Accueil Blog Page 899

Le globe-trotter de l’entrepreneuriat

Luis Filipe Martins est le cofondateur et président de Foresight Entreprises, une société spécialisée dans le Conseil en management de transition. Un entrepreneur que rien n’arrête avec une entreprise comme mode de vie.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

J’ai d’abord obtenu une licence en géologie en 2002 et, pendant seize ans, formé par Bouygues Telecom, j’ai fait du business. Puis, en 2011/2012, j’ai suivi une formation de Management opérationnel à l’ESSEC pour maîtriser les finances, la gestion des conflits, la stratégie, la gestion d’une société…à l’issue de laquelle j’ai soutenu un mémoire sur le management de transition.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’en ai créé plusieurs ! La première société dans laquelle j’ai investi était une société qui existait depuis 20 ans, société d’éditeurs de logiciels. Il y avait trois associés et on m’a proposé de remplacer l’un d’entre eux qui partait pour des raisons de anté. C’était une petite société d’une quinzaine de personnes. Celle-ci proposait des logiciels pour le planning des transporteurs ou pour les industriels qui utilisent les transports. Au bout de quelques années, j’ai quitté cette société car j’avais, d’une part, besoin de me remettre en question et, de l’autre, parce qu’avec les associés nous n’avions plus la même vision de l’avenir.

A ce moment-là, j’ai complété mes compétences par une formation à l’ESSEC de Management exécutive opérationnel. A l’issue de cette formation, j‘ai rencontré un manager de transition qui m’a ouvert de nouveaux horizons. Pour l’ensemble de mon parcours, ce sont les rencontres humaines qui le rythment. En quelques mots, le manager de transition travaille de manière ponctuelle dans une entreprise pour un ajout de compétences, pour un besoin particulier.

J’ai créé une association début  2013 pour les managers de transition A2MT et avec l’un des associés, j’ai travaillé sur le projet de rachat d’une société de confitures qui ne s’est pas réalisé mais qui nous a conduit (avec mon associé) à créer la société de conseil en management de transition. Cette expérience nous a donné toutes les clefs pour ouvrir le cabinet.

Notre cabinet, nous l’avons spécialisé sur l’achat de sociétés : de l’audit préalable jusqu’à l’accompagnement après rachat et aussi la reprise de sociétés en difficulté.
En fait, nous avions analysé que l’on retrouvait toujours la même structure, que l’on appliquait les mêmes principes avant achat et après achat. Qu’est-ce qui justifie un achat ?  Quels éléments permettent de justifier le prix et sur quoi on s’appuie pour négocier le prix et, une fois la société rachetée, comment la recadrer. Ma première entreprise m’a permis d’acquérir les bases de mes compétences d’aujourd’hui.

L’année dernière, j’ai également cofondé une jeune pousse, USEND, spécialisée dans l’organisation et le suivi de mission-livraison. Nous avions tous entendu parler de problèmes logistiques que des particuliers ou des PME ne pouvaient résoudre (un client qui oublie son portefeuille à 200 km de chez lui, une vente plusieurs fois annulée du fait de frais d’emballage et de transport trop importants…). Suite à ce constat et en échangeant sur les difficultés d’accès à des services de transport adaptés, nous avons décidé de créer USEND.

Pouvez-vous me donner
les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre
d’affaires…) ?

Le statut des SAS. Depuis 2013, notre CA se révèle en constante progression. Mon problème, aujourd’hui, demeure de gérer mon temps
car accompagner des sociétés est très chronophage. J’ai une entreprise d’investissement et je suis associé dans deux autres
sociétés : un commissionnaire en transport digital, une
application qui permet de transporter, faire transporter un colis n’importe où,
par n’importe quel moyen.

Que représente
l’entrepreneuriat pour vous ?

La liberté de créer, la satisfaction d’avoir créé son activité, de la rendre rentable et d’être maître à bord.

Quelles ont été les
principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales
satisfactions ?

Les difficultés : la gestion du temps en même temps que
le développement de la société car faire du management de transition c’est
s’investir à 100% dans le projet que l’on accompagne. Il faut aussi gérer
l’administratif et il faut donc savoir en tout premier lieu s’organiser. Et, si l’on se développe, reste de former
quelqu’un pour qu’il soit, lui aussi, opérationnel et faire les deux choses en même
temps, ce qui s’avère pratiquement impossible.

J’ai une passion, celle de réparer les vieilles motos pour
qu’elles puissent redémarrer, retrouver les pièces nécessaires à leur
nouvelle vie. Pour moi, le management de transition c’est la même chose. Mais ma
satisfaction première réside dans le fait que j’aime profondément les gens et une société qui
redémarre m’apporte une réelle
satisfaction.

Comment vous êtes-vous financé ?

Par moi-même : autofinancement.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Vivre chaque moment à 100%. Quand je suis en famille, le week-end, je m’y consacre totalement, cela permet à chacun de vivre en harmonie. Quand je suis dans le travail, en semaine, je m’investis également à 100%.

Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance ?

Ne pas avoir peur de se lancer et bien s’entourer. Créer avec des associés permet de mieux se remettre en question mais également de répartir les charges de travail et pouvoir dépasser les difficultés.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Dans mon métier, il faut saisir les opportunités, trouver des compétences qui me permettent de développer la société mais aussi celles pour accompagner les entreprises d’une manière optimale. La levée de fonds n’est pas ma priorité mais si une opportunité se présente, je la saisirai.

Comment gérer une communauté de fans sur les réseaux sociaux ?

L’entreprise prend en haute considération sa communauté de fans sur les réseaux sociaux et déploie de grands moyens en y dédiant des professionnels tels que les Community managers. Ces derniers se consacrent entièrement à la gestion et à l’animation des communautés de fans des réseaux sociaux, qui deviennent des acteurs à part entière de la vie de l’entreprise et de son développement. Comment manager efficacement une communauté de fans sur les réseaux sociaux ?

L’importance des réseaux sociaux aujourd’hui

Les réseaux sociaux ont pénétré toutes les sphères de communication, que ce soit dans la vie privée ou professionnelle. Il faut savoir que le taux de pénétration concernant les réseaux sociaux dans l’hexagone avoisine les 70% avec plus d’une heure et demie de connexion par jour et par utilisateur. L’usage professionnel des réseaux sociaux connait une telle croissance que cela a créé un nouveau métier dans l’entreprise : le Community manager. Le professionnel occupant cette fonction gère et anime une communauté de fans sur les réseaux sociaux. Cette même communauté occupe une place à part entière dans l’entreprise. Pour cette dernière, les réseaux sociaux sont devenus un espace d’expression, d’écoute et également de diffusion. Véritable chainon de l’entreprise, les réseaux sociaux et leurs communautés de fans y ont pris une place prépondérante. Les entrepreneurs et les managers ont réalisé l’ampleur de ce phénomène et ont créé en réponse de véritables stratégies pour gérer et animer la communauté de fans sur les réseaux sociaux.

Quelle stratégie mettre en place pour gérer une communauté de fans sur les réseaux sociaux ?

Les réseaux sociaux étant devenus incontournables pour l’entreprise, celle-ci doit les inclure dans une stratégie globale en concomitance avec les autres médias plus traditionnels. Il faut donc pour l’entreprise établir une politique éditoriale adaptée à l’auditoire que représente la communauté de fans sur les réseaux sociaux. Ainsi, pour exister dans l’univers des réseaux sociaux, il faut adopter la stratégie suivante :

1) Produire un contenu qui va retenir l’attention de l’internaute. Il est donc nécessaire pour cela de savoir ce qui l’intéresse et le motive. Après avoir déterminé ce qui l’intéresse, il ne reste plus qu’à lui fournir un contenu sur mesure.

2) Inviter la communauté à réagir sur le contenu éditorial proposé. Autrement dit, susciter les capacités d’appréciation de la communauté en lui donnant les moyens d’échanger et de témoigner de sa satisfaction.

3) Faire agir autant que réagir la communauté d’internautes. Celle-ci reste libre et peut intervenir tout aussi librement dans les discussions et les échanges.

4) Enfin, et sans que cela soit considéré comme un moyen de censure, essayez d’éviter à vos fans les dérapages ou les interventions trop « borderline » mais plutôt inciter la communauté à partager avec une certaine modération ses impressions et ses appréciations.

Quelques conseils pour une utilisation efficace des réseaux sociaux

L’internaute a pour habitude de survoler les contenus qui lui sont proposés afin de retenir les informations qu’il juge essentielles. Ainsi, il vaut mieux éviter les phrases trop longues où l’information se disperse pour l’internaute. Pour faciliter les choses à ce dernier, essayez d’écrire des phrases brèves du type : une phrase = une idée.

Autre conseil, réfléchissez au bon timing pour diffuser votre contenu. L’internaute se connecte sur les réseaux sociaux à différents moments de la journée. Le jour, il va utiliser son smartphone dans les transports entre les heures de bureau. Le soir, il sera peut-être plus réceptif ayant le temps de passer d’un canal de diffusion à un autre (smartphone, PC, tablette etc…). Il vous faut donc choisir les créneaux horaires adaptés pour publier du contenu selon le mode de vie de l’internaute. Des outils statistiques présents sur Twitter et sur Facebook peuvent vous y aider.

Enfin, pour communiquer en toute sérénité avec votre communauté de fans sur les réseaux sociaux, il faut retenir quelques principes majeurs tels que :

_ Jouer la carte de la transparence (sans toutefois trahir le secret professionnel).
_ Rechercher les contenus illicites et les bannir de votre communication.
_ Protéger la vie privée des internautes et des personnes qui sont citées dans les échanges.
_ Offrir une présentation sobre et soignée de ses publications.
_ Rester maître de ses émotions et toujours échanger avec retenue et modération.

Une présence sur le web, est-ce indispensable ?

La présence sur le web semble être devenue l’une des étapes difficilement contournables pour les entreprises actuelles. Seulement 51 % des sociétés françaises possèderaient un site Internet.

Débuter sur internet

Avant de vous lancer sur internet, il semble important de vous demander si le web vous serait réellement utile et dans quelles mesures. Il vous faut examiner votre secteur d’activité, vos besoins et vos moyens. Un site peut avoir plusieurs utilités pour une entreprise. La raison principale, outre les plateformes d’e-commerce, concerne généralement la visibilité. Un commerce de proximité, par exemple, n’aura pas forcément la nécessité d’une présence en ligne, dans la mesure où sa communication se base essentiellement sur le bouche à oreille au niveau local. Une fois vos besoins clairement définis, il reste important d’envisager les différents moyens d’être actif sur internet. Sans aller jusqu’au site à proprement parler, une plateforme gratuite comme un blog peut vous mettre le pied à l’étrier. Vous pouvez également vous inscrire sur les réseaux sociaux afin de partager les informations essentielles avec votre audience.

La création d’un site internet

Il est aujourd’hui possible de créer un site internet sans maîtriser le langage informatique. Faire appel à un webmaster pour en façonner un reste une alternative, mais s’avère de moins en moins utilisé. Certains hébergeurs proposent des outils afin de vous simplifier la tâche. Les sites internet « préfabriqués » vous offrent la possibilité d’identifier vos besoins et de définir le futur cahier des charges de votre espace en ligne. Le principal avantage de cette option est lié au peu de ressources nécessaires. Il vous faudra compter en général une centaine d’euros d’investissement et quelques heures de travail. D’autres outils existent, comme WordPress, qui se présente comme un compromis entre la création « de A à Z » et l’externalisation de la conception de votre site. Ces solutions, bien que proposant de nombreuses options de personnalisation, vous demanderont quelques bases techniques en informatique.

Les freins à la création de sites internet

Il peut paraître évident, au vu de la popularité actuelle du e-commerce, qu’être présent sur la toile constitue un réel avantage. Pourtant, de nombreuses entreprises n’ont pas sauté le pas, évoquant parfois d’excellentes raisons. Comme le fait que l’activité de l’entreprise doit s’y prêter : internet sert principalement à abolir les frontières et demeure particulièrement utile dans un but de développement commercial. Dans le cas d’un produit très local, il peut ainsi s’avérer inutile d’avoir un site web. De plus, certains dirigeants n’en voient pas l’utilité, bien que les freins principaux résultent la plupart du temps du manque de temps et de compétences. D’après une étude menée en 2012 par l’ADEN (Association pour le Développement de l’Économie Numérique) sur les entreprises et internet, le manque de temps semble le principal obstacle pour 68 % des entreprises qui n’ont pas encore de site. Parmi les entreprises qui souhaitent créer leur site, la moitié indique que « leur manque de compétences informatiques ou techniques constitue une difficulté pour la réalisation de leur projet ». Le prix semble également constituer une difficulté non négligeable pour 35 % des entreprises porteuses de projets.

L’impact du e-commerce en quelques chiffres

Selon la Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance (Fevad), pas moins de 57 milliards d’euros ont été dépensés en ligne par des français en 2014, contre 51 milliards en 2013. Le commerce en ligne français se développe bien et affiche une croissance de 11,5 %, ce qui représente désormais 9 % du commerce global (hors alimentaire). Avec une dépense moyenne annuelle de 1 625 euros par acheteur, l’e-commerce attire de plus en plus de commerçants et représente une réelle opportunité d’augmenter son chiffre d’affaires. Pour la quatrième année consécutive, une baisse du panier moyen de 4 % a été constatée en 2014, amenant ce dernier à 81 euros. Cette perte apparaît malgré tout largement compensée par l’augmentation du nombre de cyberacheteurs et la fréquence d’achats, passée à 20 commandes par an. La concurrence devient de plus en plus forte puisque, s’il y avait 35 500 sites marchands en 2007, ils sont désormais 157 000. Avec 20 000 nouvelles plateformes en 2014, il vous faudra tirer votre épingle du jeu. 66 % des e-commerçants dégagent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 30 000 euros par an, alors que seulement 4 % d’entre eux franchissent le million d’euros de recettes.

Le m-commerce en plein boom

Si les ventes via l’Internet devraient croître de 9 % en 2014, l’achat par les plateformes accessibles sur smartphones et autres tablettes devrait grimper respectivement de 105 % et 109 % selon une étude réalisée par le Center for Retail Research, publiée en avril dernier sur le site Retail Me Not. La croissance du e-commerce reste donc liée au développement du mobile. Dans ce cadre, des solutions comme Izispot voient le jour pour exporter votre site sur le support mobile. Avec 4,2 milliards d’euros d’achats effectués sur mobile en 2014 contre 2 milliards en 2013, soit une hausse de 106 %, il est aisé de constater que les Français utilisent de plus en plus ce moyen pour effectuer leurs achats. Cette croissance rapide, en France, n’est pas le seul élément qui peut vous influencer à vous lancer sur les mobiles puisque dans les pays émergents comme la Chine ou l’Inde, on constate que de nombreux consommateurs ont découvert Internet directement sur mobile avec respectivement 44 % et 38 % des personnes interrogées qui utilisent leur portable pour effectuer des achats, ce qui représente un panel non négligeable pour la vente à l’étranger.

Des digital entrepreneurs restés fidèles à leurs valeurs

Après s’être rencontrés sur les bancs d’une école d’informatique, Sebastian Krawczyk et Sébastien Loyer ont lancé Coders’ Corner, une agence de développement digital proposant des prestations pointues. Portrait de deux amis devenus digital entrepreneurs.

Au-delà d’avoir le même prénom, les deux fondateurs de Coders’ Corner partagent surtout les mêmes passions : le développement digital et l’entrepreneuriat.

De l’amitié aux premiers projets en freelance

En pleine formation à l’école d’informatique Epitech entre 2010 et 2013, ils commencent à travailler en freelance sur la création de sites web. « Notre amitié s’est conjuguée au travail en commun. C’était assez naturel en fait », exprime Sebastian Krawczyk, président de Coders’ Corners [qui était le seul disponible pour répondre à nos questions, ndlr].

Progressivement, les deux compères acquièrent de solides connaissances en langages bas niveau tels que le C/C++. Fin 2012, ils se lancent en freelance dans la création de sites web et complètent leur formation sur le tas en apprenant de nouveaux langages comme le Ruby, le JavaScript, l’AngularJS, le HTML, le CSS, etc. Afin de passer à l’étape supérieure et de continuer à travailler avec leurs clients de façons plus fluide, ils forment une équipe homogène et officielle, et créent la SAS Coders’ Corner, en avril 2014.

Sebastian K. explique ce choix : « Durant deux ans, nous avons travaillé ensemble de manière harmonieuse. Cela marchait bien. Nous commencions à fidéliser nos clients et le statut freelance nous permettait de garder la flexibilité que nous apportait le travail en libéral. Et puis, petit à petit, nous nous sommes sentis les épaules pour nous lancer dans l’aventure entrepreneuriale et l’avons fait. Cela représentait aussi une occasion de nous tester. »

Un premier client comme point de départ

Pour lancer leur activité, ils investissent des fonds personnels et ont l’opportunité de poursuivre une collaboration avec un premier client qu’ils avaient déjà avant la création de leur SAS. Il s’agit de Boaterfly, premier site de location de bateaux entre particuliers. Sebastian confie à ce propos : « Travailler sur le site de cette start-up nous a poussé à monter notre propre boîte. Le travail avec Boaterfly s’est passé dans de bonnes conditions et nous avons pu suivre le développement du site de A à Z. Ce qui est motivant pour des développeurs comme nous. »

La difficulté de définir son offre dans le secteur web

Aujourd’hui, Coders’ Corner possède plusieurs gros clients, en majorité des start-up. Sebastian K. assure que leur société « tourne plutôt bien » avec un chiffre d’affaires avoisinant les 200 000 euros en 2015. Mais il se souvient que se positionner sur ce marché n’a pas toujours été simple : « La première difficulté a été de bien définir le service que l’on veut proposer et d’établir son rapport qualité/prix. Combien facturer notre prestation par rapport au temps que l’on y passe ? Et notre concurrent, combien facture-t-il pour le même service ? Toutes ces équations ont dû être résolues pour offrir un service cohérent et rentable. »

Rester cohérent avec ses valeurs de travail

Après une phase de démarrage plutôt prometteuse, il était temps de s’essayer à la phase de production à plus grande échelle, ce qui impliquait l’augmentation de leurs ressources. Parmi les différentes possibilités qui s’offraient à eux, les deux aventuriers ayant de grandes ambitions décidèrent de saisir une opportunité, qui se présenta en début d’année 2015 : ils se lancèrent dans la sous-traitance en offshore grâce à un partenariat avec un groupe international, d’environ 200 personnes, voulant renforcer son implantation en France. Une stratégie commerciale plus importante a également été mise en place grâce au recrutement de plusieurs commerciaux.
L’impact de cette stratégie sur certaines de leurs valeurs n’était pas des moindres.

Pour arriver à un certain équilibre vis-à-vis de la charge de travail imposée, un consensus au niveau de la qualité a été nécessaire: « Nous nous sommes retrouvés à piloter plusieurs équipes mobilisant ainsi 20-30 personnes. Mais c’est une toute autre façon de travailler et étant donné que les objectifs que nous nous étions fixés n’ont pas été atteints, nous avons finalement estimé qu’il était préférable de nous positionner sur une offre plus qualitative et évoluer à notre rythme. ».

Pas de regrets

Néanmoins, les deux entrepreneurs ne regrettent pas cette expérience, qui leur a permis de mieux se connaître professionnellement. C’est d’ailleurs le conseil principal que donnerait Sebastian Krawczyk pour se lancer dans l’entrepreneuriat : « Savoir bien définir son produit, sa stratégie pour le vendre, ses cibles, voir si tout cela est cohérent avec sa culture de travail et enfin, le plus difficile, faire en sorte de s’y tenir ! ».

Quelles entreprises jouent avec Roland-Garros ?

Le 22 mai dernier a débuté le célèbre tournoi de tennis, à Paris. Cette compétition mondialement reconnue accueille, jusqu’au 11 juin, des milliers de spectateurs et des joueurs venus des quatre coins du monde. Roland-Garros, comme chaque année, a donc fait appel à l’inventivité de jeunes pousses pour couvrir l’événement de diverses manières…

Mojjo, la radio qui résume les matchs pour la télévision

Cette start-up voit le jour en 2014 sur l’idée de trois ingénieurs : Emmanuel Witvoet, Charles Chevalier et Julien Vernay. Tous trois partent d’un questionnement simple : pourrait-on définir des statistiques pour un joueur précis ? La jeune pousse commence alors à développer des algorithmes à partir de l’observation des matchs. Mojjo utilise pour cela des caméras, placées sur les deux principaux courts de Roland-Garros, qui comptabilisent notamment les aces, les breaks, les lobs et prennent en compte la clameur du public. Avec ces données, la technologie concocte un résumé du match ne durant que trois minutes ou une vidéo de vingt minutes composée des images les plus marquantes. Emmanuel Witvoet, l’un des cofondateurs, indique qu’ « un match comprend 70 % de temps morts et peut se résumer en 45 minutes ». Repérée par France Télévisions, la firme négocie en actuellement un contrat avec le tournoi de Wimbledon, qu’elle souhaiterait couvrir sans passer par un annonceur (comme cela est le cas pour Roland-Garros, ndlr). Mojjo prépare également une levée de fonds d’un million d’euros, qu’elle espère boucler avant la fin de l’année pour s’étendre à l’international.

MobileR2D2 supervise les intérimaires sur le terrain

La start-up MobileR2D2 s’inscrit dans le développement d’applications, qu’elle réalise à travers une plateforme. Fondée en 2015 à Montpellier, elle a, depuis lors, investi deux millions d’euros dans sa R&D (Recherche et Développement, ndlr) et compte aujourd’hui quelques grands noms tels que La Compagnie du Lit ou Albin Michel, en plus de RolandGarros, parmi ses clients. La jeune start-up a entièrement conçu un programme pour gérer tous les intérimaires travaillant sur l’événement. Celui-ci s’occupe, en partie, de la formation des salariés dans le but d’assurer un service exemplaire. La cofondatrice de la firme, Emmanuelle Cott, explique : « Cet outil, une sorte de « compagnon mobile », intègre des modules de formation, qui leur ont permis de se mettre à niveau avant le tournoi. Pendant l’évènement, ils pourront aussi renseigner et orienter les visiteurs, faire remonter les temps d’attente, recevoir les consignes de sécurité en temps réel, etc. » Elle complète : « Grâce à notre plateforme, l’appli a été développée en un jour, est profilée pour chaque utilisateur, qui peut l’actualiser en temps réel. En principe, un outil aussi complexe aurait demandé des temps de développement beaucoup plus longs. »

Top Seed : le jeu mobile dédié aux fans de Roland-Garros

Mis au point par la start-up française Gaminho, Top Seed – Tennis Manager s’adresse autant aux passionnés de tennis qu’aux mordus de gestion. Le jeu se présente sous la forme d’une application mobile iOS et Android gratuite et insiste sur ces deux aspects du sport que sont les performances physiques et la gestion « très rarement mis en avant, ou alors de manière annexe dans les jeux de tennis classique », selon Fabien Cambournac, cofondateur de la jeune pousse. Top Seed démarre avec un joueur de 16 ans, débutant et accompagné d’une équipe de bas niveau qu’il faut faire progresser pour débloquer l’aide de « dizaines d’experts de plus en plus renommés ». L’utilisateur se trouve alors confronté à plusieurs situations stratégiques, comme celle d’engager un expert pour s’améliorer tout en choisissant les salaires à attribuer en fonction des demandes et des gains. Lancé à l’occasion de l’Open d’Australie il y a deux ans, le jeu se sert de RolandGarros pour se faire connaître du public français.

MyTennisCoach et MyRG accompagnent les fans jusqu’au bout !

Pour continuer dans le domaine des applications mobiles reliées à l’événement, MyRG a été développée spécialement pour Roland-Garros. Pensée pour les fans venus encourager leurs sportifs préférés à la compétition, celle-ci a sans doute provoqué la naissance de l’appli MyRG. Polyvalent, ce programme sert à guider les spectateurs tout au long de la journée ainsi qu’à leur permettre de se faire livrer des repas dans les guérites situées à l’entrée. L’application MyTennisCoach, quant à elle, sert à repérer les professeurs de tennis les plus proches de chez soi. Lancée en 2016 par Mathieu Richomme, passionné par ce sport, la firme se présente comme une plateforme de mise en relation de coachs personnels de tennis avec des élèves intéressés. Le fondateur ajoute : « Le joueur peut comparer rapidement les disponibilités, les terrains, les avis et les prix. Jusqu’à présent cette information n’était pas disponible en ligne, ce qui ne facilitait pas la pratique du tennis. »

Pimpmyteam organise la communication de l’événement

Cette jeune société de e-commerce et de communication compte désormais le célèbre tournoi de tennis parmi ses clients tels que Guerlain ou Bouygues Télécom. Créée à Lille en 2012, cette entreprise pleine d’ambition se charge notamment de la fabrication et de la commercialisation de produits dérivés. Pourvue d’une gamme de plus de 35 000 produits personnalisables, pimpmyteam propose à ses clients de réaliser des goodies au travers de trois sites particuliers. Elle couvre le tournoi de Roland-Garros et fournit les t-shirts et casquettes, en passant par les serviettes-éponges ou encore les sacs de shopping réutilisables.

Communication interne : l’exemple du Japon

Le pays du soleil levant se classe parmi les cinq plus grandes puissances mondiales depuis plus de 30 ans. Ce pays à la productivité exceptionnelle demeure célèbre pour sa très forte culture d’entreprise et son modèle de management particulier. Avec une communication interne très intense, les sociétés japonaises s’assurent de la motivation de leurs salariés. Zoom sur cette approche de la communication interne japonaise.

Une très forte culture historique de l’entreprise

A la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon est en ruines.La population meurt de faim, Hiroshima et Nagasaki ont subi les bombardements atomiques américains. Le pays décide alors de se relever et de devenir une grande puissance industrielle mondiale pour retrouver son honneur, exploit qu’il va accomplir en un temps record. En à peine trente ans, ce pays ravagé par la guerre rejoint la Triade grâce à son pari de l’industrialisation et des nouvelles technologies. La pays du soleil levant mise sur sa productivité qu’il développe et cultive intensément. Parties du constat qu’un employé travaille plus et mieux s’il se sent encouragé et estimé, les entreprises japonaises se dotent de leur propre culture. Elles mettent au point des rites et des systèmes pour booster les travailleurs et leur donner envie de se donner corps et âme à leur tâche. Une méthode qui fonctionne plutôt bien vu le classement des entreprises nippones et leur faible taux de suicide : seulement 81 dus au surmenage chaque année.Ces firmes mettent en place une communication interne intense et organisée faite de codes et de rituels pour permettre un plus grand dévouement de leurs salariés et assurer une meilleure productivité.

Une communication interne organisée

La communication d’entreprise s’organise selon plusieurs principes. D’abord, la multiplication des émetteurs : il s’agit pour l’entreprise de communiquer à un maximum de cibles, quitte à être redondante. Ensuite, la multiplication des récepteurs à l’inverse, qui implique de s’adresser au plus de cibles possibles et l’adoption de structures de communication simples. A titre d’exemple, la société Recruit se sert des technologies de messagerie pour donner la possibilité à tous les salariés de dialoguer avec le PDG mais aussi entre eux, conformément au principe de transparence. Dans cette même entreprise parait le journal « La Mouette », diffusé à un maximum de membres du personnel et présentant des informations, critiques ou opinions de salariés sans filtre. Les firmes nippones encouragent donc leurs employés à s’exprimer pour faire régner la confiance, il convient cependant de rappeler que ceux-ci sont triés sur le volet et sélectionnés que si ils répondent aux attentes de « l’esprit maison ».

Une identité propre à chaque entreprise

Au pays du soleil levant, chaque entreprise invite ses salariés à s’investir moralement et physiquement. Les sociétés instaurent leurs propres codes et se créent un univers très défini. Appelé « esprit maison », ce concept confère une dimension affective à la société qui vise à établir une connexion émotionnelle entre elle et les salariés. Cette culture d’entreprise extrêmement forte constitue un des fondements des firmes nippones et se présente sous la forme de codes et de rituels mis au point par chacune d’elles. Elles imposent des uniformes, insignes, inscrivent des slogans et devises spécifiques sur les murs ainsi que d’autres signes distinctifs afin de se créer une identité visuelle.Elles proposent aussi des activités pour immerger l’employé dans la culture de sa société. Tous les matins se tient la réunion d’accueil « choreishiki » pour distribuer les consignes et les tâches, accompagnées de discours moralisateur rappelant les valeurs de l’entreprise. Des hymnes à la gloire de la firme sont également entonnés quotidiennement pour remonter le moral des salariés et les booster, au même titre que des séances de gymnastique de groupe sont prévues pour réunir tous les membres de la société et renforcer la cohésion de groupe. Celle-ci se construit aussi en invoquant les perspectives d’avenir de l’entreprise que les entreprises ne manquent pas de rappeler.

Des perspectives d’avenir pour préserver la concentration

Au cours des réunions matinales, les objectifs de la société sont fréquemment cités, tout comme les précédents records de productivité à battre. Ces perspectives, énoncées dans le plan d’entreprise, représentent des lignes directrices que tout employé doit connaître sur le bout des doigts. Elles sont rappelées au cours de réunions de services, d’ateliers de travail… et servent à motiver les salariés et à leur inculquer une vision grandiose et suprême de la compagnie. A titre d’exemple, la firme Canon indique dans son préambule : « la mission d’entreprise de Canon consiste à contribuer à un monde meilleur. Nous sommes convaincus que le monde ne fait qu’un, et qu’aucune nation ne peut réellement réussir aux dépens d’une autre. Nous nous engageons à conduire nos affaires dans cet esprit, et à encourager une perspective globale partout où cela est possible. »

Le modèle J de communication

Ces multiples encouragements et cette immersion dans la culture de l’entreprise s’accompagnent d’un mode de communication radicalement différent de l’occidental. Les informations ne circulent pas de façon verticale mais horizontale. Aussi dénommé « coordination horizontale », le modèle J propre au Japon consiste à organiser une société de façon à privilégier le partage de connaissances et d’informations. Celles-ci sont transmises oralement afin d’être mises par écrit et de circuler plus rapidement. Pour instaurer un climat de respect et de compréhension mutuelle, la rotation des postes s’avère très efficace : les ingénieurs, par exemple, alternent les fonctions techniques et de production, ce qui évite la petite guerre classique entre les deux. Le modèle J permet donc une entente, une compréhension et une entraide mutuelles, de par le partage d’expérience et d’informations qu’il induit.

Ces coups de com qui ont fait cartonner des entreprises

Qu’ils soient drôles, choquants, authentiques ou actuels, de nombreux « coups de com » ont permis à des entreprises de redorer leur image et de décoller. Certaines campagnes de publicité demeurent célèbres, d’autres sont restées plus discrètes mais ont terriblement bien fonctionné… Petit tour d’horizon de ces stratégies qui ont fait s’envoler les chiffres des entreprises.

La publicité : valeur sûre pour promouvoir son entreprise

Marquer les esprits avec un spot de 30 secondes ? Difficile mais pas impossible ! Plusieurs entreprises ont réussi ce coup de maître : Toyota, Aerie, McDonald’s… Les publicités existent dans le but de mettre en valeur une entreprise ou un produit et certaines y parviennent très bien. Le marché publicitaire représentait 13,3 milliards d’euros en 2016 et les investissements des annonceurs avaient augmenté d’1,5 point. A titre d’exemple, la marque Toyota décide, en 2012, de reconquérir le marché français en utilisant une vaste campagne de communication basée sur la présence de son usine à Valenciennes et mettre en avant le « made in France ». Cette stratégie se révèle gagnante : les ventes de la nouvelle Yaris grimpent de 64% suite à la campagne de publicité menée par la firme. Celle-ci attaque sur tous les fronts : magazines, réseaux sociaux, spots télévisuels…

Une stratégie pluri-média.

Toutes les publicités semblent se décliner de multiples façons. Chaque spot télévisuel s’accompagne désormais d’une fenêtre pop-up apparaissant sur des sites internet. De nos jours, la dimension pluri-médias entre en compte dans la stratégie marketing de toutes les maques : impossible de se faire connaître à travers une unique annonce radio ! Celle-ci doit s’accompagner au minimum d’une campagne sur les réseaux sociaux pour garantir une bonne visibilité à la marque. Cette stratégie a un nom : il s’agit de « stratégie cross canal ». Elle consiste à prendre en compte tous les canaux de distribution parvenant jusqu’au consommateur pour les relier et créer ainsi une campagne publicitaire cohérente et multicanale, c’est-à-dire présente dans plusieurs médias. Les entreprises de l’industrie agroalimentaire s’illustrent particulièrement dans ce domaine. Présentes sur tous les écrans, ces marques ont bien compris l’importance de se montrer dans tous les types de médias.

Des pubs qui relancent les marques dans l’agroalimentaire

En 2012, l’agence Marcel met au point la « Contrexpérience », destinée à promouvoir la marque d’eau minérale Contrex. Cette campagne publicitaire prend place à la radio, à la télévision et sur Internet. Montrant des femmes qui pédalent pour accélérer le striptease d’un hologramme, le spot confère une image drôle et moderne à la firme, dont les chiffres décollent de 16%. Toujours dans le secteur de l’alimentation, les fruits intégrés dans le menu enfants des restaurants McDonlad’s mis en scène dans les spots TV touchent le public et les commandes de ces fruits augmentent de 20%. La chaîne de supermarchés Intermarché s’est également illustrée avec ses « fruits et légumes moches », qui ont conquis les consommateurs à travers des spots TV et des vidéos devenues virales. L’industrie agroalimentaire n’est toutefois pas la seule à élaborer des stratégies efficaces, les marques de vêtements s’avèrent, elles aussi, particulièrement douées.

Ces campagnes qui réussissent à l’industrie textile

Les publicités pour les collants Dim et leurs musiques dansantes restent bien souvent dans la tête, stratégie agaçante sur le moment mais qui profite largement à la marque ! La nouvelle technologie de vêtements amincissants « rien qu’en les portant » lancée en 2012 a fait un tabac : l’entreprise propose des slips et collants qui font mincir sans que celle qui les porte n’ait à faire le moindre effort. Le slogan « Vivez, vous mincissez ! » résume le concept ultra accrocheur, qui permet à la firme de gagner 10% de part de marchés.
Dans la catégorie « rien à cacher », la marque Aerie frappe fort : ce vendeur de lingerie met sur pied une campagne de photos publicitaires non retouchées. Les vergetures et plis du ventre des mannequins sont affichés, ce qui se révèle très apprécié et vaut à la marque d’augmenter ses bénéfices de 20%. « Le vrai toi est sexy » affirme Aerie, qui présente des femmes aux mensurations diverses et s’assure ainsi de toucher toutes les consommatrices potentielles. Les campagnes de pub qui fonctionnent semblent donc toutes posséder quelques points communs : l’humour, l’utilisation de plusieurs médias, l’authenticité… d’autres se servent aussi de l’actualité pour faire passer un message.

Ces campagnes qui surfent sur les présidentielles et l’actualité

Pendant les élections de 2012, certaines marques ont utilisé cette actualité de premier plan pour se mettre en valeur. Un jeune entrepreneur a eu l’idée, à l’époque, de retoucher les affiches de campagne des candidats pour promouvoir sa marque de… slips « made in France » ! Des images très amusantes présentent les candidats avec des slogans modifiés tels que « le changement de slip, c’est maintenant » ou encore « le choix du slip ». Cette idée audacieuse s’est avérée payante car quelque 4 000 slips ont été vendus dans les sept mois qui ont suivi. Quelques années plus tard, suite à l’affaire Julie Gayet, le site de rencontre be2.fr a également élaboré une campagne très drôle basée sur leslogan « chère Valérie, le changement, c’est maintenant ». L’actualité sert donc les marques qui la détournent pour faire valoir leur image, mais ce procédé se révèle aussi efficace pour des associations, qui connaissent une vraie renommée au travers de campagnes marquantes ou amusantes.

Quand les associations tirent leur épingle du jeu

Les associations recourent à la publicité au même titre que les entreprises. Certaines emploient l’humour, d’autres, des images choquantes… L’association de lutte contre le sida Aides demeure célèbre pour ses campagnes de communication. En 2014, son slogan « pas de préservatif, pas de sexe » marque les esprits avec ses spots présentant des couples nus épluchant très lentement et silencieusement des haricots, faute de préservatif. Pendant les présidentielles de 2012, elle détourne également les affiches des candidats en accompagnant leur photo d’un préservatif et d’une phrase d’accroche modifiée : « Voici deux moyens d’arrêter le sida. L’un a fait ses preuves. L’autre devra les faire en 2012. » Le SAMU social de Paris a, lui aussi, en 2012, lancé une campagne de sensibilisation au nombre croissant de femmes sans abris pour maintenir son centre d’hébergement ouvert. Devant la mobilisation suscitée sur les réseaux sociaux, les pouvoirs publics ont débloqué les fonds nécessaires et le centre demeure ouvert.

Mettre en place une stratégie de communication digitale

Dans le domaine de l’entreprise, le virtuel prend doucement le pas sur le réel. Avec l’explosion des réseaux sociaux et d’internet, les sociétés adoptent un fonctionnement de plus en plus hybride pour allier ces deux univers indépendants et indispensables. La stratégie de communication digitale constitue une passerelle entre eux et permet notamment d’utiliser le virtuel pour optimiser le réel. Voyons un peu les détails de l’organisation de ce type de stratégie.

Pourquoi adopter une stratégie digitale ?

Internet constitue une véritable vitrine d’exposition, un lieu de promotion et de notoriété. Rarissimes sont les entreprises de grande taille à ne pas disposer de site web. Cet outil se révèle très utile pour développer sa communication et son marketing, ce qui constitue, aujourd’hui, l’objectif principal de la stratégie digitale. Cette technique vise à étendre la stratégie marketing d’une entreprise jusqu’au web à travers une utilisation optimale des nouvelles technologies de l’information et de la communication. La stratégie digitale consiste à intégrer les nouveaux éléments de communication induits par le web. Avant de se lancer dans toute démarche, il convient de faire un point sur les attentes de votre société afin de définir la façon dont une stratégie digitale pourrait la servir.

Deux versants de la communication digitale

Afin de mettre au point la stratégie virtuelle la plus efficace et adaptée possible, il convient de définir vos attentes vis-à-vis du web. Des interrogations comme « que souhaitez vous faire de votre marque ? » ou « que peut nous permettre internet ? » permettent d’orienter votre stratégie marketing vers une démarche virtuelle complémentaire. Le positionnement de la société s’avère aussi déterminant : s’agit-il d’un pure player (tout en ligne), ou d’un magasin physique ? Il faut définir l’objectif de votre démarche : faire acheter sur le site ou faire venir le consommateur en magasin ? La communication digitale doit s’adapter à la forme de l’entreprise, elle peut tout à fait servir à favoriser un canal de vente. Dans le cas d’un service payant en ligne, la stratégie employée doit amener le visiteur à acheter en ligne et garantir, entre autres, un mode de paiement sécurisé.
Toutes ces considérations devaient vous amener progressivement à définir votre identité numérique. Vous avez mis en lumière votre ligne de conduite générale et vos canaux publicitaires principaux, il s’agit maintenant de mettre au point votre ligne éditoriale, votre charte graphique ainsi que vos nouveaux canaux d’expressions (réseaux sociaux, blogs) sur internet. Une fois cette identité numérique précisée, un peu de veille concurrentielle s’impose afin de vous assurer que vous ne reproduisez pas la stratégie digitale d’un adversaire et de vous démarquer !

Le benchmarking pour faire la différence

Le benchmarking consiste à observer et analyser les stratégies des concurrents pour identifier les meilleures pratiques et les adapter à votre propre entreprise. Cette méthode se déroule en quatre phases : la veille, l’observation, l’analyse et l’adaptation. Basez-vous sur des sociétés ayant les mêmes cibles et déterminez les éléments stratégiques qui font qu’elles marchent. Regardez le comportement des consommateurs et analysez toutes ces données pour en faire ressortir une stratégie adaptée à votre fonctionnement comme au leur. Cette étape permet également de décrypter les tendances du marché. Tout consiste à adapter une stratégie gagnante à votre propre entreprise en vous inspirant de celle des autres sans les copier pour autant. Pour adapter une méthode qui marche à votre société, recentrez-vous sur votre identité numérique et apportez-y les éléments du succès que vous venez de déceler !

Adapter sa stratégie digitale à son entreprise

Votre identité et vos attentes numériques sont prêtes. Vous venez de déterminer les clés du succès d’une stratégie digitale, il ne vous reste plus qu’à les adapter à votre projet ! Lors de cette étape, il vous faut décider des détails qui confèreront une identité singulière à l’entreprise : le ton adopté sur les plateformes, réseaux sociaux et blogs, ainsi que la charte d’expression sur les médias qui délimite le degré de proximité avec les clients. Ce moment est également consacré à l’élaboration de la charte graphique, qui décrit les couleurs, logos et typographies utilisées sur vos réseaux, ainsi qu’au graphisme qui vous identifiera sur toutes les plateformes personnalisables, depuis votre blog jusqu’aux vidéos YouTube. Les supports publicitaires et les canaux employés, qu’il s’agisse de réseaux sociaux type Google +, de Facebook ou de blogs personnalisés, se déterminent aussi lors de cette phase. Ces détails constituent le fondement même de la stratégie digitale. Maintenant que votre méthode est rodée, il faut lancer votre campagne de promotion pour mettre tous ces outils théoriques à l’épreuve !

Lancer sa stratégie digitale sur le terrain

La visibilité représente le plus gros atout qu’internet puisse vous offrir et la base de la stratégie de marketing digital, il convient donc de l’optimiser. Pour ce faire, commencez par améliorer le référencement de votre site. Afin de lui garantir une bonne visibilité, réalisez des contenus de qualité, régulièrement mis à jour avec le plus de mot-clé possible. En plus du site de l’entreprise, un blog professionnel peut s’avérer un plus. Ce format permet de maintenir un bon contact avec les consommateurs grâce au format plus personnel du blog. Utiliser les réseaux sociaux pour diffuser massivement ces contenus au plus grand nombre constitue l’une des techniques phare de la communication digitale. Soyez présents sur les réseaux sociaux, environ 83% des français y sont inscrits et ils y passent 1h29 par jour en moyenne ! Ces outils gratuits s’avèrent d’une grande aide, si toutefois vous préférez recourir à des moyens de diffusion payants comme Google adwords ou display, rien ne vous empêche de les tester et de calculer le meilleur ROI (Return on investment en anglais, retour sur l’investissement, ndlr). L’emailing représente un autre élément clé de la stratégie digitale. Caractérisé par des newsletters, ce mode de communication se décline de plusieurs façons, notamment sous la forme de « marketing automation », qui implique de cibler précisément certains consommateurs en fonction de leur activité sur le site. Ce genre de démarche s’opère à l’aide d’outils tels que le logiciel Hubspot.

Si Quentin Tarantino dirigeait un incubateur de start-up

Imaginons un instant que le célèbre réalisateur ait préféré la voie entrepreneuriale à la celle du cinéma. Si les héros de ses œuvres montaient des entreprises et que Quentin Tarantino les supervisait, à quoi ressemblerait son incubateur ? Immersion dans le « réservoir start-up » !

Une ambiance rétro

Dès le hall d’entrée, le « réservoir start-up » affiche sa personnalité : des affiches de films de Jean-Luc Godard et de western spaghetti parent les murs des couloirs étroits, un vieux poste de radio tout droit sorti des années 70 diffuse la radio K-Billy, des abats jours oranges habillent des ampoules diffusant une lumière crue, l’incubateur donne dans le vintage ! Au bout du long corridor qui mène à l’espace de coworking, un petit stand Big Kahuna en forme de payotte sert de cantine aux occupants. La première salle, au décor boiséaccueillant, constitue l’espace de travail des jeunes pousses. Au deuxième étage, la structure dispose aussi d’un accélérateur de start-up. Supervisé par maître Pai Mei qui prodigue tous les conseils nécessaires pour devenir un vrai requin sur le marché, cette zone plonge ses occupants dans une ambiance beaucoup plus féroce et compétitive : les sabres offerts par Hatori Hanzo accrochés aux murs rouges donnent le ton, les entrepreneurs ne sont pas là pour plaisanter ! Le « réservoir start-up » présente donc des univers marqués que beaucoup d’entrepreneurs tentent d’intégrer…
Les entreprises sélectionnées par l’incubateur !

Winnflield&Vega’s : le nettoyage automobile à domicile

Fondée en 1994 par deux porteurs de projet de Los Angeles, cette start-up s’inscrit dans le secteur du nettoyage de véhicules. Ses deux créateurs, Jules Winnfield et Vincent Vega, réalisent en 1993 que la mégalopole dans laquelle ils ont grandi, qui compte plus de 1 000 kilomètres de routes empruntés par des millions de voitures chaque jour, ne propose aucun service de nettoyage de véhicule à domicile. « Quand on passe la moitié de sa journée en voiture pour aller travailler, on n’a pas forcément le temps ni l’envie de se rendre à l’autre bout de la ville pour la faire nettoyer » analyse Jules Winnfield. Suite à ce constat, les deux jeunes hommes décident de monter une entreprise qui fournirait un service de nettoyage de véhicules privés à domicile. La start-up se développe dans le quartier d’Inglewood, puis effectue une première levée de fonds en 1995 auprès de Wallace Cleaning, une chaîne de station de lavage bien implantée dans la ville et de Stan Wolf Company, qui dispense d’autres types de services à domicile. Cette étape permet à la jeune pousse de bénéficier d’un plus grand réseau et d’une meilleure visibilité. Suite à ce premier tour de table, Winnflield&Vega’ s’élargit son périmètre d’action et, seulement six mois plus tard, propose ses services dans trois nouvelles zones de la métropole californienne. Depuis lors, la start-up poursuit son expansion mondiale. Ce processus prend un tournant déterminant en 2000 lorsqu’elle exporte une partie de son activité à Tokyo suite à un partenariat avec Oren Ishii, célèbre entrepreneure du nettoyage urbain dans la capitale nipponne. Installée dans le quart sud-ouest de l’open space du « réservoir start-up », Winnflield&Vega’s fait face à une autre jeune pousse prometteuse : UnchainMy Job.

Faciliter l’accès à l’emploi des minorités : la start-up Unchain My Job

Cette jeune pousse du Mississippi connait elle aussi un succès retentissant. Fondée en 2013 par le docteur King Schultz et son ami de longue date Django Freeman, cette entreprise vise à garantir un meilleur accès à l’emploi aux minorités raciales. En 2011, le jeune Django se voit refusé le poste d’assistant dentiste « pour un motif fallacieux qui laissait clairement entendre que ma couleur de peau n’était pas la bonne », explique le jeune entrepreneur. Lorsqu’il rencontre King Schultz à un congrès quelques mois plus tard, Django Freeman lui fait part de cette mésaventure, qui révolte son interlocuteur. Le concept d’Unchain My Job nait à la fin de cette conversation : les deux hommes imaginent une plateforme mettant en relation des entreprises à la recherche de candidats avec des profils subissant une discrimination en raison de leur appartenance ethnique. « Notre première levée de fonds en 2015 nous a permis de financer une campagne de communication et de conclure rapidement une dizaine de partenariats avec de grandes entreprises disposant de nombreux postes à pourvoir » indique King Schultz. En quatre ans d’existence, la jeune pousse a signé plus de 60 partenariats avec des sociétés américaines et prépare une deuxième levée de fonds pour s’exporter à l’international. Derrière l’espace occupé par Unchain My Job se trouve une jeune pousse encore plus récente, 8 Files at A Time.

8 Files At A Time, l’entreprise qui simplifie les démarches juridiques

Depuis sa création en 2015, cette start-up rencontre un succès phénoménal. En 2012, Marquis Warren, jeune étudiant en droit, se lie d’amitié avec un de ses professeurs de l’université d’Harvard, John Ruth, qui l’encourage à développer son projet d’entreprise. 8 Files At A Time voit le jour suite à leur association avec Chris Mannix, un autre étudiant de la promotion de Marquis. Celui-ci détaille : « Nous partagions la même vision du système juridique américain, que nous trouvions trop complexe. Nous avons alors pensé à tous ceux qui ne disposaient pas de nos connaissances et avons décidé d’agir pour les épauler dans leurs diverses démarches. » Officiellement fondée en 2015, la jeune pousse effectue une campagne éclair de financement participatif sur la plateforme Kickstarter et recrute d’autres spécialistes du droit américain. Elle a déjà conclu 11 partenariats avec des avocats, notamment le réputé Saul Goodman, qui proposent leurs services. Les trois entrepreneurs ne comptent pas s’arrêter là et viennent de boucler un tour de table de 2 millions de dollars auprès du fonds d’Investissement Aldo Raine, spécialisé dans le financement de projets d’aide aux plus démunis.

Créer une start-up : comment faire ?

Au début, la start-up était un terme qui qualifiait une entreprise en informatique, mais au fil des années, le concept a changé. Qu’est-ce qu’une start-up ? Comment faire pour en créer une start-up ? Et pour quelle raison faut-il à tout prix en concevoir une en France ? 

En quoi consiste une start-up ?

D’après la définition proposée par Steve Blank, « une start-up est une organisation temporaire à la recherche d’un business model industrialisable, rentable et permettant la croissance ». Plus exactement, une start-up n’est pas encore une entreprise installée, mais son organisation est déjà bien en place. La start-up offre un nouveau modèle de gestion des activités d’une entreprise, mais ces outils ne lui permettent pas de déterminer exactement la rentabilité de son activité. Par conséquent, elle doit passer par différentes étapes de tests et de recherche afin de saisir son environnement et ses clients. Cela permettrait de dépasser l’incertitude du départ, engendrée par tout projet de création.

La spécificité d’une start-up

Ce qui différencie la start-up d’un autre projet est que la start-up est conçue pour croître rapidement. Elle cherche avant tout à intercepter la valeur de marché et d’obtenir la meilleure position sur ce dernier. Pour ce faire, il est important de bien miser sur l’équipe et le réseau en premier lieu. Viennent ensuite l’offre et le modèle économique, et enfin le marché et la stratégie.

Les étapes à suivre pour créer une start-up

La première chose à faire est de trouver une idée de start-up puis de trouver un business model et une équipe pour s’entourer. Ensuite, il faut trouver un financement et un prototype. Vous pouvez prendre exemple sur un site web marchand. Pour que la start-up soit un succès, vous devez miser sur la communication, et ensuite, vous devrez trouver un autre financement. Vous pourriez rapidement vous faire un nom à l’international en agissant ainsi. N’oubliez pas que le but ultime est de se faire coter en bourse.

Les raisons pour lesquelles il faut créer une start-up en France

Les 4 points suivant résument les raisons pour lesquelles il est intéressant de créer une start-up en France.

– Un milieu pur : la France possède plusieurs qualités nécessaires dans la réussite d’une start-up. Il y a des centres et des entités qui soutiennent les projets de start-up. De plus, le pays dispose d’incubateurs qui vous mettent en relation avec des structures publiques ou privées, sans oublier les brillantes écoles et universités.

– L’existence des talents rares : la France est peuplée d’ingénieurs, de chercheurs, des laborantins qui peuvent fasciner les investisseurs étrangers. Ce qui permet également de coopérer avec des organismes compétents.

– Un puissant désir de réussir à l’étranger : la France consacre un budget pour lancer la visibilité d’une start-up en faisant des opérations à l’international.

– Création d’entreprise facilitée : en France il faut juste 5 actions administratives avec une durée de 7 jours pour concevoir une entreprise.