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Ces entrepreneurs qui réussissent sans internet

A l’heure du tout numérique où internet est positionné comme un moyen essentiel au développement des performances des entreprises sans quoi rien ne serrait possible, certains business subsistent en toute pérennité sans cet outil de communication. Quel est le profil de ces entrepreneurs qui réussissent sans le web ? Quels peuvent être les risques encourus par ces dernières ?

Retour sur les faits

Une étude de l’Insee, dévoilée mi-février dernier, faisait état des rapports des entreprises françaises aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Globalement, tout comme l’enquête menée il y a environ deux ans par OpinionWay, les résultats sont sensiblement similaires et dénotent du manque d’appropriation certain des TIC par les TPE, positionnant ainsi la France à la traîne derrière ses voisins européens. 

En effet, un quart des TPE n’utilise pas d’ordinateur et seulement 28% de celles en possédant un ont accès à internet, à contrario des structures employant entre 10 et 19 salariés qui elles sont équipées à plus de 98%. Ces entrepreneurs dotés d’une connexion l’utilise essentiellement pour gérer leurs emails, leurs opérations bancaires et leurs télé-déclarations. Enfin, autre donnée d’importance, seulement 25% d’entre eux se sont pourvus d’un site web.

Qui sont ces entrepreneurs ?

Comme le démontre l’enquête menée par l’Insee, les TPE qui possèdent un ordinateur et une connexion à internet sont principalement celles dont l’activité est dépendante ou liée à l’informatique. Les TIC représentent donc pour elles un besoin, une condition de leur existence.

Pour la part d’entrepreneurs non équipés, les raisons suivantes peuvent être évoquées. Tout d’abord, un facteur démographique et générationnel peut-être pris en compte : la moyenne d’âge des dirigeants étant aujourd’hui située autour de la cinquantaine, ces derniers n’ont pas été éduqués aux TIC. Ainsi, ils ne mesurent pas le potentiel de développement que peut leur procurer leur présence sur la toile. Pour justement parer à cette difficulté, le géant Google collabore depuis plusieurs années avec les Chambres de Commerce et d’Industrie afin de sensibiliser les entrepreneurs sur l’importance de leur présence sur internet. Il s’agit donc principalement d’un manque de connaissance à palier par la pédagogie et la formation.

Une problématique de couverture géographique du territoire peut également expliquer le phénomène. Certains endroits ne sont pas encore dotés d’un accès au réseau internet suffisamment continu et fluide, et imposent aux entrepreneurs de se connecter en pleine nuit par exemple pour pouvoir télécharger leurs emails…

Enfin, la proximité, qui est à la base de leur démarche commerciale et de leur relation clients, semble une des raisons importantes au faible développement des TIC auprès des TPE. Celles-ci sont en effet dirigées par des hommes de terrain où la pratique de la communication verbale et en face à face représente une valeur et attachement fort, aussi bien pour les entrepreneurs que leurs clients.

Les risques à ne pas suivre le cap d’internet

Si certaines entreprises subsistent ainsi sans difficultés sans s’être soumises à la déferlante des TIC, d’autres n’y résistent pas, comme l’a constaté une enquête menée par Email Brokers. En effet, 81% des entreprises défaillantes en 2013 n’étaient pas dotées d’internet. Les TIC s’avèrent donc indispensables pour la pérennité des entreprises dans un monde ultra-concurrentiel, et notamment pour les structures jeunes.

D’une part, elles sont un outil de communication primordial pour faire connaître et développer la notoriété des entreprises et de leurs produits ou services, facilitant ainsi la mise en relations avec les clients. D’autre part, elles sont une source et/ou un relai de croissance fantastique avec la montée en puissance de l’e-commerce ces dernières années, certaines entreprises se développant d’ailleurs uniquement sur le web, sous réserve toutefois qu’elles aient les moyens humains compétents et suffisants pour assurer la mise à jour régulière de leur site.

Organiser la relève : l’exemple canadien

Voilà un sujet d’avenir considérable et pourtant sous-estimé de nombreux dirigeants… la transmission d’entreprise. Au travers l’exemple canadien, les entrepreneurs français doivent prendre pleine conscience des enjeux économiques qui se cachent derrière cette problématique. Pourquoi transmettre ? Quand ? Auprès de qui prendre conseil ?

Un réel enjeu économique

Si la France et ses entrepreneurs ne sont pas encore suffisamment sensibles à la question de la transmission, c’est que les problématiques ne sont pas encore suffisamment présentes dans notre pays à l’instar du Canada, bien qu’elles s’y posent de plus en plus et se poseront encore plus vite et plus fortement dans quelques années.
En effet, de nombreuses études évaluent que 700 000 entreprises seront à céder d’ici les quinze années à venir, avec des régions plus touchées que d’autres comme la Bretagne par exemple. Principal facteur en cause, la démographie, où environ un tiers des chefs d’entreprises faisant partie de la génération du baby-boom, âgés environ d’une cinquantaine d’années aujourd’hui, feront prochainement valoir leurs droits à la retraite. Principales conséquences de la pénurie de dirigeants, la perte de productivité ou la fermeture d’entreprises tous secteurs d’activités confondus, la destruction de centaines de milliers d’emplois, et donc la mise en difficulté de notre économie. 

Comme bien souvent, de nombreux exemples nous viennent d’Outre-Atlantique. Ne les négligeons pas et ne prenons pas trop de retard. Le Canada, touché par ce phénomène à plus court terme, a d’ores et déjà mis en œuvre une vraie politique pour organiser de manière efficace la transmission de ses entreprises, aussi appelée la relève, pour ainsi atténuer les conséquences de cette situation qui pourrait devenir dramatique, même si pour l’heure, beaucoup de dirigeants ont choisi de reculer leur départ en retraite plutôt que de fermer, faute de repreneurs.

Anticiper le bon moment pour vendre

Aujourd’hui en France, environ 50 000 entreprises attendent de trouver un repreneur. Si cela s’explique du fait que les mentalités sont plus orientées vers la création, la crise y est également pour beaucoup.

En effet, de nombreux dirigeants en phase de cession se retrouvent aujourd’hui bloqués car leur entreprise a moins de valeur qu’il y a encore quelques années en arrière. De plus, bien que les temps actuels peuvent offrir de réelles opportunités pour les futurs acquéreurs, et que l’Etat ait mis en œuvre des mesures visant à favoriser les reprises d’entreprises, la démarche s’avère néanmoins plus difficile car les financeurs, et notamment les banques, se montrent plus frileux à accorder des aides dans ce contexte.

C’est pourquoi des cédants ou des dirigeants en phase de transmission témoignent de l’importance de réfléchir bien en amont à cette étape de vie de l’entreprise, parfois même dès lors sa création, et d’en faire une véritable préoccupation.

Auprès de qui prendre conseils ?

Beaucoup de patrons décident de confier la transmission de leur entreprise à leur expert comptable. S’ils s’appuient sur le professionnalisme de ce dernier, estimant que sa connaissance et sa maitrise parfaites de la structure à céder sont des avantages, cela cache néanmoins un inconvénient majeur.

Un des fondamentaux à prendre en considération pour vendre mieux est l’objectivité nécessaire accordée à la démarche, dont l’évaluation financière de l’entreprise. En effet, l’expérience montre qu’il arrive souvent que l’expert comptable, certes acteur de proximité, ne marque pas la neutralité et le recul suffisants pour la réussite optimale du projet. C’est pourquoi il est conseillé de faire appel à un professionnel extérieur, qui n’aura pas peur de dire les choses.

De plus, pour être le plus au fait possible de ce qui l’attend, l’entrepreneur peut suivre une formation pour se familiariser à minima avec les différentes formes et les étapes de la transmission, et la gestion de son patrimoine.

Entrepreneurs, avec l’économie circulaire, révolutionnez le monde !

Notre société actuelle est aujourd’hui indéniablement confrontée à des crises multiples : le modèle économique atteint ses limites, la crise écologique est plus que jamais présente et nous le rappelle tous les jours au vu des catastrophes de par le monde et de la pénurie qui s’annonce… de toute façon, si on suit les courbes actuelles, nous allons dans le rouge…

1ère partie : Posons les bases de l’économie circulaire

Face à un tel constat, quelle est donc la clef du changement qui va nous permettre de satisfaire nos besoins, de redonner du souffle à nos entreprises tout en diminuant nos consommations de ressources ? Il nous faut tout simplement changer de modèle….et pour répondre à ces enjeux forts de mutation économique et de société, l’économie « circulaire » est le concept qui va nous y aider. Elle a déjà commencé, elle est en marche, allons voir de plus près ce qui va nous permettre de la généraliser…

Les limites de notre modèle actuel qui participe aujourd’hui à la raréfaction des ressources

D’après des publications de l’OCDE, la consommation de matières premières a augmenté de 2,5 % par an en moyenne depuis 20 ans, soit au total de 65 % pour culminer aujourd’hui à un tonnage édifiant de 62 milliards de tonnes de ressources extraites dans le monde chaque année !…

Partant de ces chiffres clefs, on ne peut qu’avoir froid dans le dos ! Il nous faut donc arrêter avec le modèle de l’économie linéaire basée sur « l’extraire, le produire, le consommer et le rejeter » : c’est tout simplement un non-sens. D’autant plus que ce modèle n’est tout simplement pas compatible avec la finitude des ressources naturelles. Ce modèle participe de fait à la raréfaction des ressources, à l’épuisement des énergies non renouvelables et à la fluctuation des prix des matières premières. Et la croissance démographique accentue cette tendance !

Adieu les modèles linéaires, place aux modèles circulaires !

Nous avons donc besoin plus que tout d’un modèle qui permet une régénération du capital naturel et qui favorise la réutilisation des ressources. Et pour changer de paradigme, nous devons aller vers une économie fondée sur les 3 R, Réduire, Réutiliser, Recycler qui vise justement le découplage entre l’utilisation de ressources et la croissance économique. Mais il ne s’agit pas uniquement de recyclage de matière, comme trop souvent d’idées reçues circulent sur le sujet. 

Certes, les progrès techniques ont permis d’améliorer le recyclage mais cela ne suffit pas : son effet est clairement insignifiant sur le long terme s’il ne s’accompagne pas d’une révision complète du modèle économique pour aller vers la « circularité »… Et pour cela, il nous faut une économie qui modifie les modes de production, en impactant la conception des matériels et des équipements dans le critère de choix des matériaux et dans leur durée de vie et qui invente des nouveaux modèles de consommation. Et l’économie qui permet de répondre à tous ces enjeux, c’est l’économie circulaire.

Une économie qui célèbre l’énoncé du chimiste Antoine Laurent de Lavoisier: « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » autrement dit, qui s’inspire des écosystèmes naturels, une approche holistique, globale et tout simplement systémique….

L’économie circulaire, un concept chapeau

L’économie circulaire est en fait un concept chapeau, elle n’est pas adossée à une définition officielle ni académique. L’Institut de l’Economie circulaire créé il y a tout juste 1 an est d’ailleurs là pour porter ses principes et les promouvoir en France et en Europe. Ecoutons à ce sujet Grégory Giavarina, Délégué Général de l’Institut « Cette économie est déjà en marche depuis longtemps, rien que s’y l’on se réfère au recyclage des métaux, même si l’économie circulaire vise beaucoup plus haut et qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. L’Institut a pour but de servir un seul objectif, réussir à découpler la croissance économique de l’extraction de ressources naturelles. Et l’enjeu est bien de réussir à chaque fois à systématiser le développement de boucles économiques créatrices de haute valeur ajoutée».Un concept donc mais qui comporte de nombreuses facettes et s’incarne dans de nouveaux modèles économiques et dans de nombreuses approches.

Une économie aux multiples visages

Le déploiement de cette économie circulaire suppose de travailler sur de nombreuses approches : la prise en compte des impacts environnementaux tout au long du cycle de vie (écoconception), les clefs de lecture des analyses de cycle de vie devenant même sociales et sociétales avec des approches « filière intégrée », le réemploi, la réparation, le recyclagedes matières issus des déchets, le passage de l’usage à la possession (économie de la fonctionnalité, que nous traiterons dans un prochain article), la vente d’un service plutôt que d’un bien (économie de la location), la mise en place des symbioses industrielles (écologie industrielle, que nous traiterons dans un prochain article), la mutualisation des services sur un territoire (écologie territoriale, que nous traiterons dans un prochain article) ou encore de la consommation (économie collaborative, que nous traiterons dans un prochain article). Sacré modèle ! Mais bien concret : allons voir quelques exemples de ces approches…

Des exemples très parlants

Prenons l’exemple de l’entreprise Tarkett, leader mondial dans les tapis de sol et moquettes qui a fait de l’économie circulaire son cheval de bataille : un modèle éco-innovant circulaire basé sur de la recyclabilité et de la non toxicité des composants, qui intègre de plus les principes de l’économie de fonctionnalité, l’entreprise vendant l’usage de ses moquettes… un modèle innovant et abouti s’inscrivant parfaitement dans les logiques de l’économie circulaire qui a d’ailleurs été récompensé par un prix en innovation et RSE.
Ou encore parlons de la société Armor intègre parfaitement les enjeux du remanufacturing puis qu’elle a développé un circuit de collecte de ses cartouches usagées : elle récupère l’ensemble des composants pour les réintégrer dans des cartouches neuves : un modèle au bilan écologique et sociétal bien plus intéressant que le broyage pur et dur de l’ensemble des composants.

Les grands enjeux

« Tout l’enjeu est de hiérarchiser les matières premières, les composants et les matières. A l’institut, nous promouvons une hiérarchie très forte des types de traitement, et nous sommes complètement en phase avec la hiérarchie posée par la Commission Européenne, nous privilégions le réemploi à la réutilisation puis le remanufacturing, et le reconditionnement, ensuite le recyclage upcycling à haute valeur ajoutée puis le recyclage downcycling qui dégrade la valeur ajoutée de la matière, et enfin la valorisation énergétique en ultime recours ». déclare Grégory Giavarina. Enfin, nous n’en sommes qu’au démarrage car de fait, dans encore beaucoup d’entreprises, surtout dans les PME, on observe l’inverse, les entreprises cherchant à se débarrasser de leurs déchets qui finissent en décharge ou en incinération. Un constat de fait qui est accentué de fait par les petites quantités et par la dispersion des gisements.

Tout l’enjeu est donc de pérenniser la qualité de la matière, c’est pourquoi le upcycling est préférée au downcycling : le déchet ayant vocation à devenir un matériau à haute valeur ajoutée…Un projet né d’un partenariat entre un promoteur immobilier et un élu local témoigne d’ailleurs de cette volonté et devrait d’ailleurs bientôt voir le jour pour créer le 1er bâtiment en France entièrement démontable et modulable : « une première en France, et surtout qui répond bien à cet enjeu de haute valeur ajoutée, les matériaux ayant vocation à être réutilisés ou recyclés dans le bâtiment ou dans un autre domaine avec une forte valeur ajoutée, et non seulement recyclés pour servir de sous-couche routière » nous précise Grégory Giavarina, passionné.

Y aller pas à pas

Tous les domaines peuvent passer à l’économie circulaire, mais ce qui est certain, c’est que les entreprises doivent y aller pas à pas en réfléchissant aux enjeux qui leur sont propres. Et c’est certainement la seule façon d’inciter les entreprises à le faire. Et comme le souligne Grégory Giavarina, « Il n’y a pas de solution, clef en main, il faut faireau cas par cas, les enjeux sont par exemple différents entre de la matière organique, des terres rares et de l’énergie ». De plus, les logiques binaires qui statuent si l’on rentre ou non dans une économie circulaire sont vite limitantes : « il faut être pragmatique et partir d’où les entreprises se situent, si déjà le recyclage du dans le procédé de matières premières permet à une entreprise de faire des gains économiques, elle pourra après progressivement se lancer dans l’écoconception, qui reste encore très chère et inaccessible pour certaines entreprises». Après, il est certain qu’il faut avoir quelques gardes fous pour éviter aux opportunistes de se prévaloir des principes de l’économie circulaire sur du vent : il faut éviter le greenwashing mais il faut avancer pas à pas. Et comme le dit Grégory Giavarina « tout ce qui contribue à l’économie circulaire, c’est déjà très bien ! ».
De toute façon, on ne peut jamais être certain de ne pas déplacer les problèmes ou de créer des effets pervers, tant qu’on n’a pas fait d’analyse de cycle de vie globale. Mais ne prétextons pas la complexité de ces modèles afférents au développement durable pour ne rien faire !

Penser aux usages, à la fin de vie… en mode filière intégrée

Ne vous y détrompez pas, une grande partie des impacts sont concentrés sur les usages. Prenons pour exemple le jean : une démarche circulaire traitera du choix des matières premières, de la réduction de l’empreinte eau, de l’utilisation de produits peu toxiques, de la consommation d’énergie… mais l’empreinte écologique du produit se fait pendant les usages : la question qui se pose c’est de savoir comment le jean est lavé… Ceci suppose donc de travailler sur toute la filière, sur la consommation responsable, de passer d’une démarche concurrente basique en marketing classique de l’offre, à une démarche de coconstruction avec le client, de marketing responsable et aussi de moyens de collecte en fin de vie. En effet, point ne sert d’afficher la recyclabilité d’un produit s’il ne part pas dans la filière de recyclage : et tout l’enjeu est souvent là ! Quand on prend le cas notamment des plastiques bio-sourcés (à partir de matières végétales), il ne sert à rien de les développer s’ils finissent dans les décharges ou les incinérateurs, tout l’enjeu est de réussir à récupérer le gisement pour alimenter des filières bien plus adéquates comme la méthanisation ou le compostage.

Une approche intégrée nécessaire

Il est donc plus que nécessaire d’avoir une approche « intégrée ». Regardons de plus près Gecco, une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire du Nord Pas de Calais qui collecte les huiles de friture auprès des restaurateurs et particuliers et qui est en passe de développer une unité pilote de valorisation locale de ces huiles en biodiesel. Une première en France pour une filière de recyclage et de fabrication qui sera éco-conçue avec des procédés moins impactant sur l’environnement, et bien différent des procédés usuels classiques utilisés par les concurrents. Ecoutons à ce sujet Julien Pilette, le gérant-fondateur « Nous développons une approche filière intégrée, autrement dit, nous voulons maîtriser tous nos impacts environnementaux et sociaux et travailler localement sur notre territoire». Et Julien rajoute « C’est pourquoi nous avons réalisé une analyse de cycle de vie environnementale avec un laboratoire de recherche et des scientifiques pour diminuer nos impacts environnementaux sur toute la filière, nous travaillons même au développement d’une ACV sociale qui va montrer l’ensemble de impacts sociaux qui seront générés par notre projet. Il y a beaucoup trop de social et de greenwashing dans le business, nous voulons démontrer que nous faisons bien les choses et les principes de l’économie circulaire s’inscrivent parfaitement dans cette logique ! Gageons pour eux que la construction de l’unité pilote sera achevée cette année et que la filière puisse se lancer !

Les bénéfices et les opportunités

Au niveau macro, cette économie permet de préserver les terres agricoles, de créer des emplois (Jérémy Rifkin, grand économiste, prévoit d’ailleurs la création de milliers d’emplois rien qu’en France), et de faire des économies. Selon un rapport de 2010 dédié sur l’économie circulaire par la fondation Ellen Mac Arthur avec Mac Kinsey, le secteur des biens de consommation ferait 700 milliards de dollars d’économie en matières… Et au niveau micro bien sûr, les entreprises peuvent développer de nouveaux services à valeur ajoutée, attaquer de nouveaux segments de marché, améliorer leur compétitivité, développer de nouvelles compétences, anticiper la réglementation qui se durcit etc…Quand on pense à toutes les potentialités et aux opportunités, on se demande bien pourquoi on y avait pas pensé avant et pourquoi on avait de fait rangé notre plus grand bon sens au tiroir. Mais les freins et les contraintes existent, allons voir lesquels…

Des freins et des contraintes avant tout organisationnels

Ce qui est paradoxal nous dit Grégory Giavarina « c’est que l’on pourrait croire que les principaux enjeux du déploiement de l’économie circulaire sont techniques mais non comme tout processus de changement, ils sont organisationnels et remettent en cause les modèles de gouvernance actuels, cette nouvelle économie suppose de passer d’un modèle compétitif à un modèle collaboratif, de travailler avec l’ensemble des acteurs pour créer de la valeur partagée mais pour faire cela, nous devons sortir d’une logique cloisonnée en silo pour aller vers des approches beaucoup plus transversales et accepter de travailler avec des acteurs avec lesquels on n’avait pas l’habitude ». Une sacrée remise en question, donc ! Il nous faut transformer ni plus ni moins l’ensemble de la chaine de valeur. C’est une démarche complexe et de long terme qui doit se faire avec toutes les parties prenantes. Les freins sociaux, techniques, financiers, culturels sont bien présents. A nous tous de savoir manager ce changement.

Mais aussi réglementaires, financières et techniques

Techniquement, il s’agit de réussir en amont « la conception » pour permettre le prolongement de la durée de vie, la réparation, le remanufacturing ou le recyclage. L’écoconception a donc de beaux jours devant elle… Et il est certain qu’au-delà des contraintes techniques, les contraintes économiques sont bien présentes : si l’on prend la filière des plastiques, les enjeux de recyclage sont importants, les acteurs ayant plus intérêt à l’incinérer aujourd’hui. « Les plastiques sont mélangés, il existe en plus un nombre édifiant de plastiques différents, ce qui limite fortement les possibilités de tri et de valorisation, tout l’enjeu est donc en amont pour réduire le nombre de plastiques et créer plus de produits mono-matériaux mais cela coûte cher » appuie Grégory Giavarina. C’est vrai que l’Analyse de cycle de vie coûte cher, et que parfois, en plus, il est aussi nécessaire qu’un certain pourcentage du gisement soit capté pour permettre au récupérateur d’être rentable.

L’exemple de Mobivia

Prenons le cas de Mobivia et voyons comment ils ont réussi à lever les contraintes techniques et tentent aujourd’hui de lever les contraintes économiques et réglementaires. Mobivia Groupe est le seul producteur et distributeur de pneus en France qui maîtrise sa propre filière de recyclage et ses choix de valorisation, quand la plupart de ses concurrents font le choix d’adhérer à un éco-organisme qui se charge de la collecte pour leur compte. 100 % de leur gisement récupéré est recyclé. Ecoutons Marie Lepers, chargée de mission RSE de Mobivia Groupe, nous parler de cette filière « Roll-Gom, notre partenaire dans le Nord-Pas-de-Calais, leader dans son secteur, fabrique notamment des roulettes de poubelles avec nos pneus usagés et Ecolog-Innovation, des anciens logisticiens, se sont lancés dans la fabrication de produits innovants de protection des racks d’entrepôts logistiques avec ce caoutchouc usagé et reconditionné ». Un pneu recyclé en roulettes de poubelle et pourquoi pas ensuite en tapis de sol ? En tout cas, il est indéniable que la durée de vie des produits se prolonge bel et bien et pour de nombreuses années Mobivia Groupe est très engagé sur sa filière de recyclage de pneumatiques et privilégie le traitement de proximité et la valorisation matière dès que c’est possible. Malheureusement les contraintes sont importantes, les valorisateurs français subissent la concurrence des granulateurs étrangers et dépendent des collectivités pour leur exutoire final de valorisation matière, notamment pour les terrains de foot, les glissières de tramway, ou les aires de jeux. Ecoutons de nouveau à ce sujet, Marie Lepers, « Nous sommes confrontés à de nombreuses contraintes réglementaires et économiques, notamment le fait que le produit à base de caoutchouc usagé doive se vendre bien moins cher que le prix du caoutchouc neuf pour être compétitif, ce qui pénalise la valorisation matière au dépend de la valorisation énergétique ». Dire qu’en 20 ans, le nombre de valorisateurs « matière » a chuté, c’est quand même un comble ! Gageons que les travaux des groupes de travail qui sont mis en place actuellement au Ministère sur ce sujet porteront leurs fruits. Les politiques doivent aider à lever ces contraintes et soutenir la valorisation matière, il faut réussir à valoriser l’image des produits qui sont fabriqués à partir des déchets.

Besoin d’une incitation politique ? Oui certes, allons voir de plus près…

Un cadre législatif qui serait le bienvenu

L’institut de l’Economie Circulaire souhaite que la France adopte une stratégie nationale incarnée dans une loi-cadre non contraignante, un peu sur le modèle de ce qui s’est fait au Japon : « nous voulons une loi qui donne un cap, une vision et qui puisse mettre tous les acteurs autour de la table et susciter des engagements volontaires » nous explique Grégory Giavarina. Pour l’instant, le projet est au point mort, gageons que cette loi pourra aboutir sous peu, d’autant plus qu’elle est non contraignante, l’idée étant vraiment de créer une dynamique sur le sujet.

Des programmes, des aides et des études pour faire avancer les entreprises

Des programmes d’appui sont en cours de mis en place, l’Institut de l’Economie Circulaire s’étant d’ailleurs rapproché des CCI pour voir comment proposer des opérations collectives d’accompagnement des PME, souvent les plus démunies face au sujet, et pourtant acteurs phares et essentiels de cette transition nécessaire.Le dispositif d’aides est d’ailleurs conséquent, entre les Régions, très à cheville sur le sujet (Plan Etat Région), l’ADEME (AMI, Appel à Manifestation d’intérêt pour les Investissements d’avenir se montant à 180 millions d’euros), et l’Europe (FEDER), les fonds sont plus que mobilisés et fléchés « économie circulaire» !
Et comment ne pas aussi parler des pôles de compétitivitéqui permettent de monter des projets collectifs d’économie circulairequi développent l’emploi local, l’innovation, l’écoconception de produits en s’inscrivant toujours dans des logiques de recyclage.

Simple sur le papier mais en pratique, le montage d’un projet innovant qui permet de concevoir des produits d’avenir met tout de même entre 3 et 5 ans à voir le jour ! Un travail de longue haleine donc qui réunit beaucoup de monde, des chercheurs, des universités, des laboratoires, des centres techniques, des écoles d’ingénieurs, etc. Regardons de plus près le Pôle Team2, le seul Pôle en France en Economie circulaire, et le projet Dentrite qui vise à créer de nouvelles matières premières recyclées et recyclables à partir de mobilier hors d’usage. Ou encore le projet Sensiva 2 qui permet la collecte et la valorisation des téléphones portables en fin de vie, les métaux dans les cartes électroniques de téléphones étant extrêmement précieux… Le déploiement de cette économie est de toute façon inscrite dans le Master plan de la Région Nord pas de Calais, qui vise à être la première région à déployer la transition écologique et énergétique sur son territoire ! Quant aux études, il est plutôt rassurant de voir que l’Institut prévoit de faire un rapport sur les freins et leviers existants pour les stratégies d’entreprises et le montage d’une plateforme internationale de bonnes pratiques. Tenez, en parlant d’international, la fondation Hélène Mac Arthur joue aussi un rôle important puisqu’elle s’apprête à lancer sous peu un programme destiné à accélérer la transition. Intitulé « Les 100 de l’économie circulaire », il regroupera dès son lancement les plus groupes internationaux.

Des acteurs, il y a beaucoup, gageons que tous iront dans le même sens, faire avancer ce beau concept, qui va révolutionner notre économie !

Une économie circulaire au service de l’aménagement du territoire

Avec l’adoption de cette nouvelle économie, les entreprises deviennent partenaires et des acteurs décisionnels au sein d’un territoire avec un système de gouvernance collective, complètement nouveau, où la décision collégiale est négociée avec l’ensemble des parties prenantes : le système de gouvernance est différent, la relation au territoire est différente… Nous creuserons ce sujet dans un prochain article sur l’écologie territoriale, qui est bien évidemment un sous pan de l’économie circulaire…
Pour conclure sur ce sujet si vaste, il n’y a pas de recette miracle, A nous de savoir réunir tous nos talents, pour innover et entreprendre autour de l’économie circulaire : les matières premières se font rares, mais pas la matière grise : nos entrepreneurs sont là ! Profitons-en ! Nous avons besoin de vous pour inventer le monde de demain !

A suivre le prochain article sur l’économie de la fonctionnalité…

Faites la différence dans un commerce en ligne

Bien s’entourer, choisir les moyens techniques capables de vous permettre de monter en puissance et utiliser une communication performante … tels sont les trois principes, si l’on veut réussir des commerces en ligne sur lesquels vous devez vous appuyer. Ludovic Hurault, fondateur d’Attractive World en est un bon exemple. Attractive World représente aujourd’hui 500 0000 abonnés et 1.5 millions de demandes par an, avec 20 salariés, de quoi faire rêver.

Répondre au besoin de la rencontre amoureuse

Son observation sur son marché était simple : de nombreux collègues étaient inscrits sur un site concurrent car leurs amis étaient tous en couple ou avec des enfants et qu’ils n’avaient guère les mêmes souhaits pour se divertir le weekend. Il a compris que le marché de la rencontre laissait de nombreux insatisfaits En effet, les femmes recevaient 150 messages et les hommes ne recevaient pas de réponses à leurs messages. Demandez-vous donc sur votre marché comment satisfaire les insatisfaits afin de créer une nouvelle offre non plus en fonction d’un besoin mais d’un manque.

Choisir un positionnement haut de gamme

Son choix s’est porté sur un positionnement haut de gamme, un concept différenciant de ce qui se faisait jusqu’à présent. Il s’est traduit par la demande d’ une inscription plus longue avec la contrainte pour l’internaute de montrer son implication pour être accepté sur le site. N’hésitez donc pas à rendre volontairement l’accès plus difficile. Quelque chose de souvent plus inaccessible est souvent plus désirable. .

La confiance, le facteur indispensable dans les sites de rencontres

Dans les relations, qu’elles soient professionnelles, amoureuses, amicales c’est la confiance qui en est le socle. Or si le cercle personnel est devenu trop limité, lorsqu’on souhaite élargir ce cercle, on se tourne vers des cercles dans lesquels on aura confiance. C’est pourquoi Attractiveworld a décidé de créer un univers basé sur la confiance. Aujourd’hui la valeur confiance tout comme d’autres valeurs ont le vent en poupe. N’hésitez pas à les mettre au cœur de votre concept.

Trouver les personnes avec lesquelles on a des affinités

A travers un calendrier d’évènements (tennis, diner, roller expo..) environ une centaine par mois, des affinités se sont créés, une brique de réseaux sociaux s’est installée et les abonnés organisent aujourd’hui des évènements par eux-mêmes. C’est dire le succès remporté. De ceci on tire naturellement le fait que ce n’est pas parce que le monde virtuel est de plus en plus présent dans nos vies qu’il ne faut pas mettre le monde réel dans votre offre. Ne pas oublier que les consommateurs peuvent aujourd’hui participer de plus en plus à votre produit.

Des levées de fonds pour prendre de vitesse ses concurrents

Attractive World a réalisé 5 levées de fonds. Elles se sont révélées indispensables d’une part pour avoir un site adapté aux demandes de l’internaute et une communication performante. N’oubliez pas que personne ne reste sur un site qui met aujourd’hui du temps à télécharger.

Deux expertises sont indispensables : le produit doit être excellent techniquement et la communication performante.

N’oubliez pas également que si vous faites une levée de fonds, elle sert souvent aussi à s’entourer de personnes compétentes. Coûteux au début mais rentable !

La 11e raison pour laquelle vous ne vendez pas suffisamment

Maintenant que vous savez gérer la peur, vous êtes capable d’agir pour obtenir les résultats que vous souhaitez vraiment. Et d’ailleurs vous le faite ! Alors pourquoi donc ne vendez vous toujours pas suffisamment ?

Encore une fois la réponse est toute simple. Vous n’en avez pas fait un « must », une nécessité absolue.

Vous dire que vous aimeriez bien avoir tel ou tel résultat ne crée pas une énergie suffisante, une ligne de conduite assez claire, et la motivation inébranlable qui permettra de faire de vos désirs et aspirations une réalité vécue.

Pour pouvoir transformer vos désirs en « must », en nécessité absolue, il est important de savoir ce qui vous anime vraiment. Je parlais un jour avec une entrepreneuse à succès des raisons qui font que le gens ne se lancent pas.

Des raisons comme « Si j’étais plus jeune je le ferais, mais avec mes enfants je ne peux pas ». Cette femme de caractère à alors eu cette réponse puissante « Mes enfants ne sont pas mes excuses pour ne pas agir, ils constituent la raison pour laquelle j’agis ».

Comment en faire un must

Quelle est votre raison fondamentale pour vous contraindre à faire ce que vous devez faire et ne jamais abandonner jusqu’à votre succès ? Quelle est la chose qui, si vous la viviez vous permettrait d’être tellement heureux et enthousiaste que cela mérite tous les sacrifices, tous les efforts, toutes les frustrations ?

Et inversement quelle situation voulez vous éviter à tout prix, et qui vous mettra en mouvement pour l’éviter. Que l’on saisisse vos biens, que les huissiers frappent à la porte, de devoir retourner à un job corporate ?

La combinaison d’une raison enthousiasmante qui génère un plaisir intense en vous et d’une raison à laquelle vous associez de la douleur, sera un catalyseur puissant qui vous permettra de passer au niveau supérieur.

Cela vous permettra de changer vos standards, c’est à dire ce que vous considérez comme acceptable. Quand ces standards auront imprégné votre esprit conscient jusqu’à glisser dans votre inconscient pour établir un nouveau paradigme (une nouvelle image profonde de vous même et de ce qui est possible pour vous), vous aurez gagné la partie.

Ce changement de standards à permis à Anthony Robbins de passer en un an de 40 000 dollars de revenus à 1 000 0000 de dollars par an, parce que son fils allait naître et il voulait être sûr qu’il ne manque jamais de rien.

Et vous ?

Ou décidez vous d’être dans 6 semaines, 2 mois 1 an ?

Ecrivez un chiffre et une date. Et gardez cela constamment à l’esprit. Et ensuite, agissez, agissez agissez !

*Anthony Robbins est un coach américain spécialisé dans le leadership, la performance et le changement rapide. Son livre le plus connu est « Pouvoir illimité ». Plusieurs de ses concepts ont inspiré cet article.

Embaucher un travailleur handicapé : obligations et aides

Pour que le handicap ne soit plus un frein à l’emploi et inciter les entreprises à embaucher un travailleur handicapé, l’Etat propose des aides. Celles-ci ne sont toutefois pas automatiques et sont soumises à condition.

Pas facile de s’y retrouver parmi les différentes aides accordées aux entreprises du secteur privé pour l’emploi de travailleurs handicapés. Les dispositifs se superposent les uns aux autres en fonction du type d’employés et l’ensemble est devenu au fil du temps une vaste usine à gaz.

L’AIP pour faire le premier pas

Il y a d’abord l’AIP (Aide à l’Insertion Professionnelle). Elle s’adresse aux entreprises souhaitant embaucher une personne handicapée en CDI ou en CDD d’au moins six mois et concerne les salariés âgés de plus de 45 ans, mais aussi ceux au chômage et ayant travaillé moins de six mois consécutifs au cours des douze mois précédents, ou encore ceux sortant d’un établissement adapté. L’aide accordée va de 1000 euros pour un CDD de 6 à 11 mois en temps partiel (avec au moins 16 heures hebdomadaires) à 4 000 euros pour un travail à plein temps en CDD de 12 mois minimum ou en CDI.

Une aide pour l’apprentissage et la professionnalisation

Il y a ensuite des aides pour les entreprises ayant conclut un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage d’au moins six mois ou qui pérennisent ce type de contrat avec un salarié handicapé. Les aides vont alors de 1 500 euros pour un CDD de 6 à 11 mois à 7 500 euros pour un CDI en contrat de professionnalisation et jusqu’à 9 000 euros pour un CDD de 30 à 36 mois en contrat d’apprentissage. La demande doit être adressée à l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) par l’entreprise et le salarié concernés.

Une aide spécifique pour le secteur marchand

Les entreprises du secteur marchand recrutant des personnes handicapées de moins de 30 ans en CIE (Contrat Initiative Avenir) peuvent bénéficier d’une aide totale de 10 300 euros pour un contrat à temps plein : 6 900 euros la première année, 3 400 euros la seconde. Ce montant est proratisé pour un contrat à temps partiel, sans toutefois pouvoir être inférieur au mi-temps. Cette aide est prescrite par le conseiller Cap Emploi ou Mission locale ayant soutenu la démarche dans les trois mois suivant la date d’embauche. Notez que l’Agefiph peut également financer la formation du jeune, si celle-ci vise un diplôme ou une certification.

RAPPEL

Rappelons que toute entreprise employant au moins 20 salariés depuis plus de 3 ans est tenue d’embaucher des travailleurs handicapés dans une proportion de 6% de l’effectif total de l’entreprise. Celles qui ne remplissent pas cette obligation doivent alors s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph.

L’aide au tutorat

Les entreprises ayant recours à un tuteur pour recruter un salarié handicapé, le maintenir dans son emploi ou pour suivre la formation d’un stagiaire handicapé, peuvent également bénéficier d’une aide. Celle-ci permet de couvrir les coûts liés à l’accompagnement du salarié par un tuteur interne (l’Agefiph participe au coût de sa formation et de sa rémunération afin de ne pas générer de surcoût d’encadrement pour l’entreprise) ou externe (l’Agefiph participe au financement de la prestation dans la limite de 23 €/heure). Cette demande doit être déposée par l’intermédiaire d’un conseiller Cap Emploi, de Pôle Emploi ou du service d’appui pour le maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Notez par ailleurs qu’il existe d’autres aides pour le maintien de l’emploi, notamment une subvention de 2 000 euros lorsque le maintien du salarié handicapé dans son emploi est menacé suite à l’aggravation de son handicap (complément de 3 000 euros en cas de besoin).

Des aides pour les Seniors handicapés

Pour favoriser le recrutement ou le maintien dans l’emploi des salariés handicapés âgés de 52 ans et plus, en CDI et pour lesquels la médecine du travail préconise une réduction du temps de travail, une aide peut aussi être accordée. Elle est de 4 000 euros par an pour une réduction de 20 à 34 % du temps de travail, et de 6 700 euros par an pour une réduction de 35 à 50 %. Son montant est calculé sur 3 ans au plus, mais peut être lissé sur 5 ans selon la date du départ à la retraite envisagée. L’entreprise doit toutefois s’engager à maintenir le salaire sur la période considérée.

Une aide pour les contrats de générations

Une autre aide favorisant le recrutement de salariés handicapés âgés d’au moins 55 ans est également disponible et s’adresse aux entreprises éligibles au dispositif des contrats de génération. Elle est de 4000 euros pour un contrat de génération à temps plein et de 2000 euros pour un contrat de génération à temps partiel d’au moins 16 heures par semaine.

Une aide en fonction de la lourdeur du handicap

Enfin, l’entreprise peut faire une demande de reconnaissance de la lourdeur du handicap. L’idée étant de compenser les conséquences du handicap sur l’activité professionnelle. Ces conséquences sont évaluées sur la base des coûts supportés par l’entreprise en raison du handicap de son salarié : charges liées à une organisation particulière du travail, à un accompagnement social ou professionnel, à un tutorat, à un manque à gagner du fait d’une productivité moindre du bénéficiaire de l’obligation d’emploi, etc. Cette reconnaissance est une décision administrative de l’Agefiph, qui donne droit, pour une durée généralement de 3 ans, soit au versement de l’aide à l’emploi (AETH) au taux normal ou majoré en fonction de la lourdeur du handicap, soit à une minoration de la contribution due par l’établissement assujetti à l’obligation d’emploi des personnes handicapées. Á ce titre, sachez que depuis le 1er janvier de cette année, le montant de l’AETH en milieu ordinaire, par poste de travail occupé à plein temps, est de : 4 288,50 euros pour le taux normal et 8 577 euros pour le taux majoré.

Optimisation des taux de cotisation AT/MP et remboursement URSSAF

Attention : il ne vous reste plus qu’un mois pour contester votre taux de cotisation 2014 !
Vous faites partie des nombreuses entreprises qui optimisent leur taux de cotisation AT/MP (accident du travail / Maladie professionnelle) afin de minimiser l’impact financier des risques professionnels générés par leur activité ? N’oubliez pas de contester à titre conservatoire votre taux de cotisation AT/MP pour 2014.

Le but principal de toute entreprise qui optimise ses taux de cotisation AT/MP est la réalisation d’économies de charges :
• En gérant de manière active les accidents du travail et les maladies professionnelles déclarés par les salariés tout en accordant une place importante à la prévention,
• En contestant devant les juridictions compétentes en la matière les décisions de prise en charge des sinistres déclarés des Caisses primaires d’assurance maladie.

Cette optimisation permet ainsi de diminuer le nombre des sinistres pris en compte dans le calcul du taux de cotisation AT/MP en obtenant leur inopposabilité à l’égard de l’employeur (la décision est considérée comme étant nulle et de nul effet uniquement à l’égard de l’employeur).

L’optimisation du taux de cotisation AT/MP: une nécessité

En effet, l’équation est simple : plus il y a de sinistres déclarés par des salariés au sein d’une entreprise, plus son taux de cotisation AT/MP augmente, ce qui peut avoir un impact financier important sur sa rentabilité, le montant de la cotisation qui doit être acquittée auprès de l’URSSAF étant calculé à partir de la masse salariale de l’entreprise.

Il s’agit donc de faire sortir du calcul du taux de cotisation AT/MP le sinistre en mettant en œuvre un certain nombre de contestations pour obtenir, de nouveau, le calcul à la baisse du taux de cotisation impacté.
Une fois cette démarche accomplie, l’URSSAF doit rembourser les cotisations indûment versées par l’entreprise.

Un remboursement de plus en plus difficile à obtenir

Or, depuis plusieurs années, les URSSAF sont de moins en moins enclines à rembourser l’intégralité des cotisations indûment versées par les entreprises en se prévalant des dispositions de l’article L. 243-6 du Code de la sécurité sociale selon lequel toute demande de remboursement se prescrit par trois ans à compter du paiement des cotisations.

Une contestation à faire à titre conservatoire

La Cour de cassation a néanmoins, par un arrêt en date du 24 janvier 2013 (Cass. 2èmeCiv., 24 janvier 2013, pourvoi n° 11-22.585), estimé que la contestation à titre conservatoire du taux de cotisation AT/MP (notifié annuellement par les CARSAT) a vocation à suspendre la prescription triennale prévue à l’article L. 243-6 du Code de la sécurité sociale.

Il est donc primordial de contester à titre conservatoire le taux de cotisation 2014 qui vous a été notifié par la CARSAT afin de préserver vos intérêts et être en mesure d’obtenir le remboursement des cotisations indûment versées en 2014 en cas de rectification, à la baisse, de ce taux de cotisation.

Cette contestation devra impérativement être adressée, dans les deux mois de la notification de votre taux de cotisation AT/MP 2014, à la CARSAT dont vous dépendez en recommandé avec AR.
Il est à noté qu’il s’agit, pour l’heure, du seul moyen permettant d’écarter la prescription triennale prévue à l’article L. 243-6 du Code de la sécurité sociale.

Un changement préconisé

Sur ce point, un changement législatif est à espérer tant cet article va à l’encontre des dispositions de l’article 6 §1 de la Convention européenne des droits de l’homme puisqu’il retire toute effectivité au principe du droit à un procès équitable : une entreprise obtient une décision favorable qui finalement n’aura aucun effet en raison de l’application par l’URSSAF de la prescription triennale.

La Cour de cassation a d’ailleurs préconisé l’ajout d’un alinéa à l’article L. 243-6 du Code de la sécurité sociale rédigé ainsi : « Lorsque le remboursement desdites cotisations naît d’une décision administrative ou juridictionnelle qui modifie le taux de la tarification du risque, la demande de remboursement des cotisations d’accident du travail et des maladies professionnelles peut porter sur l’ensemble de la période à laquelle s’appliquent les bases ainsi rectifiées » (page 25 du rapport de 2012).

Cette suggestion de modification législative a d’ailleurs fait l’objet de deux amendements à l’article 53 du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 qui n’ont malheureusement pas été adoptés très certainement pour cause de restriction budgétaire.

Aussi, en attendant un changement législatif nécessaire, contester à titre conservatoire ses taux de cotisation AT/MP reste la seule arme efficace pour contrer les effets pervers de la prescription triennale dont se prévaut l’URSSAF pour ne pas rembourser l’intégralité des cotisations indûment versées.

Les métiers du web de plus en plus incontournables

Depuis quelques années avec l’émergence d’Internet et des nouvelles technologies, on assiste à l’éclosion d’une quantité de nouveaux métiers, et les métiers dits « traditionnels » du marketing et de la communication s’en retrouvent très fortement impactés. On parle maintenant de Web social : le consommateur quel qu’il soit s’exprime, discute, se renseigne, juge, quitte, voire crucifie via le Web, et les entreprises tout comme les marques doivent impérativement aller à la rencontre de ces communautés sur le web, non pas pour espérer les contrôler, mais pour les écouter et établir ainsi les bases d’une nouvelle relation client.

Comme aime à le préciser Valérie Demyttenaere, spécialiste du Social Media, les nouveaux métiers du Web doivent répondre à ces changements, et demandent désormais d’avoir à la fois certes des connaissances techniques, mais surtout de plus en plus d’aptitudes à raisonner CRM (Customer Relationship Management : Gestion de la Relation Client) et référencement, pour s’adapter à la loi de Google (pour ne citer que lui).

Elle ajoute que l’entreprise doit impérativement de son côté comprendre l’importance de ces enjeux et adapter sa stratégie et son organisation en intégrant au mieux dans sa chaîne de valeurs et ses investissements ces nouveaux métiers.

Une classification imparfaite

Il faut d’abord constater que la classification de ces métiers telle que définie par les pouvoirs publics (www.metiers-internet.gouv.fr) reste imparfaite car elle a tendance à les classifier en silos alors que ceux-ci sont – et se doivent de l’être sinon ! – absolument transversaux.

Dans ces nouveaux métiers se trouveront présents :

  • Les métiers liés à l’infrastructure et aux réseaux : technicien ou ingénieur, administrateur réseaux, gestionnaire de base de données, expert en sécurité web…
  • Les métiers liés à la programmation et au développement : architecte web, designer, graphiste, infographiste, chargé de production vidéo, ingénieur sécurité web…
  • Les métiers liés à la production et la gestion de contenu : chargé de communication web, rédacteur web, référenceur…
  • Les métiers liés à la communication et au marketing : chef de projet web, community manager, web marketer, traffic manager, veilleur…

Une polyvalence nécessaire

Pour ce qui est de la formation et de l’assistance, on peut dire que ces métiers vont devoir s’adapter aux problématiques des entreprises qui pour beaucoup (et ce quelle que soit leur taille), ont à ce jour de telles lacunes en matière de Web social que le formateur ou le conseil se doit d’avoir des compétences et connaissances très polyvalentes pour répondre au mieux à leur besoin. On aura ici bien compris que ce métier ne s’improvise pas et qu’il faudra vérifier chez son interlocuteur si celui-ci a toutes les compétences, le relationnel et les aptitudes rédactionnelles requis.

En conclusion, il faut dire et redire qu’Internet change très vite et que l’accélération de cet environnement incontournable oblige les entreprises à devoir modifier sans cesse leur approche marketing et communication pour s’adapter aux nouvelles donnes de la Relation Client.

De leur côté les métiers tendent à se professionnaliser, mais force est de constater qu’on ne peut plus les mettre dans des cases séparées, puisque rappelons-le, les « acteurs et contributeurs d’Internet » actuels se doivent d’être absolument polyvalents et très réactifs, tant sur les plans techniques, créatif et relationnel.

L’accessibilité numérique, ça ne concerne pas que le web…

Voilà déjà plusieurs mois que je vous parle d’accessibilité numérique et mes articles font surtout référence aux sites web. Mais savez-vous que l’accessibilité numérique concerne également les documents bureautiques ?

Qu’entend-on par document bureautique ?

La définition officielle du Journal officiel de la République française (arrêté du 22 décembre 1981 et du 17 février 1982), affirme que la bureautique est « l’ensemble des techniques et des moyens tendant à automatiser les activités de bureau et principalement le traitement et la communication de la parole, de l’écrit et de l’image. »

On peut distinguer trois grandes catégories d’outils bureautiques : les outils de production de document (traitement de texte, tableur et outils spécialisés de production basés sur un métier), les outils de communication (principalement les logiciels de courriel), et finalement les outils de conservation (logiciels de gestion documentaire).

Les outils de production de document sont tout particulièrement concernés par l’accessibilité numérique, puisque ces documents ont vocation à être diffusés et doivent donc pourvoir être consultés par tous. Bien souvent, ils sont diffusés sous forme de fichiers PDF.

Pourquoi rendre des documents accessibles ?

Les documents PDF posent de nombreux problèmes d’accessibilité. Les contenus PDF par exemple ne sont en général pas compréhensibles lorsqu’ils sont restitués avec une synthèse vocale, sauf s’ils ont été correctement paramétrés à leur création.

Les informations que vous diffusez sous forme de PDF sont souvent des informations stratégiques pour votre société : catalogues, rapport annuel, rapport de développement durable, comptes-rendus de réunions, dépliants à l’occasion d’un prochain évènement, formulaire… Vous souhaitez qu’ils puissent être lus par tous, y compris sur des tablettes ou mobiles. 

Les arguments en faveur de l’accessibilité des documents rejoignent ceux de l’accessibilité du web : éthique, élargissement de l’audience, coût plus faible de mise à jour et de conversion, conformité avec la législation.

Comment rendre les documents électroniques accessibles ?

Il n’est pas possible d’expliquer en quelques lignes comment procéder pour rendre un document accessible.
Voici cependant quelques règles simples, faciles à mettre en place, et qui amélioreront grandement l’accessibilité de vos documents :

  •  L’idéal est de rendre le document initial accessible, avant sa transformation en PDF. Il faut donc travailler sur le document Word, InDesign, Powerpoint plutôt que sur le PDF
  • Indiquez la langue principale de votre document. Dans le cas où le document serait parcouru avec un lecteur d’écran, ce dernier pourra prononcer correctement le texte, sans prendre un accent anglais insupportable et incompréhensible pour lire un texte en français ! 
  • Appliquez des styles à vos textes : titres en respectant un ordre logique, paragraphes, listes, tableaux…Ces repères sont très importants pour les personnes qui utilisent un lecteur d’écran.
  • Donnez des titres explicites à vos fichiers images et ajoutez une alternative textuelle si l’image apporte une information. L’alternative textuelle est le texte qui sera lu ou apparaîtra si l’image ne peut être affichée. 
  • Ne donnez pas d’information par la couleur uniquement, certains utilisateurs ne les distinguent pas correctement ! 
  • Soignez les formulaires ! Ajoutez une étiquette à chaque champ et liez-les. Regroupez tous les champs relatifs au même sujet. Identifiez les champs obligatoires. Evitez les CAPTCHA uniquement visuels et indiquez clairement si le formulaire a été soumis avec succès ou si des erreurs ont été détectées.

En appliquant ces quelques règles, vous obtiendrez un document dont l’accessibilité ne sera certes pas parfaite, mais qui pourra être lu par un plus grand nombre de vos clients. Essayez, vous verrez que faire des documents accessibles devient vite une habitude !

Connaissez-vous Vimeo ? Une plateforme de visionnage vidéo qui monte…

Dans les sites d’hébergement de contenu vidéo, il n’y a pas que YouTube et Dailymotion. Vimeo, né fin 2004 et qui n’est autre que l’anagramme de « movie » est surtout utilisée comme la plateforme des contenus vidéo des cinéastes et des artistes. Longtemps difficilement accessible car uniquement en anglais, elle est depuis 1 an en français.

Des avantages nombreux

Le lecteur Vimeo a vraiment bien été pensé et développé. Quel que soit son débit Internet, la vidéo se charge quasiment systématiquement en moins d’une seconde. Le design graphique du site est épuré et simplifié. On va rapidement à l’essentiel et il est très facile de mettre une vidéo en ligne ou de procéder à une recherche. Notre vision et le visionnage des vidéos n’est pas « pollué » par de la publicité. En effet, lorsque l’on lance la lecture, la vidéo se charge automatique sans publicité. Plus besoin d’attendre pour profiter de la vidéo. Plus la peine non plus de sélectionner le format de la vidéo que je souhaite regarder (240p, 360p ou encore 720p). Deux options uniques sont proposées : la version HD ou le visionnage SD. Vous pouvez, si vous le souhaitez, personnaliser votre vidéo à votre site, en modifiant l’apparence du lecteur (taille, couleur, avec ou sans barre de lecture, ajout de votre logo, etc.). Et si l’on a l’âme d’un généreux contributeur, on peut même soutenir un artiste en lui donnant quelques centimes lorsque l’on clique sur « le bouton j’aime » du lecteur (un bouton avec un cœur dessus) grâce à l’outil Flattr.

De nouveaux paramètres

De nombreux petits paramètres très simples à configurer vous séduiront. Et petite nouveauté depuis le début de l’année, vous pouvez maintenant insérer des sous-titres très facilement. Une fonction que possédaient ses principaux concurrents et qui manquait au site.

Un modèle basé sur le freemium

Enfin, contrairement à YouTube et à Dailymotion qui sont gratuit, vimeo fonctionne en freemium. C’est-à-dire que pour avoir accès à toutes les fonctionnalités, il vous faudra payer un abonnement. Mais cela vaut vraiment le coup lorsque l’on voit la qualité du lecteur et ses options.