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Le bilan de compétences

Interview de Sonia Condette, Animatrice d’équipe dans un pôle emploi cadres.

En quoi est-ce important de faire un bilan de compétences pour les créateurs d’entreprise ?

Le bilan de compétences intervient en amont, bien avant l’idée du projet. Ce bilan de compétences reste basé sur une optique d’accompagnement du créateur. Grâce à ce bilan, le porteur de projet pourra :

  • Vérifier son adéquation au projet : Souvent, créer sa structure représente un projet de vie. Il est alors important pour la bonne mise en œuvre de celui-ci de réfléchir et confirmer l’adéquation entre le profil du créateur et son projet, puis d’amorcer une démarche de connaissance du métier d’entrepreneur qui suppose de multiples compétences.
  • Se faire aider à la réalisation de son projet.
  • Prendre conscience de l’écart entre la réalité du marché et l’idée qu’on s’en était fait afin d’éviter toute déception.
  • Valider ou invalider son projet.

Comment s’effectue concrètement ce bilan ?

Le bilan de compétences se réalise via des entretiens individuels et/ou collectifs avec un consultant qui va questionner le créateur sur son projet. Nous demandons au créateur  d’avoir au préalable réfléchi sur soi et d’avoir préparé son projet afin de mieux orienter l’entretien.

Est-ce obligatoire de réaliser ce travail sur ses propres compétences lorsque l’on veut créer une entreprise ?

Il est fortement recommandé de réaliser un bilan de compétences entrepreneuriales afin de maximiser ses chances de réussite. Le créateur doit savoir s’il est apte à travailler dans le domaine auquel il se destine car s’engager dans un secteur d’activité pour lequel nous sommes novices peut représenter des risques. Il faut prendre le temps de faire le point et de ne pas se lancer aveuglement dans la création d’entreprise. Le porteur de projet doit ainsi réfléchir à ses motivations personnelles avant de se lancer dans cette aventure.

10 propositions : Pour développer la création d’entreprise par les femmes

Valoriser les projets la création d’entreprise par les femmes dans des activités traditionnelles et pas uniquement les projets innovants.

Les femmes créent majoritairement dans le commerce et les services (près de 50 %)

L’entrepreneuriat au féminin est à mon avis approché de manière trop élitiste. Les projets qui sont mis en avant et accompagnés visent souvent des domaines innovants. Ils sont peu représentatifs du potentiel de femmes entrepreneures, qui se trouvent dans les activités traditionnelles. Il faut que les moyens d’accompagnement mis en œuvre s’adaptent aux besoins de leurs projets et se rapprochent du terrain : zones rurales, quartiers… Si le taux de femmes entrepreneures a plutôt tendance à stagner aux alentours de 20 %, c’est bien que l’offre ne correspond pas aux besoins.

Fédérer les différents acteurs de l’accompagnement.

Moins de 15 % des visiteurs de la Caravane des Entrepreneurs sont accompagnés et le taux baisse à 3 % pour les auto-entrepreneurs, dont 45 % de femmes. Pourtant les acteurs de l’accompagnement sont très nombreux : ils deviennent par conséquent  difficilement identifiables et ont tendance à travailler chacun pour soi. Du fait de ce manque de coopération, on ne rame dans le même sens et les entrepreneures ne bénéficient pas de la synergie des différents services à leur disposition. En outre, il n’y a pas homogénéité suivant les régions, certaines étant complètement dépourvues de structures d’accompagnement pour aider les créatrices à sortir de leur isolement.

Mettre en place des actions pour mieux détecter les projets sur le terrain.

Beaucoup de femmes ont des projets dans leur tête, mais ne passent pas à l’action par manque de confiance. Tout l’enjeu est de repérer les bons projets et de les mener à bien en formant et accompagnant. Pour cela, il faut mettre en place des actions sur le terrain. Par exemple, nous pouvons former à la création d’entreprise des responsables d’associations de quartier, des travailleurs sociaux et toutes les personnes qui sont en contact direct avec ces femmes qui se trouvent dans des zones excentrées. Grâce à cette formation, ils seraient en mesure de détecter les projets et d’orienter les futures créatrices vers les structures d’accompagnement. Elles pourraient alors de leur côté venir de façon régulière sur leur terrain.

Donner aux créatrices d’entreprises les mêmes droits qu’aux salariées pour la garde des enfants.

Plus de 70 % des créatrices mettent en avant la difficulté de concilier vie familiale et vie professionnelle. Comme la majorité des créatrices sont en arrêt d’activité (disponibilité, chômage…) et n’ont pas droit à la garde des enfants, ce problème est crucial : il est indispensable de mettre en place un dispositif pour que ces femmes puissent disposer des structures de garde (halte garderie, cantine), au moins de façon ponctuelle, quand elles ont besoin de se déplacer pour leur projet.

Faciliter l’accès aux technologies de l’information.

De nombreuses femmes n’ont pas accès à l’outil informatique ou ne savent pas comment l’utiliser. Pour certaines, l’ordinateur et la connexion Internet sont un luxe. En outre, la plupart des employées qui ont occupé des postes manuels notamment, n’ont pas été formées à utiliser un ordinateur. Il faut donc à la fois mettre à disposition des packages basiques à un moindre coût (ordinateur + logiciels + connexion Internet) par exemple à partir de matériels recyclés et des formations accélérées à l’utilisation, éventuellement en auto-formation.

Développer des outils de formation à distance.

Les formations disponibles ne sont pas adaptées aux contraintes des femmes. Quand on doit garder ses enfants ou qu’on n’est pas véhiculée, on ne peut aller suivre une formation plusieurs jours à 50 km de chez soi. Faciliter l’accès à Internet permettrait donc également de faire bénéficier ces femmes des formations mises en ligne. Les créatrices ont notamment besoin de formations à la méthodologie de création, mais aussi à la gestion, aux finances, au développement commercial. Grâce à une meilleure formation, les projets deviennent plus pérennes et l’accompagnement plus efficace et mieux individualisé.

Faciliter l’accès aux aides à la création (NACRE, FGIF, prêts d’honneur).

Au niveau européen, des fonds importants visent à soutenir la création d’entreprise par les femmes, notamment dans le cadre du programme Equal. Malheureusement peu de femmes en profitent, car la démarche est complexe et n’en bénéficient que celles qui savent utiliser le système et bien présenter leur projet. En dessous d’un certain montant, l’accès aux aides devrait se faire plus facilement, par exemple en ligne, sans devoir passer par des structures qui sont souvent submergées.

Élargir l’accès au microcrédit.

La moitié des femmes créent leur entreprise avec moins de 8 000 euros. A forte majorité, les femmes s’installent en travailleur indépendant (profession libérale, auto-entrepreneur, micro-entreprise). Elles sont prudentes et empruntent peu et ont souvent du mal à trouver 3 à 4 000 euros pour compléter leur petit apport personnel. La plupart des garanties comme le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes démarrent au-delà de 5 000 euros et le microcrédit n’est pas suffisamment développé et facilement accessible.

Favoriser les initiatives privées (investissement et tutorat).

Il est dommage que la création d’entreprise soit perçue comme une affaire d’état. Des initiatives privées se développent pourtant, telles la caravane des Entrepreneurs et la TV des Entrepreneurs, mais sont peu promues. Des coopératives d’emploi, des associations de femmes font un excellent travail de terrain auprès des créatrices en utilisant les compétences et la complémentarité de ses membres, sans consommer des fonds publics. à l’inverse, certaines structures financées par l’état ne font pas preuve de leur efficacité. Ces actions privées doivent être identifiées et mieux mises en avant. Je pense également aux fonds d’investissement favorisés par les récentes mesures de défiscalisation pour le financement des PME. Certains Business Angels s’intéressent désormais aux activités artisanales, qui n’étaient pas leur domaine de prédilection jusque-là.

Mettre en place un carnet de route pour suivre l’accompagnement des créatrices et les aider à pérenniser et développer leur entreprise.

Le taux de défaillance d’entreprise dans les 5 ans est inacceptable. L’insuffisance de formation et d’accompagnement aggrave les difficultés conjoncturelles. Il faudrait comme chez le Médecin, faire le diagnostic de projet, puis l’ordonnance et mettre en place un carnet de santé pour faire des contrôles réguliers et les piqûres de rappel. Des spécialistes pourraient être consultés suivant les besoins pour pérenniser et assurer le développement de l’entreprise. Chaque acteur serait ainsi clairement identifié et son rôle défini. N’oublions pas que derrière un projet il y a un être humain et que tout échec est avant tout un échec personnel, ce qui d’autant plus grave pour des personnes déjà en difficulté.

Référencement : les 10 secrets pour séduire Google

Les conseils de David Degrelle, PDG de 1re Position, agence WebMarketing et Référencement, www.1ere-position.fr

Publiez du contenu régulièrement.

Le contenu c’est la matière première du référencement naturel. Google aime bien trouver des mises à jour faites sur un site entre deux visites. Le rafraîchissement du contenu influence directement le positionnement sur les moteurs de recherche. L’entreprise doit donc publier des actualités, ses communiqués de presse ou des articles dès qu’elle participe à un salon, lance un nouveau produit ou organise un évènement. Elle peut publier des documents Word, PDF, des images, vidéos… Tous ces éléments sont autant de contenu que Google peut référencer.

Élargissez le champ lexical du site en vous positionnant sur un grand nombre de mots clés.

Quand Google doit référencer un site, il a besoin de mots clés qui décrivent son activité et les informations que l’internaute pourra y trouver. Le moteur de recherche a besoin d’un certain volume de mots clés pour pouvoir les prendre en compte. Ainsi, Google ne sera pas capable de bien référencer un site d’une dizaine de pages. Plus le site produit de mots clés différents, plus sa visibilité sera importante. Google propose un outil qui permet de sélectionner les mots clés ayant le plus grand potentiel de volume en termes d’audience.

Travaillez vos titres de page.

Chaque titre de page doit être personnalisé et adapté au contenu. Le titre de page est ce qui permet à Google de positionner votre site. Si votre titre est « Bienvenue sur notre site web », Google ne pourra vous positionner que sur ces mots, ce qui ne représente pas une information pertinente pour l’internaute. Attention également à ne pas se focaliser sur le référencement en créant des titres qui ne seraient qu’une succession de mots clés. Le titre est ce qui va apparaître sur la page de résultats de Google. Il doit donc être attractif pour l’internaute car c’est lui qui va l’inciter à cliquer sur votre site plus que sur un autre. Un titre efficace doit être à la fois descriptif, informatif et incitatif, tout en étant concis (de 60 à 80 caractères).

N’essayez pas de berner Google !

Dans le domaine du référencement, il n’y a pas de secret. Il faut juste une bonne dose de travail et de pragmatisme qui peuvent optimiser le référencement d’un site. Les techniques consistant à cacher des mots clés ou des liens dans les pages par exemple sont vite repérées par Google qui pénalise les sites en les faisant descendre dans les résultats, voire les black-lister. Rester naturel dans ses démarches de référencement sera toujours plus payant car Google repère les techniques artificielles telles que la sur-répétition de mots clés. Produire du contenu de qualité suffit à créer de la popularité et donc un référencement optimal.

Nommez vos fichiers image.

Google ne peut comprendre le sens des images qu’il ne peut donc pas référencer sans qu’on lui donne des indications. Au lieu de nommer le fichier de votre image 001.jpg, donnez-lui un nom que Google pourra reconnaître et référencer. Ce travail s’effectue avant même que les développeurs aient commencé à réaliser le site car sinon cela risque de demander une refonte du site.

Augmentez la popularité de votre site grâce aux liens externes.

Les sites populaires sont récompensés par Google qui les fait remonter dans les résultats. La popularité d’un site se mesure au nombre de liens qui partent d’autres sites et pointent vers des pages du vôtre. Google se dit que si 500 sites ont mis en place des liens pointant le vôtre, celui-ci doit délivrer une information pertinente. Les liens s’obtiennent en publiant du contenu intéressant et apportant une information autre que purement marketing. Des blogueurs ou des forums publieront alors naturellement des liens vers votre site. Les liens doivent également s’obtenir via des échanges avec des sites partenaires, prescripteurs ou amis tant qu’ils sont dans la même thématique que votre site. Attention : si on vous le propose, l’achat de liens est sévèrement sanctionné par Google ! Et la soumission massive dans les annuaires est à bannir !

Diffusez vos contenus à l’extérieur.

Proposez pour commencer un flux RSS qui permet à d’autres sites de promouvoir vos articles dès leur parution et de générer des liens entrants, impliquez-vous dans votre communauté, les forums, les blogs et les réseaux sociaux qu’elle fréquente pour faire connaître vos contenus auprès de votre cible et générer des liens supplémentaires.

Créez un maillage de liens internes.

Dans la conception du site, il est important de créer des liens entre les différentes pages. Dans un article publié, vous pouvez créer des liens vers les pages les plus adaptées aux termes utilisés. Ceci incite les internautes à naviguer sur davantage de pages du site et sera un critère pris en compte par Google dans son référencement.

Respectez les standards du W3C.

Le W3C définit un ensemble de bonnes pratiques à respecter dans le développement d’un site. Parmi les règles du W3C, on trouve un ensemble de techniques dédié à l’accès des sites par les handicapés visuels telles que l’apposition de textes alternatifs en surbrillance sur les images. Ces textes, Google les comprend et peut les intégrer dans le référencement du site.

Soyez patient.

L’inconvénient du référencement naturel c’est que les délais sont importants. Il faut ainsi attendre entre 3 et 6 mois pour que Google ait le temps d’observer le développement du site et sa fiabilité. Les résultats ne sont pas immédiats, alors il faut persévérer dans le processus d’actualisation régulière du site et de diffusion de ses contenus, en dehors de Google, sur les réseaux sociaux notamment. Les délais sont longs, d’où l’importance de penser son référencement le plus tôt possible et ce bien avant la création du site.

Les solutions publicitaires de Google pour les TPE/PME

Interview de Sébastien Badault, directeur commercial de Google France

La publicité sur Google est-elle accessible aux petites entreprises ?

Google propose des solutions publicitaires démocratiques dans le sens où leurs coûts sont accessibles à tout type d’entreprise. Les prix des liens commerciaux se calculnt à travers un système d’enchères constamment redéfinis. Ce prix allie à la fois la somme engagée par l’entreprise et la popularité du site du point de vue des internautes. Sur une requête, un petit annonceur de quartier peut être mieux placé qu’une grosse boîte dans les liens commerciaux si, grâce à ses efforts de création, il arrive à être davantage plébiscité par les internautes. Par exemple, si un petit vendeur en téléphonie utilise bien les outils de géo localisation proposés par Google, il pourra devancer de grands opérateurs dans ces liens commerciaux, tout en payant moins cher.

Comment apparaître dans les liens commerciaux de Google ?

Il suffit d’avoir une carte de crédit et une demi-heure ! N’importe quel chef d’entreprise peut créer son compte AdWords. Il peut acheter des mots clés sur lesquels il souhaite que son entreprise apparaisse en lien commercial. L’entreprise achète ses liens commerciaux au coût par clic. Autrement dit, elle ne paye que si l’internaute clique sur le lien commercial.

Si l’activité d’une entreprise s’étend sur un périmètre restreint, a-t-elle intérêt à faire appel à Google pour diffuser un lien commercial ?

La solution AdWords de Google inclut une capacité de géo localisation des liens qui apparaissent aux internautes. Ainsi, le lien commercial du plombier de Rennes n’apparaîtra pas lorsqu’un internaute parisien recherche un plombier. Lorsqu’elle s’inscrit sur AdWords, l’entreprise choisit sa zone de chalandise qui peut cibler un pays, une région, une ville et jusqu’à un rayon de quelques kilomètres. L’adresse IP de l’utilisateur détermine alors quel lien commercial apparaîtra dans sa page de résultats.

Peut-on choisir les moments où les liens commerciaux de son entreprise apparaîtront sur Google ?

Si le plombier de Rennes par exemple a reçu beaucoup d’appels et qu’il ne peut plus assurer le service à d’autres clients, il peut choisir de stopper pour un temps sa campagne commerciale sur Google. Il ne paiera donc pas pour des clics de clients qu’il ne pourra servir. AdWords offre donc une grande flexibilité.

Comment mettre en ligne des publicités Google sur son site ?

Les entreprises peuvent, avec le programme AdSense, allouer à Google un espace sur leur site pour qu’y soient diffusées des publicités, payées dès que l’internaute clique dessus. L’entreprise sélectionne des mots clés qui correspondent à son activité pour que Google puisse diffuser des publicités ciblées. AdSense peut permettre aux entreprises de bénéficier de revenus complémentaires intéressants si le site génère une bonne audience.

Qu’est-ce qui se dit sur mon entreprise ?

Interview de Jean-Luc Placet, PDG de l’IDRH qui nous explique comment contrôler les informations qui circulent sur votre entreprise à l’ère de l’internet 2.0.

Comment une entreprise peut-elle maitriser l’information qui circule sur elle ?

À l’ère du web 2.0, il n’y a plus de frontières entre le personnel et l’institutionnel. L’entreprise doit donc commencer par faire un travail préventif avec l’ensemble de ses salariés. Ainsi, elle doit mettre en garde son personnel au sujet des informations concernant l’entreprise qu’ils pourront diffuser dans les réseaux sociaux. Puis il y a bien sûr un travail curatif à réaliser. Pour cela, il suffit d’explorer à partir des moteurs de recherche ce qui se dit sur l’entreprise.

En quoi consiste ce travail préventif avec les salariés ?

Le personnel est souvent sollicité pour donner des informations sur l’entreprise. N’ayant pas de document spécifique, ils ont tendance à diffuser ce qu’ils ont sous la main. Ils peuvent ainsi divulguer des informations confidentielles. La distribution de kits de présentation de l’entreprise aux salariés représente, pour cela, une méthode de prévention efficace. Les collaborateurs préfèrent que le message véhiculé sur leur entreprise soit positif. En effet, si la société est valorisée, alors ils le sont eux aussi indirectement.

La distribution d’un kit de présentation permet-elle vraiment de contrôler l’information ?Cela permet au moins de limiter les dégâts ! Dans les réseaux virtuels, il se promène un peu n’importe quoi au sujet des entreprises. On y trouve des informations diffusées par simple volonté de vengeance personnelle. Une personne peut également propager des documents stratégiques afin de montrer que son entreprise travaille sur un projet formidable, sans s’apercevoir qu’elle fait ainsi de l’espionnage industriel.

Émettre des informations confidentielles sur l’entreprise, n’est-ce pas répréhensible par la loi ?

Si le collaborateur l’a fait sans se rendre compte qu’il diffusait de l’information confidentielle, l’entreprise ne peut pas faire grand chose. Si, par contre, vous pouvez prouver qu’il l’a fait avec l’idée de nuire à la société, alors on est dans un cas de faute professionnelle grave.

L’entreprise doit-elle investir les réseaux sociaux pour maîtriser l’information qui y circule ?

Aujourd’hui, on ne peut pas faire sans ces réseaux qui sont devenus des moyens de communication naturels pour la génération des jeunes diplômés. L’entreprise peut y diffuser une information claire et plus positive pour elle, ce qui peut s’avérer très efficace. Intervenir dans les réseaux sociaux permet à l’entreprise de rectifier des mauvaises informations qui y auraient été diffusées.

L’information qui circule sur Internet est-elle prise au sérieux ?

Aujourd’hui, les gens savent que ce qui est publié sur Internet n’est pas le journal officiel ! L’information mise en ligne n’a plus la même force qu’il y a 3 ou 4 ans.

Les serious games à l’assaut des internautes

Interview de Marion Enderlein, Worldwide Recruitment Manager de Thales nous parle de Moonshield, le jeu créé pour faire connaître le groupe et ses métiers

Quel est le scénario du jeu Moonshield ?

C’est un jeu de stratégie dans lequel le joueur se voit plongé en 2029. Une mission lui est confiée : créer une base lunaire pour défendre la Terre d’une pluie d’astéroïdes qui la menace, en utilisant les technologies proposées par Thales. Le joueur doit gérer les ressources qui lui sont fournies sur la Terre et surveiller la satisfaction des habitants de cette base lunaire, les « shielders ». Pour eux, le joueur a la charge d’assurer les moyens de transport, les divertissements, la sécurité, la santé, la construction de bâtiments… Les technologies Thales mises à disposition du joueur sont en cours de développement par le groupe. Nous avons imaginé leurs éventuelles applications futures.

Comment est née l’idée du jeu ?

Il y a de cela deux ans, nous avons constaté que nos besoins de recrutement seraient très importants dans les années à venir, alors que la marque employeur Thales souffrait d’un manque de visibilité dans la plupart de nos pays cibles. Pour développer cette marque, nous cherchions un outil international, facilement diffusable et attractif pour notre population cible, c’est-à-dire des ingénieurs étudiants ou bénéficiant d’une première expérience. Mais Moonshield n’est pas un jeu de recrutement. Nous ne contactons pas pour le moment les joueurs inscrits néanmoins notre site dédié au recrutement est indiqué par un onglet sur la page d’accueil du jeu. Aujourd’hui, avec Moonshield, nous exploitons les ressources offertes par Internet en termes de visibilité. Le teaser du jeu est en ligne sur Youtube et Dailymotion et la jeune femme qui apparaît dans le jeu a un profil Twitter.

Pourquoi avoir décidé de se tourner vers les serious games plutôt que vers une autre forme de communication ?

Le jeu vidéo représente un excellent moyen de communiquer des contenus scientifiques, tout en restant un peu décalé. Ce mode de communication non conventionnel nous permet de nous rapprocher de notre population cible. Au lieu de leur demander d’aller chercher les informations sur un site Internet institutionnel, nous avons décidé d’aller nous-mêmes à leur rencontre grâce au jeu. Nous conservons bien sûr les formes de communication plus « classiques ». Les jeux vidéos véhiculent encore une image négative de violence.

Ne pensez-vous pas qu’il soit trop tôt pour que les entreprises utilisent les serious games comme moyen de communication ?

Nous avons réfléchi à cela lorsque nous avons lancé le projet Moonshield. La vraie problématique était de trouver un scénario de jeu qui permette de mettre en avant les technologies Thales sans que ce soit un jeu de guerre. Pour cela, nous nous sommes tournés vers un jeu stratégique proche de l’esprit de Sim City. Le jeu n’est pas brutal, les graphismes sont travaillés et assez complexes, ce qui nous permet de toucher également un public féminin.

Développer une franchise

Interview de David Giraudeau, directeur général des boulangeries-sandwicheries La Mie Câline nous confie les secrets de l’exportation de son enseigne.

Dans quel pays La Mie Câline s’est-elle exportée ?

Nous avons ouvert deux points de vente en Espagne. Dans le cas de notre magasin de San Sebastian, le gérant est multi-franchisé entre la France et l’Espagne. Après avoir constaté le succès de sa franchise à Bayonne, en France, il a souhaité ouvrir un nouveau point de vente de l’autre côté de la frontière. La récente ouverture d’une seconde franchise espagnole s’est faite à Barcelone sous forme de master franchise. Nous avons signé un contrat de master franchisé sur la Catalogne pour que l’enseigne soit développée sur ce territoire. Nous avons également étendu notre réseau à la Belgique il y a peu de temps. Cependant, aujourd’hui, la quasi-totalité des franchises se situe en France.

Qu’est-ce que la master franchise ?

Cela représente la concession de l’enseigne ou de la marque à une personne sur une zone territoriale. La marque lui transmet à la fois son savoir-faire de franchisé, c’est-à-dire qu’il est formé pour pouvoir ouvrir un ou plusieurs magasins, mais aussi ses compétences de franchiseur. Il a la responsabilité de développer un réseau dans un pays ou une région. Pour cela, l’enseigne le forme à des techniques qui vont lui permettre de rechercher un emplacement, recruter des franchisés, animer les points de vente ou encore gérer le réseau.

Il devient l’ambassadeur du franchiseur dans le pays ?

En effet, il devient le garant de l’image de la marque. Sa mission est de veiller à ce que les fondamentaux qui font la réussite d’un concept soient respectés. En plus de cela, il doit faire preuve d’une grande aptitude entrepreneuriale pour développer le réseau avec succès.

Comment avez-vous choisi les franchisés exportateurs du concept La Mie Câline ? Ce sont des locaux ou bien des français ?

Pour la master franchise, nous avons recruté un couple franco-espagnol. Le mari, qui est de Barcelone, connaît bien la région. Il se rendait régulièrement en vacances dans le pays natal de sa femme, la France. C’est ainsi que ces deux cadres supérieurs ne bénéficiant d’aucune expérience entrepreneuriale ont découvert La Mie Câline et qu’ils nous ont proposé d’ouvrir un magasin en Espagne.

Est-ce indispensable de bien connaître le contexte local pour pouvoir y développer un concept d’enseigne ?

Oui, c’est fondamental. Le concept et les produits de notre enseigne restent les mêmes qu’en France, mais le contexte est très différent. Pour comprendre les subtilités juridiques et sociales ou bien pour pouvoir négocier les bons emplacements, il faut pouvoir s’appuyer sur des personnes ayant baigné dans la culture locale. Sur la Belgique, par contre, c’est un de nos franchisés qui est parti exporter le concept. L’approche assez simple de la Belgique, due notamment à sa langue francophone, nous a permis de faire confiance à ce franchisé français pour développer le réseau sur ce nouveau territoire.

Comment perpétuer l’esprit de la franchise tout en s’adaptant aux contraintes du pays ?

Dans la franchise, il y a à la fois l’aspect technique, le concept en lui-même et les différents savoir-faire à mettre en place, et les valeurs qui sont véhiculées par l’entreprise. Le franchisé ou le master franchisé exportateur doit suivre la même formation, d’une durée équivalente à un an, que ses collègues français. Il doit travailler dans des points de vente français afin de s’imprégner complètement de l’esprit La Mie Câline.

Les produits proposés sont les mêmes, mais les services sont-ils équivalents entre les points de vente français et étrangers ?

Nous avons fait le choix de ne pas nous adapter en termes de produit car, en quelque sorte, s’adapter équivaut à diminuer son image de la marque. Par contre, nous adaptons les horaires de nos points de vente aux habitudes du pays. 

Les 6 étapes du développement d’une master franchise par l’enseigne La Mie Câline

  • Validation du pays en interne.
  • Transmission du savoir-faire de franchisé. Le candidat entre en formation  au même titre que n’importe quel franchisé français et suit la formation technique, pratique et théorique.
  • Transmission du savoir-faire de franchiseur :  le savoir-faire concernant la recherche et négociation des emplacements.
  • Création des magasins pilotes. Nous les ajustons afin que leur modèle économique soit cohérent par rapport au pays. Le concept doit subir des adaptations afin que les franchises soient viables financièrement.
  • Transmission du manuel organisationnel qui contient le savoir-faire du franchiseur. Il s’agit des étapes nécessaires au recrutement d’un candidat, de la validation de la gestion, etc.
  • Accompagnement du master franchisé. L’enseigne continue à vérifier que tout fonctionne correctement. Le master franchisé devient lui-même un franchiseur. Sur son territoire, il recrute ses propres franchisés, recherche des emplacements et trouve sur place des partenaires qui vont construire et animer les points de vente.

KILOUTOU : L’intrapreneuriat comme clé de la réussite

A la rencontre de Xavier du Boÿs, un dirigeant qui a navigué entre les fonctions de direction et celle d’entrepreneur.

Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis diplômé de l’ESSEC et d’un DEA de Finance à Paris-Dauphine. J’ai beaucoup alterné entre des fonctions de salarié et d’entrepreneur. En 1981, j’ai été recruté chez Safic-Alcan en tant que trader puis chez Deloitte&Touche en conseil en management. En 1987, j’ai créé et développé avec deux associés le cabinet de conseil Orige. Puis en 1994, j’ai rejoint ensuite le groupe G7 en tant que directeur général de Magasins Généraux de France et de HomeBox. En 1997, le groupe G7 me confie la direction générale de ADA. En 2000, je crée une société de presse électronique. Et enfin en 2002, je prends la direction de Kiloutou.

Pourquoi cette envie d’alterner entre la création d’entreprise et la fonction de salarié ?

Mon parcours s’est construit grâce aux occasions rencontrées. J’ai démarré en tant que salarié, mais toujours avec l’idée de monter mon entreprise. Ainsi, dès que j’ai pu, j’ai créé ma société de conseil. Quelque temps plus tard, alors que j’en avais assez du conseil, j’ai souhaité racheter une entreprise. Mais on était en 1993, en pleine période de crise économique, et ce n’était pas la meilleure période pour se lancer dans un projet de reprise. Au bout d’une année de recherche n’ayant rien donné, je suis retourné vers un poste de salarié afin de subvenir aux besoins de ma famille. Finalement, même au sein du groupe dans lequel je travaillais, j’ai fini par créer des entreprises ! Puis, est arrivée l’époque d’Internet. J’ai foncé sur Internet en tant qu’entrepreneur. Cependant lors de l’effondrement de la bulle Internet, j’ai perdu de l’argent, alors j’ai à nouveau décidé de m’orienter vers une fonction de dirigeant salarié dans l’entreprise Kiloutou.

La fibre entrepreneuriale est très présente au sein de Kiloutou, notamment à travers l’actionnariat salarial, et c’est pour cela que j’ai choisi de m’orienter vers cette entreprise. Je me suis offert un petit morceau de Kiloutou par LBO.

Vous parlez de création d’entreprise dans le groupe, peut-on parler d’intrapreneuriat ?

Oui tout à fait, c’est un mode de fonctionnement que nous cultivons beaucoup chez Kiloutou. J’ai beaucoup cultivé l’intrapreneuriat dans les nombreuses sociétés dans lesquelles j’ai travaillé. Kiloutou est une société que je veux très décentralisée, très proche du terrain et des clients, organisée par région. Chaque région est dirigée par un directeur régional qui est un véritable chef d’entreprise de l’intérieur et donc un intrapreneur. Il est responsable de sa « PME » en quelque sorte : il exploite Kiloutou sur un territoire, mais avec un esprit entrepreneur très fort. Il dirige ses hommes, son parc de matériel, ses agences, son commerce, sa technique. Nous lui fournissons de l’intendance sous forme d’achat de matériel, de fourniture informatique, de financement, de service comptable… Chez Kiloutou, le directeur régional est un homme clé. Ils bénéficient des moyens du groupe, de l’organisation, de la structure, tout en ayant les avantages de l’entrepreneur individuel qui reste maître de son business. Chacun bénéficie directement de sa performance et il peut ainsi voir le lien entre le travail effectué et le résultat.

Comment motivez-vous vos équipes ?

L’organisation est assez simple. En dessous de l’équipe de direction il y a le directeur régional qui est lui-même patron de son territoire et de ses équipes composées des patrons de groupes d’agences. Ces derniers dirigent des responsables d’agence qui ont eux-mêmes des équipiers. La rémunération est structurée en deux parties : une rémunération fixe et une variable, elle-même calée sur les performances de l’agence, du groupe d’agence, de la région et sur la satisfaction des clients de la région. La satisfaction et la performance sont régulièrement mesurées.

Nous avons choisi de rémunérer la performance car notre philosophie est celle du partage des fruits de la réussite qui s’exprime par des variables : prime individuelle, prime d’intéressement, prime de participation ou prime annuelle, qui permettent de bénéficier de rémunérations importantes si la performance est là. En parallèle, nous ouvrons l’accès à l’actionnariat à n’importe quel équipier de Kiloutou. Un dispositif d’évaluation annuel de l’entreprise a été mis en place pour vérifier le gain ou la baisse de valeur. Au départ, tous les équipiers recevaient même des stocks options. L’entreprise grandissant, ce dispositif est devenu impossible à tenir. Nous avons gardé cela uniquement pour les cadres et mis en place d’autres dispositifs pour les équipiers.

 3 conseils :

  • Miser sur les hommes et leurs faire confiance. Par expérience, je peux dire qu’on est très rarement déçu, et que, au contraire on est souvent surpris par ce que les hommes savent faire.
  • Écouter les clients et respecter ce qu’ils ont à vous dire.
  • Partager la réussite entre les acteurs. Dans un métier de service, ce sont les hommes qui réalisent la performance. Quand je parle de performance, j’entends bien sûr résultat financier, mais aussi satisfaction client.

Les incubateurs : Zoom sur Paris Pionnières

Interview de Marie-Christine Bordeaux, Déléguée Générale de Paris Pionnières. Un coup de pouce aux femmes créatrices qui n’exclut pas les hommes !

Pouvez-vous nous présenter Paris pionnières ?

C’est une structure d’accompagnement à la création d’entreprise spécifiquement dédiée à des femmes qui veulent créer leur entreprise dans le secteur des services innovants. Nous avons démarré notre activité en 2005. Depuis, nous avons fait la preuve qu’une offre spécifique fait émerger une demande ! Nous accompagnons des entreprises ayant un fort potentiel économique, c’est-à-dire qui projettent de créer des emplois dès les premières années d’activité.

Ensuite, nous avons fait le choix de nous concentrer sur un secteur d’activité particulier, celui des services à la personne et aux entreprises, secteur où les femmes créent en partiorité. Dernière spécificités, les services proposés par les entreprises que nous accompagnons ont un caractère innovant. L’innovation est ici à prendre au sens large et notamment dans sa dimension sociétale.

Pourquoi avoir créé un incubateur dédié aux femmes ?

Nos premiers financeurs étaient assez sceptiques par rapport à notre projet d’incubateur dont ils critiquaient l’aspect « discrimination positive ». Les chiffres ont suffi pour les convaincre : les femmes ne représentent en effet que 30 % des créateurs d’entreprise. Elles ne représentaient que 5 % des incubés de la ville de Paris. Ceci s’explique par le fait que la plupart des incubateurs étaient dédiés aux entreprises du secteur technologique et que les services, y étaient sous-représentés.

Après, plus concrètement, les femmes ont besoin d’un accompagnement un peu différent de celui qui se propose traditionnellement. L’aspect confiance en soi reste important. La femme a souvent besoin d’être stimulée pour qu’elle puisse assumer sa capacité à être ambitieuse. Ensuite, les femmes ont tendance à être plus prudentes au niveau financier. Elles construisent leur business model avec précaution et vigilance alors que, globalement, les hommes réalisent très vite une levée de fonds pour développer leur activité. L’accompagnement que nous proposons consiste en un coaching personnalisé. Il permet à la créatrice de transformer son projet en société puis d’être accompagnée et hébergée pendant sa première année d’activité. Le grand attrait que connaît notre incubateur témoigne du fait que son positionnement répond à un besoin ressenti par les créatrices d’entreprises. Nous recevons entre 800 et 900 candidatures par an !

Ne pensez-vous pas qu’il soit dommage de ne pas confronter les femmes créatrices à leurs homologues masculins ? Ne manque-t-il pas cet échange que l’on peut trouver dans les incubateurs mixtes ?

C’est une remarque intéressante et qui touche un point sur lequel nous sommes très attentives. Un de nos objectifs premiers était justement d’améliorer la mixité. Ceci, que ce soit dans les incubateurs ou dans les conseils d’administration où les femmes sont très peu représentées. D’ailleurs l’incubateur de Paris Pionnières est fréquenté par de nombreux hommes, associés ou salariés de nos créatrices d’entreprises. D’autre part, les Pionnières ne manquent pas d’occasions de rencontrer des hommes créateurs. Notre incubateur fait ainsi partie du réseau Paris Innovation. Beaucoup de conférences et de soirées networking s’organisent dans ce cadre. Nous travaillons pour réellement favoriser ces échanges. Mais, s’il est nécessaire de pouvoir avancer dans la mixité. Nos créatrices ressentent le besoin de démarrer leur projet au sein d’une communauté à majorité féminine.

Proposez-vous des services que les autres incubateurs n’offrent pas ?

Oui, cela est une autre spécificité de notre incubateur. Nous proposons aux créatrices des services d’aide à la conciliation des vies tels que conciergerie d’entreprise, remise en forme, livraison à domicile… Le bouquet d’aides proposé fait intervenir les sociétés de nombreuses anciennes Pionnières.

N’existe-t-il qu’un incubateur de ce type ?

Le succès de Paris Pionnières a vite été repéré par d’autres associations en France et à l’étranger. La première qui nous a contactées pour dupliquer le modèle était la présidente de l’association des femmes chefs d’entreprises du Maroc. Casa Pionnière a ouvert la voie. La Fédération Pionnières a été créée en janvier 2008 et regroupe tous les incubateurs Pionnières déjà créés en France (sur la Côte d’Azur, en Bretagne, en Normandie, dans le Nord) et à l’étranger (au Maroc et en Serbie). D’autres implantations sont en cours.

La particularité de Paris Pionnières est cette communauté forte qui s’est créée. Les premières chefs d’entreprises que nous avons accompagnées ont pris elles-mêmes l’initiative de créer le Club des Pionnières. Ce club, lancé officiellement en mars 2009, leur permet de ne pas perdre le lien et de continuer à faire du business ensemble. Ce sentiment d’appartenance à la communauté des pionnières reste une des spécificités les plus importantes de notre incubateur.

S’implanter en Angleterre ?

L’Angleterre est souvent vue comme la « terre promise » des entrepreneurs. Vérité ou idée reçue ? Zoom sur ces rumeurs qui circulent et qui poussent de plus en plus d’entrepreneurs à s’exporter outre-manche. Pourquoi s’implanter en Angleterre ?

L’impôt sur les sociétés

La Grande-Bretagne est moins soumise à l’impôt. Le niveau de l’impôt sur les sociétés est beaucoup plus avantageux chez nos voisins anglais. Il se calcule en fonction des bénéfices de la société et de manière plus favorable qu’en France. à comparer avec l’imposition à 33,33 % et au taux réduit de 25 % en vigueur dans notre beau pays.

Charges salariales moins élevées mais salariés exigeants

Les charges sociales employeur sont beaucoup plus basses. Celles-ci sont de 12 %, contre nos 45 % en France. Cependant, ne rêvez pas : ce n’est pas sur les salaires que vous gagnerez de l’argent ! Le taux de chômage étant très faible (5% en moyenne), les bons éléments sont plus difficiles à attirer. Pour les séduire, il faudra leur offrir d’importantes rémunérations. Les salariés anglais sont souvent très exigeants : primes, voiture de fonction, cotisation à une mutuelle de santé…. Enfin, la pénurie de candidats dans certains secteurs vous obligera peut-être à recourir à un cabinet de recrutement.

Administration et ventes

On peut y faire exploser ses ventes. On remarque que, globalement, avec moins de masses salariales, le chiffre d’affaires augmente plus vite. De plus, construire un business en Angleterre permet de se roder aux méthodes anglo-saxonnes et de pouvoir attaquer ensuite le marché américain efficacement.

L’Administration est moins lourde. Les chefs d’entreprise le disent : les formalités y sont simplifiées au maximum. Ainsi, les déclarations de TVA se résument à sept lignes à remplir chaque trimestre, la société peut choisir et modifier à son gré son régime, les bulletins de salaire comportent moins de dix lignes et pour les charges sociales, il suffit de remplir un bordereau de traitement et une enveloppe pré-adressée.

La législation sociale comme levier

La législation sociale avantage les chefs d’entreprise en Angleterre. Les entreprises ont très peu de contraintes la première année où elles emploient un salarié. Elles peuvent, par exemple, le licencier avec un préavis d’une semaine, sans avoir à se justifier. Cependant, il faut noter que le contrat de travail revêt plus d’importance en Angleterre : c’est lui qui définit les droits et les devoirs des deux parties. Il peut très bien obliger le salarié à respecter un préavis de six mois. D’autre part, lorsque le salarié a plus d’un an d’ancienneté, l’employeur est soumis à des obligations plus importantes qu’en France : en cas de licenciement, l’entreprise doit respecter un préavis allant de plusieurs semaines à trois mois ; tout licenciement doit être motivé, et un débauchage jugé abusif peut coûter cher à l’employeur.