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L’accident de trajet inclus dans les congés payés

La Cour de cassation dans un arrêt de la chambre sociale du 3 juillet 2012, n° 08-44.834 a affirmé qu’un accident de trajet survenu au salarié fait partie du temps de travail effectif pour calculer les droits aux congés payés, selon l’article L. 3141-5 du Code du travail.

Ainsi, pour définir le calcul des droits aux congés payés, la Cour de cassation affirme que certaines périodes d’absence doivent être prises en compte comme les congés payés de l’année précédente, les congés de maternité, de paternité ou d’adoption ou bien encore les périodes de suspension du contrat de travail par suite d’accident de trajet ou de maladie professionnelle dans la limite d’une durée ininterrompue d’un an.

L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), datant du 24 janvier 2012, précise que « tout travailleur, qu’il soit en congé de maladie pendant la dite période de référence à la suite d’un accident survenu sur le lieu de travail ou ailleurs, ou à la suite d’une maladie de quelque nature ou origine qu’elle soit, ne saurait voir affecté son droit au congé annuel payé d’au moins quatre semaines ».

Il en est de même pour le droit communautaire qui ne voit aucune distinction selon l’origine de l’absence du travailleur. Par conséquent, La CJUE et la Cour de cassation, par sa jurisprudence, en déduisent que les absences relatives à un accident de trajet ne peuvent avoir d’incident sur le droit aux congés payés du salarié.

Rémunération des dirigeants : Say on Pay

Le débat sur la rémunération des dirigeants a animé les médias. La théorie selon laquelle le vote consultatif ou contraignant des actionnaires en AG sur la rémunération des dirigeants d’entreprise fait l’objet de controverses d’autant plus que les pouvoirs publics traitent le problème de l’inflation des rémunérations. Il s’agit du fameux « Say on Pay »

Suite à la Tribune de Michel de Fabiani, président du Club des présidents de comités de rémunération crée par l’IFA en mars dernier, Dynamique a souhaité vous faire part d’un résumé de celle-ci. 

La tribune commence par rappeler que « Say on pay » existe déjà en France par l’intermédiaire des des stock-options, des actions gratuites, et des avantages exceptionnels tels que la retraite complémentaire ou les indemnités de départ ainsi que pour les administrateurs les jetons de présence.

Celle-ci donne raison sur l’exigence d’une information complète sur la rémunération fixe et variable des dirigeants (fixée par le Conseil d’administration) qui renforce la transparence. Elle montre aussi un contre exemple à travers le Royaume-Uni sur la « démocratie actionnariale » qui n’a pas réussi, sauf exceptionnellement, ni à prévenir les excès ni à modérer l’évolution des dites rémunérations, celles-ci étant les plus élevées alors que le « Say on Pay » existe depuis 2002.

Responsabilité du Conseil d’Administration

Selon cette même tribune, le Conseil d’administration ne doit pas être déresponsabilisé « sous peine d’être contre-productif » et incite les conseils d’administration à faire leur mea culpa quant au manque d’explication sur les rémunérations.

Cette tribune affirme également qu’il faut tempérer la comparaison entre postes similaires car il faut prendre en compte les compétences du dirigeant, sa personnalité, son aura mais aussi la situation de l’entreprise. Elle pose la question suivante : « A quel prix estime-t-on le redressement d’une entreprise et le sauvetage, par la même occasion, des emplois ? » 

Si elle avoue que certaines rémunérations étaient excessives, elle prône que la grande majorité des salaires « répond à des exigences qui vont bien au-delà de simples considérations en liaison, par exemple, avec le salaire de base dans l’entreprise … »

« Say on Pay » : vote consultatif suffisant

Pour l’auteur de cette tribune, le vote consultatif est suffisant et indique qu’un pourcentage de 20 à 30 % de votes contre l’approbation de la politique de rémunération serait déjà suffisant pour constituer un « désaveu » pour le Conseil d’administration.

Comment fixer la rémunération des dirigeants

Pour finir cette tribune indique que le benchmark doit demeurer adapté à l’entreprise et que la rémunération doit permettre de « recruter, retenir et motiver les plus qualifiés » mais également « être liée à la performance de la société et aux prises de risques en fonction du secteur et du marché ». Egalement, selon Michel de Fabiani, « le benchmark ne doit pas être le seul outil »

Plus d’informations sur l’IFA

Absence de difficulté et licenciement économique

Lors d’un arrêt de la chambre sociale de la cour de cassation du 3 mai 2012, n° 11-20741, celle-ci a affirmé le principe selon lequel « Seule l’absence ou l’insuffisance du plan de sauvegarde de l’emploi peut aboutir à l’annulation de la procédure de licenciement économique ».

Dans cet arrêt, la cour de cassation a répondu à la question de la possibilité d’annulation de la procédure collective de licenciements dans le cadre où l’entreprise ne connaitrait aucune difficulté économique actuelle ou à venir. En effet, celle-ci a déclaré, contrairement à certaines cours d’appels, que cette annulation n’était pas possible. 

Rappel : une entreprise de cinquante salariés et plus qui envisage de procéder au licenciement de dix salariés ou plus sur une même période de trente jours a pour obligation de mettre en œuvre un PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) préalablement aux licenciements. L’entreprise se doit donc d’établir un PSE ou de présenter aux représentants du personnel un PSE suffisant. A défaut, la procédure de licenciement peut être annulée en justice.

Le PSE doit inclure un ensemble de mesures permettant le reclassement des salariés.

Dans le cas où le plan de sauvegarde est insuffisant ou absent, il peut être annulé par les juges : l’entreprise doit alors refaire toute la procédure de licenciement économique et cette annulation peut conduire à l’annulation des licenciements déjà effectués.

Répartition des charges entre preneur et bailleur

Le statut des baux commerciaux ne fixait pas la liste des charges récupérables. Ceci entrainait de nombreux conflits notamment quant à la répartition des charges entre bailleur et preneur dans le cas où certaines charges n’avaient pas été définies contractuellement.

Répartition des charges entre preneur et bailleur

En l’espèce, un bailleur opposait que la définition des charges récupérables suffisait alors que le preneur opposait qu’elle devait être stipulée contractuellement.

Désormais on sait que le bail doit définir précisément les charges que le locataire doit payer ou rembourser au propriétaire. En effet, dans un arrêt du 13 juin 2012 n°11-17114, la troisième chambre civile de la cour de Cassation a décidé que « s’agissant d’un bail commercial, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ne peut être mise à la charge du preneur qu’en vertu d’une stipulation contractuelle ».

Ainsi, l’interprétation est désormais écartée selon laquelle une définition des charges récupérables suffirait à pouvoir les recouvrir. Une liste non exhaustive n’étant pas suffisante. Il faudra désormais pour le bailleur faire preuve d’une plus grande vigilance dans la rédaction des clauses du bail commercial. A défaut, le preneur n’aura donc pas à les prendre en charge.

Travailler votre contenu web

La guerre du référencement a commencé. Pour être bien placé dans les premières pages de Google mieux vaut bien préparer son site internet. Mais saviez-vous que votre contenu web est le point le plus important à travailler ?

L’entreprise

Créée en novembre 2011 par Corinne DURÉ, Boosteo est une jeune entreprise spécialisée dans la création de sites internet, dans le référencement et la rédaction de contenu web. Déjà plusieurs agences dans différentes villes : Montpellier, Grenoble,…

Le référencement

Maitriser les contraintes techniques ne suffit plus pour placer votre site internet sur les premières pages de Google. Même si elles restent essentielles et impératives. Il est certes important que votre site internet respecte les balises ainsi que les règles que Google a mis en place. Mais cela ne suffit plus ! Vous pouvez avoir le site le plus beau et le mieux construit, si votre contenu n’est pas de valeur ajoutée et n’est pas travaillé, il y a de forte chance que personne ne viendra sur votre site.

Rédaction de contenu

Faire appel à un rédacteur web, c’est
la garantie de mettre en ligne des textes uniques et de qualité. La rédaction
web constitue le jalon primordial pour acquérir un positionnement de choix et
valoriser son activité. Des services de traduction sont également proposés.

Visitez son site internet boosteo.fr

Quelques exemples de création de site internet à Lyon 69

Pour trouver la bonne idée, tendre l’oreille

S’appuyant sur son expérience d’avocate fiscaliste et sur un manque ressenti par ses clients, Corinne Verrecchia a créé la société Winvest 21.

Etre à l’écoute, flairer les besoins… et si la principale qualité d’un entrepreneur était de réussir à se mettre dans cette situation d’empathie avec ses futurs clients pour ressentir précisément l’offre qu’ils attendent ? Car parfois les fameuses « idées géniales » recherchées par ceux qui se rêvent entrepreneurs sont tout simplement dictées par les clients eux-mêmes. Corinne Verrecchia l’a bien compris…

Avocate fiscaliste, elle a reçu tout au long de sa carrière de nombreux dirigeants et titulaires de patrimoines qui lui répétaient tous le même refrain : « On me donne beaucoup de conseils divers et j’ai un accès facilité à tous les financements de la planète… Mais comment faire le bon choix ? » C’est un outil de conseil interprofessionnel et objectif que les clients de Corinne Verrecchia lui réclamaient. Il n’en fallait pas plus pour décider l’avocate à créer en 2010 une nouvelle forme de service aux particuliers.

Prendre le dirigeant dans sa globalité

Son esprit d’entreprise lui a permis d’offrir aux dirigeants un conseil complet sur leurs patrimoines et touchant à tous les pans de leur vie, personnelle comme professionnelle. Elle crée un nouveau concept, celui d’ « intelligence patrimoniale » pour qualifier son activité et prend bien soin de protéger cette association de mots à l’INPI. Offrir une alternative aux sociétés de gestion de patrimoine, loin de toute approche commerciale, voilà l’objectif poursuivi.

Être au cœur d’un réseau d’experts

Corinne Verrecchia a donc fait appel à une équipe de professionnels inter-disciplines créant un grand réseau d’experts spécialisés. C’est dans la mise en œuvre de cette stratégie innovante qu’elle connaît quelques difficultés. L’inter-professionnalité n’est pas encore rentrée dans les mentalités et cette méthode n’est pas formalisée.

Elle s’est placée comme le chef d’orchestre de ce grand réseau interprofessionnel mis à disposition des besoins divers des clients qui la sollicitent. Le but : faciliter la vie des dirigeants qui gagnent en visibilité sur la gestion de leur patrimoine. Entreprendre pour simplifier la vie des entrepreneurs : en voilà une bonne idée !

Accompagner les entrepreneurs : la priorité des experts-comptables

Agnès Bricard, Présidente du Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables répond à toutes les questions que vous vous posez sur le rôle et l’action des experts-comptables pour votre entreprise.

Pourquoi être accompagné par un expert-comptable ?

L’établissement et la garantie de l’exactitude des comptes annuels sont indispensables aux entreprises notamment pour répondre à leurs obligations légales. De ce fait, avoir recours à un expert-comptable pour la tenue et la surveillance de la comptabilité est judicieux et souhaitable. Cependant, le dirigeant de TPE/PME doit savoir que les missions de l’expert-comptable peuvent aller bien au-delà. Tout commence avec les comptes annuels. Avec votre expert-comptable, faites-en le levier de croissance de votre entreprise.

De quels leviers l’expert-comptable dispose-t-il pour augmenter les chances de succès d’une entreprise ?

Les comptes annuels constituent une matière première incontournable pour dynamiser la croissance de votre entreprise. Parce qu’ils mettent en lumière des indicateurs issus des informations économiques, comptables et financières, ils permettent de bien les analyser pour accroître votre réussite. Par ses compétences, un expert-comptable sera à même d’exploiter ces indicateurs et d’en tirer parti pour vous aider à mieux positionner votre entreprise sur son marché. Il sera capable de détecter les opportunités et les faiblesses de votre entreprise et de construire avec vous un plan d’action efficace et adapté.

L’expert-comptable vous accompagne donc bien au-delà de la simple tenue de votre comptabilité. Par exemple, il peut faciliter l’accès au financement de votre entreprise. Il peut également vous guider dans un changement de statut, pour transformer une entreprise individuelle en EIRL. L’expert-comptable peut aussi vous accompagner dans des domaines tels que la prévention avec l’Assurance Santé Entreprise, ou encore dans l’évaluation de la valeur de votre entreprise. Bénéficier de la marque Expert-Comptable, c’est donc bénéficier de missions de conseil à haute valeur ajoutée ; vous optimiserez ainsi la réussite et le développement de votre entreprise.

Pourquoi évaluer son entreprise ?

Une évaluation intervient à l’occasion d’une opération majeure au sein de votre entreprise, telle que la réalisation d’un investissement, d’une succession ou d’une restructuration par exemple. En outre, l’évaluation est incontournable pour des opérations importantes, telles que : l’entrée de nouveaux actionnaires, la recherche d’un partenaire stratégique, les augmentations de capital, les introductions en bourse, ou encore l’essaimage d’une grande organisation. Certains de vos partenaires ont besoin de connaître les informations indispensables pour défendre leurs intérêts tout en encourageant le dynamisme et en respectant la pérennité de votre entreprise. Ainsi, l’évaluation fournit aux actionnaires une meilleure compréhension des bénéfices associés à certaines opérations. En outre, les entrepreneurs sont nombreux à considérer que les méthodes de valorisation des actifs selon telle ou telle méthode auront un impact sur leurs comptes. Il est donc nécessaire qu’ils fassent appel à des spécialistes de l’évaluation au premier rang desquels figurent les experts-comptables.

Comment les experts-comptables définissent-ils la valeur des actifs d’une entreprise ?

Cette démarche d’évaluation se décompose en plusieurs étapes. Il s’agit d’abord d’établir un diagnostic préalable, fonction par fonction, de la place de votre entreprise sur son marché et de l’évolution prévisible de celui-ci. La connaissance de la situation réelle de l’entreprise, de son savoir-faire et de son avantage compétitif permettra alors d’éviter des prises de décisions inopportunes ou néfastes pour le futur de l’entreprise.

Suite à cet audit, l’évaluateur vous remettra un rapport d’étape qui vous permettra de décider ou non la poursuite de son travail. L’évaluateur aura, à la fin de cette étape, une idée assez précise de l’organisation de votre entreprise et il sera alors en mesure de vous préparer une lettre de mission détaillée, qui vous permettra alors de vérifier qu’il a bien compris votre besoin : nature de l’opération envisagée, degré d’urgence…

Une fois la lettre de mission validée, l’évaluateur mettra en œuvre toutes ses compétences pour mener à bien l’évaluation et permettre le maintien et le dynamisme de votre entreprise en favorisant des opérations prometteuses et adaptées à votre structure. Pour faciliter et optimiser le travail de l’expert-comptable, vous devrez être en mesure de lui fournir tous les documents dont il aura besoin et dont vous trouverez la liste exhaustive sur :
www.experts-comptables.fr/csoec/Focus-bases-documentaires/Evaluation-d-entreprise/Les-documents-a-obtenir.

Quel est l’intérêt du statut d’EIRL ?

Depuis le 1er janvier 2011, tout entrepreneur individuel peut adopter le statut d’Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL) en déclarant un patrimoine d’affectation. Ce statut, créé par la loi du 15 juin 2010, permet aux entrepreneurs individuels de protéger leur patrimoine personnel sans être contraint de créer une société. Il s’accompagne d’un régime fiscal propre, l’EIRL étant autorisé à opter pour l’impôt sur les sociétés. Pour découvrir tous les aspects de ce statut, nous vous invitons à consulter le site officiel www.eirl.fr, dont la gestion a été confiée au Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables par le Ministère. L’EIRL s’adresse à tous les entrepreneurs individuels, créateurs d’entreprise ou chefs d’entreprise déjà en activité, quelle que soit l’activité exercée (commerciale, artisanale, libérale ou agricole).

Comment transformer son statut en EIRL ?

La transformation d’une entreprise individuelle en EIRL comporte quatre étapes clefs. La transformation débute par l’identification des biens professionnels à affecter au patrimoine de l’EIRL selon leur nature. Attention, les biens non utilisés pour les besoins de l’activité professionnelle (placements financiers, immeubles donnés en location…) ne peuvent être affectés au patrimoine de l’EIRL. Ils sont transférés dans le patrimoine personnel du chef d’entreprise. Cette situation peut générer la taxation de l’éventuelle plus-value réalisée. Une fois ces biens identifiés, il s’agira alors de les évaluer.

L’intervention d’un expert-comptable, d’un commissaire aux comptes ou d’une association de gestion et de comptabilité est obligatoire pour les biens d’une valeur supérieure à 30 000 €. Une déclaration d’affectation est alors à remplir (modèle disponible sur www.eirl.fr). Cette déclaration, accompagnée de l’attestation d’évaluation, est à déposer au Centre des Formalités des Entreprises, accompagnée de deux formulaires (P2 et PEirl) disponibles sur www.service-public.fr. N’oubliez pas cependant que cette transformation de statut est payante. L’adoption du statut d’EIRL peut entraîner un changement du statut fiscal de l’entreprise. En effet, si par principe l’EIRL relève de l’impôt sur le revenu, une option pour l’impôt sur les sociétés est expressément prévue impliquant des incidences sociales.

Sur le site www.experts-comptables.fr un simulateur vous permettra de comparer le régime fiscal et social de votre entreprise en fonction du statut juridique et des options fiscales choisis, et d’identifier les particularités de l’EIRL et leurs impacts sur votre situation. Enfin, l’EIRL est soumise à des obligations spécifiques, qu’elles soient comptables, juridiques et financières. En effet, l’EIRL a l’obligation de tenir une comptabilité commerciale (y compris les professionnels libéraux), d’établir des comptes annuels et de les déposer dans les six mois de la clôture. Elle doit également ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité et utiliser une dénomination comprenant le sigle EIRL ou la mention Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée

Parlez-nous de l’Assurance Santé Entreprise.

Lorsque le dirigeant d’une TPE/PME perçoit des signes avant-coureurs d’une dégradation de la santé financière de son entreprise avec notamment une dégradation de la trésorerie, son premier réflexe est de contracter les dépenses pour éviter une aggravation de la situation. C’est pourtant dans ces moments que le dirigeant doit se donner les moyens de faire face à cette situation en recourant aux services d’experts de crise qui lui permettront de rester mobilisé sur le développement économique de son activité et de sauvegarder ses emplois.

C’est dans cette logique que le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables a été l’initiateur du contrat d’Assurance Santé Entreprise qui permet au dirigeant de satisfaire ce besoin de conseils et d’accompagnement grâce à la prise en charge des honoraires des experts de crise en cas de turbulences pouvant mettre en cause la pérennité de l’entreprise. Ainsi, grâce à cette assurance, une entreprise « malade » se fait accompagner durant sa « guérison » et sa « convalescence ».
Les conseils des experts de crise permettent aux dirigeants de maintenir la motivation des salariés, de préserver la confiance des sous-traitants et des fournisseurs ainsi que d’assurer la continuité de ses relais de financement.
L’intérêt de cette assurance est triple : maintenir l’emploi ; développer réellement la prévention dans les entreprises ; assurer le financement. Il en va de la responsabilité du dirigeant de contracter une telle assurance. En effet, une de ses missions consiste en l’anticipation et la gestion des risques. Pour en savoir plus sur l’Assurance Santé Entreprise et les compagnies d’assurances qui proposent un contrat : www.experts-comptables.fr, rubrique « Assurance Santé Entreprise ».

Cette assurance intervient à l’initiative :
– D’un tiers lors du déclenchement d’une procédure d’alerte
• Commissaire aux comptes ;
• Président du Tribunal de Commerce ou du Tribunal de Grande Instance.
– Du dirigeant
• En sollicitant un mandat ad hoc ou une conciliation (auprès du
président du Tribunal de Commerce ou du Tribunal de Grande Instance) ;
• En présentant des délais de paiements à la Commission des Chefs des
Services Financiers (CCSF), auprès du directeur départemental des
finances publiques ;
• En prenant rendez-vous avec le Centre d’Information et de Prévention (CIP).

L’expert-comptable peut-il accompagner l’entrepreneur pour accèder aux financements ?

L’obtention rapide de financements de faibles montants (inférieurs à 25 000 €) peut s’avérer indispensable pour votre entreprise. En effet, ils vous permettent de mieux faire face à un accident de trésorerie ou de faciliter l’embauche d’un nouveau salarié. Or, jusqu’à présent, les banques se sont souvent montrées frileuses pour octroyer ce type de crédits, pourtant nécessaires au dynamisme des petites entreprises. C’est pourquoi les experts-comptables ont décidé de se mobiliser pour relever le défi majeur que constitue le financement des TPE/PME et contribuer ainsi à la réussite de votre entreprise.

Le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables a signé une convention de partenariat avec trois grands réseaux bancaires que sont les Banques Populaires, LCL et le Crédit du Nord. D’autres banques devraient prochainement s’inscrire dans cette voie. Si vous souhaitez bénéficier de ce type de crédit, vous pouvez télécharger les dossiers modélisés sur le blog Financement du CSOEC : www.financement-tpe-pme.com. Contactez ensuite votre expert-comptable pour compléter et transmettre le dossier à la banque. Sachez que vous pouvez bénéficier de ces crédits même si vous n’êtes pas client d’une des banques partenaires.

Le partenariat signé entre le CSOEC et la Siagi a également été déterminant dans les progrès réalisés pour faciliter l’accès des TPE/PME aux financements. La Siagi, organisme de garantie de l’artisanat, intervient pour sécuriser les concours mis en place par un établissement bancaire (crédits amortissables de 2 à 5 ans minimum). La quotité de garantie va de 20 % à 50 % du montant du concours garanti. Vous pourrez être éligible si votre entreprise est basée en France, que votre activité est du domaine du commerce ou de l’artisanat et que vous pouvez présenter au moins deux bilans.

Les projets éligibles sont les projets d’investissements, le financement du BFR ou la reprise d’entreprise, avec un crédit garanti allant de 10 000 à 25 000 €. Pour en bénéficier, il vous faut présenter une assurance modérée délivrée par un expert-comptable. Sachez que c’est l’expert-comptable qui prendra en charge les modalités pratiques, allant de la constitution du dossier jusqu’à la prise de contact avec les banques et la Siagi en cas d’éligibilité de votre dossier. Outre leur implication pour vous aider à obtenir un financement bancaire, les experts-comptables vous accompagnent aussi dans la recherche de solutions de financement alternatives. Ainsi, si vous dirigez une PME, une des solutions de financement est le renforcement des fonds propres.

Grâce à la plateforme OSEO Capital PME créée à l’initiative des experts-comptables, vous serez mis plus facilement en relation avec les investisseurs. L’expert-comptable pourra notamment vous aider à constituer votre dossier de financement auprès des fonds gérés ou financés par CDC Entreprise-FSI, suite au partenariat signé avec le CSOEC. Vous pouvez télécharger le dossier sur le blog www.financement-tpe-pme.com.

les grandes lignes des partenariats qui ont été mis en place :

• Suite à une demande de crédit, réponse de la banque sous 15 jours ;
• Pour les crédits amortissables inférieurs à 25 000 €, engagement de l’expert-comptable, (dit « assurance modérée ») qui valide les hypothèses ayant permis de constituer le dossier de prêt, ce qui rassure la banque et garantit la crédibilité des prévisionnels qui lui sont remis par l’entrepreneur ;
• La banque reste seule décisionnaire, mais en cas de refus du prêt, elle s’engage à en donner les motifs.

Engagement d’une société par un actionnaire

Une société ne peut être engagée que par son représentant légal ou par une personne dûment mandatée pour agir en son nom et pour son compte.

Un contrat signé par une autre personne serait, en principe, inopposable à la société. Ainsi, les juges viennent de rappeler qu’une société n’est pas engagée par un contrat conclu par l’un de ses actionnaires, serait-il majoritaire. Par exception toutefois, l’engagement d’une société par un acte pris par une personne qui n’a pas le pouvoir d’agir pour son compte lorsque les circonstances ont conduit l’interlocuteur de cette personne à croire légitimement qu’elle disposait des pouvoirs nécessaires. On parle dans ce cas de « mandat apparent ». Dans cette affaire, les juges ont estimé que le seul fait d’être l’actionnaire majoritaire d’une société (en l’occurrence détenant plus de 84 % du capital) n’est pas suffisant pour caractériser l’existence d’un mandat apparent. Cassation commerciale, 22 novembre 2011, n°10-23125.

Victoire Passage : les secrets du buzz !

Retour sur l’évènement qui a marqué la campagne présidentielle : la mise en ligne du clip de Victoire Passage, la jeune admiratrice de Jean-Luc Mélenchon. Avec le lancement de ce buzz énorme, l’agence de communication Passage Piéton a livré un vrai cas d’école sur les techniques pour créer la viralité.

A moins d’avoir fait un petit séjour à l’autre bout du monde en avril, vous avez forcément entendu la douce voix de Victoire Passage chantant son amour pour Jean-Luc Mélenchon. Et encore, même de l’autre côté de la planète, la jeune chanteuse a fait son petit effet : on a parlé d’elle en Argentine et même sur CNN ! Preuve de son succès, le clip de sa chanson « Prends le pouvoir sur moi » a été vu plus de 2 millions de fois et pas un média n’a omis de faire un article sur elle. Mais qui est cette jeune artiste à la blondeur toute « Paris-Hiltonienne » ? Tout simplement un des plus grands fakes de ces dernières années ! Le tout, piloté par l’agence de communication Passage Piéton.

Un coup de fraîcheur dans une campagne trop ennuyeuse

7 ans, l’âge de raison. En fêtant la septième année de leur agence de communication, les délirants créatifs de Passage Piéton auraient pu se calmer… Et bien non, pour célébrer l’évènement, ils décident de se faire plaisir ! Et pas n’importe comment : en créant de toute pièce un buzz qui redonnerait le sourire aux français dans cette campagne présidentielle plombée par un lourd climat de crise. « Manière de redynamiser les équipes, mais également d’en profiter pour se faire un joli coup de pub » explique Frédéric Lambert, cofondateur de Passage Piéton.

Une question se pose vite : comment prendre la parole de manière ludique dans ce contexte ? L’idée de créer un personnage qui déclare sa flamme à un candidat s’impose alors, en référence aux fameuses « Obama girls » ou aux « filles de Poutines ». Banco : les créatifs sentent qu’ils tiennent là un concept capable de déchaîner les passions sur le web. C’est finalement sur Jean-Luc Mélenchon, personnage haut en couleur et moins clivant qu’un Hollande ou un Sarkozy, que se porte leur choix.

La naissance de Victoire Passage

Le personnage de Victoire Passage prend forme : la jeune femme sexy et naïve est une fille à papa et, surtout, elle ne comprend rien au discours de Mélenchon. Ce qu’elle aime chez le candidat, ce n’est pas son programme (qu’elle n’a d’ailleurs pas lu !), c’est son « flow », elle l’affirme dès les premières notes de la chanson. L’idée est de ne surtout pas tomber dans la moindre politisation du clip. Si ce clip est tourné au second degré, il faut tout de même qu’il paraisse crédible aux yeux des journalistes.

De vrais professionnels sont sollicités pour la création de cette vidéo : un musicien conçoit la mélodie, une chanteuse est castée pour faire la voix et un label de production réalise le clip. Il ne reste plus qu’à trouver la star de la vidéo. C’est une jeune et jolie comédienne suédoise, Rebecca Carlborn, qui est retenue. Pour créer l’effet de crédibilité recherché, les équipes de Passage Piéton vont au bout du concept : ils créent un label de production, sortent un single de la chanson, le rendent disponible sur iTunes et sur les autres plateformes. Ils prennent une attachée de presse pour Victoire Passage et peaufinent son identité numérique afin que les journalistes trouvent des traces de la chanteuse sur Internet. Ils lui créent par exemple un compte Facebook qu’ils ferment ensuite pour que les journalistes ne puissent pas voir qu’il vient d’être créé.

Un lancement bien orchestré

7 jours : c’est le temps qu’il faut à Passage Piéton pour concrétiser leur idée et mettre en ligne le clip. Les équipes choisissent Twitter pour lancer cette « bombe médiatique ». En 30 minutes, l’info explose déjà ! 200 tweets se propagent à vitesse grand V et, en l’espace de deux heures seulement, 5 gros médias reprennent l’info. Parallèlement à cela, le single est envoyé aux radios et l’attachée de presse entame son travail. Les membres de l’agence de communication se mettent dans la peau d’une jeune fille souhaitant lancer son clip et réfléchissent aux stratégies qu’elle adopterait. Comme elle a peu de moyens, elle ne peut se payer que les services les plus basiques de son attachée de presse et est obligée de faire une partie de sa promo par elle-même.

Victoire Passage, via son compte Gmail fraîchement créé, envoie donc quelques messages à une dizaine de médias. L’agence tient à ne pas faire d’emailing groupés sur 150 sites à la fois pour ne pas risquer d’être vite catalogué « opération buzz marketing » par les journalistes. Des fautes d’orthographe et des tournures maladroites sont même volontairement insérées dans les emails par les équipes, manière de prouver aux rédacteurs en chef qu’ils ont bien à faire à une jeune bimbo ! Et une collaboratrice de l’agence est désignée pour incarner Victoire Passage lors des interviews par téléphone.

Des journalistes tous piégés !

« En postant le clip sur Twitter, nous étions conscients que ça allait faire le buzz ! Mais ce qui nous a bluffés c’est le chemin que cela a pris. Nous pensions que le clip serait repris par les réseaux sociaux et quelques sites habitués à publier des vidéos insolites. Mais c’est à travers les médias classiques et sérieux qu’il s’est fait connaître » raconte Frédéric Lambert. Cette reprise massive par les médias classiques, il l’explique par le fait que la vidéo a bénéficié d’une période de creux dans la campagne au moment de son lancement. Le clip a profité également de l’avidité des journalistes ayant été un peu vexés d’avoir été rattrapés par les réseaux sociaux sur la diffusion de cette vidéo. Au final, Victoire Passage aura cumulé plus de 700 parutions dans les médias en quelques jours.

Pas un seul média en France n’a omis de diffuser le clip ! Et beaucoup de titres européens ont évoqué le sujet. Les journalistes sont tombés les deux pieds dans le plat, sans se poser de questions sur l’origine de la vidéo. Au cours d’une interview, une journaliste d’investigation du Figaro annonce tout de même : « Arrêtez tout de suite, je sais exactement qui vous êtes ! » quelques heures seulement après le lancement. Tremblement parmi les équipes de Passage Piéton… Avant de comprendre que la journaliste n’avait en fait simplement découvert que le vrai nom de Victoire Passage est Rebecca et qu’elle veut lancer un album ! Ce « scoop » diffusé dans le Figaro ne fait finalement que servir l’histoire inventée par Passage Piéton et crédibilise l’affaire auprès des autres médias.

Une information qui avait pourtant filtré

Et pourtant, sur Twitter l’information que le clip émanait de l’agence de communication avait rapidement filtré. En cause : toutes les personnes qui apparaissent dans le clip ne sont autres que les collaborateurs de l’agence. Autre indice : le refrain, répétant de manière appuyée « T’es mon passage piéton » ! Il n’y a finalement qu’un journaliste du site Pure People qui a réussi à découvrir l’implication de l’agence de communication dans ce buzz. Mais l’article ne freine pas les internautes qui sont vite plus de 2 millions à visionner le clip. Même Bouygues Télécom contacte l’agence au bout de quelques jours pour pouvoir faire de la chanson « Prends le pouvoir sur moi » une sonnerie de portable !

Des risques de fausses notes

Le buzz créé par le clip prend une telle ampleur que les journalistes commencent à se dire qu’il doit y avoir quelque chose derrière… Certains sites à tendance conspirationniste vont chercher une théorie assez inouïe : comme les premiers médias ayant sorti le clip appartiennent à Dassault et Lagardère, connus pour être francs-maçons, et que Jean-Luc Mélenchon l’est également, des journalistes en concluent qu’il doit y avoir un lien avec la loge maçonnique !

Autre polémique : certains affirment que les frais de production du clip seront déduits des comptes de campagne du Front de Gauche. Jean-Luc Mélenchon, qui se dit amusé par le clip, doit même publier un démenti à ce sujet sur son blog. Comme la rumeur enfle, et que le premier tour de l’élection n’est plus qu’à une semaine, Passage Piéton décide de révéler l’affaire, sept jours après le lancement, pour ne pas polluer le discours politique. C’est un appel de l’AFP, déterminé à savoir qui se cache derrière Victoire Passage, qui sera l’occasion rêvée pour faire ce « coming out ».

La création anticipée de l’entité digitale

« Cela aurait été trop dommage de ne pas surfer sur ce succès ! » explique le fondateur de Passage Piéton. Rapidement il prend la décision d’anticiper l’ouverture de l’entité digitale de l’agence, prévue à l’initial pour septembre. Autre décision, au lieu de s’appeler Passage Piéton Digital, cette nouvelle entité prend naturellement le nom de Victoire Passage. Manière d’associer durablement le nom de l’entité à ce buzz qui prouve la créativité des équipes.

Après la révélation du fake, l’agence communique auprès de ses clients et prospects qui apprécient l’audace de l’opération. Depuis son lancement, la nouvelle entité a d’ailleurs reçu une cinquantaine de propositions de contrat ! « Aujourd’hui l’activité explose et notre nouveau défi est de réussir à gérer toutes ces retombées ! » conclut Frédéric Lambert. Le buzz aura donc été très profitable à l’agence… et la « mélenchonophile » Victoire Passage est entrée dans l’Histoire comme un des évènements dont on a le plus parlé durant cette campagne !

Une opération pilotée en temps réel

« La clé du succès de l’opération Victoire Passage est le pilotage en temps réel que nous avons mené pour réagir immédiatement et rediriger le buzz dans le sens voulu » explique Frédéric Lambert. Les décisions ont toutes été prises en temps réel, comme cette résolution à révéler l’affaire finalement plus tôt que prévu. Plusieurs options avaient été imaginées. L’une d’entre elles prévoyait que dans l’entre deux tours, Victoire Passage se prenne finalement de passion pour un autre candidat, avec une nouvelle chanson ! Les créatifs avaient envisagé tous les scénarii possibles, surtout les pires, afin de pouvoir réagir. Trois personnes, les yeux rivées sur les réseaux sociaux et les différents médias, ont été dédiées à plein temps sur la gestion de l’affaire.

Œuvrer au bien-être de ses salariés : pari gagnant !

Interview de Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place To Work® France, l’institut qui établit chaque année le classement des entreprises où il fait bon travailler.

Comment définissez-vous une entreprise où il fait bon travailler ?

Dans les entreprises qui veillent au bien-être de leurs salariés, les collaborateurs ont confiance dans le management et sont fiers de leur travail et de leur entreprise. Une atmosphère de convivialité et de bonne humeur y règne. Confiance, fierté et convivialité sont la base de l’épanouissement du salarié dans l’entreprise. Et cela est non négligeable car n’oublions pas que le salarié est le premier ambassadeur, voire le premier recruteur, de l’entreprise.

Travailler au bien-être de ses salariés : est-ce une des missions du dirigeant ?

Absolument ! Il faut bien comprendre que le social et l’économique sont indissociablement liés. Si vous êtes bon socialement, vous avez plus de chance d’être bon économiquement car le bien-être au travail contribue très largement aux performances du salarié. Dans ces entreprises où il fait bon travailler, il est intéressant de noter que vous n’avez pas ou très peu d’absentéisme et que le turn over est très inférieur à celui que l’on observe dans les secteurs concernés. Améliorer les performances sociales d’une entreprise permet de garder les meilleurs éléments. Plus qu’une stratégie, c’est devenu une obligation du chef d’entreprise. C’est dans un environnement propice à l’épanouissement que chacun va pouvoir donner le meilleur de lui-même. être une entreprise où il fait bon travailler devrait être l’objectif premier du conseil d’administration !

Est-ce que les bonnes pratiques managériales visant le bien-être des salariés sont applicables aux tpe/pme ?

Être une entreprise où il fait bon travailler n’est pas une question de secteur ni de moyen, c’est la plupart du temps une simple question de bon sens. Dans beaucoup d’entreprises aujourd’hui, il est par exemple impossible d’envoyer un email après 19h ou avant 7h pour protéger l’équilibre entre la vie pro et la vie perso des collaborateurs. Vous n’avez pas besoin d’être une grosse société pour mettre cela en place. Pour les petites entreprises, améliorer le bien-être des salariés va par exemple passer par l’achat d’un petit canapé, d’un frigo avec des boissons dedans,… tout cela pour permettre au salarié de faire des petits breaks agréables avec ses collègues. Créer une atmosphère conviviale, c’est mettre en place des choses simples et peu coûteuses mais qui changent le quotidien du salarié, comme célébrer les anniversaires de chacun par exemple.

Dans les entreprises où il fait bon travailler, la rémunération est-elle supérieure à la moyenne ?

En parlant de rémunération, on aborde le sujet important de la reconnaissance. Au niveau de la reconnaissance matérielle, les salaires ne sont ni plus ni moins élevés que la moyenne dans les entreprises où il fait bon travailler. Mais des sociétés comme Leroy Merlin par exemple pratiquent d’autres formes de rémunération avec l’actionnariat salarié ou le versement d’intéressements au bénéfice avec des bonus égalitaires. Ensuite, il y a la reconnaissance immatérielle qui passe par des phrases simples telles que « Merci pour les efforts que vous avez fait ! » ou « Bravo pour les performances de l’équipe ! ». Cette attention portée aux individus est très importante. Vous avez par exemple le groupe Netapp dont le président, qui se trouve aux états-Unis, prend le temps plusieurs fois par semaine de téléphoner directement aux salariés qui ont fait de bons résultats pour les féliciter et les remercier.

L’évolution des salariés est elle aussi un facteur important pour leur épanouissement ?

Très clairement. Il y a des entreprises telles que McDonald’s où l’on peut partir du bas et monter petit à petit les échelons. De plus en plus d’entreprises sont davantage attentives aux talents issus d’horizons divers et à la motivation qu’aux diplômes de telle ou telle école. La formation est aussi un enjeu important dans ce parcours d’évolution. On constate que les entreprises où il fait bon travailler dédient à la formation un budget supérieur à celui imposé légalement. La formation ne sert pas qu’à augmenter les compétences des collaborateurs. Elle est aussi utilisée pour ouvrir culturellement les salariés. Cela fait partie de l’effort de reconnaissance.

Faut-il copier ces entreprises pour créer une culture forte dans son entreprise ?

La culture d’entreprise doit rester unique pour chaque société. Ce n’est pas parce qu’il y a des bonnes pratiques qui fonctionnent bien dans l’entreprise X que cela marchera aussi bien chez vous. Bien sûr les pratiques des entreprises où il fait bon travailler peuvent être une source d’inspiration. Mais je ne crois pas aux vertus du copier-coller dans ce domaine. La seule chose à copier serait le souci de remise en question et d’amélioration constante du management et des performances sociales des entreprises où il fait bon travailler. Cette obsession permanente de progression marque l’ADN des entreprises dans lesquelles les salariés sont épanouis.

3 Conseils de Patrick Dumoulin

  1. Écoutez attentivement ce que vous disent vos salariés. Et ayez l’humilité de remettre en question votre style de management.
  2. Mettez en place des choses simples : Chez nous par exemple nous organisons régulièrement des petits déjeuners à thèmes. Cela ne coûte pas une fortune ! Ces petits évènements simples vont fédérer les équipes.
  3. Faites des actions qui seront bonnes pour tous : Organiser des team building, il vaut mieux aller moins loin avec tout le monde qu’aller plus loin avec très peu. Les managers ont tendance à ne récompenser que les forces commerciales. Or ceux qui gèrent les comptes ou la logistique sont tout aussi importants pour l’entreprise !