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Interview de Bertile Burel et James Blouzard, Cofondateurs de Wonderbox

Entretien exclusif avec Bertile Burel et James Blouzard, cofondateurs de Wonderbox spécialiste des coffrets cadeaux.

Comment avez-vous eu l’idée de créer Wonderbox ?

Bertile : Après notre mariage nous avons décidé avec James de quitter tous les deux nos jobs pour faire un voyage de noces pendant 6 mois autour du monde. Nous avons vécu des expériences hors du commun : de la randonnée à cheval en Mongolie, de la plongée en Australie, du rafting au Népal… Nous sommes rentrés riches d’expériences et de rencontres tellement extraordinaires ! Du coup, lorsqu’il a fallu faire des cadeaux à nos proches pour Noël, et que nous nous sommes retrouvés dans les grands magasins, tout nous semblait d’une grande futilité. Ce que nous voulions offrir à nos familles c’était plutôt les mêmes expériences que celles que nous avions pu vivre ! Du coup, comme nous cherchions du travail, nous nous sommes dit : pourquoi pas nous lancer ce défi ? Un an plus tard, fin 2004, nous ouvrions notre site Internet proposant deux premiers coffrets. Le marché des coffrets cadeaux d’expérience n’en n’était alors qu’à ses premiers balbutiements.

Comment avez-vous fait pour vous imposer sur ce marché devenu très concurrentiel ?

Bertile : Si nous sommes numéro 1 aujourd’hui, c’est parce que nous avons toujours cherché à faire les choses un peu mieux, aussi bien pour nos clients que pour nos partenaires. Nous savions que, si nous traitions bien nos partenaires, ils serviraient bien nos clients. Il y a eu un moment une certaine polémique sur le fait que les clients des coffrets cadeaux ne trouvaient pas de places chez les prestataires, qui étaient saturés. Mais nous avons toujours fait en sorte de ne pas vendre plus de coffrets que nos partenaires ne pouvaient recevoir de clients. C’est ce souci de qualité qui, grâce au bouche à oreille, nous a permis de devenir leader sur ce marché.
James : La clé du succès de Wonderbox ce sont vraiment les valeurs que portent l’entreprise. Nos valeurs, nous avons essayé de les transmettre à chacun de nos salariés. Car une entreprise, c’est comme un bateau : pour qu’il garde bien le cap et avance, il faut que tout l’équipage aille dans la même direction.

Le fait de monter une entreprise en couple ne vous a pas fait peur au départ ?

James : Au début, notre idée n’était pas de créer l’entreprise ensemble ! Nous voulions créer chacun notre société, pour diversifier la prise de risque. Wonderbox était plutôt le projet de Bertile. Mais, comme j’avais une expérience dans la création d’entreprise et dans le tourisme, je l’ai aidée. Puis, de fil en aiguille, je me suis retrouvé aussi dans le projet.
Bertile : Comme nous n’avions jamais travaillé ensemble auparavant, nous avions un peu peur. Et puis tout le monde nous disait que ce serait compliqué. Mais ce qui nous a rassurés, c’est le fait que nous avions réussi à faire ensemble un tour du monde de 6 mois, en nous retrouvant même parfois en danger de mort, et en ne nous engueulant qu’une seule fois !

Quelle a été la plus grande difficulté dans le développement de Wonderbox ?

James : Cela a été de réussir à survivre. Dans la création d’entreprise, il y a une espèce de tension permanente qui implique d’être tout le temps en éveil. Les choses n’arrêtent pas de bouger et on ne peut pas dire qu’on gère une boîte de la même manière d’une année à l’autre : le contexte économique change, les tendances de consommation se renouvellent, la taille de l’entreprise évolue… Il faut être constamment en alerte.
Bertile : On se dit souvent que, quand on fera plus de chiffre d’affaires, on pourra enfin se reposer. Mais ce n’est pas vrai ! Une autre difficulté qu’il faut réussir à bien gérer en tant que chef d’entreprise est d’arriver à passer constamment du global au détail. Il faut à la fois avoir une vision macro-économique et en même temps veiller à ce que telle personne du service client fasse bien son travail dans le détail…

En 2009, l’entreprise a connu une accélération soudaine dans son développement. à quoi l’attribuez-vous ?

James : Cette accélération a été due au franchissement d’une étape dans la compréhension du produit par le public. D’un seul coup, les distributeurs ont décidé d’installer des linéaires spéciaux pour les coffrets cadeaux. Wonderbox a dû grandir très vite pour assumer le développement des ventes.

Est-ce que cela a été facile de gérer une telle croissance rapide de l’entreprise ?

James : Cela a demandé énormément de travail, mais c’était passionnant. Ce qu’on oublie de dire dans la presse c’est que, développer une entreprise représente un boulot colossal. Et l’intensité du stress et la fatigue engendrées par le fait de diriger une entreprise sont rarement prises en compte. C’est pour cela qu’il faut être en excellente santé.
Bertile : Quand on dirige une entreprise en forte croissance, on doit en réalité recréer la boîte à chaque étape. Une entreprise de deux personnes n’est pas la même réalité que d’être 6, 10 ou à 30. Il faut créer un management intermédiaire. Et il faut adapter les équipes car, des personnes adaptées à une entreprise de 6 personnes ne sont pas forcément à l’aise dans une structure de 50 collaborateurs. Faire grossir son entreprise demande de se remettre en cause tout le temps.

Vous êtes tous les deux ceinture noire de karaté ! Qu’est-ce que cela vous apporte ?

James : Cela nous apporte une vraie philosophie de vie. Il y a notamment une recherche constante d’excellence dans chaque détail du geste. Un coup de poing d’un débutant ressemble en apparence à celui d’une ceinture noire. Mais en réalité c’est très différent. Cela m’inspire beaucoup pour le développement de l’entreprise.
Bertile : Au karaté, nous apprenons aussi beaucoup le respect de l’autre : lors d’un combat, on respecte toujours son adversaire. Et nous apprenons également à travailler en équipe. Dans un club de karaté par exemple, on se réjouit des succès des autres, on travaille en équipe pour que le groupe progresse. Ce qui est important aussi c’est que, au karaté, tous les signes sociaux tombent. La hiérarchie est complètement différente de celle que j’ai au travail. Cela permet de voir la France autrement et de sortir du microcosme des chefs d’entreprises.

5 conseils

1 – Prendre soin de sa santé Si l’entrepreneur tombe malade, il est obligé de s’arrêter. Un bon entrepreneur, c’est un entrepreneur en bonne santé ! Donc il faut apprendre à se créer un bon équilibre de vie. C’est la base.

2 – Travailler plus que ses concurrents Et surtout mieux, sur chaque petit détail. C’est l’amélioration continue.

3 – Veiller à la pérennité de son entreprise
Il faut s’assurer que l’entreprise soit bien gérée et profitable. C’est le premier devoir de l’entrepreneur. C’est de la folie de se lancer sans savoir comment on va gagner de l’argent !

4 – Ne pas être flambeur
Ne pas vouloir avancer trop vite : combien d’entreprises sont mortes à cause de l’orgueil du dirigeant ? Il faut savoir rester simple et humble.

5 – Rester focus sur son idée
Il ne faut pas trop regarder ce qui se fait ailleurs en stressant car, si on fait bien ce qu’on fait, on a un levier très important. Il ne faut pas avoir peur des grosses entreprises car elles sont beaucoup plus lentes.

Les formidables opportunités du crowdfunding

En constant développement ces dernières années en France, le financement participatif, plus connu sous son nom anglophone crowdfunding, est le fait de financer un projet via un grand nombre de personnes. C’est un concept large qui regroupe des notions diverses. Le « crowdfunding en equity » est en train d’émerger pour se positionner comme un moyen de financement alternatif et complémentaire des autres sources existantes.

On observe trois principales variantes au crowdfunding

  • Le « crowdfunding en equity », qui permet à des investisseurs particuliers et professionnels d’investir dans des entreprises (des PME et des start- ups), et de prendre des participations au capital de celles- ci. 
  • Le financement participatif de don permet à des particuliers de faire des donations à des projets qui ont pour la plupart une vocation culturelle, associative, humanitaire, ou entrepreneuriale (pour des faibles montants, généralement inférieurs à 10K €). 
  • Le modèle de « prêt participatif » est encore différent et permet à des personnes physiques ou morales de se prêter mutuellement des fonds. 

Cependant, plusieurs critiques sont émises et des doutes émergent face à ce nouveau système. Certains reprochent au crowdfunding de ne pas permettre à un entrepreneur de lever suffisamment de fonds. Face à cette crainte, il est nécessaire de bien dissocier les plateformes de don qui pratiquent également des dons pour des projets entrepreneuriaux nécessitant peu de capitaux, et les plateformes d’equity, qui gèrent des levées de fonds entre 50K € et 2,5M €.

D’autres craignent une publication ouverte de tous les éléments confidentiels de leur entreprise, ce qui n’est pas le cas. Dans les faits, un entrepreneur ne risque pas de « se faire voler son idée ». D’une part, car une entreprise candidate à une levée de fonds génère souvent déjà du chiffre d’affaires et est avancée dans son projet. Et d’autre part, car la législation actuelle est très contraignante, et le détail du projet ne peut être montré qu’à 149 personnes maximum (qu’elles investissent ou non). En outre, ces dernières sont connues et vérifiées par les plateformes.

De plus, le fait que 149 investisseurs puissent potentiellement devenir actionnaires de l’entreprise cible fait émettre des doutes en matière de gouvernance. Là encore, il faut non pas aborder ce point en considérant ces investisseurs comme une contrainte, mais plutôt comme une opportunité. En effet, ils sont un excellent moyen pour l’entreprise de bénéficier de conseils et d’un réseau. D’autant plus que ces investisseurs sont souvent expérimentés et n’investissent pas seulement en vue de réaliser une plus- value, mais également dans l’optique de s’investir et de suivre un projet qui leur tient à cœur. Des plateformes sur internet proposent ainsi des outils permettant de profiter de ce réseau et de favoriser l’échange entre investisseurs et entrepreneurs.

Enfin, certains acteurs du capital-risque peuvent émettre des doutes sur la légitimité de « nouveaux arrivants » à ce stade de financement. Là encore, les plateformes ne viennent en aucun cas concurrencer ces derniers, mais plutôt en complément de leur activité. On sait qu’il existe un manque important en France pour combler les besoins de financement des entreprises entre 100 K€ et 2,5 M€. Les Business- Angels ne sont pas les seuls à répondre à ce besoin, mais ils jouent un rôle structurant. En France, selon France Angels, ils sont estimés entre 7 000 et 8 000, contre 40 000 au Royaume uni, et 400 000 aux États-Unis. S’associer à des plateformes de crowdfunding peut leur permettre de « boucler des tours de table » importants qu’ils n’auraient pu réaliser seuls.

Ainsi, face à ce nouveau système de financement, les opportunités sont nombreuses. Cependant, la législation encore très contraignante ne favorise pas l’émergence des plateformes. Les récentes Assises de la Finance Participative montrent l’engagement du gouvernement pour favoriser le crowdfunding, mais seules les mesures prochainement votées permettront un réel changement.

Interview de Guillaume Gibault, Fondateur de Le Slip français

Entretien exclusif avec Guillaume Gibault, fondateur de la marque Le Slip français.

Comment en êtes-vous arrivé à la création d’entreprise ?

Sorti d’HEC, j’avais le projet de monter une chaîne de burgers bio, un fastfood de qualité. J’avais toujours eu envie de monter ma boîte. Mais je sentais que je n’étais pas encore prêt à passer le pas, alors je suis rentré dans une entreprise qui démarrait : la chaîne de marchés Bio c’ Bon. C’est à cette époque que je tombe sur une photo de mon arrière-grand-père, Léon Flam, où on le voit devant sa boutique. J’apprends alors son histoire : il fabriquait des bagages pour les pilotes de l’Aéropostale dans les années 20. Je trouve l’histoire génial et je me dis qu’il y a quelque chose à faire en relançant cette marque. Je décide donc en 2011 de redémarrer, avec mon associé Louis, l’aventure Léon Flam avec l’objectif d’en faire une belle marque de fabrication française comme Goyard ou Louis Vuitton.

Et comment êtes-vous passé des bagages aux slips ?

Ma conviction est que, pour lancer une marque, il faut raconter aux clients une belle histoire. J’en parlais avec un ami qui m’a dit que ce n’était pas vrai, qu’on ne pouvait pas non plus vendre n’importe quoi avec une belle histoire. Il a rajouté que le slip, par exemple, c’était impossible à vendre ! Je lui ai répondu qu’en faisant « le slip français », je devais pouvoir tout de même en vendre quelques-uns. L’aventure du Slip français a démarré sur une blague !

Vous êtes allé tout de même au bout du pari. Pourquoi ?

Nous étions en train de démarrer Léon Flam. Nous cherchions des ateliers de fabrications, le site web n’était pas encore lancé… Il y a eu une période un peu compliquée où les choses n’avançaient pas trop et où j’avais du temps disponible. J’ai donc lancé cette histoire de slips français en me disant « On verra bien ce que ça va donner », sans y croire vraiment. Je prenais cela plus comme une bonne blague. S’il avait fallu que je me pose et que je fasse mes calculs pour voir si l’idée était viable, je crois que je n’aurais jamais lancé Le Slip français. Sur le papier, il y avait tout faux ! Mais ça a quand même marché, en prenant le risque.

Vous y croyiez quand même un peu ?

Oui, bien sûr j’y croyais. Mais j’étais très loin d’imaginer où cette aventure m’emmènerait ! Je pensais ne fabriquer que quelques séries de slips. J’étais sûr que j’arriverais bien à en vendre quelques-uns pour retomber sur mes pattes financièrement. Et puis je me disais qu’en faisant cela j’aurais bien rigolé ! J’ai trouvé un atelier en Dordogne pour faire fabriquer 600 slips que j’ai ramené de l’usine dans une voiture de location. J’ai ensuite bidouillé un premier site e-commerce tout seul.

Et, contre toutes attentes, le concept a pris ?

En moins de 3 mois, nous avons fait 40 000 € de chiffre d’affaires avec la marque Le Slip français. En 2012, nous avons atteint un chiffre d’affaires de 300 000 €. Et nous comptons bien faire 700 000 € en 2013. Si nous sommes vraiment bons, nous pourrons même viser le million d’euros de chiffre d’affaires cette année !

Comment avez-vous réussi à atteindre si vite les premiers 40 000 € de chiffre d’affaires ?

Ce que nous savons bien faire ici, c’est créer du contenu qui buzz. C’est donc en créant du contenu sympa avec des belles histoires et des vidéos décalées que nous avons pu avoir rapidement de nombreuses parutions dans la presse. Beaucoup d’entrepreneurs se mettent des limites dans la tête avant de démarrer. Ils pensent que les journalistes sont injoignables et qu’ils ne relaieront jamais votre info. Or, les journalistes sont tout le temps à la recherche de contenus originaux et de bonnes idées.

Et la marque Léon Flam, continuez-vous à la développer ?

Oui, nous avons fait avec Léon Flam un peu plus de 100 000 € de chiffre d’affaires en 2012. Cette entreprise est plus « classique », elle crée moins d’effets buzz que Le Slip français, mais elle fonctionne plutôt bien. Ce n’est pas toujours facile de développer deux marques très différentes en même temps. Mais nous nous organisons : je me concentre sur Le Slip français et mon associé, lui, est plus sur Léon Flam.

Vous avez créé le buzz avec votre vidéo : Le changement de slip. Racontez-nous cela.

Le slogan de la marque, dès le début était « Vous voulez changer les choses, commencez par changer de slip ! ». Cette baseline a été lancée bien avant l’élection présidentielle. Et là, François Hollande a sorti son slogan de campagne et sa vidéo « Le changement c’est maintenant ! ». Nous avons juste photoshopé les affiches électorales des candidats, remis à la sauce Le Slip français, et nous les avons diffusées sur les réseaux sociaux. Puis la vidéo a été faite un week-end avec des copains. Résultat : ça a fait un énorme buzz car les journalistes étaient en recherche d’infos décalées sur les élections.

Ce positionnement Made in France, l’avez-vous choisi par opportunisme ?

Non, ce n’est vraiment pas une stratégie calculée. D’ailleurs nous avons lancé Le Slip français avant que naisse la tornade du po-Made in France. Ce positionnement est né du fait que nous développions Léon Flam en reprenant la tradition de la fabrication en France des produits de mon arrière-grand-père. Nous avons juste pris le même positionnement pour nos slips. Maintenant il est vrai que ce positionnement nous aide beaucoup dans le développement de notre offre à l’étranger, qui est aujourd’hui notre priorité.

Quel est votre rêve en tant qu’entrepreneur ?

J’ai un grand but dans la vie : avoir plein de choses à raconter quand je serai grand-père ! Donc j’espère pouvoir avoir dirigé d’autres boîtes dans ma vie. Et comme ça, peut-être qu’un jour mon arrière-petit-fils retrouvera une photo de moi et sera fier de reprendre la marque de slip de son arrière-grand-père !

Interview de Jean-Luc Petithuguenin, Président du groupe Paprec

Entretien exclusif avec Jean-Luc Petithuguenin, président du groupe Paprec.

Quel a été votre parcours jusqu’à Paprec ?

Tout juste sorti de l’Essec, j’ai été contrôleur de gestion puis directeur financier d’une entreprise de chimie puis j’ai dirigé une entreprise de travaux publics avant d’entrer comme chargé de mission à la Générale des Eaux. Très vite j’ai évolué dans l’entreprise jusqu’à devenir directeur des pôles recyclage et nettoyage industriel. à cette époque, je dirigeais 15 000 salariés !

C’est à ce moment là que vous avez repris Paprec ?

Oui, et les gens n’ont pas vraiment compris à l’époque pourquoi je décidais de quitter mon poste confortable avec un grand bureau, trois secrétaires, un chauffeur, etc. pour me retrouver à nouveau dans ma petite 205 ! Je suis passé d’un poste où je dirigeais 15 000 personnes à une entreprise de 45 salariés. Les gens m’ont alors vu comme un drôle de type. Ils ne comprenaient pas que j’ai voulu faire ce choix de mon plein gré ! Aujourd’hui, on me dit que j’ai eu raison de me lancer ! La façon dont est vu l’entrepreneuriat en France de nos jours est très différente de la perception qu’on en avait dans les années 90.

Justement, en quoi l’entrepreneuriat a changé entre le moment où vous vous êtes lancé et maintenant ?

Il est beaucoup plus facile aujourd’hui de trouver des fonds d’investissement prêts à investir et accompagner des jeunes entreprises. Sur un plan psychologique également, je trouve qu’il est beaucoup plus aisé de se lancer maintenant. L’entrepreneuriat commence à être reconnu dans la société. Les gens prennent conscience que ce sont les entrepreneurs qui prennent des risques pour créer de l’emploi.

Face à la difficulté d’entreprendre quand vous vous êtes lancé, avez-vous eu peur d’échouer ?

Oui, ce qui m’obsédait à l’époque était la peur de ruiner ma famille. Mes quatre enfants étaient déjà nés et je craignais vraiment que, si j’échouais dans mon projet d’entrepreneur, ma femme et mes enfants se retrouvent à la rue. Il faut dire qu’à l’époque, l’entrepreneur était obligé de mettre sa maison en caution dès qu’il se lançait. Alors mon premier réflexe a été de faire changer mon contrat de mariage pour le passer en séparation de biens. Et j’ai attribué la maison familiale à ma femme.

Pourquoi avoir fait le choix de reprendre une entreprise alors que vous aviez déjà un poste de direction ?

Jean-Marie Messier est arrivé à la tête de la Générale des Eaux et la stratégie du groupe a changé. M. Messier obligé Henri Proglio à revendre Paprec, la petite entreprise de recyclage que j’avais moi-même acheté pour le compte de la Générale des Eaux. Dès que j’ai entendu que l’entreprise était en vente, j’ai demandé à la racheter. J’ai fait ce choix car j’avais déjà une assez claire conscience que le recyclage était un marché très prometteur. Et j’avais l’impression que les grandes multinationales pensaient que ce secteur était un métier sans avenir !

Quelle a été la plus grande difficulté dans le développement de Paprec ?

Ça a été la crise de Lehman Brothers en octobre 2008. Cette crise a provoqué une panique sur les marchés financiers qui s’est transmise au marché des matières premières dès le mois de novembre. Il s’est passé une chose incroyable : pendant un trimestre, les marchés se sont complètement fermés ! Finalement, face à un marché où tous les prix s’étaient écroulés, un turc a décidé un jour d’acheter quelques centaines de milliers de tonnes de ferrailles à prix cassés. Ça a été le premier signe qui a permis de ranimer les marchés. Deux ans plus tard, le marché a même connu des records historiques dans le prix de vente des matières premières !

Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier dans votre réussite ?

Sans hésiter, la qualité de mes collaborateurs. Je suis fier d’avoir réussi en restant fidèle à une idée qui était celle de la diversité, alors que la plupart des gens me disaient qu’avec des idées comme celles-ci j’allais me casser la figure. Je suis régulièrement surpris par les savoirs-faire de mes collaborateurs. Apprendre aux gens à sauter 1m60, puis 1m80, puis 2m10 : c’est cela ma plus grande fierté !

Vous expliquez vouloir concrétiser vos convictions humanistes au sein de Paprec. N’est-ce pas difficile de le faire dans un si grand groupe ?

Non, car je ne suis pas un dirigeant qui est arrivé du jour au lendemain dans une entreprise de 3 500 personnes. Quand vous arrivez dans une entreprise avec sa propre histoire, il est très difficile d’y installer une vision humaniste. Il va vous falloir combattre toutes les mauvaises habitudes, toutes les personnes qui pensent que pour réussir il faut marcher sur les autres. Chez Paprec, nous avons veillé dans tous nos recrutements à embaucher des personnes qui correspondent à nos valeurs. Nous choisissons des personnes qui savent bien travailler en collectif, qui n’ont pas trop d’égo et qui sont gentilles. Nous appliquons également cette valeur de diversité en ne faisant pas de discrimination vis-à-vis des seniors ou des femmes lors de nos embauches.

Vous placardez même ces valeurs à l’entrée de chacune de vos usines je crois ?

Oui, il y est écrit notamment « Nous sommes fiers de nos différences de race, de culture, d’éducation, de sexe,… ». Nous ne prônons pas la diversité pour faire la charité, nous sommes fiers de cette diversité qui nous rend plus forts. Si un salarié est discriminé car il s’appelle Mohammed par exemple, je veux qu’il puisse aller voir son directeur en lui disant que ce n’est normal, et pas conforme à ce que pense le président.

Vous vous engagez dans plusieurs actions de mécénat et de sponsoring, pourquoi ?

Concernant le mécénat, je pense que, quand une entreprise réussit, elle se doit d’avoir un engagement citoyen clair. Concernant le sponsoring, je pense que c’est une belle façon de faire connaître notre activité et nos valeurs au grand public. Nous sommes engagés dans la voile depuis 10 ans car nous soutenons Jean-Pierre Dick qui vient de terminer 4e au Vendée Globe. Nous avons choisi la voile car c’est un sport écolo et que les skippers sont des gens humbles, intelligents, et pas corrompus par l’argent. Cela correspond bien à nos valeurs.

3 conseils de Jean-Luc Petithuguenin

  • Aimer ! Il faut aimer ses clients, aimer ses collaborateurs, aimer ses actionnaires, et même aimer ses banquiers ! Avec quatre fois le mot amour, on peut déplacer des montagnes !
  • Se préoccuper des autres : Un entrepreneur qui applique sincèrement le fait de se préoccuper de ses clients et de ses collaborateurs a pas mal de chances de réussir.
  • Aller au bout de soi-même. Si on ne va pas au bout de soi-même et qu’on finit par échouer, on s’en veut beaucoup. Sur tous les sujets, je fais mon maximum pour aller au bout de ce que je sais et ce que je peux faire. Et quand ça ne réussit pas, j’ai tout de même la satisfaction d’être allé au bout de moi-même. Quand on va au bout de soi-même, en faisant tous les efforts possibles, la plupart du temps on réussit.

Votre ambition entrepreneuriale ne vaut-elle pas davantage qu’un seul euro ?

Le montant du capital social correspond à ce que des associés risquent de perdre si leur entreprise capote. Peut-on faire confiance à des professionnels qui limitent leur engagement à un euro symbolique ? Votre ambition entrepreneuriale ne vaut-elle pas davantage qu’un seul euro ?

Dans quelques cas, la réponse est affirmative. Mais souvent un capital social élevé facilite le fonctionnement des sociétés. 

Le capital, c’est la mise départ des associés ou actionnaires lors de la création d’une société. Le montant du capital est affecté durablement à l’exploitation et au développement de l’entreprise. Son montant peut être ajusté au cours de la vie de l’entreprise, par le biais de nouveaux apports. Lors de l’amorçage de l’activité, le capital social disponible sert à financer les premiers investissements et le début d’exploitation de la société, en attendant l’encaissement des premières ventes. 

On parle de « financer le besoin en fonds de roulement de l’entreprise » ou plus simplement de pourvoir aux besoins de trésorerie. Le montant du capital social est également un élément d’appréciation de la surface financière de la société. La qualité des associés et l’importance plus ou moins grande de leur participation dans une entreprise peut contribuer à rassurer les partenaires de la société sur le sérieux d’un projet.

Fixer le capital social à 1 euro ?

Partons d’exemples : les clients sont indifférents au capital de leur marchand de journaux. Si celui-ci disparaît, ils iront ailleurs. Pour le boulanger, c’est pareil. Les enjeux sont différents pour le voyagiste auprès duquel les familles achètent des vacances : du temps s’écoulera entre la réservation et le départ en vacances, les sommes en jeu sont significatives et les vacanciers doivent être rassurés sur la sécurité des moyens de transports qui leurs seront proposés. Pour inspirer confiance, le voyagiste fera la démonstration de sa solidité en affichant un capital élevé. Le signal est clair : « nous avons des finances suffisantes pour garantir à nos clients de voyager dans les meilleures conditions, aujourd’hui et dans les prochains mois ». Même s’il est parfaitement légal de créer une SARL ou une SAS avec un capital de un euro, cette pratique est à déconseiller. En effet, dans ce cas, les liquidités disponibles durablement pour financer les frais de début d’activité sont faibles. Et quel partenaire voudra s’engager au côté d’associés qui n’ont pas souhaité risquer plus qu’un euro dans leur projet d’entreprise ? En général, les banques plafonnent leurs concours aux entreprises à 50% du capital de celles-ci.

Un montant dépendant de la nature de l’activité et de ses financements

Les porteurs de projets vont préciser ce montant lors de la finalisation du business plan. C’est le plan de trésorerie prévisionnel qui présentera les besoins de liquidités nécessaires pour faire fonctionner l’entreprise lors des premières années. Sur foi de ce prévisionnel, les associés pourront déterminer le montant des fonds dont la société devra disposer en capital. Ensuite, de ce montant découle la capacité d’emprunts, qui viendront éventuellement compléter les apports en capital pour financer l’entreprise.

Medtech en petit poucet ?

Medtech : Il s’agit  d’une PME de Montpellier qui fabrique des robots chirurgicaux innovants. Selon les mots de son fondateur, Bertin Nahum « Nous avons besoin d’environ 20 millions d’euros pour financer le lancement de notre nouveau robot : le Rosa Spine ».

Medtech en petit poucet?

Alors que le monde boursier n’a d’yeux que pour Critéo et ses premiers pas (de géant)  sur le marché américain, une autre PME française se rapproche de son introduction en bourse. Basée à Montpellier, Medtech y voit une occasion  de « lever des fonds de façon rapide et efficace ».  Célébrée outre atlantique pour son robot dédié aux opérations du cerveau, la société de 20 personnes travaille, en plus de la réalisation d’un outil pour la colonne vertébrale, sur le lancement d’un nouveau robot : le Rosa Spine.

La bourse pour 20 millions

Selon les termes de son fondateur, Bertin Nahum 20 millions d’euros sont nécessaire pour financer le lancement de celui-ci. Encore en phase de développement, Medtech fait le pari de voir les investisseurs les accompagner. Une prise de risque pour cette jeune PME qui ne dégage pas encore de bénéfices, mais qui va contribuer à « renforcer sa crédibilité » pour citer M. Nahum.

 « Ce statut de société cotée va nous aider dans notre discours auprès des fonds car tous nos concurrents américains sont déjà en Bourse ».  Les espoirs de Medtech vont passer au crible des étapes préalables à une introduction sur la plateforme NYSE-Euronext. Il s’agit en outre de prouver sa crédibilité et son sérieux auprès des autorités financières et des investisseurs potentiels. Un gage de transparence qui n’effraie pas la PME.

D’ailleurs elle prévoit, si tout se passe sans encombre, d’être introduite sur le marché Euronext compartiment C (pour les entreprises dont la capitalisation est inférieure à 150 millions d’euros) à la fin de l’année. Ce sera au moins cela de fait. Maintenant reste à savoir si les investisseurs suivront…

Une stratégie marketing pour la marque…France

C’est à Philippe Lentschener, président du groupe communication McCann, que revient la lourde responsabilité d’élaborer une stratégie de marque pour l’hexagone. Selon le publicitaire, la solution passerait par un retour aux valeurs fortes du pays.

Il était une fois, la France

Quel est le rôle de la France dans le monde ? Quels sont les leviers qui lui permettraient de se différentier des autres pays ? Autant de questions auxquelles vont répondre la mission « marque France » initiée depuis le début de l’année. A la demande du ministre du redressement productif Arnaud Montebourg, Philippe Lentschener va faire le récit économique du pays pour déterminer son positionnement marketing comme marque-pays.

Face à une concurrence ardue, à des pays dont l’histoire économique est plus vendeuse, plus partagée dans la mémoire collective, comme  l’économique rêve américain, la rigoureuse qualité allemande,  » Les mythes fondateurs chez nous sont plus d’ordre politique et social : la Révolution française, les Droits de l’Homme, le triptyque Liberté-Egalité-Fraternité, les Lumières, la laïcité, la notion de citoyen, la sécurité sociale… « . Si le publicitaire se permet d’insister, il note aussi que c’est  dans l’inconscient collectif qu’on retrouve des traces de notre récit économique. Il a fallu à la mission des mois de consultations pour trouver une parade et faire émerger trois valeurs fondamentales constitutives de la  » marque France  » et qui seront utilisés pour son positionnement d’ici quelques mois : la passion, la vision, la création.

La passion: un regard plongé dans le passé mais tourné vers l’avenir

La cour du Roi soleil est un point de départ intéressant. Le château de Versailles en effet, parce qu’il réunissait en un même lieu les meilleures compétences (architectes, sculpteurs, tapissiers, jardiniers, peintres, comédiens, cuisiniers…),  fut de son temps le premier cluster économique à rayonnement européen.

Une histoire dont le filigrane s’observe à travers les 1100 entreprises labellisées aujourd’hui. Ces entreprises du patrimoine vivent pour leur savoir faire unique. Sans être exclusivement tourné vers le passé, cet attachement pour des gestes, des compétences trouve son écho dans les entreprises culturelles, les nouvelles technologies. Il s’agit entre autres du positionnement en tête, des entreprises françaises,  sur le marché des jeux vidéo ou encore du fait que les studios hollywoodiens (comme Disney-Pixar) s’arrachent les compétences françaises issues de meilleures écoles nationales (Gobelins, Angoulême, Amiens). La France, pays d’ingénieurs, serait aussi le deuxième fournisseur d’applications pour l’Apple store après les Etats-Unis !

La vision : du désir au sens

 » Les français ne se contentent pas de créer des produits et des services. Ils leur donnent du sens et ils imaginent le monde qui va avec  » affirme Philippe Lentschener.  » La France fait passer le souffle de l’inspiration dans ce qu’elle entreprend « , estime le publicitaire qui prend en exemple le foie gras :  » ce n’est pas qu’un simple pâté. Il se consomme d’une manière très précise en petite quantité sur toasts accompagné d’une pincée de sel, d’un confit sucré et d’un vin blanc moelleux « . Même son de cloche dans la mode, le luxe ou les cosmétiques :  » la France ne vend pas qu’un sac une robe ou un parfum. Elle vend tout un monde, un symbole, une manière d’être qui vont avec. L’objet devient instrument de valorisation de l’individu, partage d’expérience de la France, et une part de rêve « . L’industrie n’est pas laissée pour compte puisque les réalisations de la France sont également motivées par une vision. Par exemple, les voitures à vivre de Renault pour les familles, le TGV qui rend l’ensemble de la France plus accessible…

La création: pour un effet de surprise

 » La France n’est jamais là où on l’attend ! Elle veut faire modèle, ne veut être une copie de rien « , analyse le publicitaire. C’est bien connu l’esprit français aime analyser, décomposer pour comprendre afin de mieux reconstruire ou réinventer. Il est une quantité folle d’objets du quotidien ( carte à puce, ABS, machine à vapeur, ciment, serrure…) quoique exploités commercialement par d’autres qui sont le fruit de la création française.

Les français ont à l’étranger une image de personnes compliquées, critiques, à part… mais on leur reconnait d’être potentiellement à l’origine d’une idée inédite qui fera la différence. Les français surprennent, créent l’inattendu. Au-delà de faire ce que tout le monde fait (innovation, qualité, savoir-faire…), la France ajoute ce « je ne sais quoi » qui fait dire à Philippe Lentschener.  » Du coup avec la France et les Français rien n’est impossible (…) Faire le pari de la France c’est ainsi s’assurer des résultats surprenants « .

3 entrepreneurs nous livrent les secrets de leur utilisation de Twitter

Se lancer sur Twitter

Ce que je peux conseiller aux jeunes entrepreneurs, c’est de ne pas tarder à s’inscrire sur la plateforme si ce n’est pas déjà fait, car c’est un formidable outil dans notre univers. Twitter est évidement une plateforme sur laquelle on s’informe en temps réel, où l’on crée son propre média grâce à ses followers mais aussi pour faire du business, recruter, faire passer vos opinions ou participer à des discussions avec des gens que vous n’avez jamais eu l’occasion de rencontrer. C’est vraiment un outil extraordinaire qui vous met en relation en quelques clics avec tous les gens avec lesquels vous rêveriez de communiquer.

Marc Simoncini, fondateur de Meetic

Les avantages de Twitter

Twitter permet de disposer de l’information en temps réel, directement dans sa poche, en choisissant soi-même ses sources. Elle me permet de mettre mon actualité en avant (médias, conférences…) et représente ainsi l’un de mes outils favoris pour développer la marque « Catherine Barba ». Mais c’est aussi un moyen de répondre très vite à mes problématiques et à celles de mes clients. Enfin, Twitter est un outil qui me permet de mobiliser les gens qui me suivent. Soit sur un événement, quand je suis à la recherche d’intervenants sur des thématiques liées au e-commerce, soit sur des sujets plus sensibles qui me tiennent à cœur.

Catherine Barba, fondatrice de Cashstore, Malinea, à la tête de Catherine Barba Group

Etre présent sur Twitter

Twitter est un outil à part entière en matière de « personal branding » pour asseoir et développer la visibilité d’un entrepreneur et qu’on l’identifie comme « expert » dans son domaine d’activité. C’est pourquoi, je conseille aujourd’hui à tous les chefs d’entreprise de s’inscrire sur la plateforme, dans un premier temps en mode passif, pour disposer d’un outil de veille pertinent. Très vite, ces derniers auront envie de partager, retweeter et tweeter des informations, qui les touchent de près ou de loin.

Patrick Robin, serial entrepreneur, dirigeant de l’agence de communication 24h00

10 conseils pour bien gérer sa croissance comme l’a appris Minute Buzz

Les 10 points à retenir pour bien gérer sa croissance, comme l’a appris MinuteBuzz.

Ne pas vouloir aller trop vite

N’ayez pas les yeux plus gros que le ventre et faites grandir votre boîte petit à petit, en stabilisant bien les fondations avant chaque montée en puissance.

Ne pas trop écouter les conseils des autres

Les gens ont toujours un avis à donner sur tout, et surtout sur votre entreprise ! Vous pouvez entendre leurs conseils… mais n’écoutez que votre intime conviction d’entrepreneur !

Faire attention au cash

Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, suite à une levée de fonds, les caisses sont pleines, qu’il faut dépenser l’argent à tout va. Mine de rien, 1 million d’euros, cela part très vite !

Rester focalisé sur son activité, ne pas chercher à se diversifier

Le moment de la croissance est peut-être celui où vous devrez le plus vous focaliser sur votre cœur d’activité pour ne pas faire n’importe quoi.

Garder l’esprit start-up

Conservez précieusement cet état d’esprit plein d’enthousiasme, ultra-réactif et innovant qui vous a porté jusque là.

Savoir bien s’entourer

Il est primordial de s’entourer de personnes complémentaires, mais plus que tout, de personnes qui partagent la même vision de la société.

Ne pas perdre la niaque

Vous aurez beau avoir tous les moyens possibles, c’est toujours votre niaque qui vous portera au stade de développement suivant.

Ne pas croire que l’embauche d’un salarié sera synonyme d’accroissement du chiffre d’affaires

Parfois, étoffer une équipe peut avoir un effet inverse à ce qui était espéré : les salariés peuvent avoir tendance à se reposer sur les autres et à ne pas s’engager à 100 %.

Être réactif par rapport au contexte économique

Piloter intelligemment sa croissance c’est aussi veiller à prendre les bonnes décisions pour ne pas subir les effets d’une crise.

Être rusé

Faire croître son entreprise, c’est dénicher toutes les façons de la faire grandir. Il faut être à l’affût de toutes les opportunités, sans se reposer sur son cash.

Une sportive qui n’est pas à bout de souffle ! Portrait d’Alexia Romanet

Un magasin 100 % sportif à l’ambiance féminine, chic et agréable. Voilà le concept d’Anima Athletica, une enseigne imaginée et créée par Alexia Romanet.

Le sport est un domaine qui n’appartient pas qu’aux hommes ! Et Alexia Romanet nous prouve qu’il peut également être propice à l’entrepreunariat. Cette jeune femme est partie d’un constat simple : les boutiques de sport ne proposent pas assez de produits typiquement chics et féminins. Suivant sa passion pour la mode, le sport, et « son intuition personnelle », elle a su installer un concept de dressing encore inconnu en France. Sa boutique, Anima Athletica, a ouvert depuis juin 2012, et s’apprête à inaugurer un second point de vente.

Un concept importé de l’étranger 

Installée à Londres dès la fin de ses études, Alexia Romanet travaille pour un fonds d’investissement.
Le contact régulier avec des entrepreneurs, des investisseurs et des managers est un déclencheur : elle veut lancer sa propre boite. C’est également là-bas qu’elle découvre « des endroits à l’intention des femmes, où l’on se sent reconnu en tant que femme ». Après une levée de fonds auprès de ses proches, elle est accompagnée par sa banque pour concrétiser son projet. Elle s’attendait à ce que le plus dur, au-delà de « trouver un emplacement, au bon au bon endroit, au bon moment », soit de convaincre les marques de la suivre.
Finalement, le concept étant inédit en France, « elles ont très vite travaillé avec Anima Athletica, parce qu’elles savent que cela représente la plus belle vitrine pour elles ». 

Dans toute la France, et au-delà !

De bonnes relations presse, de bons partenariats, et le bouche-à-oreille ont fait le reste. Pour se faire connaître largement, ce dernier reste « l’un des vecteurs les plus efficaces : recommandé par ses amis, on arrive dans la tête des clients avec une bonne avance ». Aujourd’hui, Alexia Romanet se rappelle du début de l’aventure, seule, « à chercher auprès des gens un œil neuf et des conseils sur tout type de sujet ». L’idée de se développer sur tout le territoire et « pourquoi pas à l’international » trotte dans sa tête. Et avec pour unique ambition de devenir « la marque de référence pour les femmes qui souhaitent faire du sport et qui sont belles dans leur sport et bien dans leur corps ».