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Focus sur le marché de l’e-tourisme

L’arrivée puis la généralisation du Net a bouleversé l’économie mondiale. Certains secteurs ont subi une mutation particulièrement importante. C’est le cas de celui du tourisme. Depuis 1998, le tourisme électronique s’est imposé comme incontournable dans l’univers de la découverte et du voyage. Focus sur le marché de l’e-tourisme en France.

L’ère du touristonaute

Pan important du commerce en ligne, l’e-tourisme désigne toutes les activités du secteur du tourisme sur Internet. Il permet aux consommateurs de comparer les offres, d’effectuer toutes les réservations nécessaires à leurs voyages, d’organiser à l’avance leurs itinéraires de visites, d’émettre des avis et de s’échanger les bons plans du moment. Ces touristonautes (les touristes en ligne) tout comme les plateformes de recherches et de réservations en ligne ont révolutionné le secteur et entrainé des mutations irréversibles.

Le poids et les perspectives de l’e-tourisme en France

Selon le cabinet américain d’analyses digitales PhoCusWright, le e-tourisme représentait 42% du secteur en 2012. Un taux qui devrait grimper à 45% en 2016. En 2015, les ventes online de voyages ont atteint 18,9 milliards d’euros et devraient s’établir à 19,9 milliards d’euros cette année. Une progression somme toute fulgurante qui ne signe néanmoins pas la mort de toutes les structures de proximité. Une part importante des consommateurs utilisent en effet le Net pour parcourir les offres et effectuer une présélection. Ils poussent ensuite la porte de l’agence de voyage de leur quartier pour bénéficier des conseils d’un professionnel et finaliser avec lui leurs réservations. Une tendance soulignée par David Bernin, DG de la distribution chez Marietton (un des poids lourds du secteur) pour qui « l’avenir, c’est un mélange de technologie et de proximité ».

Deux phénomènes aux conséquences opposées : l’impact de la crise et le terrorisme

Une étude d’Opodo montre que la crise incite de plus en plus les consommateurs à se tourner vers le Web. Ce dernier permet de faire jouer la concurrence en toute simplicité sans déplacements ni perte de temps. La sécurisation des sites et des transactions en ligne ont, ces dernières années, rassuré les consommateurs. Des facteurs qui tirent vers le haut l’ensemble du e-commerce en France. Ce dernier, en hausse de 10% en France en 2015, a atteint 62,5 milliards d’euros. On remarquera la part de l’e-tourisme dans ce dernier qui représente pas moins d’un tiers des transactions effectuées online !

Difficile aujourd’hui de prévoir l’impact du terrorisme sur le secteur du tourisme en général et celui de l’e-tourisme en particulier. On peut raisonnablement penser que les voyageurs vont délaisser les destinations les plus exposées et peut être s’entourer des conseils d’un professionnel en agence traditionnelle pour sécuriser leur projet. Une situation qui plaiderait donc vers un retour à la proximité. Un point qui confirmerait donc le constat et la stratégie mise en œuvre chez Marietton.

Il ne fait nul doute que l’e-tourisme offre aujourd’hui des services de très grandes qualités qui pérennisent son avenir. La seule question qui demeure est de savoir quel sera le ratio de partage entre le online et la proximité. Les grandes enseignes du secteur semblent jouer la carte du 50-50. L’avenir seul dira si cette stratégie est la bonne !

3 start-up qui ont levé des fonds sans business model

La levée de fonds est une phase particulièrement délicate dans le processus de croissance d’une start-up. Elle implique une capacité à convaincre les investisseurs potentiels sur la pérennité et la rentabilité du projet. La présentation d’un business model est plus que recommandée. Néanmoins toute règle a ses exceptions. Zoom sur ces start-up qui ont levé des fonds sans business model.

Petit rappel : qu’est-ce qu’un business model ?

C’est tout simplement le cœur du projet ! L’idée, produit ou service, qui lui permet de générer des profits. Il fait généralement l’objet d’un document de synthèse qui présente la logique globale de l’entreprise et le détail du processus de création de valeur. Concis, précis et percutant, il répond à une seule question : comment l’entreprise va gagner de l’argent !

GuestToGuest

GuestToGuest constitue à la base un réseau social conçu par 22 familles européennes pour passer des vacances à moindre coût en échangeant leur maison gratuitement. L’application séduit par sa simplicité et sa gratuité. Le succès du réseau attire les investisseurs sans que son fondateur, Emmanuel Arnaud, n’ait pour le moment présenté un business model rémunérateur. Ce dernier admet se concentrer sur la création d’un réseau de millions d’utilisateurs qui à terme pourrait générer des revenus. Cela n’a pourtant pas constitué un obstacle à la première levée de fonds de GuestToGuest qui au printemps 2015 parvient à lever 4M€ auprès de la MAIF après les 1M€ levés en juin 2014.

Stootie

Lancée en juin 2012, Stootie, la start-up pionnière des services entre particuliers géolocalisé s’impose aujourd’hui grâce à ses 370.000 utilisateurs comme le leader français des applications collaboratives de services. Malgré un business model qualifié de projectif par son créateur Jean-Jacques Arnal qui admet que les axes de monétisations restent à définir précisément, Stootie parvient à séduire les investisseurs. Sans aucun chiffre d’affaires enregistré ni prévisible, la start-up parvient en 2014 à lever 420.000 euros puis 1,2 M€ en avril 2015.

Snapchat

Snapchat est à l’origine en 2011 un projet d’étude. Deux étudiants de l’université Stanford, Evan Spiegel et Bobby Murphy ont développé le concept sur une idée de Franck Reginald Brown. L’application permet le partage temporaire de photos et de vidéos. Chaque envoi n’est en effet visible par son destinataire que durant un court laps de temps d’une à dix secondes. Le service, totalement gratuit, séduit rapidement des millions d’utilisateurs. Les investisseurs et les offres de rachat se bousculent à partir de 2013. En 2015, Snapchat est valorisé à hauteur de 20 milliards de dollars et son business model se fait toujours attendre.

Il est possible de réussir, même d’atteindre le sommet dans le cas de notre dernier exemple, sans business model initial. On remarquera néanmoins que ces exemples sont tous issus de l’économie numérique. Il est légitime de se demander si cette dernière ne constitue pas un business model implicite, aux contours certes diffus mais bien réels, qui permet aux idées les plus brillantes de s’affranchir des règles classiques de l’entrepreneuriat. Cette absence de business model au sein de l’économie numérique a néanmoins pour corolaire la création de géants aux pieds d’argile. Une source de création de bulles plus ou moins spéculatives qui pourraient éclater à tout moment avec des conséquences graves pour l’économie mondiale.

10 entrepreneures à suivre absolument en 2016

Les femmes entrepreneures ont le vent en poupe ! Qu’elles soient médiatiques (Oprah Winfrey, Beyonce Knowles), chevronnées et aguerries au monde de l’entreprise (Meg Whitman, Dominique Senequier, Patricia Barbizet) ou jeunes créatrices de start-up (Alice Zaguery, Bénédicte de Raphélis Soissan), 2016 est une année qui s’annonce radieuse pour elles. Quelles sont les entrepreneures dont on va parler en 2016 ?

Oprah Winfrey (USA)

Oprah Winfrey est incontournable quand il s’agit de dresser la liste des femmes entrepreneures à suivre en 2016. La notoriété de la célèbre animatrice de télé américaine dépasse les seules frontières des États-Unis. Jusqu’en 2011, elle animait le fameux talk-show : « The Oprah Winfrey Show ». Ce programme télé a connu un succès retentissant. Mais Oprah Winfrey n’est pas qu’une animatrice, c’est une véritable femme d’affaires en tant que productrice, éditrice de magazines. Elle est extrêmement puissante et influente dans l’univers des médias et même… de la politique ! Elle avait soutenu Obama lors des dernières élections présidentielles américaines. Milliardaire, cette forte personnalité génère chaque année plus de 300 millions de dollars de revenus. Philanthrope également, Oprah Winfrey attire la sympathie et l’admiration des fans à travers le monde.

Beyonce Knowles (USA)

Beyonce Knowles est d’abord reconnue mondialement comme une brillante et charismatique chanteuse. Elle est également une femme d’affaires chevronnée. La chanteuse a créé « House of Dereon » en 2005, une ligne de prêt-à-porter pour femmes. De nombreux magasins en Amérique du nord (États-Unis et Canada) vendent les articles de House of Dereon. Beyonce Knowles vend aussi très bien son image en ayant signé de nombreux contrats publicitaires dont un avec la marque « Pepsi Cola » (2002). En juillet 2009, Beyonce et sa mère, « Tina », ont lancé une ligne de vêtements pour femmes, dérivée des tenues que la chanteuse porte sur scène. C’est la ligne de vêtements Sasha Fierce. Il ne fait guère de doutes que l’ex-chanteuse des « Destiny’s Child » fasse encore parler d’elle en 2016.

Meg Whitman (USA)

Certes moins médiatique que Beyonce Knowles ou Oprah Winfrey, Meg Whitman n’en demeure pas moins une entrepreneure très influente et puissante dans le monde des affaires. Actuelle PDG de Hewlett-Packard, la business woman s’est surtout faite connaître en tant que PDG de eBay, le fameux site de vente en ligne, de 1998 à 2008.
Richissime, Meg Whiman a un patrimoine dépassant 1,3 Milliard de dollars. En 2014, la brillante entrepreneure a été rémunérée à hauteur de 20 millions de dollars pour ses fonctions de dirigeante de Hewlett-Packard.

Tory Birch (USA)

Tory Birch est une sémillante styliste américaine. En 2004, elle crée sa propre marque avec son époux d’alors. La marque de vêtements et accessoires « Tory Birch » est alors lancée. Très vite, les produits de Tory Birch connaissent un vif succès. Tory Birch surfe sur cette vague de la réussite et se voit alors à la tête d’une centaine de boutiques ouvertes dans le monde ! Populaire aux USA, Tory Birch est passée dans le talk-show d’Oprah Winfrey et a tenu son propre rôle dans la série américaine « Gossip Girl ». Aujourd’hui milliardaire, son entreprise rapportait encore en 2012 plus de 800 millions de dollars !

Jin Sook Chang (USA)

Jin Sook Chang est surtout connue des « fashionistas » (amateurs de mode). Cette américaine d’origine coréenne a lancé sa marque de vêtements avec son mari en 1984. La marque s’appelait alors « Fashion 21 ». Cela a été un succès retentissant. Devenue « Forever 21 », les vêtements fashion de la marque étaient ceux qu’il fallait rapporter de son séjour aux USA. Plus besoin aujourd’hui de traverser l’atlantique pour s’habiller en Forever 21 car l’enseigne de vêtements a ouvert des magasins en France mais aussi dans de nombreux pays d’Europe.

Dominique Senequier (France)

Les femmes entrepreneures françaises ont elles aussi le sens des affaires. En tête d’affiche, Dominique Senequier. Cette femme a fait de brillantes études (Sorbonne, École polytechnique). Elle est aujourd’hui à la tête d’une société de capital investissement : ARDIAN (appelé auparavant AXA Private Equity). Elle a fondé cette société en 1996. Il faut savoir qu’AXA Private Equity était une succursale du groupe d’assurances AXA. Mais, depuis 2013, Dominique Senequier a pris son indépendance d’AXA en transformant son affaire en ARDIAN. En 2011, la femme d’affaires française était classée dans le top 100 des femmes les plus influentes du monde selon Forbes.

Patricia Barbizet (France)

Patricia Barbizet compte parmi les femmes entrepreneures les plus puissantes du monde et elle est française ! Après des débuts professionnels chez Renault, elle s’est surtout fait connaître comme cadre dans le groupe de François Pinault. En 1992, elle prend la tête de la holding qu’elle a elle-même créée : ARTEMIS. Patricia Barbizet a eu de nombreuses distinctions durant sa carrière professionnelle et a même été faite « Chevalier de la légion d’honneur » en 1998. Depuis, elle a été promue au rang de « Commandeur de la légion d’honneur » (5 avril 2015). Même si sa carrière semble plutôt derrière elle, Patricia Barbizet reste une entrepreneure incontournable et encore à suivre en 2016.

Ombline Lelasseur (France)

Ombline Lelasseur a créé en 2010 avec Vincent Ricordeau et Adrien Aumont « KissKissBankBank ». Cette entreprise est une plateforme où les internautes vont financer, selon leurs moyens, des projets d’artistes et de talents venus de tous horizons. Cette pratique s’appelle le crowdfunding. Ombline Lelasseur a été inspirée au moment de créer cette entreprise car en 2010, le crowdfunding n’en était qu’à ses balbutiements en France. Succès confirmé depuis, KissKissBankBank aide de plus en plus d’artistes. Surveillons de près les initiatives que prendra Ombline Lelasseur en 2016.

Alice Zagury (France)

En 2013, Alice Zagury a cofondé avec Oussama Ammar et Nicolas Colin une start-up : l’accélérateur « The Family ». Entreprise innovante et très en vogue, The Family va s’étendre en 2016 à l’Afrique francophone. Alice Zagury, trentenaire aux idées claires et au tempérament bien affirmé compte ne pas s’arrêter en si bon chemin dans l’entrepreneuriat de demain.

Bénédicte de Raphélis Soissan (France)

Bénédicte de Raphélis Soissan a créé une start-up : « Clustree ». Pour voir son projet validé, elle a bénéficié d’une levée de fonds de 2,5 millions d’euros. Sa start-up est l’une des premières à employer le Big data pour aider aux prises de décisions dans les Ressources Humaines. L’avenir s’annonce radieux pour cette jeune entrepreneure.

Ces entreprises qui misent uniquement sur la croissance externe

Pour s’agrandir et augmenter leur chiffre d’affaire certaines entreprises appliquent une stratégie directe et unique : la fusion/acquisition. Désignée comme croissance externe, cette politique d’acquisition d’entreprises concurrentes ou complémentaires semble faire les belles heures de certains entrepreneurs français qui la pratique sans complexe. Une manière efficace d’éliminer un concurrent, de s’implanter à l’étranger ou de se diversifier! Zoom sur ces boîtes françaises, petites et grandes, à l’appétit féroce !

Babilou (Accueil petite enfance)

Créée en 2003, Babilou possède aujourd’hui le premier réseau de crèches privées en France, avec environ 300 crèches ,4 000 salariés et un CA de 130 millions d’euros. Après avoir croqué les sociétés lyonnaise Garderisettes et parisienne Tout Petit Monde en 2010, Babilou absorbe Am Stram Gram en 2012 et 123 soleil en 2013 ! Fort de sa place de leader en France, le groupe lorgne aujourd’hui du côté de la Belgique !

Labatu (Logistique)

Créé en 1920, Labatut Group, une PME familiale de logistique, distribution et transports conforte sa place de leader grâce à une politique de fusion/acquisition très ciblée. En Janvier 2016, elle rachète la société Greenway, qui assure à l’aide d’utilitaires électriques des livraisons écologiques à Paris et en petite couronne. Labatu entend faire passer son CA de 55 à 100 millions d’euros en poursuivant dans les prochains mois cette stratégie de rachat ciblé.

Voyamar Aérosun (Tourisme)

Ce tour-opérateur appartient à la Holding Marietton Investissements. Il résulte de la fusion de Voyamar et Aérosun en 2012 et n’en finit plus de s’agrandir. Dernier coup de maître, le 19 novembre 2015, lorsque son président Laurent Abitbol signe ni plus ni moins que le rachat de Havas Voyage qui pèse, à lui seul, 850 millions d’euros de volume d’affaires et 800 salariés. Cette opération intervient après une année riche en conquêtes. Le groupe avait en effet déjà absorbé le réseau Préférence de François-Xavier de Boüard, et celui des Voyages Auchan !

Lingenheld (BTP)

Ce groupe familial de travaux publics alsaco-lorrain (550 employés, CA : 125 M€) démarre l’année 2016 en fanfare ! Il vient en effet de compléter ses savoir-faire par l’acquisition du suédois Methavos (fabricant de méthaniseurs) du strasbourgeois MTS, (manutention) et du luxembourgeois LTS (démolition et terrassements). Une opération à 12 millions d’euros qui permet à Lingenheld de s’orienter vers la méthanisation et les activités portuaires.

Le Duff (Restauration)

Que de chemin parcouru depuis la première enseigne Brioche Dorée créée en 1976 à Brest! Le groupe Le Duff c’est en 2015, 168 milliards d’euros de CA et près de 31000 employés dans le monde. Il a conquis sa place de leader mondial du secteur café-boulangerie à coup d’acquisitions notoires : Pizza del Arte, Le Fournil de Pierre, Mimi’s Café, Bruegger’s et récemment la chaîne allemande Kamp’s ! Une stratégie payante qui semble ne pas devoir s’arrêter en si bon chemin.

Ces entreprises utilisent avec succès la croissance externe pour booster leur développement. Ce choix leur permet de s’affranchir de la complexité et de l’inertie inhérentes à toute politique de croissance organique sur les marchés matures et concurrentiels. Un pari visiblement gagnant! L’année 2015 aura été dans le monde une année record dans de domaine avec, selon Thomson Reuters,un chiffre total de 4600 milliards de dollars de fusions/acquisitions. Une tendance que ne devrait pas faiblir sur l’année 2016 dans une économie mondiale en pleine restructuration !

Interview de Catherine Barba, Fondatrice de Cashstore et Malinéa

Entretien exclusif avec Catherine Barba, pionnière du Web en France, créatrice d’entreprises, business angel et administratrice de start-ups innovantes.

Quel est votre parcours personnel ?

Après des études en classe préparatoire littéraire, j’ai intégré l’ESCP Europe. J’ai effectué mon stage de fin d’études aux états-Unis en 1995. J’y ai observé les prémices de l’usage du numérique au quotidien, car tous utilisaient déjà des adresses e-mails. à mon retour en France, j’ai rédigé mon mémoire sur l’arrivée d’Internet en France et son impact sur la lecture de la presse. Je me suis inscrite à un concours, organisé par le syndicat de la presse, et j’ai gagné le 1er prix ! La présidente du jury, Viviane Prat, dirigeait alors OMD, une importante entreprise qui faisait partie du groupe Omnicom. Elle m’a approchée et a souhaité que je crée un département Internet chez eux. C’était une mission « d’intrapreneuriat » en quelque sorte. L’explosion d’Internet nous a permis de multiplier très rapidement nos effectifs jusqu’à atteindre 40 collaborateurs au moment où je suis partie.

Qu’avez-vous réalisé ensuite ?

J’ai croisé la route de Marc Simoncini en 1999, car j’avais fait une campagne de publicité sur son site iFrance. Il m’a alors proposé de devenir directrice générale, ce que j’ai accepté. Le site a été racheté par Vivendi quelques mois plus tard, pour un milliard de francs. L’intégration dans le groupe Vivendi m’a fait prendre conscience que je n’étais définitivement pas faite pour travailler au sein de grandes structures. Je suis restée directrice générale jusqu’en 2003.

Comment est venue l’idée de votre première entreprise ?

J’étais alors en congé maternité, période pendant laquelle j’ai réalisé énormément de veille, en particulier dans le domaine de l’e-commerce, un secteur naissant à l’époque. J’avais plus précisément repéré un système économique qui fonctionnait bien aux états-Unis, le cashback, qui désigne aujourd’hui un système de réduction sur les achats en ligne, avec un remboursement effectué directement au consommateur, généralement sur un compte distinct. J’ai vu que le modèle fonctionnait bien et je me suis dit qu’il fallait que je me lance là-dedans. Je me suis entourée de personnes qui savaient gérer l’aspect technique et financier. En 2004, nous nous sommes lancés à plusieurs associés dans l’aventure. C’est le début de l’entreprise Cash Store.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer ?

Au cours de mes expériences professionnelles, j’ai travaillé au contact d’entrepreneurs. J’ai pu ainsi observer le quotidien de gens très libres, qui ne s’embêtaient pas avec les hiérarchies. Par mimétisme, j’ai créé ma première boîte. J’ai eu de la chance, car j’ai bénéficié du regard bienveillant de nombreuses personnes, particulièrement parce que j’étais une femme. Je n’ai jamais ressenti le machisme dans le milieu professionnel, j’ai été au contraire très accompagnée. On m’a donné confiance en moi et en mes projets. L’amour dont j’étais entourée m’a fait prendre conscience que l’échec ne constituait rien de grave.

Comment se sont déroulés les débuts de l’aventure Cash Store ?

Le commencement est très galvanisant, on se réjouit d’un rien. Tout est susceptible de se transformer en une petite victoire. Mais j’ai fait une erreur, car je croyais que l’on pouvait installer une marque sans la financer. Je ne voulais pas lever des fonds… Il s’agissait d’un beau fantasme ! Je voyais bien le montant des charges salariales ainsi que le prix des locaux… mais aucun chiffre d’affaires ne rentrait ! J’ai vraiment vécu des moments angoissants à cette époque.

Comment avez-vous fait pour vous relancer ?

Une nuit, j’ai eu l’idée de créer une deuxième entreprise, pour venir supporter la croissance de la première. Cash Store gagnait de l’argent comme apporteur d’affaires, c’est-à-dire qu’on me rémunérait pour envoyer de nouveaux clients chez les e-marchands. Le problème, c’est que les visiteurs ne se convertissaient pas, ou peu, en acheteurs… Il fallait donc que je crée une agence pour améliorer les taux de conversion sur les sites e-commerce. Je suis allée voir un ami pour lui demander de m’acheter une mission d’audit de son site. J’ai acquis progressivement des dizaines de clients au fil des années, jusqu’à vendre Cash Store à eBuyClub en 2010 et Malinea, ma seconde entreprise, à vente-privee.com en 2011. J’ai passé un an dans les locaux de vente-privee avant de partir deux mois aux états-Unis avec mon mari et ma fille pour faire un break.

Quelles leçons avez-vous tirées de ce voyage ?

Je me suis rendu compte à quel point les boutiques américaines possédaient de l’avance en matière de stratégie online/offline. En analysant cela, j’en ai conclu qu’il fallait que je mette mon expérience au service des commerçants en France. à mon retour, j’ai sorti le livre « Le magasin n’est pas mort ». De nombreuses sociétés m’ont par la suite sollicitée afin que je partage mon expérience, car mon ouvrage faisait écho à l’évolution numérique du commerce. Ce thème est d’ailleurs devenu l’objet de CB Group aujourd’hui. Je prêche la bonne parole, pour rassurer les magasins. Je leur montre que le commerce évolue et qu’ils doivent intégrer le digital dans leur stratégie. Le reste du temps, j’investis dans des start-ups comme Leetchi, So Shape, Recommend, Trendsboard…

Vous faites partie de la famille des business angels, vous êtes une femme engagée sur le terrain associatif et sur la mise en valeur des entrepreneurs. On ne vous arrête plus ?

J’aime beaucoup le côté transmission, je trouve cela important. J’adore croiser la route de jeunes de 25 ans qui viennent me voir avec un business plan pour changer le monde. J’aime cette France énergique qui se bouge, qui croît en elle. J’essaye modestement de contribuer à ce que le regard sur l’entrepreneuriat soit positif. Je suis membre de l’association 100 000 Entrepreneurs, avec laquelle je vais m’exprimer dans les écoles. Je suis devenue marraine de l’Association « Nos quartiers ont des Talents » et de « Joséphine pour la beauté des femmes ». J’ai sorti un programme TV sur M6 qui s’intitule « Entreprendre c’est grandir », dont la saison 2 s’annonce prochainement. Je co-organise enfin la journée de la femme digitale. J’adore cette idée de mixité, de richesse de points de vue et d’histoires. Je me dis que le regard changera si les gens comme moi réalisent des choses.

Quels conseils donneriez-vous à un créateur d’entreprise ?

Je lui dirais de s’entourer de personnes compétentes, qui connaissent leur métier et qui vous complètent. Je conseillerais également de rester toujours curieux et d’être conscient que le business va forcément pivoter. Il ne faut pas le considérer comme un échec, mais il faut accepter avec humilité de faire évoluer son modèle. Enfin, garder les yeux rivés sur les clients me semble primordial, car ce sont eux qui font le business !

Interview de Patrick Thélot, Fondateur du groupe Armonia

Entretien exclusif avec Patrick Thélot, fondateur du groupe Armonia, leader européen de l’externalisation des prestations d’accueil qui génère un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros.

Comment est née votre entreprise ?

Après mon diplôme de l’ESSEC en 1974, j’ai décidé de me lancer dans l’entrepreneuriat. Je ne savais pas quoi faire, mais je savais ce que je ne voulais pas faire ! Rentrer en tant que salarié dans une entreprise, comme l’ensemble de mes camarades de promotion, ne me convenait pas. Je voulais être libre pour réaliser les projets de mon choix et demeurer seul responsable de mes échecs ou de mes succès. à l’époque, le secteur des nouvelles technologies n’existait pas, c’est pourquoi je me suis lancé dans les services peu demandeurs en capitaux.

En quoi consiste l’activité principale d’Armonia ?

Le groupe est l’une des trois grandes divisions de la holding Sofinord. Il regroupe une vingtaine de sociétés dont Phone Régie qui demeure la plus ancienne et la plus importante. Sa principale activité reste l’externalisation des prestations d’accueil dans les entreprises, les événements, les musées et les aéroports. La deuxième division de Sofinord est le groupe ICTS, racheté il y a deux ans. Ce dernier est leader en Europe dans la sûreté aéroportuaire, réalise un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros et emploie 10 000 salariés. Le groupe KS constitue la troisième et dernière division. Il est le leader mondial de la gestion de personnel des ateliers en haute couture et en prêt-à-porter. Il réalise, quant à lui, près de 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 1 000 salariés.

Comment l’entreprise a-t-elle évolué ?

Quand je me suis lancé, nous avions déjà de nombreux concurrents dans ce secteur. Les trois premières années ont été capitales pour la survie de l’entreprise. C’est d’ailleurs le cas pour tout entrepreneur ! Malheureusement, l’immense majorité met la clé sous la porte pendant ce laps de temps car ils se trompent de priorité. J’ai toujours privilégié la démarche commerciale à toute autre démarche car je considère que c’est le client qui me fait vivre. Sans lui, un entrepreneur n’est rien. Passé le cap des trois ans, j’ai continué à travailler durement pendant 15 autres années jusqu’à devenir leader sur le marché européen. Nous avons réalisé, toutes divisions confondues, 660 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014 et embauchons 18 000 personnes. Nous prévoyons de recruter 10 000 salariés supplémentaires dont un tiers en CDI cette année et nous visons 700 millions d’euros de chiffre d’affaires fin 2015 hors croissance externe.

Quelles sont les clés pour devenir leader ?

Il s’agit d’un ensemble d’ingrédients qui mène à la bonne recette. Nous avons énormément travaillé sur notre image de marque. Pour réussir, il faut instaurer des processus qui font autorité. Ceux-ci visent un seul objectif : offrir la meilleure qualité de service aux clients pour qu’ils aient envie de travailler avec nous. Un autre point important reste le dynamisme commercial, qui passe notamment par le recrutement de commerciaux de grande qualité. Il ne faut pas hésiter à prendre des risques. Par exemple, lorsque nous avons investi au Maroc, nous ne savions pas si cela profiterait à l’entreprise mais nous pensions intuitivement qu’il fallait y aller pour nous ouvrir au marché Africain. L’entreprise possède un climat social et une politique salariale de qualité. Il s’agit d’un facteur capital. Si je n’ai pas eu un seul jour de grève en quarante ans, ce n’est pas un hasard !

Vous êtes toujours le seul actionnaire de votre entreprise. Pourquoi ?

J’ai toujours voulu transmettre l’œuvre de ma vie à mes enfants. En étant seul actionnaire, c’est plus facile de léguer l’entreprise à la 2e génération pour continuer à la voir grandir jusqu’au terme de ma vie. Cela me confère une totale liberté dans la réalisation des projets que j’ai envie de mener. Par exemple, nous affectons une somme significative de 500 000 euros par an en France et à l’étranger dans une activité de mécénat. Si je disposais d’associés, même minoritaires, ils ne seraient peut-être pas d’accord pour allouer cette somme. Je n’ai de compte à rendre à personne, ce qui demeure essentiel dans ma vision d’entrepreneur.

Justement, quel type de chef d’entreprise êtes-vous ?

Je suis très à l’écoute à la fois des clients et des équipes internes qui composent la richesse essentielle de l’entreprise. Je communique beaucoup avec mes managers en leur expliquant mes décisions et ma stratégie. L’entreprise dispose d’une Charte de qualité qui contient des valeurs auxquelles tous les salariés doivent adhérer au moment où ils commencent à travailler pour nous. D’autre part, je prends du recul par rapport à la réalité quotidienne du métier. Je n’hésite pas à déléguer et à faire confiance à mes collaborateurs. Je me considère comme un chef d’orchestre qui doit tout mettre en musique !

Avez-vous changé de management au fil des années ?

Non, je ne crois pas. Certes, je ne réalise pas les mêmes tâches qu’il y a quarante ans lorsque j’ai débuté. à cette époque je faisais tout : commercial, finance, communication, exploitation, RH, informatique… Aujourd’hui, il existe des personnes dans lesquelles j’ai confiance, qui s’occupent de tout cela. Cependant, je n’ai pas modifié ma ligne managériale qui consiste à expliquer la stratégie en sachant communiquer, féliciter mais aussi faire adhérer et recadrer les choses quand elles ne fonctionnent pas bien.

Vous avez mis en place une politique sociale et salariale de qualité. Comment y parvient-on ?

La moyenne d’âge de nos effectifs est de 28 ans. Partant de ce constat, nous nous sommes demandé quelle était la problématique d’un jeune aujourd’hui pour répondre à ses attentes. Le logement est un problème crucial dans les grandes villes, particulièrement en région parisienne. Il est à la fois cher et compliqué de trouver de quoi se loger lorsque l’on ne dispose pas de garantie financière suffisante. C’est pourquoi le groupe Armonia se porte caution auprès des propriétaires sur les loyers de ses collaborateurs, pourvu qu’ils aient au minimum un an d’ancienneté dans l’entreprise. Il s’agit d’une mesure très appréciée par nos équipes.

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Nous allons poursuivre la stratégie du groupe en développant à la fois la croissance interne et externe. Nous devons être capables de signer des accords nationaux et européens avec les grands donneurs d’ordre. Le développement à l’international reste très important dans notre stratégie. Il demeure essentiel d’imposer notre marque dans les grands pays d’Europe car notre métier est avant tout basé sur la proximité. Nous visons 1 milliard de chiffre d’affaires d’ici cinq ans !

les Conseils de Patrick Thélot

  • Ne pas chercher à être le plus innovant du monde. Tout le monde n’est pas Bill Gates. Il faut s’inspirer ou améliorer les idées qui fonctionnent.
  • Favoriser toujours le client. L’essentiel de votre temps doit être consacré à la recherche des clients.
  • Bien choisir son marché. Votre projet doit correspondre à celui-ci et favoriser toujours la qualité.
  • Consacrer l’essentiel de ses moyens au développement de l’entreprise. Ne faites pas l’erreur de louer des beaux bureaux ou des belles voitures qui vous coûteront cher mais qui ne vous apporteront pas grand-chose.
  • Savoir bien s’entourer et déléguer. Il n’y a de valeur que d’hommes.

Ces applications mobiles qui vous aident à organiser votre temps

Particulièrement appréciées des internautes et utilisateurs, les applications mobiles pour smartphones et tablettes tactiles se développent de plus en plus. Les développeurs dans un souci de meilleure gestion du quotidien des particuliers mettent à leur disposition des applications innovantes et souvent originales. Quelles sont alors ces applications mobiles qui vous aident à mieux organiser et optimiser votre temps ?

Des solutions mobiles de gestion du temps pour tous

Gestion des tâches de la vie quotidienne, optimisation du temps mais aussi organisation de la vie professionnelle : chacun dispose aujourd’hui de son application mobile qui lui est propre. Éditeurs comme développeurs mettent en effet un point d’honneur à concevoir des applications efficaces et astucieuses. Le time tracking fait alors partie des innovations du monde numérique, et vise à mieux gérer son temps dans un quotidien où tout va parfois trop vite. Avec l’avènement des montres et des bracelets connectés, il est ainsi de plus en plus facile de télécharger ses applications personnelles comme professionnelles pour apprendre à mieux gérer et optimiser son temps. À l’instar d’une des applications mobiles les plus populaires, GoGoAction, les internautes disposent de solutions aussi efficaces que ludiques pour apprendre à optimiser leurs tâches. GoGoAction s’est ainsi téléchargée à plusieurs millions d’exemplaires sur le GooglePlay, et propose aux utilisateurs une application simple et intuitive qui permet de consacrer un temps limité à une activité personnelle ou une tâche professionnelle.

Le côté ludique mis en avant

Solution idéale pour optimiser son temps de travail ou ses loisirs, l’application joue également sur le côté ludique et la compétition en attribuant des points à son utilisateur si la tâche est compliquée. Dans la même optique de mieux appréhender ses tâches quotidiennes et professionnelles tout en se divertissant, de nombreuses applications ludiques se développent. Forest permet par exemple aux accrocs des réseaux sociaux, des jeux sur smartphones et autres distractions chronophages de se retenir le plus longtemps possible sans toucher aucun appareil. Basé sur un principe simple, il suffit de démarrer l’application puis de se donner une limite. Si l’utilisateur n’utilise pas son smartphone dans le délai imparti un arbre grandit et dans le cas contraire il dépérit.

Vers des applications mobiles professionnalisées et spécialisées

L’AppStore et GooglePlay regorgent de solutions mobiles consacrées exclusivement à la gestion de tâches familiales comme professionnelles. Les éditeurs spécialisés se sont en effet empressés de surfer sur cette vague numérique propice à l’optimisation du temps de travail et une meilleure productivité. De nombreux sites professionnels proposent dorénavant leurs propres applications logicielles et mobiles destinées à mieux organiser le temps de travail de leurs salariés. Evernote Business lancée en 2008 est une application spécialisée dans la gestion de mémos et de notes, avec déjà plus de 45 millions d’utilisateurs à travers le monde. BaseCamp exclusivement sur iOS se propose de relier tous les salariés entre eux par iPhone afin de créer une plateforme commune de gestion de projets et de listes de « to do ».

De plus en plus pointues et spécialisées, ces solutions mobiles s’avèrent aussi plus complexes. Du simple chronomètre des débuts à la gestion complète d’un agenda et la création d’un emploi du temps sur la journée, la semaine et même le mois, les applications mobiles ont la faveur du public. Véritable outil pour les auto-entrepreneurs, travailleurs indépendants itinérants et autres PME, Kiwili Timer permet de gérer son temps de travail extérieur. Destinée à tous les professionnels itinérants et qui ont impérativement besoin d’une solution mobile, l’application permet de gérer ses heures de travail facturées et d’organiser précisément son emploi du temps en fonction d’objectifs préalablement fixés.

Ces entrepreneurs qui ont fini en redressement judiciaire …

Il est parfois difficile de maintenir un bateau entrepreneurial à flots, et une réussite une année peut se transformer en échec l’année d’après. Voici un classement des 10 PDG qui ont vu leur société être mis en redressement judiciaire durant ces 5 dernières années, et ce malgré un chiffre d’affaires remarquable l’année précédente.

Georges Horoks

Président d’une entreprise spécialisée dans les infrastructures informatique du nom d’Overlap, M. Georges Horoks enregistre un chiffre d’affaires de 149 millions d’euros en 2012, avant que sa société ne soit mise en liquidation en 2013. Cependant, Mr Horoks dirige, au total, 11 entreprises. Malgré les pertes d’emploi générées par la santé défaillante d’Overlap, ce président devrait rebondir !

Philippe Wehemeyer

En 1992 est créé la société « Score Game », une entreprise de jeux vidéo. En 2005, son fondateur rachète ADDON qui comprend 20 magasins. Puis, en 2007, c’est au tour de Maxilivres et de ses 158 magasins d’être racheté. En 2001, Score Game est acquis par le leader européen : Game. Mr Philippe Mehemeyer, directeur du secteur « France », connaît un chiffre d’affaires avoisinant 196 millions d’euros en 2010. En 2012, Game est racheté par OpCapita qui ne s’intéresse pas à la filiale française. En 2013, l’entreprise ferme définitivement…

Jérôme Bulte

246 millions d’euros, c’est le chiffre d’affaires que produit « Européenne Food » en 2011, une société de distribution alimentaire dont Jérôme Bulte est le président. En difficulté l’année suivante, la firme sera rachetée par Pomona en 2013, qui supprimera plus de 200 postes.

Francis Nourrier

Continentale Nutrition, dirigée par Francis Nourrier, est spécialisée dans la nourriture pour animaux. Un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros est enregistré en 2013. L’année suivante, l’entreprise est en redressement judiciaire.

Xavier Négiar

« Clestra », une société réalisant des cloisons métalliques, située en Alsace, enregistre un chiffre d’affaire de 200 millions d’euros en 2011. Cette entreprise à succès, dont Mr Xavier Négiar est à la tête, connaîtra malgré cela un redressement judiciaire l’année suivante.

Louis Gad

Mr Louis Gad fonde l’entreprise Gad en 1956, dont le secteur d’activité est l’abattage de porcins. En 2010, 2500 personnes sont employées et le chiffre d’affaires record sera de 455 millions d’euros en 2012. Aujourd’hui, dans un contexte de crise, malgré les bénéfices enregistrés, la société a dû licencier 889 personnes, suite à une liquidation judiciaire.

Thierry Léonard

Fagor Brandt, le spécialiste de l’électroménager, dont M. Thierry Léonard est le dirigeant, est en redressement judiciaire avant d’être racheté par Cevital, en 2014. L’année précédant ce déclin, la société enregistrait pourtant un chiffre d’affaires de 648 millions d’euros.

Thierry Le Hénaff

Thierry Le Hénaff, PDG de la société « Kem One », dont le secteur d’activité est la chimie, atteint un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros en 2011. Malgré tout, « Kem One » sera au cœur de l’actualité dès 2012, en faillite, avec des projections de licenciements, des manifestations syndicales et salariales en nombre dans les rues de Lyon.

Jean-Louis Demeulenaere

765,5 millions d’euros : c’est le chiffre d’affaires de Mory Ducros, entreprise de transport dirigée par Jean-Louis Demeulenaeres, en 2012. Suite à cette belle année, la société vacille et se trouve en redressement judiciaire avant d’être rachetée et rebaptisée MoryGlobal. Rien y fait, en 2015, la faillite est annoncée.

Les événements de 2016 qui peuvent fournir des opportunités de création d’entreprise

Nous venons d’entrer dans l’année 2016, une année tant attendue après un 2015 qui ne laissera pas que de bons souvenirs dans les esprits. L’essentiel reste que tout cela est derrière nous et qu’il est temps de retrouver un état d’esprit positif. Qui dit nouvelle année rime forcément avec nouvelles opportunités pour le monde des affaires. Quels seront les événements majeurs de 2016 qui permettront de faire émerger des créneaux porteurs à développer ? Quelles occasions attendre afin de lancer une nouvelle affaire et surfer sur une nouvelle tendance ?

Euro 2016, JO… Le sport au cœur des opportunités

De grands évènements vont avoir lieu dans cette seizième année du deuxième millénaire. D’abord, côté sportif. L’Euro 2016 de football qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet 2016 verra peut-être la France ou l’Espagne revenir sur le devant de la scène. Certains entrepreneurs y ont vu des opportunités, à l’image de Guillaume Nanot, dirigeant de la maison d’édition de jeux de société Apicoove, qui a par exemple conçu le jeu officiel de l’Euro 2016.

Cet événement constitue donc une opportunité pour les start-ups sportives de se montrer. D’autant que, à la fois pour afficher le dynamisme des entreprises du secteur et pour montrer son statut de ville pionnière dans le domaine du sport, Paris a récemment lancé un incubateur de start-ups dédiés au milieu sportif, Le Tremplin. Les 17 entreprises innovantes qui en feront partie intègreront en mars prochain le stade Jean-Bouin (XVIeme arrondissement). L’organisation des Jeux Olympiques à Rio en août est également l’occasion pour certaines entreprises de tirer leur épingle du jeu, notamment les start-up œuvrant dans le secteur de la billetterie. Certains businessmen peuvent même y voir l’opportunité d’exporter leur start-up au Brésil… pourquoi pas ?

Des événements qui impliquent une sécurité accrue

Dans la mesure où de nombreux évènements vont avoir lieu et avec eux des rassemblements massifs de personnes provenant du monde entier, les enjeux dépassent leur simple cadre. Avec les risques récents que l’on connaît tous, la sécurité n’a jamais été chose aussi importante en 2016. Drone de surveillance, présence au sol accrue, caméra de surveillance… Et si les principales opportunités de création d’entreprise se trouvaient dans ce secteur de la sécurité ? Et si l’année 2016 était sécuritaire ou ne serait pas ?

La high-tech et l’écologie comme principal créneau

Il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que les nouvelles technologies continueront d’être en 2016 un créneau porteur pour la création d’entreprise. Le récent CES de Las Vegas ou encore le Web Summit de Lisbonne confirment cette tendance. Tous les moyens sont bons pour tenter de révolutionner notre quotidien à grands renforts d’objets tous plus surprenants les uns que les autres. La santé, la surveillance, l’activité sportive, l’alimentation, le développement de nos capacités intellectuelles et bien d’autres domaines encore sous sur le coup d’inventions majeures qui révolutionnent chaque fois un peu plus nos vies. 40% des start-up créées dans le monde sont dans le domaine high-tech. Enfin, l’organisation de la COP 22 au Maroc (dans la même veine que la COP 21 de Paris) en novembre 2016 peut fournir à de nombreux entrepreneurs des opportunités de création dans le domaine de l’éco-responsabilité et du développement durable.

Les élections présidentielles aux Etats-Unis : à quitte ou double ?

Un nouveau président pour les Etats-Unis : Donald Trump peut-être, Hillary Clinton sûrement. Les paris vont bon train, mais pour le pays de l’Oncle Sam et pour ses entreprises plus précisément, le résultat sera à quitte ou double : ou bien il y aura un président favorable aux entreprises et à leur création, ou bien l’inverse. De grandes questions se posent donc du côté des entrepreneurs actuels et futurs, des questions concernant les possibilités de création d’entreprise après les élections, concernant la volonté du futur président de mettre en avant les entreprises ou non. Toutes ces questions restent entières, et il y a fort à parier que le débat aux USA n’est pas prêt de perdre en vigueur. Cependant, force est de constater que certains entrepreneurs ont déjà surfé sur la vague pour créer des produits ou services. C’est le cas par exemple d’Eric Schmidt, président exécutif de conseil d’administration d’Alphabet, qui a monté la start-up The Groundwork dans le but d’aider Hillary Clinton à remporter l’élection.

Afflux de demandes sur LinkedIn et Viadeo : comment faire le tri ?

Dans le cadre de votre activité professionnelle, comment faire face à un afflux de demandes d’ajouts sur des réseaux sociaux plus professionnels comme LinkedIn ou Viadeo ? Faut-il opter pour une acceptation généralisée de vos nouveaux contacts ou bien faire le tri dans toutes ces demandes ?

Les réseaux sociaux ont considérablement modifié nos rapports avec notre entourage proche, notre cercle d’amis et nos relations professionnelles. Avant les Facebook, les Twitter ou encore les LinkedIn, nous entretenions des liens, des relations, des contacts avec les personnes selon des modalités qui nous obligeaient à garder un lien permanent avec elles, à prendre contact souvent pour avoir de leurs nouvelles. Aujourd’hui, il suffit d’un petit clic sur le « mur » d’un de nos contacts Facebook pour connaître les évènements récents ayant eu lieu dans sa vie personnelle et professionnelle, même chose pour les autres réseaux sociaux. Quelle politique adopter ?

Un état d’esprit online

Avant tout, en tant que chef d’entreprise, il est nécessaire de prendre du recul sur votre rapport avec les réseaux sociaux, même professionnels : considérez-vous ces plateformes comme essentielles à votre fonction ou êtes-vous plutôt détaché de leur fonctionnement et de leur intérêt ? Bien que des réseaux comme LinkedIn ou Viado aient considérablement changé les méthodes de travail et de prise de contact entre les cadres toutes entreprises confondues, il est important d’y être présent mais également de définir une méthode d’utilisation courante.

En toute évidence, on ne peut faire abstraction de l’importance qu’ont aujourd’hui les réseaux sociaux à caractère professionnel, des nouvelles possibilités qu’ils offrent en termes de réseautage et de prise de contact entre professionnels. Il demeure tout de même important de définir votre rapport à ces réseaux : êtes-vous ouvert à tout le monde, quand bien même les personnes qui souhaitent vous ajouter dans leur réseau de connaissances n’aient aucun lien avec vous ? Ou alors préférez-vous n’ajouter que les personnes que vous êtes certain de connaître et ce afin d’éviter les intrusions d’inconnus sur votre profil et votre espace personnel virtuel ?

Faire le tri sur LinkedIn et Viadeo : oui mais comment ?

Faire le tri des demandes d’ajout n’est pas chose aisée. Si vous souhaitez refuser une personne, il faut être certain que la personne qui demande à entrer dans votre cercle de connaissances n’ait aucun intérêt pour vous. Afin d’éviter les erreurs, prenez donc bien le temps de faire le tour du profil de cette personne, de vérifier les liens parallèles avec des personnes que vous connaissez, le poste occupé par cette même personne et bien d’autres choses encore. Ce n’est qu’une fois la certitude acquise que la personne en question ne revêt aucun intérêt professionnel pour vous qu’il sera possible de procéder à un refus de sa demande d’ajout dans votre cercle de connaissances.

Faire le tri sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo est une tâche qui réclame du temps, de la patience, mais les retombées peuvent être très positives si vous prenez bien ce temps de trier les personnes selon l’intérêt professionnel qu’elles ont pour vous. L’évolution de votre carrière peut aujourd’hui dépendre de sites Internet comme LinkedIn ou Viadeo. Internet n’a rien changé au réseautage, tout est seulement plus rapide, plus simple, et certainement plus intrusif qu’auparavant !