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PROJET CASH : PME prenez votre destin en main

Tout le monde aujourd’hui se plaint de l’absence de cash, en particulier court terme pour financer l’activité. Hors, tout le monde sait qu’il est indispensable à la survie des entreprises. Dans cette recherche de cash, les sociétés font souvent appel à des sources externes.

Voici les principales sources externes :

  • Les banques : on constate le resserrement du crédit, en particulier court terme. Ceci constitue une nouvelle donne de notre économie. La mise en place de Bâle 3, impose des contraintes supplémentaires aux banques qui réduisent fortement les lignes de trésorerie court terme (hors affacturage). Les PME sont souvent démunies et ne sont pas vraiment en position pour négocier avec leurs banques. 
  • La bourse des PME : lancé le 23 mai dernier, EnterNext représente un pas important mais les moyens qui lui sont alloués restent largement insuffisants pour répondre aux besoins des PME.
  • Les investisseurs restent une possibilité, mais ils imposent des contraintes de rentabilité que beaucoup de PME ne remplissent pas, de plus, cela nécessite l’ouverture du capital, ce que beaucoup de dirigeants ne souhaitent pas.
  • Le « love money » : c’est un mode de financement dont on parle de plus en plus, mais cela reste encore relativement confidentiel. C’est souvent pour des montants faibles. Toutefois cela existe et sera, sans doute, appelé à se développer. Les PME peuvent y faire appel.

Le constat est simple sur le financement court terme, les possibilités aujourd’hui sont réduites. Elles seront d’autant plus grandes que vous pourrez montrer que votre société est bien gérée, qu’elle a des projets et qu’elle a déjà travaillé sur son cash.

La solution interne

Si l’argent est difficile à trouver en externe, il reste l’interne : le cash qui dort dans votre société, ou celui qui ne tourne pas assez vite. Beaucoup de dirigeants de PME sont persuadés d’avoir déjà fait tout ce qu’ils pouvaient en matière de cash notamment en ayant renforcé leur relance client. L’expérience montre que cela est très loin d’être vrai dans la plupart des cas. A titre d’exemple, vous êtes vous posé la question du temps qu’il se passe entre la prise de commande et la livraison. Tout ce temps c’est de l’argent immobilisé. Si vous arrivez à le réduire vous aurez un double impact : votre cash rentrera plus vite parce que vous accélérez votre facturation. Votre entreprise pourra satisfaire les clients plus rapidement et utiliser cela comme un argument de vente.

Mettez en place un Projet Cash au sein de votre entreprise. L’objectif est d’arrêter de raisonner en fonction du résultat, pour centrer vos actions en les basant sur le cash. Attention, nous ne parlons pas ici du cash court terme. Il ne s’agit pas, par exemple, de supprimer le service Recherche pour gagner du cash immédiatement en tuant l’entreprise demain. L’optimisation recherchée du cash doit être pérenne. Ainsi votre relance client n’est pas qu’un simple outil pour faire rentrer le cash plus vite. Cela devient un outil qualité car l’objectif est de comprendre pourquoi le client ne règle pas. Si c’est un mauvais payeur, il faut travailler autrement avec lui ou ne plus travailler avec lui. S’il y a un litige, il faut le comprendre, le résoudre et prendre en interne les mesures qui éviteront que cela se reproduise. Il s’agit bien ici d’une amélioration du cash sur le long terme.

La réussite du projet cash passe par deux éléments clés :

  • Mettre le client au centre : votre source de cash au sein de l’entreprise c’est le règlement des clients. Si vous voulez plus de cash il faut que les clients vous règlent plus rapidement et / ou qu’ils vous règlent plus (plus de vente, ou de meilleures marges). L’activité de la société doit entièrement être tournée vers cet objectif, ce qui implique par exemple de réduire les cycles de production, de diminuer le nombre des litiges et de les régler plus vite, de ne pas conserver des stocks que le client n’achètera pas, de travailler avec vos fournisseurs pour qu’ils vous aident dans la réalisation de vos objectifs …
  • Décloisonner l’entreprise : le cash dans votre société n’est pas pour partie au commercial, pour une autre à la production ou à la finance. Non, le cash circule dans l’entreprise. Si vous voulez accélérer les flux, il faut que vos équipes se parlent. Les litiges clients concernent aussi bien les commerciaux que la finance, ou la production. Si le litige n’est pas résolu, l’argent ne rentre pas (problème de la finance), le commercial en entendra parler lors de sa prochaine visite client …etc.

Le projet cash est l’unique source de cash que vous maîtrisez en tant qu’entreprise. Il passe par une évolution forte de la culture d’entreprise avec la remise du client au centre de toutes les actions et le décloisonnement des services. L’amélioration du cash aura immanquablement un impact positif sur le résultat, car elle vous oblige à produire plus vite, mieux et en tenant compte de ce que veut vraiment le client.

Le Projet Cash vous permet de prendre votre destin en main, en renforçant votre indépendance financière. Si malgré cela vous avez encore besoin de cash externe vous serez dans une position beaucoup plus favorable pour obtenir du financement des tiers.

Développez votre visibilité sur LinkedIn

Le premier volet consacré à la mise en valeur de votre profil sur LinkedIn, détaillait les étapes à soigner pour utiliser de façon optimale ce réseau. Vous avez ainsi pu optimiser votre profil et votre utilisation de LinkedIn. Intéressons nous dans cette deuxième partie aux invitations de contacts, à la création de groupe ou à votre participation au sein des discussions. Pour terminer, nous nous intéresserons dans le 3ème volet à la création de votre page entreprise. Dans le but, encore et toujours, de soigner votre image, votre e-réputation et votre personal branding, afin de gagner en notoriété et augmenter votre visibilité sur LinkedIn.

Invitation de contacts

Définition : « Un réseau social est un ensemble d’entités (personnes, groupes ou institutions) qui échangent entre eux par des liens forts ou faibles créés et vécus lors des interactions sociales. Il se manifeste par des relations entre personnes dans le cadre :

  • de relations de proximité, d’amitié, de collaboration professionnelle ou scientifique […] etc.
  • de relations accessibles et mises en œuvre via Internet, souvent qualifiées de Réseautage social. »

(source : http://fr.wikipedia.org)

Afin d’échanger avec d’autres professionnels, la première étape consiste à créer et étoffer votre réseau, en invitant ou en acceptant les invitations d’autres personnes.

Quelques conseils :

  • Utilisez le moteur de recherche pour trouver des contacts par nom, métier, zone géographique, nom d’entreprise… dans la recherche basique ou avancée.
  • Personnalisez votre demande de contact. Facilitez l’approbation de la personne que vous sollicitez en lui remémorant dans quelles circonstances vous vous êtes rencontrés par exemple, ou quelle connaissance commune vous lie, une passion ou un intérêt commun… N’hésitez pas à indiquer tout élément qui permettra à votre interlocuteur de vous situer dans son réseau et d’accepter votre demande.

Rien de plus impersonnel qu’une invitation neutre, modèle intégré identique pour tous, paramétré automatiquement par Linkedin qui ne donne pas d’indice sur vos intentions, vos motivations et votre envie réelle de vous connecter au destinataire.

– Lorsque vos contacts acceptent votre demande de mise en relation sur Linekdin, il est intéressant de « gérer » les étiquettes ensuite (secteurs, entreprises, lieux ou activité récente…) dans le carnet d’adresses, ce qui permet ensuite de faciliter les recherches ou de segmenter vos envois.

Participation aux discussions de groupes

Pourquoi rejoindre un groupe ?

Les groupes permettent d’échanger avec vos pairs ou futurs clients bien sûr, mais également de montrer votre expertise, d’effectuer une veille, et d’augmenter votre visibilité.

Vous pouvez trouver un groupe existant via le moteur de recherche intégré, il suffit de sélectionner « groupes » dans le menu déroulant à coté de la recherche. Lors du choix d’un groupe, intéressez-vous au nombre de membres, à l’activité générale du groupe, y compris aux statistiques.

Une fois le groupe trouvé, vous pouvez « rejoindre le groupe » s’il est public ou demander à y être accepté s’il est privé.

Astuces

Présentez vous, cela vous donnera une visibilité supplémentaire. Lire et commenter, aimer ou partager les publications sont les différents choix qui s’offrent à vous.

Plus les échanges qui suivront seront riches et pertinents, plus votre profil gagnera en notoriété, et vous pourrez assoir une réputation d’expert dans votre domaine. Attention aux messages promotionnels, une catégorie est prévue à cet effet.

Evitez de dupliquer un contenu identique sur tous vos groupes, cela est assimilé à du spam et est généralement mal perçu.

Si vous partagez un article, un lien, annotez ou commentez-le, donnez votre avis ou soulignez sa pertinence.

Création de groupe

Pourquoi créer un groupe ?

Si vous souhaitez échanger avec une liste définie de personnes, il est intéressant de créer un groupe, celui-ci sera alors généralement privé.

Si le sujet qui vous motive n’existe pas encore, là encore, profitez-en pour créer votre groupe, vous aurez l’avantage de la primauté.

Faites vivre votre groupe, lancez des discussions, commentez celles des autres membres, modérez les demandes d’adhésions, les commentaires et les posts…

Pensez à rédiger les règles du groupe pour une meilleure interactivité.

Et ensuite ?

Comme tout réseau social (physique et/ou virtuel), il se nourrit d’échanges et de partages. Votre profil, vos groupes, vos contacts méritent une attention régulière. Oui, cette activité peut se révéler chronophage dans un premier temps. N’oubliez pas, les retombées seront à la hauteur du temps et de l’implication que vous y consacrerez.

Acheter des followers sur twitter : c’est mal, docteur ? (Episode 2)

Vous venez d’ouvrir un compte sur Twitter et la frustration vous gagne car, malgré vos efforts, personne (ou presque) ne vous suit …

C’est alors qu’une publicité vous tape dans l’oeil (#révélation)…

Et que vous dit cette publicité? “Achetez des Followers Humains sur Twitter !

Dans un premier temps, vous froncez les sourcils (#perplexité) en pensant que forcément, vous cherchez des Followers Humains et pas des Tamagotchi ou des Nintendogs.

Vous continuez à lire (#pitch) : “1,000 Followers pour 40€ : Impressionnez vos amis, communiquez à l’échelle planétaire”

Après réflexion, même si vous ne doutez pas que vos tweets (#gazouillis) sont susceptibles d’intéresser plusieurs millions de personnes, “communiquer à l’échelle planétaire” vous semble un poil ambitieux.

En revanche, “impressionnez vos amis”, c’est un concept franchement tentant !

Bon, pas forcément les amis, mais vous pensez tout de suite au type du marketing Steeve, celui qui frime avec son dernier Samsung Galaxy S4 (“Tu as vu la taille de l’écran 5 pouces, une puissance de 2600 mAh pour la batterie, compatible 4G, 13 Megapixels pour l’appareil photo!”), alors que vous vous trainez avec un iPhone 3GS depuis 2 ans dont vous avez cassé la vitre il y a belle lurette (vous n’aviez pas l’assurance anti-bris, bien sûr, et vous devez attendre 11 mois la fin de votre abonnement!).

Bref, “1,000 Followers” permettrait de se venger un peu, même si une vengeance à 40€, c’est un peu cher payé.

Vous sortez la carte bleue, vous payez (#fébrilité), vous retournez sur www.twitter.com et vous vous postez devant votre écran (#attente), en attendant le Graal !

Au bout de 5 min, vous passez de 4 Followers à … 3 Followers, puisque Steeve (du Marketing) vient de vous #unfollow.

Vous regardez nerveusement votre Carte bleue, en espérant qu’elle s’excuse (#sorry) … mais elle reste muette.

Au bout de 40 mn, au moment où vous vous dites qu’avec 40€, vous auriez pu 
– acheter l’intégrale de la Saison VI de Kaamelott;
– une cafetière Nespresso en solde au Bon Coin;
– prendre un café (sans sucres) au Café Costes

… vous constatez que çà marche (#Eureka): les Followers arrivent d’abord par dizaines, puis par centaines, jusqu`à atteindre le chiffre de … 1,003 Followers (entre temps, votre soeur Camille, qui vous avait suivi, dans un premier temps, vous a laissé tomber).

Devant tant de succès, vous êtes sur le point de pleurer, quand tout à coup …

(à suivre ! …)

Innovation responsable : 2 dispositifs à connaître !

Plusieurs aides ont été mises en place en Ile de France, afin d’encourager les entreprises à innover de façon responsable. C’est ainsi le cas de l’Aide à l’Innovation Responsable et du dispositif C2D – Opération compétitivité et développement durable en Ile-de-France.

L’aide à l’innovation Responsable :

Les objectifs de ce dispositif sont nombreux :

  • Encourager l’éco-innovation
  • Soutenir les PME innovantes qui fondent leur modèle de développement sur des innovations responsables 
  • Favoriser la création d’entreprises innovantes – Financer les nouveaux projets d’innovation en Ile-de-France 
  • Faire de l’Ile-de-France la première écorégion européenne. 

Peuvent être éligibles à ce dispositif tous types d’innovation :

  • Services
  • process
  • organisationnels
  • design
  • produits

Le montant de la subvention est limité à 80 000 €.

Les projets sélectionnés devront remplir des critères rigoureux en matière environnementale, sociale et éthique :

  • bilan carbone,
  • bilan énergétique,
  • rejet dans le milieu naturel,
  • biodiversité,
  • cohésion sociale,
  • équité économique,
  • etc. ;

Le dispositif C2D – Opération compétitivité et développement durable en Ile-de-France

L’objectif de ce dispositif est d’accompagner l’intervention des entreprises sur leur site, leurs process ou leurs produits (écoconception) pour :

  • maîtriser leur impact environnemental dès la source (eau, air, déchets, etc.), 
  • optimiser leur consommation énergétique,
  • recourir à des écotechnologies (implantation de lignes de traitement, procédés de dégraissage alternatifs, substitution des produits toxiques, etc.).

L’opération comprend un accompagnement individuel et un accompagnement collectif.

ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL :

  • Étape 1 : identification du ou des impact(s) prioritaire(s) à traiter (effluents, COV, déchets, énergie, etc.): enquête et diagnostic, réalisation d’un bilan d’impact (deux jours) ;
  • Étape 2 : élaboration du plan d’action : définition des actions à mettre en œuvre, planification, évaluation économique et réalisation d’un plan d’action technico-économique (8 jours) ;
  • Étape 3 : mise en œuvre du plan d’action : assistance à maîtrise d’ouvrage : conseil, expertise et réalisation d’un rapport de projet pour le ou les impact(s) environnemental(aux) retenu(s)(5 jours par projet).

ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF :

  • Séminaire de mise en commun d’une demi journée : recueil et hiérarchisation des besoins des entreprises en termes d’information (récupération de chaleur, REACH, usinage à sec, peinture, air comprimé, etc.) ;
  • Ateliers thématiques d’une demi-journée : échanges et partage d’expériences sur les sujets identifiés en séminaire ;
  • Bilan : réunion de fin de parcours et retours d’expériences.

L’action s’adresse prioritairement aux PMI implantées en Ile-de-France ayant un outil de production notamment à celles des filières automobile, aéronautique et spatial, caoutchouc et polymères, mécanique….

Ce dispositif prend en charge une partie du financement de l’étape 2 et 3 de l’accompagnement individuel.

L’étape 1 et l’accompagnement collectifs sont gratuits.

Ce dispositif est accordé dans le respect du régime européen d’exemption par catégorie « de minimis » qui limite à 200 000 € sur 3 exercices consécutifs le montant total d’aides publiques accordé par entreprise.

Trois conseils pour vendre, concevoir et innover

J’ai récemment fait la connaissance de Denis Brulé, co-fondateur de Moodstocks. Nous nous sommes croisés au festival Futur en Seine dans lequel ma société, Melusyn, était présente et nous avons discuté du rôle éminent du vendeur pour affiner le produit. J’en ressors trois points cardinaux dans le triptyque vente-produit-innovation.

1. Vendre tôt pour concevoir le produit plus rapidement

Au démarrage d’un nouveau produit, les managers et innovateurs sont confrontés à une question essentielle : quelles fonctionnalités ? Et dans quel ordre ? En effet, on ne peut pas tout sortir en même temps et il est bon d’identifier par quel bout commencer. Il apparaît un point essentiel : il faut vendre tôt pour comprendre vite ce qu’il faut concevoir. Il ne faut pas hésiter à prendre son produit en V0 et à commencer à le vendre. Sans cesse. J’ai eu l’occasion de le remarquer moi-même, c’est lorsque l’on donne un prix et que l’on accomplit un acte de vente que le prospect, « dos au mur » pour ainsi dire, commence à vous livrer les fonctionnalités clef qu’il n’a pas encore vues dans votre première itération produit.

Il est donc nécessaire de vendre pour faire le produit. Du coup, le chef de produit-vendeur est face à au fameux dilemme de la poule et de l’œuf : quoi vendre et quand commencer la vente ? Un conseil : rompez ce cycle sans débouché et commencez à vendre au plus tôt. Récoltez des « non » et affinez votre produit sur ces « non ».

2. No free meal

Nous l’avons vu, c’est la vente qui vous permettra de faire le produit. Aussi, la pire des choses est de proposer votre produit en version d’essai gratuite. C’est donc mon second conseil : pas de gratuit en phase de conception. C’est une erreur que nous avons faite chez Melusyn : nous avons proposé des tests gratuits, ce qui a ralenti notre conception du produit car les prospects étaient alors trop relax pour nous donner des insights pertinents. Pas de gratuit au démarrage : vendez ! Mais… à quel prix ? En effet, si la vente vous donnera les fonctionnalités à placer dans votre roadmap et dans quel ordre, quid du prix de votre MVP, sans les fonctionnalités encore attendues ?

Ici, mon conseil est le suivant :

A. Fixez un prix pour votre version « idéale ». Ce prix doit bien sûr prendre en compte les tarifs pratiqués par la concurrence, ainsi que la valeur générée. C’est votre prix « business plan », celui du produit en phase de scaling lorsque vous serez sortis du mode start-up pour entrer dans la vente d’un produit finalisé en V1.C’est bien ce prix-là que vous proposerez d’abord à vos prospects, pour déclencher le « non ».

B. Puis, une fois ses retours UX et fonctionnalités pris en compte, proposez du coup un discount. Identifiez à combien de pourcentage vous êtes du produit fini. Si vous estimez être à 50%, alors divisez votre prix par deux et vendez à ce tarif-là. Si vous êtes à 75%, réduisez-le de 25%, etc. Si votre client vous demande quand arrivent les nouvelles fonctionnalités qui lui sont nécessaires, soyez direct en lui précisant qu’il y aura bien de nouvelles fonctionnalités et qu’elles augmenteront par conséquent le prix de votre solution.

C. Vendez à ce prix discounté afin d’obtenir du cash.

3. 70% de vos efforts sur les clients, 30% sur les prospects

Chez Melusyn et comme vu précédemment, nous vendons notre produit au prix « juste », c’est-à-dire au prix discounté prenant en compte les fonctionnalités qui n’ont pas encore été développées. Nous proposons ensuite à nos premiers clients un discount « early-bird » sur les fonctionnalités à venir, afin d’encourager nos premiers utilisateurs à adopter notre plateforme. Ils sont ainsi gagnants : ils nous adoptent tôt mais récoltent des bénéfices par la suite grâce à des fonctionnalités supplémentaires à prix préférentiel.

S’il est interdit de faire du gratuit, il est en effet possible – voire conseillé – de proposer des offres à vos premiers clients. Ils doivent être choyés et sortir gagnants de cette relation et de la confiance qu’ils vous ont accordée.

Pour résumer, voici les principaux conseils de ce triptyque vente-produit-innovation :

  • Ventre pendant la conception produit et non « après » ; il n’y a en fait pas d’après, si vous n’avez pas vendu en phase de conception il y a de fortes chances que votre produit ne soit pas bon à la sortie
  • Pas d’offre gratuite : le client doit payer quelque-chose ; il doit au moins enregistrer sa carte bancaire sur une offre « satisfait ou remboursé ».
  • Proposez d’abord un prix complet pour écouter les vrais besoins de vos prospects puis offrez un prix juste, discounté, pour en faire des clients heureux.
  • Travaillez à fond avec vos clients pour les fonctionnalités suivantes : demandez leur avis, jouez la carte de la proximité, développez le produit avec eux sans perdre votre direction.

Article par Denis Brulé

Informatique : convergence des solutions grand public et professionnelles

Le mot convergence est utilisé depuis longtemps dans le monde des réseaux : convergence filaire et sans fil, convergence voix et données… Je vous propose d’analyser aujourd’hui une convergence qui aura un impact majeur sur l’informatique des entreprises : la convergence des solutions grand public et professionnelles.

L’informatique grand public a pris le pouvoir

Comment ont évolué les solutions grand public et professionnelles sur la période 1990 — 2015 ?

  • Avant 1995, l’entreprise était mieux équipée que le grand public en PC, messagerie….
  • A partir de l’année 2000, l’essentiel des innovations est né dans le grand public (smartphones, tablettes, Webmail…)
  • Les entreprises ne pourront plus jamais rattraper ce retard ; elles ont maintenant deux options :
  • Maintenir un délai court, de l’ordre de 18 mois à 3 ans : ceci offre l’avantage de profiter de solutions qui ont déjà été testées et éprouvées dans le grand public.
  • Laisser ce retard ce creuser ; c’est dangereux, car elles peuvent rapidement devenir des entreprises à l’image ringarde où plus personne n’aura envie d’aller travailler.

Des solutions grand public… meilleures que les solutions professionnelles

Cette inversion des priorités a eu comme principale conséquence que… les solutions grand public sont maintenant bien meilleures que les solutions professionnelles.

La convergence des familles de solutions amène aux solutions professionnelles tous les avantages des solutions grand public :

  • Ergonomie et facilité d’usage : les 450 millions d’utilisateurs de gMail n’ont aucun numéro de téléphone «hot line» à leur disposition et s’en sortent très bien !
  • Performance et fiabilité : Le taux de disponibilité des réseaux ADSL, des box Internet, des Webmail, des réseaux 3G est très élevé. La capacité des boîtes mail (10Go+) ou des stockages Web, Box, Dropbox ou Gdrive est souvent supérieure à celle dont disposent les mêmes personnes dans leurs activités professionnelles.
  • Coûts zéro ou très bas : que ce soit en version gratuite ou premium, les outils grands publics sont toujours moins chers que leurs équivalents professionnels.
  • Disponibilité sur la majorité des objets mobiles, smartphones, tablettes ou PC portables, indépendamment des OS et des versions.

Cette situation perturbe beaucoup les fournisseurs historiques qui tiennent encore un discours du genre : « prenez la version professionnelle, elle est plus chère (c’est toujours vrai !), et plus fiable (c’est faux !) que la version grand public.

Il y a heureusement de plus en plus d’informaticiens qui ont compris cette mutation du marché et tiennent le raisonnement suivant :
«Chaque fois que je pourrai mettre en œuvre dans le monde professionnel une solution cousine germaine d’une solution grand public, je le ferai, car c’est toujours la meilleure solution».

Les exemples en sont très nombreux :

  • Les tablettes Android ou iOS face aux tablettes Surface Pro de Microsoft.
  • Google Apps, version professionnelle de Gmail, plus fiable, plus ergonomique et beaucoup moins chère que les antiquités Exchange ou Notes.
  • Les versions pros de Box ou DropBox.
  • Typepad pour les blogs.

Spécificités du monde professionnel

Cette convergence ne veut bien sur pas dire que toutes les solutions d’entreprise viendront du grand public. De même qu’il existe des camions, autobus ou tracteurs à côté des voitures particulières, il existe des dizaines d’applications professionnelles qui n’ont pas leurs équivalents dans le grand public : CRM, gestion des ressources humaines, applications cœur métier…

Par contre il est urgent que ces applications professionnelles se calquent sur les applications grand public en termes :

D’ergonomie : je ne vois pas pourquoi les clients internes seraient condamnés à utiliser des applications moches et difficiles à maîtriser. La prochaine fois que vous irez dans un magasin Darty, FNAC ou autre Conforama, regardez ce qu’il y a sur l’écran de la personne qui prend votre commande ; vous serez édifié !

D’accès depuis tout poste de travail, PC, Mac, tablette ou smartphone : la tyrannie des applications «réservées» aux PC Wintel doit cesser.

De coût : les solutions SaaS, Software as a Service, ont montré le chemin et proposent des applications professionnelles de très haute qualité, très fiables et à des prix raisonnables.

Résumé : Fan des solutions grand public, demain tu seras

Dans le domaine des usages, cette convergence est bien avancée pour la participatique, tous les usages universels tels que messagerie, chat, blogs, bureautique, wikis et réseaux sociaux.

Il reste un double grand chantier pour les responsables informatiques :

  • Confier à des applications SaaS, aux qualités très «grand public», tous les usages supports.
  • Transformer leurs applications cœur métier, pour lesquels il n’existe pas de solutions SaaS, en applications aussi sympathiques et simples d’usage que les applications grand public.

Cela devrait les occuper quelques années…

CA et trésorerie – FiSéVa®

FiSéVa® a pour objectif de permettre une augmentation forte et contrôlée de la valeur de l’entreprise. Identifier la force de l’entreprise et lui permettre de multiplier sa valeur avec les leviers de l’innovation et de l‘export notamment grâce au capital immatériel qui est un réservoir de croissance.

Cette démarche s’adresse aux PME qui ont passé le seuil du premier million et qui sont en phase de réflexion, mutation ou en difficulté.

Cette démarche fût appliquée pour la première fois entre 2009 & 2011, au travers de l’accompagnement d’une société de conseil en innovation managériale. FiSéVa® a été cité par le Ministre des Finance en 2011 et sert aujourd’hui dans le domaine de la santé, l’informatique appliqué, les sciences de l’ingénieur et sciences cognitives.

Le constat

L’accompagnement de l’entreprise débute par un audit de la société, ainsi que des problématiques rencontrées dans son développement. Cette action à permis de déceler ou de mettre en évidence plusieurs carences dans la stratégie de développement et principalement sur la définition de l’activité.

  • Manque de volume d’affaires
  • Panier moyen trop faible et peu de marge
  • Sous-estimation du coût de revient des prestations 
  • Manque d’arguments sur la légitimité et l’expertise de la société dans son métier 
  • Décalage entre la perception de l’offre par le client et la société 
  • Manque de plan stratégique 
  • Faible montant des fonds propres pour optimiser les aides et subventions éligibles

Une Cellule Stratégique d’Innovation (CSI) véritable moteur de croissance, a été instaurée pour améliorer la planification des actions stratégiques à mener pour le développement de la société. Les outils de suivi au fil de l’eau permettent de « caper » les risques et identifier l’impact des décisions prises par le dirigeant.

Analyse

L’audit a ensuite permis de préconiser certaines solutions dans le cadre d’un accompagnement stratégique destiné à renforcer le solidité des fonds propres de la société et de mettre en place un plan stratégie dans le but de mettre en place les outils et les process nécessaires à l’évolution des pratiques de la société pour être en adéquation avec son offre et son marché.

La valorisation du capital immatériel après audit à permis de considérablement augmenter la valeur des fonds propres, essentiel pour une grande partie des leviers de financement.

Le développement d’un outil support de l’équipe et de l’expertise pour pouvoir communiquer s’est imposé après les recommandations et préconisations de la Cellule Stratégique d’Innovation.

L’élaboration d’un projet à l’export fût également décidée pour étudier les opportunités de développement à l’international pour augmenter le volume d’affaires et répartir le risque lié au marché unique.

Chiffres clés

On note en 3 ans d’accompagnement :

  • Le panier moyen de la société à été multiplié par 10
  • Le coût des prestations réalisées est passé d’un amortissement de 8 ventes pour la société cliente, à 0,3 vente. Notamment grâce à la revalorisation de l’offre de la société.
  • Un résultat net qui a quadruplé. 
  • Une augmentation de la valeur de l’entreprise, selon l’approche patrimoniale, de 246% 
  • Les fonds propres ont augmentés de 152%

La maîtrise du BFR a permis de générer beaucoup de trésorerie, essentiel en début d’activité. 

Conclusion

L’ensemble de ces faits ont été mis en œuvre au travers de la norme FiSéVa®, dans le but de faire croître la valeur de l’entreprise, tout en assurant une pérennisation de l’activité via les bonnes pratiques contenues dans le label FiSéVa®.

StarOfService : un concept novateur pour révolutionner le marché des services. Lucas Lambertini

StarOfService, comme beaucoup d’aventures entrepreneuriales, est né d’un constat simple : lorsque l’on cherche à engager un professionnel pour réaliser un service, il est souvent difficile de trouver quelqu’un de compétent, disponible et abordable. Les acteurs actuels de ce marché ne semblent plus vraiment adaptés à la demande. L’objectif de StarOfService est de régler ce problème en inversant le paradigme établi : désormais, ce sont les meilleurs professionnels qui viennent directement à vous. L’entreprise a, par ailleurs, récemment obtenu le Prix du Public de la 4ème édition du concours MoovJee. Lucas Lambertini, cofondateur de StarOfService, nous a accordé un entretien pour nous expliquer plus en détail l’histoire et le fonctionnement de son entreprise.

Des acteurs historiques quelque peu dépassés

Les cofondateurs de StarOfservice sont partis d’un constat simple. Aujourd’hui, il est possible d’acheter quasiment tout sur internet. En revanche, lorsqu’il s’agit de services, tout devient plus compliqué. Qu’il s’agisse de trouver une femme de ménage, d’un dépanneur informatique, ou encore d’un photographe, on perd généralement beaucoup de temps à chercher quelqu’un qui soit compétent, disponible et abordable.

Lorsque l’on cherche à engager un professionnel, le réflexe de base est souvent d’aller dans les annuaires ou sur les sites de petites annonces. Le client recherche le professionnel, c’est lui qui paie mais c’est lui également qui perd son temps à essayer de trouver la bonne personne. Aujourd’hui, on se rend compte que les acteurs classiques du marché des services aux particuliers (PagesJaunes, LeBonCoin…), valorisé à 80 milliards d’euros, ont simplement repris ce qui se faisait sur papier pour le mettre sur internet.

Le réel problème réside principalement dans le fait qu’ils n’ont pas amélioré l’expérience utilisateur, comme nous le confirme Lucas Lambertini : « Les acteurs historiques ne répondent plus au problème de base qui consiste à permettre aux gens de trouver et d’engager un professionnel de confiance à proximité de chez eux. Quand vous voulez engager une femme de ménage ou une nourrice, qui va aller chez vous, être au contact de vos enfants, l’aspect confiance est indispensable, or, les acteurs classiques du marché n’apportent pas de réponse sur ce critère. Malgré cela, comme ils représentent pour l’instant la seule alternative, les gens continuent de les utiliser.»

C’est dans le but de répondre à ce besoin que StarOfService, premier comparateur de prix en France, pour les services, a été crée.

Une anecdote révélatrice

Lucas Lambertini nous a révélé une petite anecdote sur l’origine de l’idée de StatOfService, révélatrice à plus d’un titre. En novembre 2011, un proche du cofondateur avait besoin de faire élaguer un arbre, proche d’un câble électrique. Son premier réflexe fut de se diriger vers les pages jaunes. Après une vingtaine de coups de fil infructueux, il décide de s’orienter vers un site de petites annonces, pour un résultat équivalent : problème de disponibilité, de prix et parfois de fiabilité. Au final, le soir, il se décide à rappeler un élagueur qui lui avait laissé un message sur son répondeur et fixe un rendez-vous : « La personne avait l’air correcte, l’élagueur vient deux jours après. Résultat : l’élagage a été une catastrophe, ce n’était pas un vrai professionnel. Il a même trouvé le moyen de couper le câble électrique en même temps ! »

Le principe de StarOfService

La devise de StarOfService illustre parfaitement le renversement opéré par l’entreprise : « ne cherchez plus, les meilleurs professionnels viennent à vous ». Au lieu de passer du temps à chercher soi-même un professionnel, il est possible d’aller directement sur le site ,pour, en quelques secondes, expliquer son besoin : « Une fois que vous nous avez fait part de votre besoin, nous utilisons un algorithme qui va géolocaliser et alerter les meilleurs professionnels près de chez vous. Ces professionnels vont recevoir la demande du client, et vont proposer une offre. Le client va, en quelques minutes, recevoir quatre offres maximum. Il pourra ainsi comparer les offres et fixer un rendez-vous en ligne avec le professionnel qui lui convient. »

Tous types de services sont proposés, du service classique comme la plomberie, l’électricité, le ménage, aux services plus spéciaux comme la photographie, le coaching en séduction… Lucas Lambertini nous confiait à ce titre sa volonté d’être présent sur tous les services pour devenir, à terme « Le Amazon du service ».

StarOfService résout le problème lié aux annuaires et aux sites de petites annonces : « Quand on passe par ce genre de site, quand on appelle on pense avoir trouvé le bon professionnel et généralement il y a toujours quelque chose qui coince, soit le prix est trop élevé, soit la personne n’est pas disponible. Avec StarOfservices nous avons fait disparaître ces facteurs qui posaient problème auparavant. »

A noter que le site est spécialisé sur l’île de France mais propose des mises en relation sur la totalité du territoire. On compte aujourd’hui plus de 2000 professionnels répertoriés en Île de France.

Les avantages pour les utilisateurs

Les avantages de ce nouveau type de plateforme sont nombreux. Elle permet évidemment un gain de temps puisque le client n’a plus à chercher, il fait part de son besoin et les meilleurs professionnels viennent à lui.

Ensuite, ce genre de site présente bien sûr l’avantage de faire diminuer la facture pour les clients. Les professionnels se mettent en concurrence, ce qui occasionne des baisses pouvant aller jusqu’à 50% du prix « classique ».

Enfin le dernier élément et certainement le plus important : la confiance. Les professionnels inscrits sur StarOfService sont interviewés, leurs anciens clients sont également interviewés, ils ont dû fournir de nombreuses informations. C’est une garantie de motivation mais surtout de qualité.

L’équipe

Diplômé de L’EDC Paris, Lucas Lambertini fait part de son idée à Toni Paignant, un camarade de classe pendant 5 ans dans cette même école, qui le suit dans l’aventure. Les deux cofondateurs seront par la suite rejoints par Maël Leclair, ayant suivi pour sa part une formation d’ingénieur.

Nos trois cofondateurs ont découvert ce que de nombreux entrepreneurs ont connu avant eux, le chemin semé d’ embûches que constitue la création d’entreprise : « On s’est débrouillé seuls de A à Z. On a fait l’étude de marché à trois, les formalités administratives également, pareil pour la plateforme, on l’a développée nous-mêmes. On a connu beaucoup de difficultés aux niveaux juridique et technique au départ mais on était vraiment passionné par l’entrepreneuriat donc on a acquis toutes les connaissances nécessaires par nous-mêmes. »

Leka : un projet d’entreprise original et utile

Leka – Smart Toys est un projet d’entreprise comme on aimerait en voir davantage. Comme nous l’a expliqué Ladislas de Toldi, co-fondateur de Leka, dans l’entretien qu’il nous a accordé, la volonté n’est pas de monter un business classique mais de concilier l’aspect business avec une réelle approche d’utilité « sociale ». Le projet consiste au développement de « smart toys » robotisés et interactifs pour les enfants atteints d’autisme. C’est ce concept novateur en France qui a d’ailleurs permis au trois co-fondateurs d’être lauréats du prix « innovons ensemble » de la 4ème édition du concours Moovjee.

Le concept

Leka – Smart Toys n’en est qu’au stade de projet mais un potentiel certain se dessine déjà. Les trois créateurs, Ladislas de Toldi, Mickaël Guerra et Marine Couteau, âgés de 23 à 24 ans, se sont fixés pour objectif de créer et commercialiser des solutions interactives et robotisées pour les enfants autistes.

Tout part de recherches menées sur l’accompagnement des enfants autistes au Canada et aux Etats-Unis, pays novateurs en la matière. Ces recherches ont conduit à la conclusion que l’utilisation de robots ou d’interfaces graphiques adaptées était extrêmement bénéfique pour ces enfants, parce qu’ils avaient beaucoup plus de facilités à interagir avec des robots qu’avec des personnes. Or, pour leur permettre d’évoluer, de grandir, d’apprendre, ils ont besoin de cette interaction constante.

Les objets proposés par Leka seront à destination des établissements spécialisés et bien sûr également des parents, comme nous l’explique Ladislas de Toldi : « l’idée est que nos produits élargissent l’interaction que l’enfant a avec les parents ou les éducateurs pour ensuite faire une analyse statistique pour voir comment évolue cette interaction. Est-ce qu’au début l’enfant était plutôt violent et est devenu moins violent, est-ce qu’il ne portait pas la boule et maintenant il la porte, ce genre de chose.»

Un retard à combler en France

La France possède un retard conséquent en ce qui concerne l’accompagnement des enfants autistes. Il existe très peu de produits spécialisés, développés spécialement pour eux. Beaucoup de jeux utilisés aujourd’hui pour les enfants autistes sont des jeux standards qui sont modifiés ou même pris comme tels.

Le co-fondateur de Leka nous a confirmé le retard qu’accuse la France dans ce domaine : « C’est quelque chose qui n’existait pas beaucoup sur le marché et en France en plus on a vingt ans de retard dans l’accompagnement et le suivi des personnes autistes, pour diverses raisons, mais il y a énormément de choses qui sont à faire, et je pense que ça passe par la technologie. »

Un projet scolaire à l’origine

Tout part d’un projet scolaire, dans l’école de biologie industrielle, à Cergy Pontoise : « On a travaillé dessus en quatrième année, dans un cours d’innovation et création d’entreprise. Au départ on était neuf mais on savait dès le début que créer une entreprise à neuf n’était pas une tache facile. Aujourd’hui il reste trois personnes dans le projet, il y a Marine qui a fait la même formation que moi, qui était dans le projet initial, et Mickael qui est un ingénieur déjà diplômé lui de l’EISTI, qui est une école d’informatique à Cergy. »

Leka est incubé à Neuville et avait suivi un programme de pré-incubation, l’année dernière, disposant ainsi d’un accompagnement gratuit avec des conseils, des rencontres, qui les ont guidés dans leur développement. La date de création de l’entreprise est fixée pour juin.

Une réelle volonté d’aider au-delà de l’entrepreneuriat

A l’origine Ladislas n’avais pas forcément pour projet de devenir entreprendre mais les circonstances et le destin ont fait qu’il s’est lancé. Lui qui voulait initialement travailler chez Total a été convaincu par le potentiel du projet, par l’optique d’apprendre de nouvelles choses, par la perspective d’aider : « Je pense que si on ne le faisait pas pour les enfants autistes, d’abord on en serait pas là aujourd’hui, mais on ne se serait probablement pas lancé. Il est vrai qu’on pourrait peut être très bien s’en sortir mais ce serait moins intéressant et moins pertinent du point de vue de l’expérience. »

Des difficultés mais au final de belles perspectives

L’aspect technique a constitué une première barrière importante : « Très longtemps on a vendu un rêve qui plaisait à tout le monde, donc les gens écoutaient, mais comme on a tardé à avoir un prototype fonctionnel, on a pris quelques claques car les gens attendaient quelque chose de concret. »

Ladislas faisait de l’informatique et possédait des bases solides en électronique alors que Mickael, de part sa formation était naturellement très bon en informatique. Les trois cofondateurs ont eu recours à une plateforme Open Source leur permettant d’apprendre la programmation et l’électronique, et en même temps d’acheter des cartes, qui, reliées à l’ordinateur, donnent la possibilité de programmer très simplement et donc de développer très rapidement un prototype. C’est de cette manière qu’ils sot parvenu à surmonter une partie du défi technique que constitue ce genre de « jouets ».

Bien sûr dans un second temps, une fois que le produit proposera une assurance forte, l’entreprise s’orientera vers des composants (cartes électroniques, sphères…) sur mesure.

Il est à noter, enfin, que même si la perspective d’un possible développement à l’international (Belgique particulièrement) est présente dans la tête des cofondateurs, la volonté est forte de produire les « smart toys » en France, parce que d’une part la France a des atouts non négligeables pour la production de produit à forte valeur ajoutée mais également parce que chacun à son échelle peut participer au processus de redynamisation de notre pays.

Bonnes pratiques pour le Crowdfunding en fonds propres

Depuis quelques années une effervescence accompagne les nombreux lancements de plates-formes de financement participatif  » Crowdfunding  » aux business models aussi divers que variés. A l’instar de l’époque de la création d’internet l’approche sociale et citoyenne qui prévaut tend progressivement à se perfectionner.

En quoi l’industrie du Crowdfunding en fonds propres se peaufine-t-elle ?

Les modèles diffèrent fortement entre les multiples opérateurs de plates-formes en fonds propres avec prises de participations dans le capital d’une entreprise. Le plus répandu est celui d’une plate-forme, parfois d’une place de marché, assurant une sélection fine des porteurs de projets admis sur son site. Une telle plate-forme réalise sa propre procédure de due diligence des projets qu’elle reçoit, écartantle plus grand nombre d’entre eux, pour n’en retenir que les plus solides, les plus prometteurs, ceux qui ont un réel potentiel et qui disposent d’une équipe impliquée. Dans le cas contraire, la confiance des investisseurs en serait vite impactée.

D’abord, elle commence par vérifier l’élément essentiel du projet, à savoir l’équipe dirigeante de la société, son expérience, où ils ont exercé, d’où ils viennent. Elle étudie ensuite les critères chiffrés comme le business plan, les caractéristiques du marché, la pérennité de la société, la valorisation et la stratégie de sortie éventuelle.

Il est évident que les investisseurs sont également très sensibles à la question clef de la valorisation de l’entreprise. A cette fin, la plate-forme peut offrir un outil de valorisation, voire suggérer de nouvelles méthodes.

Je partage le point de vue du responsable de la plate-forme allemande Companisto, selon lequel, le modèle des capitaux-risqueurs n’a pas vocation à être copié par l’industrie du Crowdfunding. En effet, il existe une distinction majeure entre un investisseur sur une plate-forme de finance participative en fonds propres qui choisit la société parfois de proximité dans laquelle il investit, et un investisseur dans un fonds de capital-risque pour qui ce n’est pas le cas. Cependant, l’un et l’autre savent pertinemment qu’il n’y a pas de garantie de retrouver les fonds investis. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle la notion « d’investisseur qualifié » est aussi prégnante dans la réglementation de nombreux pays.

La professionnalisation se manifeste aussi par une action pédagogique renforcée à l’intention des investisseurs quant aux risques éventuels encourus, y compris pour des montants souvent limités. L’établissement d’une relation de confiance entre la plate-forme, les porteurs de projets et les investisseurs, est indispensable.

Cela sous-entend également une relation directe entre le porteur de projet et l’équipe de la plate-forme dont les procédures internes et les directives seront assurées. Il est à noter à ce propos que les acteurs de cette industrie s’engagent pro activement dans un nombre croissant de pays à respecter un code de déontologie. La transparence est requise.

Pour finir, les plates-formes, les réseaux de Business Angels, les avocats d’affaires, voire les capitaux-risqueurs ont, à mon avis, tout intérêt à travailler ensemble, ne serait-ce que pour trouver une solution immédiate de financement des projets en phase de pré-amorçage ou early stage, qu’ils envisagent peut-être de soutenir ultérieurement.

Finalement, si cette industrie naissante évolue rapidement, je constate que les créateurs de plates-formes et leurs investisseurs sont essentiellement des hommes. Nul doute que l’accroissement du nombre de femmes dans ce métier apportera également sa part d’évolution et de progression.