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La Reprise d’entreprise : un marché de l’occasion

D’une certaine manière, la reprise d’entreprise concerne le marché de l’occasion, sauf que les affaires « en 2ème main » font le plus souvent référence à un argus qui détermine précisément la côte du bien à partir de critères précis et quantifiables. C’est le cas par exemple pour une voiture d’occasion dont la valeur est déterminée par le modèle, le millésime, le kilométrage, les options…

Rien de tel pour la reprise d’entreprise qui consiste pourtant à acquérir « en 2ème main » un bien détenu par un cédant. Bien sûr, il existe des méthodes d’évaluation financière (méthodes patrimoniales, de rendement et de flux futurs) qui permettent de rationnaliser la valeur d’une entreprise. Pour autant, ces méthodes permettent avant tout au repreneur d’objectiver et de justifier le prix proposé, parfois très différent du prix attendu par le cédant, la valorisation n’étant pas, loin s’en faut, une science exacte.

Les particularités de la reprise d’entreprise

• Chaque entreprise est unique alors que les formules de valorisation sont générales.
• La valorisation d’une entreprise se fait souvent dans l’absolu alors que l’achat du véhicule d’occasion se fait en relatif. Il suffit par exemple d’ouvrir les pages de certains sites pour détecter plusieurs dizaines de voitures qui correspondent au cahier des charges de l’acheteur. Là encore, le repreneur d’entreprise peut utiliser des méthodes dites de comparables, mais difficilement applicables pour la raison indiquée précédemment (sauf peut-être pour les fonds de commerce).
• L’existence d’un « argus » gomme l’écart entre les notions de valeur et de prix. En effet, pour la vente d’un véhicule, la valeur (côte argus) et le prix proposé par l’acheteur seront le plus souvent proches, même si une négociation est menée.

Pas de prix de référence, un prix libre

A l’inverse, dans les transmissions d’entreprises, l’absence de prix de référence accepté par les deux parties pour le rachat d’une PME, laisse libre cours à la loi de l’offre et de la demande. En effet, le prix proposé par un repreneur individuel ou par un acheteur stratégique (groupe en croissance externe, fonds d’investissement) pourra être fort différent.

De surcroît, dans les transmissions d’entreprises, les risques perçus, à tort ou à raison, par les deux parties, amplifient les écarts entre prix proposés et prix demandés. En effet :
• Le risque de vices cachés ou de « passifs latents » (perte d’un gros client, procès non déclarés, risque de départ d’un homme-clé,…) incitera le repreneur à proposer un prix bas.
• Le risque concernant le choix d’un repreneur (est-il sérieux dans sa démarche, quels sont vraiment ses fonds propres, quelle est sa capacité à fédérer des financiers ?) amènera le cédant à demander un prix élevé.

Un écart important entre le prix de l’offre et la demande ?

• L’importance des enjeux financiers : repreneur et cédant jouent sur l’opération une partie significative de leur patrimoine, présent ou à venir.
• L’attachement du cédant à sa société, surtout s’il est fondateur de l’entreprise.
• Le « precium doloris » : le cédant surévalue souvent sa société en intégrant irrationnellement dans ses prétentions le « prix de la douleur » (travail le week-end, soucis, nuits blanches…)
• Le cédant voit également dans le prix la reconnaissance de la qualité de son travail sur une longue période, même si ces efforts passés ne se traduisent pas dans les comptes actuels de l’entreprise.

La reprise d’entreprise s’apparente donc au rachat d’un bien « d’occasion », mais s’en éloigne par bien des aspects. Valeur (calculs) et prix (négociations) peuvent alors montrer des écarts importants. Pour s’en convaincre, le repreneur pourra s’inspirer de la phrase d’Oscar Wilde : « un cynique est quelqu’un qui connait la valeur de tout et le prix de rien »

Les classes prépas sont en danger !

En cette période de Thanksgiving, le ministre de l’éducation nationale vient de présenter ses vœux aux 7000 professeurs des classes prépas. Et ces vœux sont empoisonnés. Prime de l’année ? Une réduction des salaires de 6 à 15 %. L’essentiel des cadres dirigeants français est passé entre les mains de ces professeurs et, en dépit des défauts de ce système de formation, nombre d’entre eux lui doivent leur réussite.

Abaisser le niveau des classes prépas

Mais le système des classes préparatoires n’est pas du goût du ministre, Vincent Peillon. C’est pourquoi il a lancé un projet de réforme qui augmenterait la charge horaire de leurs professeurs, limitant les heures supplémentaires et diminuant de fait leurs rémunérations sous prétexte de financer des heures d’enseignement supplémentaires dans les zones d’éducation prioritaire (ZEP).

Or, s’attaquer aux professeurs les plus motivés, ceux des classes les plus prestigieuses, menant à Polytechnique, ENS, Mines-Ponts, HEC, Ponts et Chaussées, ou à Centrale, ce serait comme tirer une balle dans le pied de l’entrepreneuriat français. Dans une partie de ces classes, les futurs entrepreneurs apprennent les ficelles du métier. Ils acquièrent des compétences en matière d’analyse, d’esprit de synthèse, d’organisation. Mais aussi en termes de management et d’esprit d’équipe. Autant de compétences très appréciées.

Former de futurs entrepreneurs au rabais ?

Pour l’entrepreneuriat français, modifier ce système viserait tout simplement à dévaloriser davantage les métiers de direction, développement, ingénierie. Rabaisser ces professeurs dévoués serait prendre le risque d’altérer la formation des commerciaux, des créateurs et des plus hauts cadres.

Lundi, les enseignants des classes préparatoires se sont mis en grève à 80%. Les élèves veulent réussir et sans passer par ce cursus, le parcours sera plus complexe.>Ils ont massivement soutenu leurs enseignants. De la même manière, le monde de l’entreprise aurait tout à perdre d’une baisse de qualité et d’exigence. Si de telles mesures étaient prises, le système économique tout entier aurait à en pâtir dans les années à venir.

Une filière en nette progression

Il faut savoir que le ministère de l’enseignement supérieur a estimé que c’était l’une des filières où la progression du nombre d’élèves sera la plus forte ces prochaines années. Entre 2012 et 2022, la hausse devrait atteindre 12,3 %. 

Le 15 décembre prochain, un décret sur ce projet devrait entrer en vigueur. En attendant, le corps enseignant et les élèves manifestent dans les rues. Plus encore, une pétition circule, elle a déjà recueilli plus de 30 000 signatures…Rejoignez-là.
 

Jean Cornillon

Décembre, le mois où les entreprises doivent penser objectifs !

L’année civile touche à sa fin et c’est pour le plus grand nombre d’entre nous la clôture du bilan fiscal.
Le bilan n’est qu’un résultat financier, il faut donc analyser toutes les données qui ont conduit à ce résultat.

Le mois de décembre est la période idéale pour analyser avec la plus grande objectivité une année assez tourmentée sur le plan économique et social. C’est aussi l’occasion de vérifier si les objectifs envisagés ont été atteints.

A quoi sert la clôture de l’exercice ?

L’origine des objectifs à atteindre, se trouve à la clôture de l’exercice précédent au sein du rapport moral et d’activités que nous avons présenté aux actionnaires lors de l’Assemblée Générale.
Ce document fait état des réalisations de l’exercice, mais il donne aussi les grandes orientations stratégiques pour l’année à venir. Les plus organisés ont révisé le Business Plan pour formaliser la stratégie.
C’est donc le point de départ pour effectuer l’analyse de l’année. Il reste néanmoins d’autres facteurs à prendre en compte.

Quelques exemples de données quantitatives

Cette analyse s’effectue sur les données chiffrées du bilan et du compte de résultat.
– Variations des produits et charges ;
– Répartition des charges fixes, variables et d’activités ;
– Calcul du prix de revient et % de la rentabilité ;
– Variation des indicateurs de gestion ;
– Poids des actifs et part des investissements de l’année ;
– Variation des en-cours clients et fournisseurs ;
– Position de la trésorerie corrélée aux réserves.

Quelques exemples de données qualitatives

Cette analyse s’effectue sur les axes de progrès réalisés au regard de la stratégie.
– Efficience interne sur la politique des Ressources Humaines, du savoir, de l’organisation et des systèmes d’information ;
– Efficacité marketing et réseaux de distribution avec cartographie des clients ;
– Qualité de la relation avec les partenaires ;
– Engagement sociétal et politique environnementale ;
– Transparence dans la gouvernance et communication aux associés.

Chacun pourra en fonction des travaux d’analyse menés, envisager un nouvel exercice dans les meilleures conditions. A vous de déterminer le niveau d’excellence souhaitez.

Social Marketing : quelle relation en ligne avec vos clients ?

Les réseaux sociaux ont semé la panique au sein des marques. Pourquoi ? Ces dernières, par effet de mode ou de bonne foi, se sont engagées dans une course irréfléchie aux Like, Fans ou followers. 

La pression des agences de communication et la fascination souvent gratuite des medias pour les charmes des réseaux sociaux y est pour beaucoup. En effet, les leaders d’opinion, les agences de Marketing digital jurent tous que c’est le nouvel Eldorado… Les réfractaires à Facebook ou Twitter passent pour ringards, arriérés, ils sont moqués.

Risque ou opportunité ?

Certes aucune grande marque ne peut faire l’impasse sur le Social Marketing. Il faut réfléchir avant d’agir et en connaitre les risques et opportunités. 

Par exemple, après avoir investi des sommes conséquentes dans les réseaux sociaux, que peuvent faire les marques qui collectionnent les likes ou les fans par centaines de milliers et doivent « nourrir » une armée de Twittos ? Et pour dire quoi ? 64% des Tweets sont jugés ennuyeux d’après la très sérieuse Harvard Business Review 

A qui profite les « Fans ?

Jusqu’à présent aucune marque n’a réussi à monétiser ce flux sur les réseaux sociaux en transformer des Likes en chiffre d’affaires. Rien d’étonnant à cela, les réseaux sociaux n’appartiennent pas aux annonceurs, qui ne bénéficient que de très peu d’insights sur les membres ou fans et sont déconnectés du CRM des marques. Mais alors à quoi bon laisser votre trafic de fans à Facebook ou Twitter ? Pour faire comme vos concurrents, persuadés qu’ils font du social marketing alors qu’ils ne font que de la communication Corporate. N’oublions pas toutefois que d’après Nielsen 86% des consommateurs n’ont aucune confiance en la communication de marque. Plus votre réseau est grand, plus vous aurez du mal à gérer les exigences de vos abonnés.
Vos clients, toujours plus exigeants, s’attendent à une réactivité parfaite grâce aux réseaux sociaux. A moins d’y investir des budgets colossaux vous ne pouvez pas répondre à chaque client ou prospect ou fan sur tous les réseaux sociaux possibles et imaginables ! C’est impossible.

Sans interaction entre la marque et les fans, le bateau coule

Cruel dilemme pour les marques présentes sur les réseaux sociaux. Les clients veulent échanger avec la marque, poser des questions, émettre des avis, se plaindre, faire des compliments ou vanter la marque… Sans jamais recevoir de réponse, ou parfois une réponse automatique sans intérêt, ou très tardive, les clients sont déçus. 

D’après la première étude Qualiweb 2013, même si 61% disposent d’une page Facebook et 42% d’un compte Twitter, seulement 1,25% des 50 marques étudiées possèdent un onglet d’aide sur leur page Facebook et 2% proposent un lien vers le réseau social depuis leur espace dédié à la relation client sur le site. Quel est le résultat logique d’une telle absence de dialogue entre la marque et son public sur les réseaux sociaux ? Comme diraient les psychanalystes, c’est déceptif ! Et donc cela crée de l’insatisfaction, laquelle engendre l’infidélité et des détracteurs. La conquête, du fait d’une image devenue « asociale » est aussi impactée négativement. 

A force de trop promettre les marques qui envahissent les réseaux sociaux en croyant à la bonne affaire peuvent vite être débordés par des campagnes virales naturelles, issues de clients légitimement insatisfaits, ou encore par des campagnes organisées par vos concurrents. Dans les deux cas, il y a le feu. Comment l’éteindre ? En alignant des centaines d’agents pour répondre post par post sur les réseaux sociaux ? Irréaliste et ruineux.

Faites confiance à vos meilleurs clients !

Il s’agit donc de s’en remettre à vos meilleurs clients pour gérer une partie de la relation avec vos clients. Dès lors vous pouvez rediriger les flux de vos fans depuis les réseaux sociaux vers votre propre communauté de marque, un espace qui fédère vos fans, les supporters de la marque, qui leur est dédié, offert et surtout que vous contrôlez. Cet espace de dialogue, de conseil, d’écoute, d’entraide, est aussi un espace de co-création, de crowd sourcing où vous pouvez confier tout ou partie de votre innovation aux membres de la communauté et aux superfans !Ceci modifie la gouvernance, puisque l’entreprise n’est plus seulement orientée Clients, mais elle devient en quelque sorte dirigée par les clients, ou à défaut en co-gouvernance.

Un véritable changement de paradigme qui a fait ses preuves pour près de 400 grandes marques internationales qui ont mis en œuvre une véritable plateforme d’engagement pour les clients.

La co-gouvernance, c’est rentable ?

Le cost killing et le ROI induits sont mesurés, mesurables, conséquents et impressionnants. L’expérience Clients évolue de manière radicale et fantastique, car ce sont les clients qui parlent aux clients. Bref, les bénéfices sont multiples, tangibles, pour les clients et l’entreprise, tout le contraire des réseaux sociaux. Par exemple, les membres de la communauté Sephora USA, Beautytalk, consomment 2,5 fois plus que les non membres, et les superfans jusqu’à 10 fois plus ! Alors pour engager la Relation avec vos clients, mieux vous bénéficier d’une véritable plateforme d’engagement !

Des prix et concours pour les entrepreneures femmes

Le gouvernement a décidé de valoriser l’entrepreneuriat des femmes à travers des prix et des concours nationaux et locaux. Ainsi bpifrance proposera à ses partenaires la création de prix visant à récompenser, à échelle régionale et nationale, des entreprises particulièrement performantes dirigées par des femmes.

De même, le concours national de l’entrepreneuriat étudiant – Moovjee-Innovons ensemble – proposera des prix visant à récompenser des projets de création d’entreprises particulièrement performantes portés par des femmes. Petit tour d’horizon d’une sélection de prix et trophées destinés à promouvoir et récompenser des initiatives féminines.

Vous trouverez ci-après la liste des concours et prix, trophées nationaux et régionaux qui soutiennent déjà l’entrepreneuriat féminin. Dynamique, dès que les dates des prochains concours et prix seront donnés par leurs organisateurs, vous les transmettra. Mais déjà vous pouvez consulter les sites de ces concours et prix pour préparer votre candidature.

Concours nationaux 

  • Prix TALENTS DE FEMMES

Organisé par le réseau des Boutiques de Gestion. Concours régional et national de la création d’entreprise. En Champagne-Ardenne, un prix spécifique récompense une jeune créatrice.

  • Concours Power Starter

Organisé par CyberElles. Il récompense les femmes e-entrepreneuses issues des quartiers.

  • Wine Women Awards

Concours des femmes du vin.

Concours régionaux

  •  Entreprendre au Féminin, par Doubs Initiative

Concours régional s’adressant aux femmes créatrices et repreneuses d’entreprises en Franche-Comté.

  • Initiative « O » Féminin

Concours de création d’entreprises pour les femmes en Rhône Alpes.

  • L’Initiative au Féminin

Concours organisé par Aisne Initiative et la Délégation Régionale aux droits des femmes de Picardie pour promouvoir la création par les femmes dans l’Aisne.

  • Prix TALENTS DE FEMMES

Organisé par le réseau des Boutiques de Gestion. Concours régional et national de la création d’entreprise, En Champagne-Ardenne, un prix spécifique récompense une jeune créatrice.

Prix nationaux

  • PRIX TRAJECTOIRES HEC AU FEMININ

Ce prix récompense des femmes au parcours professionnel singulier.

  • Prix de la Créatrice Force Femmes

Ce prix est destiné à encourager les entrepreneuses de plus de 45 ans qui osent porter leur projet dans des domaines variés.

  • Prix de l’ENTREPRENEUSE

Ce prix récompense les meilleures créatrices françaises et cherche à développer l’esprit d’entreprendre chez les femmes.

  • La Mompreneur de l’Année

Ce prix récompense et valorise le dynamisme des mamans entrepreneures françaises.

  • Concours DIVERSITELLES

Ce prix récompense les « femmes de la diversité » et leur engagement dans l’économie et la société.

  • Trophée Femmes du Tourisme

Ce prix récompense une femme ayant réalisé un parcours professionnel exemplaire.

  • Prix des Femmes pour le Développement Durable

Ce prix récompense l’action concrète d’une femme lectrice en faveur du développement durable en France.

  • Prix de l’Entrepreneuse Responsable

Ce prix est un soutien pour les créatrices d’entreprise engagées dans un projet social ou environnemental.

  • Prix des Femmes Formidables

Ce prix récompense les femmes qui jouent un rôle essentiel dans une association et qui ont réalisé́ une action exemplaire dans les domaines de l’enfance, de la solidarité́ ou de l’environnement.

  • Prix de la Femme d’Affaires

Décerné par la Maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin par un jury composé de 600 décideurs et leaders d’opinion. Ce prix récompense une femme d’affaire emblématique ou ayant joué un rôle primordial dans le développement d’une entreprise.

  • Prix TROFEMINA

Ce prix veut rendre hommage aux femmes d’influence. Il récompense des femmes de talents pour leurs travaux et leur vision de la création, dans différents domaines.

  • Trophée des Femmes en Or

Ce prix récompense une femme dans chacune des 10 catégories suivantes : Art, Entreprise, Environnement, Exploit, Francophonie, Innovation, Média, Rév

Prix régionaux

  • Créatrice d’Avenir en Ile-de-France

Le prix de l’entrepreneuriat au féminin en Ile-de-France.

Le saut à l’international : pensez protection juridique

Bien se protéger à l’international dépend de la nationalité de l’entreprise. Pour se faire, il est nécessaire de bien connaître les conditions de la nationalité et celles de la protection diplomatique des personnes morales.

Elles sont énoncées à travers le projet d’articles de la Commission du Droit International (CDI). Les connaitre vous permettra de vous engager de manière sereine à l’étranger et de recourir à la bonne mesure juridique en cas de différend.

La protection diplomatique aux personnes morales

Les conditions de nationalité d’une société (personne morale)

La nationalité permet de déterminer le statut juridique de la société. Selon l’article 9 du projet d’articles de la CDI relatif à la protection diplomatique :« Aux fins de la protection diplomatique d’une société, on entend par Etat de nationalité l’Etat sous la loi duquel cette société a été constituée. Néanmoins, lorsque la société est placée sous la direction de personnes ayant la nationalité d’un autre Etat ou d’autres Etats et n’exerce pas d’activités importantes dans l’Etat où elle a été constituée, et que le siège de l’administration et le contrôle financier de cette société sont tous deux situés dans un autre Etat, ce dernier est considéré comme Etat de nationalité ».

Une nationalité pas si évidente

Malgré cet article de la CDI, le lien de nationalité entre une société et un Etat reste en grande partie défini discrétionnairement par celui-ci. On voit ainsi les solutions retenues divergent : tantôt c’est le critère du siège social qui a la préférence, tantôt c’est celui du lieu d’incorporation, tantôt encore celui du contrôle (dans des circonstances exceptionnelles: ex. en temps de guerre), lui même fondé sur la nationalité des actionnaires majoritaires ou sur celle des personnes qui dirigent effectivement la société. Ainsi, une société peut avoir son siège dans un Etat A (qui la considérera donc de sa nationalité – modèle de l’incorporation plutôt anglo-saxon), mais avoir pourtant son centre décisionnaire et sa comptabilité dans un Etat B(qui lui aussi pourra considérer cette société comme de sa nationalité – condition de fait de nature économique, législation dont fait notamment partie la France).Vous constaterez donc bien ici le pouvoir discrétionnaire de l’Etat et du droit interne quand à l’attribution de la nationalité à une personne morale.

Les conditions de la protection diplomatique aux personnes morales

Pour arriver à déterminer si la société peut bénéficier de la protection diplomatique d’un Etat, la règle traditionnelle consiste à appliquer 2 critères principaux. La première règle est d’attribuer le droit d’exercer la protection Diplomatique d’une société à l’Etat sous les lois duquel elle s’est constituée et sur le territoire duquel elle a son siège. 

Cependant, comme l’a établi la Cour Internationale de Justice (CIJ dans l’affaire de la Barcelona Traction 1970), aucun critère absolu applicable au lien effectif n’est accepté de manière générale. De la même manière que pour la nationalité, les particularités d’attribution de la protection diplomatique d’un Etat à une société peuvent être: la pratique de siège social, celle de l’incorporation, et dans des cas exceptionnels comme celle du contrôle. Encore une fois, demeure cependant une compétence discrétionnaire de l’Etat comme l’a établi la CIJ en rappelant ce principe bien établi : « L’Etat doit être considéré comme seul maître de décider s’il accordera sa protection, dans quelle mesure il le fera et quand il y mettre fin. Il possède à cet égard un pouvoir discrétionnaire dont (…) », CIJ – 5 février 1970, Barcelona Traction, Rec. P.44 § 79.

Une fois cela vu, il convient d’émettre une différence quant aux droits reconnus par le droit international aux sociétés et ceux reconnus aux actionnaires.

Particularités liées aux actionnaires

Comme l’a établi la jurisprudence de la CIJ dans l’affaire Barcelona Traction, le droit international reconnaît des droits différents à la personne morale et aux actionnaires dont les intérêts financiers sont pourtant liés à ceux de la société (Rec. 1970, p.35 – 37).

L’article 11 du projet d’articles de la CDI relatif à la protection diplomatique :Protection des actionnaires nous dit que : « Un Etat de nationalité des actionnaires d’une société ne peut exercer sa protection diplomatique à l’égard desdits actionnaires lorsqu’un préjudice est causé à la société que :
a) Si la société a cessé d’exister d’après la loi de l’Etat où elle s’est constituée pour un motif sans rapport avec le préjudice ; ou
b) Si la société avait, à la date du préjudice, la nationalité de l’Etat qui est réputé en être responsable et si sa constitution dans cet Etat était une condition exigée par ce dernier pour qu’elle puisse exercer ses activités dans le même Etat ».

Alternative en cas d’épuisement des recours internes : le droit des investissements 

Dans le cadre spécifique du contentieux de la protection de l’investissement, le critère de contrôle a regagné une certaine importance en vertu des dispositions de certains traités bilatéraux de promotion des investissements et de l’article 25 (2b) de la convention de Washington de 1965 qui prévoit expressément que les parties à un différend peuvent se mettre d’accord pour prendre en compte le contrôle « exercé » sur une société par des intérêts étrangers.

Ce que proposent les banques et qu’on ne vous dit pas toujours !

Les banques proposent aux entrepreneurs de multiples services souvent méconnus et pourtant très utiles à la bonne gestion de votre entreprise.

On ne saurait trop le répéter, les banques sont les partenaires financiers naturels de l’entreprise. Souvent critiquées et mal perçues par les entrepreneurs, elles n’ont cessé d’évoluer en développant des nouveaux services adaptés aux besoins des entreprises afin de mieux répondre à leurs problématiques. Mis à part les services de gestion quotidienne que tout le monde connaît (carte de paiement, chèque bancaire, relevé de compte mensuel, accès à votre solde de votre compte à distance…), il existe une multitude d’outils qui, souvent, ne sont pas abordés par votre banquier et qui vous permettront de vous aider à mieux gérer votre entreprise.

Manier sa banque à distance

Avec le développement d’Internet, les banques proposent de gérer l’ensemble de vos opérations courantes à distance. Il est devenu inutile de vous déplacer dans votre agence : un gain de temps et d’énergie pour l’entrepreneur. Le passage au numérique permet de supprimer les extraits papier de relevés de compte. Les banques mettent à disposition dans un espace sécurisé vos extraits de compte, vos relevés cartes, remises cartes ou vos relevés fiscaux téléchargeables au format PDF et accessibles pendant une période de 10 ans. Vous participez ainsi à la préservation de l’environnement en diminuant la consommation de papier. Vous pouvez être aussi alerté par e-mail dès la mise à disposition de nouveaux relevés. 

Savoir utiliser sa carte bancaire professionnelle

Très souvent méconnue des professionnels, la carte bancaire fournit également un certain nombre de services tels qu’une assistance médicale, un service rapatriement, une assurance en cas d’accident dans un transport public ou un véhicule loué pour tout voyage réglé avec votre carte, une assistance juridique en cas d’infraction involontaire à l’étranger, une garantie vol-dommage au véhicule lors d’une location de véhicule payée avec votre carte, ce qui vous permet d’économiser la garantie proposée par le loueur et une garantie contre l’utilisation frauduleuse de la carte par un tiers. Pour aller plus loin, les banques offrent la possibilité de délivrer des numéros de carte virtuelle pour chaque paiement afin de pouvoir régler en toute sécurité vos achats. 

Gérer les mauvais payeurs

Les banques peuvent proposer des services de renseignements commerciaux pour éviter les partenaires risqués. Il existe des prestations d’assistance au recouvrement des factures impayées. En tant que professionnel, le bon paiement de vos créances est essentiel. Plus besoin de devoir relancer le client, la banque se charge de tout. Ainsi, le dirigeant peut se concentrer pleinement sur son activité.

Placer son argent

Peu abordé par les banquiers, le placement des excédents de trésorerie est la réponse aux besoins d’épargne de l’entrepreneur. Vous pouvez placer vos excédents de trésorerie dans des comptes à terme avec un taux progressif ou non sur une durée déterminée. Ce placement est donc facilement accessible et constitue un des outils de gestion des excédents de trésorerie. Les banques proposent aussi des produits pour préparer l’avenir : épargne retraite, investissements locatifs immobiliers, accompagnement à la transmission de l’entreprise… 

Gérer sa trésorerie

L’analyse de la structure financière et la mise en place des crédits adaptés permet d’anticiper le développement de l’entreprise. Des produits comme la mobilisation du poste clients sont là pour aider à répondre à des besoins de trésorerie ponctuels. En cas de soucis dans la gestion de son BFR, l’entrepreneur peut demander à bénéficier d’un crédit d’exploitation (découvert, affacturage, escompte bancaire, facilité de caisse…) qui lui permettra de faire face temporairement aux difficultés sans remettre en cause la pérennité de son entreprise. Par exemple, l’affacturage permet de bénéficier d’une somme équivalente à la somme d’une créance versée plus tard par un client. Très utile pour ne pas déséquilibrer sa trésorerie dans cette période de crise où les fournisseurs et clients usent de techniques pour retarder au maximum le paiement de leurs factures…

Assurer son activité 

La petite entreprise repose souvent sur la personnalité et le dynamisme du dirigeant. Mais que se passe-t-il en cas d’invalidité temporaire ou prolongée ? Les banques proposent des gammes variées d’assurance pour couvrir ces risques sur l’homme clé. Ce type d’assurance permet en général de disposer immédiatement de liquidités et de répondre aux engagements financiers, sociaux et économiques de l’entreprise, de pallier momentanément la baisse brutale du chiffre d’affaires et de faire face aux charges fixes, de recourir à un expert ou un cadre de haut niveau pour diriger l’entreprise ou de recruter et financer la formation d’un nouveau collaborateur clé. Certains établissements développent aussi des offres en matière de couverture de responsabilité civile professionnelle ou de dégâts occasionnés aux locaux professionnels. Enfin, il peut être proposé des services de protection et surveillance des locaux. En 2012, 60 139 locaux professionnels ont été cambriolés (source ONDRP).

Création d’un statut d’étudiant-entrepreneur

Très récemment, un nouveau statut a été créé : celui d' » étudiant-entrepreneur  » pour les étudiants ou jeunes diplômés porteurs de projets de création d’entreprise. Mardi 22 octobre, Geneviève Fioraso a présenté son plan d’actions en faveur de l’entrepreneuriat étudiant.

L’objectif du plan est de combler le déficit de culture entrepreneuriale en France, notamment lié au manque de formation à l’innovation et à l’entrepreneuriat des jeunes. Il s’agit pour le gouvernement de gagner la bataille pour l’innovation et la compétitivité. Or, l’enseignement supérieur et la recherche ont un rôle majeur à jouer, avec 2,4 millions d’étudiants. Stimuler l’esprit d’entreprise, l’initiative des jeunes et la création d’entreprises par les étudiants et jeunes diplômés. » tel est l’enjeu.

Les objectifs du gouvernement

  • atteindre 20 000 créations ou reprises d’entreprises par des jeunes issus de l’enseignement supérieur, en quatre ans;
  • renforcer le nombre et l’ampleur des actions engagées dans les écoles et universités;
  • faire de l’entrepreneuriat un levier de changement pédagogique dans l’enseignement supérieur en développant la culture entrepreneuriale et toutes les compétences nécessaires pour la réalisation de projets innovants.

Quatre mesures

  • Des formations à l’entrepreneuriat et à l’innovation dans toutes les filières, dès la licence

Un parcours de formation entrepreneurial sera proposé à tous les étudiants, pour chaque cycle : licence, master, doctorat.

Cet appel à projet couvrira la période 2013-2016. L’objectif est de créer une trentaine de PEPITE, un par communauté d’universités et d’établissements.

Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et la Caisse des dépôts, conformément à la convention signée en avril dernier à Strasbourg pour les Campusd’@venir, augmentent fortement leur soutien à cet appel à projets. Celui-ci bénéficie d’un financement du ministère des P.M.E., de l’innovation et de l’Economie numérique, en y associant les collectivités territoriales et partenaires privés.

Les projets devront être déposés le 15 décembre et la sélection des projets retenus interviendra en janvier 2014.

Ouverts sur leurs écosystèmes socio-économiques, ancrés sur leurs territoires, les PEPITE auront

  • un rôle de coordination pour la mise en place et la mutualisation des formations à l’entrepreneuriat et à l’innovation.
  • un rôle d’accompagnement des porteurs de projets et devraient permettre de développer les incubateurs ou espaces de co-working au sein des universités.
  • La création d’un statut « étudiant-entrepreneur » pour les étudiants ou jeunes diplômés porteurs de projets de création d’entreprise

Ce statut permettra, pour les étudiants et jeunes diplômés qui créent et innovent, de continuer à bénéficier du statut d’étudiant, et des droits sociaux associés, par le biais d’une inscription au sein d’un diplôme d’université (D.U.) « Création d’Entreprises Innovantes et Entrepreneuriat ». Par ailleurs, les projets entrepreneuriaux des étudiants en cours de formation pourront être pris en compte pour la validation de leur diplôme.

  • Le soutien financier aux meilleurs projets des étudiants et jeunes diplômés par la création d’un prix « Tremplin Entrepreneuriat Etudiant »

Les meilleurs projets issus des PEPITE pourront se présenter au concours national d’aide à la création d’entreprises du M.E.S.R., qui proposera un prix « Tremplin Entrepreneuriat Etudiant » dès l’édition 2014. 

Afin de réaliser ces mesures, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche intégrera l’entrepreneuriat étudiant dans les contrats de site des objectifs de l’établissement et dans la procédure d’accréditation des établissements d’enseignement supérieur, introduite par la loi relative à l’Enseignement supérieur et la Recherche du 22 juillet 2013.

Un cadeau de noël pour vos salariés ?

La fin de l’année approche et c’est le moment de faire plaisir à vos salariés. Pour éviter de vous retrouver dans l’embarras que vous étiez d’ailleurs promis de ne plus reproduire, prenez-y vous dès maintenant. Cette année, en suivant les conseils de Dynamique, vous allez éviter d’effectuer les achats de dernière minute. 

Alors posons le problème et faisons un peu de brainstorming ensemble. Qu’avez-vous offert l’année dernière ? Rien ! Ou alors boites de chocolats, macarons, marrons, fleurs, vin…et cette année, vous êtes complètement dépourvu d’idées !!!

Pour réussir un cadeau de noël, la première question à vous poser est : Qui sont mes salariés ? Des célibataires, des pacsés, des femmes et des hommes qui ont des familles, des enfants, quel âge ???? Suivant votre réponse, la gamme des cadeau peut devenir immédiatement plus large.

Alors essayons de réfléchir, quels sont les cadeaux qui feront plaisir à chacun parce qu’adaptés à chacun.

La prime ?

La prime, c’est parfait. Mais pensez que si vous donnez une prime cette année, l’année prochaine si vous n’en donnez pas, cela sera mal vécu. Il faut avoir une vision à long terme. A vous de voir !

Un ou deux jours de congés ?

La journée de congés ou deux jours (qu’ils prendre quand ils veulent) est une solution qui ne vous coutera « rien ». Dès son évocation, vous voyez leur sourire s’agrandir ! Et oui cette année noël et le jour de l’an permettent de faire des ponts qui sont presque des vacances : 23 et 24 décembre ou le 26 et 27 décembre ou alors pour le jour de l’an 30 décembre et 31 décembre ou 2 janvier et 3 janvier.
Si votre activité bat son plein justement pendant les fêtes de noël, que cela ne tienne, proposez-leur deux jours en mai ou deux jours de congés à prendre quand bon leur semble !

En fait vous faites plaisir à tout le monde : les billets de train sont moins chers pour aller chez papa maman, on a le temps d’aller acheter les derniers cadeaux, on peut se remettre du 1 er janvier…..Dynamique vous laisse à votre réflexion.
De plus cerise sur le gâteau, vos salariés hésitaient à vous demander un ou deux jours de congés. Et là vous sentez que vous avez gagné, ils allaient vous le demander comme une faveur et ils l’ont comme un cadeau. Rien de mieux pour l’ambiance !

Les chèques cadeaux ou les coffrets cadeaux ?

En fait ils permettent d’acheter des jouets aux enfants, un cadeau pour maman ou papa. Bref, les salariés peuvent faire plaisir à leurs proches alors qu’ils ont un budget juste en ses temps difficiles.

Les coffrets cadeaux offrent une palette de cadeaux qui touchent de nombreux domaines et votre salarié pourra choisir celui qui lui convient le mieux : aventure, pilotage, sensations fortes, émotions extrêmes, dégustations, bien être, ateliers, week-end ….

Et de plus exonérés des cotisations

Quelles sont les conditions d’exonération des cotisations selon l’Urssaf ?
Les prestations allouées par le comité d’entreprise ou par l’employeur directement, dans les entreprises de moins de 50 salariés dépourvues de comité d’entreprise peuvent sous certaines conditions être exonérées du paiement des cotisations et contributions de Sécurité sociale. 

154 euros exonérés de cotisations pour l’année 2013

Concernant les bons d’achat ou cadeaux, la lettre ministérielle du 12 décembre 1988 a posé une présomption de non assujettissement de l’ensemble des bons d’achat et cadeaux attribué à un salarié au cours d’une année civile, lorsque le montant global de ces derniers n’excède pas 5% du plafond mensuel de la Sécurité sociale (plafond mensuel de la Sécurité sociale = 3086 x 5%). , soit 154 euros pour l’année 2013.

L’attribution du bon d’achat doit être en lien avec l’un des événements suivants :

  • la naissance
  • le mariage, le Pacs
  • la retraite
  • la fête des mères et des pères
  • la Ste Catherine et la Saint Nicolas
  • Noël pour les salariés et les enfants jusqu’à 16 ans révolus dans l’année civile,
  • la rentrée scolaire pour les salariés ayant des enfants ayant moins de 26 ans dans l’année d’attribution du bon d’achat (sous réserve sous réserve de la justification du suivi de scolarité). Par « rentrée scolaire », il faut entendre toute rentrée de début d’année scolaire, universitaire …, peu importe la nature de l’établissement : établissement scolaire, lycée professionnel, centre d’apprentissage …

Son utilisation doit être déterminée :

L’utilisation du bon doit être en lien avec l’événement pour lequel il est attribué. Il doit mentionner soit la nature du bien soit un ou plusieurs rayons d’un grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins.

Il ne peut être échangeable contre des produits alimentaires ou du carburant. Les produits alimentaires courants dits de luxe dont le caractère festif est avéré sont admis.

Lorsqu’il est attribué au titre du Noël des enfants, le bon d’achat devra permettre l’accès à des biens en rapport avec cet évènement tels que notamment les jouets, livres, disques, vêtements, équipements de loisirs ou sportifs. 

Les bénéficiaires doivent être concernés par l’évènement. Par exemple, un salarié sans enfant n’est pas concerné par les bons d’achat remis pour la rentrée scolaire, pour le Noël des enfants, ou pour la fête des mères/pères.

Spectacles

Les réductions tarifaires sur les spectacles, quelle que soit leur forme (réductions directement prises en charge par le comité d’entreprise, remboursement total ou partiel des sommes payées par le salarié), sont exonérées de cotisations.

Sports

Les réductions tarifaires accordées pour la pratique d’activités sportives sont exonérées de cotisations, qu’il s’agisse de réductions directement supportées par le comité d’entreprise ou du remboursement total ou partiel des sommes payées par le salarié sur présentation du justificatif.

Voyages

Les réductions tarifaires que vous accordez à l’occasion de voyages touristiques, quelle que soit leur forme (réductions directement supportées par vous ou remboursement direct au salarié sur présentation du justificatif), sont exonérées de cotisations.

Pour en savoir plus : urssaf.fr
Et n’oubliez pas une boite de chocolats ou un repas de noël sont toujours les bienvenus….

L’innovation : recherche et développement – Part 2

Le mois dernier nous avons mis en avant que l’innovation, sujet d’actualité utilisé de manière abusive par nos politiques comme réponse à la crise, ne pouvait pas venir de nos universités car peu de jeunes choisissent cette voie aux perspectives salariales guère prometteuses et timidement reconnues par nos industries. Force est de constater que dans plusieurs domaines spécifiques notre pays regorge d’entreprises mondialement reconnues à la pointe de leur technologie. D’où, nos industriels implantés dans le monde entier, tirent leur avantage innovant pour rester compétitifs…de France ?

Innovation émergente de la France ?

Tous ces groupes mondiaux de premier rang ont la chance de pouvoir utiliser les savoir-faire et les talents innovants partout dans le monde où ils sont implantés. Cette répartition géographique est un atout majeur dans la course à l’excellence. Néanmoins, est-ce que cette innovation de nos industriels français peut-elle être considérée comme émergente de la France ? La réponse est non !

Est-ce que finalement le crédit d’impôts recherche, qui se trouve en fait souvent être un salaire déguisé sous couvert de la recherche, ne devrait-il pas être redéfini pour « obliger » nos entreprises à réellement dédier de façon transparente cet argent à la recherche ?

Que se passe-t-il de l’autre côté de l’atlantique ?

Depuis quelques années, les compagnies américaines se sont aperçues qu’elles ne faisaient plus que de l’innovation par croissance externe. A tel point que certains serials entrepreneurs se positionnent comme de vrais spécialistes de l’anticipation des futurs besoins de grosses industries et développent des produits pour que leurs sociétés se fassent absorber dans les 3 ans.

Liberté, moteur de l’innovation 

Cette démarche est très intéressante car elle montre bien que l’innovation doit être détachée de la vie de l’entreprise avec ses besoins de rentabilité. Si l’on remonte un peu dans l’histoire, la plupart des grosses entreprises innovantes américaines de ces dernières années ont commencé dans un garage. Ces sociétés, avec peu de financement, étaient pourvues de ressources intellectuelles phénoménales et ont su démontrer à l’époque que cette liberté était très certainement le moteur de l’innovation.

Google : 20% de temps dédié à des projets personnels

Fort de ce constat, Google, ce pionnier innovant, est le premier à « imposer » à ses développeurs un quota de temps (20%) obligatoire dédié à des projets personnels qui sortent du cadre professionnel, redonnant ainsi une liberté à l’esprit créatif.

Depuis, toutes les grosses sociétés (Apple, LinkedIn etc..) lui ont emboité le pas, en constatant que de nombreuses innovations qui en ressortaient, n’avaient aucun lien direct ou indirect relié au cœur du business de l’entreprise.

Comment ces groupes agissent-ils ? Tout simplement en créant un incubateur interne avec des fonds dédiés. Cette création à trois vocations essentielles :
1. La valorisation de l’employé qui se révèle plus talentueux dès que son cadre restrictif est levé.
2. L’accompagnement de l’employé par l’employeur entrepreneur dès le départ. Etre innovant ne signifie pas être entrepreneur. Et d’ailleurs qui mieux que l’employeur entrepreneur pour épauler, guider et conseiller son employé pour prendre son envol ?
3. La fructification de son investissement, loin d’être anodine, qui existera dès le premier jour d’embauche de son employé et continuera sous forme de participation lorsque celui-ci développera une innovation.

Je pose la question : à quand une société française qui serait une spin-off d’un grand groupe et qui deviendrait mondialement connue sans être absorbé avant cette reconnaissance ?