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Zoom sur les aides à la création

Chaque mois, deux aides à la création d’entreprise sont désormais présentées. Le panorama des aides commence par le FGIF et Envie d’agir, deux dispositifs plutôt méconnus mais qui pourraient vous correspondre.

FGIF : Un fonds de garantie destiné aux femmes

Le FGIF est un dispositif d’état qui sert à favoriser la création, la reprise ou le développement d’entreprises par les femmes. Il vise à promouvoir une dynamique de création d’entreprise à l’initiative du public féminin qui ne représente qu’un tiers des porteurs de projet alors qu’elles manifestent une volonté de création au moins égale à celle des hommes. Piloté par le Service des Droits des Femmes et de l’égalité (SDFE), le dispositif est géré par France Active depuis 2002.

Les caractéristiques des prêts FGIF

Le FGIF garantit des prêts répondant aux critères suivants :

  • le prêt a une durée allant de deux à sept ans ;
  • le montant doit être de 5 000 € minimum sans limite de montant maximal ;
  • la quotité garantie maximale est de 70 % ;
  • le montant garanti est limité à 27 000 € ;
  • bénéficier d’une telle garantie permet d’exclure les cautions personnelles sur le prêt bancaire, évitant ainsi d’engager le patrimoine personnel des porteurs de projet.

Les conditions pour avoir accès au FGIP

Destiné à financer des besoins en fonds de roulement ou des investissements (hors crédit bail) ; il s’agit de prêts inscrits dans le plan de financement de démarrage (création ou reprise d’entreprise) ou de développement de l’entreprise. Le FGIF peut être attribué à toutes les femmes qui veulent créer, développer ou reprendre une entreprise ; et ce quels que soient le statut de la créatrice (salariée, sans emploi…), la forme juridique de l’entreprise, son secteur d’activité… La responsabilité de l’entreprise doit être assumée en titre et en fait par une femme.

Pour pouvoir bénéficier de ce fonds de garantie, l’entreprise bénéficiaire doit avoir été créée ou reprise depuis moins de 5 ans. En 2010, le FGIF a permis à 1 356 femmes de créer leur entreprise contre 1 070 en 2009, soit une hausse de + 27 %. Le volume de prêts bancaires garantis par le FGIF croît au même rythme. En 2010, 36,3 millions d’euros ont été mobilisés contre 27 millions € en 2009, une progression de + 34 %.

Envie d’agir : un tremplin pour les jeunes

Le programme Envie d’agir est la succession d’expérimentations et d’initiatives du ministère de la jeunesse à l’endroit du soutien à l’initiative des jeunes. En 1987 avec la création de Défi jeunes, le ministère marquait sa volonté d’avoir un dispositif mobilisable sur tout le territoire avec un règlement unique. En 2003, à Défi jeunes vient s’ajouter Projets jeunes qui permet de s’initier à la conduite de projet contrairement à Défi jeunes qui d’emblée vise la professionnalisation. Ces deux dispositifs réunis constituent le programme Envie d’agir. Envie d’agir c’est déjà : 1 992 projets soutenus, 8 500 bénéficiaires, 10 000 jeunes sensibilisés et 3 564 000 € octroyés par le ministère pour le financement des bourses

 Envie d’agir –Deux types d’aide

Défi Jeunes

  • Qui ? Tous les jeunes de 18 à 30 ans.
  • Quoi ? Tous les projets qui présentent qui ont un impact sur le projet de vie des jeunes qui les portent.
  • Combien ? De 2 000 €  à 6 000 € . Les candidats doivent réunir 30 % du montant sollicité sous la forme de parrainages (financiers, en nature).
  • Comment ? Des jurys régionaux en mars, juin et novembre.

Projets Jeunes

  • Qui ? Tous les jeunes de 11 à 30 ans.
  • Quoi ? Des premiers projets, individuels ou collectifs, présentant un caractère d’intérêt général, d’utilité sociale…
  • Combien ? Jusqu’à 1 000 €
  • Comment ? Plusieurs jurys départementaux par an.

Claudine Coin- Tentations sucrées

Je viens d’ouvrir une boutique de glaces artisanales et confiseries à Clermont-Ferrand. Avant de monter mon entreprise, j’ai décidé de suivre des stages de formation à la création. C’est là que j’ai découvert Auvergne Active du réseau France Active et le dispositif FGIF. Ma propre banque refusait alors de me soutenir, malgré un apport personnel de 40 000 €. J’ai alors sollicité Auvergne Active et bénéficié de l’expertise du fonds territorial du réseau qui travaille main dans la main avec les banques régionales. J’ai pu ainsi obtenir un prêt bancaire de 38 000 €. Ce que j’ai particulièrement apprécié ? Le dynamisme des accompagnateurs du FGIF qui m’ont permis de monter l’entreprise en 6 mois et d’ouvrir ma boutique pour la grosse période estivale.

Claudine Coin- Tentations sucrées

Mathieu Bellès– Producteur de Spiruline

Mon entreprise est la première ferme de spiruline artisanale, située dans l’Aude. La spiruline est un « superaliment » ancestral qui mérite d’être connu et consommé par tous ! J’ai souhaité bénéficié du dispositif défi jeune car mon projet est axé sur le développement durable (faible consommation d’eau et autonomie énergétique, récolte manuelle, séchage solaire…). Ce projet amène une solution nutritionnelle au niveau local car la spiruline représente une des solutions contre la malnutrition. Ce prix m’a apporté une reconnaissance. Le fait que le ministère de la jeunesse et des sports valide mon projet me permet de moins passer pour un extra-terrestre quand je suis face à d’autres instances étatiques. Ce prix m’a bien sur également permis d’améliorer considérablement mes conditions de travail et d’élevage.

Mathieu Bellès– Producteur de Spiruline

La simplification administrative des PME

Une réglementation administrative mal conçue et obsolète peut décourager la création d’entreprise, entraver l’innovation et dresser des obstacles rendant les entreprises moins compétitives au plan international. En France, et plus largement au niveau de l’Union Européenne, des efforts sont entrepris pour simplifier les relations entre l’administration et les TPE et PME. La CGPME Ile-de-France avance des propositions concrètes pour gagner encore en simplification administrative des PME au profit de la croissance. Explications par Abdellah Mezziouane, secrétaire général de la CGPME Ile-de-France

Quel est le poids des tâches administratives pour les TPE et PME ?

A l’heure actuelle, la charge administrative est encore très présente dans le quotidien des PME. Une TPE de moins de 5 salariés doit chaque année établir 38 déclarations, échanger avec 8 organismes différents et réaliser 30 actes de paiement. Environ 168 millions de bulletins de paie sont émis chaque année dont l’élaboration représente un véritable casse-tête pour les PME. Il en résulte que 91 % des personnes interrogées estiment que les démarches administratives en France sont « trop » lourdes1.

La simplification administrative des PME pose donc la question de la coordination entre les différents ministères et autorités publiques : communiquer une même information sous différentes formes et par de multiples canaux est contre-productif. Par exemple, le chiffre d’affaires d’une TPE lui est demandé une quinzaine de fois. 

Quel impact sur la croissance des entreprises ?

L’accumulation des délais et des coûts a des effets dissuasifs, dommageables pour la croissance des PME. Certaines procédures sont très contraignantes, comme l’allongement des délais de réponse, parfois abusifs, de l’administration. Ainsi, le délai d’instruction d’un permis de construire pour les bâtiments industriels est de trois mois, mais varie, selon les régions, de trois mois à un an. Le traitement d’une autorisation d’exploitation d’une installation classée pour la protection de l’environnement (Seveso) demande entre six mois et deux ans.

S’ajoute à cela les frais de dossiers parfois significatifs. Les demandes d’autorisations dans le domaine de l’environnement nécessitent de recourir à des audits ou à des experts et ont un coût non négligeable : une simple demande d’autorisation d’embouteillage de l’eau coûte en moyenne plus de 11 000 euros par an à une PME.

Des avancées sont-elles visibles et suffisantes ?

La Loi sur la Modernisation de l’économie (2008) a apporté certaines réponses à ces écueils. Plus récemment, des correspondants-PME ont été installés par l’état pour recueillir les témoignages de PME en matière de procédures administratives, afin de nourrir le contenu des Assises de la Simplification Administratives 2011.
C’est à l’occasion de ces Assises, organisées dans chaque région, que la CGPME Ile-de-France a porté un ensemble de propositions auprès du Préfet de la Région Ile-de-France Daniel Canépa. Ces 60 améliorations nécessaires ont été formulées également par notre organisation patronale au niveau national, afin de libérer le temps et les ressources des entreprises.

Quel exemple d’amélioration est proposé par la CGPME Ile-de-France ?

Premier exemple de proposition : améliorer l’accessibilité des PME à la commande publique. Très souvent, les acheteurs demandent à plusieurs reprises les mêmes documents. Ces demandes répétitives et coûteuses pourraient être évitées. Des documents complémentaires sont aussi fréquemment demandés à l’appui des documents obligatoires et les doublonnent.

La CGPME Ile-de-France propose donc que les documents obligatoires à fournir dans le cadre de marchés publics de petits montants soient clairement déterminés et regroupés dans un document unique. Les attestations fiscales et sociales ne devraient être fournies qu’une seule fois par l’entreprise via une plate-forme électronique, en application du principe « only once » encouragé par le Small Business Act pour l’Europe (SBAE).

De plus, les exigences des marchés publics, comme des donneurs d’ordre privés, sont croissantes en matière de responsabilité sociétale. Un accès facilité aux marchés publics devrait être mis en œuvre pour les petites et moyennes entreprises qui s’engagent dans une démarche de management environnemental ou sociétal. Ainsi, ces entreprises pourraient-elles bénéficier d’un avantage favorable dès lors qu’elles ont satisfait aux exigences d’une démarche de certification environnementale ou de management en matière de RSE.

Pouvez-vous préciser l’idée de créer un coffre-fort électronique ? 

Il est également important de franchir un niveau supplémentaire dans la dématérialisation pour que davantage de documents soient remplis en ligne et transmis directement par voie dématérialisée aux administrations. à titre d’exemple, pour une entreprise qui souhaiterait céder un de ses véhicules, le certificat de cession d’un véhicule est disponible en ligne où il peut être rempli. Toutefois, pour finaliser la procédure, il faut transmettre le document par courrier ou bien se déplacer en préfecture. Des gains seraient acquis simplement :

  • en permettant aux PME de remplir en ligne tous les imprimés « CERFA » et de les transmettre directement via Internet à l’administration compétente ;
  • en harmonisant et sécurisant la signature électronique dans l’Union Européenne et en permettant la création d’une carte d’identité électronique infalsifiable commune à tous les états membres ;
  • en créant un « coffre-fort » numérique, permettant à une PME de stocker en une seule fois tous les documents nécessaires pour s’acquitter de ses différentes obligations.

Article par CGPME ILE-DE-FRANCE

Ouvrir un commerce

L’expérience montre que, pour ouvrir et faire prospérer son commerce, l’élément le plus important est la méthodologie. Les informations et les connaissances viennent ensuite se greffer pendant le cheminement. Pour ouvrir un commerce, il est préférable d’avancer étape par étape, en se faisant aider par des spécialistes, si cela est possible.

Définir le positionnement

La première étape consiste à transformer une idée en concept. En effet, la plupart des entrepreneurs pensent « produits », mais ne réfléchissent pas à l’image que donnera leur commerce. Or ce facteur est crucial pour que la boutique attire des clients. Ainsi, pour un produit comme le parfum, on ne se réduit pas à la vente d’une formule chimique. A travers la fragrance, c’est l’atout de celui-ci sur le pouvoir de séduction du client qu’on propose.

L’enjeu est alors d’augmenter le pouvoir d’attraction de votre activité pour que les gens puissent avoir des raisons de venir dans votre commerce. Pour réussir cela, il ne faut pas faire l’impasse sur un certain nombre de questions : qu’aurai-je de plus que mes concurrents ? Quelle sera ma différence ? Qui sera ma clientèle ? Serai-je un spécialiste ou un généraliste ? Quelle sera ma politique de prix et de services ?… Votre objectif à obtenir c’est celui d’être présent dans l’esprit des futurs clients lorsqu’ils penseront aux types de produits ou de services qui seront proposés dans votre magasin.

Trouver le local commercial

C’est seulement après avoir répondu à ces questions que vous pourrez déterminer le bon emplacement commercial. La deuxième étape de votre travail, avant de pouvoir ouvrir votre boutique, consistera à trouver un local cohérent avec sa politique commerciale. Les facilités d’accès, la surface, les possibilités de stationnement à proximité, l’ambiance du quartier ou la complémentarité avec les autres commerces sont autant d’éléments qui entreront dans votre choix.

Troisième étape : l’enseigne et la décoration. Ceux-ci doivent être pensés toujours avec à l’esprit ce but de faciliter la mémorisation de votre commerce. Une politique de communication doit-être mise en place pour participer à l’image de votre boutique. Installez ainsi une enseigne facile à mémoriser, composée de deux couleurs de base liée à un style correspondant aux produits. Le logo se retrouvera sur toute la communication écrite et éventuellement sur un site Internet et sur un véhicule. Les supports et leur qualité seront à définir en fonction du style du magasin.

Parallèlement à votre recherche et à l’installation de votre fonds de commerce, vous devrez travailler sur l’établissement d’un montage financier. Celui-ci devra intégrer différents paramètres : le droit au bail, le financement des travaux de la boutique, le stock de départ, la trésorerie nécessaire pour le lancement et le besoin en fonds de roulement.

Soigner le plan de financement pour ouvrir un commerce

Déterminer le chiffre d’affaires minimum

L’apport personnel, les garanties et l’emprunt devront couvrir l’achat du local ou du droit au bail avec les frais, les travaux, le stock de départ, la communication… Il reste à déterminer si l’activité pourra vous permettre de vivre et de rembourser l’emprunt. Pour cela, le calcul d’un seuil de rentabilité est nécessaire. C’est-à-dire qu’il vous faudra déterminer le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour couvrir les besoins personnels et rembourser les dettes liées aux emprunts. Il vous suffira de diviser l’ensemble des besoins par la marge moyenne espérée, afin d’obtenir le chiffre d’affaires minimum HT à réaliser. Ce chiffre sera à comparer avec une étude de faisabilité, donnant au moins une hypothèse haute et une autre basse. En connaissant le panier moyen du client, cette étude pourra se traduire en nombre de ventes par jour/mois et permettra de vérifier son réalisme.

Réaliser un tableau de trésorerie prévisionnel

Le futur gérant du commerce ne doit pas oublier de réaliser un tableau de trésorerie prévisionnel. Sur une première colonne seront inscrits les estimations de ventes et donc d’achats, les frais, les charges sociales et cotisations, la TVA à reverser, les remboursements et, selon la structure juridique, les prélèvements personnels à prévoir. Dans une autre colonne seront détaillés les chiffres réels.

L’important est, d’une part, de comparer la réalité aux prévisions et, d’autre part, d’observer la tendance du solde mensuel cumulé. Si ce solde se détériore, il est important de vérifier si les prévisions n’étaient pas trop optimistes. Si ce n’est pas le cas, vérifiez que la marge est suffisante et que les frais sont raisonnables. Un suivi de l’activité par rayon est donc nécessaire, car c’est lui qui permet de réajuster ses commandes en fonction des ventes réelles. Une mise en place de la gestion des stocks permet d’éviter une immobilisation financière trop importante et offre une meilleure adaptation des produits stockés à la demande.

Communiquer pour attirer les clients

Une fois le commerce ouvert, vient le moment de se faire connaître. Pour cela, le gérant doit réussir à intégrer sa boutique à la vie du quartier. Commencez par organiser une inauguration de votre point de vente avec les autres commerçants de la rue et des responsables locaux. Un cadeau pour une première visite pourra être envisagé. N’oubliez pas d’y lier une action de promotion. être membre de l’association des commerçants de la ville ou du quartier, participer à des manifestations sportives comme sponsors, créer un fichier pour établir une communication ciblée avec ses clients, utiliser des médias locaux pour communiquer… il existe bien des moyens de se faire un nom. Mais il ne faut pas oublier que la meilleure publicité reste le « bouche à oreilles » qui ne fonctionnera pour votre boutique que si l’accueil y est agréable et qu’il y a une véritable prise en considération du client.

Se former pour améliorer ses compétences

Attention, tous ces conseils n’auront aucun intérêt si l’acte de vente n’est pas maîtrisé. Il s’agit, avant de proposer de bons produits, de poser les bonnes questions et d’avoir un minimum d’empathie, afin que le client se sente compris et donc rassuré. Pour cela, il existe différentes méthodes qui peuvent s’acquérir lors de stages, par exemple.
Ouvrir un commerce, peut être nécessaire de suivre des formations pour apprendre à réaliser un plan de trésorerie, à calculer les marges, à savoir communiquer, à devenir un bon vendeur… Ces formations vous éviteront des erreurs qui parfois coûtent chers. Elles pourront également vous aider à commencer par déterminer si vous êtes faits pour le métier de gérant de commerce ! Car il ne convient pas à tous de vivre avec le stress du chiffre d’affaires, avec l’impérieuse nécessité d’être un contact agréable et d’accepter les contraintes des horaires et jours d’ouvertures…

Autre conseil

Pour faire prospérer votre commerce, il est indispensable que vous suiviez l’actualité et l’évolution de votre branche professionnelle. La visite des salons, la lecture des revues professionnelles et les syndicats permettent de rester en contact avec la réalité économique de votre secteur.

Article par GILBERT SPALETTA | AUTEUR & ANCIEN CONSEILLER EN CCI

Interview de Stéphanie Pellaprat, Fondatrice de Restopolitan

Comment avez-vous appris le métier d’entrepreneure ?

Je me suis dit qu’on pouvait comparer la gestion d’une boite au moment où l’on fait des courses : on prépare la liste, on se demande combien on doit prendre dans son porte-monnaie et si avant on doit passer au distributeur… L’entrepreneuriat on s’en fait tout un monde alors que, pour moi, ce n’est qu’une question de bon sens !

Comment avez-vous financé le démarrage de Restopolitan ?

J’ai d’abord réussi à convaincre 4 proches de mettre une petite somme dans la société. Puis Paris Entreprendre m’a accordé un prêt d’honneur de 40 000 euros, ce qui m’a permis de bénéficier d’un prêt bancaire de 70 000 euros. Puis, au bout d’un an, j’ai réalisé une levée de fonds de 450 000 euros auprès d’un fonds d’investissement.

Pourquoi vous êtes-vous lancée juste après avoir obtenu votre diplôme ?

Je pense que l’entrepreneuriat c’est une fibre que l’on a ou pas. Pour ma part, cette envie d’entreprendre coule dans mes veines ! C’était donc évident quand j’ai fini mes études de me lancer dans la création d’une entreprise. En plus, j’ai fait mon stage de fin d’études aux états-Unis, pays où la culture d’entreprendre est très forte et encouragée.

Comment avez-vous trouvé votre idée de business ?

Je me suis posée 15 jours sur mon canapé à réfléchir et à lister toutes les idées de création qui me venaient en tête. Et c’est à ce moment là que je me suis souvenue qu’aux états-Unis je me servais d’un système de réservation en ligne de tables de restaurant, Open Table, et que ce type de service n’existait pas en France. J’ai tout de suite senti que ce concept pouvait prendre chez nous. Et puis, venant d’une famille de restaurateurs, cette idée m’a tout de suite plu !

Etait-ce difficile d’être crédible face aux investisseurs alors que vous n’aviez que 23 ans ?

Honnêtement, je ne me suis jamais posé la question ! J’y suis allée tête baissée et c’est peut-être pour cela que personne n’a jamais osé me dire que j’étais trop jeune.

Vous ne saviez pas faire un business plan à l’époque il me semble ?

Le business plan, je savais alors à peine ce que c’était… Il faut dire que pendant mes études de commerce, j’étais plus souvent au café qu’en cours ! Pour me rattraper, je me suis acheté toute la panoplie de livres qui expliquent comment faire un business plan. Je me suis très vite présentée à des concours de création d’entreprise et, comme j’ai une âme de battante, je ne voulais pas les rater. C’est ce qui m’a poussée à réaliser un vrai business plan.

Quel est le cœur de métier de Restopolitan ?

Nous aidons les restaurants à conquérir et à fidéliser les clients. Pour cela nous avons créé un système de réservation en ligne sur les sites partenaires ou sur notre propre site. Nous nous sommes rendu compte que les internautes étaient avides de bons plans, alors nous avons créé Resto Privé qui propose des menus en ligne à des prix très intéressants. Restopolitan et Resto Privé viennent tout juste de fusionner. Notre métier n’a donc pas cessé d’évoluer depuis le démarrage de l’activité.

Lors de votre première levée de fonds, votre capital n’a été dilué que de 10 %. Comment avez-vous fait ?

Tout cela n’a été en fait qu’une question de chance ! Ma force a peut-être été de réussir à transmettre le message suivant aux investisseurs : donnez-moi votre argent et quoiqu’il en soit j’en ferai quelque chose de bien !

Comment avez-vous réussi à convaincre tous ces grands noms de l’Internet pour votre seconde levée de fonds ?

J’ai eu de la chance car ils sont tous très amis. Au départ Xavier Niel (Free) et Oleg Tscheltzoff (Fotolia) se sont intéressés à mon projet. Puis ils en ont parlé à Marc Simoncini (Meetic) qui a convaincu Jacques-Antoine Granjon (Vente Privée) qui a ramené avec lui Steeve Rosenblum (Pixmania)…

Qu’est-ce que ça fait de voir qu’ils vous font confiance ?

Dans tous les cas, c’est toujours très flatteur de savoir qu’on vous fait confiance. Je relativise aussi car ces personnes investissent dans beaucoup d’autres boites que la mienne. Mais quoi qu’il en soit, j’ai des choses à prouver et il faut cartonner !

Quel usage faites-vous des médias sociaux ?

J’ai un collaborateur en charge du community management car cette dimension de lien humain avec nos clients est très importante pour nous. Pour cela, nous essayons d’animer le plus possible notre page Facebook, nos comptes Tweeter et le blog. Nous y postons des infos pertinentes ou drôles sur la boîte ou sur le secteur. Nous délivrons également des bons plans à nos clients.

Comment faites-vous pour vous ressourcer ?

Comme j’enchaîne pas mal de rendez-vous chaque jour, je passe beaucoup de temps dans ma voiture. Dans ces moments là, je suis dans ma bulle : je ne réponds pas au téléphone, je mets la musique à fond et je chante ! Cela me permet de créer des coupures, des moments à moi où rien ne peut interférer.

N’avez-vous pas de problèmes pour affirmer votre ambition ?

Non car je pense que les choses évoluent en France. Ces dernières années on a vu l’exemple d’entrepreneurs qui ont très bien réussi et qui n’en sont pas pour autant inhumains. Et puis il y a deux formes d’ambition : j’écrase tout sur mon passage ou tout simplement je trace ma route. Je me situe dans le deuxième cas.

Votre culot est-il un des secrets de votre réussite ?

Oui, en effet j’ai souvent bluffé ! Mais attention, à chaque fois le risque était maîtrisé. J’ai notamment fait croire à un futur partenaire que j’avais déjà 4 000 restaurants référencés quand je n’en n’avais que 400 ! Mais j’avais déjà anticipé la capacité de développement que nous avions. Mais après ce coup de poker, nous avons dû carburer pour assurer ! J’ai mis tout le monde à contribution : les stagiaires, les cousins, les mamans, les copines… Et nous avons réussi le challenge. Mais ça a été très rock’n’roll !

Les 5 conseils

  1. Prendre du recul sur son business. Au moins une fois par mois, il est bon de passer au moins une demi-journée pour prendre du recul sur sa boîte. Cela permet de se poser des questions : sommes-nous dans la bonne direction ? L’entreprise est-elle rentable ?… Cette remise en question régulière est fondamentale.
  2. Ne pas avoir peur de revoir entièrement son business model. En fonction de ce qui plaît au marché, il faut savoir évoluer et s’adapter. Le secret de la croissance est de savoir saisir toutes les chances qui se présentent.
  3. Avoir une mentalité d’épicier : « j’achète un, je vends deux ». Il ne faut pas perdre un centime. On peut l’oublier, mais le but de l’entrepreneur c’est chaque jour de faire gagner de l’argent à sa société..
  4. Fédérer ses équipes. Quand je vois que toute l’équipe s’organise des activités ensemble, là je me dis que c’est vraiment réussi.
  5. Instaurer une communication fluide dans l’entreprise.

Interview de Louis Le Duff, Fondateur de Le Duff

A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Enfin patron ! Louis Le Duff revient sur son parcours d’entrepreneur. Interview exclusive du fondateur du groupe international Le Duff qui rassemble des enseignes prestigieuses comme Brioche Dorée, Del Arte ou Fournil de Pierre.

Comment êtes-vous arrivé à la création d’entreprise ?

Je suis né dans une famille de petits entrepreneurs bretons. Mes parents avaient cette mentalité de ne pas attendre que l’état fasse quelque chose pour eux. Il était donc naturel pour eux de créer leur propre entreprise. Quand j’ai eu l’âge de choisir mon avenir professionnel, je ne me suis pas vraiment posé de question, c’était clair qu’il fallait que moi aussi je monte ma société. Je n’avais pas d’autre objectif professionnel. Lorsque vous étiez étudiant vous avez monté beaucoup de petits business. Parlez nous de ces premières expériences.

Comme je vous l’ai dit, c’était naturel pour moi de me mettre à mon compte, et ce même dans le cadre de mes emplois étudiants. J’avais un stand où je vendais des caravanes. Un copain de promo était même mon petit employé du week-end ! Après cela, j’ai vendu des livres par abonnements. J’ai eu jusqu’à 60 vendeurs dans tout le Grand Ouest de la France. Puis j’ai monté une petite crêperie lors de mes études au Canada.

Quel type d’entreprise rêviez-vous alors de créer ?

Au départ, j’étais plus intéressé par le domaine de l’informatique. Mais je me suis vite aperçu que, pour monter une boite dans l’informatique, il fallait des millions ! Je n’avais alors que peu d’argent à disposition et, si je m’étais lancé dans ce projet, je n’aurai pu avoir qu’à peine 5 %, 10 % maximum du capital. Comme je souhaitais avoir l’entière possession des parts de ma future entreprise, je n’ai pas gardé cette option. Avec l’informatique, il fallait être tout de suite « big or nothing ». Mais j’aurais pu être le petit Dell breton !

Votre entreprise en quelques chiffres ?

Actuellement nous faisons 1,105 milliard de chiffre d’affaires. 40 % de notre chiffre d’affaires est réalisé en France, 40 % en Amérique et 20 % dans les autres pays sur lesquels nous sommes présents. Nous avons 1 095 restaurants et boulangeries de par le monde. Le groupe Le Duff emploie 13 400 personnes.

Comment avez-vous trouvé votre idée d’entreprise ?

Je suis parti aux états-Unis pour trouver des idées de business. à l’époque tout le monde parlait du livre de Servan Schreiber, Le Défi américain. J’étais convaincu que les idées qui se développaient là-bas finiraient par arriver en France quelques années plus tard. Les américains étaient en avance sur nous d’une quinzaine d’années au niveau du mode de vie : les femmes travaillaient, tout le monde avait déjà une voiture… Et, à l’époque, je savais que, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, les business qui fleurissaient là-bas n’allaient pas tarder à devenir indispensables en France également.

C’est donc de cette façon que vous avez déniché le concept de la restauration à thème ?

J’ai d’abord pensé aux supermarchés mais il y en avait déjà en France, c’était trop tard. J’ai alors été frappé par la forte présence de chaînes de restauration à thème aux états-Unis : restaurants de poisson, de grill, de sandwich… et même des chaînes de crêperie ! En France cela n’existait pas encore. J’ai profité de mon séjour aux états-Unis pour apprendre le système de gestion des restaurants à thème et je l’ai appliqué avec des produits de tradition française.

Comment avez-vous financé l’ouverture de la première Brioche Dorée ?

Je n’avais qu’un capital de 10 000 francs, ce qui n’était pas suffisant pour ouvrir ma première Brioche Dorée. J’ai alors créé Restaurel, une entreprise destinée à générer des capitaux pour me permettre d’investir ensuite dans la Brioche Dorée. Cette entreprise, qui fait de la location gérance dans la restauration collective, a très bien fonctionné. Grâce à cette société, j’ai pu financer mes premières ouvertures de boulangerie. Quand on n’a pas d’argent, il faut avoir des idées !

Pourquoi avoir fait le choix du développement en franchise de vos restaurants

Avant de privilégier le développement en franchise, j’ai créé 200 succursales. J’ai lancé mes premières franchises lorsque j’ai ouvert des Brioche Dorée hors de la France métropolitaine. C’était trop loin, trop difficile à gérer sous forme de succursale. J’ai ensuite commencé à appliquer le système de la franchise en France également. Mais le choix de la franchise avait pour but aussi de permettre à de nouvelles personnes d’entreprendre. J’ai souhaité offrir à mes employés la possibilité de vivre eux aussi cette grande aventure de la création d’entreprise en devenant franchisés. Aujourd’hui, nos franchisés s’appuient sur le succès de plus de 30 ans du groupe pour bâtir leur réussite.

Vous avez développé l’entreprise par croissance interne et par des rachats. Pourquoi avoir choisi cette stratégie de développement double ?

Nous avons développé l’entreprise en croissance interne (organique), magasin par magasin et en développant de nouvelles marques. Et puis, de temps en temps, nous avons fait l’acquisition de nombreux restaurants que nous avons transformés en Brioche Dorée ou conservés sous leur marque d’origine. Nous avons acquis Pizza Del Arte en 1996 et La Madeleine en 2002. Enfin cette année, nous avons fait notre plus importante acquisition en rachetant les 302 restaurants de la marque Brueggers bakery, très puissante aux états-Unis. Cette dernière acquisition a placé le groupe Le Duff au 2e rang mondial du secteur du café bakery.

Avec ces rachats vous avez diversifié l’offre produit du groupe. Comment faites-vous pour vous diversifier sans vous disperser ?

Nous ne nous diversifions pas réellement car nous restons autour des métiers de la pâte. Nous avons une forte culture produits de tradition : « le plaisir et la santé dans l’assiette ». La logistique, le type de services et les achats restent donc les mêmes, ce qui permet de garder une vraie puissance. De plus, nous proposons à chaque fois des produits de qualité à prix raisonnable, qui s’adressent à un type de clientèle que je connais bien. Il y a un vrai cumul d’expérience qui fonctionne pour toutes nos enseignes.

Vous avez dit que pour demeurer indépendant « le cash flow ne doit pas dépasser l’ego ». Expliquez.

C’est un principe que je tiens de ma grand-mère bretonne qui parlait à peine français ! Elle me répétait qu’on ne doit pas dépenser plus qu’on ne gagne. C’est un principe simple mais qui m’a permis de développer mon groupe pas à pas, sans avoir des ambitions qui dépassaient mes possibilités d’investissement. Grâce à cela j’ai pu conserver la totalité de mon capital.

Vous avez dit « nous ne sommes rien sans nos équipes ». Justement, comment motivez-vous vos équipes ?

Je pense que l’important est de les laisser respirer. Les salariés c’est un peu comme vos enfants : si vous les écrasez ils vont étouffer, ne pas s’épanouir et ne pas développer tout leur potentiel. Donc nous créons des équipes autonomes qui ont leurs propres objectifs, leurs résultats à atteindre et aussi leur participation à ces résultats. Il faut permettre à chacun de réaliser son rêve. Ensuite je pense qu’il est nécessaire de partager un aspect social avec ses équipes. Personnellement cela correspond à mes valeurs, je suis proche de mes collaborateurs. Quand le cœur et l’intérêt vont dans le même sens c’est plus facile ! Nous avons des collaborateurs qui sont fidèles. Certains sont là depuis le début !

Vous avez fini votre thèse en 2004. Pourquoi vous êtes-vous lancé ce nouveau défi ?

C’est une thèse sur la franchise que j’avais commencé dans les années 80, lorsque j’étais maître de conférences à l’université de Brest. Puis je l’ai mise de côté. Un jour l’université m’a recontacté pour m’encourager à aller au bout. J’ai finalement repris cette thèse à zéro car ma vision avait évolué. Je n’étais plus un jeune prof et j’avais une grande expérience du secteur.

Vous avez écrit deux livres avec Hervé Novelli, ancien Secrétaire d’état aux PME. Pourquoi avoir choisi de collaborer avec lui ?

Ce n’est pas une question d’orientation politique. J’ai souhaité coécrire ces livres avec Hervé Novelli car il se trouve qu’il est lui-même un chef d’entreprise. Ce qui m’intéresse c’est d’aider la création d’entreprise pour les jeunes et de leur transmettre mon expérience d’entrepreneur. C’est également cet objectif qui m’a poussé à créer la fondation Bretagne Entreprendre.

Quel est votre moteur ?

J’aime profondément le travail en équipe, le fait de partager un projet et une réussite avec d’autres. D’ailleurs je pense que, plus que de l’intelligence, que du talent, et même que du génie, le succès vient de l’effort avec une équipe passionnée. C’est un peu comme au football : si vous vous ennuyez avec l’équipe, vous allez donner de mauvais résultats, mais si vous prenez du plaisir à jouer avec les autres membres de l’équipe, alors vous allez réaliser votre plein potentiel.

Les 5 conseils

  1. Osez. N’ayez pas peur et avancez. Rêvez fort et soyez l’entrepreneur de votre propre vie.
  2. Faites ce qui vous plaît. Car un passionné avance beaucoup plus loin qu’un simple travailleur. Le passionné travaille pour sa réalisation personnelle. D’ailleurs je pense qu’on ne peut pas être heureux et on ne peut pas réussir si on ne travaille pas avec passion.
  3. Ménagez votre monture. C’est ce qui vous permettra d’aller loin.
  4. équilibrez votre vie professionnelle et votre vie personnelle. La vie est un équilibre global. Le travail est important, mais il est nécessaire de prendre du temps et de s’investir également dans sa vie familiale et amicale. S’il n’y a pas cet équilibre, vous êtes comme une chaise dont il manque un pied : un jour vous tomberez.
  5. Faites-vous accompagner par des chefs d’entreprise. Je crois beaucoup aux vertus du coaching ou du tutorat. Le système du tutorat fonctionnait naturellement à l’époque. Le chef d’entreprise recevait les jeunes du village pour les conseiller. Avoir un patron d’apprentissage permet d’apprendre vite le métier.

Définir vos besoins en recrutement

Recruter est souvent une action lancée dans l’urgence, sans avoir pris le temps nécessaire pour définir le besoin en recrutement précis. L’échec peut être alors lourd de conséquences.

Réfléchir en amont sur le ou les profils recherchés en tenant compte de vos objectifs, de votre organisation et de votre environnement, formaliser par écrit les postes à pourvoir et leurs missions associées, prévoir les moyens par une démarche de recrutement adaptée vous permettront de vous donner toutes les chances de rencontrer efficacement des candidats qui correspondent à vos critères de sélection. Un travail préparatoire est indispensable pour identifier et définir les besoins en recrutement et surtout valider s’il s’inscrit dans votre projet d’entreprise.

Définissez l’objectif du recrutement

Avant de lancer un recrutement externe, vérifiez si toutes les solutions ont été envisagées en interne (mobilité d’un collaborateur, transfert de compétences, réaffectation de missions, réorganisation interne…) et posez-vous les bonnes questions. Est-ce le remplacement d’un salarié suite à un départ définitif ou momentané, ou un surcroit d’activité qui nécessite du personnel supplémentaire ? Validez le niveau de responsabilités que vous souhaitez confier et évaluez la charge de travail pour définir le type de contrat que vous proposerez (CDI, CDD, temps plein, temps partiel…). Pensez à préciser votre délai d’embauche, ce qui définira le temps prévu pour votre action de recrutement en amont.

Prenez le temps d’analyser le poste à pourvoir dans son environnement

Posez par écrit la fonction en spécifiant l’intitulé du poste, la position dans l’organisation, le contenu de la mission, les responsabilités confiées, la position hiérarchique et fonctionnelle dans l’entreprise, les conditions d’exercices de la fonction (horaires, déplacements…), le lieu du poste, l’environnement de travail, les possibilités de formations, les conditions de rémunération, les avantages sociaux, les perspectives d’évolution possibles…

Sachez définir vos besoins en recrutement et le profil recherché

De la définition de fonction établie, découle la définition du profil recherché en terme de savoir-faire (expérience métier et/ou secteur d’activité, formation initiale minimum requise ou pas, connaissances nécessaires, compétences techniques) et de savoir-être ou qualités requises personnelles indispensables pour tenir le poste (relationnel, capacités intellectuelles, encadrement…).

Communiquez de manière attractive auprès des candidats

Votre définition de fonction est prête ? Faites savoir auprès des candidats que vous existez en précisant vos atouts, mettez en valeur votre entreprise, votre secteur d’activité, votre positionnement, votre culture… Autant d’atouts qui permettront aux candidats de s’intéresser à votre structure et d’avoir envie de postuler. Et surtout communiquer sur les bons supports pour rencontrer votre cœur de cible.

Recherchez les candidats cibles et rencontrez les meilleurs

Recherche, sélection, entretien d’embauche, c’est souvent un vrai casse tête pour le dirigeant de TPE et PME. Faire appel à des professionnels compétents pour vous accompagner efficacement dans votre démarche peut s’avérer utile (agence de communication RH, agence d’intérim, cabinets de recrutement…). Mais vous pouvez aussi utiliser directement les médias pour communiquer tels que la presse, les sites emploi, les réseaux sociaux, le hors média tels que les salons de recrutement en cas de volume de recrutement important… À vous de définir le temps que vous souhaitez consacrer à la recherche et à la sélection de candidats, de choisir la prestation la plus adaptée à votre besoin et à votre budget.

Quelques conseils avant de se lancer dans un recrutement externe

  • Soyez attentif à l’évolution professionnelle de votre personnel.
  • Sachez repérer les compétences et les besoins en formation de vos collaborateurs.
  • Définissez les métiers existants de votre entreprise.
  • Soyez aussi visionnaire pour envisager les recrutements de demain dans le cadre de votre croissance.

Si la ressource humaine n’est pas dans l’entreprise, alors vous êtes prêt pour une recherche externe

> RÉFLÉCHIR

Ne pas se précipiter dans l’urgence du moment, mais prendre le temps nécessaire pour envisager un recrutement bien ciblé qui s’inscrit dans votre stratégie d’entreprise.

> FORMALISER

C’est la base de la création d’un organigramme précis des métiers de l’entreprise et d’une bonne compréhension des compétences de chacun.

> PRÉVOIR

Quels sont les moyens mis à ma disposition pour recruter ? Quel est mon budget ?

Article par VÉRONIQUE RIVERA | FONDATRICE | VERINIS SOLUTIONS RECRUTEMENT

Formez vos salariés à moindre frais !

La formation est un droit. Mais, pour en bénéficier, il vaut mieux être bien accompagné afin de ne pas tomber dans les pièges. Formez vos salariés à moindre frais !

Le déroulement

La première chose à faire lorsqu’une société désire monter un programme de formation, c’est de valider son besoin réel. Quoi et pour qui ? Ensuite elle doit faire valider par son OPCA l’éligibilité de la formation désirée. L’OPCA pourra également proposer un dispositif adapté selon la durée du programme. Ceci étant validé, l’entreprise peut contacter plusieurs organismes afin d’obtenir diverses propositions pédagogiques et financières pour former les salariés à moindre frais. Une fois l’organisme de formation choisi, la société doit présenter un dossier de prise en charge auprès de son OPCA, afin de la faire valider. L’intérêt est que les frais pédagogiques de la formation sont totalement pris en charge par l’OPCA. Autrement dit, la formation choisie ne coûte rien à l’entreprise qui en bénéficie.

C’est le principe de la formation professionnelle et de l’intérêt de cotiser auprès d’un OPCA. Certes le coût de cotisation est parfois important. Mais le coût d’une formation peut parfois représenter plus de 10 fois le montant payé ! Ceci permet à l’entreprise d’avoir de la visibilité sur la trésorerie nécessaire à prévoir si le montant de prise en charge est insuffisant au regard de la convention ou du devis de l’organisme de formation. Autrement, si le montant alloué couvre l’ensemble de la formation, il ne reste plus qu’à faire démarrer la formation aux dates prévues. Certaines pièces seront nécessaires : bulletin de paie, lettre de motivation, programme de formation et devis, etc.… Une fois cette étape franchie, la formation peut se dérouler avec l’organisme choisi. Mais c’est précisément à ce moment qu’il faut se montrer vigilant.

Les pièges

Que se passe-t-il si les dates du dossier de prise en charge sont déjà dépassées ? La formation peut avoir été décalée pour une raison ou pour une autre, mais le report se fait généralement sans soucis. La formation terminée, le ou les stagiaires sont censés avoir signé les feuilles d’émargements. Souvent, c’est à ce moment précis que certains organismes peu scrupuleux font signer les feuilles de présences à leur client, avant la décision de prise en charge, en indiquant que cette formalité est nécessaire à l’élaboration administrative du dossier. Et à partir de là, plus personne ne se manifeste de la part de ces organismes. C’est le cas d’arnaque le plus fréquent que l’on rencontre. Alors, quoi qu’il arrive, il ne faut jamais signer une feuille de présence avant d’avoir pu bénéficier de la formation.

Autre cas : les avances de trésorerie

Certains organismes demandent une avance de fond déductible des sommes versées par les OPCA au titre de la prise en charge. Là encore, ces organismes piègent les entreprises en percevant les avances et les montants versés par les OPCA. Aucune avance de trésorerie ne doit être faite, sauf principe de non subrogation de l’OPCA. C’est-à-dire que, dans certains cas, les OPCA remboursent les entreprises qui ont bénéficié de formation. Alors, pour se protéger de cette arnaque, l’entreprise doit prendre contact avec son OPCA.

Le but : s’assurer que l’organisme est bien identifié comme celui dispensant la formation et vérifier que la formation choisie est bien éligible au titre du plan de formation ou du dispositif saisi.
Les OPCA ne rendent pas toujours la tâche facile dans leur mode de fonctionnement. En effet, les réponses de prise en charge arrivent parfois très tardivement (après les dates prévues). Le besoin en formation peut être nécessaire alors même que la trésorerie des entreprises n’est pas brillante. Alors que faire ? Appeler l’OPCA qui, dans ce cas, indique si le dossier est en cours de traitement ou qu’il y a du retard. Ici, la différence de gestion d’une entreprise de moins de 10 salariés et celle de plus de 10 se fait sentir. Car la société qui a plus de 10 salariés est de manière générale traitée plus rapidement

Pourquoi l’accès à la formation d’une entreprise de moins de 10 salariés est plus laborieux ?

Parce que sa contribution aux fonds mutualisés est moins importante ? Parce que, justement, les fonds dits mutualisés sont prioritaires au plus grosses structures ? Pourquoi imposer des formations interentreprises à des TPE qui n’ont pas forcément autant de temps qu’une PME de 50 personnes ? Pourtant le besoin en développement des compétences est le même. Les OPCA sont très soupçonneux lorsqu’une entreprise de moins de 10 salariés les appelle pour un besoin en formation. Les arnaques organisées sur ce profil de société ont rendu méfiant les OPCA. à chacun d’être responsable et de faire confiance à des organismes de formation qui possèdent une antériorité significative, une réputation, (par le bouche à oreille très souvent) par des références validant son efficacité professionnelle.

Qu’est-ce qu’un OPCA ?

Organisme Paritaire Collecteur Agrée. En principe c’est votre code NAF qui détermine votre OPCA. Parfois certains OPCA collectent de manière transversale, c’est à dire sans lien particulier avec l’activité de l’entreprise, en opposition avec les OPCA de branche. Les hôtels cotisent au FAFIH, les sociétés de service informatizque au FAFIEC, les boulangers au FAF boulangerie, les sociétés d’édition au MEDIAFOR, etc

Article par ERIC MOIREAU | FONDATEUR | VISA PERFORMANCE CONSEIL

Financer les études de vos enfants

Si vous êtes comme la majorité des parents, vous rêvez certainement que vos enfants effectuent de brillantes études supérieures. Mais celles-ci ont un coût… Pour financer les études de vos enfants, le recours aux prêts est toujours possible. Mais le mieux est toujours d’anticiper. Voici comment en 3 étapes simples, vous pouvez envisager de financer les études de vos enfants.

Détaillez votre projet pour les études de vos enfants

La partie la plus importante, comme pour chacun de vos objectifs financiers, est de savoir quel projet vous souhaitez financer et pourquoi. Projetez-vous dans l’avenir en imaginant et en ressentant ce que vous apportera ce projet. C’est la partie la plus importante car c’est elle qui vous permettra de rester motivé pour votre objectif sur la durée et donc de réussir à l’atteindre. Cette motivation vous permettra de ne pas faire qu’un versement de temps en temps pour ce projet, pour finalement vous rendre compte que vous êtes loin du compte.

Vous serez alors obligés de diriger vos enfants vers des études moins coûteuses. Essayez d’imaginer dans le détail vos enfants, les études qu’ils suivront, leur réussite et ce que vous ressentirez alors. Imaginez les dépenses que ces études occasionneront, en frais scolaires, en habitation, en déplacements, en nourriture et en fournitures. Additionnez ces coûts et vous obtenez la somme que vous auriez à payer chaque année si votre enfant avait 18 ans aujourd’hui et envisageait de poursuivre ses études.

Planifiez votre financement de leurs études

Vous connaissez désormais la somme dont vous aurez besoin chaque année lorsque vos enfants seront étudiants. Vous devez maintenant trouver comment vous allez financer les études des enfants. Imaginons que vous ayez calculé que vous auriez besoin aujourd’hui de 10 000 € par an pour un de vos enfants. Vous avez 2 enfants, avec 6 années d’études supérieures à financer pour chacun. Vous prévoyez donc un budget de 120 000 €. En faisant donc des simulations vous devrez placer entre 350 et 500 € par mois pour n’avoir aucun souci de financement des études de vos enfants dans 18 ans.

Recherchez le bon support de financement

Le choix de votre outil de financement est primordial. Vous devrez effectuer des retraits réguliers, tous les ans, éventuellement pendant 12 années si chaque enfant effectue des études pendant 6 années et qu’ils ont au moins 6 ans d’écart. Un contrat d’assurance-vie multi-supports vous permet de placer votre argent sur des fonds performants et sécurisés qui ont une rentabilité (à moyen-terme) bien supérieur au rendement du Livret A. Pour le financement des études de vos enfants vous ne cherchez pas à battre les marchés boursiers mais à obtenir une somme fixe au final.

Même si vous n’atteignez pas votre objectif, que vous ayez épargné de trop ou pas assez, votre projet vous aura aidé à financer les études de vos enfants ainsi qu’a mieux gérer l’argent en anticipant les grosses dépenses prévisibles.

Article par AYMERIC BINET | FONDATEUR | FINANCIÈRE GUIZOT

BNC : mode d’emploi de la déclaration contrôlée

Les titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC) peuvent être imposés selon le régime du « micro-BNC » ou de la déclaration contrôlée. Zoom sur ce régime fiscal.

Le régime de la déclaration contrôlée s’applique le plus souvent de façon obligatoire en raison du montant annuel de recettes ou de la nature de l’activité exercée. Toutefois, lorsqu’il n’est pas obligatoire, ce régime peut s’appliquer sur option des contribuables relevant de plein droit du régime spécial« micro-BNC ».

Dans quels cas le régime de la déclaration contrôlée est obligatoire ?

Le régime de la déclaration contrôlée s’applique aux contribuables exerçant une activité non commerciale dont le montant annuel des revenus non commerciaux hors taxes excède la limite de 32 600 € en 2011 (32 100 € en 2010). Par ailleurs, du fait de leur activité, certains contribuables sont obligatoirement placés sous le régime de la déclaration contrôlée, même si le montant de leurs recettes annuelles est inférieur à cette limite :

  • les officiers publics et ministériels (notaires, huissiers, etc.), pour les bénéfices provenant de leur charge ou de leur office ;
  • les contribuables qui réalisent des bénéfices provenant de la production littéraire, scientifique ou artistique ou de la pratique d’un sport, lorsqu’ils ont opté pour le régime spécial d’imposition du bénéfice moyen ;
  • les personnes qui effectuent (à titre occasionnel ou à titre habituel) des opérations sur les marchés à terme et sur les marchés d’options négociables ou sur des bons d’option.
  • Enfin, la déclaration contrôlée s’applique à titre obligatoire pour la part des bénéfices correspondant aux droits dans la société des associés des sociétés de personnes qui relèvent de l’impôt sur le revenu et qui exercent une activité non commerciale (SNC, société en commandite simple, les SCI de sous-location, les EURL, etc.) ou des associés des SCM imposables dans la catégorie des BNC.

Dans quels cas l’option pour le régime de la déclaration contrôlée est possible ?

Les contribuables dont les recettes sont inférieures à la limite du micro-BNC visée ci-dessus peuvent opter pour l’imposition de leurs bénéfices selon le régime de la déclaration contrôlée.
Cette option doit être exercée dans le délai de dépôt de la déclaration des bénéfices non commerciaux de l’année au titre de laquelle le contribuable demande à être imposé selon ce régime, c’est-à-dire, en pratique, au plus tard le deuxième jour ouvré suivant le 1er mai de l’année suivante.

Exemple

Option le 3 mai 2011 pour l’imposition à la déclaration contrôlée à compter des revenus 2010
L’option pour la déclaration contrôlée ne nécessite aucun formalisme particulier et résulte de la souscription de la déclaration n° 2035.

Elle est valable deux ans, tant que le contribuable reste de manière continue dans le champ d’application du régime micro, et se reconduit tacitement par périodes de deux ans, sauf renonciation expresse.

Remarque : l’option pour la déclaration contrôlée est indépendante de la faculté d’option pour le paiement de la TVA pour les contribuables qui bénéficient de la franchise en base de TVA. Toutefois, l’option pour le paiement de la TVA soumet de plein droit ces derniers au régime de la déclaration contrôlée.

Quel est l’intérêt d’une telle option ?

Ce régime permet de tenir compte des charges réellement exposées et non forfaitairement comme dans le régime micro-BNC. Bien que les obligations comptables et déclaratives soient simplifiées dans le régime micro, la déclaration contrôlée permet de bénéficier des avantages fiscaux liés à l’adhésion à une association de gestion agréée, de la réduction d’impôt pour frais de tenue de comptabilité et de la possibilité d’imputer ses déficits sur son revenu global et plus généralement des crédits d’impôt qui sont réservés aux entreprises relevant d’un régime réel d’imposition. Enfin, la déclaration contrôlée leur permet d’opter pour la détermination de leur résultat à partir des créances acquises et dépenses engagées en lieu et place de la comptabilité de caisse.

Comment est imposé le contribuable qui relève de la déclaration contrôlée ?

Le contribuable soumis au régime de la déclaration contrôlée doit déclarer le montant exact de ses bénéfices à partir de sa comptabilité et est imposé à l’impôt sur le revenu sur ses bénéfices nets (après déduction des charges pour leur montant réel). Les contribuables qui relèvent du micro-BNC sont quant à eux imposés sur un bénéfice fixé forfaitairement à 66 % de leurs recettes.

Quelles sont les obligations comptables dans le régime de la déclaration contrôlée ?

C’est la législation fiscale qui impose aux BNC sous le régime de la déclaration contrôlée la tenue :

  • d’un registre des immobilisations et amortissements comportant les renseignements suivants, relatifs aux éléments d’actif affectés à l’exercice de la profession : date d’acquisition ou de création, prix de revient, montant des amortissements pratiqués et, éventuellement, prix et date de cession ;
    d’un livre-journal servi au jour le jour, présentant le détail des recettes et des dépenses professionnelles, et comportant, quelle que soit la profession exercée, l’identité déclarée par le client ainsi que le montant, la date et la forme du versement des honoraires. La comptabilisation globale en fin de journée est possible pour les recettes d’un montant unitaire inférieur à 76 €, payées au comptant et que les justificatifs du détail de ces opérations (notes d’honoraires, brouillard de caisse) soient conservés. Dans ce cas, l’identité du client ne doit figurer que sur les pièces justificatives. Par ailleurs, pour les honoraires payés par chèques, il est possible d’enregistrer les seuls totaux des bordereaux de remise en banque, sous réserve que ces bordereaux soient conservés à titre de pièces justificatives et comportent l’identité des différents tireurs.

Quelles sont les obligations déclaratives ?

Les contribuables placés sous le régime de la déclaration contrôlée doivent adresser chaque année au plus tard le deuxième jour ouvré après le 1er mai la déclaration d’ensemble de leurs revenus n°2042 ainsi qu’une déclaration de résultat non commercial n°2035 et ses annexes de l’année civile précédente.

Article par EMMANUELLE BADIN | CONSULTANTE FISCALE INFODOC-EXPERTS | CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES

5 levées de fonds en 5 ans !

Gilles Gallo, PDG fondateur de l’entreprise ID Cook est passé de vendeur de briquets solaires sur les marchés à industriel de concentrateurs solaires…en 5 ans et avec plus d’un million d’euros de levées de fond.

Il est des entreprises qu’on a connues toute petites et qui, chaque jour, vous surprennent un peu plus, c’est le cas de celle de Gilles Gallo. En 2005, dès les premiers beaux jours du mois de mai, il s’installe sur les marchés toulonnais pour vendre ses petits briquets solaires. Un an plus tard il rassemble 60 K€ auprès d’amis et du fonds de micro-investissement Garrigue pour concevoir ses propres produits : barbecue et four solaires.

Des défis de matériaux

En 2008, les plans des premiers produits sont enfin réalisés. Son objectif réside dans l’éco-conception des produits et dans le nomadisme : ses fours doivent être montables et démontables facilement. Mais Gilles Gallo doit faire face à des problèmes de matériaux : la matière miroir qui renvoie les infrarouges du soleil et crée la chaleur dans le four solaire est difficilement trouvable à des coûts raisonnables pour lui. Et c’est précisément à ce moment que, par le plus grand des hasards, il reçoit un échantillon de matériau d’une usine française qui correspond exactement à ses besoins ! Puis son développement prend une nouvelle dimension lorsque, la même année, il réussit à lever 150 K€ auprès de 12 business angels séduits par son projet.

La sortie des premières gammes

En 2009 naissent les premières gammes COOK up et Sun Cook, fabriqués en France. Gilles Gallo réalise alors une nouvelle levée de fonds importante. 500 K€ sont investis par DDIDF (le réseau de business angels du développement durable d’Île-de- France,) XMP BA et Noria. Ces fonds lui servent à accélérer le développement de l’entreprise et à booster encore la R&D. Des embauches sont alors réalisées : un DAF et un responsable commercial sont recrutés. Les cibles pour la distribution sont des réseaux tels que les chaînes de boutiques Nature et Découvertes ou Botanic ainsi que tous les distributeurs de barbecues. 500 pièces sont vendues à fin 2009 : un petit début, mais tout de même encourageant.

Une nouvelle levée de fonds est réalisée en mai 2010 auprès de business angels déjà convaincus. Gilles Gallo rachète alors l’usine SELER Industry en septembre. Cette usine, outre qu’elle fait partie des fournisseurs d’ID COOK, est aussi active sur le marché des concentrateurs solaires photovoltaïques, un marché à très fort potentiel. La société ID COOK commence ainsi son évolution vers un nouveau métier : la fabrication et la vente de ces concentrateurs solaires… sans toutefois oublier la production et commercialisation des fours et barbecues.

Les suites de repositionnement

Suite à ce repositionnement, l’entreprise de Gilles Gallo vient de changer de nom et de structure : la holding s’appelle désormais SUNITED group et détient les sociétés ID cook et Seler industry. Une nouvelle levée de fonds de 250 K€ est venue ponctuer cette restructuration. Un nouveau rachat est aujourd’hui en cours, dans le domaine du solaire nomade. Pour la fin d’année, SUNITED group programme déjà sa plus grosse levée de fonds qui devrait s’élever à 5 M€ ! Les objectifs de ce nouveau tour de table sont d’assurer le développement d’ID COOK et surtout de Seler industry dans le monde entier, avec l’accent mis sur , l’Italie, l’Allemagne et les états-Unis. Après les dilutions successives, le fondateur envisage aujourd’hui le développement de l’entreprise avec optimisme : « Mieux vaut une petite part d’un gros gâteau qu’une grosse part d’un petit four de cocktail ! ».

Passer au bio : un choix stratégique

C’est une décision raisonnée et stratégique de chef d’entreprise qui a amené Christophe Hervy, éleveur en Charente, à délaisser l’élevage classique pour passer au biologique. Ses confrères le moquaient, faisant référence à José Bové et voyant presque dans son choix une trahison.

Aujourd’hui, ce chef d’entreprise arrive quasiment à la fin de son parcours de transformation d’élevage conventionnel en élevage bio. Cela lui aura pris au total 2 ans pendant lesquels il a continué à vendre son lait au tarif normal en y ajoutant 10 % d’aide accordée par sa coopérative pour encourager son choix.
Christophe Hervy a créé son entreprise de toutes pièces. Il a démarré à 22 ans en achetant son troupeau. Il s’était alors fixé comme objectif une production de 10 000 kg de lait par an et par vache. Une fois ce but atteint, il a commencé à réfléchir avec d’autres agriculteurs et éleveurs voisins à une meilleure valorisation de leurs terres et leurs pâtures. Ensemble ils éditent un livret utilisé par le lycée agricole de la région et commencent à modifier leurs modes de production.

Les nouvelles méthodes

Lorsqu’il raconte à ses amis ses nouvelles méthodes adoptées, ceux-ci s’étonnent et lui font remarquer qu’il procède comme un producteur bio. Christophe Hervy a le déclic et il décide de poursuivre le processus d’évolution de son mode d’élevage pour aller jusqu’à la production de lait bio.

Premier constat : ses charges diminuent sensiblement car il n’achète plus de produits phytosanitaires. Et même si les vaches produisent actuellement 700 kg de lait par an, la rentabilité est déjà bien meilleure. Une fois certifié Bio, il pourra enfin vendre son lait beaucoup plus cher.
Aujourd’hui sa Coopérative aurait besoin de commercialiser 18 millions de litres de lait bio alors que seulement 1 million de litres sont produit dans la région. Le potentiel est énorme ! Pour notre producteur, la bonne stratégie est donc d’écouter son marché et de s’adapter à la demande.
Christophe Hervy vit l’évolution de son entreprise avec fierté, va continuer à la développer et commence déjà à réfléchir à de nouveaux projets de business en ligne avec ses valeurs de protection de l’homme et de son environnement.

Portrait réalisé par ELISABETH LECUYER | CONSULTANTE