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Pourquoi s’implanter aux Pays-Bas ?

Contrairement aux idées reçues les Pays-Bas possèdent une économie diversifiée et portée vers l’international. Le pays, un des fondateurs de l’Union Européenne, offre de nombreuses opportunités pour les Entrepreneurs et exportateurs. N’hésitez pas à vous immerger dans une nouvelle culture, de nouvelles coutumes propres au néerlandais et une grande puissance commerciale…

Un petit pays performant

Les Pays-Bas possèdent un héritage historique dans le domaine de l’échange international et du commerce. Le pays a su conserver ce patrimoine puisque de nos jours il reste une grande puissance commerciale. L’économie des Pays-Bas est portée vers le monde entier puisque le pays est le 6ème exportateur mondial,  2ème au niveau de l’agroalimentaire et possède le plus grand port européen (Le port de Rotterdam). Des choix très intéressants lorsque l’on sait que le pays est petit (superficie environ 41 530 km2)et que la concentration est relativement dense.

Même si le pays connaît une récession en 2013, le taux de chômage reste bas (6,9%), de nombreuses opportunités s’offrent aux entrepreneurs et aux exportateurs.

Faire affaires aux Pays-Bas

Une culture différente

Les néerlandais ont la réputation d’être froids et brutaux en affaires. Cette impression est aussi le reflet des pays scandinaves qui se trouvent à proximité et qui font partie des pays ayant influencé les néerlandais. En réalité, les néerlandais sont simplement sérieux, directs et francs. Ils vous diront immédiatement ce qui ne va pas ou ce qui ne leur plaît pas. Cette franchise peut paraître offensante mais il serait plus sage de saisir leur pensée et de trouver des solutions adaptées. Cela ne signifie pas que vous devriez vous soumettre à 100% face aux entreprises néerlandaises avec lesquelles vous traiterez. Allez à l’essentiel, soyez clair et n’ayez pas peur de tenir vos positions notamment en termes de prix.

La culture du pays et des affaires est différente de la nôtre et se rapproche des habitudes scandinaves en ce qui concerne les entreprises. La hiérarchie est ainsi presque effacée dans les entreprises néerlandaises. En conséquence, les employés sont plus impliqués dans la prise de décision.

Les autres éléments à maîtriser

Pour faire affaires aux Pays-Bas il faut avoir en tête plusieurs éléments. Vous devez savoir parler anglais. L’anglais est une langue couramment pratiquée et maîtrisée dans le pays. Veillez alors à rédiger vos documents et avoir une version de votre site Internet dans cette langue.

Les français ont aussi une mauvaise réputation qu’il vous faudra assumer quant à la maîtrise de la langue de Shakespeare et il faudra vous méfier de la tendance des entreprises néerlandaises à  craindre le niveau de langues des français.

Il faudra également redoubler de rigueur aux Pays-Bas, respecter vos engagements qu’ils soient écrits ou oraux, ne pas être en retard, réagir rapidement aux problèmes et  surtout rester professionnel. Une fois adapté à cette nouvelle culture, tout devrait se dérouler sans accroc.

Le consommateur néerlandais

Le marché néerlandais serait relativement similaire au marché français. Néanmoins le comportement des consommateurs néerlandais est différent des consommateurs français. Les néerlandais seraient ainsi plus attachés et attirés par la qualité du service ou du produit mais également plus attentifs aux prix et rapport qualité / prix des produits.

Il serait aussi plus difficile de finaliser l’achat avec le consommateur néerlandais même s’il serait plus sensible à la publicité. Les néerlandais consomment beaucoup de produits nationaux mais seraient attirés par les produits français comme le vin.

Exporter aux Pays-Bas

Exporter dans le pays est possible. Les exportations représenteraient environ 60% du PIB du pays. L’économie des Pays-Bas reste très active sur le plan du commerce international et concentrée sur l’exportation. Cependant, il faut savoir que 44% des produits importés aux Pays-Bas sont transformés puis réexportés par la suite. Implanter ses produits ou ses services aux Pays-Bas est donc possible.

Les consommateurs sont très exigeants en termes de qualité et de prix vous donneront du fil à retordre ainsi que vos collaborateurs néerlandais potentiels qui pourraient s’avérer très « durs » en affaires tout en restant respectueux. Avant de vous lancer, il est donc conseillé de bien étudier les secteurs porteurs du pays.

L’agroalimentaire

Les exportateurs peuvent tirer partie des opportunités qu’offre ce secteur. Les Pays-Bas figurent parmi les plus importants exportateurs et importateurs de produits agroalimentaires du monde. De nombreux flux commerciaux transitent par ce pays, surtout par les ports maritimes et l’aéroport Schiphol. La France exporte plus de 4 milliards d’euros de marchandises chaque année dans le secteur agroalimentaire. Michel Cywinski, Directeur du bureau UBIFRANCE aux Pays-Bas l’explique simplement : «  C’est une très grosse plateforme de trading.

Technologies vertes

Les Pays-Bas sont à la recherche de nouveaux procédés technologiques afin de subvenir aux besoins de la population, de respecter l’environnement et optimiser la consommation d’Energie dans le pays. Le pays prévoit plusieurs programmes d’économie d’énergie. La mesure de l’énergie et la biomasse peuvent offrir de nombreuses perceptives aux entrepreneurs. En effet, la biotechnologie peut être appliquée à plusieurs secteurs à l’alimentaire, à l’environnement, au médical et au pharmaceutique.  Le pays est à la recherche de techniques, de savoir-faire et de technologie liés au développement durable.

Nautisme

L’eau est en abondance aux Pays-Bas, 30 % de la surface du pays en est recouverte. Le pays est parfois victime de cet élément et cherche à l’apprivoiser notamment en anticipant les changements climatiques. Le secteur météorologie, du traitement d’eau et du transport de l’énergie sont en développement. Le port de Rotterdam en représente une parfaite illustration puisqu’il est connu pour ses extensions sur l’océan. Cette pratique semblerait se développer à l’échelle de la population avec des maisons ou des résidences flottantes.

Le pays est également  le 2ème producteur au monde de super yachts (plus de 25 mètres). Un secteur porteur qui peut intéresser les fabricants de moteurs, de matériaux et d’électroniques pour bateaux.

Télécommunications

Les Pays-Bas sont sérieusement équipés en matière de hautes technologies.  Les secteurs des technologies de l’information et de la communication sont en fort développement. Le télétravail continue son déploiement aux Pays-Bas. A titre d’exemple, Cisco contrôle 120 centres de télétravail sur Amsterdam. Les spécialistes français du genre ont donc tout intérêt à organiser un voyage de prospection.

Santé

Comme de nombreux pays en développement, les Pays-Bas voient leur population vieillir. Marché des seniors se porte à merveille aux Pays Bas. Le secteur de la santé est un secteur à surveiller de près dans le pays. 40.000 logements ont été spécialement construits pour les seniors. Plusieurs opportunités sont à saisir dans l’assistanat, la télémédecine ou encore l’aide technologie.

Conclusion

Les Pays-Bas sont un petit pays ancré dans la mondialisation et le commerce. Le marché néerlandais comporte certaines similitudes avec le marché français. Cependant le pays possède ses propres manières et coutumes. Faire affaires aux Pays-Bas est une expérience nouvelle, les entrepreneurs devront s’adapter aux habitudes et aux exigences des entreprises et des consommateurs pour réussir. Plusieurs secteurs offrent de nombreuses perceptives pour les exportateurs et les entrepreneurs. De plus les entreprises françaises bénéficieront des avantages que l’Union Européenne apporte comme la libre circulation des marchandises. Les exportateurs français pourront apprécier un marché qui sait apprécier les produits français.

Jeu concours : prendre son pied

Ne vous affolez pas, il ne s’agit pas de la rubrique Kamasutra de votre magazine préféré mais plutôt d’une agence de communication qui vient de s’installer à Montpellier. Agence réactive, créative et efficace, cette entreprise née de la rencontre de ses fondateurs Guillaume Dessauw et Jordan Gamet, met en place un jeu innovant pour vous faire « prendre votre pied ».

Pour prendre son pied, faire la courte échelle

 « Prenons votre pied ! ». Rassurez vous, l’agence Courte Échelle n’a pas l’intention de vous démembrer, loin de là, elle lance un concours. Pendant un mois, peut s’inscrire toute entreprise voulant donner ou redonner à sa communication une seconde jeunesse. Le 3 décembre à minuit, fin des inscriptions, et ensuite le tirage au sort pour désigner un gagnant qui pourra profiter gratuitement d’une création ou d’une refonte de son identité visuelle (logo, charte graphique, …). 

En ces heures où la crise fait resserrer les budgets, où la concurrence est de plus en plus rude, cette opération est une occasion en or pour  l’agence de mettre en avant ses capacités créatives et son professionnalisme. Une occasion de montrer aussi sa maîtrise de son sujet et à donner tout le plaisir qu’elle prend à faire ce métier. En résumé, Courte Échelle est une agence qui n’a pas froid aux yeux et qui n’hésite pas à prendre du plaisir et à en donner. Laissez vous tenter, laissez-les prendre votre pied !

Retrouvez les modalités du jeu ainsi que toutes les informations sur l’agence Courte Échelle sur www.courtechelle.fr

Quand association rime avec tensions

Quand association rime avec tensions, mieux vaut être bien conseillé pour dépasser les crises qui pourraient être fatales à votre business. Quelques conseils pour ne pas être tenté de faire un « associé-icide » !!

En cas de conflits : que faire ?

La relation d’associés est un équilibre fragile qui peut, à tout moment, être remis en cause par l’un ou l’autre. Les sujets de tensions entre associés sont nombreux : la répartition (parts, rôles, pouvoir…), le choix d’un lieu, l’introduction ou le départ d’un associé, les visions stratégiques, les décisions financières (investissements, rémunérations, notes de frais …), l’engagement personnel, le leadership, les différences (culturelles, rythmes…), l’autonomie, l’organisation de la structure… Le conflit fait partie de la vie professionnelle, le fuir ou l’éviter ne fera que renforcer la puissance de son éclatement (principe de la cocotte-minute). Penser qu’avec le temps cela se tassera est un mauvais calcul. Au contraire le temps cristallise et « enkyste » les griefs et les rancœurs. Il est nécessaire de faire face au conflit, même si ce n’est ni facile, ni agréable. Comment traiter le conflit avec des chances de parvenir à l’apaisement et ainsi aider à dédramatiser la situation conflictuelle ? 

Avant d’arriver au conflit, il est important d’investir dans la relation d’associés en prenant du temps pour échanger. Se voir tous les jours ne suffit pas pour communiquer sur l’essentiel, comme nous pouvons le voir dans l’exemple suivant.

André et Sophie sont associés depuis cinq ans dans un cabinet d’assurance. Ils ont cinq salariés. Jusqu’à l’an dernier, leur relation était fluide et l’activité chaque année se développait suivant leurs prévisions. Sophie est en charge plus spécialement de la gestion interne du cabinet. André s’occupe du commercial et de la représentation à l’extérieur. Depuis plusieurs mois les non-dits s’accumulent entre eux. Sophie n’ose pas dire à André qu’elle trouve que sa prospection commerciale ressemble plus à une accumulation de déjeuners et de dîners d’affaires qu’à une véritable stratégie de développement et que sa présence au cabinet n’est pas suffisante pour pouvoir parler sérieusement de la façon d’accroître la clientèle. André, lui, n’ose pas dire à Sophie qu’elle est trop sédentaire. Que si, de temps en temps elle l’accompagnait à l’extérieur, elle verrait la réalité du terrain ce qui lui donnerait de nouvelles idées.

Pourquoi en sont-ils arrivés là ?

  • Comme dans beaucoup de petites structures les temps d’échanges et de dialogues ne sont pas formalisés.
  • Par peur de la confrontation, ils n’ont pas exprimé leurs points de vue posément et au fur et à mesure des évènements. Cela a construit, peu à peu, un écart entre eux.
  • Les non-dits se transforment, souvent, en jugements ce qui nourrit la tension entre associés.

Que faire ?

  • Instaurer des temps de dialogues réguliers sur l’opérationnel, sur la stratégie et au moins une fois par an sur le fonctionnement de la relation entre les associés.
  • A chaque structure de trouver le rite et le rythme qui lui convient.
  • Il est indispensable de formaliser à minima ces échanges par un compte rendu, précis et concis, validé par les participants.

L’accumulation de non-dits, de frustrations, de rancœurs peut conduire à un conflit ouvert entre associés qui perturbera les collaborateurs et l’activité de l’entreprise comme nous allons le voir.

Une entreprise en rénovation de bâtiments, compte six associés. Elle a été fondée par Antoine et Julien, il y a 10 ans. Quatre nouveaux associés ont rejoint l’entreprise depuis 2 ans. Ils ont pris le temps nécessaire pour rédiger, avec un avocat, un pacte d’associés. Ils semblent tous engagés dans cette nouvelle dynamique. Pourtant, Antoine conteste de plus en plus systématiquement, en réunion de direction, les décisions des autres associés et les échanges se terminent toujours en joutes verbales avec Julien. Avant de s’associer, les quatre nouveaux avaient bien perçu des tensions entre eux deux. Mais ils avaient mis cela sur le compte d’une surcharge de travail et de la réorganisation de l’entreprise. Ils avaient même pensé que leur arrivée les apaiserait…. Or, rien ne s’améliore. Les nouveaux associés sont spectateurs de désaccords dont ils ne comprennent pas l’origine ou qui ne les concernent pas. Les collaborateurs disent que « l’ambiance est lourde et que c’est difficile à gérer pour eux. ». La belle dynamique créée par l’arrivée des nouveaux se défait. Julien explose lors d’une réunion et attaque violemment Antoine.

Pourquoi en sont-ils arrivés là ?

  • Les nouveaux associés n’ont pas pris au sérieux le problème relationnel existant entre les associés fondateurs. Ils se retrouvent pris en otage d’une histoire qui ne les concerne pas et qu’ils n’ont pas à régler. 
  • Bien qu’il y ait un pacte d’associés, signés par tous, lorsque qu’un conflit n’est pas réglé entre deux personnes, tout est prétexte à un désaccord.

Que faire ?

  • Les nouveaux associés doivent demander à Antoine et Julien de régler leur désaccord entre eux dans un délai donné.
  • Pour Julien et Antoine : respecter les étapes de l’EPCS :

-S’écouter sans s’interrompre pour permettre à chacun de vider son sac. – Partager pour permettre à chacun de reconnaître le statut d’interlocuteur valable. Derrière le ton agressif et les déformations de la colère il y a quelque chose dont on peut débattre ensemble.- Clarifier : poser un diagnostic commun en étant factuel. Sous le coup de l’émotion, les interlocuteurs n’ont sans doute pas été tout à fait logiques, ni cohérents et ont pu déraper dans leurs propos. S’autoriser à poser toutes les questions et à bien reformuler pour valider la compréhension des réponses. – Solutionner : construire ensemble une solution, en prévoyant des engagements réciproques et des points d’étapes.

  • Au besoin faire appel à un médiateur extérieur et éviter que les associés jouent ce rôle : les triangulations et alliances éventuelles pénaliseront la dynamique de l’entreprise.

Article par MARIE-LAURE VOISARD & DOMINIQUE AMBLARD Auteurs de Associés et heureux… Oser tout aborder pour durer

Evitez le pire tant que vous pouvez !

Etes-vous sûr d’être assuré correctement ? Vous êtes-vous posé les bonnes questions pour vous protéger et garantir la pérennité de votre entreprise face à toutes situations. Evitez le pire tant que vous pouvez ! Alors, à vous d’assurer !

Le minimum requis

L’entrepreneur doit bien s’assurer que le type d’engagements qu’il prend auprès de ses clients est bien pris en charge par son contrat d’assurance responsabilité civile. Bien assurer les conséquences de son activité, c’est essentiel. Votre contrat Responsabilité Civile couvre les dommages au tiers dans le cadre de votre activité. Vous serez garantis pour toutes les activités décrites au contrat, mais uniquement pour celles-ci. Les garanties sont souvent assez larges, mais il est utile de vérifier les plafonds proposés. Par exemple, lorsque vous êtes amenés à réaliser des opérations sur des pièces qui vous ont été confiées, selon leur valeur (œuvres d’art…), le plafond de votre garantie peut se révéler insuffisant. Pour des entreprises délivrant des prestations intellectuelles (par exemple pour une start-up), il ne faut pas négliger les conséquences d’une erreur de diagnostic même s’il est parfois difficile de s’en représenter les conséquences financières. En cas de condamnation, les indemnités à verser peuvent être lourdes.

Prévenir plutôt que guérir

Souscrire une bonne assurance dommage est indispensable : la disparition ou l’indisponibilité de son outil de travail peut mettre en péril la poursuite du projet d’entreprise. Plus l’investissement (matériel, stock, surface d’exploitation) aura été important, plus l’enjeu est important. Votre entreprise évolue ; Il est indispensable de mettre régulièrement à jour votre contrat. Les assureurs seront soucieux de votre implication dans le respect de normes de sécurité : tant vis-à-vis de vos employés que de l’ensemble du public (clients, fournisseurs, partenaires) que vous accueillez. La qualité des installations électriques est à l’origine de plus de 50 % des sinistres graves en incendie : faites les vérifier par un professionnel.

Protéger son entreprise et sa vie perso

L’entrepreneur, homme-clé de son projet, doit bien penser à souscrire une assurance le protégeant lui ainsi que son entreprise et ses proches en cas de longue maladie, d’invalidité ou de décès. Certains accidents de la vie peuvent avoir de lourdes conséquences sur l’activité de l’entrepreneur et sur sa contribution au ménage. L’entrepreneur doit ainsi bien vérifier dans son contrat d’assurance le barème (professionnel/fonctionnel/mixte) sur lequel l’assureur va s’appuyer pour déterminer le niveau d’invalidité et ainsi calculer les indemnités.

Soyez proactif !

Votre contrat d’assurance est bâti sur vos déclarations. Le chef d’entreprise doit bien garder à l’esprit qu’il doit être à l’initiative de la mise à jour de son contrat d’assurance. Il doit tenir au courant son assureur des évolutions de ses stocks, du développement de sa structure, de l’agrandissement de son équipe,… L’entrepreneur peut faire part à son assureur de ses projets afin de lui donner de la visibilité sur l’évolution de la société. Dans tous les cas, il est important de faire le point régulièrement avec son assureur.

Seul ce qui est décrit est assuré !

Lorsqu’il remplit son contrat d’assurance, l’entrepreneur doit bien veiller à ce que son activité soit correctement décrite. C’est indispensable. Toute modification dans l’activité doit faire l’objet d’une mise à jour avec son assureur et si nécessaire d’une révision du contrat.

Article par GILLES GRILLOT Directeur Marché des professionnels et offres produits d’Aviva

3 idées pour ceux qui gèrent un espace de travail partagé : le coworking

L’équipe de Neocamino se retrouve chaque matin dans un espace de travail partagé. C’est une solution idéale à notre sens pour une entreprise de notre taille, ça l’est également pour un indépendant ou pour des équipes de tailles différentes: on y parle le même langage, celui des entrepreneurs, on y partage les mêmes joies (et parfois les peines), on y rencontre des soutiens ou des partenaires potentiels …

Nos amis, créateurs de startups, ont aussi choisi cette solution et nous voyons régulièrement de bonnes pratiques qui méritent d’être rassemblées pour donner des idées à ceux qui gèrent un tel espace pour qu’il fonctionne à plein régime pour le bénéfice de tous – en avant donc et vive le coworking !

1. Annoncer clairement le fonctionnement de l’espace de travail partagé

Pour que des individus, des structures de petite taille, des élements fragmentés à la base, se sentent appartenir à une même structure et collaborent pour la rendre plus forte, il faut que les règles soient bien définies.

Il est primordial de formaliser et de mettre en œuvre clairement :

  • l’offre de services
  • le coût
  • le mode de fonctionnement

Une entreprise qui vient chaque matin dans un espace de travail partagé doit savoir ce qu’elle doit payer régulièrement, à quelle hauteur les autres participent de leur côté et pourquoi des différences éventuelles existent : si l’on doit travailler ensemble, les relations doivent être saines.

De la même façon, les entreprises seront heureuses de savoir de façon transparente :
• les services auxquels elles ont accès : impressions, connexion internet, ligne téléphonique, boîte postale, ménage, fournitures ou quoi que ce soit;
• les tâches auxquelles elles participeront : ménage, cuisine, communication ou formation pour le compte de l’espace par exemple, on peut imaginer de multiples façons de fonctionner.

Si chacune des entreprises possède sa culture, l’espace rassemble aussi des individualités et fonctionne à son rythme propre. En tenant les membres au courant de la direction qui est suivie, des modalités pratiques, des objectifs qu’on souhaite atteindre et des indicateurs associés, les décisions seront mieux comprises et acceptées au fur et à mesure du temps.

2. Favoriser les échanges et faire bouillir la marmite

Les entreprises qui sont un espace de travail partagé ont souvent de l’énergie à revendre – pas toujours du temps.

Pour organiser la création de liens forts et durables, faire qu’il y ait de l’émulation et apporter de la valeur à ses membres, il faut orchestrer de façon méthodique la gestion de cet aspect communautaire.

Vous avez déjà mis en place des actions ou des idées ?

Nous aussi :

  • permettre aux travailleurs de … travailler : chacun doit pouvoir travailler à sa mesure avec les éléments nécessaires à son efficacité – du silence, la possibilité de s’isoler pour téléphoner, du papier dans l’imprimante et une connexion internet efficace, des toilettes tout simplement;
  • créer des rencontres : lors de petits déjeuners, de déjeuners des membres, de présentations des avancées de chacun ou de séances brainstorming;
  • donner des souvenirs communs : en permettant de passer son temps libre dans l’espace avec un baby-foot, une table de ping-pong ou une console, une bibliothèque de BD ou une salle TV, proposer une salle de (vrai) repos avec un canapé – olé !

Finalement, vous voulez que les entreprises participent bien sûr et se sentent membres à part entière de cet espace de travail partagé. Il faut aussi les voir comme des clientes à qui vous pouvez apporter de la valeur ajoutée. Dès lors qu’elles verront cette valeur, elles seront des alliés précieux pour nourrir la dynamique que vous aurez installée.

Cela ne se déclare pas, c’est une situation à laquelle on arrive de fait.

3. Promouvoir l’espace pour et par les membres 

Les espaces de coworking ont une vraie carte à jouer en ligne : ils sont des relais de contenus puissants. En impliquant leurs membres dans leur stratégie de marketing, ils peuvent fédérer une communauté qui va bien au-delà des résidents et favoriser leur business autant que celui des entreprises qu’ils hébergent.

Cette dimension est intéressante si l’on considère que l’espace de travail partagé :

  • a un potentiel de notoriété supérieur à celui de chacune des entreprises: en mettant en avant sa valeur fédératrice et en usant de son vivier d’entreprise comme matière pour sa propre communication, l’espace pourra finalement s’appuyer sur les réussites de ses membres pour obtenir une couverture médiatique;
  • peut (doit ?) être utilisé comme un relais physique par et pour les membres : internet est un canal puissant, la rencontre IRL l’est tout autant si elle est bien pensée et ce que l’espace peut proposer avec des matinales thématiques, des formations dédiées ou des soirées;
  • émergera en tant que média intéressant et reconnu s’il arrive à fédérer des contributeurs qui ont intérêt à participer: un cercle vertueux est à créer, il s’agit de générer du trafic sur le site internet de l’espace grâce au webmarketing de l’équipe qui le gère bien sûr mais en impliquant aussi les entreprises membres qui peuvent fournir des contenus associés à leurs compétences et relayer ce qui est publié.

L’objectif est que l’espace de coworking ait une mécanique marketing à son propre service et surtout au service de ses membres. Indéniablement, cela peut lancer une entreprise au début et lui servir comme canal marketing supplémentaire ensuite.

Des initiatives inspirantes existent, ce ne sont pas toujours des espaces de coworking, mais ces derniers peuvent prendre ce qu’ils font de bon : The Family avec tous les événements proposés, Dojocrea avec Dynamique Mag et nous-mêmes, Neocamino sur le Jeudi du Webmarketing par exemple ou encore les matinales de la pépinière Acteurs du Tourisme Durable.

Quelles sont vos bonnes recettes de votre côté ? Si vous travaillez dans un espace de travail partagé, que verriez-vous de mieux à mettre en place par l’équipe qui vous accueille ?

Mais que font les Ressources Humaines ? Suffit-il de mettre une Hot line RPS ?

« Il-elle est fragile, n’arrivait pas à s’adapter », « ils-elles » ne sont plus… Dans le cas d’une crise aiguë mondialisée que traversent les entreprises les plus vulnérables, une multitude d’articles propose de s’intéresser aux RPS en entreprise (Risques Psycho Sociaux) et de mettre des actions en place au sein de l’entreprise.

Comme si les « Risques » encourus par ceux qui sont confrontés aux conditions de travail dégradées, au stress et autres situations conflictuelles inter personnelles,s’arrêtaient aux portes de l’entreprise!

La difficulté dans cette histoire réside dans le fait que l’individu, confronté à ces situations, reste la même personne dans la sphère privée et interagit avec son environnement familial. La frontière n’est donc pas imperméable.

Des employeurs et des collaborateurs parfois insuffisamment concernés

Souvent, il est considéré que l’employeur (et c’est parfois vrai) ne peut à lui seul transformer le « R » de Risques en « R » pour « Ressources » Psycho Sociales. Cette affaire n’en demeure pourtant pas tellement simple à appréhender. Il est sur que le chef d’entreprise ne peut pas intervenir directement dans toutes les situations.

Cependant il peut s’appuyer sur l’ensemble du personnel afin de centraliser les alertes et utiliser les relais CHSCT, CE, DP, RRH, Médecins du travail…

En revanche, une fois la crise avérée, il doit prendre ses responsabilités en « bon père de famille » et ne pas être aveugle, sourd, muet, paralysé, sidéré à ne plus pouvoir rien faire et, se draper dans ce fléau qu’est le déni.
La question qui remonte alors « Mais que font les Ressources Humaines ? »

Du risque à la responsabilité … à de nouveaux risques

Les « Ressources » Psycho Sociales sont pourtant bien présentes et disponibles au sein même de ces entreprises, tous les collaborateurs sont concernés d’une manière ou d’une autre.

Alors où donc se situe donc le problème? À mon sens, la situation devient « Risque » quand la responsabilité sociale de l’entreprise et de l’employeur mise à mal se trouve frappée de déni…

Cette inaction se transforme dans le même temps en risques majeurs pour l’entreprise par effets délétères ou effets « boomerang ». On constate alors une perte de motivation générale, des dysfonctionnements dans le management, la communication interpersonnelle, conflits inter-services, licenciements secs, ou rupture conventionnelle qui depuis 2008 permet aux deux parties d’éviter vagues et rumeurs …

Une solution viable ? Pas si sûr, car le problème « de ne pas savoir- comment faire » persiste avec ceux qui restent!
Si identifier et prendre en charge de meilleure manière les risques peut représenter un coût financier ou humain certain pour les entreprises, il reste aussi un coût pour la société qui doit financer le retour à l’emploi des personnes parfois atteintes gravement.

Elle peut sans aucun doute agir et décider d’un plan d’action pour de ne pas se laisser s’installer le déni ! C’est l’affaire de tous…

Affaire à suivre hélas…

Plan pour les PME : Quand innovation rime avec communication

On s’y attendait, dans la foulée de l’annonce du premier ministre sur un nouveau plan pour les PME, Fleur Pellerin a présenté son plan pour l’innovation. 40 mesures qui ne font pas forcément l’unanimité.

Innovation ou communication?

« Nouvelle donne », tels étaient les mots à retenir de l’intervention du premier ministre ce lundi à Saint-Etienne. Dans la foulée,  le trio Arnaud Montebourg, Geneviève Fioraso, Fleur Pellerin, par la voix de cette dernière, a présenté à Bercy  ce mardi, son plan pour l’innovation. Ceux qui attendaient du pur neuf vont être déçus. Et pour cause, ce fameux plan pour l’innovation, date en réalité du printemps dernier. En effet, le 30 mai la ministre des PME et de l’Innovation publiait une tribune dans Le Monde ou elle détaillait déjà les 4 axes majeurs repris lundi par le premier ministre. A savoir :

« Stimuler la culture d’entreprendre dans notre système éducatif ». Citation de mai, cette idée est  réaffirmée avec le plan pour l’entrepreneuriat féminin, et a été largement évoquée lors des Assises de l’entrepreneuriat.

« Valoriser la circulation  » entre chercheurs et les entreprises. Pourtant, la collaboration entre la recherche et le privée n’est-elle pas l’enjeu et le rôle précis des pôles de compétitivité ? 

« L’innovation c’est aussi le flux des talents ». Attirer les investisseurs et les talents est certes louable, mais ne dépend malheureusement pas d’un décret, même ministériel. Car, pour être attractif, il faut un écosystème ou un environnement  favorable aux chefs d’entreprises. Avec l’instabilité fiscale actuelle, on a des doutes…

Mettre en place des politiques d’évaluation. En gros, une méthode qui ne relève pas, à proprement parler de l’innovation.

Bis repetita

On l’aura compris, le gouvernement se répète… dans les mots en tous cas. En ce qui concerne les moyens mis en place, on constate aussi que les budgets alloués semblent relever du « repackaging ».

Dans les 4 grands axes du plan par exemple, les 240 millions d’euros mis en place sont en fait un fléchage d’une partie des montants consacrés  au programme d’investissement mis en place sous le patronage de Louis Gallois. Ainsi, sur 240 millions, 20 iront aux programmes liés à l’éducation, 100 pour « un fonds souverain de propriété intellectuelle  » afin de développer « des savoirs faire français nés en France » précise Le Figaro dans son édition du jour. Les 120 restant serviraient à faire des « avances remboursables » pour des innovations non technologiques comme les dépenses en marketing par exemple.

Un autre mot pour parler de d’un crédit d’impôt, levier favori du gouvernement en cette période de réduction des déficits. On pense bien sûr au CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) mais dans ce cas, plus particulièrement au CII (crédit impôt innovation) et au CIR (crédit impôt recherche) pour lequel ce dernier fait l’objet, dans le projet de Budget 2014, d’un prolongement et d’un élargissement de périmètre… aux financements non technologiques comme le design et le marketing.

Les mesures de ce plan, viennent s’ajouter à d’autres déjà conséquentes : les investissements d’avenir, les 34 plans pour  » la nouvelle France industrielle  » et les sept défis thématiques de la commission Lauvergeon. Sur un chemin de l’innovation bien embouteillé, on ne peut s’empêcher d’avoir un sentiment de « réchauffé ».

Une note positive pour terminer. Les startups peuvent se réjouir, car parmi les dispositifs présentés, figure « une bourse avec une dizaine de millions d’euros par an pour accompagner des projets, avec des tickets de 50 à 70.000 euros », a annoncé Fleur Pellerin.

Interview de Maxime Valette, Fondateur de Vie de merde

Entretien exclusif avec Maxime Valette, créateur du site Internet humoristique Vie de merde.

Comment vous est venue l’idée du site Vie de merde (VDM) ?

Avec Antoine, mon associé de l’époque, nous avions l’habitude de nous envoyer chaque jour des petites anecdotes de mésaventures drôles qui nous étaient arrivées. Nous terminions nos messages par VDM (pour Vie de merde). C’était un délire entre nous qui a duré plusieurs mois. Et puis un jour, nous avons eu l’idée de rassembler toutes nos anecdotes sur un blog pour les partager à nos amis. Comme ça les a fait marrer, ils en ont parlé à leurs potes. Là, les gens ont pensé que c’était un forum et ils ont commencé à nous envoyer eux aussi leurs anecdotes de vie de merde… et tout s’est enchaîné. Nous avons créé un site, alors qu’à la base ce n’était absolument pas notre objectif. La demande était telle que nous avons dû transformer le blog en site participatif seulement deux semaines après le lancement.

VDM était-elle votre première boîte ?

Non, j’ai monté ma première entreprise quand j’étais encore au lycée. J’ai revendu cette boîte au moment de passer mon bac avant de créer avec mon associé une autre entreprise, Beta&Cie, qui gère aujourd’hui VDM. Notre objectif était de lancer des sites Internet et nous recherchions donc des idées. Pour cela, dès que nous avons senti que VDM commençait à bien prendre, nous nous sommes lancés à fond dessus. Pour nous, VDM était surtout une grosse blague… nous étions vraiment loin de penser que ça cartonnerait !

Comment expliquez-vous le démarrage rapide de VDM ?

C’est vrai que tout est allé très vite. En trois mois, nous faisions déjà 200 000 visites par mois, sans avoir diffusé de publicité ! 5 ans après, nous sommes à 3,5 millions de visites par jour, tous pays confondus. Nous sommes le premier site de divertissement en termes de pages vues en France. Je pense que ce qui a bien aidé est que nous nous sommes tout de suite mis sur Facebook. Le développement a été très viral, les gens en ont parlé autour d’eux, et notamment sur ce réseau social. Autre facteur : le succès des relations presse. Les médias ont très vite parlé du site car le nom avait un côté décalé qui leur a bien plu. Ils savaient qu’en mettant « vie de merde » dans un titre, les gens allaient forcément avoir envie de lire. Ça nous a énormément aidés…

Justement, le nom du site vous a-t-il posé des problèmes parfois ?

Oui et non. Lorsque nous nous sommes lancés, les régies publicitaires nous mettaient en garde en nous disant que « vie de merde » c’était peut-être un peu limite pour les annonceurs qui risquaient d’être refroidis. Ils nous ont dit « on va essayer de vendre vos espaces publicitaires, mais on ne vous garantit rien ! ». Or, justement les annonceurs ont été séduits par le positionnement décalé du site. Face à des personnes comme les banquiers, c’est vrai que le nom aurait pu nous porter préjudice, mais nous étions connus d’eux par la dénomination de la maison-mère de VDM, Beta&Cie, donc il n’y a pas eu de problèmes. Aujourd’hui, le nom « Vie de merde » est très populaire et c’est devenu plutôt un atout pour nous.

Sur quoi repose votre business model ?

Nous essayons de multiplier au maximum les sources de revenu. Nous avons d’abord commencé par diffuser de la publicité sur notre site Internet, car c’était le moyen le plus simple de le rentabiliser. Dès que nous avons atteint les 100 000 visites par jour, nous avons contacté une régie publicitaire. Nous avons vendu des bannières puis des opérations spéciales pour des sorties de films notamment. En ce qui concerne ce type de partenariats, nous ne choisissons que des bons films qui correspondent à l’esprit de VDM, quitte à en refuser certains et gagner moins d’argent. Puis nous nous sommes lancés dans la vente de produits dérivés en tous genres. Nous avons ainsi édité des livres reprenant les meilleures histoires de VDM. Ces livres ont très bien fonctionné : nous avons ensuite décliné le concept sous forme d’agendas, puis de bandes-dessinées. Nous avons vendu plus de 700 000 exemplaires en tout pour l’ensemble de nos ouvrages papier. Les droits d’auteur ne nous font pas gagner énormément, mais la vente des livres contribue énormément à faire connaître le site Internet. Dernier projet en date : en septembre, une mini-série VDM en format court sur NT1. Il y a déjà 60 épisodes de 5 minutes qui vont être diffusés.

Le site Internet cartonne aussi à l’étranger ?

Oui, et surtout en Angleterre où sa version Fuck my life fait des records d’audience. La page Facebook de Fuck my life était la première fan page anglaise à atteindre le million de fans ! Les livres VDM sont également sortis en anglais et se vendent très bien. Nous avons aussi lancé le site Internet dans une dizaine d’autres pays. Parfois ça n’a pas pris car le concept ne correspondait pas réellement à la culture locale. Mais dans des pays comme l’Indonésie, il se développe très rapidement. Nous lançons les sites étrangers sous forme de franchise, sauf pour les sites Internet en langue anglaise où nous gérons tout de A à Z.

Quels sont vos nouveaux projets entrepreneuriaux ?

Nous sommes en train de développer un nouveau site, mais je ne peux rien dire pour l’instant ! Sinon nous avons créé en interne notre propre régie publicitaire qui gère la publicité du site Internet VDM. Cette régie s’occupe maintenant d’autres sites dans le même esprit que VDM : les applications de Norman ou de Cyprien par exemple.

Quel est votre plus grand plaisir dans cette vie d’entrepreneur ?

C’est de pouvoir travailler de chez moi, à Reims ! C’est mon petit luxe d’entrepreneur ! Pour travailler, j’ai besoin de beaucoup de concentration et j’aurais beaucoup de mal à travailler dans un bureau, en étant dérangé toutes les deux minutes. Chez VDM, tout le monde travaille d’ailleurs de chez soi. Nous venons tout juste de prendre nos premiers locaux, 5 ans après le démarrage de l’entreprise !

Interview de Meryl Job, Cofondatrice de Videdressing

Entretien exclusif avec Meryl Job, cofondatrice de Videdressing, le site Internet d’achat-vente d’articles de mode, qui vient de réussir à lever 4,6 millions d’euros auprès de fonds d’investissement internationaux.

Quel a été votre parcours avant la création de Videdressing ?

Je suis née aux état-Unis. J’ai grandi dans le Minnesota pour ensuite faire mes études universitaires à New York. J’ai déménagé en France pour intégrer un Master en Marketing à l’ESCP Paris. Ensuite, j’ai travaillé dans les services marketing de L’Occitane en Provence et de Chanel.

Comment vous est venue l’idée de cette entreprise ?

J’ai eu l’idée de créer le site Internet fin 2008 et je l’ai lancé un an après, fin 2009. C’est ma passion pour la mode et mon expérience dans le luxe qui m’ont donné l’idée du concept de Videdressing.com. En tant qu’adepte des ventes privées parisiennes, j’ai accumulé un certain nombre de vêtements et d’accessoires de mode, à tel point que je n’avais plus de place dans mon placard ! J’ai donc cherché un moyen de vendre ceux que je ne portais plus. Je me suis alors rendu compte qu’il n’existait que des dépôts-vente où la commission était trop élevée ou alors des sites Internet généralistes, pas adaptés à la revente d’articles de mode. C’est ainsi qu’est née Videdressing.com.

Quelles ont été les principales difficultés lors du démarrage ?

Lors du lancement du site Internet, nous avions pris le parti de ne pas internaliser la technique. Cette erreur a fortement ralenti le développement du site Internet et de ses fonctionnalités. Nous avons finalement recruté un développeur un an après, ce qui nous a sauvés.

Vous avez enchaîné plusieurs levées de fonds je crois ?

Tout à fait. Pour lancer Videdressing, avec mon associé Renaud Guillerm, nous avons levé 100 000 euros en love money. Par la suite, une deuxième levée de fonds de 300 000 euros a été lancée en 2011, suivie d’une troisième de 700 000 euros auprès de particuliers et de Business Angels en 2012. Une nouvelle levée de fonds a été clôturée en 2013 pour un montant de 4 600 000 euros provenant d’un syndicat d’investisseurs internationaux. Ce nouveau tour de financement va permettre à l’entreprise d’accélérer son développement, d’augmenter ses parts de marché en France, de renforcer son organisation et de se développer à l’international.

Comment avez-vous réussi à convaincre les fonds d’investir plus de 4 millions d’euros dans l’entreprise ?

Ce qui a avant tout convaincu nos investisseurs est la viabilité de notre modèle économique et la croissance importante de l’entreprise – l’activité a été multipliée par 5 entre janvier et décembre 2012. Cette croissance s’est faite grâce à la qualité du service offert aux utilisateurs, au bouche à oreille, et ce, même avec une utilisation très limitée du marketing payant !

Comment avez-vous réussi à faire connaître Videdressing.com ?

La stratégie originale d’acquisition de trafic gratuite basée sur des partenariats avec des blogs et sites Internet de mode fut dès l’origine l’un de nos points forts. Dès le lancement du site, nous avons développé des alliances avec de nombreux blogs de mode parmi les plus influents et avec des sites médias féminins tels que Elle.fr, Aufeminin.com et L’Express Styles. Ces derniers partenariats prenaient notamment la forme de sites co-brandés soutenus par des opérations régulières de promotion et de communication avec les partenaires. Cette stratégie nous a apporté très vite une grande visibilité sur la toile.

Beaucoup de concurrents sont arrivés depuis sur votre marché. Comment faites-vous pour que votre site Internet reste le n°1 ?

Pour nous différencier des autres places de marché, nous apportons un contenu éditorial de qualité. Autre point de différenciation : notre site est la seule plateforme de transaction C to C qui offre une garantie satisfait ou remboursé ; ce qui constitue un véritable avantage concurrentiel. Nous mettons également l’accent sur la lutte contre la revente, sur notre site Internet, d’articles de contrefaçon. à cette fin, une équipe de juristes spécialisés en propriété intellectuelle et ayant bénéficié de formations par les grandes marques procède à un contrôle systématique des articles de luxe mis en vente sur le site Internet.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier de chef d’entreprise ?

J’aime le côté challengeant et pluridisciplinaire de l’entreprenariat. Il faut savoir répondre quotidiennement à des questions et problèmes sur des domaines très différents. Chaque jour est un nouveau défi !

Aviez-vous toujours rêvé de devenir entrepreneur ?

Je pense avoir toujours eu la fibre entrepreneuriale. Je n’ai jamais eu peur de prendre des risques et j’aime mettre en forme mes idées, voir aboutir un travail de longue durée.
Qu’est-ce que vous apporte votre culture américaine dans la vision que vous avez du business ?
Les Américains encouragent fortement les initiatives individuelles. Cette culture de l’entreprenariat m’a aidée à me lancer avec une forte volonté d’accomplir ce que je désirais et d’aller jusqu’au bout de mes idées.

Comment définiriez-vous votre style de management ?

J’essaye de laisser une marge de manœuvre à mes équipes, de les responsabiliser mais tout en contrôlant le résultat final. Je suis d’une nature assez exigeante mais toujours à l’écoute, j’essaye de me rendre disponible pour répondre à leurs questions.

Votre meilleur souvenir d’entrepreneure ?

Le jour de l’ouverture du site Internet au public, le résultat d’un an de travail acharné ! Nous étions excités et un peu nerveux à l’idée de voir enfin notre idée se concrétiser, mais surtout très fiers du travail accompli.

Comment vous ressourcez-vous ?

J’essaye de m’accorder des moments de pause en partant en vacances au soleil, en bord de mer, où j’essaye de me déconnecter un maximum, même si ce n’est pas possible de le faire totalement… l’appel du devoir !

Interview de Bruno Lévêque, Fondateur de PrestaShop

Entretien exclusif avec Bruno Lévêque, fondateur du logiciel de création d’e-boutiques PrestaShop.

Vous êtes tombé dans la marmite de l’entrepreneuriat tout jeune ?

C’est vrai ! à 14 ans, j’ai commencé à faire mes premiers sites. C’était en 1998 et, comme il y avait encore peu d’acteurs sur le net, on pouvait très vite avoir un trafic assez conséquent en faisant quelque chose d’à peu près convenable. J’ai créé un portail pour les 15-25 ans avec une équipe composée d’une dizaine de rédacteurs bénévoles. Puis j’ai créé un site de pronostics sportifs à but non lucratif pour une communauté de passionnés de Formule1. La communauté a atteint les 5 000 membres ! Mais je n’ai pas voulu monétiser ce projet car mon objectif était surtout de me former à la création d’entreprise. Je savais déjà que je voulais devenir entrepreneur !

Puis vous avez participé au démarrage d’une entreprise qui n’était alors encore qu’une start-up je crois ?

A 15 ans, j’ai voulu absolument trouver un job d’été dans une start-up Internet. à l’époque, j’ai reçu un e-mail d’une toute jeune entreprise : LeGuide.com (et qui depuis a été rachetée par Lagardère !). Je venais de m’inscrire sur leur site et ils m’ont envoyé une newsletter contenant un bon d’achat expiré. Je les ai appelés pour me plaindre et ils m’ont expliqué qu’ils rencontraient des problèmes techniques. On a sympathisé, ils m’ont reçu et embauché ! Lorsque j’ai démarré, la start-up comptait 30 personnes. Une semaine plus tard, la bulle Internet a éclaté et nous nous som-mes retrouvés à 5 ! Nous avons tout reconstruit ensemble, en partant quasiment de zéro.

Comment avez-vous eu l’idée de créer PrestaShop ?

En 2003, j’ai monté une association à but non lucratif avec une quarantaine de membres dont la plupart était des petits e-commerçants. Ils avaient créé leurs e-boutiques avec un logiciel gratuit lancé dix ans plus tôt. Ces commerçants m’ont demandé de les aider à faire des modifications sur leurs boutiques en ligne. Voyant les difficultés rencontrées avec ce logiciel qui était très limité et qui buguait, je me suis dis qu’il y avait une nouvelle solution à créer, une place à prendre. En 2007, j’ai créé PrestaShop, en tant que projet de fin d’études. Mon ancien patron chez LeGuide.com s’est associé à moi pour monter cette entreprise.

Et pourquoi votre ancien patron a-t-il décidé de vous suivre dans cette aventure ?

Il avait déjà quitté LeGuide.com depuis quelques mois et montait une entreprise de son côté. Il a joué pour moi un rôle de mentor, d’investisseur puis de cofondateur pour amorcer l’entreprise. Il a toujours été présent dans l’aventure, même s’il n’était pas sur l’opérationnel. C’est assez rare de voir des start-ups ayant un seul fondateur présent sur l’opérationnel. C’était donc important pour moi de pouvoir échanger sur la stratégie de fond avec une personne ayant de l’expérience. Mais toutes les négociations avec les banques, la création de la société, les recrutements… j’ai tout fait seul, malgré le fait que j’étais encore très jeune : je n’avais que 22 ans à l’époque.

Aujourd’hui, PrestaShop est utilisé dans le monde entier. Comment avez-vous envisagé ce développement à l’international ?

La plupart du temps le développement de la solution dans un pays démarre tout seul. Cela part toujours d’une initiative locale, communautaire. C’est l’avantage des logiciels en open source, facile d’utilisation. Par exemple, les premiers utilisateurs à l’international de PrestaShop se situaient en Indonésie. Le logiciel n’était pas traduit dans leur langue, nous n’étions jamais allés là-bas, mais un petit groupe de marchands a adoré la solution et a commencé à en parler partout ! Voyant cela, nous avons commencé à traduire et adapter le logiciel selon les cultures, les obligations juridiques… Il est maintenant disponible en 56 langues. Dans chaque pays que nous souhaitons développer, nous adaptons le logiciel puis nous faisons de l’évangélisation auprès de communautés influentes de commerçants ou freelances. Et à un moment cela finit par décoller ! Ce qui agace nos concurrents c’est que le coût d’acquisition de nos clients est proche de zéro !

Vous avez cédé votre poste de CEO monde de l’entreprise pour monter la filiale américaine. Assez original comme choix !

Je reste cofondateur de l’entreprise mais j’ai préféré transmettre ma responsabilité de CEO pour pouvoir me concentrer pleinement sur le développement aux états-Unis. Cela aurait été difficile de gérer les deux responsabilités en même temps. Pour moi, c’est un nouveau challenge très motivant d’avoir cette sensation de repartir de zéro. En Europe, nous sommes premiers mais, aux états-Unis, nous ne sommes encore qu’une petite solution dans un monde où les start-ups concurrentes lèvent des dizaines de millions d’euros.

Vous vivez le rêve américain ?

Oui, en arrivant à Miami, j’ai senti tout de suite que là-bas on mettait moins des bâtons dans les roues aux entrepreneurs. C’est un pays beaucoup plus entrepreneurial. Quand je suis arrivé, j’étais tout seul. J’ai envoyé des e-mails à tous mes clients présents aux états-Unis pour les rencontrer et savoir ce qui manquait encore à ma solution pour qu’elle cartonne là-bas. Je me suis associé avec un de ces e-marchands clients que j’ai rencontré. La première année, nous nous attendions à faire 500 000 dollars de chiffre d’affaires mais nous en avons fait le double !

C’est courageux d’avoir cédé votre place de grand patron pour vous remettre dans la peau d’un entrepreneur…

Il fallait que j’ai l’humilité de me dire que je ne pouvais pas à la fois développer la filiale états-Unis et diriger l’entreprise. Mais aujourd’hui, je suis très heureux de ce choix car je pense que j’aurais difficilement fait mieux ce que le nouveau CEO fait pour l’entreprise !