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L’éthique comme raison d’être entrepreneur

Interview de David Biasio, cet entrepreneur dans le conseil en Système d’information qui considère que l’éthique doit être au centre de l’entreprise.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Je suis né en Allemagne, puis j’ai vécu au Nigeria avant d’arriver en France pour ma scolarité. J’ai effectué mes études de commerce au sein du groupe NEOMA Business School en suivant un double diplôme franco-allemand (Reims Management School& ESB Reutlingen) avant d’intégrer le groupe Devoteam en tant qu’ingénieur d’affaires. Aussi, j’ai participé à la croissance du groupe Devoteam en m’occupant du secteur de l’énergie et en évoluant vers des fonctions de directeur commercial / d’agence. J’ai ensuite occupé des fonctions de Global Account Manager chez SUN Microsystems (Oracle) avant de rejoindre Devoteam à nouveau en tant que Directeur de Business Unit et membre du comité de direction.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

En 2012, je décide de créer Ethic Technology, cabinet de conseil IT dont les équipes sont principalement constituées des meilleurs entrepreneurs indépendants du marché sélectionnés, référencés et affiliés au sein du « Réseau Ethic ».

Ma volonté, depuis le départ, est de mettre en pratique au quotidien mes valeurs éthiques à savoir : la vérité, la transparence, la prise de responsabilité, un modèle économique équitable tout en s’adaptant à l’évolution du marché du conseil.

Pour y arriver, il m’a fallu construire un nouveau modèle d’organisation basé sur le réseau et qui prend en compte les aspirations actuelles des consultants du marché :

  • choisir ses missions, ses clients, ses formations, construire son parcours.
  • s’accomplir en tant qu’entrepreneur.
  • faire partie d’un réseau sérieux qui les accompagne sur
    les dimensions technologiques, RH & commerciales.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

L’entreprise a été créée en 2012 et elle est gérée depuis fin 2014 par deux Directeurs Associés.

Nous n’avons pas de salariés mais nous nous appuyons sur un réseau d’entrepreneurs indépendants tant en interne (en commerce, ressources humaines, droit et communication) qu’en externe, à travers notre réseau de consultants.

CA 2016 : 1 800 000 €

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

L’opportunité de prendre son destin en mains et de construire son avenir.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

Concernant les difficultés rencontrées :

  •  la solitude du début : j’avais trouvé des actionnaires mais je cherchais un associé (qui m’a rejoint fin 2014).
  •  le développement commercial : je venais d’une fonction de management avec tout le back office associé, période pendant laquelle j’avais délaissé et  délégué la relation client.

Les principales satisfactions sont venues de l’aide et de la bienveillance dont j’ai pu bénéficier de par mon réseau, qui m’a accordé sa confiance pour m’aider à lancer l’activité et remporter rapidement les premiers contrats.

Comment vous êtes-vous financé ?

Le cabinet s’autofinance depuis le début de l’aventure.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Harmonieusement. C’est l’une des autres principales satisfactions car je gère mon temps et mes priorités comme je l’entends. J’arrive à consacrer du temps à ma famille et mes activités extra-professionnelles facilement.

Avez-vous une anecdote à partager ?

J’ai failli rater mon premier contrat avec une grande banque publique car, à quelques heures près, je n’avais pas encore mon numéro de SIRET….

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

De commencer par un projet sur lequel il est légitime et pour lequel il peut capitaliser sur son expérience.

Etre ambitieux tout en étant réaliste et ne pas oublier qu’il faut être rentable, c’est le meilleur moyen d’attirer des capitaux si nécessaires.

L’importance de l’exécution, avoir de bonnes idées ne sert à rien, c’est les mettre en œuvre qui compte et personne ne peut le faire à votre place.

J’aime bien le proverbe chinois qui dit : « Derrière une montagne, il y a une autre montagne. »

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous effectuer des levées de fonds ?

Imposer notre cabinet comme un label de qualité tant pour nos clients sur le niveau des prestations fournies que pour nos consultants partenaires afin qu’ils soient fiers d’appartenir à notre réseau.

Poursuivre pour l’instant notre développement en France afin de rapidement financer le renforcement de nos équipes en structure.

Nous ne pensons pas effectuer une levée de fonds pour notre activité de consulting, nous réfléchissons par contre à d’autres activités annexes qui pourraient nécessiter plus de capital.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

Jusqu’à présent, j’ai privilégié deux axes :

  •  le suivi de mes relations personnelles & professionnelles.
  •  notre réseau de consultants (apports d’affaire, mises en
    relation,…).

Sauf que je souhaite dépasser mes limites et développer notre entreprise, c’est pourquoi j’ai choisi de m’investir davantage dans :

  •  l’association des anciens de Neoma Business School.
  •  adhérer à un club d’entrepreneurs qui partage ma vision.

Vous pouvez visiter son site internet sur : www.ethic-technology.com

Le Fundtruck

Descriptif de l’événement

Le Fundtruck est un concours de startups qui vise à promouvoir l’entrepreneuriat, l’innovation et la prise d’initiative. Il a lieu non seulement à Paris mais aussi en régions dans les villes de Lille, Nantes et Bordeaux. 5 startups dans chaque ville se déplacent à bord du camion de l’investissement, le Fundtruck, afin de présenter leur projet et leurs perspectives de développement devant un jury et le grand public. Le jury est composé de fonds d’investissements, de business angels, d’accompagnateurs de startups et de personnalités publiques et politiques de leur écosystème. Le concours a pour objectif de donner des opportunités aux startups de trouver des financements tout en gagnant en visibilité. Ils peuvent, à travers ce concours, faire connaitre leur projet dans leur région et rencontrer des acteurs clés qui pourraient devenir décisionnaires dans leur développement futur.

Dates, horaires et lieux de l’événement

Nantes le 8 juin 2017

Etape Centrale Nantes à 10h : 1 rue de la Noë, Nantes
Etape Place du Commerce à 12h30 : Place du commerce, Nantes
Etape Web2Day à 15h : Place de l’Ecluse, Nantes
Etape CCI Nantes à 17h : 16 quai Ernest Renaud, Nantes

Bordeaux le 13 juin 2017

Etape Unitec à 9h45 : 162 Avenue du Docteur Albert Schweitzer, Pessac
Etape Conseil Régional à 12h : 14 rue François de Sourdis, Bordeaux
Etape Darwin à 14h30 : 87 quai de queyries, Bordeaux
Etape Pey Berland à 17h : Place Pey Berland, Bordeaux

Paris le 14 juin 2017

Etape Business France à 9h30 : 77 Boulevard Saint-Jacques, Paris
Etape Engie à 12h : 2 place Samuel de Champlain Faubourg de l’Arche, Paris La Défense
Etape République à 14h30 : Place de la République, Paris
Etape PWC à 17h : 63 rue de Villiers, Neuilly sur Seine

Lille le 14 septembre 2017

Etape Euratechnologies à 9h30 : 165 Avenue de Bretagne, Lille
Etape Eurasanté à 12h : 310 Avenue Eugène Avinée
Etape Plaine Images à 14h30 : 99A Boulevard Constantin Descat, Tourcoing
Etape CCI Lille à 17h : Place du Théâtre, Lille

A qui s’adresse cet événement ?

Aux entrepreneurs innovants en recherche de financement entre 100 000 et 5 Millions d’euros, aux fonds d’investissements, aux business angels, aux accompagnateurs de startups, aux personnalités politiques et publiques et au grand public.

Frais de participation

Aucun

Site internet

https://www.fundtruck.com

https://fundtruck.com

https://fundtruck.com

Lien d’inscription

https://fundtruck.com/candidater

L’homme que rien n’arrête : la création d’entreprise pour mode de vie

Interview de Jérôme Blanchon, un entrepreneur qui ne ménage pas ses efforts, définit sa stratégie en citant Vidal Sasson : “le seul endroit où le succès arrive avant le travail… c’est dans le dictionnaire ! »

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai fait mes études à l’ISG dont je suis sorti major en 1981 puis au CNAM en 85 (TFCE). Je me suis lancé dans un parcours professionnel atypique. En 1981, je suis chef de produit chez Célair (filiale du groupe CITN) mais en 1983 : je donne ma démission et rachète Célair avec un associé. En 1986, je démissionne et je revends mes parts et deviens Directeur MKG/Ventes du groupe Reprotechnique (400 personnes). 1987, je crée Golf First (événements golfiques) dont je suis co-gérant. Dès 1989, je crée Overdrive (département Com’ Opérationnelle). En 1993, je suis PDG-Fondateur de Overdrive et vends Golf First. En 2009, je vends Overdrive au groupe Initiatives et Développements dont je prends la DG de la filiale conseil, LoyalTouch, 1er groupe de fidélisation européen. Puis en 2011, c’est la faillite frauduleuse du groupe I & D. Alors je crée Bizdev Conseil.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’en ai créé dix ! Dans le vin (Les nouveaux Sommeliers et vinsurvin), le conseil (Overdrive et Bizdev Conseil), la conduite de changement (B&B Partners Consulting), l’événement (Golf First), l’attente téléphonique (Studio Ne Quittez Pas), l’art (St’art), l’industrie (Célair)… entre 1981 et 2009. La raison ? J’aime bien agir immédiatement et pour cela, il faut être patron !

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Bizdev a un chiffre d’affaires peu élevé à l’heure actuelle car je ne m’en suis pas occupé pendant 4 ans, étant mobilisé sur d’autres projets. Je relance l’activité depuis à peine un an donc les chiffres ne sont pas très significatifs mais l’agence existe depuis 2012 et j’en suis pour l’instant le seul employé.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Un mode de vie ! J’ai été professeur de création d’entreprise à l’ISG pendant 4 ans (élu meilleur prof de l’année), j’ai toujours créé des petites structures (une par idée, toujours !) et j’ai été salarié, malheureux pendant un an (Groupe Reprotechnique) et enchanté pendant 18 mois (LoyalTouch). L’entrepreneuriat n’est donc pas une fin en soi, c’est le management qui en est une.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

Les difficultés : La solitude, bien sûr ! Il est indispensable d’échanger avec d’autres pour éviter deux écueils : devenir idiot et prendre de mauvaises décisions (les deux sont liés…) mais aussi la gestion du temps : il est très compliqué de gérer le temps consacré à produire, développer, réfléchir, s’occuper de soi et des siens, dormir… mais surtout les finances : gérer en bon père de famille est un oxymore !

Les satisfactions : Faire vivre une équipe… c’est fantastique ! Avoir du personnel et se dire que c’est grâce à vous qu’une dizaine de personnes gagnent leur vie, envisagent l’avenir sereinement et sont contentes de venir au travail. Gagner des budgets difficiles… aussi ! Transformer un projet en réalité… aussi !

Comment vous
êtes-vous financé ?

Par moi-même. Le conseil n’a pas besoin de beaucoup de fonds.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Je n’ai qu’une vie, et elle est les deux, je ne les ai jamais dissociées : je suis marié et j’ai, trois enfants (23, 21 et 21 ans) ! Femme et enfants ont vécu avec moi les joies (à fond !) et les peines (minimisées autant que possible) de l’entrepreneuriat. On gagnait de l’argent, on dînait chez Dab, on n’en gagnait pas, on ne partait pas en vacances et on mangeait des pâtes… Jusqu’à ce qu’on en gagne ! Et globalement, on a bien vécu.

Mais je suis aussi musicien (piano, guitare et un peu saxo) et je m’adonne au sport : ski, tennis, cheval, jogging et surtout golf (champion de France Senior, hcp : 1).

Avez-vous une anecdote à partager ?

J’en ai mille ! Mais la plus belle, c’est le jour où j’ai présenté un projet qui représentait un an de CA à Samsung. Au moment de la présentation de la créa, le client a éclaté de rire (notre propal était un peu culotée) et m’a dit “Vous m’avez fait rire… vous avez gagné !“ et moi, j’ai pleuré ! Quel imbécile !

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Vidal Sasson disait : “le seul endroit où le succès arrive avant le travail… c’est dans le dictionnaire !“ Je partage à mille pour cent ce point de vue.

De foncer. Il faut réfléchir, bien évidemment, avant de se lancer mais je ne connais personne qui, après une longue réflexion, se soit lancé. Si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que j’irais… !

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Rien de tout ça ! Je veux gagner 5-6 clients avec lesquels je vais établir une vraie relation de conseil et d’accompagnement dans leur stratégie commerciale et de communication et auprès desquels je m’investirai pour avoir une vraie réussite !

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

Je m’y prends mal… Je suis un mauvais chasseur et pourtant un excellent commercial. J’utilise donc un peu mon réseau perso, je “fais“ du LinkedIn, du mailing… Idéalement, il faudrait que je trouve, soit un prestataire qui me prendrait des rendez-vous et je me charge du reste, soit des apporteurs d’affaires et, ne le dites à personne, mais c’est un peu pour ça que j’ai rejoint le Club Dynamique ! Je fais aussi intervenir des prospecteurs.

Quelles formations à l’entrepreneuriat ?

Si la voie entrepreneuriale constitue pour certains une vocation, d’autres l’empruntent en guise de reconversion. Monter sa boîte représente un défi pour de nombreux porteurs de projets et des outils ainsi que des formations existent pour les guider dans leurs démarches. Que vous soyez jeune ou expérimenté, voici le détail des formations disponibles pour devenir l’entrepreneur de demain !

BTS et DUT, des formations post-bac professionnalisantes

Devenir entrepreneur, ça s’apprend … en partie ! S’il s’agit d’un projet ancré en vous depuis votre plus tendre enfance, certaines formations, accessibles dès l’obtention du baccalauréat, existent et vous guideront dans la construction d’une entreprise. Dispensés dans des écoles de commerce ou de management ou même dans des lycées, les BTS constituent un premier niveau d’apprentissage. Diplômes de niveau Bac +2, leurs spécialités sont variées et confèrent une bonne connaissance pratique de l’entreprise, comme le BTS Management des Unités Commerciales (MUC) ou le BTS Négociation et relation client (NRC). Dans les IUT (Instituts universitaires technologiques), les DUT (Diplômes universitaires technologiques) constituent des formations rapides de deux ans dans des domaines comme la gestion des entreprises et administrations (DUT GEA) ou la gestion administrative et commerciale des organisations (DUT GACO). Ces deux types de cursus confrontent les étudiants au terrain au travers de nombreux stages. Cette dimension pratique constitue un réel avantage mais il existe aussi des licences et parcours universitaires tournés vers la création d’entreprise.

Des cursus universitaires pour aller plus loin

Les universités dispensent des formations spécialisées dans les secteurs de la gestion ou des administrations.La licence AES (Administration économique et sociale), pluridisciplinaire, permet aux étudiants d’acquérir de solides bases en droit, économie, gestion, informatique ou encore statistique. D’autre part, la licence professionnelle entrepreneuriat, proposée par 22 établissements en France, se valide en alternance ou en contrat de professionnalisation et vise à mettre en pratique les outils théoriques au cours de stages et d’immersion en entreprise. Accessible à partir d’un niveau bac +2, cette licence s’avère de plus en plus demandée. Si un niveau bac +3 ne vous paraît pas suffisant, il demeure possible de compléter votre parcours avec un master spécialisé dans une école.

Les écoles privées pour réaliser son master

Il existe une foule d’écoles de management, de commerce et de Business schools reconnues qui proposent des masters spécialisés dans le domaine de l’entrepreneuriat. Accessibles à partir d’un bac + 2, ces diplômes sont localisés un peu partout dans l’Hexagone. L’école de management dédiée aux entrepreneurs IFAG est installée dans seize campus français et dispense un bachelor management cursus entrepreneur. A Nantes, Audencia reste une référence parmi les écoles de commerce et dispose de formations accessibles après une prépa de deux ans. Ses masters en marketing, finance ou stratégie confèrent de solides connaissances dans un domaine particulier de l’entreprise. Dans la capitale, les écoles comme Novancia ou l’ESSEC comptent des programmes de master 1 et 2 spécialisés en entrepreneuriat et demeurent très célèbres pour la qualité de leurs formations. La célèbre plateforme d’écoute musicale Deezer a d’ailleurs vu le jour au cours d’un projet d’étudiant de cette dernière institution. Plus au Sud, l’EM Lyon et son master spécialisé « entreprendre »et l’école de management de Grenoble constituent également de très bonnes références dans ce domaine. Les frais d’inscriptions dans ces établissements coûtent entre 8 000 et 20 500 euros l’année. Un gros investissement qui peut en valoir la peine car les enseignants sont tous des professionnels et la sélectivité à l’entrée garantit de plus petits effectifs d’élèves et donc plus de suivi de la part des professeurs.

Les incubateurs : l’avantage supplémentaire des établissements supérieurs

Du fait de leur plus petite taille, les écoles payantes présentent l’avantage pour les élèves d’être encadrés par de vrais professionnels qui leur accordent plus d’attention. Mais la qualité de l’enseignement ne constitue pas le seul intérêt de ces structures : l’intégration d’incubateurs d’entreprises directement dans les établissements permet de lancer son entreprise de façon plus rapide et sécurisée. On en compte plus d’une centaine répartis dans les universités et écoles françaises, qui coachent et accompagnent les étudiants porteurs de projets entrepreneuriaux. Mis en contact avec des professionnels, ceux-ci bénéficient à leur sortie d’un suivi et d’une aide financière. A titre d’exemple, l’incubateur de l’EM Lyon dénombrait 1000 élèves à sa création et a vu 700 projets réussir. Pour ne pas les laisser livrés à eux-mêmes, les établissements entretiennent le contact avec ces étudiants via des clubs ou des partenariats avec des entreprises du réseau de l’école. Si ces différents parcours scolaires semblent encourageants et adaptés à des profils divers, tous les entrepreneurs ne possèdent pas une vocation dès leur jeunesse et se lancent dans la voie entrepreneuriale au cours de leur carrière. Avec leur bagage d’expérience professionnelle, ceux-ci ne disposent pas forcément des bases fondamentales dans les multiples domaines qui entrent en jeu dans la création d’une société.

Entreprendre après une carrière : quelles bases nécessaires ?

Plusieurs entrepreneurs créent leur boîte suite à une première expérience professionnelle. La connaissance pratique du terrain constitue évidemment un vrai plus, mais monter une entreprise réclame une foule de compétences qu’il convient d’acquérir au moment de sa reconversion. Il existe des programmes de formation en ligne comme les MOOC (en français CLOT, cours en ligne ouvert à tous, ndlr). Ces cours en ligne accessibles à tous permettent d’obtenir une solide maîtrise de certaines bases comme la comptabilité d’une société ou la conception d’un site web. Pour construire son entreprise il faut savoir rédiger un contrat, établir un tableau de bord, un business plan, connaître sa responsabilité juridique et son statut. Les sites du ministère renseignent sur les démarches administratives à remplir mais les connaissances basiques du fonctionnement d’une entreprise demeurent primordiales.

LYDD Consulting ouvre son espace de coworking innovant

L’entreprise, spécialisée dans le conseil et la gestion administrative des entreprises, lance le premier espace de coworking associé à une assistance administrative dans le 12è arrondissement de Paris. Les porteurs de projets et entrepreneurs peuvent venir à tout moment dans cet espace pour bénéficier de conseils sur la gestion d’entreprise. Une formule pour le moins innovante pour ceux qui ne veulent pas s’encombrer des démarches administratives ou sont perdus dans les méandres de la paperasse. 

Un nouvel espace de travail combiné à une assistance administrative

Cet espace a été conçu comme un lieu convivial et ouvert à tous, pour travailler, échanger et participer aux formations afin d’améliorer ses compétences en gestion. De nombreux événements sont organisés régulièrement pour développer le réseau des membres de la communauté LYDD. LYDD+ met à disposition de ses membres 12 postes de travail, une salle de repos, une cuisine équipée et une cour intérieure aménagée. Des formules accessibles à l’heure, 1⁄2 journée, journée sont proposées. La formule au mois inclus 2 heures d’assistanat administratif pour permettre aux entrepreneurs de se concentrer toujours plus à leur cœur de métier.

À propos de LYDD CONSULTING

À l’initiative de cette idée, Dorothée Courteuge, une jeune trentenaire dynamique, souriante et vive d’esprit. Intéressée par le monde de l’entrepreneuriat depuis plusieurs années, Dorothée a côtoyé, scruté et analysé les différents modes de fonctionnement de l’entreprise. Elle se lance en créant LYDD CONSULTING en janvier 2014. Forte de cette expérience, elle décide d’accompagner les petites entreprises dans leur gestion administrative pour simplifier leur travail au quotidien et les aider à pérenniser leur activité. La firme ayant pour but de libérer les entrepreneurs dans leurs processus de gestion, elle propose également deux programmes : un premier permettant aux dirigeants d’externaliser leur gestion en la confiant à un consultant et un second qui dispense des formations professionnelles aux chefs d’entreprises afin qu’ils puissent s’en occuper eux-mêmes.

Savoir prendre les bonnes décisions

Confrontés au quotidien à des choix cruciaux engageant la vie de leur entreprise, les dirigeants doivent faire preuve de réactivité et de réflexion. Leurs choix stratégiques orientent en effet directement la pérennité de leur société, alors comment prendre les bonnes décisions et faire des choix judicieux ?

Savoir s’entourer

Dirigeants de PME, d’une start-up ou d’une société commerciale, la vie professionnelle est jalonnée de difficultés et de prises de décision. Un chef d’entreprise reste le seul habilité à diriger et orienter les choix de ses salariés et collaborateurs afin d’assurer la bonne marche de sa société. Seulement devant certaines difficultés et la pression, les dirigeants ne savent pas toujours comment réagir et prendre les bonnes décisions. Faut-il déléguer quelques responsabilités aux collaborateurs dignes de confiance ou faut-il tout gérer personnellement ? Autant de choix stratégiques qui engagent la vie de l’entreprise quotidiennement et qui impactent directement le chiffre d’affaires et le futur d’un business. Devant des responsabilités souvent considérables, les chefs d’entreprise doivent envisager de nombreuses solutions et assurer une gestion rigoureuse de leur société. Ressources humaines, secteurs de la vente et du marketing ou encore l’aspect juridique et financier requièrent des compétences pointues et un savoir-faire affirmé. Savoir déléguer certaines tâches spécialisées à ses salariés semble une évidence que parfois certains dirigeants rechignent à prendre par manque de confiance ou crainte de l’échec. De même, savoir prendre la bonne décision au bon moment est une étape cruciale à laquelle sont confrontés les dirigeants. Faut-il suivre son intuition ou faire confiance à son personnel ? Le retour d’informations semble alors crucial afin d’orienter les choix des managers et surtout aborder les moments clés de la vie de l’entreprise avec plus de sérénité.

S’organiser et s’informer

Souvent extrêmement sollicités et parfois noyés par les informations, les dirigeants doivent savoir faire le tri et décider au mieux en fonction de leurs connaissances et de leur instinct. Ainsi une étude menée par un chercheur de l’université d’Harvard, Jagdish Parikh, démontre que 80% des chefs d’entreprise interrogés attribuent leur réussite à leur intuition et leur instinct. La maîtrise des secteurs clés de l’entreprise, ne pas s’embarrasser d’informations inutiles et savoir bien s’entourer font partie des qualités naturelles et professionnelles d’un dirigeant de qualité. Se fixer des objectifs à court, moyen et long terme constitue également une stratégie judicieuse afin d’anticiper les éventuelles difficultés et parer à toutes les éventualités. Un sens aigu de l’organisation est ainsi requis pour les dirigeants qui doivent savoir prendre les bonnes décisions au bon moment. S’informer, maîtriser les outils de l’entreprise et écouter ses collaborateurs font également partie des attributions nécessaires d’un bon chef d’entreprise. Véritable chef d’orchestre qui sait impulser une dynamique à ses salariés et tout le personnel, le dirigeant sait s’entourer de collaborateurs compétents et assurer une cohésion de groupe. Dans quelle mesure déléguer certains pouvoirs à son personnel reste souvent une question en suspens dans bon nombre d’entreprises. Si en effet les dirigeants et managers sont tenus d’assurer la bonne marche de la société, en revanche savoir déléguer des compétences techniques et spécialisées reste primordial afin de se consacrer pleinement à son activité de dirigeant. Afin de prendre les bonnes décisions avec assurance, le chef d’entreprise doit alors diriger dans les étapes clés mais aussi écouter son entourage afin de se forger une opinion la plus étayée possible.

Un entrepreneur pour qui tout roule

Interview d’Alexandre Zabullon, un entrepreneur dans le transport routier de marchandise et la logistique qui fait de la livraison un challenge : « Tant que la commande n’est pas livrée, tout peut arriver. ». Il a pour priorité la satisfaction du client et, dans une entreprise de transport routier de marchandise et de logistique, c’est un défi permanent.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai repris mes études tardivement après les avoir interrompues en milieu de Seconde Technologique. L’obtention d’un DAEU en 2005 (équivalent Bac) m’a permis de continuer des études supérieures. En 2006, j’ai obtenu un Bac +2 en Transport et Logistique à l’AFT-IFTIM. J’ai par la suite suivi, en 2010, une formation Bac + 4 en Transport et Logistique à l’Ecole Supérieure de Transport. Tout cela en parallèle de ma vie professionnelle. En février 2011, j’ai décidé de créer ma société de transport et logistique.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

La société a été créée en février 2011. De par mon expérience dans le transport routier de marchandise, il était logique de continuer dans ce secteur d’activité passionnant et plein de défis. Devenir entrepreneur n’était pas dans mes projets, c’est un partenaire transport avec lequel je travaillais qui m’a mis l’idée en tête. J’avais alors donné ma démission pour intégrer une TPE,  mais le challenge de l’entrepreneuriat m’a paru bien plus intéressant et j’ai finalement rapidement pris la décision de créer mon entreprise.

Ma démission ayant prise effet le vendredi 24 décembre 2010, j’étais dans mon nouveau bureau le lundi 27 décembre 2010, sans un client en poche mais impatient de devenir acteur de ma vie professionnelle.

Comment avez-vous réussi à développer votre société ?

Mon réseau professionnel déjà établi m’a permis de développer ma société, mes proches ont parlé de moi autour d’eux, et j’ai surtout pu compter sur le soutien de ma famille, particulièrement ma mère et ma compagne qui ont su m’appuyer et m’encourager dans les moments difficiles.

Nous devons notre développement, aujourd’hui, grâce aux recommandations de nos clients.

Quel a été, pour vous, le moment clé de votre réussite ?

Il n’y a pas de pause, on cherche toujours à faire mieux. Chaque année passée est un moment clé de réussite pour moi. Cependant, je conviens qu’à partir du moment où j’ai pu me permettre d’engager des salariés, la dynamique de l’entreprise a changé et tout s’accélère depuis.  Ainsi, depuis avril 2014 et l’arrivée de mon premier collaborateur, j’ai pu déléguer certaines tâches et me consacrer pleinement aux relations commerciales et aux stratégies à mettre en œuvre pour assurer la pérennité de l’entreprise.

Comment vous êtes-vous financé ?

Par un financement personnel. La mise en place de la structure n’a pas nécessité un grand investissement initial.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement les principales satisfactions ?

La principale difficulté, pour moi, a été la découverte et l’accommodation aux techniques commerciales, puisque n’ayant pas été formé à cela, il m’a fallu comprendre assez vite le fonctionnement et l’importance d’une bonne relation avec ses clients. Dans un milieu aussi concurrentiel que le nôtre, ma plus grande satisfaction réside dans la fidélisation de nos clients sur la durée.

Avez-vous une anecdote à partager ?

Dans le transport, des anecdotes, on en a fréquemment. Très souvent,  cela reste transparent pour le client. C’est toujours surprenant de résoudre un souci sans que le client ne s’en aperçoive. Tant que la commande n’est pas livrée, absolument tout peut arriver.

Un samedi matin, un chauffeur parti de Paris la veille devait remettre un colis en urgence à son agence de Marseille. Ce dernier n’avait pas compris le caractère urgent de la demande et était rentré tranquillement chez lui avec le colis, pensant le remettre lundi.

Or, ce colis devait être récupéré par un autre prestataire de transport dès son arrivée à Marseille pour être livré expressément. Les manutentionnaires ont vidé entièrement la remorque avant de comprendre que le chauffeur parti de Paris était rentré chez lui avec. Notre prestataire transport a été cherché sur le champ lui-même le colis chez le chauffeur et l’a ensuite livré sur le site de notre client. Il s’agissait d’un micro pour un chanteur connu. Un concert se jouait le soir même, le micro était essentiel. Une matinée remplie de stress !

J’adore ce  métier pour les sensations qu’il procure. Rien n’est jamais acquis, rien ne se déroule comme prévu mais nous faisons le nécessaire, quoi qu’il arrive, pour trouver les solutions les mieux adaptées.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Je souhaite rester une entreprise à taille humaine. Par contre, créer une autre société est dans mes projets.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

Etre libre de faire ce que l’on souhaite, d’avancer dans la direction que l’on veut, et partager sa vision avec qui le souhaite.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Ce n’est pas simple tous les jours. La vie professionnelle réclame beaucoup de temps, la vie personnelle également. Il faut être bien organisé et avoir un entourage conciliant.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Motivation, détermination, être bien entouré, bien conseillé et rester enthousiaste quoi qu’il arrive.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

J’ai créé un site entreprise Facebook et LinkedIn (qui est un peu en sommeil). J’essaie surtout d’intégrer des groupes, tels que le vôtre, afin de développer mon réseau professionnel et obtenir des contacts clés pour m’accompagner et me conseiller dans ma vie professionnelle. Ensuite, je compte bien sûr sur mon propre réseau pour faire parler de nous, et le fait que nos clients nous recommandent à leurs propres partenaires joue aussi beaucoup.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Création : Février 2011

Nombre de salariés : 2 collaborateurs et 1 associé

CA 2011 : 432.100 / CA 2012 : 602.700 / CA 2013 : 750.300 / CA 2014 : 886.914 / CA 2015 : 1.457.531 / CA 2016 :+/- 1.5M / CA 2017 : +/- 2M

Doit-on encore porter le costume en entreprise aujourd’hui ?

Chaque entreprise détient sa politique sur le port du costume/tailleur. Certaines entreprises exigent celui-ci alors que d’autres vous laissent libre de votre choix vestimentaire. La balance pesant les pour et les contre s’équilibre. Zoom sur les arguments avancés par les deux parties.

Le costume : plus qu’une mode, un savoir-être

Les premières secondes passées avec n’importe quel individu sont déterminantes dans la conception qu’il va se faire de vous. De cette première impression, il détermine en grande partie son jugement, sur vous, mais aussi sur votre entreprise. Les professions qui exigent le plus de rigueur sont celles qui sont directement amenées au contact des clients (expert-comptable, banquier, consultant, audit…). Elles ne semblent pas pouvoir échapper à cette exigence. On imagine mal un rendez-vous avec son banquier habillé en tong et en short … Le costume inspire confiance. Indémodable, il fait sensation. Et il est facile de s’en procurer un. Même si cela ne relève que du paraître, renvoyer une bonne image d’un point de vue vestimentaire encourage à être pris au sérieux. Il s’agit de véhiculer subtilement un message qui s’attache à transmettre votre part d’attention aux détails. Une qualité de taille qui confère un certain professionnalisme. Son port tend également à faciliter l’impression de hiérarchie. Depuis toujours, dans les mœurs, l’habit détermine le rang social. Les vêtements, leurs marques et le niveau de détails (montre, boutons de manchette, etc) représentent ainsi la hiérarchie (tout comme le type de voiture…). La tendance naturelle est donc de s’habiller suivant celle-ci et d’adapter le degré de détails de manière à ne pas être mieux habillé que son supérieur hiérarchique. Ou plutôt, à ne pas être moins bien habillé qu’une personne d’un rang hiérarchique inférieur … Les dirigeants d’entreprise qui ont des « activités de bureau » prônent des dress-codes bien différents les uns des autres. Une grande partie d’entre eux adaptent la manière de s’habiller en fonction de leur interlocuteur et de leurs fonctions : costume-cravate lors d’un rendez-vous avec le banquier, casual (style plus décontracté) lors d’une journée classique. Il est à constater que cette méthode est bien souvent privilégiée dans les start-up, alors qu’une approche plus restrictive est souvent mise en place dans les grands groupes. Autre avantage : le salarié est au travail quand il porte son costume. Il met ainsi de côté sa sphère privée dès qu’il le revêt. Il est d’ailleurs souvent conseillé aux dirigeants qui effectuent du télétravail de s’habiller comme s’ils allaient au travail pour être dans une ambiance de travail. Le costume permet donc de mettre une barrière entre la vie privée et la vie professionnelle.  En tant que dirigeant, il ne faut cependant pas oublier que vous vous devez d’être exemplaire. Vous ne pouvez exiger de vos équipes, ce que vous ne faites pas vous-même. Si vous n’allez pas en costume cravate en rendez-vous, il vous sera difficile de demander à vos équipes de le faire, du moins de manière justifiée.

« L’habit ne fait pas le moine »

L’image dégagée par l’entreprise parait plus jeune et dynamique. Moins « carrée », elle est souvent associée à celle que l’on se fait des start-ups à succès. D’ailleurs les dirigeants de ce type d’entreprises revêtent souvent des tenues à mi-chemin entre le port du costume et le survêtement. Jean en bas, chemise et veste en haut, représentent une tenue courante.  L’absence de costume peut permettre d’effacer les frontières. Si vous optez pour un management plus moderne, la présence d’un costume à temps complet peut se révéler être un obstacle entre vos salariés et vous. Le costume crée une distance qui peut donner une image hiérarchique inaccessible. Son absence constitue alors un vrai plus dans le cas où vous souhaitez avoir un management proche de vos équipes, qui apparaît comme moins conventionnel. Le port d’une tenue moins stricte entraine des économies pour vos salariés qui n’ont pas la nécessité de faire régulièrement passer le costume chez le pressing. Les tenues plus classiques se présentent comme plus résistantes au lavage classique, et dont l’usure est amoindrie.  Cela permet de se sentir mieux car ces tenues vous correspondent mieux. En cas de forte chaleur et d’absence de climatisation, le port du costume peut très vite tourner à la torture, surtout si vous prenez des transports bondés ou que vous devez vous déplacer rapidement. Il peut semble évident qu’il vaut mieux être en tenue décontractée que dégoulinant de sueur, surtout en été.

Si vous n’avez pas encore pris de décision pour votre entreprise, une des solutions mises en place par de nombreuses entreprises consistent à exiger le port du costume en semaine et à accorder des free-Friday ou à l’autoriser lors des périodes estivales.
Pour ou contre, c’est à vous de choisir la culture que vous souhaitez mettre en œuvre au sein de votre entreprise.

Quand tu veux rendre ton business scalable à tout prix !

Interview de Philip Bianchi, cofondateur de Proximis, éditeur d’une solution en Saas de commerce omnicanal pour gérer les ventes en ligne et les ventes en magasins. Serial entrepreneur, il nous raconte son parcours, sa vision et ses secrets.

Comment est née l’idée ?

Proximis est une société que j’ai créée en 2009. J’étais moi-même déjà entrepreneur, j’avais une société dans la génération de lead B to B. J’étais en train d’acheter en ligne comme pas mal de monde à cet âge-là, j’avais 30 ans, un peu d’argent, et je me rendais compte lorsque j’essayais d’acheter en magasin en passant sur internet, c’était très compliqué. Lorsque je préparais un achat en magasin et que je passais par le site web de la marque la meilleure place qu’on réservait en magasin c’était un petit lien nos magasins, nos adresses vous cliquez dessus et vous trouvez juste une adresse et des fois si vous avez de la chance les horaires d’ouverture. Et à cette époque, j’étais persuadé que je n’étais pas le seul à avoir ce problème. J’ai commencé à appeler les grands magasins pour leur demander ce qu’ils faisaient pour les gens comme moi qui n’achetaient pas en ligne, ce à quoi ils ont répondu « rien ». C’est comme ça que j’ai eu l’idée.

Qu’est-ce que Proximis ?

Au début, le concept était simple : nous sommes partis du constat qu’ 1% des visiteurs sur internet achète contre 99% qui n’achètent pas. Il fallait les convertir en acheteurs magasin. Notre idée initiale consistait en un logiciel de web to store que nous vendions à des marques et enseignes qui avaient construit un site e-commerce concurrent aux magasins et ne considérez pas les deux ensemble. Nous avons donc créé une passerelle entre les deux. Pendant quelques années, nous étions des pionniers. Nous avions beaucoup de clients, d’abord nous faisions du spécialisé puis nous avons standardisé le logiciel avant de lever des fonds car le projet était soutenu par les clients. Nous ne pensions pas pouvoir rester dans le web to store. Les marques comprenaient que les deux doivent fonctionner ensemble. Dès 2013, nous avons créé une plateforme de commerce pour le retail.

Un projet scalable à tout prix ?

A l’époque, j’étais dans une société de service qui n’était pas scalable qui se basait sur l’humain. Mais j’étais sensible à la technologie, je venais du milieu de la création logiciel avant et je voyais que pour le même effort d’entrepreneur, on avait un résultat différent de ce qu’était dans le monde du logiciel que si on était dans le monde pur du service. Je me suis dit que le projet devait être scalable, il nous fallait un support sur lequel une entreprise puisse se reposer, tout en rendant un réseau client plus solide que ce que le service nous apporte.

Pourquoi avoir levée des fonds ?

En 2013, notre première levée de fonds, nous étions innovants dans le web to store et nous commencions à avoir des concurrents qui avaient levé de l’argent bien plus tôt que nous et qui sont arrivés sur notre marché bien plus tard car ils s’étaient trompés de voix. Comme ils avaient beaucoup d’argent, ils ne sont pas inquiétés et un jour, ils se sont dit qu’il faut faire comme Proximis. En ce moment-là, nous avions une autre vision du marché et nous pensions qu’il fallait aller vers l’omnicanal, le e-commerce.

En 2013, nous voulions racheter une plateforme de commerce qui nous permettrait d’aller plus vite car trop cher à créer, développer soi-même. Il fallait une plateforme capable de vendre en ligne et faire de l’e-commerce pour des enseignes qui font 25 à 30 millions d’euros de chiffres d’affaires en ligne et restent capables d’équiper des vendeurs. En 2013, nous ne disposions pas des effectifs nécessaires. Grâce à notre levée de fonds, nous avons pu acheter une entreprise qui avait cet actif technologique où il manquait cette dimension vision, commercial et marketing !

Une deuxième levée de fonds ?

La deuxième levée de fonds en 2016 a permis de fortifier notre position. Acheter une plateforme de e-commerce c’est bien mais il faut savoir la vendre et l’adresser. Le marketing cela coûte cher, la notoriété cela coûte cher ! Nous avons alors investi pour accélérer.

Quels sont les secrets de ta réussite ?

Nos levées de fonds, effectuées plus tard que nos concurrents, ont fait que pendant 4 ans nous n’étions qu’en auto-financement. Nous ne pouvions pas nous mentir et là où nos concurrents pivotaient en deux ans, nous étions obligés de le faire en deux semaines. Nous étions capables de réfléchir, de nous dire que nous avions tort, et de changer de philosophie, de cible, de business model et de métier, ce qui nous a permis de nous orienter vers une échelle web to store b to b quand les autres choisissaient le web to store b to c. Nous n’y croyions pas parce que nous avions besoin de rentrer du cash. Nous avions donc deux ans d’avance. En France, démarrer même avec du web to store, même avec une bonne idée, c’est très compliqué parce que nos interlocuteurs qui n’aiment pas prendre de risque souvent et qui voit arriver une start-up avec un capital de 26 000 euros, une SARL et qui se disent qu’ils ont plein de bonnes idées mais est-ce que je vais prendre le risque de les rentrer dans l’entreprise avec une partie du commerce en ligne qui repose sur eux parce que nous étions une société qui faisait du click and collect. La réalité n’est pas si simple, nous avons dû faire preuve de détermination, d’un grand sens du commerce et travailler, travailler et travailler beaucoup. Les premières années, nous n’avons pas compté nos heures, nos déplacements, nos investissements. Rapidement, nous avons gagné des clients visionnaires, des « early adopters » qui nous ont fait confiance, je pense notamment à Intersport qui est toujours client aujourd’hui ou des clients comme Feu Vert qui nous ont fait confiance au début de l’aventure. La troisième chose qui a été déterminante et que le projet a pris du sens est que nous avons eu le flair et la chance de pouvoir nous rapprocher d’une société dont on a racheté l’actif technologique en 2014 qui une société qui s’appelle RBS, j’étais passé par RBS. C’était le hasard des choses où j’y suis resté qu’un an. RBS avait un actif technologique et un vrai joyau qu’elle n’arrivait pas à lancer sur le marché ou qu’elle ne laissait pas éclore.

L’homme qui vous aide à trouver des financements

Interview de Thierry Attal, ce serial entrepreneur qui vous aide à lever des fonds.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Après une formation scientifique, j’ai suivi plusieurs autres formations. Chacune d’entre elles était liée au développement sans précédent dans les entreprises de l’informatique. J’ai, en quelque sorte, vogué sur la vague de l’informatique. Puis, j’ai effectué une formation en marketing.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai créé ma première entreprise en 1987. Elle a d’abord été spécialisée en formation informatique, puis en financement de la formation, puis en conseil informatique mais aussi conseil en recrutement.

Pour l’anecdote, c’est un ami qui évoquait le fait qu’à la sortie de l’école cela serait une opportunité de créer une entreprise alors que moi, je ne visais qu’un emploi dans une grande entreprise. Finalement, lui a choisi la voie du salariat et moi celle de la création d’entreprise.

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Ma société compte 8 salariés.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

La liberté.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

La liberté d’exercer un métier que j’aime, un métier passionnant qui n’a cessé d’évoluer et qui me permet d’utiliser toutes mes capacités et d’en développer d’autres.

Comment vous êtes-vous financé ?

Par un financement personnel.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Ma vie personnelle a beaucoup d’importance et elle évolue au rythme des voyages, de la culture et du sport.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance ?

Bien s’entourer, qui demeure indispensable, et être une éponge ; capter toutes les innovations pour mieux profiter de toutes les opportunités.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? 

De perspectives positives !

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

J’utilise tous les réseaux et essaye de n’en négliger aucun : club, bouche-à-oreille, communication B to B, internet…..