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La rémunération des gérants de SARL

Chaque gérant de SARL a le droit de percevoir une rémunération, sauf disposition contraire prévue par les statuts ou par une décision collective des associés.

Lorsque le mode de calcul de la rémunération du gérant n’est pas précisé par les statuts, la rémunération est fixée par décision collective ordinaire des associés. En pratique, le mode de calcul de la rémunération du gérant n’est que rarement précisé par les statuts aux fins de tenir compte de l’évolution de la société et des flux monétaires. De sorte qu’un gérant pourrait se retrouver sans rémunération, s’il n’obtient pas une décision collective des associés en ce sens. Il doit alors agir en responsabilité contre la société, puisque le juge est incompétent pour fixer ou revaloriser sa rémunération.

La Cour de cassation a rappelé dans un arrêt du 4 octobre 2011 que la détermination de la rémunération des gérants de SARL (société à responsabilité limitée) par l’assemblée des associés ne procède pas d’une convention réglementée. Ainsi, « l’associé-gérant » peut prendre part au vote pour sa propre rémunération, ce qui pourrait être constitutif d’un abus de majorité lorsque l’associé-gérant est majoritaire.

D’après cet arrêt, la délibération fixant la rémunération de l’associé-gérant majoritaire constitue un abus de majorité uniquement si son objet est contraire à l’intérêt social et qu’elle a été prise dans l’unique dessein de favoriser la majorité au détriment de la minorité. Toutefois, le gérant-majoritaire ne pourrait s’accorder des rémunérations excessives puisque ces dernières constitueraient un délit d’abus de biens sociaux. 

Assistance pour la prévention des risques !

Dorénavant, l’employeur devra être assisté par une personne en interne ou extérieure à l’entreprise.

Plusieurs risques sont détectables en entreprise. Afin de mieux les contrôler, l’employeur doit recruter plusieurs personnes pour l’aider gérer la détection des risques professionnels.

En cas de manque de personnel pour réaliser ces tâches, il devra désormais faire appel à des personnes extérieures.

Si le salarié désigné est interne à l’entreprise, l’employeur devra désigner un salarié. Les tâches confiées requièrent une compétence ou du moins une expérience dans les domaines de la santé ainsi que de la sécurité du travail.

Cette décision doit être acceptée auprès du comité d’hygiène, de sécurité ainsi que celui des conditions de travail. Dans le cas contraire, l’entreprise peut faire appel à des délégués du personnel.

La personne désignée aura pour mission la rédaction des fiches d’instruction sur le respect des consignes ainsi que des avertissements. Pour l’acquisition de ces fonctions elle pourra demander si elle le désire avoir accès à une formation concernant la santé du travail.

Dans le second cas, celui d’un intervenant extérieur à l’employeur, ce dernier peut après avoir demandé l’avis du CHSCT, ou aux délégués du personnel prétendre à introduire dans l’entreprise des intervenants en charge des mesures de sécurité. Cette introduction dans l’entreprise devra être conclue par une convention qui aura pour objectif de mettre en forme les activités confiées, les moyens accordés…

Voir le décret ici

Interview de Adriana Karembeu, Cofondatrice d’AKD

Interview croisée d’Adriana Karembeu, mannequin/entrepreneur, de son associé, Alain Legout, de leur entreprise AKD, et d’Alain Faveau, président des campings Sunêlia.

Comment vous est venue l’idée de votre entreprise AKD ?

Adriana Karembeu : L’idée a commencé à germer dès notre première rencontre, en 2004. Alain avait déjà envie de lancer un concept en cosmétique.
Alain Legout : Nous nous sommes rencontrés sur le Vendée Globe où Adriana était présente pour représenter la Croix Rouge. Nous avons passé deux jours à parler de tout et de rien… Puis cette idée de s’associer pour créer ensemble une entreprise a surgi.
A.K. : Nous avons commencé par lancer une toute petite gamme de sept produits, qui s’est par la suite étendue. Puis nous avons lancé le maquillage et les soins jusqu’à arriver aujourd’hui à proposer 300 produits environ. En 2008, nous avons commencé à nous diversifier en créant une ligne de spas.

Comment vous répartissez-vous les rôles dans la direction de l’entreprise ?

A.K. : Alain est le président, il s’occupe de la gestion de la société et des comptes. De mon côté, je gère la sélection, le test et la promotion des produits.
A.L. : Cette répartition nous a paru naturelle car, pour ma part, je venais du monde de l’entrepreneuriat, tandis qu’Adriana avait déjà, tout au long de sa carrière, testé des produits. Elle baignait également dans l’univers de la communication qu’elle maîtrisait bien.

Quelle est votre stratégie pour imposer AKD face à des géants comme L’Oréal ?

A.K. : Je ne parlerai pas de stratégie, mais plutôt de chemin… Nous avons opté pour un moyen de distribution de nos produits différent de celui des grandes marques de cosmétiques comme L’Oréal. Nous sommes distribués dans les instituts de beauté haut de gamme et dans les spas. La concurrence y est plus réduite que dans les réseaux type Sephora.
A.L. : Oui, nous n’essayons pas de nous attaquer de front à ces énormes marques très bien implantées. Nous sommes tout de même un peu lucides !
Adriana Karembeu, vous êtes mannequin, animatrice télé, actrice, bénévole à la Croix Rouge et entrepreneure.

Votre secret pour réussir à tout faire ?

A.K. : Je crois que je vais changer rapidement mes cartes de visite car je ne veux plus y voir écrit « mannequin » (rire) ! Je n’ose cependant pas encore inscrire « vice-présidente de AKD » sur mes cartes, cela me fait très bizarre…! Redevenons sérieux, comme je n’ai pas d’enfants et que ma famille est loin, j’ai encore beaucoup de temps disponible pour m’occuper de tout cela. Mes activités dans l’entreprise me prennent beaucoup de temps, alors je dois bien m’organiser. à vrai dire, je n’avais pas envisagé que mon engagement dans AKD serait aussi prenant. Mais je crois dans nos produits et je suis à fond dans cette aventure !

Avez-vous pris goût à l’entrepreneuriat ?

A.K. : J’ai découvert que j’aimais être dans un bureau et réfléchir à un produit bien plus qu’être sur un podium, maquillée et à faire le mannequin. Mon travail dans l’entreprise est passionnant car je vois naître des produits qui plaisent aux clientes. Je vais désormais m’impliquer de plus en plus dans le lancement des spas que nous créons en partenariat avec les campings Sunêlia. Nous ne sommes qu’au début de l’aventure ! Mon métier de mannequin est derrière moi maintenant.

Justement, pourquoi ce partenariat avec Sunêlia ?

Alain Faveau : Notre stratégie était de faire monter de gamme la marque et d’apporter du rêve à nos campings en y intégrant des spas. De leur côté, Adriana et Alain souhaitaient démocratiser le concept du spa. Nous nous sommes donc naturellement rejoints sur nos envies, même si le pari semblait un peu fou ! Il y a eu, à travers ce projet, un rapprochement d’entrepreneurs ayant des intérêts communs, tout en préservant les intérêts de chacun.
A.L. : Ce partenariat est né d’une rencontre entre entrepreneurs ayant une vision et des objectifs communs. cela a été une réelle opportunité pour nous.

Est-ce que l’on peut apparaitre crédible quand on vient du mannequinat et que l’on se lance dans le business ?

A.K. : J’avoue qu’au départ cela a été difficile d’être prise au sérieux. J’étais victime de beaucoup de préjugés sur mon métier et sur mon implication dans l’entreprise. Les gens pensaient alors, et je les comprends tout à fait, que je n’étais qu’une façade dans l’entreprise. Il nous a fallu convaincre les clients que AKD est une vraie marque, avec une vraie gamme efficace. Mais une fois que les produits ont fait leur preuve, tout s’est mieux passé.

Qu’est-ce qui vous a décidé à ouvrir votre capital et à entrer en bourse ?

A.L. : Il y a plusieurs raisons qui ont motivé ce choix. D’abord parce que nous devions assurer le financement de notre développement et que nous souhaitions faire participer ainsi les acteurs de la cosmétique, nos clients et nos partenaires. Entrer en bourse était également une bonne opportunité pour communiquer auprès d’une cible différente. Nous n’intéressions encore souvent que la presse people et la presse pro spécialisée dans la beauté et la cosmétique. Désormais c’est dans la presse économique qu’on parle de nous régulièrement ! Cette entrée en bourse nous a apporté une bonne crédibité.

Interview de Ludovic Huraux, Cofondateur d’Attractive World

Interview exclusive de Ludovic Huraux, cofondateur du site de rencontres haut de gamme Attractive World.

Comment vous est venu le goût de l’entrepreneuriat ?

Je crois que depuis tout petit cela me plaisait… Déjà enfant, j’essayais de comprendre comment les boulangers gagnaient leur argent ! Mais au départ, je me voyais plutôt devenir agent de sportifs, comme Tom Cruise dans le film Jerry Maguire. Puis je me suis rendu compte que ce monde était trop fermé pour que je puisse réaliser mon rêve.

Alors vous vous êtes dirigé vers une carrière dans les fonds d’investissement ?

Oui, j’ai commencé à m’intéresser au secteur du private equity. J’ai réussi à m’y glisser par un petit trou de souris ! à 21 ans, j’ai finalement été embauché par un fonds qui gérait 200 millions d’euros. Pendant trois ans j’ai travaillé dans ce fonds qui me confiait de grosses responsabilités malgré mon jeune âge et dans lequel je gagnais extrêmement bien ma vie. Cela a été très dur de quitter ces conditions de rêve pour monter ma propre boite !

Justement, pourquoi avoir lâché ce poste en or pour créer votre entreprise ?

Dans le fonds, je travaillais avec des entrepreneurs qui avaient bien réussi. Et moi je n’avais qu’une idée en tête : je rêvais d’être à leur place, pas à la mienne ! J’avais d’ailleurs une idée tous les mois de business à créer. Mais je n’avais pas le courage de quitter mon super job dans lequel je savais que je gagnerai beaucoup d’argent. Et puis bien sûr ma famille avait tendance à me déconseiller de prendre ce risque.

Quel a été le déclic ?

Un jour, j’ai eu l’idée d’Attractive World. J’en ai parlé à mes deux meilleurs amis qui m’ont dit qu’ils en avaient assez de m’entendre parler de mes idées de création sans que je me décide à me lancer. Ils m’ont dit que, soit je devais créer mon entreprise, et que dans ce cas là ils se lançaient avec moi, soit je le regretterais. Ils m’ont convaincu en me disant que si je n’osais pas faire ce pas, alors je pourrais rester dans mon job confortable et raconter mes exploits dans les dîners, mais que je ne serais jamais heureux.

Comment vous est venue l’idée d’Attractive World ?

A l’époque, le marché de la rencontre amoureuse était trusté par le géant Meetic, qui était déjà coté en bourse. Je me suis dit que le marché allait forcément finir par se segmenter en fonction des attentes et des styles de vie des gens. L’idée d’Attractive World est de proposer un service plus haut de gamme avec une sélection des membres à l’entrée, pour créer la confiance. Via un formulaire d’inscription envoyé par le célibataire souhaitant intégrer la communauté, les membres d’Attractive World peuvent décider ou non de le faire entrer. Il n’y a qu’environ un tiers des demandes qui sont retenues. Autre élément de différenciation : nous proposons aux membres des évènements dans la vie réelle.

N’est-ce pas difficile de gérer cette sélection à l’entrée ? Vous perdez beaucoup de clients ainsi…

Oui, mais nous étions obligés de passer par là si nous voulions ne pas tomber dans les travers des autres sites de rencontres. Après, c’est vrai que pour faire accepter cette idée aux investisseurs, nous avons dû trouver un modèle qui nous permette d’être rentable malgré cela. C’est la raison pour laquelle notre abonnement est jusqu’à deux fois plus cher que chez nos concurrents. Fixer ce prix plus élevé était un vrai pari : nous savions que les gens étaient prêts à payer 30 euros par mois un site de rencontre, mais rien ne nous assurait qu’ils accepteraient d’en payer le double.
Deux ans après le lancement vous êtes passés du modèle gratuit au payant.

Comment avez-vous fait passer la pilule auprès des membres ?

Les membres était prévenus dès le départ qu’un jour le site deviendrait payant, donc ils n’ont pas été étonnés. Ensuite, pour faire accepter ce changement de modèle, nous avons accordé de la gratuité supplémentaire aux clients inscrits avant le changement.

Quelles ont été les plus grosses difficultés que vous avez rencontrées ?

Je crois que, quand nous nous sommes lancés, nous étions très naïfs. Si nous avions imaginé toutes les difficultés que nous avons rencontrées et les besoins en financement qui ont été nécessaires, je ne suis pas sûr que nous nous serions lancés ! Nous nous disions alors que lancer un site ne devait pas être si compliqué que cela, or c’est très complexe. Nous aurions pu vraiment aller dans le mur fin 2008 à cause d’erreurs techniques. En effet, nous avions sous-traité la construction du site à un prestataire qui nous a rendu avec 6 mois de retard un site complètement inexploitable. Nous ne pouvions pas passer au modèle payant car le site buggait de partout !

Comment avez-vous financé le site ?

Au départ, nous avons mis nos propres économies, 100 000 euros au total. Et nous avons fait notre première levée de fonds en 2008 de 550 000 euros auprès de business angels. Cette première levée m’a permis de commencer à me verser un salaire, 8 mois après le démarrage. Depuis le début, nous avons levé en tout 5,3 millions d’euros auprès de business angels uniquement.

Est-ce que cela a été difficile de faire la première levée de fonds ?

Oui, car au début le site était une sorte de coquille vide, sans chiffre d’affaires, sans équipe… Après je pense qu’on a été aidé par le fait que les médias s’intéressaient à nous. Lorsqu’on a contacté les business angels, nous avions déjà fait plusieurs passages à la télévision.

Est-ce que votre expérience en tant qu’investisseurs vous a aidé pour la levée de fonds ?

Oui, car je savais comment préparer un bon dossier, avec un discours raisonnable et une vraie étude de marché. Je savais parler leur langue ! C’est vrai aussi que j’avais la chance de m’être constitué un solide réseau dans le capital investissement.

Les 4 conseils

  1. S’associer avec des gens qui ont les mêmes valeurs mais pas la même personnalité. Pour réussir, il vaut mieux choisir des associés avec qui l’on partage les mêmes valeurs, mais qui n’ont pas les mêmes compétences. Sinon il est probable que cela aille au clash car personne ne trouve sa place dans l’entreprise : tout le monde est fort pour les mêmes tâches et personne ne veut s’atteler à d’autres pôles.
  2. Ne pas sous-estimer le besoin de financement. Vous pouvez avoir une superbe idée, si vous sous-estimez le besoin de financements ou si vous vous y prenez trop tard pour lever, tout peut s’écrouler. Il faut bien anticiper, bien évaluer.
  3. Bien choisir des actionnaires. S’il y a une mauvaise entente avec les actionnaires ou que ceux-ci sont trop court-termistes, qu’ils veulent faire des plus-values trop rapidement, cela peut tout casser.
  4. Pensez à l’épanouissement de vos salariés. C’est une chance incroyable de pouvoir entreprendre. à partir du moment où les choses marchent, il faut vraiment essayer de le rendre au maximum à ses salariés.

Un buzz en slip !

Le créateur de la marque Le slip français a créé le buzz grâce à ses affiches électorales détournées. Résultat : une explosion des ventes !

Une vidéo qui a fait le buzz

Connaissez-vous l’autre grand gagnant de l’élection présidentielle ? C’est le slip ! La jeune marque Le Slip Français a surfé sur la vague du buzz créé par l’élection pour faire parler d’elle. L’entreprise a réussi à s’imposer dans les médias, puis chez ses clients, en jouant la stratégie de l’humour. Avez-vous vu les versions détournées par Le Slip Français des affiches électorales ? « Le changement de slip c’est maintenant » affirme sur l’une d’entre elles notre nouveau président ! « Prenez le pouvoir du slip » clame pour sa part Jean-Luc Mélenchon ! Nicolas Sarkozy, lui, se prononce pour « La France forte en slip » ! Mais le créateur de la marque Le Slip Français, Guillaume Gibault, ne s’est pas arrêté là. C’est sa vidéo parodiant le clip de campagne de François Hollande, et tournée en un après-midi avec trois amis, qui a créé le buzz sur la toile. Déjà près de 90 000 vues sur Youtube !

Une startup née d’un pari

C’est pour répondre au pari lancé par un ami qui voulait savoir s’il serait capable de vendre des slips que Guillaume Gibault s’est lancé. L’entrepreneur, convaincu qu’il pourrait en vendre s’ils étaient estampillés « français », a donc créé sa marque. Une start-up hors norme pour une communication décalée ! 

Un travailleur de nuit ?

Suite à un manque d’informations, la Cour de cassation a tenté de préciser la qualification du travailleur de nuit. De ce fait, elle a définit que les heures de nuit qui sont affectées dans l’horaire de travail ordinaire doivent être calculées pour savoir si le salarié est considéré comme travailleur de nuit ou non.

Selon la Cour de cassation, un salarié ayant le statut de travailleur de nuit est considéré comme tel lorsqu’il effectue fréquemment des heures de travail entre 21 heures et 6 heures du matin. Ce travail est licite dans la mesure où le salarié l’effectue sur une période préalablement fixée avec son employeur, qu’il s’agisse d’heures minimales, et que le changement est notifié par convention ou par un accord collectif.

Quand un salarié détient le statut de travailleur de nuit, il doit avoir des jours de repos de compensation, ainsi qu’une surveillance médicale plus importante qu’un salarié « lambda ». Il faut savoir que certaines personnes ne peuvent prétendre à ce statut, tels que les cadres dirigeants et les personnes âgées de moins de 18 ans (sauf en cas de dérogation). Dans le cas où des salariés bénéficient de cette protection et de ces avantages, les heures comptées ne représentent que les heures travaillées pendant la tranche des horaires de nuit.

Autrefois, on pouvait penser que si un salarié est absent durant la tranche de nuit pour des raisons diverses liées à son travail de jour, suivi de formation, ou représentation syndicale il ne peut être considéré comme travailleur de nuit car il n’a pas été suffisamment présent. La Cour de cassation a sanctionné ce principe en proclament que les heures de nuit effectuées durant l’horaire de travail habituel de la part d’un salarié doivent être calculées pour décider de l’application du statut de travailleur de nuit.

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Création d’un nouveau programme d’échange

Laval Mayenne Technopole est engagée dans un nouveau programme européen d’échanges transfrontaliers « Erasmus pour jeunes entrepreneurs » permettant aux jeunes entrepreneurs d’être formés par des dirigeants d’entreprise expérimentés, issus d’autres pays européens.

Laval Mayenne Technopole intervient, dans le cadre de ce programme, pour coordonner sur le terrain, le recrutement de jeunes créateurs au départ de France et leur mise en relation avec les entreprises d’accueil dans d’autres pays européens. Chargée de la mise en œuvre opérationnelle dans le Grand Ouest, la technopole collabore avec l’université de Londres (University College of London – UCL) et la Chambre de Commerce de Gand en Belgique (VOKA) afin de maximiser les opportunités d’échanges. 

Le consortium établi par ces trois acteurs s’intègre dans un grand ensemble comprenant plus de 150 coordinateurs répartis sur toute l’Europe. Cette mobilisation collective a pour objectif d’améliorer la compétitivité des entreprises européennes et favoriser l’internationalisation des start-up, jeunes entreprises et porteurs de projet.

Déroulement du programme « Erasmus pour jeunes entrepreneurs »

« Erasmus pour jeunes entrepreneurs » a été lancé à l’occasion du rassemblement des partenaires du projet, qui a eu lieu du 31 mai au 1er juin à Bruxelles. Ce programme s’adresse aux futurs et aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent s’enrichir de l’expérience de dirigeants chevronnés. Cet échange croisé associant des cultures, des connaissances et des approches différentes est aussi l’occasion de développer un véritable réseau de partenaires européens qui pourront faciliter la pénétration de ces marchés étrangers. 

Les entrepreneurs intéressés par cette démarche pourront déposer une candidature auprès de Laval Mayenne Technopole qui deviendra le référent de l’entrepreneur durant toute la durée de l’échange, soit entre 1 à 6 mois.

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La location gérance : le bon filon ?

La location gérance est une étape intermédiaire avant la franchise totale, en effet, elle permet de tester le métier de commerçant avec un apport réduit.

Qu’est ce que la location-gérance ? Cette dernière, aussi appelée « gérance libre », permet d’accéder à la franchise à moindre coût : le locataire-gérant est propriétaire du stock qu’il commercialise, mais pas du fonds de commerce.

D’après l’article L 144-1 du Code du commerce, la location-gérance c’est lorsque « le propriétaire ou l’exploitant d’un fonds de commerce ou d’un établissement artisanal en concède totalement ou partiellement la location à un gérant qui l’exploite à ses risques et périls. » Le locataire-gérant n’est donc pas propriétaire du fonds de commerce (il le loue), mais il détient quand même le statut de commerçant à son compte.

Souvent utilisée dans les secteurs qui nécessitent un apport conséquent comme la distribution ou la restauration, elle exige un investissement de départ jusqu’à 3 fois moindre par rapport à la franchise ! Le locataire-gérant peut tester le concept et l’activité avant de s’en porter éventuellement acquéreur, après quelques années d’exploitation. Le contrat de franchise traditionnel coexiste de cette façon avec le contrat de location-gérance. De la sorte, le franchisé recevra grâce à la franchise le droit d’utiliser la marque, le savoir-faire de l’enseigne, une collection de produits et services ainsi qu’une assistance. Mais ce dernier obtiendra aussi ce contrat qui fixera le montant de la redevance qu’il devra verser au franchiseur ou à un tiers pour exploiter le fonds de commerce. Par contre, le renouvellement du contrat de location gérance n’est pas automatique et le propriétaire peut décider de reprendre l’exploitation de son fonds de commerce.

Opérations impayées : comment récupérer la TVA ?

La TVA due par un client placé en liquidation judiciaire peut être récupérée à condition de rectifier la facture initiale.

Lors d’une vente ou d’une prestation de service, une entreprise collecte en principe la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Par contre, la plupart du temps, cette TVA est exigible pour l’entreprise avant qu’elle n’ait reçu son règlement de la part du client. Mais que se passe t-il lorsque ce dernier ne paye pas sa facture ?

Lorsqu’un client n’honore pas un paiement, l’entreprise peut récupérer la TVA qu’elle a déjà versée au service des impôts. Mais cette solution n’est possible que si l’entreprise donne la preuve qu’elle n’a pas été payée.

Cette preuve était apportée automatiquement lorsque le client concerné était placé en liquidation judicaire. Dorénavant, ce n’est plus le cas. En effet, le Conseil d’Etat (du 28 mars 2012) vient de préciser que même lors d’une liquidation judiciaire, l’entreprise doit justifier auprès de l’administration fiscale de la rectification préalable de la facture initiale.

Il faut aussi retenir qu’en cas d’opérations impayées, cette rectification s’opère par l’envoi du client d’un duplicata de la facture initiale avec ses indications réglementaires surchargées de la mention « facture demeurée impayée pour la somme de …€ (prix net) et pour la somme de …€ (TVA correspondante) qui ne peut faire l’objet d’une déduction (article 272 du Code General des Impôts) ».

Ces preuves assemblées, la TVA peut alors être récupérée par voie d’imputation ou de remboursement, sous réserve qu’une demande soit adressée à l’administration fiscale avant le 31 décembre de la deuxième année suivant la clôture de la liquidation judiciaire.

La période probatoire : accord exigé du salarié

Si une période probatoire est un échec, la réaffectation d’un salarié à son poste initial n’est possible que s’il accepte ce principe et que la période probatoire a été matérialisée par un avenant écrit à son contrat de travail.

Lors d’un changement de fonctions en cours d’exécution du contrat de travail, l’employeur et le salarié peuvent convenir d’une période probatoire qui, lorsqu’elle s’avère non concluante, permet à l’employeur de réintégrer le salarié dans ses fonctions antérieures. Etant donné que cela constitue une modification du contrat de travail, la période probatoire doit être acceptée par le salarié lors de son changement d’affectation. 

L’affaire opposait un employeur et sa salariée qui avait été embauchée en tant que barmaid. Après un congé de formation, elle avait accepté le poste d’hôtesse d’accueil standardiste, sans qu’une modification ne soit apportée à son contrat de travail. Plus d’un mois après avoir occupé son nouveau poste, l’employeur l’a informé qu’en raison d’insuffisances dans ses nouvelles fonctions, elle était réaffectée à son précédent emploi de barmaid. Suite à cela la salariée a décidé de rompre son contrat et de saisir la justice.

Le 16 mai 2012, la Cour de cassation a donné une décision favorable à la salariée. En effet, cette Cour a jugé que durant toute la validité d’un contrat, l’employeur peut affecter un salarié à un nouveau poste de travail, en assortissant cette nouvelle affectation à une période probatoire ce qui lui permet, en cas d’insuffisance professionnelle, de réintégrer le salarié à son précédent emploi. En revanche, elle dit aussi que « si, au cours de l’exécution du contrat de travail, l’employeur peut assortir sa décision d’affectation d’un salarié à un nouveau poste de travail emportant modification du contrat de travail d’une période probatoire, une telle condition requiert l’accord exprès du salarié ».

De cette façon, en cas d’échec de cette période, l’employeur n’a pas le droit de réaffecter le salarié à son poste initial que si celui-ci en a auparavant accepté le principe et que la période probatoire a été matérialisée par un avenant écrit à son contrat de travail.