

Article par Patrick Burel
Directeur du Développement Entrepreneur Venture

Trouver des financements pour développer son entreprise

Les financements de la croissance, si l’on s’en tient aux PME en France, n’ont jamais été aussi nombreux et approvisionnés en liquidités. Mais pour y accéder, il faut bien s’y prendre !

Le banquier est votre allié

En tous cas, vous devez tout faire pour qu’il le devienne. Son maître-mot : la confiance. Son problème : le manque d’information et donc de visibilité. Sa crainte : que vous lui fassiez défaut.
La confiance ne se décrète pas. Prenez la peine de rédiger personnellement et de lui adresser chaque mois une simple page avec les faits marquants et les chiffres-clés du mois qui vient de s’achever. Prenez la peine de lui envoyer chaque année vos bilans, et de rencontrer le banquier à l’agence peu après pour les commenter. De temps à autre, proposez de déjeuner pour échanger sur vos projets (plus convivial qu’à l’agence). Appelez-le ponctuellement pour lui demander un conseil ou un contact. Et bien sûr, surtout, si vous anticipez un incident, prévenez-le ! Avec un minimum d’attention et d’information régulière, vous pourrez lui inspirer confiance.
Autre point et pas des moindres : c’est lui qui détient les clés du financement de vos projets de croissance, notamment le crédit d’équipement, ou l’emprunt pour racheter une affaire. C’est aussi lui qui instruira les dossiers de garantie Oséo. Il peut aussi vous fournir les services d’affacturage (qui peuvent résoudre partiellement la question de l’accroissement du besoin en fonds de roulement en phase de croissance). Dernier point : demandez-lui un rendez-vous pour connaître votre cotation BDF (Banque De France) et vos cotes de solvabilité, les commenter et lui demander conseil pour améliorer les choses, le cas échéant. Ceci impacte directement votre capacité d’emprunt et le niveau des taux que vous pourriez négocier.

Les fonds propres

Le niveau de vos fonds propres va conditionner la faisabilité de vos projets de croissance. La PME française est historiquement sous-capitalisée et pâtit d’un laxisme sur les délais de paiement inter-entreprises. Trois conséquences majeures : Insuffisance de financement du BFR, entraînant un recours coûteux et trop fréquent au découvert bancaire, et/ou à l’affacturage. Vulnérabilité générale vis-à-vis des banques, dont les politiques en matière de suivi des entreprises peuvent connaître des variations imprévisibles, et pas toujours compréhensibles… Enfin, handicap permanent pour les projets de croissance. La faiblesse chronique des fonds propres contraint l’entrepreneur à demeurer petit, car il ne peut pas prendre de risque de croissance. En effet, la croissance entraîne très souvent une augmentation du BFR, qu’il n’a pas les moyens de financer, même s’il aurait pu obtenir par exemple un crédit d’équipement.

Cash is king

Votre trésorerie est votre arme la plus précieuse. Son niveau vous donne de la marge de manœuvre, que ce soit avec vos clients, vos fournisseurs, vos collaborateurs, vos actionnaires, et dans vos projets (en particulier en phase de croissance externe). La qualité de sa gestion vous permettra d’inspirer la confiance d’un banquier. Et la notion de confiance est centrale dans les opérations de financement. Sans confiance, pas de crédit, pas de soutien. Soignez votre trésorerie. Faites même de ce soin votre principale routine quotidienne.

Le BFR se finance avec de la ressource durable, et pas avec du découvert

La bête noire de l’entrepreneur : le besoin en fonds de roulement. Vous devez financer des stocks, des salaires, des charges fixes. Et accorder – ou vous faire imposer – des délais de paiement à vos clients. Votre BFR est facile à calculer et à surveiller. Il est en principe stable dans la durée, sauf accident, et croît en phase d’expansion. Idéalement il devrait être financé par de l’argent stable, donc du capital. Concernant particulièrement les projets de croissance, il convient de bien calculer l’accroissement du BFR, afin de calibrer l’augmentation de capital nécessaire. Vous pouvez aussi avoir recours à l’affacturage. Y recourir en totalité n’est pas conseillé. Financer votre BFR en tirant sur votre découvert est ce qu’il y a de pire. Outre le coût prohibitif, que se passe-t-il si votre autorisation de découvert est réduite ou supprimée ? Vous ne pouvez plus financer normalement votre exploitation.

Les équipements productifs et les rachats d’entreprise se financent par emprunt

Il vous faut lister les différents besoins et identifier les financements appropriés. Hors aides et subventions, on en revient essentiellement à l’emprunt bancaire ou obligataire. Votre capacité d’emprunter, et donc de réaliser votre projet de croissance, repose sur : une situation de trésorerie maîtrisée (même en flux tendu, elle ne doit pas vous handicaper), des fonds propres suffisants (votre cote de solvabilité conditionne votre crédit d’emprunteur), de bonnes relations avec votre banquier, ou au moins un minimum de confiance mutuelle…, une anticipation de l’accroissement nécessaire de vos fonds propres, et bien sûr, un dossier solide pour un projet crédible, une équipe confirmée et des risques identifiés.

Article par François Goussu, Leveur de fonds