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Compte PEA : Que faut-il faire en période de récession ?

Le PEA est l’enveloppe la plus populaire et la plus avantageuse fiscalement pour investir en Bourse lorsque l’on est un particulier français. Outil incontournable de l’actionnariat individuel français, le PEA est donc un bon indicateur des grandes tendances à l’œuvre sur les marchés financiers européens en général et la place boursière parisienne en particulier. Quels impacts la crise sanitaire a-t-elle eue sur les cours de Bourse et l’exposition des investisseurs ?

Découvrez dans cet article les conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur l’épargne des Français, leur exposition au marché actions et leur recours au PEA. Retrouvez aussi quelle conduite tenir en cas de récession sur les marchés financiers : les titres à envisager et ceux dont il vaut mieux se débarrasser.

Le krach boursier baisse-t-il l’épargne des Français ? 

La crise sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus a entraîné un confinement des populations dans de très nombreux pays. S’en est suivi un très fort ralentissement de l’activité économique et une mise à l’arrêt quasi-totale de certains secteurs particulièrement touchés qui ne pourront envisager une reprise, au mieux, qu’au second semestre 2020, comme le secteur du tourisme et de l’hôtellerie-restauration par exemple. Cette baisse de l’activité a évidemment eu une répercussion importante sur les marchés financiers : les différentes places boursières du globe ont enregistré des chutes significatives et, sur les marchés devenus baissiers, planent les perspectives d’une récession. 

Les Français investis en Bourse au travers d’un PEA mais aussi d’un compte-titres ou encore au travers des supports en unités de compte de leur contrat assurance-vie ont donc potentiellement perdu une partie de leur capital. Néanmoins, ce confinement a aussi entraîné une épargne forcée, évaluée à 55 milliards d’euros en France. Or, ce n’est pas d’épargne dont l’économie a aujourd’hui besoin mais d’investissement comme le soulignait récemment Bruno Le Maire. Les Français abandonneront-ils pour autant les placements à capital garanti pour se tourner vers les marchés actions et alimenter compte-titres et compte PEA ? 

Quels impacts sur le PEA ? 

La crise liée au Covid-19 a eu un effet inattendu sur l’exposition des Français aux marchés financiers. Est-ce dû aux commentaires de la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher qui début mars confiait « c’est le moment de faire de bonnes affaires en Bourse » ? Toujours est-il que plus de 150 000 investisseurs français ont fait leur entrée sur les marchés au moment de la crise du Covid-19. C’est du moins ce qui ressort d’une étude de l’AMF publiée en avril 2020 et intitulée Comportement des investisseurs particuliers pendant la crise Covid-19.

Si de nombreux investisseurs détenant un PEA depuis de nombreuses années peuvent déplorer des pertes latentes, ce n’est pas forcément le cas de nouveaux entrants qui ont investi au moment de la baisse. Du moins pour le moment !

Faut-il ouvrir un compte PEA en période de récession ?

Ouvrir un PEA en période de récession, est-ce une bonne idée ? En effet, on peut se demander s’il est judicieux d’ouvrir un PEA dès lors qu’une crise économique survient. Les Français qui ont ouvert un compte PEA au moment du plongeon des indices l’ont sans doute, pour beaucoup, fait dans l’optique d’un market timing avantageux, c’est-à-dire avec la volonté d’entrer sur des plus bas afin d’ensuite profiter de la hausse et de revendre sur des plus hauts. Cependant, ce n’est pas aussi simple que cela. En effet, le market timing est toujours hasardeux et peu fiable. On ne sait pas en effet quand les cours repartiront à la hausse et dans combien de temps ils atteindront des niveaux identiques à l’avant-crise. Mieux vaut donc avoir beaucoup de temps devant soi et vouloir investir dans la durée. Le meilleur moyen d’investir sur les marchés boursiers et de remplir son PEA ou son compte-titres est encore d’y investir une somme d’argent à intervalles réguliers (tous les mois ou tous les trimestres par exemple) et dans la durée (sur 5, 10, 15, 20 ans ou plus). 

Il peut être intéressant pour le particulier d’ouvrir un compte en période de récession pour profiter du rebond. Mais attention, cela nécessite un horizon d’investissement long et une aversion au risque limitée. Il est possible en effet que les cours, soumis à une forte volatilité, fassent le yoyo pendant de longs mois, voire des années, avant de repartir à la hausse. 

Y-a-t-il des actions à privilégier pour débuter ?

En période de récession, mieux vaut opter pour des valeurs sûres. Le PEA étant limité aux valeurs dont le siège social est situé dans l’Union Européenne, il pourra être opportun de se positionner sur les poids lourds du CAC 40 ou de l’Eurostoxx 50, au travers d’ETF sur ces indices par exemple. 

Mais si vous avez le temps et les compétences, il est aussi possible de sélectionner vous-mêmes les titres vifs de grandes sociétés au bilan solide, peu endettées, dont la croissance du chiffre d’affaires et des bénéfices s’inscrit dans la durée et qui ont quelques dizaines voire quelques centaines d’années d’existence et ont été à même de traverser des crises précédemment. 

Que faut-il faire des actions qui chutent ?

Faut-il conserver sur son PEA des actions dont le cours dégringole ? Il est plus prudent en période de crise de se débarrasser des titres les plus volatils et appartenant aux secteurs d’activité les plus touchés par la crise. Toutefois, ce n’est pas parce qu’une action voit son prix divisé par deux en quelques mois qu’il faut forcément s’en débarrasser, au contraire. Si les fondamentaux sont bons, que les circonstances actuelles n’ont pas mis à mal le business model, que les avantages concurrentiels sont toujours présents, que la société est solide et a démontré les dernières années qu’elle réalisait une croissance des bénéfices et de son chiffre d’affaires dans la durée, aucune raison de se débarrasser sur titre, vous manqueriez le rebond fort probable. D’ailleurs, il peut également être judicieux d’acheter ce type de titres injustement massacrés et de le loger dans son PEA.

En revanche, il faut absolument se poser la question de conserver dans son compte PEA un titre qui dévisse car la crise a très durement touché son secteur d’activité ou mis à mal son business model

Les indicateurs, clés de performance ?

Mesurer la performance, connaître les chiffres de fréquentation sur votre site web, améliorer votre taux de conversion… Quel entrepreneur du web (voire de tous secteurs confondus) n’a pas aujourd’hui eu ces mots-là à la bouche ? Attacher de l’importance à ces fameux « KPI », ou « indicateurs, clés de performance … », est certes essentiel pour améliorer son business. Mais à vouloir tout mesurer, on peut aussi tomber dans quelques pièges qu’il est préférable d’éviter. Enquête.

Le Kpi, baromètre du web analytics

Les chiffres, datas et autres indicateurs sont devenus la norme dans la plupart des entreprises modernes qui s’appuie sur le web 3.0 pour exister. En effet, avec l’explosion du numérique et du Big Data, il devient impossible pour lancer un e-business d’exister sans afficher des chiffres actualisés sur la fréquentation de son espace web et l’évolution de ses ventes en temps réel. La technologie permet de solliciter à chaque interaction la puissance des systèmes d’informations.

C’est pourquoi l’utilisation des KPIs a fait un bond phénoménal dans le quotidien des entreprises au fil des siècles. Mais qu’entend-on par « indicateurs de performance » ? Dans son livre intitulé The Big Book of Key Performance Indicators (La Bible des Indicateurs Clé de Performance, ndlr), l’expert américain en Web Analytics et entrepreneur Éric Peterson tient à distinguer les chiffres bruts des indicateurs clés de performance. Selon l’expert, ces derniers constituent soit un taux, un quotient, une moyenne ou un pourcentage. Concrètement, il ne sert donc quasiment à rien de mettre dans son rapport de KPI les 5 000 ventes que vous avez réalisées le mois dernier. En revanche, comparer ces ventes à celles réalisées la semaine passée devient intéressant et vous fournira un KPI, un indicateur clé de performance.

Bien sûr, l’entrepreneur ne va pas jusqu’à dire qu’il vous faudra exclure les chiffres bruts de vos rapports de KPIs, au contraire. Mais bien distinguer les deux permet de séparer ce qui relève d’un état des lieux d’un côté et ce qui mesure réellement la performance de votre entreprise de l’autre, qu’il s’agisse du commercial, du management ou de la notoriété.

Mesurer pour mieux performer

On ne compte plus les consultants, livres et articles de presse qui mettent en avant les bénéfices des indicateurs clés de performance. à juste raison ! Car dans un contexte de crise économique, les entreprises ont bien compris que s’appuyer sur des données tangibles permet de déceler les forces et faiblesses de son activité et d’apporter des solutions concrètes pour l’améliorer en continu (le fameux mode « lean » !) et faire face à la concurrence.

Concrètement, le recensement et l’analyse de ces différentes données permet de mesurer et d’évaluer la qualité de l’exécution de la vision stratégique mise en place par les dirigeants au sein de leur entreprise. Côté commercial, la capacité à mesurer les performances de chaque levier d’acquisition a permis de développer des offres de « webmarketing à la performance » comme le Coût par Acquisition (CPA) ou Coût par Clic (CPC). D’un point de vue financier, l’analyse des KPI permet à chaque entrepreneur de rationaliser ses investissements marketing et d’optimiser sa stratégie afin de rentabiliser son dispositif promotionnel.

Vous comprendrez aisément à quel point les KPI peuvent couvrir un champ très large, allant de l’efficacité globale d’une campagne à l’ensemble des actions marketing en passant par de nombreuses actions particulières qui ont trait à l’exécution des collaborateurs en interne ou au ciblage des consommateurs en externe. Parmi les KPIs les plus importants, on peut citer les ventes par canal d’acquisition, les ventes par gamme de produits (exprimés en pourcentage), le taux de rotation de la clientèle, le taux de désabonnement, de plaintes, de réclamations, le pourcentage de réussite d’appel d’offres ou encore le niveau de satisfaction interne des services… Difficile de passer outre ces données si l’on veut récolter le maximum d’informations sur son business en ligne. Pourtant, certains écueils existent…

Obsession du contrôle et perte de temps

Bien sûr, les outils de mesure sont indispensables aujourd’hui à toute société qui veut exister dans un monde où la concurrence (et les clients !) vous poussent à aller toujours plus loin, toujours plus vite. Attention néanmoins, rester focalisé sur les chiffres peut engendrer quelques problèmes. Mal utilisés, les KPIs peuvent rapidement devenir inefficaces ! Ils peuvent vous transformer en obsédé du contrôle (ou conforter votre obsession si celle-ci préexistait déjà en vous !). Les entrepreneurs qui s’adonnent à ce genre de pratiques, on les appelle les « control freaks ». Le dernier exemple en date ? Steve Jobs, fondateur d’Apple… Obsession de la perfection, volonté de tout contrôler et donc, ne pas déléguer facilement, voilà les trois principales caractéristiques de ce type de dirigeants.

Le psychanalyste Roland Gori

Le psychanalyste Roland Gori s’exprimait dans les colonnes du Monde en 2013 en ces termes : « Les control freaks conviennent à notre civilisation capitaliste qui rationalise les conduites pour optimiser la production et le rendement. L’individu entrepreneur de lui-même se conçoit comme une micro-entreprise libérale autogérée ouverte à la concurrence et à la compétition sur le marché des jouissances existentielles. » Comme quoi, parfois, lâcher du lest s’avère nécessaire. S’écarter de son tableau de bord initial vous donnera des possibilités d’ouverture afin d‘adapter votre plan de développement à la réalité du terrain.

La perte de temps engendrée par le reporting des différentes données ! Selon une étude de l’APEC, près de deux tiers des salariés trouvent que le reporting représente trop de travail et les managers français y passeraient en moyenne 40 % de leur temps ! Chronophage, la mesure des indicateurs clés de l’entreprise peut donc vite devenir un poids pour des salariés qui ne disposent plus d’assez de temps pour remplir leurs objectifs. Bien sûr, la récolte des données reste cruciale pour la bonne marche de la boîte.

Mais des astuces simples permettent d’optimiser ce temps passé à les compiler. Au lieu de demander à chacun de vos salariés de récolter les informations qui proviennent de sources différentes au sein d’un même fichier Excel, utiliser des solutions de tableaux de bord de business intelligence peut vous aider à automatiser ces procédés de récoltes en se connectant à vos sources multiples d’information. Ces conseils simples à appliquer vous permettront d’utiliser les KPIs avec parcimonie, afin qu’ils restent ce qu’ils doivent être : des outils de mesure. Et non de contrôle permanent !

Comment gérez-vous votre emploi du temps ?

A ta place, je m’organiserai autrement. Les conseils pleuvent mais souvent ils ne tiennent guère compte des habitudes liées à la vie dite privée mais aussi des contraintes familiales qui peuvent venir en un instant un planning bien établi car celles-ci vous accaparent à tel point que vous êtes obligé de remettre à plus tard vos prévisions. De plus, vous pouvez vous retrouver cloué au lit par une simple rage de dents ou un rhume des foins qui vous embuent l’esprit. Vous êtes d’abord et avant tout un être humain avec ses forces et faiblesses. Et vous, comment gérez-vous votre emploi du temps ?

La gestion de son temps ! Une vraie question pour un entrepreneur. Certes il existe de nombreuses manières de s’organiser. Pourtant la personnalité influe sur le comportement. Et vous, comment planifiez-vous votre emploi du temps ?

Le minutieux : jamais sans son agenda !

Ce chef d’entreprise ne connaît pas d’imprévus ou, plus exactement, dispose d’une période réservée dans son emploi du temps pour les gérer. Tout est noté, classé, archivé et copié dans ses agendas, son smartphone et quelques post-it disposés un peu partout autour de son bureau. Dès le réveil, l’entrepreneur minutieux prend soin d’appeler sa secrétaire pour confirmer les rendez-vous prévus pour la journée. Une fois le petit déjeuner avalé -à heure précise bien entendu-, il est prêt à se rendre au travail et à surveiller si tous ses employés arrivent bien à l’heure.

Il prend ensuite place dans son bureau, où tout est classé soigneusement et s’attaque à ses obligations patronales. 10 h : c’est le milieu de la matinée, l’heure de traiter les éventuels imprévus. Midi pile, il file en déjeuner d’affaires. Pas question de s’éterniser, le déjeuner durera très exactement le temps défini à l’avance avec son interlocuteur. Le reste de sa journée se déroule exactement comme sa matinée et les jours précédents. Un dernier rendez-vous et il pourra rentrer chez lui, classer ses documents et se coucher, toujours du même côté du lit. 

Le fêtard : deux dolipranes avec le café

Toujours de sortie le soir, cet entrepreneur n’est jamais rentré à son domicile avant 2 h du matin. Autant dire que les matinées sont difficiles et les après-midi épuisantes. Le chef d’entreprise fêtard ne réveille son vrai potentiel qu’à la nuit tombée. Moment où il constitue et entretient son réseau. Le matin, à 8 h, son réveil sonne. Après l’avoir éteint à de multiples reprises, il parvient à se lever… à 10 h ! Cet entrepreneur a toujours besoin de son café matinal, qu’il prend sans sucre mais avec deux comprimés pour lutter contre le mal de tête.

Il arrive à son bureau, reprend un café, salue ses employés et va travailler ses dossiers dans son bureau, où il lutte contre le sommeil. À l’heure de midi, il part pour un déjeuner d’affaires. Généralement dans le but d’organiser une soirée future avec l’un ou l’autre des membres de son réseau professionnel. L’après-midi, après une petite sieste digestive, l’entrepreneur-fêtard règle ses affaires administratives et passe un peu de temps avec son équipe. Il veille principalement au fait que ses employés aient bien conscience qu’il travaille énormément. Aux alentours de 18 h, le voici en route pour un nouveau rendez-vous très important. La nuit s’annonce courte. 

Le fantôme : y a-t-il un patron dans la boîte ?

Les rumeurs concernant un éventuel patron dans cette entreprise vont bon train. Cet entrepreneur mystère semble très occupé, mais ne fait –presque– jamais son apparition au sein de sa société. Si bien que les quelques salariés qui croient à son existence se demandent à quoi ce patron fantôme peut bien occuper ses journées. Le chef d’entreprise se réveille, à 4 h du matin, et se rend à son bureau bien avant ses employés. Il récupère ses dossiers, vérifie son agenda et prend la voiture jusqu’au lieu de son premier rendez-vous, à quelques dizaines de kilomètres de chez lui. Une fois son entretien terminé, l’entrepreneur ne traîne pas. Direction : déjeuner d’affaires !

Le repas terminé, pas question de s’attarder. Il reprend le volant pour se rendre en rendez-vous client et enchaîne une réunion avec l’un de ses prestataires. Lorsque tous ses rendez-vous sont terminés, il repasse par son bureau. Tous les salariés sont déjà partis. L’entrepreneur fantôme actualise ses dossiers et rentre chez lui. Encore quelques coups de fil à passer. Enfin, il pourra aller se coucher, espérant pouvoir passer plus de temps avec son équipe le lendemain. Ou pas…

Le sédentaire : mon bureau et rien d’autre 

Chef d’entreprise chevronné, il a appris à tout diriger depuis son bureau, seul endroit où il se sent bien. Que ce soit pour les réunions ou même pour la pause déjeuner, personne ne l’a jamais vu en sortir. Le matin, l’entrepreneur sédentaire se réveille généralement rapidement. À peine sorti de chez lui, il passe acheter un petit déjeuner qu’il emporte jusqu’à son bureau. Il arrive le premier et commence à trier ses dossiers et à planifier sa journée. Son emploi du temps semble très précisément organisé, de sorte à pouvoir effectuer tous ses entretiens sans quitter sa pièce fétiche. L’heure du déjeuner venu, il se fait livrer directement sur place et mange sur un coin de table.

La valse des entrées et sorties dans son bureau reprend de plus belle dès le début de l’après-midi. Entre les rendez-vous planifiés, les demandes ponctuelles de ses salariés et les collaborateurs qui lui rendent visite sans prévenir, l’entrepreneur sédentaire possède forcément une image d’entrepreneur disponible 24 h / 24. Une fois la journée de travail terminée, il s’éternise encore un peu, profitant de la solitude du soir, avant de rentrer chez lui, fatigué de voir trop de monde se bousculer à sa porte.

L’adepte de la réunionite : plus on est de fous…

Cet entrepreneur reste toujours très soucieux de l’avis de ses employés. Il n’hésite d’ailleurs pas à les convoquer au moindre problème et même lorsqu’il n’y en a pas, l’entrepreneur adepte de la réunionite peut provoquer une réunion, juste pour savoir si tout le monde est bien satisfait. Pour ce chef d’entreprise, tout commence dès le matin. Au réveil, il peut même lui arriver de réunir sa famille pour s’assurer que tout le monde a passé une bonne nuit. Il se rend ensuite à son bureau où il organise une première table ronde avec son équipe, dans le but de lister toutes les choses à réaliser dans la journée, ainsi que les éventuels problèmes. Une fois le brainstorming terminé, la tâche consiste à programmer une réunion pour chacun des points établis.

Pour ce chef d’entreprise, la journée est principalement composée de deux événements : les réunions inscrites au planning et celles, plus ponctuelles, destinées généralement à s’assurer que tout se passe bien pour l’équipe ou à planifier d’autres débats pour la journée voire la semaine. La journée terminée, ce patron revoit son planning afin de décaler les réunions qui n’ont pas pu avoir lieu et d’en programmer de nouvelles pour fixer des objectifs. 

Le carpe diem : à l’heure, ni plus ni moins

Pour cet entrepreneur, seules les urgences ne peuvent pas attendre. Il préfère ne s’occuper que des priorités absolues. Lorsque son équipe semble avoir besoin d’aide, inutile qu’ils se tournent vers leur patron, sauf si la deadline est dans moins de quelques minutes. Paradoxalement, il est en général très intransigeant avec les retards.

Le matin, il se lève au même moment que la dernière sonnerie de son réveil et n’arrive jamais plus de deux minutes avant son premier entretien. Une fois celui-ci terminé, il s’occupe des dossiers qui sont sur le point d’expirer. Le midi, il part en repas d’affaires, et arrive au restaurant au moment même où son client allait partir, lassé de l’attendre. L’entrepreneur retourne ensuite à son bureau où il prend quelques rendez-vous urgents. À force d’habitude, il a appris à consacrer ses après-midi aux urgences de ses salariés. Le soir, il rentre chez lui pile à temps pour le dîner, tout en en constatant à quel point le monde va vite…

Ces entreprises qui ont subi un piratage important

Aucune entreprise n’est à l’abri d’une cyberattaque. Et pourtant de nombreux entrepreneurs pensent qu’elles n’arrivent qu’aux autres. Zoom sur des entreprises qui ont subi un piratage important qui donnent le frisson.

TV5 Monde

En avril 2015, une cyberattaque vise l’infrastructure de diffusion de TV5 Monde. Cet acte entraîne l’arrêt des programmes de la chaîne du 8 au 9 avril. L’ensemble de la messagerie disparaît des serveurs et les sites internet ainsi que les comptes Twitter et Facebook ont elles aussi été piratées. Des messages de propagandes en anglais, arabe et français ont été diffusés en soutien à l’État islamique, même si les pistes amènent l’enquête vers un groupe de pirates russe.

M6

En 2006, le groupe de médias français a été victime d’une attaque informatique par le biais d’un rançongiciel. Néanmoins, le groupe a heureusement pu continuer à diffuser les programmes sur l’ensemble des antennes TV et radio.

Ashley Madison

Le 15 juillet 2015, le site de rencontres pour adultes se fait pirater par des hackers qui parviennent à récupérer la liste des clients du site, leurs données personnelles (noms, adresses, fantasmes sexuels et numéros de cartes de crédit). De surcroît, les pirates menaçaient de tout divulguer si le site Ashley Madison ne fermait pas. Le 22 juillet, les prénoms des clients ont été publiés et leurs données personnelles ont été dévoilées le 18 août.

Hacking Team

Il s’agit d’une entreprise italienne de sécurité informatique qui monnaye des logiciels servant à l’espionnage et à la surveillance. Comble de l’ironie, le 5 juillet 2015, l’entreprise de piratage s’est elle aussi faite pirater. Le compte Twitter est détourné. 400 Go de données (contenant e-mails internes, factures et code source) sont publiés sur internet.

Eurofins

En juin 2019, Eurofins, leader mondial de l’analyse biologique, a été victime d’un ransomware. Celui-ci a perturbé ses systèmes informatiques et exposé les données de santé de centaines de milliers de Français. Cette attaque informatique a entraîné une perte estimée à 35% sur les bénéfices semestriels du groupe. De plus, les conséquences ont été catastrophiques tant sur le plan de la confiance que de la réputation : de nombreux clients britanniques ont craint pour leurs données et ont suspendu leur contrat.

L’agglomération Grand Cognac

En 2019, un cryptovirus a infecté le système de messagerie puis s’est répandu dans 400 ordinateurs. Toutes les données informatiques de l’agglomération de Grand Cognac en Charentes ont été rendues illisibles, et une demande de rançon s’élevant à 180 000 euros a été faite par le hacker. Les dégâts ont par ailleurs été estimés aux alentours de 150 000 euros. Un enjeu de taille.

EDENRED

En 2019, Edenred, leader mondial des solutions de paiement dans le monde du travail a été ciblé par un virus. Il a fallu prendre des mesures immédiates comme la déconnexion des systèmes afin de protéger les activités commerciales et les opérations des clients. Heureusment, aucune donnée personnelle n’a été volée ou consultée et aucune contamination n’a eu lieu.

CHU de Rouen

En novembre 2019, une cyberattaque a visé le centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen qui a impacté de nombreux services : le pirate a bloqué les machines (des équipements touchant à l’informatique, des ascenseurs, de l’imagerie médicale, des systèmes d’analyses et exigé une rançon pour permettre aux machines de fonctionner à nouveau. Compte tenu du domaine sensible lié à la santé et à la vie des patients, l’inquiétude a fait craindre le pire. La remise en route du système a mobilisé une cinquantaine de personnes.

Les 120 hôpitaux du groupe de santé Ramsay

En août 2019, le groupe Ramsay Générale de santé a été victime d’une attaque virale : la messagerie, les systèmes informatiques et les applications-métier. L’ensemble des établissements qu’il gère en France ont été touchés. « Il n’y a pas eu de conséquences pour les patients, ni pour la continuité des soins ni pour leur sécurité », selon la direction du groupe.

La robotisation, au service ou à la place de l’homme ?

Des documentaires entièrement dédiés, de nombreuses pages dans des magazines spécialisés ou dans des revues plus généralistes, des essais provenant d’intellectuels de tous horizons, des films… La robotisation de la société est aujourd’hui partout, dans toutes les têtes et dans tous les esprits.

Nombre de films de science fiction sur cette robotisation de nos vies sont désormais dépassés tant les innovations se sont succédé. Partout, sur nos lieux de travail comme à nos domiciles, les robots sont là, de machines et d’appareils électroniques à même de nous simplifier la vie. Mais ce développement a également des côtés plus sombres, à l’image ce qui se passe dans les entreprises. La robotisation est-elle en train de se faire au profit ou aux dépens de l’Homme ? Les machines et autres robots sont-ils en train de nous remplacer? Et cela sans que nous nous en rendions compte ou ont-ils seulement vocation de simplifier notre quotidien ?

UN DÉVELOPPEMENT INCESSANT DE LA ROBOTISATION

Si nous regardons les chiffres et toutes les statistiques qui nous parviennent, force est de constater que la robotisation trouve son développement majeur dans les entreprises. De nombreux secteurs font appel à des robots pour se développer et améliorer la productivité. Des chaînes de montage industrielles, en passant par les caisses automatiques dans les supermarchés, la robotisation de l’entreprise n’est aujourd’hui plus un mythe. Les industries de l’automobile et de l’électronique restent celles où le recours à la robotisation est le plus important.

Bien évidemment, cette robotisation peut poser problème dans certaines entreprises mais le gain en productivité demeure indéniable. L’exemple de Tesla, le constructeur automobile de voitures électriques sportives et haut-de-gamme, en constitue la preuve. En regardant ce secteur de plus près, et selon les chiffres donnés par l’IFR (la Fédération Internationale de la Robotique), les ventes de robots aux entreprises augmentent . Les estimations laissent à penser que ce rythme de croissance devrait continuer. Des chiffres qui font tourner la tête au regard de ce que l’on peut trouver ailleurs. Le marché des robots domestiques est estimé par l’IFR à plus de 10 milliards d’euros d’ici 2021 contre 1 milliard d’euros en 2016. Le marché des robots agricoles est lui le 2ème marché mondial de la robotique de service professionnelle. On l’estime à 16,3 milliards d’euros à l’horizon 2020.

DESTRUCTION D’EMPLOIS OU TRANSFORMATION

Les critiques à l’encontre de la robotisation de la société sont légion. Elles se présentent souvent comme un danger pour l’Homme. Combien de plans de licenciement à cause d’un recours massif à la robotisation ? Combien d’employés ont perdu leur emploi car jugés moins productifs que les robots destinés à les remplacer ? Jusqu’à quel point la robotisation va-t-elle se développer dans notre société ?

Si ces questionnements peuvent ralentir la progression de la robotique, il demeure important de rester objectif. En effet, l’industrie de la robotique représente une industrie qui recrute, pour le développement, la fabrication, la mise en œuvre, le suivi et dans bien d’autres tâches et activités… Et c’est en réalité une transformation de l’emploi qui s’opère avec un repositionnement des employés à cause de la robotisation de la société. Il s’agit d’une illustration de la théorie de la destruction créatrice que nous connaissons tous. L’économie suit un cycle, et la robotisation n’est qu’au début de celui-ci.

DES RÉFLEXIONS À MENER

Il devient intéressant d’engager de réelles réflexions sur la robotisation de la société. Les robots remplacent les Hommes dans les entreprises certes. Mais à une échelle qui reste tout de même peu conséquente si l’on regarde le nombre total d’emplois dans les entreprises. À l’inverse de ces aspects négatifs, il est indispensable de considérer également toutes les choses positives apportées par la robotisation. Notamment lorsqu’on pense au domaine médical avec des chirurgies sans erreur réalisées par des robots, des gains de productivité jusqu’alors jamais espérés permettant de rester en compétition avec des entreprises étrangères où la main d’œuvre reste moins chère, des méthodes de production nouvelles qui permettent à l’Homme de se consacrer à d’autres tâches moins contraignantes. Mais aussi bien d’autres aspects positifs que nous nous devons de considérer pour réfléchir à la question avec objectivité.

Comment organiser votre entrepôt pour améliorer vos résultats ?

Pour réussir un business important dans le commerce, il est primordial de savoir gérer et organiser parfaitement son stock de marchandises. L’entrepôt est généralement un élément central de la mise à disposition des produits aux clients et de leur satisfaction. Sans une organisation réfléchie, vous risquez de retarder la livraison aux clients et de créer un système de personnel inefficace qui augmente vos coûts de main-d’œuvre.

La gestion des stocks comporte deux éléments fondamentaux : le physique et le numérique. Développez un système physiquement efficace associé à une technologie numérique qui rationalise les opérations et améliore les ventes. La principale raison d’investir dans l’organisation de votre entrepôt est d’économiser un temps et des efforts précieux. En organisant les articles de manière à ce qu’ils se trouvent au bon endroit, les employés peuvent localiser les articles plus rapidement et plus efficacement.

Étudier vos commandes

Évaluez quels sont les articles de votre inventaire qui sont le plus souvent vendus. En fonction de cette analyse, vous pourrez mieux réfléchir à la meilleure manière d’organiser votre entrepôt pour optimiser le travail de vos employés. L’organisation de votre rayonnage ne doit pas être pensée au hasard. Tout comme le choix de vos matériaux utilisés, les rayonnages Ractem sont une référence dans ce domaine.

Les articles les plus vendus doivent être facilement accessibles. En examinant votre inventaire du point de vue du volume des ventes, vous pouvez ensuite segmenter votre entrepôt d’avant en arrière en organisant les articles en fonction de leur volume et de leur fréquence. En gardant les articles les plus populaires à proximité de la zone de livraison, vous réduisez le temps et l’énergie nécessaires au personnel pour se procurer les marchandises et aux clients pour partir avec elles.

Cartographier et étiqueter tout

Pensez à un magasin à grande surface et à la façon dont il est représenté : Il y a une section pour la cuisine, le jardin, les articles de sport, les enfants, etc. Chaque section est généralement désignée par un grand panneau suspendu à l’étagère du haut. Chaque allée a un numéro et les sections peuvent être subdivisées. Par exemple, la section des enfants peut être subdivisée en soins infirmiers, poussettes, sièges de voiture et articles de sécurité. Servez-vous de ce guide pour dresser la carte de votre propre entrepôt. Une fois que vous avez placé les articles dans la bonne zone, étiquetez-les. L’étiquetage comprend une étiquette physique et un numéro d’article correspondant à votre programme de gestion de l’inventaire numérique.

Programmes de gestion des stocks

Il existe de nombreux programmes de gestion des stocks utilisant des lecteurs de codes-barres pour scanner les articles. Lorsqu’une personne achète un produit, le logiciel enregistre le prix et ajuste le total de l’inventaire, ce qui facilite grandement la réalisation de comptages réguliers de l’entrepôt à des fins de contrôle de la qualité. Ces programmes génèrent des rapports qui vous permettent de commander des stocks aux fournisseurs de manière plus efficace. Les systèmes de gestion des stocks ne se contentent pas d’accomplir ces tâches d’efficacité, ils permettent également au personnel de l’entrepôt de déterminer rapidement si un produit est en stock.

Organisez-vous par zones

Lorsque de nouveaux stocks sont livrés, vous devez disposer d’une zone de réception désignée où les articles sont triés et déplacés vers la zone d’entrepôt correspondante. La zone de réception désignée se trouve souvent à l’arrière de l’entrepôt ou près d’une porte de réception s’il n’y en a pas à l’arrière. Estimez la taille moyenne des livraisons pour déterminer l’espace nécessaire. Si votre inventaire d’entrepôt comprend des articles ayant une durée de conservation ou une date d’expiration, placez le nouvel inventaire derrière l’ancien afin de déplacer les produits de manière ordonnée pour éviter d’avoir des articles périmés ou gaspillés.

Formez tous les employés chargés du stockage à l’utilisation de cette méthode de contrôle des stocks selon le principe « premier entré, premier sorti », le FIFO. Un entrepôt peut bénéficier de zones de codage couleur en fonction du type de produit, ce qui aide les préparateurs à localiser plus rapidement la proximité générale des produits. Par exemple, des rayonnages bleus pour les articles les plus rentables, des rayonnages jaunes pour les articles de gamme moyenne et des rayonnages orange pour les articles à faible rotation.

Système d’entretien et de nettoyage

Dans tout entrepôt, l’entretien est essentiel au maintien de l’ordre. Au cours de la conduite des affaires, les articles sont retirés des rayons. Mettez en place un système, quotidien, hebdomadaire ou mensuel, pour réapprovisionner les rayons avec les articles qui ne sont pas à leur place et effectuez des contrôles de qualité. Les équipements et les outils doivent disposer d’un lieu de stockage et être rendus après utilisation.

Les allées doivent être propres et dégagées de tout encombrement. Tout cela réduit le chaos causé par les articles qui apparaissent dans les rapports d’inventaire mais pas sur les étagères. Former les magasiniers à l’entretien et au nettoyage réguliers.

Une présence digitale synonyme de succès

Pour une entreprise, être présent sur internet représente un enjeu de visibilité incontournable aujourd’hui. Le net fait partie du quotidien non seulement des français mais des internautes de toute la planète. Cette période où à tour de rôle les pays se sont vus confinés a intensifié l’intérêt d’avoir un site performant.

Avoir un site Web « performant ».

Selon l’Observatoire du numérique, plus de 70 % des Français utiliseraient internet seulement pour rechercher des informations sur les biens et services. Pourtant, encore aujourd’hui, seulement la moitié des entreprises françaises possède une plateforme web. Une réalité étonnante au vu de son utilité qui pour toucher de nouveaux prospects, obtenir des informations supplémentaires sur sa clientèle et gagner en notoriété. Quelles sont les règles d’un site web à succès ?

Il faut tout d’abord travailler à son bon référencement. Pour cela, il faut veiller à ce que son contenu soit sans cesse actualisé et de qualité (original, pertinent et avec des mots-clés liés à votre activité). Les sites vitrines trop statiques sont désormais à bannir ! Le nom de domaine constitue aussi un gage de réussite. Dans la mesure du possible, faites en sorte qu’il comporte le nom de votre boîte et un mot-clé (ex : Free[mobile].fr). Cela vous permettra de sortir dans les premiers résultats de recherche.

Si vous souhaitez être visible à l’échelle internationale, optez pour une extension « .com » et « .net ». Aussi, ayez bien en tête qu’un site visuellement « laid » dissuadera les internautes d’y rester et d’y revenir. De la même manière, un site trop lent et non « responsive design », n’est pas du tout attirant. Enfin, connectez votre site aux réseaux sociaux, qui sont sa deuxième porte d’entrée, juste après la barre de recherche traditionnelle.

Créez un Blog d’entreprise.

Si le site web de votre boîte est un indispensable en termes de visibilité, le blog d’entreprise tend à l’être également. Pourquoi ? à la différence du site « corporate », il est pour une société un espace de partage de contenus plus éditorialisés, personnels et ouverts à l’interaction avec ses clients, à l’image des réseaux sociaux, à la différence que les blogs offrent un espace plus dense pour s’exprimer. Ce sont aussi d’excellents outils de marketing car ils permettent à une société de partager son expertise sur un domaine, de se rendre plus accessible et « friendly » et de diffuser son actualité. Des solutions simples et très peu coûteuses, comme WordPress ou Wix, existent aujourd’hui pour lancer son blog.

Mettez-vous au « picture marketing ».

Pour faire gagner en notoriété votre boîte, utiliser des réseaux sociaux visuels et dynamiques tels que Instagram, Pinterest ou YouTube, peut s’avérer bénéfique. C’est ce que l’on appelle le « picture marketing ». Le réseau social Pinterest est idéal pour créer du contenu visuel organisé avec les profils d’utilisateurs ayant les mêmes centres d’intérêt que votre société. Sur YouTube ou Periscope, vous pourrez communiquer en vidéo sur une actualité, ou diffuser un mini-clip lorsque vous avez participé à un événement incontournable pour votre entreprise. Ces plateformes visuelles constituent toutes un moyen de communiquer différemment vers votre audience, un peu comme si vous l’emmeniez en « back-stage » de votre société. Souvenez-vous que l’exclusivité est source de visibilité ! Enfin, n’oubliez pas également d’utiliser l’image sur des réseaux sociaux plus « traditionnels» comme Facebook, Twitter ou Google+, qui constituent aussi de très bons vecteurs de visibilité pour vos images.

Faites évoluer votre boîte au quotidien

Avoir une stratégie est indispensable mais celle-ci repose sur les tâches quotidiennes bien maîtrisées. Dans le contexte actuel de bouleversement de tous nos points de repères, le dirigeant a besoin de s’appuyer sur des fondations solides. S’adapter à cette évolution sans précédent n’est possible que grâce à une analyse précise de toutes les activités inhérentes à votre entreprise. Zoom sur toutes les facettes du quotidien d’une entreprise.

Mettez en place un reporting financier complet. 

Une des premières choses à mettre en place pour gérer une croissance forte est d’avoir une vision claire sur les futures entrées et sorties de votre entreprise. Il ne suffit pas d’avoir les chiffres du passé car vous devrez appréhender également l’avenir afin de vous assurer que votre trésorerie tiendra le choc et que vous pourrez valider des budgets indispensables au bien-fondé de votre entreprise. N’hésitez pas à instaurer des indicateurs nécessaires au bon suivi du développement de la société : niveau de rentabilité du projet, coût de la réalisation, bénéfices attendus …

Une bonne gestion des indicateurs vous permet de vous rassurer mais surtout de situer votre niveau de performance. La grande difficulté restera de choisir les indicateurs pertinents. Mais ne mettez pas en place toute une série de signes qui n’auraient aucune utilité car vous devez fixer votre attention sur les données essentielles. Actualisez-les régulièrement pour éviter un travail stérile. On estime souvent que réaliser un reporting financier mensuel ou bimensuel est nécessaire afin de souligner des faits nouveaux et fructueux.  

Prenez en compte l’avis de vos clients. 

S’il y a bien une chose qui est naturelle dans les entreprises du numérique, c’est de prendre en compte l’opinion du client afin d’améliorer sans cesse son service/produit et de donner un maximum de satisfaction à son client. Mais dans tous les autres cas, il est parfois tentant de se fier à sa vision du marché. Pourtant, le client devrait être une personne significative de votre processus de réflexion stratégique. Il ne doit pas être considéré comme un simple récepteur du produit ou du service. Aujourd’hui, les temps ont changé et le client participe souvent pleinement à la création des produits et services.

En le faisant participer aux améliorations, il deviendra un ambassadeur de votre marque. Outre le fait qu’il influence d’autres personnes autour de lui à utiliser le produit, il peut vous proposer des idées innovantes auxquelles vous n’auriez pas pensé. N’oubliez pas que le meilleur conseiller reste souvent celui qui l’utilise. Consommateur, il peut vous avertir d’une nouveauté qui pourrait venir concurrencer votre offre ou des difficultés d’utilisation de votre produit/service. Si vous avez des avis positifs, attendez-vous à recevoir également quelques critiques qui vous permettront d’améliorer votre produit et de le rendre indélogeable. Consacrez-leur du temps car ce sont autant d’idées en gestation qui vous permettront de faire grandir votre entreprise ! Et, on ne sait jamais, des idées complémentaires de développement pourraient vous être suggérées. Voyons ! Ne soyez pas aussi timide !  

Faites attention à votre BFR.

On ne le répétera jamais assez mais ô combien d’entreprises meurent chaque année, faute d’avoir pris en compte le besoin en fonds de roulement (BFR). Celui-ci est lié à la réalité que vous allez encaisser vos prestations souvent après avoir payé vos fournisseurs. Il vous faudra avoir la trésorerie nécessaire pour pallier ce décalage d’encaissements. Et ceci, sans compter les clients qui ne vous paieront jamais. Plus la société grandit vite, plus le BFR est susceptible d’augmenter. Gérer la croissance de son entreprise passe par la nécessité de gérer son développement afin d’acquérir vos clients à une vitesse supportable pour votre trésorerie. Alors ne soyez pas trop gourmand afin de ne pas vous retrouver face à un mur.

Ayez une vision claire sur votre marge.

Souvent la tentation est d’agir sur le prix pour pénétrer sur un marché afin d’avoir des clients. Il s’agit d’une erreur qui peut devenir fatale pour l’entreprise car que se passe-t-il si votre marge n’est pas suffisante ? Vous allez d’un côté surcharger vos équipes alors qu’il vous sera impossible de rentrer dans vos frais. N’oubliez pas d’inclure dans les charges celles qui, même indirectement, sont liées à l’activité. N’hésitez donc pas à augmenter votre marge en négociant avec vos fournisseurs ou en augmentant votre prix. Avoir moins de clients à forte marge vous rapporte tout autant voire plus qu’un plus grand nombre et une faible marge.

Ne décevez pas vos clients, surprenez-les.

Lorsque vous vous engagez envers votre client, tenez votre promesse. Si vous avez promis de revenir vers lui le lendemain concernant le prix, faites-le. Tenir parole doit être l’un des engagements de l’entrepreneur afin d’entretenir la confiance et témoigner de votre professionnalisme. Et ceci que l’on parle d’une facture, d’un devis, d’une livraison, d’un suivi, …

Il vous faudra répondre à ses attentes et si possible aller au-delà pour le surprendre de manière positive. Votre client voudrait son produit un vendredi mais peut attendre le lundi suivant ? Essayez tant que possible de lui fournir à la date espérée. Soyez sûr que votre client sera agréablement surpris de la bonne exécution et qu’il va garder en mémoire ce que vous avez fait pour lui. Vous pourrez gagner en crédibilité et déclencher un bouche à oreille favorable ! Certains entrepreneurs de peur de perdre leurs clients optimisent leurs possibilités : soyez professionnels et rigoureux avant tout.

Mettez en place des processus.

Une des erreurs courantes des entrepreneurs est de penser qu’il sera plus aisé de mettre en place des processus plus tard lorsque les données seront nécessaires. Pourtant lors des phases de croissance, il s’avère souvent plus compliqué de mobiliser des ressources pour les établir. Créez dès que possible des processus qui vous permettront de gérer l’augmentation de votre activité pour prendre les bons réflexes. Votre comptabilité fonctionne encore sous Excel ? N’hésitez pas à acquérir un logiciel qui vous permette de suivre plus facilement vos encours tant en termes de devis que de factures. Automatisez autant que possible l’ensemble de vos activités afin qu’elles deviennent le moins chronophage possible, surtout quand elles ont peu de valeur ajoutée et pourraient ne pas nécessiter une action humaine. En cas de forte augmentation de volume, vous pourriez ne plus pouvoir répondre à la demande. 

N’oubliez pas que le nerf de la guerre reste la vente !

Alors oui, s’il y a bien une erreur des entrepreneurs qui ne pardonne pas, c ’est celle de vouloir rester dans sa zone de confort : le produit. Le nerf de la guerre c’est la vente même si celle-ci porte en elle une partie anxiogène mais c’est elle qui offre également le plus de satisfaction aux dirigeants. La vente demeure l’un des métiers du quotidien des entrepreneurs. Le premier vendeur de l’entreprise reste souvent le chef d’entreprise que ce soit en accompagnant ses commerciaux sur les ventes chez les Grands Comptes ou encore en procédant lui-même à la prospection téléphonique de la clientèle.

N’oubliez pas qu’être un bon commercial n’est pas une chose innée et que de nombreuses techniques s’apprennent. C’est à force d’exercices et de travail que vous développerez les compétences qui vous permettront de devenir un bon vendeur. Vous devrez acquérir les techniques d’accroches, les silences à respecter, le rythme à manier. Si vous n’êtes pas du tout à l’aise sur ce point, gardez à l’esprit que vous proposez un produit/un service dont votre client a l’utilité. Si cela vous rebute encore, associez-vous avec quelqu’un qui le sera ou recrutez car un produit qui n’est pas vendu mais qui est parfait, ne fera pas développer votre entreprise. 

Remettez en cause même ce qui marche encore.

Ce n’est pas parce que votre produit/service est à la page aujourd’hui qu’il le restera. Remettez-le en cause constamment et essayez toujours de l’améliorer afin de satisfaire le client en permanence. L’entreprise demeure un écosystème soumis à une concurrence qui évolue et qui s’adapte aux nouvelles méthodes. Si votre produit entre dans un marché rapidement, sachez qu’il peut en sortir tout aussi vite et ce qui marche aujourd’hui ne fonctionnera pas forcément demain. Soyez critique envers votre produit afin de rechercher les améliorations de demain et d’apporter toujours plus de satisfaction. Même si c’est difficile, acceptez vos imperfections et cherchez toujours d’autres solutions qui pourraient venir remplacer la vôtre. Certains entrepreneurs n’ont pas hésité à aller jusqu’à modifier plusieurs fois l’ensemble de leur business model avant de trouver celui qui fonctionnait le mieux et de connaître le véritable succès. N’ayez peur de rien !

Séparez-vous des clients qui ne vous respectent pas.

Bien sûr, chaque client est important mais vouloir absolument tous les garder peut s’avérer néfaste pour l’entreprise. Tous les clients ne sont pas sources de profit (que vous le vouliez ou non) pour votre société. Grâce à votre expérience, vous identifierez ceux qui pourraient nuire à votre business : ceux qui ne paient pas ou très en retard, ceux pour qui votre produit ne sera jamais assez adéquats à leurs yeux ou encore ceux qui passeront leur temps à vous demander des choses impossibles.

Certains clients veulent toujours trouver matière à se plaindre et deviennent très chronophages pour vous. Il faudra parfois choisir de les perdre plutôt que de passer trop de temps à vous inquiéter ou tenter de résoudre leurs problèmes (qui ne cessent jamais) et apaiser le climat. C’est certes douloureux et les voir partir pour la concurrence n’est jamais plaisant mais soyez-en convaincu le temps gagné vous donnera la chance de vous consacrer à la recherche de nouveaux clients qui vous aideront à développer votre business. 

N’attendez pas forcément que votre produit soit parfait.

S’il y a bien une mauvaise tendance des entrepreneurs surtout quand il s’agit du premier produit/service, c’est de vouloir absolument qu’il soit parfait à sa sortie. Résultat ? Le lancement du produit est sans cesse retardé car même si votre produit vous paraît bien, vous aurez toujours un motif pour l’améliorer. Et il faut bien le constater, il y a toujours quelques détails à apporter, des finitions que vous seul voyez et qui n’apparaissent guère essentielles pour le consommateur. La vitesse de sortie des produits est aujourd’hui privilégiée et on considère qu’il vaut mieux un produit perfectible (et susceptible d’être amélioré par la suite) qu’un produit parfait mais inexistant. Si vous êtes toujours bloqué à l’idée de réaliser le produit parfait, pensez que l’objectif zéro défaut n’existe pas.

Certes la confrontation au marché reste un moment difficile où les premiers retours peuvent vous mettre mal à l’aise mais elle est essentielle si vous souhaitez pouvoir vous améliorer significativement. Ne prenez pas les critiques pour vous mais enrichissez-vous de ce qui vous semble le plus pertinent. Améliorez votre produit grâce à ces réflexions en vous basant sur la personne qui compte le plus pour votre entreprise : celui qui achète.

Prenez soin de la planète peut faire du bien… à votre portefeuille.

On se demande souvent, au premier abord, comment il est possible que le fait de s’intéresser à la planète puisse profiter à l’entreprise. La raison est simple : si vous faites économiser à la planète, il se peut que ses économies se répercutent sur vos fournisseurs. Commencez par évaluer ce qui vous coûte directement, vous constaterez alors qu’une grande partie de la consommation d’énergie, qui vous est souvent facturée quand les charges ne sont pas comprises, est engendrée lorsque les appareils électriques ne sont pas utilisés. Adopter avec vos collaborateurs des gestes simples s’avère aussi bien profitable pour vous que la planète.

Mettre en place des ampoules basse consommation réduit votre facture ou encore acquérir des multiprises avec interrupteur qui permettent de couper l’électricité de certains appareils le soir venu ou ne pas laisser les ordinateurs en veille. Chaque achat de prestation ou de service doit être également vérifié pour voir si une optimisation n’est pas possible car ce qui coûte moins cher à produire pour votre fournisseur s’avère souvent moins cher à acheter. Réaliser un diagnostic énergétique en entreprise se révèle par ailleurs une démarche profitable pour détecter les différents postes consommateurs d’énergie. 

Ne mettez pas tous les œufs dans le même panier.

Une tentation quand on est dirigeant d’entreprise reste de rechercher le « gros client » qui sera la source principale de notre trésorerie pendant des années ou encore de se fier à un fournisseur unique avec lequel tout se passe de façon idyllique. Les expériences sont légions en ce qui concerne les fournisseurs qui font faillite (voire qui décident de lancer leur propre produit sur votre marché) ou encore les clients qui arrêtent du jour au lendemain de collaborer avec une entreprise qui se retrouve sans activité.

Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier constitue une bonne méthode pour éviter les mauvaises surprises et vous permet de réagir en cas de soucis. La diversification s’applique à de nombreux domaines : les clients qui vous permettent de diminuer le risque d’insolvabilité ou de rupture de contrat, les produits qui peuvent s’adresser à différents types de population, les fournisseurs qui vous évitent de vous retrouver piégé. La sagesse est l’élément clef du dirigeant.

Gérez en temps et en heure votre administratif.

Il s’agit d’une évidence qui pourrait être dans le top 1 de la perte de temps pour un entrepreneur. Si « retard de paiement » est une expression qui vous parle, demandez-vous pourquoi vous avez l’impression de crouler sous la paperasse administrative. La perte de temps engendrée par ce que vous n’avez pas pris le temps de mettre en place, peut devenir colossale. N’oubliez pas que vous ne pouvez pas échapper aux taches inhérentes à la fonction de dirigeant. Autant vous organiser et planifier vos missions pour éviter de vous faire relancer et perdre à nouveau du temps ! Chaque jour, prenez du temps pour ouvrir vos correspondances, qu’elles soient effectuées par e-mails ou courriers. Classez-les selon l’importance et l’urgence. Dégagez-vous une tranche horaire pour gérer de manière régulière l’administratif. Surtout, anticipez le calendrier des échéances liées à la taille de votre entreprise.

Une communication adéquate comme rançon du succès

La notoriété de votre entreprise n’est pas uniquement liée à votre chiffre d’affaires. il faut avant tout savoir bien communiquer. Mais tout entrepreneur n’a pas les moyens de se payer les services d’une agence de communication ! Quelques conseils qui vous permettront d’acquérir visibilité et crédibilité.

N’attendez pas qu’on vous interpelle, prenez la parole !

Beaucoup d’entrepreneurs ont tendance à penser que la notoriété de leur boîte viendra lorsque leur entreprise sera au sommet de la réussite économique. Mais c’est tout le contraire en fait. Attendre passivement que les médias vous interpellent ou se dire que l’on est pas légitime pour communiquer sur son expertise, réagir à l’actualité de son secteur ou partager son expérience d’entrepreneur, tout ceci, c’était avant…l’arrivée des réseaux sociaux ! Leur avantage ? Ils constituent une tribune de communication accessible et horizontale. Ils offrent à tout un chacun la possibilité de s’exprimer directement, gratuitement et de voir sa parole relayée par des personnes partageant des intérêts communs (potentiellement vos prospects !) mais aussi les médias. La clé ici est d’être actif et non passif. Des potentiels clients en somme. Résultat : un chiffre d’affaires en croissance et une visibilité médiatique en progression. Et vous ? !

Participez à des conférences ou des visioconférences

Lorsqu’on souhaite gagner en notoriété, il ne faut pas oublier que celle-ci passe également par la reconnaissance de ses pairs. Les conférences professionnelles ou en lien avec votre domaine d’activité sont le lieu rêvé pour cela. Avec le confinement, une nouvelle forme de conférence a pris vie : la visioconférence. Elle vous permet d’avoir un contact direct avec les conférenciers et vous pouvez profiter de cette opportunité pour créer des liens pérennes et surtout créer de la visibilité sur votre société Si vous êtes conférencier, veillez à bien travaillez votre discours en étant clair, interactif, confiant tout en restant humble. N’hésitez pas à utiliser des supports multimédias aussi. Le but est que votre public saisisse facilement vos propos, tout en éprouvant de la sympathie pour vous. Si vous êtes spectateur, c’est l’occasion de faire du réseautage en discutant avec les participants. Cela dépend de l’événement, mais il est possible qu’un ou plusieurs médias soit présent. Notamment la presse B to B. Avec un peu de chance, vous pourrez rencontrer un journaliste et lui parler de votre boîte, voire carrément témoigner. Ce n’est pas si rare que ça, détrompez-vous !

Donnez La parole à vos early adopters.

Ils sont vos précieux ambassadeurs et sauront sûrement mieux communiquer sur votre entreprise que vous ! Qui sont-ils ? Ne cherchez pas bien loin : vos amis, votre famille, vos followers sur les réseaux sociaux et vos tout premiers clients. Leur parole est précieuse pour deux raisons. La première est qu’ils vous permettront d’améliorer votre produit ou service grâce à leur avis. La deuxième est qu’ils feront naturellement de la publicité autour d’eux. Et on sait ô combien l’avis d’un ami a de l’influence dans l’acte d’achat et in fine… la notoriété d’une entreprise et de son dirigeant. Aussi, vous pourriez même proposer à vos ambassadeurs les plus fidèles de témoigner sur votre site web ou vos réseaux sociaux. Cela peut se faire sous la forme d’un témoignage écrit, d’un tweet, d’un post ou d’une vidéo. Une autre manière de vous dire que la notoriété se construit à partir du premier cercle et non l’inverse !

Dans les coulisses de YouTube

Plus d’une décennie déjà que le leader de la vidéo en ligne, youtube, existe. Autant de temps où ses adeptes, les fameux « Youtubeurs », y partagent commentaires, tutoriels et sketchs en tous genres. Du divertissement ? Oui. Un business ? Aussi. Enquête.

À l’avenir, chacun aura droit à 15 minutes de célébrité mondiale.

Cette prédiction faite en 1968 par l’artiste et inventeur du Pop art, Andy Wharol, s’est vraisemblablement réalisée. Apparus en 2005, ceux qu’on appelle désormais les « youtubeurs », en sont l’une des preuves. Visage juvénile pour la plupart, Webcam HD posée dans leur chambre ou leur salon, les youtubeurs s’adressent, exaltés, à leurs « abonnés », à coups de sketchs, commentaires et tutoriels en tous genres : jeux vidéos, beauté, sports, développement personnel, etc. Une vie « ordinaire » devenue « extraordinaire », grâce à la tribune digitale offerte par le leader mondial du partage de vidéos en ligne. Mais derrière l’aspect « friendly » de ces adolescents à la verve connectée se cache bel et bien un business. Et à en croire les chiffres, celui-ci est assez florissant pour permettre à certains de se rémunérer grassement.

Des multimillionnaires outre-atlantique.

Que Il suffit d’aller jeter un coup d’œil à leur palmarès digital. En haut du classement des chaînes les plus consultées – hors célébrités du monde du spectacle (comme le chanteur Justin Bieber ou Beyonce par exemple) -, se trouvent celles des youtubeurs s’exprimant en langue anglaise, native ou pas.

1 000 Vues pour 1 dollar : un système de rémunération en déclin ?

Le système de rémunération de ces youtubeurs possède deux volets principaux. Mise en place depuis le lancement de la plateforme vidéo, la rémunération via la publicité constitue un premier niveau. Son principe est simple : en moyenne, 1 000 visionnages d’une vidéo rapportent 1 dollar. Pour gagner 1 000 dollars, le youtubeur doit donc atteindre 1 million de vues. Mais attention, cette équivalence fluctue en fonction de la durée de visionnage (le « watchtime »), le taux de remplissage des algorithmes de Google, la période de l’année et le pays de visionnage.

Les trois types d’annonces pouvant apparaître sur une vidéo sont de types « Adsense » (choisie en fonction de son contenu), « InStream » (pub que l’on doit visionner pour accéder à la vidéo, aussi appelée « pre-roll » lorsqu’elle se trouve avant celle-ci) ou encore « InVideo » (pub superposée à la vidéo). Néanmoins, comme le confiait Ivan Gaudé, rédacteur en chef du magazine Canard PC, à nos confrères des Inrockuptibles : « La rémunération des publicités internes à Google baisse tous les ans.

C’est une constante du web : plus le média est populaire, plus le CPM (coût pour 1 000 clics, ndlr) diminue. » Ajouté à cela, de plus en plus d’internautes utilisent des bloqueurs de publicités, comme le fameux Adblock Plus. Et la cible des chaînes YouTube, un public assez jeune et assez geek, est de plus en plus friande de ce type de logiciels. Est-ce à dire que le CPM va s’arrêter pour les youtubeurs ? Pas dans l’immédiat. Mais ces derniers doivent chercher d’autres moyens pour rentabiliser leur vidéo. Tout particulièrement les petits youtubeurs qui voient leurs rentrées d’argent diminuer petit à petit.

Le développement du « Brand-content » comme autre Volet de rémunération.

C’est la raison pour laquelle nombre de youtubeurs passent des contrats avec des marques qui souhaitent les voir parler de leur produit, en majorité des cosmétiques, des vêtements et des jeux vidéo. Les firmes n’hésitent pas à débourser plusieurs milliers, voire des dizaines de milliers d’euros pour faire du placement de produits chez les youtubeurs les plus influents. Un responsable d’agence de communication, tenu par des clauses de confidentialité, a confié au quotidien Le Monde à ce sujet : « Le tarif dépend du youtubeur, c’est lui qui décide de sa rémunération. Cela peut monter jusqu’à 50 000 euros et plus pour les plus gros, comme Cyprien, Norman et Squeezie. »

Aussi, chaque commentaire sur Twitter, chaque post Facebook de la vidéo en question est rémunéré. Un simple tweet peut être facturé de 1 000 à 7 000 euros selon la notoriété du créateur. Le gamer américain Yogscast, 7 millions d’abonnés au compteur, fait par exemple payer 7 000 euros le test d’un jeu. C’est un procédé qui, en définitive, obéit à la loi de l’offre et la demande.

Les « Networks », des intermédiaires indispensables.

Ces négociations engagent parfois plusieurs intermédiaires entre l’annonceur et le youtubeur lui-même. Ils sont ce qu’on appelle dans le jargon les « networks ». La plupart des vidéastes célèbres en ont un.
à l’image des trois stars françaises, Cyprien, Squeezie et Norman qui travaillent avec Mixicom, un éditeur web leur servant à la fois de régie publicitaire et de conseil marketing. « Notre but est de fournir aux créateurs des services pour qu’ils puissent se concentrer sur l’artistique » expliquait Thierry Boyer, cofondateur de Mixicom, au magazine Stratégies. Par ailleurs éditrice des sites d’information JeuxActu.com et FilmActu.com, la société a souvent créé des passerelles entre les différentes activités des trois youtubeurs.

Pour la petite histoire, l’entreprise a depuis été rachetée par le groupe média Webedia (AlloCiné, JeuxVideo.com) pour une somme estimée à 75 millions d’euros. Cyprien, Squeezie et Norman, fondateurs et actionnaires majoritaires de Talent web SAS, la partie régie de Mixicom, avaient investi au départ respectivement 3 900, 3 000 et 1 000 euros. Après ce rachat, ils ont empoché respectivement 6,6 millions d’euros, 4 millions d’euros et 2,2 millions d’euros. Mais les trois compères ne sont pas des cas à part. Certains youtubeurs à forte audience se rassemblent en collectifs, lesquels atterrissent sous la coupe de grands groupes médias. On peut citer l’exemple des chaînes humoristiques Studio Bagel, détenue par Canal+ et de Golden Moustache par M6.

Publicité déguisée Vs. indépendance éditoriale

Parfois, les régies publicitaires et les youtubeurs frisent le mélange des genres, allant jusqu’à faire l’entorse d’une certaine éthique éditoriale. L’article 20 de la loi française pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) oblige toute publicité à « rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée ». Mais dans la YouTube sphère, cette règle n’est pas tout le temps respectée à la lettre. Le 23 octobre 2015, Norman et Squeezie ont ainsi posté une vidéo intitulée « Assassin des templiers », présentée comme « inspirée de l’univers du jeu vidéo Assassin’s Creed ». Une vidéo qui ressemble à de la publicité déguisée selon nombre d’observateurs du web.

Ubisoft, l’éditeur du jeu en question, est mentionné dans les remerciements pour avoir aidé à produire cette vidéo de « fans » à l’allure un peu trop professionnelle. Celle-ci a d’ailleurs été diffusée dans différents salons français où Ubisoft avait un stand… Norman et Squeezie ne sont pas les seuls à brouiller les pistes entre divertissement et publicité. C’est devenu un véritable phénomène sur YouTube. Et celui-ci ne laisse pas indifférente la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes [DGCCRF]. L’agence d’état mène en ce moment des réflexions et n’exclut pas de prochaines enquêtes sur le sujet.

Un autre effet collatéral

L’autre effet collatéral de ce genre de pratiques est la remise en cause de l’indépendance éditoriale de certains youtubeurs, notamment les vidéastes féminines chroniquant sur des conseils de beauté. Beaucoup d’internautes déplorent qu’elles soient presque devenues des égéries digitales pour certaines marques de cosmétiques. Mais n’oublions pas que les contrats de placement de produits n’ont rien d’illégal. D’autres médias le font depuis des décennies, comme le cinéma ou la télévision. Le reproche ici est la perte d’authenticité des contenus, au risque de perdre la confiance de ses abonnés et on l’accuse de ne vouloir faire que du profit sur la crédulité des « followers ». Malgré tout, certains ont pris position. Le youtubeur Jhon Rachid serait un des rares à ne pas facturer un annonceur pour parler d’un service ou d’un produit.

Dans la sphère anglophone, le gamer TotalBiscuit, sévère critique des dérives déontologiques de la presse spécialisée dans les jeux vidéo, ne demanderait aucun cachet pour tester les jeux envoyés par les éditeurs. Force est de constater que chez les youtubeurs influents, la passerelle déontologique entre divertissement et business peut s’avérer fragile. Conscients du caractère éphémère de leur célébrité sur le web, certains jouent sûrement la carte de la rentabilité dans un média qui a lui aussi son business plan. Mais qu’on se rassure, cette catégorie de youtubeurs n’est pas la majorité. Sur YouTube, le divertissement « bon esprit » a encore de beaux jours devant lui. Reste à savoir pour combien de temps…

3 conseils pour cartonner sur YouTube

  • Relayez vos contenus sur ensemble de vos réseaux sociaux .C’est une constante. Très peu d’internautes accèdent aux chaînes YouTube via leur barre de recherche. Qui plus est, lorsque votre audience est faible. Pour engranger des vues, votre meilleur atout sera de relayer vos vidéos sur plusieurs réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, Vine, Google +, etc.).
  • Soyez dynamique ! Capter l’attention des gens sur internet est plus difficile que dans la vraie vie car leur lecture des contenus est beaucoup plus morcelée. C’est pourquoi il est important que le montage de votre vidéo possède des coupes dynamiques en fonction des thématiques que vous abordez. Votre diction ainsi que votre gestuelle contribuent également à ce dynamisme. Il est donc nécessaire de les travailler.
    Pensez « identité de marque »
  • Surtout si votre chaîne représente votre entreprise, n’oubliez pas d’être identifiable tout de suite par vos internautes. Malgré son aspect « amateur », YouTube est bel et bien un média, à l’instar de la TV ou la radio. Les internautes n’ont pas à faire d’efforts pour identifier qui vous êtes.