Accueil Blog Page 917

Entrepreneuriat dans les DOM-TOM : les avantages

Les territoires et départements d’outre-mer représentent ces contrées françaises lointaines où il fait plutôt bon entreprendre. Les entrepreneurs, jouissent d’un régime particulièrement avantageux. De nombreux dispositifs destinés à soutenir l’économie de ces départements et territoires d’outre-mer se sont mis en place avec une certaine efficacité. Le tourisme ou encore les énergies renouvelables restent des secteurs très porteurs pour les économies locales. Malgré tout, on ne peut occulter le fait que les DOM-TOM doivent importer beaucoup plus que ce qu’ils exportent, créant ainsi des « micro-marchés » renforcés par l’éloignement et l’isolement vis-vis de la Métropole. Quels sont les avantages de l’entrepreneuriat dans les DOM-TOM ?

Un statut auto-entrepreneur amélioré

Il est particulièrement avantageux d’avoir le statut d’auto-entrepreneur dans les DOM-TOM. Ces avantages relèvent principalement de la fiscalité. Sachez ainsi que, en tant que nouvel auto-entrepreneur, vous bénéficiez d’une exonération fiscale durant les 24 premiers mois de votre activité. Dès le 25ème mois, on vous attribue un taux de cotisations favorables (15,3% pour les services et 8,9% pour la vente de marchandises contre, respectivement 23,1% et 13,4% en métropole). Une règle qui s’applique aussi bien aux créateurs d’entreprises localisés sur place que pour les auto-entrepreneurs qui ont choisi de s’installer à la Réunion, en Martinique, en Guadeloupe ou encore en Guyane (les départements ultra-marins éligibles à l’auto-entrepreneuriat). Ces avantages fiscaux demeurent fortement incitatifs

Les aides versées aux entreprises ultra-marines dopent l’entrepreneuriat local

Globalement, de nombreuses aides et dispositifs de soutien économique sont proposés aux entreprises des DOM-TOM. Prenons par exemple le cas de la Réunion. Pour une personne qui souhaite créer une entreprise locale, elle peut bénéficier d’aides apportées au capital de départ. C’est le Pôle Emploi de la Réunion qui organise ces aides; il s’agit du versement des allocations chômage qui prennent la forme d’un capital de départ pour la création d’entreprise. Les bénéficiaires de ces aides sont des demandeurs d’emplois en phase de création (ou de reprise) d’entreprise. Le projet Initiative Jeune (PIJ) représente un autre dispositif de soutien destiné aux jeunes âgés de 18 à 30 ans et souhaitant reprendre ou créer une entreprise dans un département d’outre-mer. Cette aide consiste en une subvention d’un montant maximal de 7320 euros pour chaque demandeur. On peut encore retenir le dispositif « Envie d’Agir-Défi jeune ». Il tient lieu ici de soutenir des jeunes en quête d’emplois, âgés de 18 à 30 ans, et de les encourager à créer une activité économique. Il existe encore bien d’autres moyens d’aider les créateurs d’entreprises locales avec, comme liste non exhaustive, l’Aide à la création d’entreprise pour les personnes reconnues handicapées, le soutien de l’investissement avec l’apport d’aides régionales et de régimes de défiscalisation, ou encore la « Prime Emploi Export » qui incite les entreprises à se développer en recrutant des salariés dans le domaine de l’export.

Entreprendre dans le tourisme, filière sûre dans les DOM-TOM

Le tourisme est un peu le fer de lance économique des DOM-TOM. Les touristes sont attirés par des conditions climatiques idéales (presque) toute l’année. La présence permanente du soleil et de la douce chaleur qui l’accompagne ne laissent pas indifférents des vacanciers peu habitués à de tels climats sur les terres métropolitaines. Si les DOM-TOM ressemblent à un eldorado pour touristes en manque de soleil, pour les locaux, l’accueil de ces vacanciers est une véritable aubaine. Ainsi, le tourisme génère des revenus, des créations d’emplois et a fortiori, des créations d’entreprises. Valeur sûre de l’économie des DOM-TOM, le tourisme ne représente pas une grosse prise de risque quand il s’agit de créer son entreprise. Créer et développer un business dans l’hôtellerie, la restauration, le marché des objets souvenirs… Autant de perspectives qui incitent à se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat avec optimisme. De plus, vu le contexte international actuel, particulièrement trouble et agité, trouver dans les DOM-TOM des endroits totalement pacifiés représente un argument supplémentaire pour attirer les touristes.

Créer son entreprise dans le secteur des énergies renouvelables dans les DOM-TOM

Plus inattendu, le « boom » des entreprises crées dans le domaine des énergies renouvelables. Les DOM-TOM ont une dépendance énergétique envers la métropole qui leur exporte ses énergies fossiles. Préoccupant à long terme. Pour remédier à ce problème, de nombreux entrepreneurs ont investis dans des énergies locales renouvelables. L’énergie solaire, évidemment, mais aussi les énergies produites par la végétation. Il existe un véritable essor des créations d’entreprises dans les énergies renouvelables.

Le déficit import-export dans les DOM-TOM à des répercussions sur l’entrepreneuriat

Les départements ultra-marins ont une balance import-export déficitaire. Autrement dit, ils sont obligés de beaucoup importer, du fait de leur excentrement géographique et exportent peu. Attention donc à ce déséquilibre qui peut devenir un frein aux économies locales et à l’envie de créer une entreprise. Le secteur de la fabrication est particulièrement touché. Les habitants des DOM-TOM sont donc obligés de recourir à de la fabrication artisanale, voir singulièrement rustique. L’industrialisation est moins développée dans les DOM-TOM qu’en France métropolitaine. Cela donne l’impression d’un repli sur eux-mêmes de ces acteurs économiques locaux, du moins dans ces branches professionnelles spécifiques.

Interview de Cédric O’Neill, Cofondateur de 1001Pharmacies.com

Interview de Cédric O’Neill est Co-fondateur et Président de 1001Pharmacies.com

Pouvez-vous revenir rapidement sur la genèse de votre entreprise ?

Je suis pharmacien de formation. à la sortie des études, je me suis rendu compte que la vente en ligne de médicaments était très peu développée en France, contrairement à d’autres pays en Europe. De plus, j’observais que les usages des consommateurs s’orientaient de plus en plus vers l’achat sur internet et que la santé n’y échappait pas. Fin 2010, j’ai rencontré mon associée lors d’un événement entrepreneurial. Elle était spécialisée en webmarketing. Nous avons décidé de nous lancer puisque nous avions deux profils complémentaires. Le site que nous avons créé est simple, il s’agit d’une plateforme e-commerce qui permet d’acheter sur internet des produits de parapharmacie et de suivre les conseils-santé de pharmaciens diplômés.

Comment vous êtes-vous financé ?

Dès le départ, nous nous sommes financés par le biais de Business Angels. Ils ont mis 600 000 euros dans une première levée de fonds en janvier 2013, puis 1,3 million d’euros en janvier 2014 lors d’un second tour de table auquel Bpifrance a apporté un complément de 700 000 euros. En juillet 2015, nous avons clôturé une dernière levée de 8 millions d’euros. Bpifrance y a participé à hauteur d’1,5 million. Les fonds récoltés nous ont servi à payer notamment les salaires de notre équipe technique.

Justement, quel a été le rôle de Bpifrance dans votre développement ?

Ils nous ont accompagnés en termes de financement pur. Cela nous a permis d’abord de rassurer les banques avec lesquelles on travaillait. Grâce à cet apport, nous avons également pu réaliser un « bridge ». Cela signifie qu’au moment des tours de table, alors que nous n’avions pas encore l’argent de nos investisseurs et que nous étions, de fait, à court de cash, Bpifrance a versé une somme d’argent qui nous a permis de tenir quelques mois et de finaliser correctement notre levée de fonds. Cela nous a évité de demander à nos Business Angels de faire la transition. Ils nous auraient demandé une rétribution plus importante que celle que demandait Bpifrance, à savoir 3 % environ. Aujourd’hui, je pense qu’il ne faut pas contacter Bpifrance pour se faire financer intégralement.

Entrepreneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr 

Ces entrepreneurs qui cartonnent sur le secteur animalier

Le marché des animaux de compagnie est en plein essor ces dernières années. Avec 63 millions d’animaux domestiques sur le territoire, le seul marché français pèse actuellement plus de 4 milliards d’euros. De nombreux entrepreneurs se sont positionnés sur ce secteur, en offrant des services originaux à destination d’une clientèle jeune et urbaine. Quels sont ces entrepreneurs qui connaissent le succès dans le secteur animalier ?

Richard Setterwall et Enrico Sargiacomo – DogBuddy

Cette entreprise fondée en 2013, souvent surnommée le « AirBnB des animaux », permet aux maîtres de laisser leur animal dans une famille d’accueil pendant la durée de leurs vacances. Depuis sa fusion avec son concurrent Bibulu, la start-up occupe le premier rang en Europe en ce qui concerne la garde et l’hébergement des chiens. Les dirigeants de la société, Richard Setterwall et Enrico Sargiacomo, entendent accélérer son développement, en s’appuyant sur une communauté de 250000 passionnés et plus de 20000 « dog sitters » inscrits sur le site.

Anne-Sophie Kergaravat – Paws en Vogue

Cette jeune entrepreneure a elle aussi rencontré le succès en se spécialisant dans le secteur des animaux de compagnie. En créant en juillet 2014 à New York son propre site de e-commerce, Paws en Vogue, elle a tout de suite su fédérer une clientèle nombreuse. L’originalité de son service est de proposer des produits bios destinés aux animaux de compagnie, comme de la nourriture, des jouets ou encore des accessoires. Lauréate du prix TechCrunch Radio Pitch-Off récompensant ce concept innovant, Anne-Sophie Kergaravat compte aujourd’hui plus de 500 références dans son catalogue.

Antoine Chabassol et Pierre-Henri Coustenoble – Woufbox

Avec Woufbox, ces deux entrepreneurs ont fondé en 2012 l’une des start-up françaises les plus dynamiques dans le secteur animalier. Celle-ci a connu le succès en démocratisant le concept de la box pour chiens. En s’abonnant sur le site de l’entreprise, les clients reçoivent ensuite chaque mois cinq à six articles destinés à leur animal de compagnie. Ce principe novateur a rapidement séduit les propriétaires de chiens, et a permis aux deux entrepreneurs de développer leur entreprise. La start-up propose désormais la Miaoubox, un service similaire pour les chats.

Margaux Gandelon – Le Café des chats

Depuis 2013, le premier salon de thé centré sur la relaxation par les chats a ouvert ses portes en France. Situé à Paris, dans le quartier du Marais, il a été fondé par Margaux Gandelon, une jeune entrepreneure. Connu en Asie sous le nom de « Neko Café », il s’agit d’un salon de thé classique, à ceci près que des dizaines de chats s’y promènent en liberté, les clients pouvant les caresser pour se détendre. Le Café des chats constitue d’ores et déjà une belle réussite.

Dengfeng Yang – Zhuazhua

Les entrepreneurs français ne sont pas les seuls à se positionner avec profit dans ce domaine. Le marché asiatique recèle aussi de grandes opportunités, l’adoption d’animaux de compagnie y devenant de plus en plus courant. Le chef d’entreprise Dengfeng Yang a lancé en 2015 une application innovante baptisée Zhuazhua, qui propose de fournir à ses clients les services d’un nettoyeur à domicile pour leurs animaux de même qu’une garderie. Avec déjà 600000 utilisateurs, cette start-up basée à Shenzhen possède une forte marge de progression.

Elle réinvente une application et la fait décoller

A 25 ans, Charlotte Journo-Baur est à la tête de Wishibam, une application capable de trouver n’importe quel article qu’un client aurait pris en photo, dans un magazine ou dans la rue.

Issue d’une famille d’entrepreneurs, Charlotte Journo-Baur a toujours eu en elle la fibre entrepreneuriale. Après deux années de classe préparatoire, elle intègre l’EM Lyon où elle suit le parcours entrepreneurial. À la suite de plusieurs stages, elle entend parler de l’entreprise Zoomdle, une application de « flash and buy » qui se voulait le Shazam de la presse. Il suffisait au lecteur de prendre une photo du produit repéré dans son magazine pour le retrouver sur l’application et pouvoir l’acheter en un clic. « Sur un magazine partenaire comme Grazia, vous pouviez par exemple prendre en photo une paire de chaussures. L’application la reconnaît et vous pouvez l’acheter directement sur l’application, sans être réorienté vers d’autres sites » explique Charlotte. Son père, qui possède des parts dans l’entreprise avec deux de ses amis, lui demande de réfléchir à la manière dont elle pourrait améliorer l’expérience client en renforçant la proposition de valeur de l’entreprise. La jeune femme travaille sur le projet en parallèle de son stage de fin d‘études. À la fin de celui-ci, elle prend la direction de l’entreprise en avril 2015.

À partir de ce moment, l’entrepreneure décide de faire peau neuve. Très vite, elle se rend compte des limites de Zoomdle. Premièrement, le nombre de partenaires était trop limité et la plupart des clients utilisent l’application sur des mensuels, c’est-à-dire une seule fois par mois. Elle constate également que les produits les plus flashés ne sont pas les plus achetés, à cause d’un prix souvent conséquent. Par ailleurs, les clients utilisent l’application pour prendre en photo des objets autres que ceux présents sur les supports papier. Résultat : l’application ne reconnaît pas les produits pris en photo.

Partant de ces constats, Charlotte décide de prendre le contrepied des e-commerçants traditionnels en réintégrant de l’humain dans le commerce en ligne. Elle met en place les assistants shopping, une équipe de stylistes qui a pour objectif d’accompagner le client avant, pendant et après l’achat. « Je voulais mêler ce qu’il y a de mieux dans le commerce physique, c’est à dire le conseil, la proximité avec un vendeur, avec ce qu’il y a de mieux dans le commerce en ligne, c’est à dire la praticité d’achat et l’hyperchoix »  explique-t-elle.

C’est ainsi que le 11 novembre 2015, Zoomdle devient Wishibam. « Nous voulions revoir toute la stratégie et mettre en place un véritable lancement de marque, avec un nouveau nom et un nouveau service », raconte la jeune dirigeante. Pour l’entrepreneure, le pari semble gagné, car le succès est immédiatement au rendez-vous, avec plus de 12 000 téléchargements dès le deuxième jour et une deuxième place derrière l’application Amazon dans la catégorie lifestyle des différents App Store. L’entreprise, qui compte 15 salariés, entend se développer avant tout sur le marché français, puis dans les pays francophones. La jeune femme n’exclut pas une éventuelle levée de fonds dans les mois qui viennent.

Suivre le secteur des applications mobiles

Avec l’apparition d’internet à la fin des années 1990 et le boom des téléphones portables au début des années 2000, un nouveau marché a vu le jour : celui des applications mobiles. Il s’agit de logiciels développés pour un appareil mobile, smartphone ou tablette. Combien en existe-t-il ? Quel est le poids du marché ? Focus.

Les chiffres du secteur.

En 2014, le marché mondial des applications mobiles représentait 86 milliards de dollars, un chiffre en croissance de 27 % par rapport à l’année précédente. En 2013, 102 milliards d’applications mobiles ont été téléchargées en France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne. Selon les prévisions, ce nombre devrait atteindre 269 milliards en 2017. Des chiffres renversants mais qui ne demeurent pas moins étonnants. Avec la multiplication des téléphones portables, la demande s’est considérablement accentuée. En 2014, 145,8 millions de Smartphones ont été livrés en Europe de l’Ouest. En France, les ventes ont atteint 18,2 millions d’unités la même année. Ce secteur (applis mobiles) a favorisé la création d’emplois. Selon le baromètre de l’Institut VisionMobile, il en aurait créé 1 million en Europe en 2014.

Un secteur qui surfe sur les nouvelles tendances de consommation.

Alors que le premier Smartphone est apparu en 1993, Apple révolutionne le secteur du mobile en 2007 avec la création de l’iPhone. C’est à partir de cette date que les premières applications mobiles voient le jour. S’ensuit une guerre concurrentielle à partir des années 2010, période à laquelle d’autres grandes marques ont sorti leurs propres modèles de téléphone. Le second outil qui a permis aux applications de se développer à vitesse grand V demeure la tablette tactile. Apparue en 1987, la tablette s’est réellement démocratisée au milieu des années 2000 et constitue aujourd’hui un outil très populaire. La vente mondiale de tablettes est passée de 19,4 millions en 2010 à 229,6 millions quatre ans après. Au-delà de la multiplication des appareils mobiles, l’évolution des tendances de consommation a facilité l’essor des applications. Les consommateurs possèdent même souvent plusieurs appareils qu’ils utilisent simultanément.

Le marché dominé par trois systèmes d’exploitation.

Appelés également OS (en anglais Operating System), les systèmes d’exploitation se composent d’un ensemble de programmes qui autorise d’exploiter des applications sur ordinateurs ou mobiles. Les marques Google, Apple et Microsoft se partagent le marché. La première a mis en place un OS intitulé Android qui, sur le deuxième trimestre de l’année 2014, atteint une part de marché de 84,6 % sur le secteur des nouveaux Smartphones vendus. En France, il possède plus de 65 % de part de marché. Apple a quant à lui développé le système d’exploitation iOS en 2007. Le constructeur souhaitait révolutionner le secteur du fait de sa simplicité d’utilisation. Son système d’exploitation possède seulement 11,9 % de part de marché au niveau mondial. Windows Phone, développé par Microsoft, constitue un réel outsider qui peut à terme venir concurrencer les deux autres marques.

Certaines applis cartonnent…

En matière d’applications mobiles, les jeux représentent une catégorie très demandée de la parts des utilisateurs. L’application Flappy Bird qui met en scène un oiseau que l’utilisateur doit guider parmi des obstacles était  devenue l’application la plus téléchargée en janvier 2014 sur l’App Store. Aujourd’hui, son fondateur l’a retirée du marché en raison de pressions de Nintendo, qui trouvait le graphisme du jeu trop ressemblant à Mario Bros. Le jeu Paf le chien a quant à lui été téléchargé plus de 30 millions de fois depuis son lancement en 2011. D’autres types d’applications connaissent également une forte croissance. C’est le cas des applications de messagerie qui ont vu leur téléchargement augmenter de 53 % entre 2013 et 2014. L’application Facebook Messenger arrive en tête des téléchargements mondiaux sur l’année 2014. Les applications musicales ont également le vent en poupe. L’application Shazam, qui permet à l’utilisateur de connaître le nom d’une chanson en seulement quelques secondes d’écoute, arrive en sixième position des applications les plus téléchargées en France en 2014.

…Alors que les nouveaux entrants peinent à sortir du lot.

Face au nombre considérable d’applications disponibles sur les plateformes de téléchargement, il reste tout de même difficile pour les créateurs de se faire une place sur les différents App Stores. Alors comment se différencier ? L’inventivité des auteurs constitue le premier élément différenciant. L’idée géniale de l’application Dubsmash qui permet à l’utilisateur de mimer des scènes cultes de dessins animés, de films ou de clips a tout de suite convaincu les consommateurs. La popularité d’une application sur un App Store dépend en partie du nombre de téléchargements sur une période donnée et des avis positifs obtenus de la part des utilisateurs. Plus votre application sera connue du grand public et plus vous augmenterez vos chances de succès !

Ces entrepreneurs qui innovent dans le domaine de l’économie sociale et solidaire

L’économie solidaire et sociale s’enrichit chaque année d’innovations amenées par de jeunes entrepreneurs. Ces derniers proposent des initiatives originales qui visent à mettre l’équité sociale au cœur de leur activité. Parmi eux, certains se retrouvent reconnus et primés pour leur audace, comme lors du dernier Salon des Entrepreneurs. Quels sont ces chefs d’entreprise qui cherchent à faire avancer l’économie solidaire et sociale ?

Julie Heyde

La question de l’occupation de l’espace en milieu urbain est un problème important en matière d’aménagement du territoire. La société DVTup fondée par Julie Heyde se propose de fournir des solutions originales à ce problème, en redynamisant des lieux abandonnés. L’entreprise a pour objectif de donner un second souffle à des espaces délaissés tout en créant du lien social. Les entreprises, les bailleurs sociaux et les collectivités peuvent faire appel à elle pour fournir des solutions visant à optimiser et valoriser des emplacements jusqu’alors laissés à l’abandon. La création d’ateliers collectifs, de jeux et d’événements permet ainsi de redonner vie à certains quartiers.

Wassim Chelfi

Question environnementale majeure, la gestion des déchets est centrale pour tous les pays fortement industrialisés. L’entreprise de Wassim Chelfi, UpCycly, a décidé d’innover en la matière en proposant une approche des plus originales. La société récupère des déchets et les recycle en mobilier responsable. Elle propose également toute une démarche citoyenne autour de ce projet, en invitant via sa plateforme en ligne des particuliers à venir apprendre à fabriquer leurs propres meubles recyclés. Des campagnes de sensibilisation auprès des entreprises et des écoliers sont également menées autour de questions liées à la biodiversité et au recyclage.

Fabrice Vernay

L’économie solidaire et sociale peut également s’ouvrir à des domaines jusque-là peu souvent abordés comme le tourisme. C’est tout le sens du projet Boutique Hôtel mené par Fabrice Vernay, qui constitue la première offre d’hébergement éco-responsable en région parisienne. L’objectif de l’entreprise est de mettre à la disposition des clients un hôtel trois étoiles ouvert aux problématiques environnementales. L’idée est aussi d’encourager les interactions entre les clients de l’hôtel et les habitants du quartier, en proposant des services et des activités communs. Ce projet solidaire et innovant pourrait en inspirer d’autres dans les années à venir.

Orianne Vilmer

La culture entre aussi dans le champ de l’économie solidaire et sociale. A ce titre, la Fabrique de la Danse fait figure d’innovation méritant d’être soulignée. Mené par Orianne Vilmer, ce projet est un véritable incubateur de chorégraphes, qui vise à donner à ces derniers formations, outils et espaces de travail leur permettant d’acquérir les compétences pour gérer par la suite leur propre structure. L’entreprise entend également aider les danseurs dans leur reconversion et contribuer à créer de l’emploi dans le secteur du spectacle.

Armelle Delaage

On peut évoquer enfin un autre projet très original avec l’entreprise United Kitchens créée par Armelle Delaage. Il s’agit d’un espace solidaire prochainement installé à Nanterre, dont l’objectif est de former et d’accompagner les entrepreneurs de la restauration souhaitant défendre l’alimentation responsable. La création de lien social tout comme le respect de l’environnement sont au cœur de cette démarche innovante.

Il démocratise le crowdfunding « en equity »

Après un parcours atypique et une première expérience entrepreneuriale dans les télécoms, Benjamin Wattinne fonde Sowefund, une plateforme de crowdfunding dite « en equity ». Portrait. 

c’ est après l’obtention d’un baccalauréat puis d’un BTS et d’une licence en candidat libre que Benjamin se lance en 2003 dans l’entrepreneuriat. Avec un ami du lycée, il monte « New Communication », une société de distribution de terminaux mobiles. Férus de nouvelles technologies et à l’écoute des opportunités promises par ce marché, les deux entrepreneurs achètent le nom de domaine Flybook.fr, que la marque en question n’avait à l’époque pas déposé. Ils proposent à l’enseigne de devenir le distributeur officiel en France de leurs produits. Ils importent aussi dans l’Hexagone les premiers téléphone Qtek, devenus HTC.

Mais progressivement, les visions des deux compères s’opposent. « Nous n’avions plus la même vision stratégique pour l’entreprise et je trouvais que le modèle de la distribution en ligne avec ses très faibles marges était trop complexe pour une jeune entreprise comme la nôtre, j’ai revendu mes parts. »  Benjamin reprend les études en 2008 et intègre un Master en Management de l’Innovation à l’école Novancia. Pendant deux ans, il travaille chez Paris Business Angels en alternance, avant de rejoindre la société américaine « Angel Soft », qui développe la plateforme Gust.com, dont l’objectif est de mettre en relation entrepreneurs et investisseurs. Il prend la tête de la direction française puis européenne de la boîte, jusqu’en avril 2014. Une véritable aventure intrapreneuriale au cours de laquelle éclot le projet Sowefund.

« Lors d’un congrès d’investisseurs début 2013, j’ai été marqué par le discours des plateformes de crowdfunding qui se plaçaient en concurrent frontal des investisseurs traditionnels, arguant qu’à terme, elles les remplaceraient. Je crois que ce n’est vraiment pas pour tout de suite et pense plutôt que nous sommes complémentaires » décrit Benjamin.

Aux côtés de Georges Viglietti, ancien DG de Paris Business Angels, et d’un second associé spécialiste du marketing digital et du webdesign, Benjamin mûrit l’idée. Il s’agit de développer une plateforme de financement participatif « en equity », c’est-à-dire qu’ils offrent aux particuliers la possibilité d’acheter des actions, directement ou par l’intermédiaire d’une holding, dans de jeunes sociétés innovantes, le tout pour de petits tickets d’entrée (à partir de 100 €).

Les fondateurs décident de créer la structure en décembre 2013. La plateforme est lancée en version bêta en avril 2014 et les entrepreneurs travaillent pendant tout l’été afin de présenter leur modèle à l’Autorité des Marchés Financiers, dans le but d’obtenir le label « CIP : Conseiller en Investissement Participatif ». En septembre, ils financent leurs deux premiers projets, et décrochent l’agrément un mois plus tard.

Aujourd’hui, après un an d’activité, l’entrepreneur dresse un premier bilan : « Nous avons financé 8 dossiers pour un total de 2,5 millions d’euros » détaille Benjamin. Aujourd’hui, l’entreprise compte 6 salariés et deux embauches sont prévues très prochainement.

Ces entreprises qui se dirigent vers le concept d’entreprise libérée

Depuis quelques années, le concept d’entreprise libérée, popularisé par le documentaire « Le bonheur au travail », fait son chemin dans l’Hexagone. Son idée principale, revoir la hiérarchie pour laisser une plus grande autonomie aux salariés, séduit des entreprises très variées qui la mettent peu à peu en pratique. Quelles sont donc les entreprises qui revoient aujourd’hui leur organisation à l’aune du concept de l’entreprise libérée ?

Michelin

Le géant français du pneu, fort de 125000 salariés à travers le monde, s’est laissé gagner par ce concept séduisant. Depuis 2014, l’entreprise tente de réinventer son management en appliquant des idées directement héritées de l’entreprise libérée. Elle a mis en place six sites tests, dont deux se trouvent en Auvergne, où est proposé un nouveau mode de fonctionnement, le management autonome de la performance et du progrès. Chaque équipe est responsable de sa production et de ses résultats, et peut pour cela s’organiser comme elle le souhaite en accord direct avec les salariés. Une expérience positive, qui ne demande qu’à s’étendre.

Evaneos

L’agence de voyages française Evaneos a elle aussi décidé de se diriger vers le concept d’entreprise libérée. Depuis le début de l’année 2015, la société prône l’autonomie et la transparence à tous les niveaux. Les salariés sont formés à la gestion de projets et bénéficient d’horaires libres pour organiser au mieux leur temps de travail. Les dirigeants communiquent quant à eux beaucoup en interne, qu’il s’agisse des objectifs ou des résultats de l’entreprise. Le but ? Faciliter le quotidien dans l’entreprise, pour une meilleure ambiance de travail et une productivité accrue.

Davidson Consulting

Ce cabinet de conseil en management du Sud-Est de la France met également à profit le concept d’entreprise libérée pour améliorer son fonctionnement. L’autonomie et le travail d’équipe sont au centre de l’organisation de l’entreprise, selon des principes définis dans un règlement interne, le Davidson Code. L’entreprise prône également l’égalité entre les collaborateurs : salariés et managers s’autoévaluent chaque mois, avec à la clé de possibles augmentations de salaire présentées en toute transparence.

Maisons Hanau

Située en Alsace, la société Maisons Hanau, spécialisée dans la construction de maisons personnalisées, était au bord de la faillite en 2013. Son patron Denis Krauth a alors décidé de mettre en œuvre certains principes forts correspondant au principe de l’entreprise libérée. La hiérarchie a été totalement revue pour mettre les employés au cœur du nouveau projet de l’entreprise. Avec des brainstormings communs et des dossiers importants gérés directement par les salariés, l’entreprise est repartie de l’avant, au point d’embaucher de nouveaux collaborateurs.

Agesys

Basée dans le Nord, la société de conseil en systèmes informatiques Agesys a fait des méthodes de travail de l’entreprise libérée sa nouvelle norme. Elle encourage désormais le télétravail, le coworking et une plus large autonomie chez les salariés. Chaque mois, un employé est invité à participer au comité de direction. Les salariés peuvent également décider eux-mêmes qui sera leur supérieur hiérarchique pour leur évaluation annuelle. Des projets innovants sont enfin proposés à tous sur la base du volontariat. La mise en pratique de telles idées a permis à l’entreprise d’améliorer sa croissance de manière importante.

TOP 4 des entreprises familiales en France

La maîtrise du capital des sociétés par leurs familles fondatrices est une particularité très présente sur le marché français. Certains groupes dotés d’une longue histoire sont encore aujourd’hui dans le giron des familles qui les ont vus naître. Parmi eux, plusieurs ont su se développer au fil des ans pour occuper une place prédominante tant sur le marché français que mondial. Quelles sont les quatre entreprises familiales les plus importantes de France ?

Lactalis

Fondée par André Besnier au début du XXe siècle, la société Lactalis est à l’heure actuelle le numéro 1 mondial du secteur laitier et fromager. Il s’agit également de la deuxième société française dans le domaine de l’agroalimentaire derrière le géant Danone. Depuis sa création, la société est restée sous la gouverne de la famille Besnier, avec un succès croissant. Elle commercialise un grand nombre de fromages AOC partout dans le monde, avec plus de 60000 salariés travaillant dans 200 sites et 37 pays. La famille Besnier contrôle 100 % du capital de l’entreprise, qui a enregistré en 2015 un chiffre d’affaires de 17,5 milliards d’euros. Bien que discrète dans les médias, Lactalis constitue la première entreprise familiale de France.

Groupe SEB

L’histoire du groupe SEB débute en 1857 lorsque Antoine Lescure fonde son premier atelier de ferblanterie. Au cours des années, l’entreprise va se perfectionner dans le secteur de la fabrication et de la distribution, au point de devenir la première firme mondiale pour le petit électroménager. Le groupe SEB est toujours dirigé par sa famille fondatrice, même si les Lescure et leurs associés ne possèdent plus que 43 % du capital du groupe. La marque a su se pérenniser par de nombreux rachats et s’appuie aujourd’hui sur des marques reconnues comme Moulinex, Rowenta, Tefal ou Calor. Son chiffre d’affaires est estimé à 4,7 milliards d’euros.

Roquette Frères

Le groupe Roquette Frères occupe la troisième place de ce classement, en ayant tout comme Lactalis la particularité d’être relativement peu connu du grand public. Cette famille du Nord de la France a fait fortune dans le secteur de l’amidon et de ses nombreux dérivés. La société est l’un des leaders mondiaux dans le domaine des produits alimentaires à base d’amidons, et occupe le premier rang en ce qui concerne les amidons utilisés en papeterie et pour la fabrication de dentifrice, de chewing-gum et de lait infantile. L’entreprise est entièrement contrôlée par la famille Roquette, qui s’appuie sur ses 6500 salariés dans le monde pour afficher un chiffre d’affaires dépassant les 3 milliards d’euros.

Bonduelle

Le groupe Bonduelle fait office de première entreprise mondiale en matière de légumes en conserve. Fondée en 1853, la société n’a jamais quitté le giron de la famille Bonduelle qui en possède la majorité du capital (53 %). Forte de 9500 employés, elle est dirigée depuis 2001 par Christophe Bonduelle, membre de la cinquième génération. Cette entreprise familiale a su se tailler la part du lion dans le secteur des légumes en conserve, surgelés et en sachet. Elle représente à elle seule 30 % des parts de marché en Europe pour les légumes en conserve. Son chiffre d’affaires tutoie à ce jour les 2 milliards d’euros.

Un entrepreneur cinéphile qui favorise l’entraide locale 2.0

Réalisateur dans le cinéma pendant dix ans, Hervé N’kashama a sauté le pas de l’entrepreneuriat en créant sa propre boîte de production. Une aventure qui l’amène à créer une application favorisant l’entraide locale entre particuliers. Portrait d’un entrepreneur aussi créatif qu’engagé.

Une passion pour le cinéma chevillée au corps, l’envie de rendre service aux gens et une persévérance à toute preuve : trois qualités qui siéent parfaitement au parcours d’Hervé N’kashama, 31 ans et fondateur de la boîte de production Taiddicom.

De la caméra à l’entrepreneuriat

Caméra à la main depuis l’âge de quinze ans, il passe un bac littéraire et étudie le cinéma en faculté et puis à l’ETTIC, une formation professionnalisante, jusqu’en 2007. L’occasion de faire son premier court-métrage à tout juste 21 ans. Enthousiaste, il partage : « Bien qu’à l’époque, j’étais à des années lumières de l’entrepreneuriat, je me rends compte aujourd’hui que la réalisation d’un film requiert des compétences communes. Notamment une bonne dose de persévérance (rires) ! ». Cette résilience face aux challenges portent leurs fruits quelques années plus tard avec le tournage en 2014 de Zoba Niama, son dernier court-métrage. Celui-ci sera présenté au Festival de Cannes et du Bronx à New York.

Porté par ce succès d’estime, Hervé N’kashama décide de lancer en janvier 2015 Taiddicom, une agence de production spécialisée dans les films institutionnels et publicitaires. Un premier pas dans l’entrepreneuriat réussi qui va très vite lui donner une nouvelle idée. Il explique : « Souvent, on va chercher des informations sur internet ou loin de chez nous. Mais en demandant autour de nous, on se rend compte que l’on peut tout trouver. Par exemple, sur un tournage, c’est toujours la croix et la bannière pour trouver des figurants locaux. Je me suis dit qu’il fallait créer une application pour trouver rapidement et simplement des services sur place. iNeednow était né. »

Une application participative

Lancée courant juin 2016, iNeednow est une application construite comme un réseau social collaboratif. Celle-ci permet de trouver un renseignement, un conseil, un bon plan, une recommandation ou un service à proximité de soi. L’entrepreneur détaille : « La personne s’inscrit, fait sa demande et reçoit sa réponse rapidement sous la forme d’une notification et d’un sms sur son téléphone. Le but est de répondre précisément à tous les besoins urgents des personnes quand ils sont en mobilité, et ce, avec l’aide des autres ». La différence avec d’autres plateformes du même genre est que les informations postées sur notre réseau sont triées et vérifiées. Le but est d’ « éviter les arnaques ou les fausses informations », précise Hervé N’kashama. A propos de son business model, iNeednow offrira un accès gratuit pour les particuliers et payant pour les sociétés qui souhaitent proposer leurs services ou en faire la promotion.

L’objectif est qu’il y ait 2000 sociétés inscrites une fois que l’accès leur sera ouvert. Ces mêmes entreprises seront soumises à une petite enquête, qui consistera à savoir si elles existent réellement ou qu’elles ne sont pas radiées des chambres de commerce. En cela, INeednow se distingue des plateformes comme Le Bon Coin.

Apprendre le business sur le tas

Pour financer la première étape du projet l’entrepreneur a utilisé ses fonds personnels puis a bénéficié de plusieurs aides issues du réseau Initiative Essonne, de la communauté de communes du pays de Limours et de la banque Crédit Agricole.

Si les voyants sont au vert pour le lancement de son app’, Hervé N’kashama ne manque pas de rappeler les difficultés rencontrées au fil du chemin : « En tant que cinéphile et réalisateur, je suis plus un artiste dans l’âme et n’avait donc aucune connaissance en business. Cela m’a joué quelques tours au début. Et puis petit à petit, on apprend sur le tas. L’une des principales difficultés fut de trouver des collaborateurs compétents et partageant la même vision que moi. Malheureusement, certains avec qui j’ai travaillé au démarrage souhaitaient gagner de l’argent rapidement. Ceci alors que ce type de projet nécessite un développement sur le long-terme. Cela n’a pas fonctionné et on s’est séparé… »

« Vivre-ensemble »

Mais Hervé N’kashama ne nourrit aucun regret : « Au fond, bien au-delà du profits, iNeednow correspond à un idéal que je chéris depuis longtemps : le vivre-ensemble, la rencontre et l’entraide entre les gens ». Comme premier objectif, l’entrepreneur vise 10 000 téléchargements de son application à l’horizon 2017. Il espère ensuite la faire rayonner à l’international. Et de conclure avec quelques conseils utiles aux jeunes entrepreneurs souhaitant se lancer : « Il faut avoir foi en ce que l’on fait et la conserver envers et contre tout. Si un produit ou un service répond à ses propres besoins, il ne faut pas hésiter à le développer. Enfin, il est important de toujours avoir un plan B. En témoigne mon expérience de réalisateur dans le cinéma. Un problème possède toujours ses solutions ! »