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Les logiciels libres et gratuits

Quand on crée et que l’on démarre son activité, il n’y a pas de petites économies. Certains investissements au départ peuvent s’avérer importants. Alors pourquoi dépenser encore pour des logiciels d’entreprise alors qu’il en existe de très performants libres et/ou gratuits pour vous accompagner dans votre quotidien ?

Comment choisir ces logiciels ?

Au préalable, il convient de préciser que les termes libres et gratuits sont souvent utilisés dans le même sens bien qu’ils diffèrent. Un logiciel gratuit, également appelé gratuiciel, ne vous en coûtera rien, tandis qu’un logiciel libre, dit aussi open source, dispose d’une licence libre mais peut s’avérer payant ou associé à des services qui le sont, bien qu’il soit souvent gratuit.

Ensuite, avant de démarrer vos recherches en vue de trouver les meilleurs logiciels pour la gestion de votre entreprise, vous devez avoir bien défini tous vos besoins ainsi que les résultats attendus, tout en tenant compte de vos compétences en matière d’informatique. Quelle que soit la taille de la structure, la problématique est là même, et souvent de nombreuses entreprises voient trop grand et aboutissent au choix d’un outil complexe dont elles ne maîtrisent que 20% des capacités, pour finalement en changer. Si dans le cas présent les risques financiers sont nuls, la perte de temps est cependant conséquente.

Quelques exemples de logiciels

Il existe donc des logiciels libres et/ou gratuits pour toutes les activités de l’entreprise : bureautique, gestion comptable, gestion commerciale, opérations marketing, création de sites internet, graphisme, sécurisation des données… Seront présentés quelques exemples de logiciels essentiels et simples d’utilisation pour vous faciliter la vie d’entrepreneur.

Bureautique : Open Office est l’alternative à Microsoft, qui vous propose traitement de texte, tableur, présentation et base de données, qui sont compatibles avec Word, Excel… Dans le même genre existe aussi Libre Office ;
Communication : une autre alternative à Microsoft, cette fois-ci avec Thunderbird pour la gestion de vos emails, développé par Mozilla (également à l’origine du navigateur Firefox) ;

Agendas : là encore Mozilla se démarque avec son logiciel Sunbird pour la gestion de vos rendez-vous. Un peu plus complexe, Phenix Agenda peut aussi être une solution ;

Comptabilité : c’est sur ce thème que des difficultés peuvent être éprouvées, car au-delà de l’informatique, l’entrepreneur doit maîtriser les principes de la comptabilité. Il existe par exemple les logiciels Oxygène paramétrable selon les types de structure, Express Account pour les auto-entrepreneurs, TPE et PME de moins de 5 salariés, ou encore le très connu Ciel entrepreneur. Parmi leurs fonctionnalités, ils proposent de gérer la relation client du devis à la facture, les fournisseurs (suivi des commandes et des paiements), l’établissement de rapports financiers… ;

Autres logiciels pouvant vous intéresser : Scribus (création de cartes de visite, flyers…), Clonezilla (clonage de disque et restauration de données), Avast ou Panda Security (antivirus), Skype (téléphonie dont les réunions), Dolibarr ou Open Concerto (progiciels, pour un public plus averti), Projectlibre (planification de projets), Gimp (manipulation des photos et images), Filezilla (téléchargement sur des serveurs distants)…

Autres conseils avant de vous lancer dans ces téléchargements

Tout d’abord, les logiciels libres et/ou gratuits pullulent sur la toile sur les sites de téléchargements comme jetelecharge.com, 01.net.com ou softsonic.fr. Cependant, il est fortement recommandé de se rendre directement sur les sites des éditeurs pour obtenir les logiciels afin de vous éviter les risques de téléchargement de virus.
Aussi, il convient de vérifier que les logiciels qui vous intéressent sont disponibles en français car cela peut vite devenir un frein si vous rencontrez une difficulté.

Enfin, assurez-vous avant tout téléchargement que la version du logiciel est bien adaptée à votre système d’exploitation.

Les démarches pour créer sa SAS

Le statut SAS est aujourd’hui l’un des plus utilisé dans la création de nouvelles entreprises, du fait de sa flexibilité et simplicité. Pour autant, créer son entreprise peut s’avérer être un vrai casse-tête du fait des nombreuses démarches administratives à réaliser. Je vous propose donc ci-dessous une check list résumant toutes les étapes à effectuer, en espérant faciliter cette démarche aux futurs entrepreneurs.

Vous trouverez ci-dessous les différentes étapes par lesquelles vous devrez passer afin de pouvoir officiellement créer votre entreprise :

Retirer un dossier au CFE

Le Centre des formalités d’entreprise met à votre disposition des dossiers de création d’entreprise, incluant certains formulaires à remplir et des explications sur les démarches. Cela s’avère très utile afin de valider que votre dossier est correctement constitué.

Choisir le siège social de votre entreprise

Si vous souhaitez domicilier l’entreprise dans la résidence principale de l’un des associés, il faudra de préférence que ce soit dans celle du Président de la SAS, qui devra alors fournir une facture attestant de sa domiciliation.

Rédaction des statuts

L’avantage du statut SAS réside dans la rédaction des statuts de votre société. En effet, ces derniers peuvent être facilement adapté à vos besoins, et vous trouverez de nombreux modèles disponibles sur internet.

Liste des souscripteurs

Il s’agit d’un document présentant les différents actionnaires de l’entreprise, ainsi que le nombre de parts que détiennent chacun d’entre eux.

Formulaire M0

Ce formulaire est à télécharger et remplir. Vous pouvez le télécharger ici.

Déclaration sur l’honneur de non-condamnation

Chaque mandataire social de l’entreprise devra fournir une attestation sur l’honneur de non-condamnation.

Ouverture du compte bancaire professionnel et dépôt des fonds

Contactez la banque que vous avez choisi et organisez un rendez-vous avec un conseiller. Vous devrez alors signer une convention avec la banque et déposer les chèques (un pour chaque actionnaire en fonction de la somme qu’il doit verser) afin de constituer le capital. La banque vous demandera également une copie de vos statuts. Une fois que les chèques enregistrés, vous recevrez l’attestation de dépôt des fonds.

Publication dans le journal d’annonce légal

Cette étape est obligatoire et peut s’avérer coûteuse selon le média que vous choisirez. Privilégiez des journaux à petits tirages.

Retourner au CFE pour déposer votre dossier

Le CFE se chargera alors de procéder à l’immatriculation de votre société et des formalités administratives liées à cette étape.

Enregistrer les statuts auprès du centre des impôts

Il s’agit de la seule formalité qui n’est pas gérée directement par le CFE. Il vous faut aller au centre des impôts dont dépend la société avec des exemplaires de vos statuts pour les faire enregistrer, dans le mois qui suit leur signature. A noter toutefois que l’enregistrement peut intervenir postérieurement à l’immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés.

Déclarer la société à La Poste

Direction La Poste muni d’une pièce d’identité, d’un justificatif de domiciliation (facture EDF par exemple) ainsi que du récépissé de dépôt de dossier de création d’entreprise fourni par le CFE.

Profitez-en pour demander la carte pro qui est gratuite. Elle vous permettra d’accéder aux guichets de manière prioritaire.

Débloquer le capital de la société 

Une fois que vous avez reçu votre Kbis, vous pouvez alors retourner à la banque muni de votre Kbis afin de débloquer le capital de votre société.

Les démarches de création d’une entreprise peuvent s’avérer longues et fastidieuses, et j’espère que cet article vous aura permis d’y voir un peu plus clair.

Je veux payer moins d’impôts !

Comment appréhender au mieux une baisse de son imposition sur le revenu ? C’est une phrase que nous entendons très souvent lors de nos rendez-vous clients, et ce, quelque soit le niveau de rémunération et de patrimoine : « Je veux payer moins d’impôts ! »

Loin de donner des méthodes magiques, le but de cet article est de mettre à la disposition de tous, les moyens nécessaires à la réflexion pour « optimiser sa fiscalité».

Faire le point : audit fiscal

Avant toute chose, il peut être nécessaire de dresser un bilan audit patrimonial et fiscal, qui servira de base de travail et de point de départ à l’élaboration d’un plan d’optimisation fiscale personnalisé. Ce dernier, tenant compte de tous les paramètres personnels, financiers, juridiques, et patrimoniaux. En effet, trop souvent, des investisseurs poussés par cette volonté de payer moins d’impôts ne sont pas assez regardant sur leur situation financière, patrimoniale, personnelle et sur le type d’investissements souhaités, la pérennité, l’après-défiscalisation, les éventuels risques, la rentabilité de l’investissement.…

Choisir des investissements en fonction de son profil

En fonction des niches fiscales choisies par rapport à son profil, ses envies, son aversion au risque et son patrimoine, l’investisseur aura un effet direct sur le montant de son impôt avec par exemples des produits comme le DUFLOT, FIP, SCPI, SOFICA, MALRAUD, BOUVARD, LMNP ou en bénéficiant d’un déficit foncier, ou d’un amortissement. Toutes les niches fiscales n’ont pas le même plafond, n’ont pas les mêmes contraintes, puisque certaines sont plafonnées à 10 000 euros, d’autres à 18 000 euros et d’autres sont totalement déplafonnées ou encore disposent de limite dans le temps, ou de contraintes pour l’investisseur !
Il faudra déterminer avec précisions tous ces paramètres personnels et législatifs. Ne pas hésiter à réaliser des simulations ou à les faire réaliser, avoir une vision long terme, penser à l’après défiscalisation, à l’aspect patrimonial des choses sans être « aveuglé » par l’unique « carotte fiscale ».

Préparer sa retraite tout en défiscalisant

Il peut être intéressant de préparer sa retraite avec l’utilisation de produits d’épargne spécifiques comme par exemples le PERP, le Madelin, le Préfon pour les fonctionnaires qui permettent d’avoir un impact direct sur le revenu imposable.

Savoir remplir efficacement sa déclaration de revenus

Il est important également de savoir remplir correctement son avis d’imposition. Il est fréquent de s’apercevoir que beaucoup de personnes passent à côté de certains outils fiscaux, déductions légales, ou autres, du fait d’une méconnaissance fiscale et juridique. Il faut compter en moyenne 200 euros pour le coût d’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant, ou d’un fiscaliste qui pourra vous apporter son concours et son assistance aux déclarations fiscales.

Privilégier des épargnes attrayantes fiscalement

Privilégiez des placements et des épargnes rentables et avec une fiscalité avantageuse. Le livret A et Livret développement durable n’ayant que très peu de rentabilité en ce moment, d’autres placements plus rentables et avec des fiscalités avantageuses peuvent être envisagés éventuellement en fonction des appétences.

Additionner les solutions 

C’est la somme de plusieurs outils employés astucieusement, qui auront un impact fiscal réel, tout en ayant une vision patrimoniale globale de la situation personnelle et des investissements.

Avoir recours à des spécialistes si besoin 

Il ne faut pas hésiter en la matière à se faire aider si besoin. Le spécialiste en plus d’avoir la connaissance, aura un regard extérieur et objectif de la situation ; il pourra vous apporter un regard pointu sur votre problématique.

Défaillance d’entreprise : quel avenir pour le dirigeant ?

Si le rêve de tout entrepreneur est de voir fructifier son affaire, il arrive malheureusement que son activité ne décolle pas ou ne marche plus. Tant redoutée, la défaillance d’entreprise est pourtant bien une réalité, et particulièrement en ces temps difficiles. En 2013, elle concernait plus de 60 000 structures, soit une augmentation de plus de 5 % par rapport à 2012. Si la peur n’évite pas le danger, l’entrepreneur doit se tenir prêt en toute circonstance et savoir rebondir. Quel avenir après une défaillance d’entreprise ? Quelques conseils.

Limiter la casse

Avant toute chose, il est important de rappeler qu’une défaillance d’entreprise peut avoir des conséquences lourdes pour son dirigeant. Bien que celui-ci fasse généralement preuve d’optimiste ou s’obstine à ne pas voir la gravité de la situation, il convient de savoir apprécier les signaux d’alerte et de prendre rapidement conseil auprès d’un spécialiste, pour sauver l’entreprise si elle peut l’être, ou déposer le bilan le cas échéant avant d’en venir à prendre de trop gros risques.

Un des classiques, dont de nombreux entrepreneurs se prémunissent, est la saisie du patrimoine personnel pour couvrir le passif professionnel. Outre cet exemple connu, le dirigeant peut se voir interdire de prendre la direction d’une entreprise pendant trois années, figurer en tant que mauvais gestionnaire auprès de la Banque de France, être quand même contraint à rembourser une partie des dettes sur ses fonds propres, voire être sanctionné pénalement pour les fautes les plus graves.

Se reconstruire

Au-delà des conséquences financières, l’entrepreneur ayant été contraint à déposer le bilan doit se reconstruire psychologiquement. Si l’optimisme a longtemps été son leitmotiv, il doit alors apprendre à dépasser tous les sentiments nouveaux qui l’habitent comme l’échec, l’humiliation ou encore la solitude. Ne pas s’isoler est extrêmement important car les membres de votre réseau peuvent vous aider à rebondir. De plus, des associations et des entreprises de coaching existent pour conseiller et accompagner les anciens dirigeants vers de nouveaux horizons.

Rebondir ! C’est bien le besoin des hommes et des femmes ayant vécu une défaillance d’entreprise. Pour y arriver et retrouver sa confiance en soi, plusieurs éléments sont indispensables comme l’écoute et le partage d’expérience. Faire le point sur les raisons qui ont conduit à cette situation est par ailleurs tout aussi essentiel pour pouvoir à l’avenir tirer les bénéfices de ses erreurs passées.

Enfin, suivre une formation pour se reconvertir professionnellement peut s’avérer nécessaire.

Retour au salariat ?

Parmi les choix professionnels possibles après une défaillance, l’ex-entrepreneur peut décider de retourner vers l’univers du salariat. Si cela lui apparaît plus facile car moins stressant et plus sécurisant par exemple, le parcours pour redevenir salarié n’est pourtant pas si simple. D’une part, l’individu devra faire un travail sur soi, c’est-à-dire accepter d’être managé, d’avoir moins de responsabilités ou encore de devoir rendre des comptes. D’autre part, il n’est pas chose aisée de se relancer sur le marché du travail surtout si l’expérience entrepreneuriale a été longue. Le candidat devra se re-familiariser avec l’entretien d’embauche pour apporter la preuve de ses capacités d’adaptation à ce nouvel univers, mais aussi de ses compétences et qualités en valorisant sa dernière expérience malheureuse, ce qui ne s’avère pas une mince affaire et peut faire l’objet de préjugés.

Démarrer une nouvelle aventure entrepreneuriale

Enfin, le démarrage d’un nouveau projet d’entreprise est tout à faire envisageable dès lors que l’entrepreneur précédemment défaillant n’est pas soumis à une interdiction. Enrichi de sa précédente expérience, il aura certainement une meilleure analyse lui permettant ainsi de prendre les bonnes décisions au bon moment. Reste alors le facteur chance et l’optimisme retrouvé.

Assurance-crédit : mode d’emploi

Une assurance-crédit est un contrat par lequel une société d’assurance s’engage à indemniser ses assurés en cas de créances impayées, en échange du paiement d’une prime annuelle. Le rôle classique de l’assureur-crédit est de garantir les risques d’impayés, de recouvrer les créances et de sécuriser les paiements.

Les services d’une compagnie d’assurance-crédit renforcent la position de ses assurés, dans leur environnement économique :

  • En donnant en permanence des renseignements récents sur les prospects et clients.
  • En rassurant les partenaires financiers par la délégation du bénéfice de l’indemnisation(au profit d’un banquier prêteur ou d’une société d’affacturage par exemple)
  • En dissuadant formellement les mauvais payeurs d’agir de mauvaise foi.
  • En objectivant la valeur du portefeuille clients, lors de l’évaluation d’une société en phase de cession.

L’assurance-crédit en pratique

L’assureur crédit intervient en trois phases successives dans le cycle du poste clients.

En amont du risque : Prévention et surveillance

Avant de conclure une vente, l’entreprise demande l’opinion de l’assureur-crédit sur les clients ou prospects concernés. Il s’agit d’obtenir un plafond de couverture, sur lequel l’assureur accepte de s’engager. L’assureur crédit arbitre le risque et émet un avis motivé : « Accepté », « Montant maximum d’encours : xxx euros» ou « Refus ».

L’assureur crédit surveille ensuite en continu l’évolution du risque. Il peut faire évoluer le montant d’encours qu’il accepte de couvrir, en fonction des informations économiques qu’il collecte par son action de surveillance ininterrompue des marchés en France et dans le monde. Les contrats prévoient souvent un plafond pour les risques non-dénommés.

Il s’agit d’une faculté de se garantir sur des petits risques, sans procédure amont. Par exemple : une police d’assurance-crédit peut prévoir de couvrir d’office les risques « non-dénommés » jusqu’à un plafond individuel de 5000 euros. Au-delà de ce seuil de 5000 euros d’encours clients, l’assuré devra systématiquement faire une demande d’agrément à l’assurance, pour bénéficier de la couverture.

Aujourd’hui, l’interactivité entre l’assureur et l’assuré s’opère via une interface internet.

En aval de la constitution de la créance : Gestion des contentieux

En cas d’impayé, après la phase de recouvrement amiable, l’entreprise confie le dossier à l’assureur-crédit. Ce dernier subroge l’assuré dans ses droits sur la créance, et va tenter de recouvrer la créance pour son propre compte.

En aval toujours : L’indemnisation

Au terme d’un délai de carence contractuel, depuis la déclaration de menace de sinistre, l’assureur indemnise l’assuré à hauteur d’un pourcentage de la créance sinistrée, suivant le taux de couverture prévu au contrat.

L’assurance-crédit : combien ça coûte ?

Les contrats forfaitaires, réservés aux petites entreprises,prévoient une prime dont le coût est fixe. Un tel contrat se négocie à partir de 1500 € par an, pour une TPE.
Dans les autres cas, la prime payée à l’assureur-crédit, pour se prémunir des risques d’impayés clients correspond à un pourcentage du chiffre d’affaires à assurer : Leur montant s’apprécie à partir des critères suivants
– le montant global de chiffre d’affaires
– la situation géographique du risque,pour les clients à l’export
– la nature des clients (grands-comptes ou détaillants, secteur d’activité)
– le nombre de clients (atomisation du risque)
– la définition d’une limite globale d’indemnisation
– la mise en place éventuelle d’une franchise sur indemnisation.

Et dans mon entreprise ?

Le poste « clients » est un élément de l’Actif du bilan des entreprises. Se couvrir contre le risque d’un « impayé client » n’est pas plus extravaguant que de souscrire une assurance sur la valeur d’autres valeurs de l’Actif comme des machines indispensables à l’activité. Il s’agit ici d’éviter les coups durs, sur la trésorerie de l’entreprise, en cas de défaillance des débiteurs.

Par ailleurs, la mise en place d’un contrat d’assurance-crédit peut être un préalable imposé par le banquier qui apporte son concours financement du cycle de trésorerie de votre entreprise, sous diverses formes, dont notamment le factoring.

Nouvelles conceptions du travail : vision futuriste et réalité ?

Nouveau venu dans l’univers du salariat, le tout premier CDI intérimaire était signé début mars. Contrats de travail uniques ou hybrides, (r)évolution en profondeur du marché du travail, beaucoup réclament de nouvelles formes de relations entre employeurs et salariés pour rester compétitifs. A quoi pouvons-nous nous attendre demain ? Qu’en est-il du côté de l’Outre-Atlantique qui a généralement un temps d’avance sur le vieux continent ?

Le nouveau CDI intérimaire

Suite à l’accord conclu entre les partenaires sociaux du secteur de l’interim à l’été 2013, les premiers CDI intérimaires ont été signés en ce début de mois et devraient concerner environ 20 000 travailleurs sur les trois prochaines années. S’il permet de sécuriser l’emploi des intérimaires et de leur faciliter certaines démarches de la vie quotidienne, ce contrat repose néanmoins sur le principe du donnant-donnant. Ainsi, un salarié sous ce régime ne peut refuser une offre de mission que sous certaines conditions bien spécifiques. Du côté des employeurs, bien que ce type de contrat s’avère plus cher, il leurs permet cependant d’avoir une certaine stabilité en termes de personnel mis à disposition, plus compétent et expérimenté vis-à-vis de l’entreprise concernée.

Quels contrats de travail pour le futur ?

Même s’ils ne sont pas encore pour demain en raison de la crise et de la culture française bien ancrée, des partenaires sociaux et du Gouvernement actuel, les contrats uniques, en remplacement des CDI et CDD, devraient un jour revenir en pôle position des discussions sous la pression des autres pays. Principal argument évoqué, permettre aux entreprises de gagner en flexibilité et donc en compétitivité.

Parmi les autres formes de contrats de travail dits hybrides ou atypiques peuvent être cités le portage salarial, le travail à temps partagé ou encore les coopératives d’emplois et d’activités. Particulièrement développés en France par rapport à d’autres pays de l’Union Européenne, ils concernent environ 50 000 travailleurs et continuent d’attirer de plus en plus de monde, car ils représentent entre autre un moyen de sortir du chômage.

Quand la réalité dépasse la fiction

Du côté des Etats-Unis, un nouveau concept, basé sur plus de variables informelles, est en marche depuis plusieurs années et séduit de plus en plus d’entreprises. Pour obtenir cette flexibilité et cette compétitivité si nécessaires à la croissance, plusieurs dirigeants misent sur de nouvelles formes d’organisation du travail et ont adopté la politique des vacances illimitées pour leurs salariés. Le principe repose sur les niveaux d’engagement et de responsabilité des collaborateurs, libres de déterminer leurs heures et horaires de travail ainsi que leurs congés, dès lors que leur mission est remplie et sous réserve d’avoir demandé l’autorisation à leur responsable.

Si cette méthode tend à se développer, c’est que les entreprises américaines y gagnent en rentabilité. D’une part les salariés s’avèrent plus productifs et, d’autre part, des économies de temps et de main-d’œuvre sont rendues possibles car il n’est plus nécessaire, dans ce système, de comptabiliser les heures de travail et les congés du personnel. Néanmoins, le concept peut avoir des effets pervers comme les abus de certains salariés ou la dureté d’appréciation de certains responsables par rapport à d’autres, les moyens de contrôle étant limités.

La vision futuriste « produire plus en travaillant moins »

Finalement, ces différents contrats et modes d’organisation correspondent tout à fait aux enjeux du monde actuel et sont très certainement les prémisses de la notion du travail de demain, avec toujours comme objectif de produire plus et mieux. La vision de Jean Fourastié, économiste et professeur, publiée en 1965, se réalisera peut-être dans le futur, certes lointain de plusieurs décennies, selon un nouveau modèle donnant toujours plus de place aux technologies dans la production, impliquant ainsi, comme principales données, la baisse du temps de travail à 30 heures hebdomadaires.

Le golf et le suivi d’un portefeuille clients, quel rapport ?

J’ai débuté le golf depuis peu. Plein de bonnes volontés, je me suis dit que cela devait être facile et reposant. Le principe étant simple, faire rentrer une balle de golf dans les 18 trous du parcours en faisant le moins de coup possible.

Le suivi d’un portefeuille clients est lui aussi d’une simplicité exemplaire : l’entreprise facture ses clients et il faut faire rentrer l’argent le plus rapidement possible. Rien de compliqué !

Les mêmes règles pour tous !

Les règles du jeu sont valables pour tous les joueurs. Mais un parcours a ses propres spécificités et ne ressemble à aucun autre. De plus il est lui-même soumis aux aléas climatiques. Certains trous sont plus difficiles que d’autres. Le résultat prendra donc une tournure différente à chaque partie.

La loi LME a fixé à tous les conditions de règlements à 60 jours maximum. Et pourtant, certaines entreprises accumulent plus de retard clients que d’autres. La conjoncture économique a également une influence positive ou négative sur la rapidité des encaissements des débiteurs.

La technique à acquérir !

Le matériel du golfeur est important et il faut le maîtriser. Entre les fers, les bois, les drivers, le choix reste complexe. Le même geste à répéter inlassablement pour en acquérir le reflexe au bon moment et au bon endroit.
Les techniques de relances sont classiques. Les relances par courrier, par téléphone sont utilisées face aux différents modes de règlements que sont les traites, les virements et les chèques. Des outils tels que le courrier recommandé ou l’injonction de payer peuvent être utilisés pour éviter les impayés.

Des objectifs simples !

Soyons honnêtes. L’objectif est de gagner. D’abord vis-à-vis de soi-même en progressant régulièrement afin d’améliorer son propre score mais aussi vis-à-vis des autres joueurs dans un esprit de compétition.

L’entreprise le fait d’abord dans son propre intérêt. C’est très simple, l’argent doit rentrer pour maintenir sa trésorerie à flot. Elle doit faire face à ses propres obligations mais aussi investir pour gagner des parts de marché sur ses concurrents.

Des enjeux difficiles et incertains à maintenir !

Sincèrement, le golf est un sport difficile et physique. Tout l’inverse de ce que je pensais au début. Il nécessite de la régularité, de la technique, de l’endurance et de la concentration. Le joueur doit être capable de s’adapter à un terrain, à une distance, à une situation. La motivation personnelle est primordiale pour réussir à jouer correctement et à se faire plaisir.

Nous pouvons retrouver ces mêmes caractéristiques dans les relances de nos clients. Qu’ils soient dans le secteur privé ou public, solvables ou en difficultés financières, il nous faudra nous adapter à nos interlocuteurs. L’exercice reste délicat et difficile mais il nous faut être capable de réagir rapidement et efficacement pour le règlement de nos factures. Et le tout en préservant la relation commerciale. Tout un art !

Partir travailler à l’étranger : une préparation indispensable

Au 31 décembre 2013, 1 642 953 ressortissants français étaient inscrits au registre mondial des Français établis hors de France. Le nombre de salariés expatriés ou détachés ne cesse de croître. Sont notamment concernés les salariés désireux d’être détachés temporairement pour travailler dans une filiale de leur société à l’étranger.

Cette mobilité internationale est souvent vécue comme le choix d’une meilleure qualité de vie conciliant plus aisément vie professionnelle et vie familiale ou, pour ceux qui ont des origines dans un pays en particulier, comme un retour aux sources. Des objectifs louables certes mais qui ne doivent pas occulter le fait que cette mobilité internationale doit s’entourer de précautions juridiques nécessaires. Quelle est le droit applicable au contrat de travail exécuté dans une filiale à l’étranger ? Existe-t-il un « droit au rapatriement » en cas de rupture du contrat avec la filiale à l ‘étranger ? Quels avantages (primes, mutuelle, frais pris en charge etc….) peuvent être négociés avec la société d’origine ou la société d’accueil à l’étranger ? 

Un détachement à l’international réussi suppose donc une anticipation tant en ce qui concerne les conditions de départ à l’étranger que les conditions de séjour dans le pays d’accueil sans omettre les modalités de retour après la mobilité.

Les conditions de départ à l’étranger

Prévoir des clauses adaptées 

Rappelons de prime abord que le détachement concerne la situation du salarié envoyé à l’étranger pour une durée limitée. Cette durée est fixée par des conventions bilatérales entre la France et le pays d’accueil. A l’inverse, l’expatriation correspond à une mission de longue durée à l’étranger (supérieure à celle prévue par les convention bilatérale) et à un emploi exclusif pour le compte de la société du pays d’accueil à l’étranger sans lien contractuel avec la société d’origine en France.

Une première question, anodine en apparence, peut se poser pour le salarié et l’employeur avant d’opter pour un poste à l’étranger : un nouveau contrat de travail sera-t-il signé avec la filiale ou est-il préférable de conserver le contrat initial ? Cette question a d’importantes conséquences en termes d’avantages du salarié détaché mais aussi en cas de rapatriement anticipé ou de reclassement. Si les relations de travail s’exercent dans un groupe international de sociétés, le reclassement ne sera possible que s’il existe un contrat de travail (plus précisément un « lien de subordination ») entre le salarié détaché et l’employeur initial (la société mère). Dans le même sens, si le salarié vient à être licencié par la filiale étrangère, le fait que le contrat de travail soit maintenu avec la société mère permet au salarié de retrouver un poste au sein de cette société en France.

Cette réflexion mérite d’être posée avant le départ à l’étranger. C’est pourquoi, il est préférable pour le salarié en cas de détachement à l’étranger, de conserver son contrat de travail initial avec la société mère en France, tout en signant un avenant à ce contrat pour définir les conditions de départ pour l’étranger. Une lettre de mission est également parfois annexée au contrat initial. Cet avenant ou lettre de mission est en général tripartite entre le salarié, la société d’origine (société mère) et la filiale étrangère d’affectation (société d’accueil). Le contrat avec la société mère est dans ce cas suspendu le temps du détachement au sein de la filiale étrangère.

L’accès à la mobilité internationale est désormais facilité avec la loi du 14 juin 2013. Cette loi crée, dans les entreprises de plus de 300 salariés, un droit à la mobilité externe sécurisée en reconnaissant un droit au retour dans l’entreprise d’origine après une mobilité dans autre entreprise. L’employabilité et la formation sont ainsi favorisées par ce dispositif. En cas de retour, le salarié retrouvera son emploi antérieur ou un emploi similaire, avec une rémunération au moins équivalente.

D’autres précautions juridiques sont à prendre.

Par exemple, certains avenants (voire des conventions collectives) stipulent qu’une période d’adaptation (de 6 mois par exemple) au poste à l’étranger doit être prévue permettant ainsi au salarié de réintégrer son ancien poste en cas de difficulté particulière.

Anticiper les frais et démarches administratives

Sans « plan de vol » précis, partir travailler à l’étranger peut s’avérer coûteux. En pratique, nombreux sont les éléments relevant d’une négociation entre l’employeur et le salarié avant son départ. Ainsi, certains employeurs permettent au salarié et à sa famille de partir découvrir leur futur lieu de travail à l’étranger en organisant un voyage de découverte ou un stage d’immersion linguistique. Billets aller-retour, déplacements sur place, frais d’hôtel et de repas sont ainsi pris en charge par l’employeur. Ce voyage de deux ou trois semaines permet de trouver le logement, de se familiariser avec l’environnement local, d’organiser les modalités de scolarisation des enfants et de régler toutes les questions administratives. Par principe, les démarches nécessaires à l’obtention de titres de séjour et de travail locaux relèvent de l’employeur.

Négocier une couverture santé complémentaire

D’une manière générale, repose sur l’employeur une obligation d’information et de sécurité qui se traduit en pratique par la mise à disposition au profit du salarié, et avant son départ, de toutes les informations concernant la règlementation fiscale et sociale qui régira sa situation localement, ou encore une information médicale pour les régions à risque sanitaire. Il est même possible de prévoir le paiement par l’employeur des cotisations sociales auprès du pays d’origine, ce qui constitue une garantie supplémentaire pour le salarié détaché en terme de cotisations retraite, maladie, accident du travail ou assurance chômage. La couverture santé complémentaire du salarié et de sa famille est d’ailleurs un des points essentiels de négociation. Elle n’est pas prévue de manière systématique pour les salariés pour lesquels il est envisagé une installation à long terme à l’étranger (dès que le salarié quitte le territoire français pour une durée supérieure à 6 mois, il ne relève plus du régime de protection sociale français) mais le Code de la sécurité sociale français offre la possibilité au salarié de maintenir son affiliation au régime de sécurité sociale français en s’inscrivant volontairement auprès du Centre des Français de l’Etranger (CFE) moyennant une cotisation prise en charge par l’employeur ou le salarié. Même si la loi du 14 juin 2013 a prévu une couverture complémentaire obligatoire pour tous les salariés sur le territoire français à compter du 1er janvier 2016, la question de la couverture à l’étranger relève de la négociation.

Des frais d’installation parfois pris en charge par l’employeur

Certaines chartes d’entreprises (qui d’ailleurs peuvent être reprises dans la lettre de mission ou l’avenant au contrat de travail) prévoient la prise la prise en charge par l’employeur des frais liés au changement de domicile et à l’installation dans le nouveau logement à l’étranger (téléphone, entretien, prime d’expatriation, prime spécifique d’intempérie pour les désagréments climatiques, prime liée à la fiscalité destinée à compenser le différentiel d’imposition avec le pays d’accueil, déménagement des effets personnels, du véhicule personnel, frais de garde-meuble, prise en charge d’un voyage annuel de retour vers le pays d’origine pour les congés annuels ou pour un événement gave, etc..). Autant de détails auxquels il convient de penser avant le départ à l’étranger. En somme, tout est affaire de négociation contractuelle entre l’employeur et le salarié avant le départ à l’étranger.

Les conditions de séjour dans le pays d’accueil

La loi applicable

En droit du travail international, il existe un principe de liberté contractuelle (« lex contractus »). Par exemple, la Convention de Rome prévoit que les parties peuvent choisir dans le contrat de travail la loi applicable à leur relation de travail lorsqu’il s’agit d’un détachement au sein de l’Union européenne (Convention de Rome du 19 juin 1980, art. 3). En revanche, la question est plus ardue lorsqu’il s’agit d’un détachement dans des pays hors Union européenne. Et pour cause, l’internationalisation des relations de travail a soulevé un certain nombre de difficultés juridiques qui ne sont pas toujours traitées par les accords bilatéraux entre le pays d’origine et le pays d’accueil. C’est pourquoi, l’employeur et le salarié peuvent prévoir une « clause attributive de juridiction » dans le contrat de travail.

Choisir contractuellement la loi française pour des relations de travail à l’étranger peut donc présenter un intérêt certain. Mais le choix de la loi applicable au contrat ne peut priver le salarié de la protection des lois d’accueil dites « impératives » (salaire minimum, durée du travail, protections particulières…). C’est notamment ce qu’à jugé, a contrario, la Cour de cassation, le 29 septembre 2010, à propos de certains employés d’ambassades étrangères en France.

Lorsque les parties ne choisissent pas la loi applicable, c’est de facto la loi du lieu d’exécution habituelle du travail qui s’appliquera au salarié détaché (la « lex loci laboris »), en d’autres termes : la loi du pays d’accueil. Bien évidemment, ce principe concerne un détachement à long terme dans un pays étranger et non un simple voyage d’affaires.

Les modalités de retour après le détachement

Un droit au retour fixé par la loi française

Penser les conditions du départ commande aussi de penser les conditions du retour. Le Code du travail français prévoit que lorsqu’un salarié engagé par une société mère a été mis à la disposition d’une filiale étrangère et qu’un contrat de travail a été conclu avec cette dernière, la société mère assure son rapatriement en cas de licenciement par la filiale et lui procure un nouvel emploi compatible avec l’importance de ses précédentes fonctions en son sein (article L.1231-5 du Code du travail). Si en France, le rapatriement et le reclassement du salarié sont fréquemment prévus dans les contrats, encore faut-il que le salarié n’ait pas contracté exclusivement un contrat de droit local avec la filiale à l’étranger. Dans cette dernière hypothèse (souvent en cas d’expatriation), le risque existe qu’aucune obligation de réintégration ne s’impose à l’employeur initial. C’est pourquoi, lorsqu’il ne s’agit pas du même groupe de sociétés, il est conseillé de signer en amont avec la société en France une promesse d’embauche qui prendra effet en cas de rupture du contrat de travail local ou de prévoir une mobilité externe sécurisée ainsi que le permet désormais la loi du 14 juin 2013. Ceci constitue une sorte de garantie d’emploi que le salarié a tout intérêt à négocier dès le départ.

Finalement, partir travailler à l’étranger en toute sérénité est une question de préparation et d’anticipation des éventuels problèmes pouvant survenir tant dans le pays d’accueil qu’au moment du retour en France. Le moyen le plus sûr de vivre cette expérience à l’étranger sans mauvaises surprises est de prévoir un contrat de travail détaillé avant son départ.

La courbe de deuil appliquée à l’entreprise

La courbe de deuil a été modélisée par Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue née à Zurich en 1926 et décédée en 2004.

Elle fut une pionnière de l’approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie et s’intéressa également aux expériences de mort imminente plus connues sous le sigle de NDE en anglais (Near Death Experience).

Cette courbe est célèbre pour sa théorisation des différents stades par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine.

Une réflexion philosophique en guise de préambule

« La seule chose qui ne change pas c’est que tout change ». Nous avons beau savoir que tout dans la vie est impermanence, les changements qui se produisent au niveau personnel mais aussi professionnel (qu’il soient individuels, collectifs, organisationnels, etc.). Ils génèrent une réponse émotionnelle qui sera fonction de l’intensité de :

  • la charge,
  • le temps
  • la capacité à l’assimiler en tant qu’individu unique.

Regardons quelle forme cela peut prendre dans la sphère professionnelle.

La courbe de deuil transposée dans l’entreprise

Le schéma ci-dessus propose une adaptation de la courbe d’Elisabeth Kübler-Ross applicable à l’entreprise. On retrouve ici une forme sinusoïdale du temps comportant une phase de descente (choc, déni, refus, dépression) puis d’ascension (essai, acception, pardon, quête de renouveau) présente dans beaucoup de métaphores et d’archétypes du développement humain.

Etant entendu que l’on ne fait pas référence ici à la mort physique d’un individu, à quoi la courbe de deuil peut-elle faire référence ? Et bien on peut considérer que tout changement vécu dans l’organisation implique une forme de deuil :

  • il pourra s’agir du départ d’un ou plusieurs collègues,
  • d’un responsable hiérarchique, d’un changement de service,
  • division ou site,
  • d’une mutation,
  • de l’abandon d’un projet engagé,
  • d’un processus de restructuration interne ou encore d’un plan social.

Tout ce qui en somme marque symboliquement la fin de quelque chose. Car ce qu’il est très important de comprendre, c’est que le changement, même lorsqu’ il est souhaité par la personne, s’accompagne invariablement d’un sentiment de perte !

Le lecteur désirant en savoir plus à ce sujet pourra se référer au livre de Jacques-Antoine Malarewicz intitulé « Petits deuils en entreprise » paru aux Editions Pearson.

Les différentes étapes de la courbe de deuil

Telle que présentée dans la version ci-dessus, elle comporte cinq grands mouvements qui peuvent être décomposés comme suit :

  1. L’état de choc : c’est le moment précis auquel survient la perte. Ce moment se caractérise une forme d’atonie émotionnelle qui précède la prise de conscience de sa réalité.
  2. Le déni : c’est le refus de reconnaître et d’affronter la réalité de la perte.
  3. La colère : c’est la phase qui suit le déni. Elle se caractérise par une réponse émotionnelle forte qui doit être exprimée ! (la colère fait malheureusement partie de ces émotions encore trop souvent qualifiées de « négatives »)
  4. Elle peut s’accompagner également d’un fort sentiment de culpabilité : Des études en psychosociologie montrent que le sentiment de culpabilité de ceux qui restent dans l’entreprise à la suite d’un plan social peut être très fort
  5. La dépression : C’est le moment (plus ou moins long) ou l’on se rend compte que malgré nos tentatives de marchandage la réalité s’impose à nous. C’est un moment d’abattement qui n’est pas forcément ici à entendre dans son acception clinique. La colère fait place à un sentiment de tristesse qu’il conviendra également de verbaliser.

L’acceptation : « On ne guérit d’une souffrance qu’à condition de l’éprouver pleinement » M. Proust.
C’est le dernier mouvement du processus. Il est précédé de quelques essais qui permettent pas à pas d’amorcer le renouveau sans craindre la rechute. La réalité est comprise, éprouvée ET acceptée et permet d’évoluer vers autre chose.

Il est à noter que selon Elisabeth Kübler-Ross les étapes ne sont pas forcément traversées par le sujet selon un ordre linéaire. On peut simplement indiquer que chaque phase doit être vécue quelque soit le niveau d’inconfort généré afin d’achever le processus de deuil.

Les stratégies de coping

De l’Anglais « to cope with » signifiant « faire face à ; affronter ». L’individu, lorsqu’il fait face à une situation stressante, élabore des stratégies d’ajustement spécifiques appelées « coping ». Elles représentent un ensemble organisé et cohérent de réponses cognitives, comportementales, émotionnelles et somatiques (Modèle de Lazarus&Folkman).

Il sera très important pour le coach mais aussi en amont pour les ressources humaines et le manager d’être en mesure de repérer quelle stratégie le collaborateur met en place face à cette situation (notamment au cours de la phase de déni). Des outils d’évaluation existent. Le lecteur intéressé pourra se référer au questionnaire de coping de Borteyrou, Truchot et Rascle.

Le travail autour de la courbe de deuil dans une démarche de coaching

Si l’accompagnement thérapeutique peut s’avérer d’une grande aide dans une épreuve personnelle, il en est de même dans l’entreprise dans une démarche de coaching ou un travail à partir de cette courbe fait pleinement sens. Il pourra également être intégré dans une démarche de prévention des risques psychosociaux (RPS) dans le cadre d’une situation lourde comme un plan social ou la symbolique du deuil est omniprésente.
Il convient de noter que le deuil est un processus actif car on dit communément « faire le deuil » de quelque chose, d’une situation. Cette prise de conscience permet d’amorcer une démarche dynamique.

Le travail engagé pourra ainsi permettre de :

  • Regarder où la personne se situe sur cette courbe dans son cheminement propre
  • Evaluer l’intensité de la réponse émotionnelle et la « stratégie » de coping mise éventuellement en place pour y faire face. Quels comportements la personne adopte t’elle ? Vu sous l’angle des Interventions Orientées Solutions et de la PNL on différencie toujours la personne (ce qu’elle est) de son comportement (ce qu’elle fait) face à une situation donnée.
  • Favoriser un changement d’état intérieur afin d’aller vers un état désiré (ED)
  • Engager une spirale d’évolution permettant de voir le changement comme une source de nouvelles opportunités. On pourra par exemple utiliser comme métaphore la structure hélicoïdale de l’ADN dans sa forme spatiale.

Bref, tout ce qui peut permettre de s’approprier le changement au lieu de le subir !

Le rôle des rites de passage

Le symbolisme est très important dans ce processus. Si la ritualisation reste présente dans le deuil humain que l’on soit religieux ou non, on peut observer qu’il a tendance à disparaître dans l’entreprise (par rituel on peut entendre l’organisation d’un pot de départ). L’apport du coach sera aussi de permettre l’émergence d’un processus de ritualisation qui permettra à la personne ou au groupe accompagné de matérialiser symboliquement le sens de ce processus.

Coupe budgétaire ou optimisation financière : quelle vision adopter ?

Nous entendons régulièrement parler des coupes budgétaires mises en œuvre par le gouvernement. Des pratiques que l’on pourrait croire assez éloignées des entreprises. Loin s’en faut. Et malheureusement, car si à un niveau global tel que celui d’un État il est encore possible d’exécuter de telles attentes, l’entreprise, elle, n’est pas disposée à « encaisser » le choc d’une coupe nette et franche. Analyse.

Un constat accablant

Trop souvent les démarches de réduction budgétaire mises en œuvre sont aveugles. Les exemples sont nombreux, leurs impacts aussi. Nous connaissons et vivons trop bien la situation financière de la France pour comprendre que ce n’est pas la solution à long terme. Il s’agit aussi, selon la taille de l’entreprise, d’une situation où chaque intervenant, responsables des différents départements dans l’entreprise, va devoir défendre ses intérêts pour être le moins impacté possible. Qui dit moins impacté, souligne aussi le fait de n’avoir pas à remettre en cause structurellement son fonctionnement. Il ne faudrait pas oublier l’intérêt général. Dans le cas de l’entreprise, celui de continuer son développement en satisfaisant son client.

Au départ une logique financière

Il est très simple de dire « il faut faire des économies ». Il est nettement plus difficile de les mettre en œuvre. Confronté à une situation financière délicate et urgente, il faut réfléchir à la manière dont on doit réaliser des économies. Il ne suffit de définir une simple réduction des dépenses. Ceci impliquerait de définir un montant total d’économies à réaliser et de réduire les dépenses pour la même valeur. Cette vision comptable n’est pas cohérente et elle peut être risquée. En effet, décider arbitrairement d’économies au sein de différents postes de l’entreprise : achats, RH, frais généraux, qualité, commercial, production est facile. Il suffit de décider de remplacer une matière première par une autre moins chère ou encore de mettre fin à un contrat de travail. Mais l’économie immédiatement visible au niveau comptable peut vite avoir un effet pervers.

Un objectif final : maintenir la création de valeur ajoutée

Toute entreprise doit maintenir l’idée qu’elle crée de la valeur en produisant ou en réalisant une prestation. Or, décider arbitrairement de diminuer uniquement en valeur les dépenses sur un poste contribuant à créer cette valeur ajoutée peut, à court terme, détériorer la qualité d’un produit ou de la prestation rendue au client. Et c’est cet enjeu qui doit être conservé. Supprimer un emploi ou plusieurs pour diminuer le poids des salaires et charges, alors que l’on a déjà en commande un volume qui aurait du être réalisé avec l’effectif initial, c’est risquer de prendre du retard sur la livraison ou perdre un client mécontent. Au final, nous aurons, de manière comptable, diminué nos postes de dépenses, mais l’entreprise l’aura fait en dépit du bon sens et mis en péril sa compétitivité.

Une mise en œuvre qui reste complexe

La mise en œuvre d’une démarche d’optimisation financière vise à déterminer ce qui dans l’organisation de l’activité de l’entreprise contribue à créer la valeur ajoutée. Lorsque cette analyse est faite, il sera alors possible de savoir comment envisager des réductions chiffrées, ou une meilleure organisation afin de réaliser des économies financières. Dans bien des cas, il s’agit essentiellement de travailler mieux et de connaître où l’entreprise est la meilleure. Parfois cela implique de ne pas chercher à gagner un projet qui est plus gros que ce que l’on sait maîtriser, au risque de voir des dérapages se produire en terme de coûts. La raison souvent rencontrée est que l’entreprise n’était pas structurée pour absorber ce type de projets.

Dans la pratique, réaliser des réductions budgétaires pour obtenir des gains substantiels mais éphémères n’est pas suffisant car l’on n’aura pas mis à plat la raison même des dérapages. Il s’agit bien d’évaluer où se situe la création de valeur, du produit ou du service rendu au client, et dans quelle mesure chaque poste de dépenses de l’entreprise y contribue. Dés lors que ces éléments sont maîtrisés et suivis il est possible d’optimiser financièrement l’entreprise.