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Mon salarié est tombé malade

Vous avez récemment effectué vos premières embauches et vous découvrez l’ampleur de la tâche de gérer vos ressources humaines… Alors quand un salarié tombe malade, vous êtes quelque peu perdu. Quelles sont vos obligations et comment le rémunérer ? Zoom sur le cas de l’arrêt maladie.

Obligations pour le salarié et l’employeur

Pour le salarié

  • Si un salarié tombe malade doit informer l’employeur de son absence au plus vite. Le délai de prévenance est fréquemment fixé, par les conventions ou les usages, à 48h.
  • Le salarié devra également fournir un certificat médical justifiant son absence.

Pour l’employeur

Pendant la maladie :

  • le contrat du salarié est suspendu,
  • le licenciement, au titre de la maladie, est interdit.

A la reprise du travail :

  • le salarié doit retrouver son poste
  • l’employeur devra faire passer une visite médicale au salarié si son arrêt est supérieur à trois semaines.

Conséquences financières

Les indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS)

  • L’employeur doit établir le CERFA 11135 « Attestation de salaire pour le paiement des indemnités journalières ». L’employeur remet ce document au salarié ou l’envoie directement à la CPAM de celui-ci.
  • A partir de ce CERFA, la sécurité sociale calcule l’indemnité qui sera versée au salarié. Cette indemnité journalière brute (hors déduction de la csg-crds) est égale à la moyenne des trois derniers mois de salaires / 91.25) / 2. Cette valeur est alors appliquée au nombre de jours d’absences calendaires après application d’un délai de carence de trois jours.

Remarque : le salaire mensuel pris en compte pour le calcul est limité au plafond de la sécurité sociale soit 2 946 euros en 2011.

NB : L’employeur peut décider d’opter pour la subrogation ; dans ce cas, l’employeur fait l’avance au salarié des IJSS et se fait ensuite rembourser par l’URSSAF.

Le complément de salaire de l’employeur

  • Du fait de son absence, le salarié aura une retenue sur son salaire.
  • Par contre, l’employeur doit compléter financièrement le montant des IJSS de la sécurité sociale. Ce montant (IJSS comprise) correspond à un % de salaire déterminé par la convention collective ou à défaut par le code du travail ; ce dernier prévoit une indemnisation conditionnée par : la justification de l’absence par le salarié (délai de prévenance, certificat médical…), la prise en charge du salarié par la sécurité sociale (IJSS), l’ancienneté du salarié dans l’entreprise.

L’indemnisation, prévue par le code du travail, est la suivante :

  • les 71 premiers jours ne sont pas indemnisés (NB : la convention peut prévoir un délai plus court)
  • Au-delà des 7 jours, l’entreprise doit attribuer un complément de rémunération correspondant à un pourcentage du salaire qu’aurait perçu le salarié s’il avait travaillé. Ce pourcentage dépend de l’ancienneté du salarié.

voir tableau

Article par THIERRY BOURNET | GÉRANT | 123 PAIE

Réussissez vos entretiens de prospection

Nous nous concentrerons aujourd’hui sur quelques conseils pour aborder la conclusion des ventes qui n’imposent pas de négociation tarifaire très compliquée. Le talent commercial consiste alors à déclencher la décision de son client.

Préparer en amont

L’objectif est de faire en sorte que le moment venu, la conclusion de la vente apparaisse comme naturelle. Pour cela vous devez penser à deux choses :

• Faire apparaître les objections avant la phase finale

Si votre client a encore des objections en tête au moment final, sa confiance ne sera pas suffisante pour qu’il accepte de donner son accord. N’hésitez donc jamais à valider régulièrement, pendant les entretiens de prospection commercial, que votre client est bien en phase avec vous en lui posant directement la question. L’objection la plus difficile à traiter est celle qui reste dans la tête de votre client…

• Engager progressivement son interlocuteur

Votre interlocuteur aura plus de mal à refuser votre offre si vous lui en avez déjà fait accepter le principe en amont. Pour cela, vous pouvez utiliser des questions dites de principe. Généralement posées en fin de découverte des besoins, elles ont pour but d’obtenir du client un accord de principe sur ses dispositions à travailler avec vous dans le cas où les caractéristiques de votre produit répondraient bien à ses attentes.

• Proposer au bon moment

Pour augmenter ses chances de réussite, il est également important de prendre l’initiative de la conclusion au bon moment, c’est-à-dire quand le client est prêt à prendre sa décision. Ce bon moment peut apparaître très rapidement ou venir après plusieurs entretiens.

3 indices permettent de le repérer

• Le client change d’attitude

Vous avez pu, tout au long de l’entretien, découvrir la personnalité du client et identifier les principaux aspects de son comportement. Or, de façon inconsciente, le stress de la prise de décision provoque souvent un changement d’attitude qui doit vous alerter.

• Le client s’intéresse à des détails

Qu’est-ce qu’un détail dans la vente ? C’est un point qui, a priori, n’est pas particulièrement discriminant par rapport aux autres solutions envisageables. Il s’agit des « modalités pratiques » de mise en route ou de fonctionnement courant. En vous posant ces questions sur les garanties, sur les délais de livraisons ou tout autre « détail » de cette nature, votre client vous dit également qu’il est temps de passer à la conclusion.

• Le client vous demande de faire un « effort »

C’est une bonne nouvelle car le plus dur est fait, votre client vient de vous dire de façon très claire qu’il veut acheter votre produit.

Persister avec entrain

Si le client repousse votre offre, il vient en fait de repousser votre « première offre » ! Fixez-vous au moins comme objectif de traiter trois refus successifs. Vous verrez qu’il est difficile de dire « non » plusieurs fois de suite… surtout face à quelqu’un comme vous, enthousiaste et confiant dans la qualité de votre offre.

Et oui, quelles que soient vos techniques, c’est avant tout la cohérence entre vos propos et votre attitude qui convaincra votre client. Soyez convaincu, vous serez convaincant !

Par. NICOLAS CARON – Auteur et Conférencier – Lève-toi et Vends 

Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) : un engagement sur l’avenir !

Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est la solution la plus utilisée en France pour recruter. Négliger la rédaction d’un contrat clair et précis est source de conflit. Voici les conditions à remplir pour une intégration réussie  mais aussi pour bien gérer le départ d’un collaborateur.

Le contenu du contrat

Il est prévu sans limitation de durée, à temps plein, à temps partiel ou intermittent. Un engagement écrit est préférable, sauf exception, et signé des deux parties. Le contenu est libre mais il peut préciser la fonction, la qualification professionnelle, la durée du travail, la rémunération, les congés payés, la période d’essai, le préavis, la clause de non-concurrence éventuellement. L’employeur peut toutefois changer les conditions du contrat en respectant les plafonds légaux.

La déclaration d’embauche

Lors de l’embauche, sans contrat écrit, l’employeur doit remettre au salarié un document écrit indiquant la date d’embauche, l’organisme de sécurité sociale rattaché, les coordonnées de l’entreprise, le lieu de travail, les horaires et la fonction occupée.

La période d’essai

Période importante qui permet de valider l’adéquation du collaborateur entre le profil requis et ses compétences ainsi que son adaptabilité dans l’entreprise. Elle est d’une durée variable en fonction du statut du salarié et peut être reconductible une fois.

La suspension du contrat de travail à durée indéterminée (CDI)

Le salarié peut suspendre le contrat pour cause de maladie, maternité, adoption, accident, congé pour convenance personnelle, grève. L’employeur peut suspendre le contrat pour cause de mise à pied, chômage partiel, cas de force majeure. Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) peut également être suspendu pendant la durée d’une formation, par accord mutuel, si le salarié conclut un contrat d’apprentissage pour obtenir une qualification professionnelle.

La rupture du contrat de travail à durée indéterminée (CDI) : bien négocier le départ d’un salarié

La démission ou licenciement, le salarié a droit à un préavis prévu par le code du travail en fonction de la convention collective, l’accord de branche ou usages pratiqués dans la profession et à des indemnités de congés payés. L’employeur doit lui remettre les documents de fin de contrat obligatoires. Le préavis peut ne pas être effectué selon certaines conditions (faute grave ou lourde du salarié, cas de force majeure…). Le salarié est rémunéré pendant la période du préavis et peut s’absenter 2h/jour pour rechercher un nouvel emploi, sauf en cas de congés payés, accident du travail ou congé maternité.

La rupture conventionnelle, dispositif légal simplifié de la procédure de licenciement économique qui met fin rapidement au contrat de travail par consentement mutuel avec indemnités de rupture et de chômage. C’est un acte écrit et signé des deux parties qui précise le montant de l’indemnité sous réserve d’acceptation de la DDTE. En cas de désaccord seul le conseil des prud’hommes est reconnu compétent pour statuer.

Article par VÉRONIQUE RIVERA | DIRECTRICE | VERINIS SOLUTIONS RECRUTEMENT

L’éco-design en action !

Récupérer, réutiliser et produire avec des matériaux en fin de vie, c’est le concept de la marque Reversible pour la production de ses objets éco-design…c’est aussi l’aventure d’un couple d’entrepreneurs qui pense à notre planète.

Ils se sont jetés à l’eau ensemble. L’un a quitté sa confortable direction financière et l’autre son job de directrice artistique en agence de pub renommée. Jean-Marc et Marie Imberton sont maintenant entrepreneurs depuis fin 2006 et ils ne le regrettent pas… même si la pression est souvent forte !
Leur objectif était de donner du sens à leur projet professionnel, en tenant compte des contraintes environnementales, et surtout de proposer une vraie démarche de consommation responsable.

Les campagnes de pub événementielles sur des bâches ont un impact spectaculaire sur les clients potentiels, mais aussi sur la planète qui n’en demande pas tant ! Leur durée de vie est éphémère et, à peine installées, elles passent déjà à la benne. « Et pourtant ces bâches pourraient constituer un magnifique matériau pour des objets design » pense notre couple de créateurs.

Et c’est parti ! Avec des proches dans le métier de la bâche, Jean-Marc et Marie Imberton s’embarquent dans la réutilisation de ce produit, récupèrent des dizaines de m², créent des premiers objets design et testent avec des couturières la faisabilité technique des objets. Faire du neuf et du beau avec du vieux c’est possible ! Pour notre couple de créateurs, la problématique environnementale ne doit pas empêcher de consommer et de se faire plaisir.

Du déchet à l’objet éco-design

La machine lancée, ce ne sont plus des dizaines, mais des centaines de m² de bâche qui sont récupérées, stylées et cousues. Pour la récupération des bâches et des textiles polyesters, Reversible a mis progressivement en place un réseau de collecte auprès d’annonceurs privés ou publics, d’afficheurs, d’imprimeurs et de professionnels de la filière en les sensibilisant à la problématique environnementale. Reversible propose ainsi une solution globale pour gérer la fin de vie des matériaux.

Les prestataires partenaires sont d’abord les ateliers du CAT (à côté de leurs bureaux) qui fabriquent les objets simples sans technicité particulière. Quant aux objets plus sophistiqués, ils sont produits dans un authentique atelier de maroquinerie, toujours à proximité des locaux de l’entreprise. Toutes les chutes de produits sont maintenant recyclées grâce à un procédé mis récemment en place par le fabricant de bâches. En plus d’être design, les produits sont uniques, ce qui représente un bon concept marketing. Personne n’aura le même Sakabug (sacoche pour ordinateur), ni le même Dekocool (petit transat). Encore mieux que la customisation !

2011, l’année du développement

Le développement commercial passe majoritairement par les salons professionnels, vecteurs naturels de notoriété et de chiffre d’affaires. Aujourd’hui la marque est présente dans plus de 100 points de vente en France, incluant des grands magasins et des galeries de design.

Les 2 entrepreneurs exportent leurs produits au Japon, en Allemagne, en Italie, en Australie etc… Les grandes entreprises, les ONG telle que WWF et des collectivités territoriales, notamment le Grand Lyon, font aussi confiance à l’entreprise pour confectionner des objets distribués lors de convention, de séminaire ou d’assemblée générale. Le B to B représente aujourd’hui un axe important de développement.

Après 300 000 € de CA pour 2010, l’objectif de l’équipe est désormais concentré sur son développement. De nouvelles gammes ont été créées avec des chutes de revêtement de sols. Et de nouveaux matériaux feront certainement leur apparition.
Fin 2010, REVERSIBLE a été lauréat des Trophées du Business Vert en catégorie Espoirs. De quoi voir l’avenir de l’éco-design en mode positif.

Les rendez-vous à ne pas manquer :

  • Les 23 et 24 mars : salon Produrable au CNIT Paris la Défense. 2 jours de rencontres et débats 100 % Business to Business et totalement RSE pour découvrir les meilleures pratiques, les solutions RSE et les experts de l’économie durable. La 3ème édition de PRODURABLE est placée sous le haut patronage du Ministère du Développement durable. Plus d’infos sur : www.produrable.com
  • Le 26 mars de 20h30 à 21h30 heure française : «  Earth Hour » La plus grande manifestation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique selon Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies. Il s’agit d’éteindre ses lumières pendant une heure afin d’envoyer un message pour appeler à une mobilisation mondiale contre le dérèglement climatique. Eteignons les lumières pour allumer les consciences. Plus d’infos sur : www.earthhour.fr
  • Du 1er au 7 avril : la semaine du développement durable. Chaque année, le ministère du Développement durable invite les entreprises, les associations, les services publics, les collectivités et les établissements scolaires à promouvoir, du 1er au 7 avril, les principes du développement durable. L’objectif de cette opération est de sensibiliser les Français aux enjeux du développement durable et d’inciter chacun à adopter des comportements plus responsables. En 2010, près de 3 700 participants ont répondu à l’appel à projets. Alors en 2011, un seul mot d’ordre : « Passez au durable, ça marche ! » Les changements de comportements mis en œuvre par tous et dans tous les domaines seront mis à l’honneur. Plus d’infos : www.semainedudeveloppementdurable.gouv.fr

Les conseils de Jean-Marc et Marie IMBERTON :

  • Croire en son projet, surtout s’il est innovant.
  • Choisir de très bons collaborateurs dotés d’une bonne expérience.
  • Savoir que, si on crée en couple, on ne pourra pas compter sur son conjoint(e) pour être écouté(e) et soutenu(e) car il est dans la même barque.
  • Ne pas perdre de vue que, même si la pression financière est forte, celle-ci sera largement compensée par le plaisir d’avoir entrepris.

Article par ELISABETH LÉCUYER

7 actions à mener pour créer la demande

Qui aurait cru il y a 40 ans qu’aujourd’hui on vendrait de la salade en sachets, sous vide, jusqu’à 30 € le kilo ? Certainement pas nos grands-mères, choquées par le prix et notre paresse ! Les lancements de nouveaux produits réussis sont rares, car il faut respecter une méthodologie précise et se poser les bonnes questions :

  • Le produit que l’on souhaite lancer correspond-il à un besoin véritable ?
  • La demande sera-t-elle suffisamment forte pour que ce soit rentable ?
  • Les avantages du produit justifient-ils son achat ?
  • Quelles sont les barrières à l’entrée de ce marché ? Y a-t-il de la concurrence ?
  • L’entreprise dispose-t-elle des ressources financières, humaines ou technologiques nécessaires pour réussir ce lancement ?

La méthodologie à suivre pour lancer avec succès un nouveau produit/service, et attirer ainsi de nouveaux clients, est la suivante :

1. Élaboration d’une stratégie de conquête

2 exemples :
• offrir un positionnement haut de gamme du fait de l’aspect innovant (ex. Café Nespresso).
• proposer un excellent rapport coûts/avantages (carafes d’eau à filtre)…

2. Segmentation et ciblage

• Pour bien conquérir, il faut bien cibler. Les clients à fort potentiel doivent être visés en premier lieu.
• Ensuite les segments de clients à potentiel avéré. Il convient d’éviter les faibles potentiels et les clients occasionnels.

3. Développement de la connaissance des prospects ou clients potentiels

• Pour conquérir et fidéliser les clients, la connaissance des clients est cruciale.
• Afin d’y parvenir, vous pouvez apprendre de vos clients existants et extrapoler le profil de vos futurs clients. Les études, sondages, questionnaires soumis de visu ou à distance, via le web par exemple, sont autant de moyens de parfaire votre connaissance clients.

4. Élaboration d’un programme de conquête

• Pour joindre vos cibles avec précision, le marketing relationnel est efficace et rentable. À défaut, si vous en avez les moyens, vous pouvez opter pour la publicité, notamment sur le net, car elle est interactive et constitutive de base de données (emails, etc.).
• Utilisez tous les canaux adaptés à votre cible : mailing, emailing, web, GSM, phoning, publicité on ou off line, salons, événements, parrainage, prescription, voire apport d’affaires (BtoB).

5. Pré-test du programme

Sur un échantillon représentatif de votre cible, pré-testez votre campagne de lancement (choix d’une région, d’un pays, d’un segment de clientèle particulier tel que les porteurs de cartes de fidélité…).

6. Lancement des campagnes de conquête

Avec une logistique bien organisée, votre lancement sera réussi : routage des messages papier ou électronique, formation des vendeurs, briefing des centres de contacts…

7. Mesure de la rentabilité

Quels que soient les outils de conquête choisis, il faut tout mesurer, analyser, évaluer.
Exemples : nombre de demandes de documentation, de devis, CA généré, contacts nouveaux, coupons réponse, appels, RDV, etc.

Article par PIERRE MORGAT| DIRECTEUR GÉNÉRAL | CUSTOMER DELIGHT & AUTEUR DE « OPTIMISEZ VOTRE CONQUÊTE CLIENTS »

Pour prospecter : réseautez !

Interview d’Alain Bosetti, co-fondateur du Salon des Micro-Entreprises et dirigeant du site placedesreseaux.com.

Comment sélectionner les clubs ou événements à fréquenter pour trouver de nouveaux clients ?

La démarche réseau dépend des objectifs de l’entrepreneur. Souhaite-t-on bien réseauter pour sortir de l’isolement, pour échanger des bons plans ou encore pour dénicher de nouveaux clients ? Il existe des clubs par exemple dans lesquels il est très mal vu de chercher à prospecter. Dans ce cas là, il faut prendre le temps de créer des relations de confiance qui donneront lieu naturellement à des recommandations. Mais si l’objectif est clairement de trouver de nouveaux clients, je conseillerai à l’entrepreneur de fréquenter des clubs dédiés à l’accroissement du business, comme les BNI par exemple. Ensuite, demandez-vous ce que vous pouvez y apporter. Car si vous fréquentez un club uniquement pour prendre des recommandations, votre durée de vie dans ce club sera très courte !

Comment se comporter lors d’un événement pour maximiser ses chances d’attirer de nouveaux clients ?

Avant de vous rendre sur un salon, un colloque ou un séminaire, commencez par vous demander pourquoi vous y allez, ce que vous souhaitez faire sur place et les personnes avec qui vous voulez entrer en contact. Il faut être très précis et effectuer des recherches Google sur les participants pour préparer les prises de contacts.

Ensuite, lors de l’évènement, il y a 3 règles à respecter si on veut surtout ne faire aucune rencontre : rester scotché à son téléphone, ce qui rend totalement hermétique, être un pot de colle et tenir la jambe à vos interlocuteurs et enfin venir avec un collègue avec qui vous resterez pendant tout l’événement !

La clé est d’oser sortir de sa zone de confort en allant à la rencontre des personnes qui vous intéressent. Pour créer un contact efficace, il faut préparer une phrase d’accroche qui présente pour l’interlocuteur un bénéfice clair. Vous devez également préparer ce que j’appelle une bande-annonce de votre entreprise, c’est-à-dire un court exposé du positionnement de votre entreprise, de vos produits ou services. La démarche réseau nécessite dans un premier temps de bien clarifier ce positionnement.

Comment gérer un contact pris lors d’un événement pour qu’il se transforme en client ?

La règle c’est de battre le fer quand il est chaud. Si pendant la conférence on sent un intérêt pour notre entreprise germer, dans ce cas il faut très vite fixer un rendez-vous. Si l’on n’a pas senti cette opportunité de business rapide, on peut inscrire la personne à ses contacts Viadeo ou Linkedin par exemple.

Justement, comment s’appuyer sur les réseaux sociaux sur internet pour accroître sa clientèle ?

Il faut utiliser ces réseaux pour faire rayonner votre expertise : être présent sur des forums spécialisés, poster des vidéos de conseils, ou diffuser des articles qui prouveront votre expertise. Ensuite les réseaux professionnels permettent de rechercher si un de vos contacts peut vous recommander auprès de la personne que vous souhaitez toucher.

Pour prospecter : communiquez !

Pour attirer de nouveaux clients, encore faut-il qu’ils connaissent votre entreprise et vos produits. Pour cela, la solution est de choisir parmi les différents moyens de communication celui qui vous permettra de toucher au mieux votre cible. Pour bien prospecter, misez sur la communication !

Quelle est la marque la plus connue au monde ? Bravo, vous avez trouvé, c’est bien Coca-Cola ! Or, cette marque continue, jour après jour de faire de la publicité dans les médias, de la promotion, du sponsoring, des concours… Pourquoi cette marque continue-t-elle à communiquer, alors qu’on pourrait très bien imaginer qu’elle puisse s’en passer ?

Une communication nécessaire

La réponse est simple : avoir de bons produits ou services, être connu et reconnu ne suffit pas pour vendre. Il faut sans cesse faire parler de soi, de son activité, de son entreprise. En effet, les clients sont par nature infidèles, curieux de nouveautés et prêts à aller chercher ailleurs ce que vous pouvez leur proposer.

Ainsi, quand on est une entreprise de petite ou moyenne taille, avec un budget modeste, il est nécessaire de choisir avec circonspection les outils de communication les plus adéquats. Il est à noter cependant que chaque entreprise a ses propres spécificités, avec sa cible bien particulière de clients, et que ce qui valable pour l’une n’est pas forcément optimisée pour l’autre. D’où la nécessité de faire appel à une agence de communication, qui de par son écoute de vos problématiques et de ses compétences, saura vous proposer le plan de communication optimal pour votre propre structure.

Certains outils de communication sont indispensables et valables quelles que soient l’activité et la typologie des clients.

Site Internet

Le premier d’entre eux est le site internet. Or une entreprise sur deux en France a fait le choix de s’en dispenser. Quelle erreur ! Pour vous en convaincre, il suffit juste d’étudier le process d’achat, que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel. Soit cette acquisition est spontanée et dans ce cas, l’impact de la communication est faible dans votre décision d’achat, soit vous faites un achat raisonné. Ainsi, vous allez comparer plusieurs produits ou services afin d’effectuer un choix qui vous offrira le meilleur ratio qualité/prix. Or, pour faire cette étude, votre meilleur ami sera Google. Si vous ne trouvez pas en quelques clics le site web du fournisseur que vous avez potentiellement sélectionné, il y a de grandes chances que celui-ci ne fasse plus partie de votre choix in fine.

Un site internet ne permet pas de vendre (rares sont les fiches contacts saisies par les internautes pour en savoir plus), mais pour rassurer l’acheteur sur la pertinence de son choix. Beaucoup d’entreprises se focalisent sur la position de leur site sur Google et voudraient être en première page. Il faut bien comprendre que cette première page de résultats est limitée à 10 sites et que pour certains mots clés, les résultats de recherche sont de plusieurs millions de pages. L’effort financier pour se positionner en premier est proportionnel au nombre de pages indexées par Google. C’est pourquoi, il est plus intéressant d’utiliser d’autres outils de communication moins onéreux que de se focaliser sur l’emplacement de son site sur Google.

Signature des e-mails

Le second des outils pour prospecter est quant à lui, totalement gratuit. C’est la signature qui figure en bas de chaque email que vous envoyez. En plus de vos coordonnées, pourquoi n’intégrez-vous pas une information commerciale sur votre entreprise ? Il peut s’agir de promotions sur une gamme de produits ou services, d’une information institutionnelle, d’une nouveauté dans votre offre de produits ou services, d’une journée portes-ouvertes, d’un concours… Le choix est vaste. Les seules contraintes résident à ce que ces informations commerciales soient changées chaque mois et qu’elles figurent sur l’ensemble des signatures de chaque collaborateur.

Plaquette commerciale

Autre outil de communication indispensable, la plaquette commerciale qui est souvent négligée. Soit celle-ci n’existe pas, soit elle est obsolète. Pourtant, il est maintenant possible de faire des plaquettes faciles à mettre à jour et ne nécessitant pas beaucoup de budget. Avec les traitements de texte actuels comme Word® ou Open Office, vous pouvez réaliser une plaquette simple que vous enverrez à vos prospects au format PDF par email et qui pourra être téléchargée depuis votre site web.

Vous supprimez ainsi les coûts d’impression et d’expédition de cet outil, tout en ayant une plaquette facile à mettre à jour et respectant l’environnement. à noter cependant que la qualité de mise en page et la pertinence de son contenu de cette plaquette seront associées à la qualité de vos services ou produits. C’est pourquoi, il est souvent utile de faire appel à un graphiste et à un rédacteur extérieurs pour vous faire la première ébauche de plaquette. Rien n’est plus désagréable pour un client potentiel de lire une plaquette où l’entreprise ne parle que d’elle et non des besoins du prospect. C’est pourquoi il faut toujours privilégier le «vous» au « nous ».

Carte de visite

Enfin, le dernier outil de communication indispensable pour les entreprises est la simple carte de visite. Encore faut-il transformer celle-ci en outil de communication à vocation commerciale. Au lieu de faire figurer uniquement les coordonnées de l’entreprise, il est judicieux d’intégrer les domaines d’expertises de celle-ci. Ainsi, quand un prospect au bout de quelques mois reprendra votre carte de visite, même s’il ne se souvient pas de la personne qui lui a transmise, il aura les éléments qui lui remémoreront votre domaine d’activité et pourra ainsi vous contacter en cas de besoin.

Les autres outils de communication

L’utilisation des outils de communication que sont la lettre d’information, la publicité, les relations presse, les concours, l’emailing, le phoning,… dépendent du secteur d’activité de l’entreprise et surtout de sa stratégie de communication. Un plan de communication ne s’improvise pas, et les actions ponctuelles sans véritable stratégie sont toutes plus ou moins vouées à l’échec.

Quel que soit l’outil utilisé, il est impératif de déterminer quel est l’objectif souhaité et de valider que le retour sur investissement (ROI) est en adéquation avec le coût d’acquisition du client.

La communication est une activité sérieuse qui demande un réel savoir-faire. Elle ne se délègue pas au cousin du voisin du frère du stagiaire, mais à de vrais professionnels ! Comme vous le faites pour votre comptabilité.

Article par PASCAL CHAUVIN | FONDATEUR | AGENCE DE COMMUNICATION XYLOON

Optimiser sa conquête clients en BtoB

Le développement commercial d’une TPE/PME repose sur la mise en place d’actions complémentaires permettant, d’une part, d’accroitre la visibilité de l’entreprise, et d’autre part, d’optimiser sa conquête clients en BtoB et ses démarches de prospection.

Augmentez votre visibilité et générez des contacts « entrants »

Internet pour en générer

Aujourd’hui, la visibilité et la notoriété d’une entreprise passe par un canal incontournable : Internet. Pour autant, il semble de plus en plus difficile pour les TPE/PME de gérer seules leur référencement, garant d’une bonne visibilité sur ce réseau mondial. Il est donc indispensable de se référencer sur des annuaires professionnels, portails et autres supports « métiers » afin de profiter des budgets importants qui ont été investis pour le référencement. Un référencement sur un support professionnel reconnu confère à votre entreprise une image professionnelle, légitime et bien placée dans son métier. Cela s’avère particulièrement rassurant pour les acheteurs professionnels.

Le marketing direct

Autre canal incontournable : le marketing direct. Il permet de développer une visibilité ciblée et de constituer des fichiers de contacts potentiellement intéressés par votre offre. Pour une efficacité optimale de cet outil, il est nécessaire de cibler au mieux les entreprises et d’adapter le message et le support (mailing, e-mailing, etc.) en fonction de la cible et du produit que vous vendez.

Par exemple, un produit très innovant et peu concurrencé nécessitera un lien ou un accès vers une démonstration. à l’inverse, un produit simple, connu et présentant une forte concurrence devra notamment insister sur le prix et se démarquer par un visuel fort.

Un support qui s’adapte à votre activité

Dans les univers du luxe et du haut de gamme, ou sur des cibles « Grands comptes », privilégiez plutôt le support papier avec un courrier personnalisé. Dans un univers « industriel », l’échantillon constitue le meilleur moyen de susciter l’intérêt de vos prospects alors que dans les services, l’e-mailing est souvent le meilleur support.

Les réseaux sociaux

Très à la mode, les réseaux sociaux s’avèrent également efficaces, à condition d’être bien exploités. Particulièrement adaptés pour partager des expériences et des informations avec des communautés présentant des intérêts communs, les réseaux sociaux peuvent également être utilisés pour des services personnels (assurance, service à la personne, etc.) et des problématiques RH. En revanche, une prospection sur des sujets différents des thèmes traités sur ces réseaux peut être mal perçue par les destinataires et donner à votre entreprise une image négative, voire vous fermer des portes assez rapidement. Avec le risque que cette mauvaise perception se diffuse très vite, via ces mêmes réseaux.

Allez à la rencontre du marché

La quantité d’informations et de sollicitations que reçoivent vos clients ou prospects vous oblige à occuper votre terrain commercial en permanence et à entretenir des relations commerciales de qualité. Dans cette perspective, il devient impératif pour de plus en plus d’entreprises de bénéficier d’une information de qualité sur leurs marchés.

Le CRM : un outil incontournable

Outil incontournable, le CRM permet à vos forces de ventes d’accéder à des informations utiles (information terrain, historique, etc.) pour optimiser leur discours commercial et mieux cibler leurs actions. En complément du CRM, certains outils sont indispensables pour assurer un développement commercial de qualité, tels que les fichiers ou bases de données, mais également les informations qualitatives sur les entreprises (exemple : l’information de solvabilité pour connaître l’état de santé financière de vos partenaires, clients ou prospects).

Se constituer une base de données

Pour commencer, une PME doit constituer une base de données qui servira à développer son activité. Cette base doit être la plus précise possible, mais aussi et surtout, les données doivent avoir la meilleure qualité de mise à jour possible, avec des interlocuteurs clairement identifiés (contacts nominatifs, fonctions, lignes téléphoniques directes, etc.) et des informations sur les métiers « réels » de l’entreprise ciblée (le code NAF ne suffit pas). Ces informations offrent un 1er niveau de ciblage par métier ou par fonction et permettent aux commerciaux d’adapter leurs discours et leurs offres en fonction de la cible.

Se protéger contre les impayés

Pour autant, ce 1er niveau ne suffit plus. Les entreprises, et notamment les TPE/PME, sont confrontées à des situations de plus en plus tendues en termes de trésorerie. Ce phénomène s’est par ailleurs accentué au cours des deux dernières années. Les PME, encore plus que les grandes entreprises, doivent donc se protéger contre les impayés, d’autant plus lorsqu’elles sont dans des domaines industriels et/ou de production. Il devient donc indispensable pour ces entreprises, non seulement de cibler les « bons » prospects correspondant aux produits et/ou services qu’elles peuvent fournir, mais également de privilégier les clients et/ou prospects « qui paient », ou du moins qui présentent les risques d’impayés les moins forts.

Cette tendance se vérifie tous les jours avec le succès des offres d’informations sur la solvabilité des entreprises et les services d’affacturage, auxquels un nombre croissant d’entreprises font appel. Longtemps réservés aux sociétés de grande ou moyenne tailles, ces services sont aujourd’hui utilisés par tous types d’entreprises, y compris les plus petites.

Jouez sur la complémentarité des actions

Chacun de ces outils sont efficaces et aident les entreprises à se développer commercialement. Cependant, ces solutions montrent un maximum d’efficacité et de ROI si elles sont utilisées de façon complémentaire et se « répondent ».

La prospection téléphonique

Afin d’optimiser le développement commercial, il est en effet beaucoup plus efficace de faire de la prospection téléphonique après avoir envoyé un e-mailing et de renvoyer ses prospects/clients vers un site internet bien fait et bien référencé. Ainsi, du phoning seul mettra plus de temps à donner des résultats que s’il a été précédé d’un e-mail. Un e-mailing, même bien fait, sera moins efficace si le prospect ne peut pas aller voir vos offres et découvrir votre activité sur votre site internet.

Votre site internet

Votre site internet, même bien fait, sera beaucoup plus efficace s’il est référencé sur des portails ou annuaires professionnels. Il est en effet plus rassurant et efficace pour les acheteurs professionnels d’utiliser ces annuaires plutôt que les moteurs de recherche. Enfin, un e-mailing qui renvoie vers votre site sera moins efficace s’il n’y a pas d’actions de relances téléphoniques derrière…

Article par LAURENT GHESQUIER | RESPONSABLE MARKETING CLIENTS & PARTENARIATS | KOMPASS INTERNATIONAL

Interview de Fabrice Coquio, Fondateur d’Interxion

Interview de Fabrice Coquio, le fondateur de la filiale française d’Interxion, entreprise qui se place parmi les 100 meilleures entreprises françaises en termes de taux de croissance, nous livre ses secrets.

Présentez-nous Interxion.

J’ai fondé la filiale française du groupe en 1999. J’ai été recruté pour cela alors que j’étais salarié dans un grand groupe et que je n’avais pas d’expérience entrepreneuriale. Nous concevons, construisons et contrôlons en continue des data centers dans l’Europe entière. Ces centres doivent présenter une parfaite robustesse de fonctionnement et une sécurité sans faille. Nous bâtissons donc des bâtiments industrialisés qui demandent une gestion technique de pointe.

Vous êtes ingénieur de formation ?

Pas du tout. Le choix des fondateurs du groupe Interxion a justement été de choisir des dirigeants pour leurs filiales pays qui étaient issus du business développement et non pas du technique. Bien sûr il a fallu que je me forme à la technique pour conquérir les clients et comprendre les enjeux.

La construction d’un data center est très chère. Comment avez-vous financé ces lourds investissements de départ ?

Oui, la construction d’un tel bâtiment coûte une cinquantaine de millions d’euros. Nous sommes sur un métier très gourmand en capitaux et qui nécessite de générer du cash rapidement pour être crédible vis-à-vis des banques. Mais nous avons lancé Interxion en pleine période de la bulle Internet et nous avons pu lever assez rapidement 320 millions d’euros ! Nous avons fait un financement par private equity avec des capitaux américains et par des prêts bancaires sous toutes ses formes. Depuis 5 ans nous finançons 40 % de nos investissements par les revenus de notre propre activité. Nous préparons aussi une entrée en bourse au NYSE.

Comment avez-vous géré la croissance rapide que vous avez connue ?

Il est vrai que nous avons la chance d’avoir des taux de croissance compris entre 25 et 30 % depuis 10 ans. Pour gérer cette situation au mieux, nous avons fait le choix de structurer l’entreprise dès ses débuts comme un grand groupe alors que nous n’étions qu’une petite PME ! Par exemple nous avons tout de suite sous-traité tous les services qui n’étaient pas notre cœur de métier. Nous nous sommes tout de suite fait accompagner par des grands noms pour nos besoins en conseils juridiques, en marketing ou en expertise comptable.

Ce genre de conseil de qualité coûte cher et il est difficile pour une jeune entreprise de se les payer. Mais en même temps si on ne se paye pas cela, on risque de faire des erreurs qui peuvent coûter cher elles aussi. On ne peut construire quelque chose de solide sur des bases qui ne sont qu’approximatives. Mais bien sûr il faut avoir les moyens de rentrer dans ce cercle vertueux. Et le manque de capitalisation des entreprises en France ne va pas dans ce sens.

Quel est selon vous le secret de votre croissance ?

C’est très simple : nous axons tous nos efforts sur la vente. Car s’il n’y a pas de ventes, il ne peut y avoir de croissance. C’est un basique que trop d’entrepreneurs oublient. On a beau être talentueux, avoir de beaux produits ou organiser son entreprise parfaitement, si on ne vend pas il ne se passera rien. Personnellement, dix ans après la création de l’entreprise, je passe toujours 50 % de mon temps à la vente, alors que je vois beaucoup de dirigeants qui dépensent 90 % de leur temps à gérer les problèmes internes.

Sur quoi repose votre management ?

Il n’y a pas de secret : on ne génère pas une telle croissance sans implication. Mais ce n’est pas pour autant que nous ne respectons pas le Code du travail. Une entreprise qui se crée n’est pas une zone de non droit ! Et je pense qu’on peut demander beaucoup aux gens si seulement on leur renvoie l’ascenseur, pas dans 15 ans, mais de façon immédiate. Chez Interxion nous avons ainsi une politique salariale supérieure à celle du marché, des plans d’épargne en action, une mutuelle de très haut niveau.

Nous proposons également des animations, des voyages et un accompagnement de chaque salarié. Nous faisons en sorte que l’ambiance et les conditions de travail soient toujours bonnes. Ce sont les particularités du business model data center qui nous permettent d’agir comme cela. Je pense aussi que ce qui motive les salariés est de voir que l’entreprise est en croissance et qu’ils pourront donc s’y développer. Nous utilisons également des outils de motivation concrets comme la distribution de stock-options ou la définition d’une partie variable sur le salaire en fonction des résultats pour 2/3 de nos salariés.

Vous avez créé Interxion France en reprenant le modèle du groupe. Vous sentez-vous tout de même entrepreneur ?

Quand vous venez d’un groupe de 28 000 personnes et que vous vous retrouvez seul du jour au lendemain, vous vous sentez d’un seul coup entrepreneur. Pour moi cela revient au même que de créer une entreprise de toutes pièces parce que je suis aussi actionnaire de ma société. Il y a un syndrome en France : les entrepreneurs préfèrent créer une structure petite mais qu’ils contrôlent à 100 % plutôt qu’une grosse entreprise dans laquelle ils participent. On est trop accroché à ce contrôle quasi maladif de la totalité du capital. Or, si l’on est bien conseillé, on peut découvrir de nombreux outils qui permettent de perdre la majorité du capital sans perdre le contrôle de l’entreprise.

Les 5 conseils

  1. Ne jamais s’arrêter de vendre. On peut comparer cela au vélo : si on s’arrête de pédaler on tombera vite !
  2. éduquer tout le personnel à cet objectif de vendre. Même les comptables !
  3. Prévoir une part variable indexée sur les résultats dans le salaire du maximum d’employés. Pour être bien acceptée cette variable doit être versée en plus d’un fixe qu’ils auraient eu de toute façon. Cette technique permet de motiver les salariés et de les sensibiliser au fait que les revenus de l’entreprise dépendent de ses résultats commerciaux.
  4. Bien gérer ses tableaux de bord. Ce sont eux qui permettent de mesurer le bon fonctionnement de l’entreprise et de réussir à gérer la croissance.
  5. Supprimer les tâches inutiles. L’être humain a tendance souvent à s’inventer du travail. Il faut chaque jour se poser la question « Ce que je suis en train de faire crée-t-il de la valeur pour moi, pour les autres ou pour mon entreprise ? ». Ce n’est pas parce qu’on a l’habitude de faire un tableau depuis 3 ans que celui-ci est utile. Cela parait simple mais ce n’est pas si facile ! Chasser ces tâches permet d’augmenter fortement la productivité.

Interview de Pierre Tremolières, Fondateur de Delamaison

Interview exclusive de Pierre TREMOLIERES, fondateur et président du site internet de vente d’objet et meubles de décoration Delamaison, élu homme e-commerce de l’année 2010.

Comment êtes-vous arrivé à la création d’entreprise ?

L’entrepreneuriat ? Je suis tombé dedans quand j’étais petit ! J’ai monté ma première boite alors que je n’étais âgé que de 21 ans. Je n’étais pas très à l’aise à l’école mais, une fois arrivé dans le monde du travail, je me suis senti dans mon élément. Je peux dire que je me suis construit en construisant des entreprises. 

Comment êtes-vous arrivé au business sur Internet ?

J’ai monté ma première entreprise en 1994, à une époque où Internet n’était pas encore bien développé. J’avais alors fondé une boite d’édition multimédia de CD-Rom et jeux vidéo éducatifs. Cette expérience m’a permis de faire mes premières armes dans la création d’entreprise et de développer des compétences de manager. Au bout de trois ans, j’ai revendu l’entreprise à un groupe. Je me suis ensuite lancé sur Internet en créant une webagency. J’y ai appris les bases du marketing en ligne. Je l’ai revendue assez vite car j’ai eu une opportunité. J’ai profité de cette bonne opération pour monter une société de e-learning. Malheureusement nous arrivions trop tôt sur ce marché qui commençait tout juste à émerger.

C’est à la suite de cette expérience que vous avez créé Delamaison ?

J’ai d’abord fait un petit passage du côté du salariat pour une entreprise qui m’avait recruté. Mais l’envie d’entreprendre a été plus forte et, très vite, j’ai enchaîné sur le projet Delamaison, en 2005.

Comment avez-vous eu l’idée de ce business ?

On me demande souvent si j’étais un passionné de déco. Or l’histoire de la création de Delamaison ne part pas d’un rêve mais plutôt d’une démarche purement analytique ! Je savais que je pouvais être compétent et agréger autour de moi les talents nécessaires pour créer une entreprise dans le secteur du e-commerce. De plus je savais que ce marché était explosif et qu’il présentait des taux de croissance de l’ordre de 30 %. En analysant le secteur j’avais déterminé que les deux domaines qui se montreraient très dynamiques dans le e-commerce pour les dix années à venir seraient l’équipement de la personne et l’équipement de la maison. Pour l’équipement de la personne, j’ai senti qu’il y avait déjà des acteurs bien en place. Par contre, sur le marché de l’équipement de la maison, les acteurs traditionnels du secteur étaient en retard. Il y avait vraiment des places à prendre. Je pense que pour faire un bon business il faut être sur une bonne vague. Ça ne sert à rien de lutter contre les éléments !

Vous vous êtes lancé seul ou avec des associés ?

J’ai eu la chance de fédérer autour de moi 3 associés dont les compétences sont complémentaires aux miennes, ce qui est indispensable pour un métier aussi pluridisciplinaire que le e-commerce. J’ai agrégé des amis qui m’ont suivi d’expérience en expérience, en qui je fais confiance et qui me font confiance.

Comment avez-vous pu réussir dans le secteur de la décoration que vous ne connaissiez pas ?

J’avais tout à apprendre, c’est vrai ! Mais un de mes associés était, lui, un grand passionné de décoration. Il a donc constitué le catalogue de Delamaison. Moi je me suis concentré sur la partie marketing on line, sur la définition de notre modèle économique et sur les aspects stratégiques et financiers.

Quel a été votre technique pour réussir à lever 3 millions d’euros de fonds ?

Nous n’avons entamé notre levée de fonds que 2 ans après le démarrage de l’activité. Durant les 2 premières années nous nous sommes auto-financés. Ce fut une véritable traversée du désert ! Mais grâce à cela, lorsque nous avons présenté notre dossier aux investisseurs, nous avions déjà des chiffres pertinents à montrer. Et nous avions eu le temps de mûrir le concept, ce qui nous a permis de pouvoir répondre facilement aux mille et une questions que les investisseurs nous ont posées. Car quand vous sortez de 2 années de galères pour polir votre dossier, les réponses vous les avez toutes ! Après, concrètement j’ai fait appel à un leveur de fonds pour nous coacher. Le leveur de fonds ne fait pas les tableaux Excel à la place de l’entrepreneur mais il vous aide à être le meilleur possible au niveau de la communication sur le projet. Je pense que c’est indispensable car, quand on lève des fonds, on n’a qu’une seule chance de convaincre et il faut être percutant.

Auprès de quel type de structure avez-vous réalisé cette levée de fonds ?

Nous sommes d’abord passés par des business angels assez renommés, ce qui a été très utile pour crédibiliser notre dossier. Puis nous avons fait appel à un fonds d’investissement.
Comment avez-vous fait connaître l’entreprise ?
On ne s’est jamais payé de 4/3 dans le métro. J’ai plutôt travaillé le référencement naturel qui me permet d’avoir aujourd’hui une audience moyenne de 3 millions de visites uniques mensuelles. Nous avons joué la stratégie du référencement à partir des 300 marques de notre catalogue. Donc aujourd’hui quand un internaute tape « Bodum » ou « Descamps », très souvent il finit par se retrouver sur notre site.

Pensez-vous qu’on puisse encore réussir dans le e-commerce aujourd’hui ? Reste-t-il des filons à exploiter ?

Plus que jamais ! Si je m’écoutais, et je dois me contenir, je lancerai d’autres business sur le Web. Il y a des opportunités énormes partout. Je ne sais pas comment on peut faire pour rester tranquille à l’époque dans laquelle nous vivons ! Peu de génération d’entrepreneurs ont connu une telle époque. Le capital risque existe, même si ce n’est pas simple d’y accéder. On vit vraiment une époque formidable pour l’entrepreneuriat !

Les 4 conseils

  1. Rodez votre concept avant de le vendre aux investisseurs. Ne pensez pas que vous avez la science infuse. Bien sûr vous avez bien réfléchi en amont, mais donnez vous le temps de le tester pour valider vos positions. Et n’oubliez pas que ce n’est jamais l’idée initiale qui est la bonne. Il faut beaucoup travailler et beaucoup se tromper pour réussir à lancer une idée qui ne soit pas trop mauvaise et qui puisse même finir par être bonne. Il faut toujours être pragmatique, tester et amender le projet jusqu’à trouver un équilibre cohérent.
  2. Entourez vous bien. Plus votre projet est ambitieux et plus vous aurez besoin des compétences des autres.
  3. Ne donnez pas tout dans les premiers mois. La création d’entreprise n’est pas un sprint mais un marathon qui dure plusieurs années. Il faut pouvoir encaisser la distance et ne pas oublier que l’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille.
  4. Soyez à l’écoute de votre marché. Vous n’avez pas raison tout seul et il est indispensable de se confronter aux bonnes idées de la concurrence. Il faut apprendre de tout le monde et rester à l’écoute des tendances.