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L’assurance de l’activité

On peut se demander, en lisant dans les journaux d’annonces légales la multiplication de certaines créations dans le secteur du bâtiment, des spa et salons de massage, des formes diverses de restauration rapide… si de tels projets sont réellement porteurs d’une expertise pour ne pas dire d’un savoir-faire. On ose le souhaiter.

La raison d’être de l’assurance de l’activité

La loi rend facile la création d’une entreprise et c’est un acquis important. Mais on ne s’improvise pas tous les jours – quels que soient les dons que l’on peut présenter en amateur et les succès obtenus entre amis le week-end – professionnel de la peinture, masseur qui soulage ou cuisinier inventif. Fort heureusement un certain nombre de professions sont réglementées pour éviter certains impairs. C‘est pour cette raison que l’assurance de l’activité trouve naturellement sa raison d’exister. Surtout quand on sait qu’elle est créée dans l’intérêt des tiers et afin de les protéger des conséquences des actes professionnels, ceux de leurs salariés, sur eux-mêmes, leur entourage, leur patrimoine ou sur l’environnement.

Une assurance mésestimée

Et l’assureur, au risque de passer pour un rabat-joie, est toujours surpris quand il insiste pour la mettre en avant, de voir comme elle est sous-estimée par l’entrepreneur qui la considère comme un moyen d’augmenter la prime. Pourtant, il y va de la renommée et de la viabilité de l’entreprise. Car parler de l’assurance de l’activité c’est sortir du rêve, passer de la lumière à l’ombre, c’est évoquer l’échec dans une société commerciale qui ne veut entendre parler que de gagnants.

La responsabilité civile et ses garanties

Une notion technique, banalisée car passée dans le langage courant, « la responsabilité civile » vient, comme un sésame grâce à l’assurance, apporter des promesses de solutions et ajouter un bémol à cette funeste partition. La responsabilité civile, tout le monde connait ou presque. Celle-ci est tout simplement l’assurance qui permet à l’entreprise d’être garantie pour les dommages causés par l’entrepreneur lui-même ou son personnel, dans ses locaux ou chez les tiers.

Cette assurance va garantir les dégâts causés par l’usage du matériel professionnel ou par les objets fabriqués, vendus, donnés en réparation ou installés. C’est une assurance incontournable de l’activité. Le rôle de l’assurance de l’activité est de pallier les conséquences financières et civiles des événements perturbateurs qui peuvent grever la bonne marche de l’entreprise, le maintien de l’activité et son développement.

Exemple

Quand vous venez retirer un vêtement chez le teinturier et que ce n’est pas le vôtre que l’on vous remet ou qu’il a changé de couleur, on entre dans le domaine de la responsabilité civile ! Quand vous revenez de chez le poissonnier ou de chez le traiteur et qu’après un bon dîner tous les convives sont hospitalisés, c’est encore la responsabilité civile qui est mise en jeu ! La même chose quand vous faites installer une nouvelle chaudière et qu’elle dégage à l’intérieur de la maison des gaz toxiques, c’est toujours la responsabilité civile !

Même si l’on pourrait facilement évoquer les conséquences des actes des garagistes, des esthéticiennes, des chirurgiens, des informaticiens…, la plupart du temps heureusement le travail est bien fait !

Article par BERNARD COHEN-HADAD | FONDATEUR | ASSURER SA PME

Le contrat de travail, une existence sans consistance !

Attention employeurs, un contrat de travail peut exister sans que vous n’ayez eu conscience de l’avoir conclu.

Selon la loi et la jurisprudence, la présence cumulée d’une prestation de travail, d’un salaire et d’un lien de subordination suffit à contrats de travail sans que ne soit exigé un contrat de travail écrit cosigné entre l’employeur et le salarié. Cette règle est bien souvent méconnue des dirigeants d’entreprises.

Une fausse impression

Pourtant, les salariés ont toujours l’impression qu’ils sont perdants s’ils ne signent pas leur contrat de travail à l’embauche. Il s’agit d’une grossière erreur car, au regard du droit, c’est l’entreprise qui sera desservie dans une telle situation.

En l’absence de contrat de travail écrit cosigné par l’employeur et le salarié, il existera un contrat de travail du simple fait de l’exécution d’un travail en contrepartie d’une rémunération. Ce contrat se matérialisera par le bulletin de salaire qui comprendra obligatoirement la rémunération du salarié, ses fonctions, son positionnement conventionnel (et la convention collective allant avec), sa durée de travail ainsi que sa date d’embauche.

Un paradoxe à demander le contrat de travail

Le bulletin de salaire devrait donc suffire au bonheur du salarié ! Pourtant c’est souvent ce dernier qui, pris d’une peur irrationnelle au regard du droit, réclame la signature du contrat, sauvant ainsi l’employeur d’un grand désarroi. En effet, en l’absence d’un contrat écrit, l’employeur ne pourrait imposer à son collaborateur de période d’essai, de clause de non-concurrence, de clause de mobilité, de clause d’exclusivité, de clause de confidentialité, etc.

Pire encore, en l’absence de contrat de travail écrit et cosigné par l’employeur et le salarié dans les deux jours de l’embauche, tout contrat à durée déterminée serait automatiquement requalifié en CDI. Vous pourrez donc remercier vos salariés sous CDD de venir vous rappeler à vos obligations et vous éviter ainsi un risque prud’homal fort et quelques problèmes avec l’inspection du travail !

Mon conseil

Je ne peux que vous conseiller de préparer vos contrats de travail écrits plusieurs jours avant l’embauche, car vous appréhenderez ainsi plus clairement le poste à pourvoir et pourrez adapter au plus proche de vos besoins les clauses du contrat. De plus, le salarié sera plus enclin à signer le contrat s’il n’a pas encore débuté son activité et que, de ce fait, la relation de travail n’est pas tout à fait stabilisée. En toutes hypothèses, qu’un contrat ait été signé ou non, n’oubliez pas de toujours satisfaire à deux obligations essentielles : la déclaration préalable à l’embauche et la visite médicale d’embauche.

Article Par ANTOINE GROU | AVOCAT

Le business du recyclage

8 millions de téléphones portables dans les tiroirs, l’heure de recycler les anciens appareils a sonné ! Encore négligé, le traitement des déchets est pourtant une urgence environnementale. C’est ce qu’a compris Monextel en créant sa société de recyclage des téléphones portables. Zoom sur le business du recyclage

Le parcours jusqu’à la création

Monextel, c’est la très bonne idée de business de 3 amis issus de la même école. Ceux-ci ont commencé par écrire un livre pour l’UNESCO sur la méthodologie nécessaire pour monter une filière de recyclage dédiée aux ordinateurs. « Nous savions qu’il existe de nombreux ordinateurs à recycler… mais nous avons découvert que du côté des téléphones, le constat est encore pire ! » déclare Benoit Varin l’un des amis fondateurs. Auparavant nos trois entrepreneurs avaient déjà été largement actifs en créant des associations ou en assurant la gestion des logements du campus. Des hommes qui aiment l’action d’entreprendre !

Le concept de l’entreprise

L’entreprise Monextel est née sur un double secteur : celui du recyclage et celui de la solidarité. Le concept de la société est simple : via le site Monextel, la valeur de votre vieux téléphone est estimée. Vous pouvez ensuite envoyer gratuitement votre téléphone à l’entreprise qui versera la somme égale à la valeur du téléphone à l’association de votre choix, parmi les 65 proposées sur le site.

Et le business model dans tout ça ?

Comment l’entreprise se finance-t-elle ? Monextel répare et revend les téléphones qui sont encore utilisables en France, au Maghreb ou en Asie. Quant aux téléphones hors service, ils sont décomposés et leurs différents composants sont triés pour être vendus puis recyclés. Créer de la valeur avec des déchets : voilà l’innovation de l’entreprise Monextel.

Ce sont les consommateurs qui ont les premiers adhéré à l’idée, puis les entreprises qui représentent désormais 55 % du chiffre d’affaires. Depuis peu, de grands groupes choisissent de proposer l’offre Monextel, spécialement customisée pour le client, sur leur site directement. Toutes les grandes entreprises peuvent être sensibles à ce service, et notamment celles qui changent les téléphones de leurs collaborateurs très régulièrement. Toutes les associations référencées passent par un comité de sélection. Les statuts sont validés et les présidents sont rencontrés par l’équipe de Monextel. Sont privilégiées les associations orientées sur la préservation de l’environnement.

Et la RSE ? (Responsabilité sociétale de l’entreprise)

Elle est largement prise en compte dans les 2 ateliers de recyclage situés en France. L’un de ces ateliers est un établissement médico-social qui permet à des personnes handicapées d’avoir une activité professionnelle et l’autre atelier dépend d’Emmaüs. L’ergonomie des ateliers et la meilleure adéquation entre l’homme et la machine ont été soigneusement étudiées. La transparence fait aussi partie des bonnes pratiques de l’entreprise. Ainsi, les salaires sont connus de tous les employés.

Et en interne, on s’occupe aussi de la Planète. Le papier est trié, toute l’équipe vient en transport en commun et la consommation des serveurs est suivie de près. Pour le bien-être et le moral des salariés, la société a installé une salle de vie qui ressemble à une salle à manger avec cuisine américaine. Tous les jours, une équipe fait les courses et la cuisine et une autre fait la vaisselle à la main (ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes d’organisation…).

Les développement à venir

L’équipe va bientôt s’étoffer car des recrutements sont en cours : ingénieur développeur, chef de projet, commercial grands comptes… des compétences en cuisine seraient un plus ! Aujourd’hui Monextel est en phase de finalisation d’une levée de fonds. La société n’exclut aucun axe de développement, à une seule condition : qu’il reste axé sur le cœur de l’entreprise, soit le recyclage et la revente via le e-commerce.

Le 1er Novembre 2010 : la norme ISO 26 000 publiée

L’ISO 26 000, unique norme internationale sur la responsabilité sociétale, présente les lignes directrices pour tous types d’organisations (entreprises, collectivités, syndicats etc..) cherchant à assumer la responsabilité des impacts de ses décisions et activités et en rendre compte. Ceci se traduit par un comportement transparent et éthique qui :

  • contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;
  • prend en compte les attentes des parties prenantes ;
  • respecte les lois en vigueur tout en étant compatible avec les normes internationales.

Le périmètre de l’activité sociétale

Pour définir le périmètre de leur activité sociétale, la norme ISO 26 000 invite les organisations à articuler leur démarche autour de 7 questions centrales :

  • la gouvernance
  • les droits de l’Homme
  • les relations et les conditions de travail
  • l’environnement
  • la loyauté des pratiques
  • les questions relatives aux consommateurs
  • la contribution au développement local.

Portrait réalisé par ELISABETH LÉCUYER

EIRL : révolution ou aboutissement ?

Le législateur, en instituant au début du deuxième trimestre 2010 un nouveau statut d’entreprise, l’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limité (EIRL), a fini de compléter en France le choix de forme sociale pour conduire une entreprise.

Au-delà de la Société Anonyme qui s’adresse aux grandes entreprises, des SAS et SARL/EURL qu’affectionnent les moyennes et petites entreprises, vient se loger l’EIRL pour les entrepreneurs individuels de tous horizons, commerçants, artisans ou professions libérales. L’intérêt de l’instauration de l’EIRL est double : il institue pour les entrepreneurs individuels le patrimoine affecté et il permet une option pour l’impôt sociétés.

Le 1er point de la réforme

Sur le premier point, il s’agit de reconnaitre l’existence d’un patrimoine professionnel affecté séparé du patrimoine personnel qui aurait pu avant la loi, être engagé en garantie de l’activité professionnelle. Cette affectation résulte d’une évaluation confiée à un expert-comptable ou un commissaire aux comptes, ou encore à un notaire s’il s’agit de bien immobilier. Cette affectation est publiée auprès du registre dont dépend le professionnel (registre du commerce, registre des métiers ou dans certaines circonstances institutions ordinales).

La contrepartie de cette avancée est le fait que l’EIRL, Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée, devra chaque année publier ses comptes au dit registre, comme toutes les entités sous forme sociétale (cette disposition introduit une complexification dont les entrepreneurs individuels se seraient bien passés !). L’avantage de cette avancée, est qu’il est toujours possible de cumuler la déclaration d’insaisissabilité avec l’affectation du patrimoine privé.

Le 2ème point de la réforme

Sur le second point, il y a ouverture de l’option possible à l’assujettissement à l’impôt sociétés. Un calcul sera à faire par chaque entrepreneur, car le taux d’impôt sur le revenu tiré de l’activité sera de 15 % s’il est inférieur à 38 120 € et de 33 % au-delà. Ce calcul sera donc à réaliser d’une part selon son taux moyen d’impôt sur le revenu par rapport au revenu imposable, et d’autre part au taux marginal de tranche d’impôt. Cela signifie que, si un entrepreneur qui a un revenu à déclarer de 30 000 € et que, compte tenu de son quotient familial et des revenus de son conjoint, son taux réel est inférieur à 15 %, il n’aura pas intérêt à opter pour l’impôt sociétés.

Les obligations du statut

Au-delà de ces éléments essentiels liés au dispositif, l’entrepreneur qui choisit le statut de l’EIRL s’expose à des obligations dont les principales peuvent être énumérées ici :

  • la raison sociale de son entreprise sur les documents d’information ou d’en tête, devra être suivie de la mention « Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée » ;
  • les comptes devront être publiés chaque année ;
  • il faudra tenir une comptabilité autonome, les obligations pouvant être simplifiées selon le régime fiscal de la micro entreprise ou de l’auto-entrepreneur mis en place ;
  • il faudra ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle.

Sur le patrimoine affecté

Dans le cas où le patrimoine affecté venait à évoluer notamment en complément, il conviendrait à l’entrepreneur dans les mêmes formes que dans le cadre de l’affectation initiale de porter une information auprès du registre de la chambre consulaire dont il dépend. Il est à noter que le patrimoine affecté pourra être soit transmis, soit donné, soit apporté en société de capitaux, selon les règles définies par la loi et en respect des dispositions fiscales prises à cet égard (qui procèdent des mêmes règles que pour les sociétés et les entreprises individuelles non EIRL).

Enfin, il faut savoir que lorsque l’entrepreneur individuel en EIRL opte pour l’IS, il a la faculté d’adhérer à un centre ou une association agréé, qui en cas d’absence de mauvaise foi, notamment, lors d’une vérification fiscale ramène la prescription fiscale de trois à deux ans.

A savoir sur le plan social

Sur le plan social, le statut de l’EIRL ne change pas le fait que les revenus de l’entrepreneur seront soumis au régime des travailleurs non salariés.
Attention : si un auto-entrepreneur optait pour le statut de l’EIRL, aucune incidence non plus n’existerait quant au calcul forfaitaire et libératoire des cotisations sur la base du chiffre d’affaires dont la base varie en fonction que l’on exerce soit une activité de service, soit une activité de négoce.

En conclusion, le chef d’entreprise individuel a tout intérêt de se rapprocher de son expert comptable, afin qu’il examine avec lui :

  • les possibilités d’opter pour le statut de l’EIRL ;
  • le fait d’envisager les modalités de définition et de valorisation du patrimoine d’affectation, qui sera « certifié » par un autre professionnel que son conseil habituel ;
  • la nécessité d’opter ou non pour l’impôt sociétés.

Article par ANDRÉ-PAUL BAHUON | EXPERT-COMPTABLE | CREATIS

Interview de Jean Canzoneri & Thomas Pasquet, Cofondateurs de Beezik

Interview de Jean Canzoneri & Thomas Pasquet, Cofondateurs de Beezik

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de Beezik ?

Thomas Pasquet : Je viens du monde de l’audiovisuel. J’ai fait une école de cinéma, puis j’ai créé à 20 ans une société de production de courts métrages. Comme je me suis rendu compte que le court métrage était peu rémunérateur, j’ai repris mes études en m’orientant vers une école de commerce où j’ai rencontré Jean. C’est là que nous avons décidé de travailler ensemble et que le projet Beezik est né.
Jean Canzoneri : J’ai fondé à 17 ans, pendant mes études, une agence de street marketing. à l’issue de mes études, j’ai revendu l’agence à mon associé et j’ai monté un label de hip hop. Nous avons sorti un remix de Jay-Z et Gainsbourg qui a très bien fonctionné et qui a surtout été beaucoup piraté sur internet. De là est né l’idée de Beezik. Je me suis dit que si nous avions gagné au moins quelques centimes sur le téléchargement, au moins nous n’aurions pas perdu d’argent sur l’album !

Comment fonctionne Beezik ?

Thomas Pasquet : L’internaute choisit le titre qu’il souhaite télécharger, sélectionne la publicité avec laquelle il se sent le plus en affinité avant que celle-ci ne lui soit diffusée. Cette pub se déclenche alors en plein écran, puis à la fin de celle-ci l’internaute doit cliquer sur un compte à rebours garantissant ainsi qu’il était bien devant son écran. à ce moment là, le titre est à lui. Le business model de Beezik repose sur la diffusion de ces pubs qui permettent de reverser quelques centimes par titre aux maisons de disques et de nous faire également une marge. 

Etes-vous les seuls sur le marché à proposer cette offre et ce modèle économique ?

Jean Canzoneri : Oui. Il y a 3 ou 4 ans, des tentatives ont été faites sur un concept un peu semblable, mais pas du tout sur le même business model. Le téléchargement se finançait alors par de la bannière publicitaire. Mais une bannière se monétise beaucoup moins qu’un spot vidéo et ne permet pas de financer grand-chose. Résultat : les entreprises qui s’y sont essayé ont fait un grand flop. 

Vous avez inventé un type de business model qui n’existait pas ailleurs. Sur quoi s’appuyer pour réaliser une étude de marché viable et présenter des chiffres crédibles aux investisseurs ?

Jean Canzoneri : Nous avons créé un nouveau format publicitaire, le spot plein écran garanti, puis nous sommes allés voir les agences média en leur demandant combien ils seraient prêts à payer pour diffuser des pubs sur un tel format. On s’est informé sur leurs tarifs et les avons divisés par 2. Nous sommes ensuite allés voir les maisons de disques en leur proposant un prix pour financer chaque titre téléchargé. Nous sommes d’abord partis d’un business model rentable, et non pas purement spéculatif, sans rechercher cette course à l’audience comme nos concurrents. Ceux-ci ont tout fait pour attirer du monde sur leur site et se sont dit qu’ils verraient bien ensuite comment en tirer du financement. Et notre stratégie a bien fonctionné car au bout d’un an nous avions déjà atteint le point de rentabilité.

Thomas Pasquet : Il nous a fallu un an pour négocier en amont les contrats avec les maisons de disques et garantir les prix de vente des pubs. Lorsque nous avons sollicité les investisseurs, il ne restait plus qu’à déployer l’offre. 

Comment avez-vous financé la création et le développement de Beezik ?

Jean Canzoneri : Au tout départ, un business angel nous a fait un chèque de 750 000 euros quasiment sur une simple feuille de papier ! Il a été convaincu car l’idée lui plaisait. Puis, une fois que nous nous étions rassurés sur le modèle et que les contrats étaient négociés, nous avons levé des fonds à hauteur de 2,7 millions d’euros auprès d’un fonds d’investissements. Récemment, un an et demi après notre première levée de fonds, nous avons fait un deuxième tour de table de 2,4 millions d’euros pour développer notre format publicitaire sur d’autres contenus que la musique.

Thomas Pasquet : Nous avons entamé notre première levée de fonds 15 jours après la faillite de Lehmann Brothers. Nous allions demander plus de 2 millions d’euros à un fonds d’investissement pour une entreprise qui n’était pas encore lancée et qui proposait de la musique gratuite… bon courage ! Il nous a fallu beaucoup persévérer !

Vous avez en quelques sortes inventé un nouveau format publicitaire que vous testez grâce à Beezik ?

Jean Canzoneri : Nous n’étions pas partis pour faire cela. Mais au vu du succès du modèle publicitaire que nous avons développé, nous nous disons que ce serait trop bête de rester sur la musique alors qu’il existe bien d’autres types de contenus à monétiser. 

Vous vous êtes lancés très jeunes dans l’entrepreneuriat. D’où vous vient cette vocation de créer votre propre structure ?

Thomas Pasquet : J’ai toujours eu envie de gérer tout seul mes propres projets, de faire les choses à ma façon. Et pour cela, la seule solution c’est d’entreprendre.

Jean Canzoneri : Ce qui me plait dans la création d’entreprise c’est qu’on ne vit jamais cette inertie que l’on peut trouver dans les grosses boites. Lorsque l’on est entrepreneur, si on a une idée, on se bouge et on la met en place relativement vite dans sa société.

Le fait que vous ayez été jeune lorsque vous avez créé Beezik ne vous a-t-il jamais posé de problème de crédibilité par rapport aux investisseurs ou aux partenaires ? 

Thomas Pasquet : Je pense que ce n’est pas parce qu’on a 20 ans d’expérience qu’on a la volonté nécessaire pour entreprendre. Certaines personnes qui ont large expérience ont parfois même acquis beaucoup de mauvaises habitudes qui sont préjudiciables lors d’une création. Nous avons réussi à convaincre les personnes que notre idée était bonne et que nous avions la volonté nécessaire pour la porter, au-delà de notre âge.

Les 5 conseils

  • Aider les autres. « Aide les autres et les autres t’aideront » : nous avons toujours fonctionné ainsi, et cela nous a beaucoup rendu service.
  • Etre persévérant : si nous devions lister toutes les fois où on nous a dit « c’est impossible », cela ne tiendrait pas sur un mur entier ! Mais la persévérance finit toujours par payer.
  • Etre humble : nous croisons beaucoup trop de gens dont la tête ne rentre pas dans la porte ! Nous essayons de ne pas devenir ainsi !
  • Ne pas penser qu’il faut être méchant pour réussir dans le business. Les gens qui pensent que pour réussir dans les affaires il faut être un requin et tuer les autres se trompent. être gentil fonctionne très bien et aide à fédérer les autres autour de vous, à porter votre projet avec vous.
  • Savoir bien s’entourer d’expert. Les premières embauches chez Beezik ont été décisives. Nous n’en serions pas là si nous n’avions pas été extrêmement exigent. Ce sont ces personnes là qui sont cruciales car elles portent l’entreprise.

Interview de Sven Lung, Fondateur de Brandalley

Interview de Sven Lung, Fondateur de Brandalley

Pouvez-vous présenter votre entreprise Brandalley ?

C’est un espace de mode et de vente en ligne de produits de mode, comme un grand magasin sur Internet. Ce site a trois axes de développement : les corners de magasin en commission d’affiliation pour les grandes marques, les ventes de produits d’anciennes collections et les ventes privées. Nous proposons des produits à des prix discountés, entre 30 et 70 % moins chers.

Quel a été votre parcours jusqu’à la création de cette entreprise ?

Je viens du secteur de la technologie. Je commercialisais et développais des logiciels pour la vente sur Internet. J’avais déjà créé 2 entreprises de commerce en ligne au moment de la bulle Internet et, à cette occasion, nous avons obtenu 90 millions d’euros de la part de financeurs pour développer l’entreprise.
Ces 2 premières créations vous ont permis de financer le démarrage de Brandalley ?
Oui, mais cela m’a également facilité l’accès à une importante levée de fonds auprès de financeurs. Nous avons récolté en tout 27 millions d’euros auprès de business angels et de fonds d’investissements pour développer Brandalley.

Comment avez-vous réussi à « vendre » votre projet auprès des financeurs ?

Je pense que, lors d’une levée de fonds, on est plus dans un process que dans une opération de séduction. Avant de convaincre un business angel ou un fonds d’investissement, il faut de toute façon en rencontrer une vingtaine. Et il est souvent aussi difficile de lever 300 000 euros que 3 millions.

Pourquoi avoir choisi la voie de l’entrepreneuriat et non pas celle du salariat ?

Sûrement parce que j’ai une personnalité créative. Ce qui me plaît c’est de transférer des idées dans la vie réelle et de créer de la valeur grâce à elles. Bien sûr je pourrais faire aussi cela dans un grand groupe, mais ce que je trouve passionnant c’est de pouvoir bâtir une entreprise à partir de relations humaines et d’apprendre de ces relations chaque jour. Dans l’entrepreneuriat, je trouve mon équilibre. Grâce à l’entrepreneuriat, j’ai la sensation d’avoir pu générer mon propre écosystème et de créer de la valeur.

Comment vous est venue l’idée de votre entreprise ?

Lors d’une visite d’un shopping center qui fait du déstockage de grandes marques en périphérie de Paris. Je n’ai pas décidé de me lancer dans le domaine de la mode par amour du vêtement, c’est plutôt un pur choix business ! Lorsque je recherchais une idée de création, le plus important pour moi était de trouver un marché très important et exponentiel, ce qui est le cas du marché de la mode.

Comment avez-vous réussi à vous imposer sur ce marché alors que de grands acteurs y étaient déjà bien en place ?

Grâce à une excellente capacité d’exécution de mes équipes. Nous sommes en position de prise de parts de marché face au concurrent, et viser l’excellence est notre seul moyen de conquérir des clients. Même si notre modèle économique est quelque peu différent de celui de notre concurrent, pour gagner des clients nous devons être meilleur qu’eux à tous les niveaux.

Vous avez dit un jour qu’un entrepreneur doit « construire son entreprise par le haut » qu’est-ce que cela signifie ?

Faute d’argent, les entrepreneurs font souvent l’erreur de commencer par recruter les bas salaires et d’assurer le rôle de direction des différents pôles. Mais je pense que ce n’est pas ainsi qu’on crée une entreprise solide. Il vaut mieux commencer par recruter l’équipe de management, partir d’une feuille blanche pour constituer son équipe de management idéale. Dans la pratique, ce n’est pas facile à faire, mais c’est pourtant très efficace.

Vous êtes un gros travailleur et vous avez des enfants en bas âge, réussissez-vous à équilibrer votre vie de famille et votre vie d’entrepreneur ?

Je fais beaucoup de sport, ce qui me permet d’éliminer les toxines et le stress. D’autre part, le weekend je débranche totalement, je ne suis pas disponible pour l’entreprise. Et je prends quelques jours de vacances toutes les 4 semaines pour avoir une coupure et me ressourcer. Ma famille ne souffre pas trop de mon engagement professionnel pour l’instant ! La preuve : elle continue même de s’agrandir !

Vous avez participé au financement de l’incubateur Republic Alley dans les start-up du net, pourquoi ?

Nous étions à l’époque de la bulle Internet et ce qui m’intéressait c’était d’avoir une vision globale des innovations du secteur Internet. Grâce à cela, j’ai découvert de nouveaux modèles et des concepts innovants sur Internet.

Êtes-vous ambitieux ? Quel est votre « moteur » ?

En effet, je suis ambitieux, mais je ne suis pas pour autant un homme d’argent. Pour moi l’argent représente une des clés de la liberté et de l’indépendance. Alors oui, je suis ambitieux, mais dans la recherche de mon indépendance et de ma liberté. Je ne veux pas être non plus prisonnier de mon argent ou de mon entreprise, mais mon objectif est d’atteindre un seuil où mes choix puissent ne plus être guidés par des paramètres financiers. Je pense qu’on est beaucoup plus fort en terme de style de vie, d’équilibre de vie professionnelle et vie personnelle si on ne dépend pas d’un salaire. être totalement indépendant au niveau économique est le rêve de beaucoup de gens, ce n’est pas forcément facile d’y arriver, mais je me bats pour atteindre cela. Finalement, mon ambition est en terme de liberté ! je suis un Homme libre et je veux le rester !

Les 5 conseils

  1. Etre convaincu par son projet : les entrepreneurs pensent souvent qu’il y a peu d’argent pour les entreprises, or c’est totalement faux ! il y a même des milliards qui n’attendent que d’aller vers des projets ! Si vous êtes certain de la réussite de votre projet, vous allez lever de l’argent.
  2. Gérer sa levée de fonds comme une campagne de prospection commerciale : il faut la gérer comme un vrai process et appeler 50 fonds pour obtenir 20 rendez-vous et avoir au final 1 proposition.
  3. Savoir se remettre en question.
  4. Déléguer pour ne pas être indispensable à l’entreprise : je considère que le chef d’entreprise doit être la première personne non-indispensable dans l’entreprise. Ainsi, si demain il disparait, la société doit pouvoir continuer à tourner.
  5. Construire un conseil d’administration qui puisse apporter son soutien au chef d’entreprise : celui-ci a besoin de contacts avec des personnes qui puissent l’aider et avec qui parler pour pouvoir moins prendre sur lui.

Les e-mails : une autre image d’excellence de votre entreprise

« ….eh bien, d’accord, je vous envoie un mail… » « Envoyez-moi plutôt un mail… » « …Confirmez-moi ça par mail… » Si dans notre vie quotidienne on peut contourner les difficultés de l’écriture et ses méandres par des abréviations ou des phrases tronquées, il n’en est pas de même dans la relations avec nos clients, nos fournisseurs, nos partenaires professionnels ou les business angels… L’entrepreneur et le créateur sont très souvent dans l’urgence : leur temps est compté, chronométré… et il est rare qu’un entrepreneur puisse avoir l’opportunité de se former à l’écriture des e-mails car il a bien d’autres priorités…

Une nécessité de savoir bien écrire

Or internet a transformé chacun de nous en assistante de direction supposé maîtriser l’écriture professionnelle, ses formules introductives, ses formules de politesse pour e-mail, ses mots de liaison et un vocabulaire empli de nuances modulées selon chacun de ses interlocuteurs…… Il semble peu probable aussi que notre interlocuteur ne maîtrise pas non plus les arcanes de l’expression écrite. Cependant, le dicton populaire qui dit : « Les paroles s’envolent, les écrits restent » nous conduit à choisir de dépasser cette faiblesse. Chaque nouveau jour qui passe porte avec lui son lot supplémentaire d’e-mails à rédiger.

Faites le point

Combien écrits aujourd’hui et combien prévus pour demain ? L’importance de vos interlocuteurs ne vous crée-t-elle pas quelques angoisses ? Par exemple une simple demande de contact pour un prêt bancaire ou un financement ne nécessitent t’elles pas un e-mail efficace et empli de clarté…

Consciente des difficultés de l’entrepreneur, Aline Nishimata, spécialiste en communication écrite et coach d’entrepreneurs, a rassemblé en un livre les formulations les plus efficaces selon les différents types de destinataires. Pour que l’entrepreneur gagne du temps, il pourra mémoriser des expressions, leur apporter des variations et améliorer ainsi progressivement son style…

Que ce soit les formules de simple politesse, des messages de liaison, des demandes de renseignements, des formulation de commande, pour les livraisons ou les retards de livraison, les réclamations, le règlement …il n’y aura plus de secrets pour eux.

Par Aline imbert

Quel est le meilleur moment dans la vie d’une femme pour créer son entreprise ?

Interview de Sandra Le Grand, PDG fondatrice de Canalce pour nous expliquer quel est le meilleur moment dans la vie d’une femme pour créer son entreprise ?

Peut-on créer son entreprise dès la fin de ses études ?

Bien sûr, l’impulsion créative peut arriver à la fin des études, parfois grâce à une petite expérience (montage d’un projet, d’un évènement, de recherche de sponsor pour une manifestation etc..) dans des juniors entreprises ou des associations d’étudiants qui nous a donné envie et nous a donné confiance en soi dans la réalisation d’un projet de A à Z, avec énergie, courage et réussite. Alors pourquoi ne pas se lancer « en vrai » ? Si l’on attend, sous prétexte de ne pas avoir l’âge ou l’expérience, on risque de passer à coté de quelque chose de formidable et, peut être, de ne jamais réaliser son projet. En revanche, il y a comme dans tout « timing » des avantages (jeunesse, insouciance, énergie, rien à perdre/tout à gagner, disponibilité, etc..) et des inconvénients (peu d’expérience, peu de moyens financiers, peu de réseau professionnel …).

Est-ce une solution pour les seniors qui ne trouvent pas d’emploi ?

Oui on peut créer à tout âge. En revanche, il faut peut-être envisager un tutorat inversé, c’est à dire non pas le schéma classique du senior qui prend sous son aile un jeune, mais plutôt celui d’un jeune qui influence le senior sur des axes internet, nouvelles technologies, pratique de l’informatique, outils web, solution d’externalisation, nouveaux réseaux de commercialisation et notamment réseaux sociaux. Les seniors peuvent aussi créer des sociétés de consultants afin de faire bénéficier les jeunes créateurs de leur expertise.

Y’a-t-il vraiment un bon moment pour créer ? Comment avez-vous choisi le vôtre et par rapport à quels critères ?

Le besoin de créer son entreprise est une impulsion que l’on sent venir en soi, une envie qui devient plus forte que tout. Dès que l’on ressent cela, je pense que le bon moment pour créer est arrivé. Bien sûr on est tenté de faire l’exercice qui consiste à mettre dans une colonne les risques/inconvénients et dans une autre les opportunités/avantages, mais il faut dépasser ce schéma rationnel. Pour se lancer, il faut une petite touche d’inconscience et d’encouragement de son entourage. La première condition nécessaire est d’être supporté par ses proches, à commencer par son conjoint et sa famille, afin de ne pas culpabiliser au moindre faux pas !

Pour ma part, j’ai choisi de le faire après 10 ans d’expérience dans un grand groupe, mais j’ai été encouragée par le phénomène des années 2000 : start-up, levées de fonds et… le support précieux de mon mari ! N’ayant jamais changé de société pendant 10 ans après mes études, j’ai demandé à mon conjoint cette fois-ci de ne pas bouger de son emploi, pour que je puisse me lancer. Je préconise de sécuriser tout de même la famille car la création d’entreprise, bien que passionnante, reste un exercice risqué !

L’entrepreneuriat au féminin est-il compatible avec la vie de famille ?

Oui, bien entendu. En revanche, il faut savoir s’entourer, déléguer et ne pas essayer de tout faire, au risque de se fatiguer et de ne pas tenir dans la durée. Grâce à ces précieuses aides, l’entrepreneuse peut préserver des moments de qualité avec sa famille. Quelques règles tout de même : il faut qu’elle veille à conserver ses week-ends, à rentrer une à deux fois par semaine suffisamment tôt pour dîner avec sa famille, à passer des vacances reposantes qui permettent de déconnecter.

Quels sont les sacrifices à faire ? y’en a-t-il plus pour une femme que pour un homme ?

Je n’aime pas le mot sacrifice, auquel je substitue les termes d’efforts, de contraintes, ou de choix. Le premier est financier : au début on investit, on ne se paie pas beaucoup, et on ne profite pas du confort d’un salaire qui tombe, d’un 13e mois, d’un intéressement, d’une participation, de bonus ou voiture, de mutuelle…. Le deuxième est le temps de travail ou la disponibilité à y consacrer, et ce quasi non-stop dans l’esprit. La création d’entreprise est un vrai projet de vie : on y pense souvent, on s’endort avec, pas forcément en ressassant les problématiques, mais aussi par passion et enthousiasme.

Le créateur ressent le besoin d’échanger sur son projet en famille ou entre amis. Un entrepreneur doit également travailler son réseau en participant à de nombreuses manifestations qui peuvent prendre du temps sur le créneau horaire réservé à la vie familiale. Homme ou femme, tout entrepreneur vit le même combat. La femme doit néanmoins enchaîner avec un deuxième plein-temps lorsqu’elle rentre chez elle avec la gestion de sa vie familiale.

Faut-il être passionné par le secteur d’activité dans lequel on veut se lancer ?

Oui la passion est nécessaire si l’on veut réussir. L’entrepreneuse doit s’enthousiasmer pour le secteur d’activité bien sûr et par le monde de l’entreprise également. Mais la passion ne suffit pas. Il est également indispensable d’avoir de l’ambition pour s’imposer dans le secteur dans lequel on se lance. Il faut aussi savoir acquérir les divers savoir-faire essentiels pour la réussite de son activité. On ne peut pas savoir tout faire, mais il faut quand même essayer de tout comprendre, pour pouvoir avoir un avis pertinent. Pour cela, rien de mieux que d’aller sur le terrain, d’expérimenter par soi-même, de mettre les « mains dans le cambouis ». Connaître son marché est un plus, mais ce n’est pas forcément un élément indispensable. Si on ne connaît pas son marché, il faut au moins connaître son métier, son activité et son réseau. Tout cela limite le risque de défaillance de l’entreprise.

Quelle serait la mauvaise raison de créer son entreprise ?

Ce serait celle de créer sa structure par volonté d’échapper à une hiérarchie, pour essayer d’imiter quelqu’un ou encore pour gagner de l’argent. Si cela peut être une conséquence, cela ne doit pas être l’unique motivation !

Le handicap n’est pas un frein à l’emploi, L’Agefiph

L’Agefiph (www.agefiph2010.fr) propose des dispositifs, destinés à accompagner les entreprises franciliennes. Elle cherche à faciliter la mise en place d’actions pour l’emploi des personnes handicapées. Ces services vous font gagner du temps, en identifiant un réseau de contacts, de partenaires techniques et d’information sur les aides et dispositifs existants… Grâce à ces services, faites avancer vos actions en faveur du handicap.

Informer, conseiller et accompagner l’entreprise sur son obligation d’emploi de personnes handicapées

Alther est un réseau de prestataires sélectionnés par l’Agefiph. Leur mission :

  • L’information aux entreprises, sur toutes les questions relatives à l’emploi des personnes handicapées et les aides mobilisables.
  • L’accompagnement des entreprises pour remplir leur obligation d’emploi, identifier les actions réalisables et accompagner leur mise en œuvre.
  • La promotion de l’alternance en identifiant les possibilités d’accueil des entreprises de personnes handicapées en formation en alternance ou en stage

Faciliter le recrutement et l’intégration de collaborateurs handicapés

Les conseillers du réseau Cap Emploi apportent gratuitement aides sur les travailleurs handicapés et conseils aux entreprises, quel que soit leur effectif :

  • Aide au recrutement : analyse des postes à pourvoir, recherche de candidats, information sur le handicap en situation, mobilisation des aides financières existantes…
  • Faciliter l’intégration : suivi de la personne nouvellement embauchée, aménagement de poste, formation, tutorat, …information sur les aides et dispositifs existants pour préserver l’emploi du salarié en cas d’aggravation du handicap ou d’évolution du poste de travail.

Service d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés

Sameth s’adresse aux salariés reconnus handicapés ou en voie de l’être qui, du fait de l’apparition ou de l’aggravation du handicap, sont menacés d’inaptitude à leur poste de travail. Les travailleurs indépendants handicapés peuvent également bénéficier de ce service.

  • Service information : information générale sur la démarche de maintien et les aides existantes.
  • Service facilitation : aide à la mise en œuvre d’une solution déjà identifiée et mobilisation des aides existantes (aménagement de poste, formation, contrat de rééducation en entreprise, …)
  • Service ingénierie : recherche et mise en œuvre de toutes les solutions permettant de maintenir le salarié à son poste ou à un autre poste dans l’entreprise et mobilisation des aides financières le cas échéant.

Anticiper l’évolution de carrière des salariés handicapés

Vie au travail permet d’adapter et de développer les compétences du salarié. Ceci, en fonction des besoins de l’entreprise, pour éviter à terme une situation d’inaptitude. Délivré par un expert sélectionné et mandaté par l’Agefiph, il propose :

  • un diagnostic en entreprise par un expert, qui prend connaissance de la situation de l’entreprise et du salarié handicapé,
  • un plan d’action : plan de formation, tutorat, aménagement du poste de travail, sensibilisation des équipes de travail,
  • un suivi, si l’employeur le souhaite, technique par l’expert et financier par l’AGEFIPH.

Par CGPME ILE-DE-FRANCE

Contact CGPME 75 :
Martine Berranger
m.berranger@cgpme75.fr
01 56 89 09 3001 56 89 09 30 FREE

Focus sur les Scop

Une Scop, société coopérative et participative, est une entreprise dont les salariés sont associés majoritaires au capital et qui reposent sur le principe coopératif de démocratie économique et de répartition équitable des résultats. Focus sur les Scop

Au sein d’une Scop, tous les salariés ne sont pas forcément associés, mais tous ont vocation à le devenir. Sur le principe de vote : un associé = une voix, indépendamment du montant détenu au capital, les salariés associés prennent ensemble les grandes décisions en assemblée générale et élisent notamment leurs dirigeants. Le partage du résultat est équitable entre les salariés (participation), l’entreprise (réserves), et les associés qui sont majoritairement des salariés (dividendes). Enfin, les réserves restent définitivement la propriété de l’entreprise pour consolider sa pérennité.

Le système des Scop : pour qui ?

Une Scop, société coopérative et participative, c’est une entreprise qui vise d’abord à offrir un cadre de travail à celles et ceux qui veulent exercer et partager leur métier en commun. La Scop est adaptée à ceux qui cherchent à concilier réussite économique et épanouissement humain. Elle est adaptée à ceux qui accordent une priorité particulière au travail d’équipe et au management participatif, afin que chacun puisse s’exprimer, être reconnu et bénéficier du fruit équitable de son travail. La Scop est aussi une solution efficace pour permettre aux salariés de reprendre les rênes d’une entreprise sans repreneur, à la suite de difficultés économiques ou lorsque les dirigeants partent à la retraite ou encore dans le cas d’associations en recherche d’un cadre juridique d’entreprise permettant de conserver la logique du projet initial.

Monter sa Scop

Trop de porteurs de projet s’adressent au réseau des Scop avec des idées généreuses, mais en oubliant qu’une Scop reste avant tout une entreprise. Aussi, pour monter une Scop, il faut d’abord avoir un projet économique viable. La Scop est aussi une entreprise collective, ce qui suppose donc d’être au moins deux au départ. Autre point-clé : il faut un ou des dirigeants potentiels pour porter le projet. C’est particulièrement vrai pour les reprises d’entreprises par les salariés. Enfin, la personne ou l’équipe qui porte le projet doit avoir une réelle motivation pour l’esprit coopératif et le management participatif. En termes financiers, on peut démarrer une Scop à partir de 30 euros de capital social. Mais il est vivement conseiller à tous les porteurs de projet de pouvoir constituer au départ le capital social adapté à leur projet.

Les aides pour monter une Scop

Le premier contact d’un porteur de projet, en création ou en transmission d’entreprise, est le réseau Scop, comprenant 13 unités régionales animées au plan national par la Confédération Générale Scop.Leurs consultants accueillent et conseillent les porteurs de projet : étude de faisabilité économique, accompagnement juridique, assistance financière, suivi personnalisé et sessions de formations (management, gestion…).

Associer progression et épanouissement professionnel, c’est possible !

Quel que soit leur âge ou leur secteur d’activité, tous les salariés veulent aujourd’hui s’investir dans leur travail, avoir leur mot à dire, être reconnus et récompensés. Participer, travailler en équipe, construire et mener à bien un projet qui a du sens, être reconnu pour son travail et en recueillir les fruits, tel est l’objectif qui est au cœur même des Scop. Pleinement impliqués, associés aux résultats de leur entreprise, mais aussi au capital et aux grandes décisions, les salariés gagnent en motivation telle qu’en témoigne la dynamique qui s’installe lorsqu’une entreprise est reprise en Scop par ses salariés. Une étude de Patrick Guiol et Jorge Munoz, deux universitaires rennais, a démontré en 2009, que les entreprises à gestion participative – dont les coopératives- ont moins de congés maladie et d‘absentéisme que les entreprises à gestion traditionnelle.

« Il faut bien sûr, se garder de faire des Scop un paradis pour les salariés au travail » précise Patrick Lenancker, le Président de la Confédération générale des Scop : « Comme toutes les entreprises, les Scop sont des organisations humaines avec leurs forces et leurs faiblesses. Mais l’une des forces de notre modèle coopératif est de privilégier par nature l’épanouissement professionnel : lorsque des salariés créent ou reprennent leur entreprise en Scop, c’est pour exercer collectivement leur métier et progresser ensemble. ».

Article par PATRICK LENANCKER | PRÉSIDENT | LES SCOP