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RC, CCAP, CCTP… Comment se repérer dans les marchés publics ?

Les TPE PME peu rodées aux marchés publics sont souvent perdues lorsqu’elles prennent possession des pièces de la consultation. Où trouver les informations pour se repérer dans les marchés publics ? Petit tour d’horizon des 5 catégories de pièces constituant un dossier de consultation des entreprises (DCE)…

Informations pour se repérer dans les marchés publics :

Le Règlement de Consultation (RC) :

Il s’agit en quelque sorte de la « règle du jeu » pour répondre et se préparer au marché public. En effet, ce document régit la passation du marché, c’est-à-dire toutes les étapes depuis la publication du marché public jusqu’à la désignation du titulaire et la notification du marché.

Ce document n’est d’ailleurs pas contractuel : aucune clause n’ayant vocation à s’appliquer au cours de l’exécution du marché.

Le règlement de consultation présente la particularité d’être facultatif : toutes les mentions contenues dans cette pièce pourraient tout à fait être regroupées au sein d’une publicité. Ainsi, généralement, le règlement de consultation reprend les mentions de la publicité, et les précise.

Le candidat a un marché public y trouvera donc principalement les rubriques suivantes :

  • Les coordonnées de l’acheteur public et l’objet du marché
  • L’intitulé des lots, le cas échéant : chaque lot constitue une unité autonome et indivisible : cela signifie que le candidat qui décide de répondre à un lot doit y répondre intégralement. Quant au pouvoir adjudicateur, il a l’obligation d’analyser chaque lot séparément.
  • Des éléments sur la durée du marché, sur les éventuelles reconductions du contrat, et/ou la date prévisionnelle de commencement d’exécution du marché
  • Des informations sur les variantes : pour le candidat, remettre une variante consiste à proposer à son initiative une solution alternative au cahier des charges. En amont, le pouvoir adjudicateur peut accepter ou refuser les variantes. S’il les accepte, il fixe généralement les conditions à respecter et les spécifications techniques minimales exigées.
  • La liste des pièces à produire tant au stade de la candidature qu’au stade de l’offre. Le candidat doit veiller à bien distinguer les pièces relevant de la candidature (DC1, DC2,…) des pièces relevant de l’offre (Acte d’engagement, mémoire technique…). En effet, par le biais de la candidature, le pouvoir adjudicateur apprécie la situation juridique du candidat, et ses capacités techniques, professionnelles et financières du candidat. Il n’analysera que les offres des candidats dont il aura estimé que les capacités sont suffisantes pour l’exécution du marché.
  • Les critères de sélection des candidatures et des offres, en vue de l’attribution du marché. Les critères de sélection des offres les plus fréquemment exploités sont le prix, la valeur technique et le délai, mais le pouvoir adjudicateur est libre du choix de ces critères d’attribution, dès lors qu’ils correspondent à l’objet du marché
  • Le formalisme à respecter pour la présentation et la remise du pli : nombreux sont les candidats évincés d’un marché public pour cause de non respect du formalisme de réponse. Les modalités explicitées dans cette rubrique concernent tant une remise par « voie papier » qu’une remise par « voie dématérialisée ».
  • Les renseignements complémentaires : ils indiquent aux candidats comment contacter le personnel administratif et technique en charge de la procédure, afin de leur demander des précisions, ou de les alerter sur des incohérences du cahier des charges par exemple
  • La date et l’heure limite de réception des offres : elle est impérative ! Contrairement à l’administration fiscale, qui prend en considération la date d’envoi, en matière de marchés publics, c’est la date et l’heure de réception qui comptent, et ce, quelque soit les circonstances rencontrées par le candidat (grève…).

L’Acte d’Engagement (AE) :

c’est la pièce maîtresse du marché public. Il constitue en quelque sorte le « contrat », car c’est ce document qui est signé des deux parties (titulaire du marché et pouvoir adjudicateur).

Au stade de la remise de l’offre, sa signature par le candidat est donc impérative. Il s’agit donc d’un document obligatoire. Ainsi, lorsque le pouvoir adjudicateur ne remet pas de modèle, le candidat peut recourir au formulaire cerfa DC3 (disponible sur le site du Ministère de l’Economie et des Finances).

Ce document est peu volumineux au regard des autres pièces composant le cahier des charges : il comporte principalement les coordonnées des deux parties, l’objet, le prix et la durée du marché, les coordonnées bancaires et la signature du candidat, un cadre de signature pour le pouvoir adjudicateur, puis renvoie aux autres pièces du DCE.

Le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP) :

Son aspect rébarbatif en fait le document le plus souvent négligé par les candidats. Il est pourtant particulièrement important car il régit les aspects administratifs au cours de l’exécution du marché.

Il est généralement rédigé en complément du Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG).

Le pouvoir adjudicateur peut se reporter à n’importe lequel des cinq CCAG en vigueur, en fonction de l’objet du marché :

  • CCAG Fournitures courantes et services (CCAG – FCS)
  • CCAG Travaux
  • CCAG Prestations intellectuelles (CCAG PI)
  • CCAG Technologies de l’information et de la communication (CCAG TIC)
  • CCAG Marchés industriels (CCAG MI)

Toutefois, le pouvoir adjudicateur peut déroger au CCAG, à condition de l’avoir expressément mentionné dans le corps du CCAP, ainsi que dans le dernier article, qui constitue un récapitulatif de ces dérogations.

Le candidat y trouvera notamment :

  • la clause sur les révisions de prix : selon la durée et la nature du marché, le pouvoir adjudicateur peut prévoir une révision des prix, généralement sur la base des indices INSEE, dans les conditions et suivant une formule paramétrique figurant dans le CCAP
  • les conditions de règlement des prestations : le délai de paiement est fixé à 30 jours pour l’ensemble des pouvoirs adjudicateurs (à l’exception des hôpitaux : 50 jours), à condition toutefois de respecter les exigences fixées par le CCAP !
  • les conditions d’exécution des prestations : le CCAP règle les problématiques liées aux lieux et aux moyens d’exécution, ainsi que les modalités de stockage, d’emballage, etc.

Pour les marchés de prestation intellectuelle et de technologies de l’information et de la communication :

  • le CCAP fixe le régime des droits de propriété intellectuelle ou des droits de toute autre nature relatifs aux résultats. En particulier 2 types de régime peuvent s’appliquer : l’option A, qui s’applique par défaut, est la concession au pouvoir adjudicateur et aux tiers désignés par le marché, à titre non exclusif, du droit d’utiliser ou de faire utiliser les prestations intellectuelles fournies dans le cadre du marché. L’option B, plus rare, est la cession au pouvoir adjudicateur, à titre exclusif et dans son intégralité, des droits ou titres de toute nature afférents aux résultats
  • Les opérations de vérification et d’admission (réception, ajournement, réfaction, rejet) de la prestation. Au terme de ces opérations, en cas d’admission de la prestation, le transfert de propriété s’opère et le délai de garantie démarre dans les conditions prévues au CCAP
  • La résiliation du marché : les conditions de résiliation du marché peuvent être très variées.
  • Enfin, les pénalités : il s’agit de l’article du CCAP qui déroge le plus souvent au CCAG. En effet, avant la résiliation du marché, il s’agit de l’outil à disposition du pouvoir adjudicateur le plus efficace pour contraindre le titulaire du marché.

Le Cahier des Clauses Techniques Particulières (CCTP):

C’est en quelque sorte le « cahier des charges » à proprement parler. Ce document exprime les besoins du pouvoir adjudicateur en régissant les aspects techniques au cours de l’exécution du marché.

Par conséquent, le volume et le contenu de cette pièce sont extrêmement variables d’un marché à l’autre.

Le CCTP est parfois fusionné avec le CCAP : il est alors intitulé « Cahier des Clauses Particulières » (CCP) ou « Cahier des Clauses Administratives et Techniques Particulières » (CCATP).

Les pièces financières : Selon la forme du marché, il peut être remis au candidat un Bordereau des Prix unitaires (BPU), un Devis Quantitatif Estimatif (DQE), et/ou une Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF)

Le DQE accompagne le BPU dans les marchés à bons de commande. Le pouvoir adjudicateur recourt aux marchés à bons de commande lorsqu’il ne connaît pas avec précision l’étendue exacte de ses besoins. En contrepartie, il garantit au titulaire l’exclusivité des commandes pour la durée globale du marché (ex. marché de fournitures de bureau ; marché de denrées alimentaires).

Dans cette hypothèse, le candidat doit compléter intégralement les deux documents :

  • Le BPU contient les prix unitaires sur chaque poste du marché : cette pièce deviendra contractuelle.
  • Le DQE reprend les mentions du BPU ; il contient en outre les quantités estimées poste par poste. Ces quantités ne sont pas contractuelles; elles doivent toutefois guider le candidat pour la détermination de ses prix, et permettent au pouvoir adjudicateur de départager les candidats sur une base pondérée.

Erreur fréquemment commise par les candidats, les mêmes prix unitaires doivent être indiqués au sein du BPU et du DQE.

La DPGF est fournie dans les marchés conclus à prix forfaitaires (ex. construction d’un bâtiment ; réalisation d’un audit) Comme son nom l’indique, ce document a vocation à expliquer au pouvoir adjudicateur le détail du montant global forfaitaire sur lequel s’engage le candidat pour réaliser le marché.

Certains pouvoirs adjudicateurs construisent la DPGF en reprenant les clauses du CCTP.
La DPGF peut prévoir des quantités, ou laisser le soin aux candidats de les compléter par eux mêmes.

D’autres pièces peuvent être communiquées par le pouvoir adjudicateur : plans, analyses, études… En tout état de cause, il incombe au candidat de vérifier qu’il est en possession de l’intégralité du DCE, la liste récapitulative des pièces figurant au sein d’un article du règlement de consultation !

Article par Sylvain LE TURCQ

Investir dans la restauration rapide en franchise

Si l’attractivité du secteur séduit nombre d’entrepreneurs certains d’entre eux se montrent, à raison, frileux d’investir sur un marché soumis à une très forte concurrence. Il existe en effet pléthore de concepts de restauration rapide et une multitude d’établissements disséminés partout en France. Cependant la restauration rapide reste un secteur porteur, à condition de faire les bons choix ! Investir dans la restauration rapide en franchise est une solution à sérieusement étudier. Les avantages de rejoindre une franchise pour ouvrir un restaurant sont en effet à prendre en considération. Le premier d’entre eux est certainement d’avoir accès à un concept qui a été éprouvé, au sein d’un restaurant pilote et, pour les réseaux les plus développés, dans plusieurs restaurants succursalistes ou franchisés. Cela permet d’avoir une réelle visibilité des forces du concept. 

L’accès à un concept fort

Se lancer dans le secteur de la restauration rapide en indépendant, c’est prendre le risque de se tromper de concept. Sur un marché fortement concurrentiel et soumis à de nombreuses modes, trouver LA bonne idée, celle qui permettra de se démarquer de la concurrence sur le long terme n’est pas forcément chose facile. Rejoindre un réseau existant et dont le concept, déjà éprouvé par le franchiseur puis par plusieurs franchisés, est bien plus rassurant et sécurisant.

De plus, en franchise, l’enseigne a l’obligation transmettre un savoir-faire, de former ses nouveaux franchisés et d’apporter une assistance. La franchise permet aussi aux entrepreneurs de bénéficier de la communication et du marketing de l’enseigne au niveau national. L’investisseur a dès lors la certitude d’adopter une carte et des valeurs qui ont déjà séduit et qui ont prouvé leur intérêt. 

Un investissement à la portée de tous

Le coût d’investissement dans une franchise varie en fonction des différents concepts. Ouvrir un restaurant en franchise peut nécessiter un apport personnel allant de 20.000€ à 300.000€. Néanmoins, pour accompagner financièrement les entrepreneurs dans la réalisation de leur projet, il existe à ce jour plusieurs aides sociales :

  1. ACRE, Aide à la création ou à la reprise d’une entreprise
  2. ARCE, Aide à la reprise et à la création d’entreprise
  3. ARE, Allocation d’aide au retour à l’emploi
  4. Exonération d’impôts dans des zones aidées
  5. Exonération de CFE
  6. Prêts pour la création d’entreprise
  7. NACRE, Nouvel accompagnement à la création ou à la reprise d’une entreprise
  8. Activ’Crea

Il n’est évidemment pas envisageable d’ouvrir un restaurant sans apport, et ce, en franchise comme en indépendant. Certains réseaux proposent cependant aux candidats à la franchise ayant toutes les compétences mais pas les capacités financières pour ouvrir un restaurant de les accompagner dans leur projet, soit en tant que salarié d’un de leurs établissements, soit par le biais d’une franchise participative. Si l’investissement pour une franchise de restauration rapide reste important par rapport à d’autres secteurs d’activité, il est moindre par rapport à celui nécessaire dans le cadre de la restauration traditionnelle. 

L’innovation en franchise : le gage d’un succès durable

Investir dans la restauration rapide en franchise, c’est également se donner l’opportunité de réussir sur le long terme. Disposant de moyens souvent beaucoup plus importants que les entrepreneurs indépendants, les réseaux sont en mesure de faire évoluer leur concept et ainsi s’adapter aux nouvelles tendances sans renier leurs valeurs premières et leur identité. La personnalisation des recettes fait évidemment partie des solutions les plus prisées pour renouveler une carte et fidéliser la clientèle, mais les enseignes peuvent également faire le choix d’ouvrir leur concept à d’autres recettes. Un spécialiste du burger pourra alors décider de se lancer dans la pizza ou même dans le sandwich en déclinant l’une de ses recettes à succès. 

Vous souhaitez en savoir plus sur le marché de la restauration rapide en France et les conditions requises pour se lancer en franchise ? Rendez-vous sur la rubrique dédiée aux différents réseaux pour savoir comment devenir franchisé dans le secteur de la restauration rapide

infographie sur les étapes à respecter pour ouvrir un snack en franchise

Green business : se faire financer par les fonds corporate

Les fonds corporate des grandes entreprises peuvent financer votre entreprise. Ez-Wheel, Move About et Zilok auto, jeunes entreprises du secteur des nouvelles mobilités en sont d’ailleurs un bon exemple. Ces trois sociétés ont été les trois heureuses bénéficiaires du premier investissement du fonds Ecomobilité Ventures.

Détail sur le fonds.

A l’origine de ce fonds, ce sont Orange, la SNCF et Total qui ont décidé il y a un an de s’associer pour aider et financer des entreprises qui apportent des nouvelles solutions de déplacement plus respectueuses de l’environnement et de l’humain. Il dispose de 25 M € et vient d’investir au total 5 M€ dans les 3 jeunes entreprises.

D’autres fonds déjà existants

Mais Ecomobilité Ventures n’est pas seul… ASTER capital créé par Schneider Electric, Alstom et Rhodia et Blue Orange (le fonds corporate de Suez Environnement), entre autres, l’ont précédé et se sont dotés respectivement de fonds de 140 M€ et de 50 M€.

Une opportunité pour les entrepreneurs

L’avantage de ces fonds ? Ils souhaitent apporter des capitaux tout en restant minoritaires mais également leur réseau, leur expertise des secteurs, un accompagnement personnalisé, un laboratoire gigantesque …et des possibilités de pénétration du marché.
A chaque entreprise ensuite de veiller à garder son autonomie, à sécuriser ses brevets afin de se développer dans un cadre gagnant-gagnant.

Article par Elisabeth LECUYER

Propriété intellectuelle : êtes-vous suffisamment protégés ?

Brevet, marque, dessin ou modèle… autant de moyens pour une entreprise de protéger ses créations et sa propriété intellectuelle. Mais bien souvent, les PME et PMI s’y prennent trop tard. L’INPI et la CGPME Ile-de-France proposent en commun un programme de sensibilisation pour combler ce retard et s’assurer que les entreprises ne laissent pas leurs concurrents bénéficier de leurs efforts de recherche. Explication par Jean-Philippe Muller, délégué régional Ile-de-France de l’INPI.

Que recouvre la propriété intellectuelle pour une entreprise ? 

La propriété intellectuelle au sens large regroupe la propriété littéraire et artistique (PLA) et la propriété industrielle (PI). L’INPI est en charge de cette dernière et gère les principaux types de droits de propriété : les brevets qui protègent les créations techniques ; les marques, signes distinctifs qui s’appliquent aux produits et services ; les dessins et modèles, touchant aux créations esthétiques dans un cadre industriel. Pour une entreprise, la PI est un moyen de protéger ses créations techniques, commerciales ou esthétiques grâce à des dépôts effectués dans les offices nationaux, régionaux ou internationaux. Par ce dépôt, le créateur prend date et exprime sa volonté de bénéficier d’une protection sur un territoire donné. Il entame ainsi une procédure, qui va de la vérification de la validité de sa demande à la délivrance d’un titre de propriété industrielle. 

Quels sont les gains pour une entreprise ? 

Lorsqu’une entreprise dispose de titres de propriété intellectuelle, plusieurs possibilités s’offrent à elle. Elle peut elle-même utiliser ses créations protégées et les inclure dans sa chaîne de production, empêchant ainsi ses concurrents d’en tirer profit. Mais l’entreprise peut également octroyer à un partenaire le droit d’utiliser ses inventions, moyennant le versement de royalties, récupérant l’investissement qu’elle a pu faire en matière de recherche et développement. Enfin, un titre de propriété industrielle peut aussi être vendu. L’acheteur devient ainsi le nouveau propriétaire, avec tous les droits qui s’attachent à cette qualité. 

La propriété intellectuelle est-elle toujours choisie par les entreprises ? 

Non, en effet : l’entreprise peut choisir de laisser son invention dans le domaine public ou d’interrompre à tout moment une protection obtenue. Un brevet a une durée de vie maximale de 20 ans. Chaque année, le propriétaire paye une redevance à l’office de propriété industrielle, en France, l’INPI. De quelques dizaines d’euros au début, elle augmente progressivement, pour atteindre plusieurs centaines d’euros soit 760 euros au bout de 20 ans. La rentabilité d’une invention doit se mesurer dans le temps ; la hausse progressive de la redevance brevet prend en compte l’évolution de cette rentabilité. Toutefois, le chef d’entreprise doit, pour chacune de ses inventions protégées, procéder à des arbitrages réguliers : il doit évaluer le retour sur investissement du coût de sa protection, soit par rapport à l’invention elle-même, soit par rapport au financement d’autres recherches. En fonction de cet arbitrage, il peut maintenir la protection ou décider de la lever.

Les dirigeants français connaissent-ils suffisamment la propriété industrielle ?

Souvent les entreprises viennent à l’INPI pour la première fois parce qu’elles ont vécu une mauvaise expérience. Elles n’ont pas protégé leur invention avant de la rendre publique ; leurs concurrents ont pu ainsi l’utiliser. La principale difficulté vient d’une méconnaissance de la propriété intellectuelle. Les causes sont peut être à rechercher dans la formation des dirigeants. Dans leur cursus technique, économique ou commercial, ils ont souvent été peu sensibilisés aux enjeux juridiques de la PI.

Beaucoup d’entreprises innovent également sans le savoir, ne se considérant pas comme de réels inventeurs. Or, la PI ne protège pas uniquement une innovation globale et très novatrice ; elle s’intéresse aussi aux petites améliorations apportées à un produit qui suffisent à différencier un produit sur le marché. La protection qui est accordée a aussi une contrepartie : en déposant une demande de brevet, un inventeur rend public son invention par une publication officielle, et empêche ainsi sa reproduction et sa commercialisation sans son accord. Cette publication permet aussi de faire avancer la science en favorisant les démarches novatrices.

Comment sensibiliser les PME/PMI qui n’ont pas de service juridique dédié ? 

Une de nos missions essentielles est de vulgariser la notion de protection industrielle auprès des dirigeants, des étudiants, voire des plus jeunes encore. En s’associant, l’INPI et la CGPME Ile-de-France se retrouvent dans leur objectif d’aider au développement des PME/PMI. L’INPI a ainsi l’opportunité de s’adresser directement aux entreprises adhérentes de la CGPME Ile-de-France. Nous avons conçu en commun un programme d’information, se déroulant au cours de petits déjeuners et, tous les seconds jeudi du mois, des permanences de spécialistes INPI dans les locaux de la CGPME. C’est un bon moyen pour le dirigeant d’exposer la situation de son entreprise au regard de ses innovations et d’obtenir des recommandations et des contacts pertinents. 

Vous allez plus loin en proposant des pré-diagnostics personnalisés…

En effet, nous avons développé un pré-diagnostic, destiné aux PME/PMI innovantes n’utilisant pas ou peu la propriété industrielle, et plus particulièrement le brevet. Ces « mini audits » sont destinés à mettre en évidence l’intérêt qu’il y a à adopter une stratégie de propriété industrielle et à dégager des pistes d’action. Les PME/PMI sensibilisées à travers ce partenariat en bénéficieront gratuitement, le coût de la prestation de 1 500 euros étant totalement à la charge de l’INPI. 

Quels conseils donneriez-vous à un chef d’entreprise ?

Je donnerais deux conseils. Le premier est de toujours disposer d’un contact référent en matière de propriété industrielle, que ce soit à l’INPI ou dans un cabinet privé (conseil en propriété industrielle ou avocat). Le deuxième est de se renseigner avant toute divulgation d’information sur une innovation. Pour être efficace, la démarche de protection doit être déclenchée à temps.

Exemple : s’abstenir de s’adresser à la presse, même locale, de publier un résultat, sans avoir au préalable déposé une demande de brevet. Dans le cas contraire, la demande de protection risquerait d’être rejetée et les efforts investis en termes de recherche anéantis.

Se protéger contre les coups durs

Interview de Daniel Thébault, président de la GSC.

Qu’est-ce que la GSC ?

La Garantie Sociale des Chefs d’entreprises (GSC) est l’assurance chômage des dirigeants. Cette garantie a été créée en 1979 par le Medef et la CGPME, rejoints depuis par l’UPA (représentant les artisans) pour offrir la possibilité aux chefs d’entreprise de bénéficier d’une couverture en cas de perte d’emploi. Vous savez, en effet, que tout chef d’entreprise ou mandataire social n’a pas droit à Pôle Emploi lorsqu’il se trouve en situation de chômage. 

Qui peut en bénéficier ?

Toute entreprise inscrite au Registre du Commerce ou à la Chambre des Métiers peut adhérer à la GSC et couvrir son dirigeant ou ses cadres mandataires sociaux. Tout chef d’entreprise de moins de 60 ans peut alors bénéficier d’une protection en cas de chômage. La seule limite c’est que l’entreprise doit être en bonne santé financière quand elle dépose sa demande d’affiliation. Autre élément : l’entreprise doit être adhérente à l’un des mouvements patronaux adhérents  à l’association, lui permettant ainsi de bénéficier d’un soutien et d’un accompagnement.

Que propose la GSC à ses adhérents ?

Elle propose, en cas de perte d’emploi pour un dirigeant ou un mandataire social, une indemnisation dont le montant sera défini en fonction du contrat signé. L’entrepreneur pourra ainsi toucher de 55 à 70 % de son revenu fiscal net de l’année précédente. Pour bénéficier de cette garantie, le chef d’entreprise doit être affilié depuis au moins un an. 

Comment est défini le montant des cotisations ?

Le montant des cotisations est un pourcentage appliqué à des tranches de revenu. Le taux dépend du contrat auquel il choisit de souscrire : le dirigeant a la possibilité de toucher soit 55 % soit 70 % de son salaire en cas de perte d’emploi, et ce sur 12, 18 ou 24 mois. En fonction de ces paramètres, le taux de cotisation change. Les dirigeants peuvent trouver un simulateur de cotisation sur le site de la GSC www.gsc.asso.fr, rubrique « calculez vos cotisations ».

Justement, certains chefs d’entreprise voient le coût de la GSC comme un frein à leur affiliation. Que leur répondez-vous ?

Je leur dirais que le coût de cette garantie est tout à fait raisonnable. Pour avoir un ordre d’idée, à taux d’indemnisation comparable : 70 % du net pour la GSC contre 57,4 % du brut pour Pôle Emploi, le coût de l’assurance chômage légale, pour ceux qui ont droit à Pôle Emploi, est plus important.

Y a-t-il aujourd’hui beaucoup de chefs d’entreprise qui sont affiliés à cette garantie ?

Pas assez… Je pense que moins de 1 % des chefs d’entreprise bénéficient de cette assurance chômage dédiée. Malheureusement, on ne se rend compte de l’importance de souscrire à une assurance que lorsque les problèmes arrivent. En cas de perte d’emploi, les dirigeants s’aperçoivent souvent que personne n’est là pour les aider. 

Cette assurance peut donc garantir un revenu pour les chefs d’entreprise ayant connu une liquidation judiciaire ?

Oui, tout à fait. La GSC a justement été créée pour cela, pour assurer les accidents de parcours du dirigeant. J’ai des amis chefs d’entreprise qui ont tout perdu après 7 ou 10 ans et qui ont dû retourner vivre chez leurs parents. à 40 ou 50 ans ils se retrouvent sans rien… En souscrivant une assurance chômage, les dirigeants peuvent plus facilement rebondir. Ceci, sans avoir à piocher dans leur capital personnel pour vivre. Il faut bien comprendre que l’échec n’est pas rédhibitoire si l’on prend soin de s’assurer contre les risques. 

Les créateurs d’entreprise ont-ils accès eux aussi à cette assurance ?

Oui, mais dans le cas des créateurs dont l’entreprise a moins de trois ans d’ancienneté, nous proposons un contrat un peu différent. La cotisation est une somme forfaitaire de 369 €. En cas de difficulté, le créateur peut toucher une indemnité qui, elle aussi, sera une somme forfaitaire de 5 292 €.

Qu’en-est-il des points retraite des dirigeants en cas de chômage ?

La GSC offre quelques services supplémentaires tels que le financement des points retraite du chef d’entreprise lorsqu’il touche ses indemnités de chômage. Autre service compris dans cette garantie : l’assistance en cas de perte d’emploi. Nous aidons les chefs d’entreprise à rebâtir un projet professionnel pour faciliter leur retour sur le marché du travail. Si le dirigeant en fait la demande, nous le mettons en lien avec un cabinet spécialisé. 

L’apéro entrepreneurs : la vente

Chaque mois, Dynamique Mag réunit trois entrepreneurs d’horizons différents autour d’un apéro pour débattre sur le thème du dossier du mois !

Avec :

  • Maxence Petit : Cofondateur de Sonalto, solution d’aides auditives prêtes à l’emploi
  • Sarah Allart : Cofondatrice de Tribway, réseau social de shopping collaboratif sur le net
  • Alma Guirao : Cofondatrice de Dessine moi un soulier, vente sur Internet de chaussures personnalisables

Privilégier le contact avec le client

Maxence Petit : Nous ne faisons pas de prospection par téléphone auprès des clients. Nous préférons rencontrer directement les prospects en nous rendant tout de suite chez eux. Nous disposons d’une force commerciale de 46 représentants qui entrent dans les pharmacies quotidiennement pour présenter et référencer notre offre.

Alma Guirao : De notre côté, nous essayons de matérialiser le service que nous proposons sur le net. Il fallait pousser le service plus loin en allant à la rencontre des clients. Nous avons donc lancé dans un premier temps des réunions « Tupperware » dans lesquelles nous faisions découvrir nos chaussures personnalisables. Aujourd’hui, nous ouvrons notre showroom une fois par semaine à nos futures clientes. Nous les accueillons avec du café ou du champagne pour qu’elles se sentent vraiment gâtées, qu’elles aient l’impression d’être une star ! Nous organisons également des soirées cocktails pour faire connaître des produits. Toutes ces initiatives contribuent à faciliter l’acte d’achat. Lorsque les clientes peuvent voir ainsi les produits, toucher les matières et dialoguer avec nous, le taux de transformation approche les 90 % ! Les clientes aiment voir le côté humain derrière l’ordinateur.

Sarah Allart : Nous aussi nous cherchons à créer un lien avec le public. Comme notre site est un réseau dans lequel votre tribu vous fait découvrir de nouveaux produits, nous organisons des soirées lors desquelles nous faisons découvrir des bars. Je pense que, pour tous les sites Internet, il est important de s’ancrer dans le réel.

Alma Guirao : Autre moyen de se rapprocher des clients et de les rassurer : la hotline. Nous avons sur notre site un numéro vert via lequel les futures clientes peuvent nous contacter à tout moment. Une grosse partie de notre clientèle a besoin d’être écoutée et accompagnée dans l’acte d’achat. Nous faisons parler la cliente pour la conseiller dans son achat. Nous devons même assez souvent faire office de psychologues pour nos clientes qui nous racontent tous leurs problèmes… ! Cette écoute est l’un des éléments clés qui permet à la future cliente de passer à l’acte d’achat.

Des techniques de vente infaillibles…

Sarah Allart : Au départ, cela a été difficile de vendre notre concept aux marques pour qu’elles acceptent de travailler avec nous, car nous n’avions pas de site ! Notre technique pour dépasser les freins des marques à nous faire confiance a été de créer une petite présentation bien faite, très pro, avec les logos des marques qui nous faisaient déjà confiance.

Maxence Petit : Pour doper les ventes dans nos points de distribution, nous mettons un point d’honneur à bien former les revendeurs, les pharmaciens. Cette formation est une composante essentielle de notre dynamique commerciale. Un revendeur qui maîtrise parfaitement la solution sera toujours beaucoup plus efficace. Nous offrons par ailleurs un appareil de démonstration à chacun de nos distributeurs pour leur donner la possibilité de faire essayer notre produit, en partant du principe que l’essayer c’est l’adopter !

Sarah Allart : Quand on a une startup, on est constamment en train de la vendre, même quand on en parle à ses amis. Or, ce n’est pas facile d’apprendre à raconter l’histoire de son entreprise… Au départ, je présentais Tribway en insistant sur les aspects techniques, les fonctionnalités, mais personne ne comprenait. J’ai appris à présenter le site en partant du problème qui nous a poussés à développer cette solution. L’important est aussi d’être empathique et de chercher à savoir en quoi son service peut intéresser la personne en face. Au départ, j’avais le même discours pour tout le monde. Maintenant j’essaie de le personnaliser en fonction de l’interlocuteur.

Booster l’acte d’achat

Maxence Petit : Nous proposons à nos prospects des incitations telles que l’offre de parrainage qui leur permet de gagner des piles s’ils achètent un deuxième appareil ou s’ils le recommandent efficacement à leurs proches.

Alma Guirao : Nous avons la chance d’avoir un beau produit qui parle de lui-même, il y a une séduction naturelle par le produit… Ce qui fonctionne très bien comme argument commercial chez nous, c’est le Made in France. Toutes nos chaussures sont fabriquées par des artisans français, ce qui représente un gage de qualité et d’image. Cet élément provoque tout de suite de l’intérêt pour le produit.

Sarah Allart : Sur notre site, nous nous appliquons à améliorer l’expérience shopping des utilisateurs. C’est un concept dont on parle beaucoup dans les boutiques physiques mais encore peu sur le net. Or, les gens n’ont pas envie de juste venir sur un site, de regarder et d’acheter. Nous essayons de faire en sorte que l’expérience shopping soit amusante et jamais monotone.

Déjouer les objections à l’achat

Maxence Petit :Lorsque des prospects semblent réticents ou perplexes quant à la qualité de notre solution, nous lui proposons de la lui faire essayer. Cet essai tue généralement tous les doutes ! Et si nous faisons face à un client mécontent, nous essayons systématiquement de trouver une solution, notre réputation étant notre principale richesse.

Sarah Allart : La plupart des marques sont très enthousiasmées par notre service, qui leur permet de mettre en valeur leurs produits de façon très qualitative. Mais lorsque ça n’est pas le cas, nous essayons de les rencontrer et de dialoguer avec elles pour comprendre leurs problématiques. Nous faisons en sorte de bien percevoir les nouvelles fonctionnalités qu’elles voudraient voir apparaître sur la plateforme. Nous menons une réflexion stratégique sur le développement du site directement auprès de nos clients partenaires.

Alma Guirao : La chaussure est un produit tellement désiré par nos clientes qu’il peut déchaîner les passions ! Il y a, par exemple, une cliente qui a déversé sur notre page Facebook sa colère d’avoir attendu sa paire une semaine de plus par rapport au délai annoncé. Dans des cas comme ça, je prends toujours le temps de répondre point par point aux accusations de la personne, de manière transparente.

Duo Dej : comment mieux vendre ça ?

Duo Dej s’est donné pour objectif de permettre aux gens de briser la monotonie de leurs déjeuners en solo… Cette jeune startup édite un site Internet de mise en relation de personnes pour qu’elles puissent déjeuner ensemble, échanger et créer de nouveaux liens.

La société s’adresse aux salariés qui en ont assez de manger seuls devant leur écran, aux VRP qui se retrouvent souvent bien seuls devant leur déjeuner, aux futures mamans, dont les copines travaillent aux heures de déjeuner… La planification d’un déjeuner se fait en quelques clics sur le site, en remplissant des critères de recherche : date du déjeuner souhaité, code postal du lieu, sexe et tranche d’âge de la personne avec qui l’on souhaite partager un repas. Une belle alternative aux sites de rencontres amoureuses… l

Développer la visibilité du site par le bouche-à-oreilles.

DuoDej est un concept qui permettra de découvrir de nouvelles personnes le temps d’un déjeuner, amical loin du concept de site de rencontres. Ce site n’a pas un pouvoir d’attraction SEO fort, et devra baser son développement sur les réseaux sociaux et le bouche-à-oreilles. Pour que le buzz prenne, il faut qu’un maximum de gens teste le concept. Il serait peut-être judicieux de mettre en stand-by le critère de « date » du déjeuner souhaité car cela peut limiter les possibilités de rencontres tant que le site n’a pas atteint de taille critique. Grâce à une augmentation des interactions entre membres, le concept prendra plus facilement.

Conseils de Sébastien de Chezelles, expert en référencement, fondateur de 1001Loisirs.com & Web Conseils

Repenser le positionnement du discours commercial. Le positionnement court à la catastrophe !

Demander à des personnes de s’avouer désespérées et de déjeuner avec d’autres qui le sont vraisemblablement aussi, c’est suicidaire. Cela revient à s’adresser à 1 % de la population ! Il faut viser plutôt les 99 % de personnes « normales », ce sera mieux ! Il serait bon de remplacer « Déjeuner à 2, c’est mieux » par « Déjeuner à deux, en mieux » : il ne faut pas confondre bénéfice et caractéristique. Sur la page d’accueil, insérez la liste des bénéfices sous forme de bullet points. Intégrez la possibilité de chercher une disponibilité sur une plage de dates. Ajoutez un champ « expériences vécues ». Intégrez également la possibilité de classer les critères de recherche par ordre de pertinence dans les résultats à afficher. Il faudrait qu’au terme de la recherche l’utilisateur puisse cliquer sur un bouton « envoyer les invitations » aux Duo Dejeurs sélectionnés. Enfin, je préconise de créer une charte du Duo Dejeur.

Conseils de Guillaume Bisotto, expert en strategies commerciales, Associés Be Your Sell Institute.

Ciblage géographique et témoignages d’habitués.

Duo Dej doit tirer profit des fonctionnalités de ciblage (« par ville », dans un rayon de plusieurs kilomètres) lors des publications sur leur page Facebook afin de recommander les meilleurs lieux pour un repas, des évènements spécifiques ou des conseils adaptés à l’actualité. Cette méthode permet de garantir une sensibilité systématique et un rythme de publication important sans toutefois cannibaliser la visibilité des différentes informations. Parallèlement, Duo Dej peut interviewer des habitués, photo à l’appui, leur demandant de raconter leurs meilleurs souvenirs : l’interview serait publiée sur le blog, puis relayée sur Facebook et Twitter via une citation de 100 caractères environ.

Conseils de Christophe Ramel, expert en community management, agence digitale acti, blogueur sur Kriisiis.fr

Faîtes de Duo Dej un « bon plan relationnel ».

Créez le reflexe malin en vous présentant comme un service d’utilité publique ! Écrit de cette manière, cela à l’air bien audacieux, et pourtant, en analysant Duo Dej, on se rend compte que le service est original, inattendu et basé sur la création de lien social. Les journalistes, seront curieux de se faire leur propre idée. Alors, invitez-les à vivre une expérience unique et à tester le service le temps d’un déjeuner. À la fin de cette initiation, nulle doute qu’ils valideront le fait que l’entreprise, est vecteur de lien ! à côté de cela, intéressez-vous aux évènements professionnels et grands publics, qui vous feront connaître. Pour ces occasions, envoyez des communiqués « bon plan » aux journalistes. La présentation de Duo Dej devra se composer d’éléments factuels. Au résultat, le journaliste devrait percevoir un intérêt pour Duo Dej.

Conseils de Cédric Phojo, expert en relations presse, fondateur de Eyes Wide Com

Modifier le logo pour qu’il colle mieux au concept du service.

L’identité visuelle de Duo Dej est un peu en contradiction avec le concept même de cette marque. Quand le cœur du sujet est la rencontre en duo, on attendrait du logo qu’il mette en scène deux personnes. L’actuel logo qui représente une fourchette et une assiette signifie davantage : manger seul et peu. L’illustration présente sur le site est par contre bien adaptée, très en phase avec l’esprit du produit. Il faudrait s’orienter vers la création d’un logo qui lui ressemble. Le site, qui est au centre de tout le concept de la société, met en arrière plan cette illustration : c’est dommage ! L’image devrait être au cœur du site. Le rose gagnerait à être remplacé par un orangé foncé, plus proche des codes culinaires que le rose, qui fait penser à un autre type de rencontres… 

Conseils de Laurent Vincenti, expert en design et marque, fondateur de Vincenti Design

Faites le buzz grâce au clean tag.

Le challenge pour Duo Dej est d’arriver à capter des personnes déjeunant seules pour les convaincre de rencontrer du monde. Compte tenu des moyens limités de la startup, ses fondateurs pourraient par exemple réaliser une campagne de street marketing en utilisant la technique du « clean tag ». Le clean tag consiste à appliquer un pochoir métallique sur la chaussée et à « taguer » en nettoyant au Karcher la chaussée non masquée. Il serait efficace d’inscrire un slogan du type : « Marre de déjeuner seul ? Testez duodej.fr ». Pendant une nuit, l’équipe vient taguer ainsi les trottoirs devant les lieux fréquentés par les personnes déjeunant seuls (sandwicheries, saladeries, fast-food,…). Pour maximiser l’impact, l’opération de communication peut également être animée et relayée sur les médias sociaux.

Conseils d’Alexandre Delivet, expert en communication pour les startups et directeur général de tripXp.com

Inspecteur du travail, un partenaire à ménager

Dans le cadre des contrôles, l’inspecteur peut visiter l’entreprise à n’importe quelle heure, demander les documents que doit tenir l’employeur, interroger les salariés seul et effectuer des prélèvements ; tout cela même en l’absence de l’employeur.

Si un inspecteur du travail se présente, l’employeur peut l’accompagner ou le faire accompagner, il peut aussi se faire assister d’un avocat ou d’un conseil, l’inspecteur ne pouvant pas s’y opposer. Après le contrôle, l’inspecteur pourra choisir de prendre diverses mesures : conseil (oral ou écrit), lettre d’observation, mise en demeure ou enfin procès-verbal d’infraction.

Afin d’éviter au maximum d’en arriver à des extrémités difficilement maîtrisables, il est important que l’employeur prenne l’initiative de rencontrer l’inspecteur du travail dont il relève, hors de tout contexte de contrôle afin de créer une relation saine et constructive.

Lors de cette rencontre, l’employeur pourra communiquer à l’inspecteur divers éléments lui permettant d’avoir une vision claire de la structure sociale de l’entreprise, il pourra par ailleurs en profiter pour lui demander son sentiment sur diverses questions en suspens afin de montrer son intérêt et son respect pour les positions de l’inspection.

Article Par Antoine Grou, Avocat à la Cour

Ça déménage !

Farid Lahlou et ses associés ont réinventé le métier de déménageur. Démocratiser les prestations et dépoussiérer un service souvent peu transparent et contraignant : voilà l’objectif de Des bras en plus.

Vous avez sûrement déménagé au moins une fois dans votre vie… Vous avez donc dû vous apercevoir à quel point le parcours de la personne qui souhaite déménager est semé d’embûches ! Entre les prix exorbitants demandés par les déménageurs et les contraintes qu’ils vous imposent, on comprend pourquoi le déménagement se hisse en France à la 3e place du classement des situations les plus stressantes !

Un constat : l’intevnet pas pris en compte

C’est en observant ce constat que Farid Lahlou et son équipe, déjà dirigeants d’une entreprise classique de déménagement, ont entrepris de dépoussiérer un marché qui n’avait jamais évolué. « On n’aurait pu penser que l’arrivée d’Internet allait changer la donne dans le secteur du déménagement. Or, ce qu’on trouve sur le web aujourd’hui n’est qu’une simple reproduction de ce qu’on trouvait à l’époque dans les Pages Jaunes. » explique le fondateur. Pendant un an, les entrepreneurs étudient le marché. Ils apprennent que 20 % seulement des personnes qui déménagent ont fait appel à des professionnels de déménagement pour les aider.

Et les autres ? Ils se débrouillent « avec les moyens du bord », louent des camions à la journée, font en sorte de ne pas les rayer, essaient de ne pas trop se blesser. Les 20 % de chanceux sont-ils mieux lotis ? En un sens oui. Mais ils doivent en contrepartie payer un prix beaucoup plus élevé. Il faut ajouter à cela la peur, partagée par la plupart des gens, d’une fixation des prix « à la tête du client » par les déménageurs. Farid Lahlou et ses associés sortent donc le service Des bras en plus, première offre de déménagement low cost à la carte et sur Internet.

Une nouvelle solution pour le déménagement

La personne souhaitant déménager peut obtenir un devis en remplissant juste trois cases : date du déménagement, nombre de déménageurs souhaités et volume du camion. Une des innovations apportées par le service est de proposer au client un calendrier indiquant la gamme de prix selon les jours, comme chez Ryan Air.

Exit les soucis de transparence ! « Le service est à la carte, s’adaptant précisément aux besoins du client : juste un déménageur pour conduire le camion et porter les éléments très lourds ou une prestation complète de déménagement. » précise l’entrepreneur. Une vraie innovation dans un secteur où le client ne disposait jusque là pas d’une réelle souplesse de service de la part du prestataire. En passant par cette entreprise de déménagement « nouvelle génération », le client peut choisir à la carte le nombre de déménageurs qu’il souhaite faire venir, sur une journée complète ou seulement une demi-journée. Le tarif de la prestation s’adapte donc aux besoins, mais surtout au budget du client. Farid Lahlou entend bien faire de son entreprise le « Free » du déménagement pour faire baisser la facture du client. Une entreprise bonne pour le moral de nos porte-monnaies !

Les Sociétés de Financement de Procès (SFP)

Depuis quelques années, un nouveau mode de financement du contentieux a émergé en France. Zoom sur les sociétés de Financement de Procès (SFP).

Les Sociétés de Financement de Procès (SFP)

Des sociétés se sont spécialisées dans le financement de procès. Les Sociétés de Financement de Procès (SFP) proposent un mécanisme de financement du contentieux par un tiers qui prend à sa charge tous les frais engagés par le procès moyennant un pourcentage sur les dommages et intérêts gagnés à l’issu de celui-ci (entre 20 % et 50 % selon les cas).

Le contrat de financement de procès

Ce type de contrat se rapproche en ce sens du contrat d’assurance de protection juridique mais s’en détache toutefois dans la mesure où les compagnies d’assurance ne touchent rien sur le résultat du procès. Le contrat de financement de procès réside dans la décision du juge tandis qu’en matière d’assurance, il porte sur la survenance du litige.

La justice française a validé ce mécanisme pour la première fois par une décision de la cour d’appel de Versailles (1er juin 2006). Depuis, la licéité des SFP est admise en France et aucun obstacle juridique légitime ne semble s’y opposer valablement.