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Le Monde Après : la frontière entre deux mondes ! Interview Jean-Hugues Zenoni

« Lorsque l’on crée son entreprise, on passe beaucoup de temps à faire face aux tracas administratifs qu’autre chose » , explique Jean-Hugues Zenoni. Créée il y a trois ans et demi avec zéro consultant et zéro chiffre d’affaires, la société de portage salarial représente en 2013 plus de 3 millions d’euros de factures pour plus de 70 consultants.

Après avoir créé 6 entreprises et une expérience forte de 23 ans dans le monde du sales et du business développement dans le secteur international et télécoms, Jean-Hugues Zenoni décide de se lancer dans une nouvelle aventure. Suite à sa rencontre avec le président du Monde Après, il se voit proposé de rejoindre l’équipe. Dès lors, un nouveau chapitre commence.

Associé à Jean-Pierre Cointre et Fabien Salicis, il dirige aujourd’hui Le Monde Après, une société de portage qui constitue une véritable passerelle entre deux mondes : le monde salarial et entrepreneurial.

Nous sommes donc je suis !

Le concept de l’entreprise est simple : après une trentaine d’années en tant directeur technique et DSI, Jean-Pierre Cointre constate que l’administratif prend une place considérable dans le temps d’un indépendant. Il réalise également que le fait de ne pas être salarié peut représenter un véritable frein pour celui qui souhaite tout de même être protégé par un statut salarial. Il décide de résoudre ces soucis et crée une offre : celle-ci permet à des consultants indépendants de facturer – grâce à Le Monde Après – leurs services à des sociétés et d’obtenir le statut de salarié.

Le consultant conserve sa casquette d’entrepreneur, puisqu’il va chercher ses missions et qu’il est propriétaire de ses clients, mais n’en a pas pour autant le statut puisqu’il jouit des mêmes caisses sociales que tout salarié. Le Monde Après met l’accent sur le relationnel et le côté humain qui manquait au portage salarial. L’ambition de la société n’est pas seulement d’attribuer un statut salarial, elle se veut être un véritable intermédiaire entre les consultants et les entreprises.

Une envie certaine de se démarquer

La société de portage décide d’accentuer sa différence par le développement d’un écosystème vivant qu’elle génère à travers des évènements qu’elle met en place pour ses consultants. La mise à disposition de 8 ateliers de formation assurés par des professionnels de haut niveau. Cela permet au Monde Après de développer un réseau de consultants formés et émancipés. Le portage salarial est un métier à faible marge et Le Monde Après pratique un taux agressif d’intermédiation de 7 % plafonné à 600 euros.

Bien que ce taux soit faible, il permet à l’entreprise d’avoir un chiffre d’affaires conséquent puisqu’il est multiplié par le nombre constitué par la communauté de consultants. C’est un business d’échelle. Les ressources financières du Monde Après reposent sur un BFR négatif d’où une trésorerie constamment positive. Anecdote assez particulière puisque l’on est loin de la traditionnelle course aux financements connue par bon nombre d’entrepreneurs. Cela garantit aussi aux consultants de bien toucher leurs salaires à la fin du mois.

« Quand on commence à partir dans la notion de moyens, on a jamais assez de moyens ! »

La stratégie initiale consiste à être une société internet avec une plateforme collaborative, l’idée était de tisser 80 % de son réseau sur internet et 20% par le bouche-à-oreille. Toutefois, les choses ne se passent pas comme prévues. Même si internet reste un outil efficace, il fait le constat que les consultants ne donnent leur confiance que si quelqu’un de leur réseau à déjà bénéficié de ses services. Malgré une participation active aux salons aux débuts de la société, le directeur général et son équipe favorisent l’utilisation de leurs réseaux personnels afin de se faire connaître.

S’ajoute à cela une présence massive sur les réseaux sociaux comme Linkedin, Viadeo, Le Guide du Portail Salarial. Les différents membres de la société mêlent plusieurs générations toutes issues de la même culture d’entreprise : le lean start-up. Leur devise est donc de faire beaucoup de choses avec peu de moyens. Le financement de l’entreprise est d’ailleurs l’exemple le plus criant, puisqu’ils prennent le parti de dire « on n’a pas d’argent ».

Désormais, le Monde Après a pour projet de développer sa croissance externe et de continuer à être une force de proposition dans des secteurs divers et variés en devenant une réelle communauté d’intérêts. Dans la continuité d’entrepreneurs innovants et décalés comme son ancien camarade de classe Jacques-Antoine Granjon (Vente-privée.com), Jean-Hugues Zenoni veut sortir des sillons préétablis en France.

3 questions à Jean-Hugues Zenoni :

Qu’avez-vous appris de la création de vos entreprises ?

Le piège absolu qu’il faut vraiment éviter lorsque l’on démarre un business, c’est de s’associer avec son alter égo, avec quelqu’un qui a les mêmes compétences que vous. C’est très séduisant parce qu’on se comprend très vite puisqu’on a les mêmes engouements, mais manque de chance, c’est là où on n’apporte pas du tout de plus-value.

Comment percevez-vous l’entrepreneuriat en France ?

En France, on a tendance à considérer une entreprise comme une prolongation de soi-même. Souvent, tout l’écosystème familial et social participe indirectement, ce qui est très prenant parce malheureusement, il arrive que la société ne fonctionne pas et là, ce sont toutes ces références qui s’écroulent. C’est excessivement pesant. Les Anglo-saxons ont une vision plus simple et voient une entreprise comme un tournevis : si le tournevis casse, vous en prenez un autre, vous recommencer et vous n’avez pas d’état d’âme, ça ne vous empêche pas de dormir la nuit. Le modèle américain, par exemple, met en avant la capacité d’adaptation, le savoir-faire et l’accomplissement de l’individu à travers le travail. Il faut « décorréler » l’entreprise de soi-même, c’est un outil !

Selon vous, pourquoi faut-il entreprendre ?

Parce que c’est tout simplement le plus beau métier du monde. C’est la gratification personnelle d’avoir créé quelque chose à votre image. C’est une incertitude certes, mais qui fait aussi partie de la vie de tous les jours et qui peut être contrôlée en faisant les bons choix. En France, il y a un réservoir très fort. Les gens ont compris que c’était plus simple de s’approprier sa propre force de travail plutôt que de la donner à quelqu’un qui s’en occupe à sa place. Je pense qu’il y a un changement de paradigme et de comportements qui permet aux entrepreneurs en France d’avoir plus de poids.

Ces stars qui entreprennent

Attention, on ne parle pas ici des « empires » de stars, qui se lancent dans les secteurs classiques : production, le prêt-à-porter, ou les parfums… Mais plutôt de stars qui osent de vrais paris. Alors, est-il plus simple d’entreprendre quand on a beaucoup d’argent ?

La tequila de Clooney

Alors que l’on attachait exclusivement l’image de Georges Clooney à celle d’un acteur brillant, séduisant, et caféinomane, celui-ci endosse une nouvelle casquette. Depuis quelques années déjà, avec son ami Rande Gerber (mari de Cindy Crawford), les deux hommes fabriquent leur propre tequila pour leur consommation personnelle. Ils finissent par acheter une maison au Mexique pour fabriquer en plus grande quantité la boisson artisanale, et la commercialise sous le nom de « Casamigos Tequila » (« la maison des amis Tequila »). Et les deux entrepreneurs jouent de leur histoire d’amitié pour soutenir la marque : un des slogans principaux est « brought to you by those who drink it » (amenée à vous par ceux qui la boivent »).

Nul doute que la popularité de l’acteur lui permette tout de même de bâcler la partie communication…

Pour goûter : http://casamigostequila.com/

Le restaurant de Beckham

Encore un autre entrepreneur physiquement avantagé… Le tout jeune retraité David Beckham prouve qu’il a d’autres cordes à son arc qu’un pied droit de génie. Fin 2013, l’égérie d’H&M s’associe avec son ami Gordon Ramsey – chef étoilé et animateur de l’émission Cauchemar en cuisine – pour ouvrir un nouveau restaurant au cœur de Londres. L’ancien footballeur assume depuis toujours son goût et ses talents pour la cuisine. L’ « Union Street Café », qui annonce une cuisine aux influences méditerranéennes, boucle même près de 2500 réservations en moins de 4 heures sur internet ! Mais au dernier moment, Beckham lâche Ramsey avant l’ouverture, n’ayant plus les mêmes visées que lui… Le restaurant voit quand même le jour, et les deux hommes restent apparemment en bon terme : ils projettent déjà d’ouvrir une chaîne de magasins de tourtes et purées !

Pour goûter : http://www.gordonramsay.com/union-street-cafe/

Le MySpace de Timberlake

Le site de réseautage social, révolutionnaire dans les années 2000, connaît une grosse perte de vitesse depuis quelques années, et l’arrivée des réseaux sociaux. Facebook le rend même pratiquement désuet, pour les artistes souhaitant présenter leur musique. Si bien que la société Specific Media rachète le site en juin 2011 pour 35 millions de dollars (prix près de 10 fois inférieur au coût du précédent rachat). Et le célèbre acteur-chanteur Justin Timberlake en profite pour racheter des parts et devenir copropriétaire de la firme. Un pari risqué, car on ne voit pas comment MySpace pourrait rattraper SoundCloud ou Facebook dans le monde de la musique-web, mais qui ressemble fortement à un challenge entrepreneurial…
L’acteur n’en est cependant pas à son coup d’essai, étant donné qu’il avait aussi créé son propre label, et sa ligne de vêtements. 

Pour voir si ça change : https://myspace.com/

Le site d’entretien d’Alba

La splendide actrice hollywoodienne prouve qu’être belle, riche et blonde ne coïncide pas forcément avec bêtise. En janvier 2012, Jessica Alba se lance dans l’entrepreneuriat de manière… originale. Elle ouvre un site e-commerce proposant des produits bio pour l’entretien de la maison et la puériculture. Sa société Honest Company adopte comme modèle un abonnement mensuel offrant des couches culottes bios jusqu’aux produits d’entretien sans agents chimiques ni toxiques… Ce secteur, à des années lumière du monde du showbusiness, semble bien fonctionner puisque l’actrice a déjà réalisé deux levées de fonds, se portant au total à 52 millions de dollars !

Pour acheter des couches-culottes bio de Jessica Alba: https://www.honest.com/

La rue de Depardieu

Il est de notoriété publique que Gérard Depardieu soit un « bon vivant ». C’est donc en toute logique qu’il investisse dans quelques projets « de bouche ». Mais c’est un véritable empire gastronomique que l’acteur semble monter ! Dans le très chic VIème arrondissement, Depardieu possède 4 commerces… dans la même rue. Une simple brasserie sans prétention baptisée Le Relais de la poste, la poissonnerie Le Moby Dick, une épicerie fine japonaise, ainsi qu’une cave-restaurant nommé le Bien Décidé. Dans ce dernier, le protagoniste des Valseuses propose ses propres vins… L’acteur possède en effet le château de Tigné en Anjou, ainsi que plusieurs autres domaines. Rive droite, il tient la célèbre Fontaine Gaillon, restaurant prestigieux logé dans un hôtel particulier. Gérard Depardieu n’est évidemment pas le premier acteur à posséder des restaurants, mais sans doute le propriétaire le plus diversifié de la gastronomie.

Pour boire un vin-Depardieu : https://plus.google.com/116001756959321399806/about?gl=fr&hl=fr

Cleoprod : la beauté d’une image sonore, Interview Thibault Zellner

Après avoir passé un bac scientifique, Thibault Zellner se dirige vers des études de droit pour devenir juriste dans les affaires sociales.

C’était hier…

À l’époque ce jeune étudiant n’en a pas conscience, mais un entrepreneur sommeille en lui : à 18 ans, il préside une première association, puis en crée une autre. Il a à peine 25 ans lorsqu’il crée sa première société avec un ami, laquelle est toujours en activité. Mais cette expérience n’est qu’une petite aventure en comparaison de ce qui l’attend.

Le jour où tout bascule

Un jour, tandis que Thibault Zellner poursuit encore ses études de droit, le téléphone sonne. Au bout du fil, c’est Sarah Dubien (aujourd’hui cofondatrice de Cleo Poductions), une amie d’enfance connue en 6ème avec qui il a conservé des liens d’amitié. Sarah a besoin de quelqu’un pour faire de la régie et de la décoration sur un de ses tournages pour son école. Sans hésiter, Thibault. Z accepte.

Dès lors, le pas est franchi et tout s’enchaîne très vite. Chargé de différentes missions telles que la régie, la motivation de l’équipe, le défi de trouver de quoi recréer un ring dans le studio (…) le professionnalisme de Thibault. Z est reconnu. Plus qu’un savoir faire, c’est le savoir être de Thibault. Z qui s’avère avoir été la clé. En effet, lorsqu’il arrive dans le domaine de l’audiovisuel, il ne possède aucun savoir académique sur la régie, la production, etc. et les moyens à déployer pour organiser un tournage.

Il décide alors de tout plaquer et de se lancer dans l’entrepreneuriat en collaboration avec son amie d’enfance. Sa motivation ? Avoir le contrôle sur ce qu’il réalise comme il nous l’indique : « la vie est comme un jeu…et je préfère avoir mon destin entre mes mains et construire les choses comme je l’entends ». Ensuite parce qu’il ne s’imagine guère dans une société, salarié ou pas, au service d’un projet pensé par quelqu’un d’autre sans en récolter lui-même les fruits.

Exigeant mais raisonnable

Pour l’entrepreneur, la réussite tient plus d’une question de méthode et d’acquisition de savoirs que d’études. Perfectionniste, ce dernier avoue s’interroger chaque jour sur les façons d’améliorer le travail réalisé. Passionné par son travail dans l’audiovisuel, il ne compte d’ailleurs pas les heures de tournage ou de réunion avec des personnes intéressantes : « je ne vais pas dire que c’est comme si je n’étais pas au
travail, mais j’ai la chance de faire un métier qui me plaît »
. De même, travailler le week-end et le soir en plus de la journée fait partie intégrante de l’engagement de notre jeune entrepreneur. Malgré son engagement personnel, Thibault. Z avoue la nécessité de faire un break et de prendre des moments de relâche : il n’hésite pas à prendre un week-end ou une journée durant lesquels il ne travaille pas du tout.

On est avant tout des êtres humains

Son expérience personnelle a conduit Thibault Zellner à donner une importance vraiment primordiale aux collaborateurs. Il met en avant qu’il faut considérer l’humain avant la fonction qu’il occupe. Suivant cette conception des relations humaines, Thibault. Z s’astreint à considérer ses collaborateurs avant tout comme des êtres humains avec leur sensibilité, leurs défauts, leurs qualités, etc.Se rendant disponible et ouvert à toute proposition, Thibault. Z n’hésite ainsi pas à consacrer du temps à des personnes recherchant des missions : « on discute ensemble, on se pose, on boit un café et les gens racontent ce qu’ils ont déjà accompli…puis on voit à quel type de mission ils correspondent ».

Désormais et se projetant dans l’avenir, les deux fondateurs de Cleo Production comptent allier leurs compétences dans le but de répondre à des appels d’offre sur de la publicité. Thibault. Z a conscience qu’il sera difficile de pénétrer le marché de la publicité où les éléments déterminants sont souvent le relationnel et l’argent.
Malgré son talent et les belles images déjà offertes, le co-fondateur de Cleo Productions est conscient qu’il doit affiner son esthétique artistique avant d’aller démarcher des directeurs artistiques ou des directeurs de création dans de grandes agences de publicité parisiennes. En tous les cas, c’est ce que nous lui souhaitons !

Questions directes :

  • Pensez-vous que vous aurez toujours à faire vos preuves ?

Avant qu’on ait fini de faire nos preuves, il va s’écouler beaucoup, beaucoup de temps ! On devra toujours séduire car les modes changent. En audiovisuel, il y a de très belles choses actuellement mais si on les remontre dans 10 ans, cela n’aura plus du tout le même effet. Ce qui signifie qu’on doit en permanence être en train de produire de belles images et c’est un subtil challenge…

  • Vous avez l’air d’être quelqu’un de sincère et d’honnête : cela vous a-t-il joué des tours ?

Bien sûr que cela m’a joué des tours. Il y a encore quelques années, lorsque j’étais encore freelance, les gens au-dessus de moi dans la hiérarchie me tapaient un peu sur les doigts dans la mesure où je m’excusais presque de demander de l’argent.

  • Si vous deviez choisir trois mots pour caractériser votre entreprise, quels seraient-ils ?

Tout d’abord, la rigueur ; ensuite le talent des gens avec qui nous travaillons et en conséquence, la qualité esthétique des films qu’on produit. Ces trois caractéristiques représentent en quelque sorte l’identité de notre société.

Le coworking, bien ou mal ?

Le coworking suscite un fort engouement depuis quelques années. Il présente de nombreux avantages pour les startups. Toutefois tout le monde ne peut travailler de cette manière du fait de la nature de son activité ou des contraintes liées à celle-ci…

Les avantages du coworking

Les avantages du coworking sont indéniables. Ces espaces permettent tout d’abord d’accéder à des locaux parfois bien situés, mais également de réduire le temps passé dans les transports en commun. Et avec l’émergence du télétravail et du nomadisme, de plus en plus de travailleurs cherchent des solutions pour travailler dans de bonnes conditions tout en restant proches de leur domicile.

Ils sont, en général, bien équipés en mobiliers et matériels et disposent de bonnes connexions internet, d’une cuisine voire d’une douche et sont placés dans des endroits facilement accessibles par les transports en commun. L’accès à une salle de réunion, soit gratuitement sur réservation, soit en supplément, permet d’accueillir ses clients, fournisseurs ou partenaires, chose impossible à réaliser lorsqu’on n’a pas de locaux.

Le coworking favorise également la construction d’un réseau et offre des opportunités. Il permet de se mettre dans de véritables conditions de travail et d’éviter l’isolement. L’espace de travail étant partagé, il devient naturel d’avoir des interactions avec d’autres chefs d’entreprise ou indépendants. Il représente ainsi un lieu où règnent du dynamisme et des synergies ouvrant la voie à de nouvelles collaborations. Les coworkers constituent de véritables communautés de travailleurs qui s’entraident et organisent souvent des événements de manière régulière, donnant l’occasion de se détendre. La plupart des espaces de coworking proposent un calendrier d’évènements, dont des ateliers, des formations, et autres. L’interaction entre les différents membres permet également d’éviter le sentiment de ne fréquenter que peu de monde et dans le cadre de petites équipes, de discuter toujours des mêmes sujets à la pause-déjeuner.

Les coworkers, sont souvent, libre de ne pas s’engager sur le long terme avec des tarifs à la semaine, la journée, voire même à l’heure. Si les espaces de coworking ne sont pas forcément moins chers que des bureaux classiques, il n’y a pas de lourde garantie à débourser, ce qui n’est pas un mal pour la trésorerie de l’entreprise. L’agent économisé peut être réinvesti dans d’autres fonctions plus essentielles. Le fonctionnement du coworking est très flexible : il est même parfois possible de réserver un espace pour une journée comme pour une année.

Les inconvénients du coworking

Le coworking n’est pas possible pour toutes les entreprises. Lorsque l’entreprise se développe et à partir d’un nombre conséquent de salariés, il peut alors s’avérer inadapté. En cas de besoins matériels plus exigeants, il peut ne plus convenir aux besoins de l’entreprise qui devra alors privilégier l’acquisition ou la location de ses propres locaux.

Il est également à déconseiller aux entrepreneurs qui ont besoin de calme et de silence pour travailler. Ce mode de travail peut s’avérer inadapté pour les personnes qui supportent mal de travailler dans un endroit animé et avec un minimum de bruit. Cette remarque restant valable pour le travail, de manière générale, en open space. Or, il n’est pas simple d’être au téléphone dans ces endroits sans déranger les voisins qui ont besoin de calme.

Pour les projets innovants ou les professions concernées par le secret professionnel et la confidentialité des informations, le coworking peut aussi ne pas être la solution idéale. Les espaces de coworking n’ont rien de confidentiel : avec des dossiers clients demandant de la discrétion, l’endroit peut s’avérer mal choisi.

Quelle que soit la forme qu’il prend, le partage de bureau est avant tout une communauté qui, à ce titre, peut soulever certaines problématiques liées à la vie en communauté. Les professionnels travaillant tous à des rythmes et méthodes différents, des problèmes d’horaires, d’organisation et parfois même de comportement peuvent apparaître.

Cette vie professionnelle en communauté peut cependant être améliorée par l’établissement de certaines règles de vie et de comportement.

Avantages et inconvénients dévoilés, à vous de choisir si cela vous convient.

Ndlr : L’équipe Dynamique Entrepreneuriale a rejoint un espace de co-working depuis quelques mois. L’espace DojoCrea au 77 avenue de République 75011 Paris. La rédaction et les équipes on particulièrement apprécié quatre éléments :

  • la possibilité d’échanger avec d’autres dirigeants (et d’éviter de parler tout le temps de travail même le midi),
  • la proximité des commerces,
  • la proximité par rapport aux transports
  • la qualité des infrastructures type internet

Les meilleurs poissons d’avril d’entreprise

Le rire est encore le meilleur remède contre le stress, alors, pourquoi ne pas en abuser en ce 1er avril afin de combattre le tourbillon infernal du quotidien angoissant ? Coup de communication ou rigolade bon enfant, les entreprises y vont de bon train ! zoom sur les meilleurs poissons d’avril d’entreprise.

• (2012) Youtube. Le site web d’hébergement de vidéos sème le doute auprès de ses membres en inversant l’ordre classique de ses vidéos… Difficile de suivre le train en le prenant à l’envers ! Certains ont été tellement perturbés qu’ils ont eu recours au renfort d’internautes en expliquant leur problème sur les forums… D’autres se sont amusés du concept en suivant le mouvement ou encore en proposant des tutoriels pour reproduire le phénomène à l’identique .

• (2012) Google. Le moteur de recherche repousse les limites de la technologie et dépasse l’entendement en se connectant à… rien de moins que votre cerveau ! Vous vous sentez victime de troubles de la mémoire ? Don’t Panic, le moteur de recherche se chargera de fouiller dans les profondeurs de vos souvenirs! Mais qui l’eut cru ? A croire que, plus le mensonge est gros, plus on y croit !

• (2013) Twitter. Le réseau social est exigeant avec ses abonnés. Nous nous étions tous habitués à la restriction de 140 caractères par Tweet mais nos nerfs seront mis à rude épreuve avec la nouvelle fonctionnalité proposée ! En effet, il faudra débourser 5$ par mois afin de pouvoir utiliser les voyelles. Et pour les plus avares ? Tâchez de faire sans !

• (2012) WestJet. La compagnie aérienne met à l’honneur vos bouts d’chou grâce à une nouvelle option plutôt… déconcertante. Vous souhaitez voyager avec la chair de votre chair sans supporter les incontournables jérémiades du trajet, durant lequel vous vous devez de déborder d’imagination afin de pallier à leur ennui ? Finissez-en avec les mauvais côtés et ne gardez que le meilleur en les confiant à de charmantes hôtesses, le temps de quelques heures. Cependant, il semblerait que le terme de « VIP » soit très subjectif puisqu’une place toute particulière sera réservée à vos enfants… dans la soute à bagages!

• (2013) La Poste. A l’ère du numérique, où l’Homme se voit de plus en plus évincé par les machines, La Poste ne déroge pas à la règle ! Amis Auvergnats, votre traditionnel facteur troque sa tenue pour un design dans l’air du temps… En mémoire à la ligne aérienne Aéropostale, faites place nette et accueillez comme il se doit le « Drone Postale ». L’avantage est tel qu’aucun obstacle ne saura lui résister : Les portails et autre n’ont qu’à bien se tenir!

• (2013) Paris Match. Nul n’est sans ignorer le désormais très célèbre « 50 nuances de Grey ». « L’ancienne première dame », Valérie Trierweiler émet une critique à ce propos au cours d’une chronique, et voit ses propos censurés par l’hebdomadaire sur ordre de l’Elysée. En effet, le discours aurait pu nuire à la réputation du Président en raison des nombreuses allusions faîte à la vie intime du couple.

• Les politiques eux-mêmes s’en mêlent ! Espèce rare en voie de disparition, Jean-Frédéric Poisson réclame l’application de ses droits et revendique une loi au Parlement visant à « protéger les députés qui portent un nom d’animal aquatique ». Pas sûr que le Député Tétart et sa bande de copains soient d’avis à respirer l’air marin…

Mais vous l’aurez compris, toutes ces situations farfelues n’étaient que de vastes blagues ! Un fugace aperçu des possibilités qui s’offrent à vous en ce jour particulier…

Smeeters : une entreprise que rien ne freine ! Interview Romain de La Rivière

Romain de La Rivière, cofondateur de Smeeters, qui n’a peur de rien, révolutionne le dating au volant de Smeeters, une voiture qui n’a pas de freins…

Entreprendre à 4

Après un master spécialisé à HEC, et plusieurs années en tant qu’auditeur chez KPMG dans le secteur des médias et des télécom, Romain de La Rivière devient directeur financier de Lookingo, le site de daily deal, partenaire de Smartbox. En 2013, il décide de se lancer dans l’entreprenariat avec Laure, Till et Anton, qu’il rencontre là-bas. A eux 4, ils créent Smeeters. Pour Romain : « C’est plus à travers des rencontres – en observant des parcours – qu’entreprendre m’a donné envie. Mais la première motivation reste de monter quelque chose à la sueur de son front. C’est notre « bébé », que nous suivons de A à Z ».

L’un d’eux étant un adepte de site de rencontres, les autres en couple, ils s’intéressent alors au monde de la rencontre et aux alternatives qui existent au dating classique. Un marché où la demande ne sera jamais comblée, mais qui est trustée par une concurrence des plus rudes ! Les 4 amis ont néanmoins une idée géniale pour se démarquer des géants tels que Meetic ou Adopteunmec : importer le concept du « group dating » qui cartonne sur d’autres continents.

La fin du « one to one »

Smeeters (pour Social+Meeters) met un terme à la rencontre en « one to one » pour des rencontres décomplexées et authentiques, en organisant des rencontres entre deux groupes de trois amis dans un lieu inédit et autour d’un cocktail. L’époque est finie où vous alliez gauchement rencontrer « in real life » un profil web, en appréhendant les blancs et les mauvaises surprises. Avec Smeeters vous êtes accompagné(e) de deux ami(e)s : l’atmosphère est décontractée, l’impératif non-avoué de « conclure » disparait, et franchir le pas est bien plus rassurant qu’un face à face.

Romain de La Rivière, avoue avoir surmonté très rapidement toutes les difficultés pendant le lancement ! Les co-fondateurs créent en interne un algorithme qui fonctionne avec Facebook, et permet de vérifier que les « meeters » ne se connaissent pas et que les attentes de chacun soient respectées. Plus de fiche de présentation ou profil à remplir consciencieusement, étape souvent longue et fastidieuse ! Smeeters, plus qu’un concept basique de group dating, veut faire revenir l’authenticité et la vraie notion de rencontres dans le dating. Et ça cartonne. Pour les cofondateurs, la rencontre à 3 est le chiffre parfait : l’alchimie prend inévitablement, les 2 groupes se sentent en confiance et à l’aise, etc. Les soirées Smeeters ne laissent pas indifférents !

Les modalités

Pour les intéressés, il suffit de s’inscrire gratuitement, de réserver une date et d’inviter deux amis pour vous accompagner (un Smeeting n’étant pas réservé qu’aux célibataires, vous pouvez très bien accompagner un ami timide …). A partir de là, Smeeters s’occupe de tout : de la réservation d’une table dans un bar à votre image et de la première tournée de cocktails, pour 15€ par personne par soirée. Les Smeeting se déroulent toujours dans un bar choisi avec soin par les organisateurs. La fin de soirée ne dépend que de vous ! Mais c’est aussi trois fois plus de chance de rencontrer l’âme sœur …

Paris, Londres, Sydney puis Berlin !

La stratégie de développement des 4 amis est surprenante. Le concept sort en juin 2013 à Paris. Et, avant, de penser à une autre ville française, Smeeters débarque à Londres dès septembre ! L’organisateur de rencontres à 6 arrive enfin à Lyon, où il rencontre un succès fulgurant. Puis l’ouverture en décembre 2013 est réservée à …Sydney ! La version berlinoise est sortie en mars 2014. Pour Romain de La Rivière, la stratégie est d’imposer l’idée du group dating très vite en Europe, tout en ne laissant pas le temps à la concurrence. Ainsi, Smeeters devient en près de 6 mois le leader européen du domaine !

L’effectif de Smeeters n’est constituée que de 4 cofondateurs et d’un responsable dans chaque pays. Lancée depuis quelques mois, l’entreprise est déjà rentable, compte des milliers d’inscrits, et son chiffre d’affaires se développe à vitesse grand V. Les dirigeants travaillent actuellement sur une levée de fonds pour attaquer encore de nouveaux marchés.
Comment résumer ? Original, agressif et efficace !

Questions choisies

Qu’est ce que ça fait de laisser tomber le salariat ?

Bien sûr, ce n’est pas évident : on quitte une situation confortable, etc… Mais nous avons essayé de perdre le moins de temps possible, et 3 mois après avoir quitté mon boulot, Smeeters ouvrait à Paris ! Et puis, cela fait tout simplement plaisir de travailler dans une structure à taille humaine !

Entreprendre à 4 n’est pas très courant. Cela a été difficile ?

Avec Laure, Till et Anton, nous avons la chance d’être parfaitement complémentaires. Nous nous sommes donc partagés les différentes casquettes du chef d’entreprise : ici, le web market, la finance, la communication, et la stratégie de développement. Et pour la partie plus technique, nous avons tous travaillé dessus. Tout s’est fait naturellement.

Si vous aviez un conseil à donner …. ?

J’en ai deux, qui paraissent évidents, mais que l’on a tendance à vite oublier :
– Plus que la communication, le marketing, etc., c’est la qualité du projet et la qualité des services que nous proposons qui est essentielle. Cela favorise la viralité et les recommandations.
-Rester sans cesse orienté vers l’expérience clients/utilisateurs.

Home G Trouvé : laissez-vous envoûter !

Yannick Picault a, très jeune, la conviction intime qu’il sera entrepreneur. Son désir d’indépendance et sa quête de valeurs humaines vont être deux facteurs déterminants dans son cheminement professionnel.

Auparavant, Yannick Picault était agent immobilier, mais très vite, il se rend compte à quel point le profit est le maitre mot au sein de l’agence dont il fait partie. Ce constat est rédhibitoire pour le futur entrepreneur. S’en suit alors une réflexion personnelle dont la problématique réside dans le fait de conserver cette même base professionnelle, tout en laissant davantage libre cours à ses qualités humaines, dans une optique de proximité avec la clientèle. Le métier de « chasseur d’appartements » s’impose alors à lui !

Des choix périlleux

Yannick reprend alors l’entreprise Home G Trouvé et prend le parti de s’autofinancer afin de ne devoir sa réussite qu’à lui-même. Un choix périlleux, à l’instar de sa stratégie de communication basée sur le bouche à oreille. Ses principaux prescripteurs s’avèrent alors être ses clients satisfaits des prestations. Cette prise de risque est à double tranchant puisqu’elle permet également à Yannick de faire valoir son savoir-faire auprès de ses clients, et ce, même sans octroyer un seul centime à la publicité ! Preuve est que tous les chemins mènent à Rome. Aussi, sa valeur distinctive repose sur les prix attractifs proposés par sa société. En effet, ces derniers représentent seulement 1 à 3% du prix des appartements à acquérir ; de plus leur revente est estimée entre 2 et 3%. Un atout crucial, donc.

Un carnet d’adresses bien rempli comme tremplin vers la réussite

Avant même de se lancer dans l’entrepreneuriat, Yannick avait déjà conscience de l’importance du relationnel et s’entourait en conséquence. Ce dernier a, en effet, travaillé avec l’illustre Giorgio Armani, dont il s’est d’ailleurs inspiré. Bien que son entreprise ait connu une baisse d’activité en 2013, l’entrepreneur met aujourd’hui un point d’honneur à son développement. Un stagiaire l’a d’ailleurs rejoint, et tous deux espèrent à présent redynamiser la croissance d’Home G Trouvé. Celle-ci bénéficie par ailleurs de nombreuses collaborations et partenariats, notamment avec des décorateurs, architectes, entrepreneurs en bâtiment, et courtiers de plus ou moins hautegamme. Yannick escompte bien que ses contacts (et l’élargissement de ces derniers) lui constituent une solide clientèle pour ainsi mener à bien l’internationalisation de son entreprise… Celle-ci présage d’un bel avenir.

3 questions à Yannick Picault

• Avez-vous une anecdote qui vous ait particulièrement marquée ?

J’ai racheté la société dans laquelle j’ai fait mon stage de fin d’études. L’ancien gérant, partant pour d’autres cieux, vendait l’entreprise. J’ai saisi l’opportunité.

• Quel est l’enseignement majeur que vous tirez de cette expérience jusqu’à présent ?

Je garde en mémoire que la combativité, la rigueur et la disponibilité sont de grandes qualités dans le monde entrepreneurial.

• Votre vie entrepreneuriale est-elle proche des rêves et/ou objectifs que vous aviez ou êtes vous surpris par la réalité de votre quotidien ?

Effectivement, il y a un gap entre la vision que l’on se fait de l’évolution désirée et la réalité. Ca prend plus de temps que prévu.

L’économie de la fonctionnalité : un nouveau modèle économique source de création de valeur

Economie de Fonctionnalité ? Osez prononcer ce nom à des chefs d’entreprises, et ils vous décocheront un ou deux regards interrogateurs… et pourtant, c’est à priori le seul modèle qui les aidera à gagner plus d’argent tout en respectant les principes de la RSE (Responsabilité Sociétale de l’Entreprise).

Nouveau modèle économique s’inscrivant parfaitement dans les logiques et principes de l’économie circulaire, il est fortement porteur d’espoir pour tout un pan de l’économie et permet de réconcilier responsabilité économique et responsabilité écologique… Une entrée en matière bien attirante à première vue mais que se cache-t-il en vrai derrière ce beau modèle ?

Un contexte économique de crise favorable à l’émergence de ce nouveau modèle

Et oui, il semblerait que la crise n’est pas que des mauvais côtés… 30 ans de modèle basé sur un coût du travail sans cesse revu à la baisse ne peut pas laisser indemne notre société. Un modèle sur-consommateur de ressources où le coût des matières premières et de l’énergie ne peut être compensé que par un abaissement des coûts du travail dans les pays occidentaux ou par un choix plus radical de délocalisation. Un modèle où le coût du travail est toujours revu à la baisse et la main d’œuvre peu qualifiée ne peut pas être pérenne. Sous le coup de la baisse du pouvoir d’achat, de la raréfaction des ressources et de la hausse du prix des matières premières et de l’énergie, la compétitivité et la rentabilité des entreprises ne peut que diminuer.

Pour mieux comprendre, écoutons à ce sujet l’expert en la matière sur le sujet de l’économie de fonctionnalité, Eric Fromant, directeur du cabinet SEFIOR (www.sefior.fr ) « Les entreprises n’ont que peu de choix dans le modèle classique, soit elles font du profit par l’effet volume en augmentant les ventes et en maîtrisant leurs coûts (domination par les coûts), soit elles pratiquent la différenciation, ce qui suppose des frais de recherche et un délai pour le retour sur investissement. La primauté du court terme a fait que l’on a réduit substantiellement l’innovation et compenser en développant quelque part l’obsolescence programmée. Si le marketing stratégique classique dit que l’on peut dominer par les coûts ou par la différenciation, l’économie de fonctionnalité permet de faire les deux, y compris avec de petits volumes. Elle pousse à l’innovation tout en permettant une baisse des prix et une augmentation des marges. ». N’oublions pas que ce concept de « l’obsolescence programmée » est né dans les années 30 en pleine crise de croissance. A savoir si elle existe encore aujourd’hui, pour certains oui, pour d’autres, non, le sujet est complexe et les obsolescences peuvent prendre différentes formes (écologiques, technologiques)… ce qui est certain c’est que notre modèle actuel ne pousse pas à créer des produits qui soient durables…

Avec de tels constats, la question se pose dans ces termes, peut-on trouver un modèle durable, réduisant l’empreinte écologique mais qui permettrait aux entreprises de faire du profit tout en baissant les prix ? Eh bien oui, chefs d’entreprises, et entrepreneurs, vous avez tapé à la bonne porte, l’économie de fonctionnalité est faite pour vous…

Le livre de C. Sempels et J. Hoffmann « Les business Models du futur » parle d’ailleurs du fait que cette approche de l’économie de fonctionnalité est de toute façon indispensable pour créer une même quantité de richesses en divisant par 4 la consommation de ressources et d’énergie. En effet, comme le précise Eric Fromant « Face à un modèle qui n’est pas durable, nous n’avons que trois choix, soit cantonner le développement à quelque uns, soit que les occidentaux, forts de leurs privilèges, baissent leur niveau de vie soit changer de modèle, j’opte de mon côté clairement pour la troisième solution, et l’économie de fonctionnalité permet d’y répondre en découplant de fait la création de valeur ajoutée de la consommation de ressources ». Une étude d’un sociologue américain M. Ayres va d’ailleurs dans ce sens en montrant qu’il n’y a pas nécessairement de proportionnalité entre la consommation de ressources et de PIB. Et Eric Fromant, notre expert, nous le confirme haut et fort « Pour créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, nous devons passer radicalement de l’économie du chiffre d’affaires à l’économie de la valeur ajoutée, seule source réelle de richesse et l’économie de fonctionnalité le permet ». Et il ajoute catégorique, « Avec l’économie de fonctionnalité c’en est bien fini de l’obsolescence artificielle ».

Alors que se cache-t-il derrière ce beau mot d’économie de fonctionnalité ?

Un modèle qui fait du bien à la planète et à notre portefeuille

Un modèle basé non plus sur la vente du produit mais sur la vente de son usage ! C’est tout simplement l’économie de « l’usage ». Pour exemple, quand on lave sa voiture à la station automatique, on paye l’usage d’un bien que l’on ne possède pas. De plus en plus d’industriels intègrent ce nouveau Business model, notamment dans les domaines de l’automobile, des photocopieurs, de la blanchisserie industrielle. Qui n’a pas entendu parler de Michelin qui vend les kilomètres parcourus avec ses pneus désormais, ou encore de Xerox qui fait payer les photocopies à l’unité.

Mais finalement en quoi ce modèle résout-il les problèmes économiques que nous subissons de plein fouet actuellement ? Ecoutons à nouveau Eric Fromant sur ce sujet. « L’idée c’est que le produit dure et se maintienne en vie le plus longtemps possible…il doit donc être de qualité, évolutif et bien maintenu, cela remet donc la main d’œuvre de qualité au goût du jour , cette exigence de qualité étant nécessaire pour assurer une bonne productivité des ressources matérielles et pour stimuler l’innovation, elle-même nécessaire pour inclure davantage de services dans le produit et consommer toujours moins de ressources ! Une économie vertueuse en quelque sorte puisque qu’en faisant plus de profits, on peut payer les gens plus cher… » se réjouit Eric Fromant passionné.

Xerox en est un parfait témoignage, rendez-vous compte qu’en 10 ans, ils ont doublé leur masse salariale tout en augmentant leur profit de 2 milliards d’euros ! Un plus pour le portefeuille mais aussi pour la planète, ils ont économisé 24 000 tonnes de déchets depuis le passage à ce modèle ! Les coûts afférents à ce nouveau modèle de nettoyage, de démontage et de maintenance étant largement compensés par la transformation des déchets en composants réutilisables.

Le cas de l’entreprise Lokéo qui loue les produits d’électroménagers est aussi à ce titre assez édifiant. Leur modèle économiquement est rentable puisque le coût est amorti sur plusieurs usages. Et leur modèle est durable pour la planète puisque l’économie de fonctionnalité permet d’allonger la durée de vie du produit en multipliant les cycles d’utilisation : or il faut savoir que la majeure partie des impacts des équipements électriques et électroniques vient des phases de fabrication et de fin de vie, les cycles d’utilisation étant trop courts (cf. article sur le Green IT). Le modèle étant évidemment durable si la fin de vie est bien prise en compte et si les équipements sont remis à neuf.

L’économie de fonctionnalité est donc un modèle basé sur des emplois à faible intensité énergétique et matérielle qui réduit donc à minima la consommation de ressources matérielles pour une valeur ajoutée maximisée. Un modèle qui met donc au placard les diktats du marketing classique puisqu’il permet aux entreprises d’augmenter leur marge tout en baissant leur prix, le coût d’usage étant nécessairement inférieur au coût d’achat du produit. Les entreprises se différencient, sont plus compétitives et réduisent leur empreinte carbone et celle de leurs clients au passage. Un modèle parfait ou presque alors… ?

Quelques inconvénients à surmonter de fait pour cette économie d’usage

Tout d’abord, il ne s’applique pas à tous les biens ; en effet, ceux qui ne peuvent avoir plusieurs usages ne sont pas concernés : les ressources alimentaires évidemment mais aussi les produits à usage unique. Il faut néanmoins mettre un bémol à tout cela ; selon Eric Fromant, certains produits à usage unique pourraient de fait être rendus plus durables, le cas de l’entreprise Safechem qui loue ses produits chimiques est à cet égard édifiant, Safechem facturant chaque utilisation d’un volume de solvant. Et logiquement dans la chaîne de valeur, ce sont plus les produits finis par essence qui sont concernés. Il est évident que si le fabricant et metteur sur le marché ne veut pas y passer, les sous-traitants n’ont que peu de marge de manœuvre pour agir.

Enfin, le passage à ce modèle demande de fortement alimenter le besoin en fonds de roulement pour fabriquer le produit ; le prix d’usage étant fortement inférieur au prix du bien vendu, il faut bien aller chercher le manque quelque part, soit auprès des actionnaires soit auprès des banques. Et c’est là que la monétarisation a tout son sens pour aller chercher les financements additionnels nécessaires en démontrant que cette économie permet de créer de la valeur pour tous (se référer à article sur la monétarisation pour en savoir plus). Un modèle qui crée de la valeur partagée ? Nous sommes bien dans une logique de RSE…

Un modèle qui s’inscrit dans les principes de l’économie circulaire et de la RSE

C’est tout d’abord un modèle qui réduit l’empreinte écologique en diminuant le prélèvement des ressources : d’après les dires d’experts, l’empreinte carbone est réduite d’environ 50 %, et la consommation d’énergie et des matières premières d’environ 30 à 50%. Et c’est aussi un modèle qui réduit d’autant les déchets et la pollution nécessairement.

C’est ensuite un modèle qui se base sur une relation de long terme avec les parties prenantes, les salariés sont plus motivés, engagés dans une relation plus saine avec leur employeur, et les clients globalement plus satisfaits et fidélisés.

Enfin et surtout, ce modèle est au service du territoire, cette économie favorisant indéniablement les relations locales. C’est aussi la boucle la plus courte de l’économie circulaire, c’est pour cela qu’elle a aussi été appelée économie du lien social. Nous sommes bien dans un modèle local, si cher aux français en ces temps de crise, donc de vraie renaissance économique et sociale des territoires. Et comme le dit très bien Eric Fromant « Le consom’acteur est une réalité de moins en moins contournable et les marchés de l’avenir seront locaux ». Dans cette économie au potentiel de relocalisation très fort, où les espaces économiques redeviendront à taille humaine, les ETI (Etablissements de Taille Intermédiaire) et les PME pourront enfin reprendre la place qui leur est due, car ce sont avant tout des leaders dans l’innovation mais aussi des entités profondément ancrées dans leur territoire. Les grands groupes étant plus portés pour rentabiliser leur activités sur des effets volumes et des reproductions itératives de leurs modèles industriels dans les pays émergents. Néanmoins, « les grandes entreprises ne sont pas voués à disparaître elles tiendront le rôle de réseau et d’arbitre mais les PME sont acteurs du changement » comme le dit très bien Jérémy Rifkin, économiste de renom et initiateur du projet de la troisième révolution industrielle dans le Nord Pas de Calais.

Enfin, prenons garde tout de même, l’économie de fonctionnalité n’aborde pas nécessairement tous les sujets chers à l’économie circulaire, que nous avons abordé dans le premier article, le sujet de l’écoconception, ou de la non utilisation de produits toxiques, ou encore le recours aux énergies renouvelables ; néanmoins, elle y contribue fortement de fait…

Un modèle au service du territoire et de la coopération inter-filières

Mais l’économie de fonctionnalité ce n’est pas que passer de la vente d’un produit à la vente de son usage ; c’est aussi l’apport de solutions intégrées qui apportent une réelle valeur « servicielle » à un territoire sur lequel sont identifiés de nouveaux besoins sociétaux. Ecoutons à ce sujet Christian Dutertre, économiste et expert du sujet : « Il s’agit de sortir d’une économie industrielle basée sur de la production de biens et sur une rentabilité adossée à un effet de volume avec les nombreux effets pervers en matière écologique mais aussi sociale et sociétale que nous connaissons. L’enjeu de l’économie de fonctionnalité est de s’intéresser à l’usage des biens mais aussi à leur accessibilité afin de réduire les inégalités sociales et sociétales, notamment en terme d’accès aux soins : on peut résoudre un problème écologique de transport par exemple en réfléchissant sur la notion de service intégré mais on réfléchit aussi en terme de performance d’usage du bâtiment ». Un nouveau modèle fondé sur la réduction de l’usage de la matière première et dont la rentabilité se fait sur la valeur servicielle proposé par l’entreprise, une valeur basée sur la performance d’usage qui prend en charge les externalités environnementales et sociales du territoire. L’économie de fonctionnalité est donc avant tout une économie qui s’inscrit dans un territoire et qui résolve une problématique territoriale. 

Ecoutons à ce sujet Nadia Benqué, consultante – chercheuse chez Atemis, un laboratoire de recherche qui travaille sur la santé au travail et l’économie de la fonctionnalité : « Il s’agit à la fois d’un modèle qui permet de réduire les externalités négatives de l’entreprise, mais aussi de capter les externalités positives d’un territoire afin de proposer des services plus performants qui rendent un réel service au territoire, permettant à l’entreprise de capitaliser sur son image et donc sur son attractivité. L’entreprise sort donc d’une logique de vente de masse d’un produit pour aller vers une dynamique plus créative et surtout beaucoup plus ancrée dans le territoire. L’entreprise réfléchit au rôle et à son utilité dans sa sphère fonctionnelle territoriale». Enfin un modèle de proximité qui peut réellement combiner les trois piliers du développement durable sans oublier l’aspect sociétal et local, si cher aux territoires et aux citoyens, comme nous l’avons vu.

Et pour atteindre cette performance territoriale, il nous faut impérativement innover pour réfléchir à de nouvelles façons de se déplacer, de se nourrir, de se soigner et d’habiter. Et cette « innovation sociétale d’usage » comme on l’appelle, suppose de coopérer autrement. Ecoutons à nouveau Christian Dutertre sur ce sujet « Ce nouveau modèle demande de créer de la synergie entre acteurs, des nouvelles formes de coopération, entre le public et le privé en décloisonnant des approches pour créer de la valeur partagée, nous entrons dans une approche transversale qui demande une approche intersectorielle, et de la coopération inter-filières ».

Pour appuyer ces propos, prenons l’exemple de cette société de service GesFlandres GESNORD qui gère une plateforme téléphonique de RV médicaux. Elle vend un usage complet et une solution intégrée depuis qu’elle a intégré le modèle de l’économie de fonctionnalité. Au départ, elle répondait à un besoin premier, gérer des agendas de RV médicaux pour les médecins du territoire. Puis progressivement, ils ont développé d’autres services, et ont répondu à des besoins émergents qui n’avaient pas encore fait surface, en captant des informations et en optimisant la connaissance des territoires. Ils ont pu ainsi détecter les « déserts médicaux » et mettre en place des solutions préventives et palliatives, en travaillant notamment sur l’attractivité du territoire et sur une meilleure gestion des flux. Et comme dans toute conduite de changement culturel et stratégique, la principale difficulté vient des barrières que l’on s’impose à soi-même. Réussir à penser autrement n’est pas chose aisée comme en témoigne Mr El Manani, « la principale difficulté fut de changer mon logiciel mental et d’accepter de mettre mon business model sur le grill pour voir les points positifs et négatifs et prendre conscience de toutes les opportunités qui s’ouvraient à nous ». Et une fois que l’entreprise est lancée, elle doit encore convaincre les partenaires : « C’est un travail de maturation qui est long et qui demande beaucoup de sensibilisation et de pédagogie auprès des partenaires, notamment des banques qui ont encore bien du mal à saisir la valeur immatérielle des services et des entreprises, pourtant fondamentales dans ces nouveaux business model et dans le développement durable ».

C’est indéniable, nous avons bien là un business qui cherche à résoudre des problématiques territoriales et qui s’inscrit parfaitement dans les logiques de l’économie de fonctionnalité : l’objectif étant bien de créer de la valeur sociétale au service de l’intérêt général en instaurant des solutions durables élaborées en partenariat avec les principales parties prenantes, collectivités, patients et médecins.

Des barrières fortes à son déploiement mais des leviers indéniables existent

Ce projet ne pourra se déployer que si les politiques publiques montrent l’exemple. Cette nouvelle économie doit être très clairement incarnée dans un projet de société. Et les barrières culturelles sont très fortes, le changement sera donc difficile car il suppose un renoncement progressif au principe de propriété, de prime abord si cher aux citoyens. C’est vrai que le « non transfert de propriété » caractérise la modèle de l’économie de fonctionnalité. Et dire qu’il y a même pas 30 ans, on nous expliquait que le partage du vélo ou de l’automobile ne pouvait pas fonctionner. Les succès récents du Vélib et de l’Autolib ont depuis fait taire les arguments qui s’élevaient contre cette approche. Attention, toutefois, à ne pas confondre ce modèle avec l’économie de la location. Ce n’est pas du exactement tout la même chose même si les deux principes sont très proches. J’en veux pour preuve qu’une société d’achat-vente ou de crédits qui loue des produits s’approvisionnera de toute façon vers un fournisseur qui aura toujours intérêt à vendre le maximum de ses produits.

Ce mouvement doit donc être soutenu par des régulations environnementales et des règles bien précises, en veillant toutefois à ne pas créer de nouvelles barrières à la créativité, à l’entreprenariat et à l’innovation, absolument essentiels pour développer ce nouveau modèle ! Un prolongement de garantie est néanmoins de toute façon essentiel pour soutenir le passage à ce modèle…La loi sur la consommation vient justement d’être votée et permet d’allonger la durée de vie de tous les produits à deux ans, et de conserver les pièces détachées pour la réutilisation : pour certains autres produits, une réflexion est en cours pour les porter à 5 ans. Une bonne nouvelle donc…Un bon levier aussi serait aussi d’avoir des taxes différenciées sur l’énergie et les matières premières mais comme le souligne Eric Fromant, « Il faut ce soit un impôt qui serve à sa réelle finalité, faciliter la transition à cette économie et qu’il ne soit pas affecté au budget annuel ». De grâce, ne recommençons pas ce que nous avons fait avec la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) qui a financé les 35 heures.
Mais la réussite de son déploiement suppose aussi de revenir à une gestion en bon père de famille des entreprises, une gestion axée sur le moyen terme et non sur une rentabilité de court terme, que les financiers exigent sans cesse et qui est très souvent un frein à l’innovation et à la vision long terme porté haut en couleur par l’économie de fonctionnalité.

Afin de mettre en place cette économie, il est de plus absolument nécessaire, comme le soulignait Christian Dutertre, que les acteurs de la chaîne de valeur apprennent à travailler ensemble et que de nouvelles coopérations entre filières émergent. Il faut tout simplement apprendre à travailler ensemble autrement. Et c’est notamment ce que promeut Atemis, qui fort de son expérience en économie de la fonctionnalité, a lancé des clubs sur le sujet : écoutons Nadia Benqué nous en parler, « ces clubs sur l’économie de la fonctionnalité sont des espaces de débat public qui réunissent autour de la table toutes les parties prenantes concernées , et notamment des entrepreneurs, sur l’ensemble des questions sous-jacentes au sujet (financement, assurances, coopération etc.) et ils nous permettent d’expérimenter ce nouveau modèle sur le terrain » (plus d’informations sur club-economiefonctionnalite.fr).

Mais comme tout changement culturel, il faut beaucoup de temps pour que de nouvelles formes de conscience et de pensées s’installent. Et ceux qui y passent sont souvent ceux qui se trouvent fortement confrontés aux limites de notre modèle actuel, comme nous le confirme Nadia Benqué « les commandes baissent, la concurrence s’accroît, l’accès aux financements est de plus en plus difficile, les salariés expriment un mal-être profond, face à tous ces constats, les entrepreneurs n’ont pas d’autre choix que de se poser les bonnes questions et de changer de business model ! ».

Il nous faut donc garder espoir, car les arguments et les leviers qui poussent à la transition vers ce modèle sont là indéniablement : la hausse du prix des matières premières et de l’énergie, la raréfaction des ressources, une crise d’une violence sans précédent qui contraint les entreprises à s’interroger pour continuer à exister demain, la volonté affichée de la transition écologique et énergétique et enfin les financements et les dispositifs d’aide existants et à venir, comme l’outil d’ingénierie financière innovant de la monétarisation (cf. article sujet de la monétarisation)…

Alors, chefs d’entreprises, êtes-vous prêt à relever le défi et à reprogrammer vos cerveaux et vos business model ? De toute façon, il est certain que les ressources matérielles vont coûter de plus en plus cher alors leur gestion jouera un rôle clé dans la réussite stratégique de vos entreprises. Vous n’avez donc pas le choix !

[Start-up] Quand la publicité s’attaque à vos fesses

Cette start-up propose de transformer le papier toilette en support de communication par l’impression d’un contenu publicitaire sur le papier toilette. Une face pour consommer aux WC et une autre pour s’occuper au petit coin.

Un moyen de communication efficace

Tandis que certains prédisent la fin prochaine du média papier, d’autres tentent de le ressusciter d’une manière des plus originales comme Qublicité. Cette start-up ambitionne d’offrir ce nouveau support de communication – du PQ – comprenant des informations courtes et insolites, des blagues et de la publicité. En plus d’être décalée, cette jeune entreprise joue sur l’interactivité grâce aux réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, etc.

Il faut penser à l’efficacité de ce nouveau moyen de communiquer puisque chaque rouleau de papier WC comprend 300 fois le même contenu d’1 mètre de long. Les principaux distributeurs de Qublicité sont les lieux publics, les restaurants, les bars, les théâtres et cinémas. Une aubaine pour ces lieux de consommation qui bénéficient de papier toilette pour leurs sanitaires et d’une économie annuelle de 1000 euros.

L’appel au crowdfunding

Né en février 2013, le concept Qublicité a profité à ses fondateur et président soutenus par le dirigeant d’une société spécialisée dans le web, Kévin Mollard qui a demandé des parts en échange de la création du site internet. Cette collaboration aboutit à l’immatriculation de la SAS en août 2013.

À la recherche de fonds pour un développement plus rapide, l’entreprise naissante a lancé une campagne sur la plateforme de financement participatif « My Major Company ». Les 10.000 euros espérés permettraient aux entrepreneurs de financer mille rouleaux. Cependant, le chemin est encore long car moins de 900 euros ont été jusqu’à présent récoltés pour le moment.

Qublicité encore à l’état de projet

La start-up en est en pleine phase de développement commercial. Sans aucun client et avec seulement quelques annonceurs intéressés, Qublicité a pour cible première les bars et les restaurants. À cette période de sa vie, cette nouvelle entreprise cherche principalement à travailler avec des petites entreprises, implantées localement.

Des objectifs raisonnables

D’ici la fin de l’année, Qublicité a pour objectif de se déployer dans une vingtaine de distributeurs et vendre 10.000 rouleaux avec des prix allant de 11 à 25 centimes par publicité imprimée. Créatifs, les dirigeants de Qublicité travaillent en parallèle sur de nouveaux projets dont le site Viedemerde.fr qui pourrait devenir partenaire.

La start-up tente de démocratiser ce média papier qui est un concept « bien torché ». Toutefois, la faiblesse actuelle des annonceurs peut se comprendre : tout le monde ne souhaite afficher sa marque sur un rouleau de papier toilette pour finir là où il finit toujours.

Comment faire une rupture conventionnelle ?

Créée en 2008, la rupture conventionnelle est une mesure de plus en plus adaptée. Pour un licenciement, elle est l’option préférée des dirigeants. Car le dispositif est souple et se veut simple. Mais il peut obliger l’employeur à engager des frais importants. Et pour éviter tout abus, certaines règles juridiques et administratives précises doivent être appliquées.

Une alternative populaire 

La rupture conventionnelle fonctionne par consentement mutuel entre l’employeur et un salarié en contrat à durée indéterminé. Elle ne peut être imposée par l’une ou l’autre partie. Cette méthode de rupture est une alternative à la démission, qui a l’avantage de permettre aux salariés d’obtenir ses allocations chômages.

Il convient d’établir un ou plusieurs entretiens entre les deux parties pour la convention de rupture. Ces entretiens ont surtout pour but de fixer l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle, ainsi que la date de rupture du contrat de travail. Mais aussi de faire le point sur tous les éventuels bonus. Les deux parties peuvent être accompagnées sauf dans certains cas spécifiques. Il faut ensuite remplir le formulaire d’homologation et attendre un délai de rétractation de 15 jours. Ensuite, le formulaire doit être envoyé à la DIRRECTE, qui homologuera la rupture conventionnelle.

Attention :

  • La rupture conventionnelle n’est pas faite pour alléger les licenciements économiques. De ce fait, elle peut ne pas être homologuée si le contexte économique de l’entreprise est concerné. Selon la même logique, elle ne peut pas non plus intervenir dan une relation conflictuelle entre employeur et employé.
  • Si l’employé a moins d’un an d’ancienneté dans la société, et se met d’accord avec l’employeur, ce dernier peut ne pas verser une indemnité spécifique.
  • Toujours sujette à confusion, la rupture conventionnelle est sans cesse en mouvement. Dernier changement en date : la prévision d’une rupture conventionnelle des cadres–voulant rallonger le temps de carence- pour soulager l’assurance chômage.

Les frais

Quels sont les frais ? L’employeur doit naturellement payer à son salarié les sommes classiques en cas de départ :

  • le salaire et les primes restantes
  • le solde de congés payés
  • ainsi qu’une indemnité spécifique de rupture.

L’indemnité spécifique de rupture

Elle ne peut être inférieure à l’indemnité de licenciement stipulée par le Convention collective de l’entreprise. Pour calculer le plancher minimal, il faut prendre en compte la moyenne la plus avantageuse des 3 ou 12 derniers mois (en brut) versés avant la date de la signature de la convention de rupture.

L’indemnité spécifique représente 1/5ème de mois de salaire brut par année d’ancienneté + 2/15ème de mois par année après 10 ans d’ancienneté. Pour un employé qui serait resté moins d’un an, l’indemnité est compté au nombre de mois sur 12.

  • Exemple pour un salaire brut de 2000€
  • Une durée de 8 mois : (2000/5) x (8/12) : 266,66€
  • Une durée de 6 ans : (2000/5) x 5 : 2000€
  • Une durée de 12 ans : [(2000/5) x 12] + [(2/15 x2000) x 12] : 8000€

Le forfait social de 20%

A cela s’ajoute le forfait social de 20%. Existant depuis le 1er janvier 2013, les employeurs doivent maintenant s’en acquitter. Il est valable sur la fraction inférieure à deux plafonds annuels de la sécurité sociale. Le forfait social est une contribution prélevée sur les rémunérations qui ne sont pas soumises aux cotisations sociales, mais qui sont assujettis à la CSG.