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Suivre le secteur des applications mobiles

Avec l’apparition d’internet à la fin des années 1990 et le boom des téléphones portables au début des années 2000, un nouveau marché a vu le jour : celui des applications mobiles. Il s’agit de logiciels développés pour un appareil mobile, smartphone ou tablette. Combien en existe-t-il ? Quel est le poids du marché ? Focus.

Les chiffres du secteur.

En 2014, le marché mondial des applications mobiles représentait 86 milliards de dollars, un chiffre en croissance de 27 % par rapport à l’année précédente. En 2013, 102 milliards d’applications mobiles ont été téléchargées en France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne. Selon les prévisions, ce nombre devrait atteindre 269 milliards en 2017. Des chiffres renversants mais qui ne demeurent pas moins étonnants. Avec la multiplication des téléphones portables, la demande s’est considérablement accentuée. En 2014, 145,8 millions de Smartphones ont été livrés en Europe de l’Ouest. En France, les ventes ont atteint 18,2 millions d’unités la même année. Ce secteur (applis mobiles) a favorisé la création d’emplois. Selon le baromètre de l’Institut VisionMobile, il en aurait créé 1 million en Europe en 2014.

Un secteur qui surfe sur les nouvelles tendances de consommation.

Alors que le premier Smartphone est apparu en 1993, Apple révolutionne le secteur du mobile en 2007 avec la création de l’iPhone. C’est à partir de cette date que les premières applications mobiles voient le jour. S’ensuit une guerre concurrentielle à partir des années 2010, période à laquelle d’autres grandes marques ont sorti leurs propres modèles de téléphone. Le second outil qui a permis aux applications de se développer à vitesse grand V demeure la tablette tactile. Apparue en 1987, la tablette s’est réellement démocratisée au milieu des années 2000 et constitue aujourd’hui un outil très populaire. La vente mondiale de tablettes est passée de 19,4 millions en 2010 à 229,6 millions quatre ans après. Au-delà de la multiplication des appareils mobiles, l’évolution des tendances de consommation a facilité l’essor des applications. Les consommateurs possèdent même souvent plusieurs appareils qu’ils utilisent simultanément.

Le marché dominé par trois systèmes d’exploitation.

Appelés également OS (en anglais Operating System), les systèmes d’exploitation se composent d’un ensemble de programmes qui autorise d’exploiter des applications sur ordinateurs ou mobiles. Les marques Google, Apple et Microsoft se partagent le marché. La première a mis en place un OS intitulé Android qui, sur le deuxième trimestre de l’année 2014, atteint une part de marché de 84,6 % sur le secteur des nouveaux Smartphones vendus. En France, il possède plus de 65 % de part de marché. Apple a quant à lui développé le système d’exploitation iOS en 2007. Le constructeur souhaitait révolutionner le secteur du fait de sa simplicité d’utilisation. Son système d’exploitation possède seulement 11,9 % de part de marché au niveau mondial. Windows Phone, développé par Microsoft, constitue un réel outsider qui peut à terme venir concurrencer les deux autres marques.

Certaines applis cartonnent…

En matière d’applications mobiles, les jeux représentent une catégorie très demandée de la parts des utilisateurs. L’application Flappy Bird qui met en scène un oiseau que l’utilisateur doit guider parmi des obstacles était  devenue l’application la plus téléchargée en janvier 2014 sur l’App Store. Aujourd’hui, son fondateur l’a retirée du marché en raison de pressions de Nintendo, qui trouvait le graphisme du jeu trop ressemblant à Mario Bros. Le jeu Paf le chien a quant à lui été téléchargé plus de 30 millions de fois depuis son lancement en 2011. D’autres types d’applications connaissent également une forte croissance. C’est le cas des applications de messagerie qui ont vu leur téléchargement augmenter de 53 % entre 2013 et 2014. L’application Facebook Messenger arrive en tête des téléchargements mondiaux sur l’année 2014. Les applications musicales ont également le vent en poupe. L’application Shazam, qui permet à l’utilisateur de connaître le nom d’une chanson en seulement quelques secondes d’écoute, arrive en sixième position des applications les plus téléchargées en France en 2014.

…Alors que les nouveaux entrants peinent à sortir du lot.

Face au nombre considérable d’applications disponibles sur les plateformes de téléchargement, il reste tout de même difficile pour les créateurs de se faire une place sur les différents App Stores. Alors comment se différencier ? L’inventivité des auteurs constitue le premier élément différenciant. L’idée géniale de l’application Dubsmash qui permet à l’utilisateur de mimer des scènes cultes de dessins animés, de films ou de clips a tout de suite convaincu les consommateurs. La popularité d’une application sur un App Store dépend en partie du nombre de téléchargements sur une période donnée et des avis positifs obtenus de la part des utilisateurs. Plus votre application sera connue du grand public et plus vous augmenterez vos chances de succès !

Ces entrepreneurs qui innovent dans le domaine de l’économie sociale et solidaire

L’économie solidaire et sociale s’enrichit chaque année d’innovations amenées par de jeunes entrepreneurs. Ces derniers proposent des initiatives originales qui visent à mettre l’équité sociale au cœur de leur activité. Parmi eux, certains se retrouvent reconnus et primés pour leur audace, comme lors du dernier Salon des Entrepreneurs. Quels sont ces chefs d’entreprise qui cherchent à faire avancer l’économie solidaire et sociale ?

Julie Heyde

La question de l’occupation de l’espace en milieu urbain est un problème important en matière d’aménagement du territoire. La société DVTup fondée par Julie Heyde se propose de fournir des solutions originales à ce problème, en redynamisant des lieux abandonnés. L’entreprise a pour objectif de donner un second souffle à des espaces délaissés tout en créant du lien social. Les entreprises, les bailleurs sociaux et les collectivités peuvent faire appel à elle pour fournir des solutions visant à optimiser et valoriser des emplacements jusqu’alors laissés à l’abandon. La création d’ateliers collectifs, de jeux et d’événements permet ainsi de redonner vie à certains quartiers.

Wassim Chelfi

Question environnementale majeure, la gestion des déchets est centrale pour tous les pays fortement industrialisés. L’entreprise de Wassim Chelfi, UpCycly, a décidé d’innover en la matière en proposant une approche des plus originales. La société récupère des déchets et les recycle en mobilier responsable. Elle propose également toute une démarche citoyenne autour de ce projet, en invitant via sa plateforme en ligne des particuliers à venir apprendre à fabriquer leurs propres meubles recyclés. Des campagnes de sensibilisation auprès des entreprises et des écoliers sont également menées autour de questions liées à la biodiversité et au recyclage.

Fabrice Vernay

L’économie solidaire et sociale peut également s’ouvrir à des domaines jusque-là peu souvent abordés comme le tourisme. C’est tout le sens du projet Boutique Hôtel mené par Fabrice Vernay, qui constitue la première offre d’hébergement éco-responsable en région parisienne. L’objectif de l’entreprise est de mettre à la disposition des clients un hôtel trois étoiles ouvert aux problématiques environnementales. L’idée est aussi d’encourager les interactions entre les clients de l’hôtel et les habitants du quartier, en proposant des services et des activités communs. Ce projet solidaire et innovant pourrait en inspirer d’autres dans les années à venir.

Orianne Vilmer

La culture entre aussi dans le champ de l’économie solidaire et sociale. A ce titre, la Fabrique de la Danse fait figure d’innovation méritant d’être soulignée. Mené par Orianne Vilmer, ce projet est un véritable incubateur de chorégraphes, qui vise à donner à ces derniers formations, outils et espaces de travail leur permettant d’acquérir les compétences pour gérer par la suite leur propre structure. L’entreprise entend également aider les danseurs dans leur reconversion et contribuer à créer de l’emploi dans le secteur du spectacle.

Armelle Delaage

On peut évoquer enfin un autre projet très original avec l’entreprise United Kitchens créée par Armelle Delaage. Il s’agit d’un espace solidaire prochainement installé à Nanterre, dont l’objectif est de former et d’accompagner les entrepreneurs de la restauration souhaitant défendre l’alimentation responsable. La création de lien social tout comme le respect de l’environnement sont au cœur de cette démarche innovante.

Il démocratise le crowdfunding « en equity »

Après un parcours atypique et une première expérience entrepreneuriale dans les télécoms, Benjamin Wattinne fonde Sowefund, une plateforme de crowdfunding dite « en equity ». Portrait. 

c’ est après l’obtention d’un baccalauréat puis d’un BTS et d’une licence en candidat libre que Benjamin se lance en 2003 dans l’entrepreneuriat. Avec un ami du lycée, il monte « New Communication », une société de distribution de terminaux mobiles. Férus de nouvelles technologies et à l’écoute des opportunités promises par ce marché, les deux entrepreneurs achètent le nom de domaine Flybook.fr, que la marque en question n’avait à l’époque pas déposé. Ils proposent à l’enseigne de devenir le distributeur officiel en France de leurs produits. Ils importent aussi dans l’Hexagone les premiers téléphone Qtek, devenus HTC.

Mais progressivement, les visions des deux compères s’opposent. « Nous n’avions plus la même vision stratégique pour l’entreprise et je trouvais que le modèle de la distribution en ligne avec ses très faibles marges était trop complexe pour une jeune entreprise comme la nôtre, j’ai revendu mes parts. »  Benjamin reprend les études en 2008 et intègre un Master en Management de l’Innovation à l’école Novancia. Pendant deux ans, il travaille chez Paris Business Angels en alternance, avant de rejoindre la société américaine « Angel Soft », qui développe la plateforme Gust.com, dont l’objectif est de mettre en relation entrepreneurs et investisseurs. Il prend la tête de la direction française puis européenne de la boîte, jusqu’en avril 2014. Une véritable aventure intrapreneuriale au cours de laquelle éclot le projet Sowefund.

« Lors d’un congrès d’investisseurs début 2013, j’ai été marqué par le discours des plateformes de crowdfunding qui se plaçaient en concurrent frontal des investisseurs traditionnels, arguant qu’à terme, elles les remplaceraient. Je crois que ce n’est vraiment pas pour tout de suite et pense plutôt que nous sommes complémentaires » décrit Benjamin.

Aux côtés de Georges Viglietti, ancien DG de Paris Business Angels, et d’un second associé spécialiste du marketing digital et du webdesign, Benjamin mûrit l’idée. Il s’agit de développer une plateforme de financement participatif « en equity », c’est-à-dire qu’ils offrent aux particuliers la possibilité d’acheter des actions, directement ou par l’intermédiaire d’une holding, dans de jeunes sociétés innovantes, le tout pour de petits tickets d’entrée (à partir de 100 €).

Les fondateurs décident de créer la structure en décembre 2013. La plateforme est lancée en version bêta en avril 2014 et les entrepreneurs travaillent pendant tout l’été afin de présenter leur modèle à l’Autorité des Marchés Financiers, dans le but d’obtenir le label « CIP : Conseiller en Investissement Participatif ». En septembre, ils financent leurs deux premiers projets, et décrochent l’agrément un mois plus tard.

Aujourd’hui, après un an d’activité, l’entrepreneur dresse un premier bilan : « Nous avons financé 8 dossiers pour un total de 2,5 millions d’euros » détaille Benjamin. Aujourd’hui, l’entreprise compte 6 salariés et deux embauches sont prévues très prochainement.

Ces entreprises qui se dirigent vers le concept d’entreprise libérée

Depuis quelques années, le concept d’entreprise libérée, popularisé par le documentaire « Le bonheur au travail », fait son chemin dans l’Hexagone. Son idée principale, revoir la hiérarchie pour laisser une plus grande autonomie aux salariés, séduit des entreprises très variées qui la mettent peu à peu en pratique. Quelles sont donc les entreprises qui revoient aujourd’hui leur organisation à l’aune du concept de l’entreprise libérée ?

Michelin

Le géant français du pneu, fort de 125000 salariés à travers le monde, s’est laissé gagner par ce concept séduisant. Depuis 2014, l’entreprise tente de réinventer son management en appliquant des idées directement héritées de l’entreprise libérée. Elle a mis en place six sites tests, dont deux se trouvent en Auvergne, où est proposé un nouveau mode de fonctionnement, le management autonome de la performance et du progrès. Chaque équipe est responsable de sa production et de ses résultats, et peut pour cela s’organiser comme elle le souhaite en accord direct avec les salariés. Une expérience positive, qui ne demande qu’à s’étendre.

Evaneos

L’agence de voyages française Evaneos a elle aussi décidé de se diriger vers le concept d’entreprise libérée. Depuis le début de l’année 2015, la société prône l’autonomie et la transparence à tous les niveaux. Les salariés sont formés à la gestion de projets et bénéficient d’horaires libres pour organiser au mieux leur temps de travail. Les dirigeants communiquent quant à eux beaucoup en interne, qu’il s’agisse des objectifs ou des résultats de l’entreprise. Le but ? Faciliter le quotidien dans l’entreprise, pour une meilleure ambiance de travail et une productivité accrue.

Davidson Consulting

Ce cabinet de conseil en management du Sud-Est de la France met également à profit le concept d’entreprise libérée pour améliorer son fonctionnement. L’autonomie et le travail d’équipe sont au centre de l’organisation de l’entreprise, selon des principes définis dans un règlement interne, le Davidson Code. L’entreprise prône également l’égalité entre les collaborateurs : salariés et managers s’autoévaluent chaque mois, avec à la clé de possibles augmentations de salaire présentées en toute transparence.

Maisons Hanau

Située en Alsace, la société Maisons Hanau, spécialisée dans la construction de maisons personnalisées, était au bord de la faillite en 2013. Son patron Denis Krauth a alors décidé de mettre en œuvre certains principes forts correspondant au principe de l’entreprise libérée. La hiérarchie a été totalement revue pour mettre les employés au cœur du nouveau projet de l’entreprise. Avec des brainstormings communs et des dossiers importants gérés directement par les salariés, l’entreprise est repartie de l’avant, au point d’embaucher de nouveaux collaborateurs.

Agesys

Basée dans le Nord, la société de conseil en systèmes informatiques Agesys a fait des méthodes de travail de l’entreprise libérée sa nouvelle norme. Elle encourage désormais le télétravail, le coworking et une plus large autonomie chez les salariés. Chaque mois, un employé est invité à participer au comité de direction. Les salariés peuvent également décider eux-mêmes qui sera leur supérieur hiérarchique pour leur évaluation annuelle. Des projets innovants sont enfin proposés à tous sur la base du volontariat. La mise en pratique de telles idées a permis à l’entreprise d’améliorer sa croissance de manière importante.

TOP 4 des entreprises familiales en France

La maîtrise du capital des sociétés par leurs familles fondatrices est une particularité très présente sur le marché français. Certains groupes dotés d’une longue histoire sont encore aujourd’hui dans le giron des familles qui les ont vus naître. Parmi eux, plusieurs ont su se développer au fil des ans pour occuper une place prédominante tant sur le marché français que mondial. Quelles sont les quatre entreprises familiales les plus importantes de France ?

Lactalis

Fondée par André Besnier au début du XXe siècle, la société Lactalis est à l’heure actuelle le numéro 1 mondial du secteur laitier et fromager. Il s’agit également de la deuxième société française dans le domaine de l’agroalimentaire derrière le géant Danone. Depuis sa création, la société est restée sous la gouverne de la famille Besnier, avec un succès croissant. Elle commercialise un grand nombre de fromages AOC partout dans le monde, avec plus de 60000 salariés travaillant dans 200 sites et 37 pays. La famille Besnier contrôle 100 % du capital de l’entreprise, qui a enregistré en 2015 un chiffre d’affaires de 17,5 milliards d’euros. Bien que discrète dans les médias, Lactalis constitue la première entreprise familiale de France.

Groupe SEB

L’histoire du groupe SEB débute en 1857 lorsque Antoine Lescure fonde son premier atelier de ferblanterie. Au cours des années, l’entreprise va se perfectionner dans le secteur de la fabrication et de la distribution, au point de devenir la première firme mondiale pour le petit électroménager. Le groupe SEB est toujours dirigé par sa famille fondatrice, même si les Lescure et leurs associés ne possèdent plus que 43 % du capital du groupe. La marque a su se pérenniser par de nombreux rachats et s’appuie aujourd’hui sur des marques reconnues comme Moulinex, Rowenta, Tefal ou Calor. Son chiffre d’affaires est estimé à 4,7 milliards d’euros.

Roquette Frères

Le groupe Roquette Frères occupe la troisième place de ce classement, en ayant tout comme Lactalis la particularité d’être relativement peu connu du grand public. Cette famille du Nord de la France a fait fortune dans le secteur de l’amidon et de ses nombreux dérivés. La société est l’un des leaders mondiaux dans le domaine des produits alimentaires à base d’amidons, et occupe le premier rang en ce qui concerne les amidons utilisés en papeterie et pour la fabrication de dentifrice, de chewing-gum et de lait infantile. L’entreprise est entièrement contrôlée par la famille Roquette, qui s’appuie sur ses 6500 salariés dans le monde pour afficher un chiffre d’affaires dépassant les 3 milliards d’euros.

Bonduelle

Le groupe Bonduelle fait office de première entreprise mondiale en matière de légumes en conserve. Fondée en 1853, la société n’a jamais quitté le giron de la famille Bonduelle qui en possède la majorité du capital (53 %). Forte de 9500 employés, elle est dirigée depuis 2001 par Christophe Bonduelle, membre de la cinquième génération. Cette entreprise familiale a su se tailler la part du lion dans le secteur des légumes en conserve, surgelés et en sachet. Elle représente à elle seule 30 % des parts de marché en Europe pour les légumes en conserve. Son chiffre d’affaires tutoie à ce jour les 2 milliards d’euros.

Un entrepreneur cinéphile qui favorise l’entraide locale 2.0

Réalisateur dans le cinéma pendant dix ans, Hervé N’kashama a sauté le pas de l’entrepreneuriat en créant sa propre boîte de production. Une aventure qui l’amène à créer une application favorisant l’entraide locale entre particuliers. Portrait d’un entrepreneur aussi créatif qu’engagé.

Une passion pour le cinéma chevillée au corps, l’envie de rendre service aux gens et une persévérance à toute preuve : trois qualités qui siéent parfaitement au parcours d’Hervé N’kashama, 31 ans et fondateur de la boîte de production Taiddicom.

De la caméra à l’entrepreneuriat

Caméra à la main depuis l’âge de quinze ans, il passe un bac littéraire et étudie le cinéma en faculté et puis à l’ETTIC, une formation professionnalisante, jusqu’en 2007. L’occasion de faire son premier court-métrage à tout juste 21 ans. Enthousiaste, il partage : « Bien qu’à l’époque, j’étais à des années lumières de l’entrepreneuriat, je me rends compte aujourd’hui que la réalisation d’un film requiert des compétences communes. Notamment une bonne dose de persévérance (rires) ! ». Cette résilience face aux challenges portent leurs fruits quelques années plus tard avec le tournage en 2014 de Zoba Niama, son dernier court-métrage. Celui-ci sera présenté au Festival de Cannes et du Bronx à New York.

Porté par ce succès d’estime, Hervé N’kashama décide de lancer en janvier 2015 Taiddicom, une agence de production spécialisée dans les films institutionnels et publicitaires. Un premier pas dans l’entrepreneuriat réussi qui va très vite lui donner une nouvelle idée. Il explique : « Souvent, on va chercher des informations sur internet ou loin de chez nous. Mais en demandant autour de nous, on se rend compte que l’on peut tout trouver. Par exemple, sur un tournage, c’est toujours la croix et la bannière pour trouver des figurants locaux. Je me suis dit qu’il fallait créer une application pour trouver rapidement et simplement des services sur place. iNeednow était né. »

Une application participative

Lancée courant juin 2016, iNeednow est une application construite comme un réseau social collaboratif. Celle-ci permet de trouver un renseignement, un conseil, un bon plan, une recommandation ou un service à proximité de soi. L’entrepreneur détaille : « La personne s’inscrit, fait sa demande et reçoit sa réponse rapidement sous la forme d’une notification et d’un sms sur son téléphone. Le but est de répondre précisément à tous les besoins urgents des personnes quand ils sont en mobilité, et ce, avec l’aide des autres ». La différence avec d’autres plateformes du même genre est que les informations postées sur notre réseau sont triées et vérifiées. Le but est d’ « éviter les arnaques ou les fausses informations », précise Hervé N’kashama. A propos de son business model, iNeednow offrira un accès gratuit pour les particuliers et payant pour les sociétés qui souhaitent proposer leurs services ou en faire la promotion.

L’objectif est qu’il y ait 2000 sociétés inscrites une fois que l’accès leur sera ouvert. Ces mêmes entreprises seront soumises à une petite enquête, qui consistera à savoir si elles existent réellement ou qu’elles ne sont pas radiées des chambres de commerce. En cela, INeednow se distingue des plateformes comme Le Bon Coin.

Apprendre le business sur le tas

Pour financer la première étape du projet l’entrepreneur a utilisé ses fonds personnels puis a bénéficié de plusieurs aides issues du réseau Initiative Essonne, de la communauté de communes du pays de Limours et de la banque Crédit Agricole.

Si les voyants sont au vert pour le lancement de son app’, Hervé N’kashama ne manque pas de rappeler les difficultés rencontrées au fil du chemin : « En tant que cinéphile et réalisateur, je suis plus un artiste dans l’âme et n’avait donc aucune connaissance en business. Cela m’a joué quelques tours au début. Et puis petit à petit, on apprend sur le tas. L’une des principales difficultés fut de trouver des collaborateurs compétents et partageant la même vision que moi. Malheureusement, certains avec qui j’ai travaillé au démarrage souhaitaient gagner de l’argent rapidement. Ceci alors que ce type de projet nécessite un développement sur le long-terme. Cela n’a pas fonctionné et on s’est séparé… »

« Vivre-ensemble »

Mais Hervé N’kashama ne nourrit aucun regret : « Au fond, bien au-delà du profits, iNeednow correspond à un idéal que je chéris depuis longtemps : le vivre-ensemble, la rencontre et l’entraide entre les gens ». Comme premier objectif, l’entrepreneur vise 10 000 téléchargements de son application à l’horizon 2017. Il espère ensuite la faire rayonner à l’international. Et de conclure avec quelques conseils utiles aux jeunes entrepreneurs souhaitant se lancer : « Il faut avoir foi en ce que l’on fait et la conserver envers et contre tout. Si un produit ou un service répond à ses propres besoins, il ne faut pas hésiter à le développer. Enfin, il est important de toujours avoir un plan B. En témoigne mon expérience de réalisateur dans le cinéma. Un problème possède toujours ses solutions ! »

Ces entrepreneurs qui révolutionnent la robotique

S’il est bien un secteur en pleine évolution et porteur de promesses pour l’avenir, c’est sans conteste celui de la robotique. Ces dernières années, de nombreux prototypes ont vu le jour, certains chefs d’entreprise permettant de réaliser un véritable bond technologique grâce à leurs innovations. Quels sont donc les entrepreneurs ayant contribué à révolutionner ce secteur en plein essor ?

Bertin Nahum

Ce chef d’entreprise français, patron de la société Medtech, a été classé en 2012 quatrième entrepreneur le plus révolutionnaire de la planète derrière Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron. Il est en effet le créateur en 2007 du robot Rosa spécialisé dans l’assistance en neurochirurgie. Une véritable révolution médicale, le robot étant capable, via son bras mécanique, d’atteindre avec précision n’importe quelle zone du cerveau. Fondée en 2002, sa société Medtech est à l’origine d’une des avancées les plus remarquables de ces dernières années en matière de robotique. L’appareil Rosa est utilisé actuellement dans plus de quinze hôpitaux dans le monde.

Marc Raibert

Marc Raibert est le fondateur et l’actuel président d’une des entreprises les plus innovantes au monde dans le domaine de la robotique, Boston Dynamics. Créée en 1992, l’entreprise doit son succès à la conception de robots dont les déplacements sont calqués sur ceux des animaux. Marc Raibert est à l’origine de quelques-uns des prototypes les plus impressionnants jamais élaborés, comme le robot quadrupède BigDog, l’engin à six pattes RHex ou encore PETMAN, le premier robot se déplaçant comme un être humain. Boston Dynamics a été racheté par Google fin 2013 et continue à mettre au point de nouveaux projets, comme le surprenant robot bipède Atlas.

Bruno Maisonnier

Les entreprises françaises font partie des plus innovantes dans le secteur de la robotique. Parmi les entrepreneurs à succès en la matière, on peut citer Bruno Maisonnier, qui fait figure de pionnier dans le domaine des robots d’assistance avec sa société Aldebaran fondée en 2005. Il est le concepteur du robot NAO destiné à des missions d’accueil et d’accompagnement à domicile, dont plus de 5000 modèles ont été vendus dans le monde à ce jour. Depuis 2013, son programme ASK (Autism Solution for Kids) travaille sur des solutions robotiques comme supports pédagogiques pour les enfants autistes.

Fabien Raimbault

Le fondateur de la société française Cyberdroïd a lui aussi pour ambition de révolutionner le marché de la robotique. Ce chef d’entreprise passionné commercialise des robots en kit, qu’il entend développer dans les années à venir dans le domaine de l’aide à la personne. Il fait partie des experts les plus actifs dans la filière robotique en France, en étant également le président de l’association Caliban.

Aymeric Barthès et Gaëtan Séverac

Certains entrepreneurs moins connus peuvent également être porteurs d’innovations majeures. C’est le cas d’Aymeric Barthès et Gaëtan Séverac, fondateurs de la start-up toulousaine Naïo Technologies. La société vient de révolutionner la robotique appliquée à l’agriculture en mettant sur le marché le robot OZ, capable de désherber des champs de manière automatique sans utiliser de pesticides. Il s’agit d’un atout non négligeable pour les tenants de l’agriculture biologique, qui a déjà séduit nombre d’exploitants en France et en Belgique.

À quoi ressemble une adresse e-mail professionnelle ?

Si vous avez une entreprise et devez communiquer votre adresse e-mail, mieux vaut ne pas donner d’adresses génériques comme celles qui se terminent en @yahoo.fr ou @gmail.com. Idéalement, la vôtre doit refléter votre domaine d’activité ou inclure le nom de votre société. La plupart des consommateurs feraient davantage confiance à une adresse e-mail au nom de l’entreprise qu’à une adresse électronique gratuite.

Que doit comporter une adresse e-mail ?

Une adresse e-mail suit le format « unnom@votrenomdentreprise » et comprend trois éléments principaux.
La première partie est une chaîne alphanumérique. Elle se compose par exemple souvent de vos noms et prénoms séparés par un point ou un tiret. Le caractère « @ » sépare cette première partie du reste de l’adresse. Il est suivi d’un nom de domaine, comme le nom de votre entreprise ou de votre activité, et se termine par une extension (ou domaine de premier niveau), comme .com ou .net.

Conseils pratiques pour la création d’une bonne adresse e-mail

Plus qu’un simple outil d’envoi et de réception de messages, un compte de messagerie professionnel vous permet de personnaliser entièrement vos coordonnées. Ainsi, contrairement aux comptes de messagerie génériques comme Yahoo, Gmail ou Hotmail, mieux adaptés à un usage privé, vous pouvez inclure ici un nom, un prénom et un nom de société à vos e-mails professionnels. Pour configurer une bonne adresse e-mail professionnelle, il faut garder plusieurs choses en tête.

Tout d’abord, n’oubliez pas d’utiliser votre nom de domaine (@votrenomdentreprise.com). La plupart des consommateurs considèrent que pour une entreprise, avoir une adresse e-mail à son nom est plus crédible  qu’avoir une adresse électronique gratuite.
Les registraires comme 1&1 ou Amen vous permettent d’enregistrer votre propre nom de domaine, que vous pouvez ensuite inclure dans votre adresse e-mail professionnelle.

Évitez dans la mesure du possible les adresses e-mail excessivement longues comme « Jean-michel.delafour@votrenomdentreprise.com ». Mieux vaut opter pour « jm.delafour@votrenomdentreprise.com. » Si vos noms et prénoms sont longs, pensez à les raccourcir. Une adresse longue ne sera pas assez fluide et aura probablement moins d’impact sur la personne que vous contactez. Utilisez votre propre signature au bas de vos e-mails. Toutes les coordonnées importantes doivent figurer dans votre signature. Cela comprend au minimum, et selon vos souhaits, votre nom complet, votre adresse email,  et votre numéro de téléphone. Si vous êtes une micro-entreprise, sachez qu’il n’est pas obligatoire ni nécessaire de préciser votre adresse physique.

Quelles solutions permettent de gérer votre boîte de réception ?

Les applications de messagerie (Mozilla Thunderbird étant la plus connue) ou les éditeurs qui proposent des solutions gratuites comme Microsoft Outlook, Google Apps for Work et Workmail peuvent vous aider à gérer votre boîte aux lettres professionnelle. Votre registraire et/ou fournisseur de services d’hébergement (par exemple 1&1 ou Amen) peuvent vous fournir un service de messagerie professionnel non seulement pour  gérer plusieurs adresses e-mail, mais aussi pour vous permettre d’accéder à des services clients et d’autres fonctions utiles comme l’intégration d’un agenda, la gestion des contacts et/ou un logiciel antivirus/antispam. Enfin, n’oubliez pas que gérer plus d’adresses requerra un espace de stockage supplémentaire et nécessitera donc un investissement adaptés à ces nouveaux besoins.

Pour aller plus loin

L’entrepreneure qui finance votre mariage

C’est en préparant son mariage qu’Emmanuelle Sanchez a eu l’idée de lancer WedZem, le premier site de mariage participatif.

Diplômée de l’ESCE, Emmanuelle Sanchez lance dès la sortie de son école de commerce sa première société, « MyLoisirs.com », une plateforme de réservations de loisirs dont le business model s’inspire de Lafourchette. La dirigeante garde l’entreprise pendant 3 ans avant de la céder.

L’idée de Wedzem, lui vient alors qu’elle réalise les préparatifs de son mariage. « Toutes mes amies se mariaient autour de moi et je trouvais que leur liste de mariage n’était pas très claire. Elles mettaient sur le même plan les cafetières, théières et le voyage de noces. Sauf qu’en réalité, l’argent récupéré pour les cadeaux de mariage servait à rembourser les frais » explique-t-elle. Pour elle, la tendance actuelle au participatif constitue un bon moyen de réaliser des listes plus transparentes, afin que les invités sachent précisément ce dans quoi ils investissent.

C’est ainsi qu’en septembre 2014 né WedZem, le site qui propose des listes de mariage participatives. Fort de sa première expérience dans l’entrepreneuriat, Emmanuelle ne reproduit pas les premières erreurs qu’elle a pu commettre. Elle cherche tout de suite à s’entourer et s’attaque directement au problème du financement. « Lorsque nous créons notre propre société, nous n’avons pas forcément envie de lâcher la barre. Pourtant, au cours d’une première expérience entrepreneuriale, il est difficile de savoir ce qu’il faut faire. C’est pour ça que bien s’entourer est une nécessité pour éviter les erreurs de débutant » analyse Emmanuelle Sanchez.

Malgré ces précautions, l’entrepreneure expérimente une principale difficulté qu’elle n’avait pas anticipée. WedZem rencontre un succès quasi-immédiat avec plus de 50 inscrits les premiers jours grâce au bruit sur les réseaux sociaux. Le problème des ressources humaines se pose alors à Emmanuelle. « Au démarrage, nous pensions être une équipe de 3 ou 4 personnes un an après la création. On se retrouve aujourd’hui avec 15 salariés. C’est extrêmement difficile à gérer en termes de management car il y a beaucoup de profils différents. Il faut jongler avec les tempéraments et exigences de tous et c’est pour moi un réel challenge », déclare-t-elle.

Pour financer la société, Emmanuelle Sanchez a réalisé un tour de table de 150 000 euros au bout de 6 mois d’existence. Avec son site, l’entrepreneure entend coller au plus près des besoins des futurs mariés.

Aujourd’hui, WedZem réalise entre 20 et 30 000 euros de chiffre d’affaires mensuel. L’entreprise s’est lancée aux états-Unis en septembre 2015 et Emmanuelle affiche une réelle ambition de conquérir le marché international tout en pérennisant sa position de leader du mariage en France. Dans sa tâche, elle est aidée par son fiancé, Alexandre Guinefolleau. Associé dès le début de l’aventure, il a pris un rôle actif dans le site après son lancement en septembre 2014. Aujourd’hui, il s’occupe de la gestion financière de la société. Un couple d’entrepreneurs modèles qui organisera, à coup sûr, un très beau mariage !

5 FinTech qui cartonnent

Les FinTech, ces start-up spécialisées dans le secteur de la finance, ont le vent en poupe depuis quelques années. Certaines d’entre elles sont ainsi parvenues à tirer leur épingle du jeu en bousculant les codes du système bancaire, au point de susciter de plus en plus l’intérêt des investisseurs. Quelles sont actuellement les cinq FinTech les plus performantes sur le marché ?

TransferWise

Fondée en 2010 par Taavet Hinrikus et Kristo Kaarmann, cette société britannique a connu un succès fulgurant en misant avant ses concurrents sur le système du peer-to-peer. Ce sens de l’innovation a permis à la start-up de se développer rapidement en proposant une plateforme performante pour le transfert d’argent à l’étranger, avec un argument massue : des frais pour les virements inférieurs de 90 % à ceux pratiqués dans les banques classiques ! L’entreprise fait aujourd’hui partie des « licornes », ces start-up valorisées au-delà du milliard de dollars sans être pour autant cotées en Bourse.

Morning (ex-Payname)

Cette start-up française connaît elle aussi une belle réussite dans le domaine bancaire. Créée à Toulouse par Eric Charpentier, la société ne cesse de croître avec des levées de fonds successives. La dernière, en septembre 2015, a permis de débloquer 5 millions d’euros grâce à de nouveaux partenaires comme la MAIF, qui serviront à accélérer son développement. Il s’agit à ce jour de la seule plateforme française permettant de réaliser l’ensemble de ses paiements. L’objectif est de faire de la start-up une véritable banque collaborative en ligne dans les trois ans.

Number 26

La jeune pousse berlinoise Number 26 s’est spécialisée dans le service bancaire pour smartphone. En développant ses activités dans la filière du low cost (gratuité pour les services de base, ouverture d’un compte via application mobile en moins de dix minutes), l’entreprise a enregistré 100000 clients dès sa première année d’existence. Succès en Allemagne mais aussi en Europe, la start-up entend encore se développer, forte de son partenariat avec l’organisme réputé Wirecard Bank AG qui assure la sécurité de toutes les transactions réalisées en ligne.

Funding Circle

Les FinTech ne se limitent pas aux services destinés aux particuliers. Les entreprises sont également concernées, comme le prouvent les services dédiés de la place de marché américaine Funding Circle. Depuis sa création par Andrew Mullinger, Samir Desai et James Meekings en 2010, la start-up a rencontré le succès en mettant en relation des bailleurs et des entrepreneurs en quête de crédits. Le projet est une réussite telle qu’il a permis à la société d’ouvrir un second siège social aux Etats-Unis en 2013. On estime que 10000 entreprises sont déjà passées par le site pour près d’un milliard de dollars prêtés.

Kantox

Dans le domaine des échanges en peer-to-peer pour les entreprises, la FinTech Kantox occupe également un rôle notable sur le marché européen. Fondée en 2011 à Londres par Philippe Gelis et Antonio Rami, cette start-up a adopté un positionnement original, en se spécialisant dès ses débuts dans les échanges de devises pour les PME uniquement. L’entreprise a connu un succès immédiat, et revendique aujourd’hui plus de deux milliards de dollars transférés via son service. En mai 2015, elle a réalisé une importante levée de fonds à hauteur de 17 millions d’euros.