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Qu’est-ce que le contrôle interne ?

Le contrôle interne, ce sont les actions mises en oeuvre pour vérifier que les risques liés à l’exploitation d’une entreprise sont évalués de manière satisfaisante. Il est exercé de manière continue et repose sur des procédures ainsi que sur des normes.

La notion d’évaluation des risques d’exploitation induit que ces derniers concernent l’entreprise dans son ensemble. Cependant, les contrôles portant sur l’organisation comptable et financière demeurent prépondérants. In fine, ce sont ces techniques qui se révèlent mises en œuvre pour évaluer la valeur du patrimoine social (ce que l’entreprise possède, ses engagements futurs et ses droits acquis), ainsi que les risques latents qui « menacent » ce patrimoine.

On parle de contrôle « interne » car la mise en place de moyens d’évaluation portant sur l’exploitation de l’entreprise dépend d’instances internes à celle-ci. La direction de l’entreprise (pour faire simple, le président ou le gérant) répond de la pertinence des évaluations, présentées au moins une fois l’an, sous forme normalisée (le bilan) devant l’assemblée générale des actionnaires. Cette assemblée constitue l’organe statutaire doté du pouvoir de « donner quitus » à la direction de l’entreprise pour sa gestion lors de l’année écoulée. Il va donc de soi que cette assemblée doit donner, à ses fondés de pouvoirs, les moyens nécessaires pour la pratique d’un contrôle interne suffisant.

De bonnes raisons pour mettre en place un contrôle interne dans ma PME ou dans ma startup ?

L’exposé qui précède pourrait laisser croire que le contrôle interne est un sujet réservé aux grandes entreprises, dotées d’un organigramme et de procédures formelles et détaillées, qui régissent le quotidien d’un effectif important.

Dans les faits, la règle reste la même pour toutes les sociétés commerciales. Il y a toujours un organe de gestion (le ou les actionnaires) ainsi qu’un exécutif délégué. Peut-être vous-même, en qualité de gérant ou de président ?
Quand l’entreprise est jeune ou est petite, les responsabilités sont souvent concentrées sur la tête de quelques personnes, qui répondent des risques encourus par leur entreprise. J’avais écrit, il y a quelques temps, sur ce même site, un article qui expliquait ce qu’est une faute de gestion, pour un mandataire social. On pourrait considérer que le contrôle interne est un moyen d’éviter ce genre de faute, en s’assurant que les risques sont maîtrisés et surtout évalués avec justesse, dans les comptes annuels.

La définition de procédures de contrôle interne permet de prouver la bonne gestion de votre entreprise. C’est assez logique : si vous n’êtes pas à même de décrire sur papier la manière dont l’entreprise fonctionne ni comment la direction s’y prend pour obtenir un reporting régulier de tout ce qui s’y passe d’important, c’est que l’organisation et le contrôle de gestion sont inexistants, chez-vous.

Les pistes de réflexion pour la mise en place

il s’agit, sans aucun doute, d’un sujet qui mérite réflexion. Mais en admettant que, esprit d’entreprise chevillé au corps, vous estimez n’avoir de comptes à rendre à personne, voici quelques pistes de réflexion qui pourraient motiver davantage les esprits les plus indépendants :

Le contrôle interne représente un levier de pilotage stratégique car :

  • Il contribue à la maîtrise des activités, à l’optimisation des flux d’information, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente des ressources. Bref, il s’agit des « bonnes pratiques » et de la rentabilité.
  • Il permet une gestion appropriée et objective des risques opérationnels ou financiers auxquels l’entreprise est exposée. Bref, on parle stratégie !

Article par Thierry Goemans

Jennifer Plaisant, l’architecte d’intérieur qui décore les start-up

Après une carrière dans plusieurs sociétés de services informatiques, Jennifer Plaisant monte son entreprise pour se consacrer à sa passion : la décoration et l’architecture d’intérieur ! Fondatrice de DecoForDesk, la jeune femme revient sur la création de son entreprise, encore toute fraîche.

Quelles études, quel parcours avez-vous suivi avant de devenir entrepreneure?

Après une licence de chimie et une école de commerce, j’ai commencé ma carrière technico-commerciale dans l’industrie. Rapidement attirée par les ESN (Entreprise du Secteur du Numérique, ndlr), je me suis spécialisée dans le secteur de la finance de marché. Après 15 ans dans ce domaine, dont 6 ans en tant que Directrice commerciale, je cherchais un nouveau challenge. Je savais que je n’allais pas exercer ce métier toute ma vie. Comme la décoration d’intérieur représente une de mes passions, j’ai commencé à rechercher des formations dans ce domaine. J’ai ensuite passé un diplôme de conception en architecture d’intérieur, que j’ai moi-même financé, en parallèle de mon activité professionnelle. Je ne savais pas si je serai intéressée au point d’en faire un métier mais après une étude du marché et des possibilités que m’offrait ce diplôme, j’ai sauté le pas !

Qu’est-ce qui vous a poussé sur la voie entrepreneuriale?

J’ai créé DecoForDesk en mars 2017. Je voyais mes clients faire évoluer leurs modes de travail et transformer leurs espaces de travail en même temps. Très sensible à ces sujets de design d’intérieur et de bien-être au travail, je me suis aperçue que les PME dans lesquelles j’évoluais n’avaient pas ou peu d’offres pour prendre ce nouveau tournant. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réfléchir sérieusement à ce que je pouvais leur proposer pour les aider.
En effet, j’ai eu l’occasion de vivre des déménagements et améliorations des locaux dans lesquels je travaillais. Il s’agit d’étapes importantes dans la vie d’une entreprise, pas toujours simples à gérer par les dirigeants et pas toujours bien perçues par les salariés. J’ai donc mis en place une offre d’aménagement des espaces de travail destinée aux PME et les start-up.
Je sentais que j’avais envie de nouveaux défis et l’idée me trottait dans la tête depuis un moment. Je voulais voir ce que j’étais capable de créer en partant de rien et sans dépendre de personne. C’est pourquoi j’ai monté mon entreprise.

Pouvez-vous nous rappeler le concept de votre société ?

Je propose de l’aménagement d’espaces de travail pour les PME et les start-up. J’aime qualifier mon activité de “prêt-à-porter intelligent des espaces de travail”. Je travaille sur des petite surfaces et propose mes services sous forme de forfaits. En parallèle, je viens de démarrer ma marque pour les particuliers. Je ne pensais pas la mettre en place avant un ou deux ans, mais en l’espace d’une semaine, au moins quatre personnes m’ont demandé si cette clientèle faisait partie de mon champ d’action. Aussi, je me suis dit que c’était un signe et j’ai lancé la marque! Je l’ai nommée Accotinaé, ce qui signifie “s’installer confortablement” en patois Normand.

Vous démarrez tout juste votre entreprise, racontez-nous ce processus…

J’ai quitté la société pour laquelle je travaillais fin 2016. J’ai commencé à organiser ce projet début 2017. En même temps, j’ai été sélectionnée par l’incubateur BGE Parif. En termes de formation d’entrepreneur, ce programme m’apporte beaucoup, je bénéficie d’un accompagnement très complet et intéressant, dans les domaines des relations presse, en comptabilité, en gestion… Pour le moment, je me concentre aussi sur la prospection, que je mets en place à travers les réseaux.

A ce sujet, quelles difficultés rencontrez-vous ?

La première qui me vient à l’esprit : trouver des clients ! Il faut se faire connaître, j’ai l’impression que cela commence à venir mais il s’agit d’une étape délicate. Ce milieu fonctionne beaucoup grâce au bouche à oreille, je reste donc très présente sur les réseaux sociaux afin de me faire repérer dans les cercles qui m’intéressent et que mon activité peut intéresser en retour.
Un autre problème récurrent réside dans mes réalisations. Pour le moment, je n’en ai pas encore de finalisées et les prescripteurs me répondent toujours qu’il leur est difficile de donner mon nom à leurs clients car ceux-ci réclament des aperçus. Ils me renvoient souvent des choses très positives et me trouvent intéressante mais je n’ai encore rien à leur montrer.

Quelles réussites connaissez-vous déjà ?

La satisfaction de m’être lancée. Je me félicite d’avoir pris cette décision, d’avoir créé ma boîte. Je suis contente de la façon dont les choses se déroulent. En quatre mois et demi, j’ai déjà quelques retombées. J’ai plusieurs propositions en cours et trois projets ont démarré.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous?

Du bonheur ! Énormément de travail, évidemment, mais être entrepreneure m’apporte beaucoup de satisfaction. La nouveauté s’avère aussi passionnante, car je débute dans cette aventure. J’ai fait de belles découvertes, après avoir travaillé dans un même secteur pendant des années, je rencontre de nouvelles personnes issues d’horizons totalement différents. De plus, j’ai trouvé un équilibre harmonieux entre vie pro et perso.

Quelles perspectives d’avenir nourrissez-vous, envisagez-vous l’international par exemple ?

Je pense qu’il est trop tôt pour songer si loin ! En revanche, après l’île de France, je souhaite m’étendre sur la province. J’aimerais beaucoup ouvrir des agences et fonctionner sur un système de franchise. Il me faudrait trouver des personnes qui ouvriraient des agences DecoForDesk dans de grandes villes telles que Lyon ou Bordeaux.

Quel conseil à un entrepreneur qui se lance aujourd’hui ?

Sans hésiter, je lui dirais qu’il ne faut pas rester seul. J’ai cherché tous les clubs d’entrepreneurs qui me convenaient et le BGE m’a également aidée. Il est primordial d’échanger avec d’autres entrepreneurs pour trouver de nouvelles pistes de développement !

Crédit photo : Nicolas Moulard

On a testé pour vous : SiteW

Le site d’une entreprise constitue sa vitrine. Il représente à la fois l’esprit de la société mais aussi son professionnalisme. Construire, peaufiner son site internet se révèle parfois chronophage et fastidieux, surtout pour un débutant. Nous avons testé pour vous un outil gratuit d’aide à la conception de sites web : SiteW.

Des démarches d’inscription éclair et des offres variées

Arrivés sur la plateforme, une interface épurée nous suggère de saisir une adresse mail et un mot de passe afin de créer un compte utilisateur avant de construire notre site. Nous voilà inscrits sur SiteW. L’étape suivante consiste à renseigner le nom de notre entreprise, qui pourra être modifié plus tard, et accepter les CGU. Jusque-là, rien d’exceptionnel, mis à part la rapidité du processus d’inscription ! A la suite de ces formalités, les choses sérieuses commencent : un panel de 23 propositions de design pour notre futur site se déroule. Celles-ci s’organisent selon des thèmes précis, les interfaces qui servent d’exemple présentent des pages de blog, d’entreprise de conseil, d’organisation d’événements, de site officiel d’artiste… Il suffit de sélectionner la page s’approchant le plus à ce que nous imaginions. Dernière étape avant d’attaquer la création : le choix du forfait. SiteW met trois formules à disposition de ses utilisateurs. La première, gratuite, s’adresse aux créateurs débutants. Cette offre propose un site de cinq pages, un stockage de 500Mo et demeure hébergée sur le domaine sitew.fr. La seconde formule, Premium, implique un abonnement d’un montant de 7,99 euros par mois et délivre un nombre de pages illimité, 3Go de stockage et un domaine HTTPS sécurisé. La formule Pro, quant à elle, coûte 23,99 euros par mois. Grâce à ses trois domaines HTTPS sécurisés, ses 20 Go de stockage et nombre de pages illimité, celle-ci se destine aux entreprises et commerce en ligne. Une fois cette dernière phase de choix terminée, la création peut commencer !

Un accompagnement très complet

Afin de répondre aux attentes du plus grand nombre, nous avons opté pour la formule gratuite, qui nous a permis d’explorer plusieurs fonctionnalités déjà bien avancées. Le site nous précise que celle-ci doit s’avérer rapide, fonctionnelle et ergonomique.

L’interface et les possibilités qu’elle offre nous sont présentées successivement par une suite de bulles informatives qui nous expliquent le rôle de chaque bouton sur l’écran. Nous sommes guidés dans la découverte des outils disponibles ce qui, en tant que débutants, nous initie non seulement rapidement mais aussi efficacement à la mise en page. La structure que nous avons précédemment sélectionnée se révèle déjà très complète, et en un temps record notre site semble presque prêt. Des photos y sont déjà intégrées, ainsi que des zones de textes contenant des paragraphes pertinents et cohérents avec le thème choisi. Pas de Lorem Ipsum ! Un menu déjà installé en haut de la page d’accueil de notre site nous redirige automatiquement vers les quatre autres parties du site, sur lesquelles nous pouvons agir directement. Les pages prévoient des emplacements pour les images, différents modules ajustables et des remarques apparaissent régulièrement pour nous rappeler tel ou tel détail. Un soutien parfois bien utile…

Une grande liberté d’action

L’un des plus grands atouts de SiteW réside dans la grande marge de manœuvre qu’il laisse en matière de créativité. L’interface demeure très intuitive et simple d’utilisation et les encarts sur le côté permettent d’insérer autant de modules que souhaités. Ceux-ci peuvent prendre diverses formes : texte, image, menu déroulant… et tous ces contenus se modifient très rapidement grâce aux trois rubriques présentes dans la colonne verticale à gauche de l’écran : design, contenu et pages. Ces derniers confèrent, entre autres, la possibilité de changer la police du texte et des titres, de mettre une image ou une couleur en fond d’une page ou plusieurs pages ou encore de verrouiller certains éléments pour les faire apparaître sur chacune d’elles. Si la forme prédéfinie du site se révèle très professionnelle, il reste donc tout à fait possible de le remodeler de fond en comble.

La start-up française pour créer son site en moins de deux !

Fabien Versange et Cédric Hamel lancent SiteW en 2009, après deux ans de développement, à un moment où les outils en ligne pour concevoir un site web commencent à émerger. Le premier, actuel PDG de la jeune pousse auvergnate, précise la vision selon laquelle la plateforme a vu le jour : « Nous avons fait le choix de nous différencier en permettant à nos utilisateurs de créer le site qu’ils imaginaient avec une autonomie et une liberté totales. Pour cela, nous nous mettons à la place de notre cible : des personnes ayant envie ou besoin de créer elles-mêmes leur site Internet, mais avec peu de connaissances techniques. » Objectif atteint ! Créer son site avec SiteW s’avère d’une simplicité enfantine, l’utilisateur reste très libre de ses mouvements et les offres disponibles s’adaptent à son niveau. Bref compte rendu de notre expérience créative.

Transformer sa SASU/EURL en SAS/SARL, comment faire ?

Il demeure naturel et, généralement, plutôt bon signe, pour une entreprise de s’agrandir. Lorsque vous démarrez votre activité seul sur un modèle unipersonnel, il vous est tout à fait possible de muter vers un autre statut au fonctionnement similaire prévu pour accueillir plusieurs associés. Mais alors, comment faire pour passer de SASU à SAS et d’EURL à SARL ? 

Passer de cavalier seul à l’équipe de choc

Lorsque vous commencez seul et optez pour un statut juridique unipersonnel, vous ambitionnez généralement de vous rémunérer grâce à vos dividendes en fondant une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) ou de protéger vos biens à travers une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Vous pouvez également démarrer votre activité seul tout en prévoyant de vous agrandir par la suite. Dans ce cas précis, il peut s’avérer judicieux de vous tourner vers l’une de ces options car ces formes constituent, ni plus ni moins, que les modèles unipersonnels de celles d’entreprise traditionnelles que représentent la SAS (Société par Actions Simplifiées) et la SARL (Société à Responsabilité Limitée). Elles vous offrent ainsi la possibilité de passer, rapidement, sous un statut juridique qui englobe plusieurs associés. De nombreuses situations peuvent vous pousser à agrandir votre société. Vous pouvez recourir à ce procédé quand vous manquez de fonds, par exemple, ou lorsque vous rencontrez un tiers possédant des compétences métier propres à votre activité pour en faire un associé. Rassurez-vous, les SASU et EURL sont justement prévues pour subir ce type de changement et faire en sorte de transformer une société à associé unique en une autre capable d’en gérer plusieurs.

De l’EURL à la SARL : des changements sociaux et fiscaux à prévoir

L’EURL, se distingue de la forme de SARL, (Société à Responsabilité Limitée) au nombre d’associés : la première n’en compte qu’un seul alors que la seconde doit en compter entre deux et 100. Cette dernière peut également regrouper plusieurs gérants, tandis que l’EURL ne peut en avoir qu’un. Il s’agit de la différence majeure entre ces deux entités, qui constituent, malgré tout, une seule et même forme juridique. Si vous passez de l’EURL à la SARL, sachez que plusieurs obligations sociales pèseront, par la suite, sur vos épaules : convocation des associés, réunion de ces derniers en Assemblée Générale, communication des informations, vote des décisions et retranscription de l’assemblée en procès-verbal… Intégrer de nouveaux associés implique, en effet, de prendre leur avis en compte. Il faudra donc vous habituer à demander systématiquement l’opinion des autres.
Au moment où vous passez d’un statut d’EURL à son équivalent pour plusieurs associés, quelques mises à jour restent à prévoir, notamment sur le plan fiscal. Ces deux formes présentent une différence majeure à ce niveau : l’EURL est imposée directement au nom de l’associé et soumise au régime de l’IR (l’Impôt sur le Revenu). La SARL, à l’inverse, représente une personne morale et se voit imposée sous le régime de l’IS (l’Impôt sur les Sociétés). Lors de la transition, les bénéfices en cours de l’EURL se retrouvent directement imposés et les déficits antérieurs ne peuvent être retardés.

Modifier ses statuts, une étape qui marque un tournant

Lorsqu’une entreprise intègre de nouveaux associés en son sein, il faut, évidemment, leur attribuer une existence juridique, ce qui passe par une modification statutaire. Etape payante, celle-ci doit prévoir d’ajouter les noms des nouveaux arrivants mais aussi indiquer les modalités de rassemblement, de prise de décision… Cette étape se révèle tout aussi importante lors du passage de SASU à celui de SAS mais ne constitue pas une obligation au moment de l’arrivée d’autres associés. Les statuts pensés pour un associé unique peuvent être revisités afin d’organiser l’arrivée de décisionnaires supplémentaires dans une société mais l’évolution d’une SASU en SAS s’opère, d’abord, à travers l’ouverture d’un capital social.

De SASU à SAS : une procédure plus souple

Les changements de statuts ne constituent pas une obligation dans ce cas de figure, à condition que ceux d’origine prévoient l’arrivée de nouveaux associés, ce qui demeure rarement le cas. Ceci dit, le passage de SASU à SAS survient, théoriquement, dès que l’associé unique cède une action à un tiers ou l’entrée au capital d’un tiers par augmentation de capital, sans la moindre déclaration supplémentaire. Réputée pour la souplesse de son fonctionnement, la forme juridique de SAS, comme celle de SASU, permet ainsi une transformation simplifiée, grâce à l’ouverture d’un capital social et d’une formalité au greffe du tribunal dont dépend la société. Cette démarche sert à faire appliquer le changement dans le formulaire K-Bis (immatriculation auprès du Registre du Commerce et des Sociétés attestant de l’existence juridique d’une firme, ndlr) de l’entreprise.

Les formalités pour devenir SARL en étant sous la forme de l’EURL

Dans le cas où vous passez du statut d’EURL à celui de SARL, les choses se révèlent un peu plus corsées. L’acte de cession de parts représente une étape marquante dans ce processus, tout comme les changements de statuts. Quelques autres actions restent à prévoir car un dossier doit être déposé au greffe du tribunal concerné. Celui-ci doit contenir : un exemplaire des nouveaux statuts, certifiés conformes par le gérant de la société, un exemplaire de l’acte de cession de parts, un exemplaire du procès-verbal de l’Assemblée Générale, l’imprimé M2 attestant officiellement de la modification de personne morale représentée par la firme, correctement rempli et signé ainsi qu’un chèque pour les frais de greffe.

Je suis célibataire professionnel ou divorcé de mes associés, que faire ?

Les brusques changements de la vie ne surviennent pas seulement dans le cadre de votre vie privée ou dans la sphère familiale. Il arrive parfois qu’au sein de votre entreprise, un associé ayant un peu trop la bougeotte soit amené à quitter le navire et ce, sans prévenir. Que vous soyez célibataire professionnel ou divorcé de vos associés, il est essentiel de réfléchir aux étapes à suivre.

Seul, avec la triste sensation de vous sentir abandonné, vous, chef d’entreprise désormais seul maître à bord, cherchez les solutions pour continuer à mener votre activité.

La gestion d’entreprise en solitaire

Certains chefs d’entreprise ne souhaitent absolument pas être accompagné dans le cadre de leur activité professionnelle. En quête d’une indépendance totale, ces derniers n’ont cure des conseils d’autrui et pour eux, il ne peut y avoir qu’un seul et unique dirigeant : eux-mêmes. Pour ces chefs d’entreprise (quoique plutôt rares), tout conseil serait inutile et sans effet. Leur cheval de bataille reste la direction. Steve Jobs était de ceux-là : diriger, régner et imposer sa vision de l’entreprise, avec la réussite que l’on connaît.

Bien identifier la cause du ou des départs

Tout d’abord, si un ou plusieurs de vos associés ont quitté le navire en pleine croisière, ce n’est pas sans raison. Il devient nécessaire, voire primordial, de bien identifier les causes des départs et de tenter de comprendre les raisons qui ont poussées vos anciens adjoints à vous quitter.
Cela peut être dû à un mauvais management, une mauvaise ambiance de travail ou tout simplement un problème personnel de la part de votre ancien collaborateur.
L’identification de la cause du départ a pour objectif de vous éviter de refaire les mêmes erreurs à l’avenir. Une fois cette prise de conscience effectuée, retroussez-vous les manches et rebâtissez le futur de votre entreprise.

Entreprendre seul ou trouver de nouveaux associés ?

Après avoir bien pris le temps de réfléchir sur les motivations de vos anciens associés, posez-vous les questions de savoir s’il est préférable pour vous d’entreprendre seul ou bien de trouver de nouveaux associés. Bien évidemment, la crainte d’être quitté à nouveau peut vous envahir.
Passez au-dessus de cette peur, prenez votre courage à deux mains et trouvez la réponse adaptée à cette interrogation. Deux choix s’offrent à vous :

  • vous vous sentez l’âme d’un conquérant, d’un explorateur solitaire abandonné par ses matelots et vous souhaitez désormais continuer l’aventure seul, sans l’aide de personne, prêt à garder le cap sur vos objectifs et tout mettre en œuvre pour y arriver. Analyser votre charge de travail pour ne pas vous retrouver étouffé par les tâches à effectuer.
  • vous ne concevez pas l’aventure professionnelle comme une quête solitaire et pour vous, déléguer et être accompagné est une chose essentielle dans la réalisation d’une activité professionnelle pérenne et solide. Vous souhaitez alors chercher de nouveaux actionnaires, prêts à rejoindre votre projet et le mener vers la réussite.

Surtout, ne précipitez pas les choses. Prenez le temps de préparer l’avenir, quitte à voir les résultats de son entreprise stagner momentanément.

10 citations célèbres et inspirantes

En tant qu’entrepreneur débutant ou expérimenté, vous avez besoin à tout moment de vous plonger dans une marre d’inspiration, afin de braver les différentes difficultés qui se montrent à vous. Il est aussi nécessaire de se ressourcer pour avoir une vision à long terme et faire preuve d’innovation. Pour y parvenir, rien de mieux que de se munir de quelques citations célèbres et inspirantes qui vous permettront sans doute de vous garder la pêche au cours de votre aventure dans l’entrepreneuriat. Nous vous en proposons dix.

1- Pour les situations embarrassantes

« Il y a toujours deux raisons pour faire quelque chose : une bonne raison et la vraie raison ! ».

Cette citation est de Dale Carnegie. Lors des prises de décision dans les situations complexes, il est difficile de faire un choix. Cette citation vient donc pour nous rappeler de toujours chercher la vraie raison qui pourrait nous pousser à prendre la bonne décision. Dans ce cas précis, il faut très généralement faire parler son cœur, être honnête avec soi-même. Bien que plusieurs raisons sont évoquées lors de la prise de décision, il va falloir aller chercher au plus profond de soi la vraie raison parmi toutes les autres. Il ne faudra surtout pas se limiter aux apparences, à l’évidence, car ceci pourrait nous conduire à une mauvaise décision, ou du moins à une décision que nous pourrions regretter.

2- Pour avoir plus de confiance en soi

« Vous devez croire en quelque chose. Vos tripes, votre destin, la vie, le Karma, n’importe quoi. Cette approche ne m’a jamais quittée et c’est ce qui a fait la différence dans ma vie. »

Cette citation de Steve Jobs nous convie à avoir confiance en soi et à toute autre chose qui nous permet d’avoir la foi. Sans elle, selon le géant Américain, nous risquons de nous perdre.

3- Pour plus de persévérance

« Notre plus grande gloire ne consiste pas à ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois que nous tombons. »

Confucius à travers ces mots nous invite à nous relever à chaque chute car la réussite ne vient qu’après la persévérance.

4- Pour plus d’innovation et de persévérance

« Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d’un trait jusqu’au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. »

Walter Disney à travers ce texte veut non seulement nous faire comprendre que l’innovation dans l’entrepreneuriat est une très bonne chose, mais aussi qu’il ne faut pas rien lâcher tant que notre rêve n’a pas été réalisé.

5- Encore plus de persévérance

« L’énergie et la persistance conquièrent toutes les choses. »

Cette citation est de Benjamin Franklin. Ce dernier nous rappelle que nous n’avons pas besoin de grande chose pour réussir. Il faut simplement se donner à fond et affronter à bras le corps les difficultés.

6- Pour plus de détermination

« Toujours garder à l’esprit que votre propre résolution pour réussir est plus importante que toute chose. »

Selon Abraham Lincoln, il faudra, pour réussir, se convaincre soi-même d’être capable de cette réussite. C’est impératif pour tout entrepreneur.

7- Il faut innover !

« N’allez pas où le chemin peut mener, allez au lieu où il n’y a pas de chemin et laissez une trace. »

D’après Ralph Waldo Emerson, l’innovation est la solution pour faire briller son entreprise.

8- Place à l’action

« Vous ne pouvez pas construire une réputation sur ce que vous allez faire. »

Il faut comprendre à travers ces mots d’Henry Ford que le bavardage nuit à la réussite. Allez droit au but et faites place à l’action. Les clients et partenaires ne vous feront confiance qu’après des réalisations convaincantes.

9- La patience est indispensable en entrepreneuriat

« Le succès est un voyage, pas une destination. »

Arthur Ashe nous rappelle qu’il faut prendre son temps pour réussir. La réussite doit se bâtir de façon minutieuse.

10- Aimer ce que l’on fait

« Le véritable succès est de trouver votre Lifework dans le travail que vous aimez. »

Pour David McCullough, il faut pour réussir faire ce que l’on aime. Il faut trouver son propre rythme pour le travail, sa passion, sans quoi, nous sommes voués à l’échec.

Construire une tirade choc pour convaincre rapidement !

Qui n’a jamais rêvé convaincre un investisseur ou un client avec une tirade explosive de quelques secondes tout droit sortie d’un film américain ? Argumenter est un art, au même titre que la négociation. Une intervention percutante se prépare et doit présenter des arguments chocs pour interpeller l’auditoire. Voici quelques conseils pour pimenter vos pitchs et discours afin de convaincre rapidement et en un temps record !

Première étape : analyser son projet

Une argumentation imparable passe, avant tout, par une phase de préparation méticuleuse. Définissez, en premier lieu, l’objectif de votre intervention. S’agit-il de la présentation de votre entreprise, d’un projet particulier, d’un nouveau produit ? Il convient d’orienter votre discours vers son objet, ce qui devrait se faire naturellement. Impossible, néanmoins, de rédiger un texte standard que vous adaptez à n’importe quelle occasion si vous souhaitez marquer les esprits. Listez plutôt tous les éléments intéressants de votre objet : ses qualités, ce qu’il va révolutionner… Ses particularités doivent ressortir. En clair, mettez en avant ce que vous avez de plus que les autres. Selon les cas, vous pouvez, par exemple, évoquer les points forts de votre entreprise, comme un salarié talentueux ou bien la résistance de votre nouveau produit grâce à un l’utilisation d’un matériau spécifique… Déterminez ainsi précautionneusement vos forces et ce qui vous démarque car la concurrence, rude ou pas, ne reste jamais bien loin…

Deuxième étape : inclure des notions émotionnelles

Une fois votre allocution bien affûtée, agrémentez-la d’éléments puissants émotionnellement. Qu’ils le veuillent ou non, les Hommes restent des êtres dotés de sensibilité et faire appel à leurs émotions constitue une valeur sûre pour faire mouche. À titre d’illustration, prenons les scènes d’action issues des grandes productions hollywoodiennes. Lors de scènes de guerre ou d’affrontement entre deux clans, par exemple, celles-ci présentent quasi-systématiquement un héros venu sauver la situation qui, pour remotiver ses troupes, se lance dans une longue tirade. “Pourquoi nous battons-nous?” “Est-ce ainsi que nous voulons vivre?”, autant d’injonctions qui revêtent une dimension puissante et qui, bien souvent, suffisent à ranimer la flamme dans le cœur des combattants. À la manière d’un super-entrepreneur, insistez sur des éléments rationnels et émotionnels. Le secret d’une tirade de choc réside dans l’association des deux.

Troisième étape : mettre sa tirade en forme

Une tirade choc ne s’organise pas n’importe comment. À moins que vous ne soyez un maître de l’improvisation, mieux vaut structurer votre tirade par écrit. Les éléments que vous venez d’identifier constituent les notions clés qui doivent retenir l’attention de votre auditoire. Au cas où vous ne vous sentez pas à l’aise à l’idée de parler en public, un plan solide vous rassurera. Si, à l’inverse, vous êtes plutôt confiant, cela vous aidera, tout de même, à ne rien oublier. Pour capter immédiatement l’attention de votre ou vos interlocuteurs, faites d’abord, appel à sa vie de tous les jours ainsi qu’à ses émotions. Évoquez, simplement, les difficultés que vous allez pouvoir, par la suite, résoudre grâce à votre projet, au lieu de commencer en le vendant directement et sans accroche. Précisez que vous trouvez cette situation inconfortable, ce qui vous a conduit à développer votre entreprise, produit… Expliquez, ensuite, la façon dont vous vous y êtes pris, quels outils vous avez utilisés… Sans, toutefois, en dire trop ! Garder une part de mystère reste primordial afin que le client, investisseur ou autre s’intéresse à votre projet. La tirade choc doit donner envie d’en savoir plus, inspirer, et non dévoiler tous les rouages de fabrication ! Après avoir décrit l’utilité de votre idée et son fonctionnement, concluez sur une note ambitieuse ou audacieuse. Proposez directement à votre interlocuteur de tester votre idée ou même de venir vous voir.

Le charisme : ce détail qui peut faire toute la différence

Bien entendu, tout le monde ne naît pas avec l’aura de Jack Nicholson. Ceci dit, il va vous falloir prendre confiance en vous si vous souhaitez émerveiller et convaincre les foules à la manière de Franck Underwood dans House of Cards (série dans laquelle Kevin Spacey interprète le Président des États-Unis, ndlr). La nature se révèle parfois injuste dans le domaine du charisme, elle en attribue plus ou moins à certaines personnes. Rassurez-vous, cet élément se travaille. Le contenu de votre discours ainsi que vos arguments chocs restent le plus important mais votre attitude demeure tout aussi décisive : vous personnalisez l’objet de votre discours à travers votre expression corporelle. Surveillez donc votre posture et votre manière de vous exprimer. Tout d’abord, tenez-vous droit, montrez que vous avez confiance en vous et en ce que vous affirmez. Parlez fort, sans crier non plus, afin de renforcer ce sentiment. Vous devriez vous entraîner avant d’énoncer votre tirade décisive. Prendre confiance en soi s’avère bien plus facile à dire qu’à faire mais souvenez-vous que la chance sourit aux audacieux. D’autres ont très probablement réussi avec moins de talent que vous…. Quitte à échouer les premières fois, ne craignez pas de retenter l’expérience car les opportunités se trouvent partout et surviennent tout au long de la vie !

Une entrepreneure qui défend ses valeurs tout en faisant du business

Virginie Dulucq constate que de nombreuses surfaces sur les opérations d’aménagement et celles immobilières restent sous-valorisées. Elle décide ainsi de créer UrbAgri pour valoriser les surfaces sous-utilisées des programmes dans un objectif agricole et d’en faire un critère de différenciation.

Quel est votre parcours (estudiantin, professionnel et personnel) avant la création de votre entreprise ?

Fille de vigneron dans le Sud-Ouest de la France, je me suis orientée vers des études en environnement puis en urbanisme. Responsable de la SEM de Construction et d’Aménagement de Cachan, SEMACA (94) pendant six ans, je me suis spécialisée dans le montage et le suivi technique et financier d’opérations d’aménagement et de construction d’équipements publics.

Je suis également intervenue pendant quatre ans sur le Secteur Sauvegardé de Perpignan et le Secteur Sauvegardé de la Cité Médiévale de Carcassonne, sur les grandes opérations de rénovation (Monuments historiques, Hôtels Particuliers classés et inscrits) pour le compte de la société Urbanis. J’ai réalisé des diagnostics techniques du bâtiment, des montages financiers et fiscaux.

Je maîtrise les procédures d’urbanisme et les procédés de construction et de rénovation.

Diplômée du MBA de l’Ecole des Ponts (spécialité Technologie et Entrepreneuriat) et de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de Lille (promotion ENVAR 2003), j’ai intégré les dimensions financières, marketings, sociales et environnementales dans ses projets d’agriculture urbaine.

Quand avez-vous créé votre propre entreprise ? Dans quel secteur ? Et surtout, pourquoi (anecdote, déclic) ?

J’ai intégré Alter-Bâtir, Coopérative d’Activité et d’Emploi en 2012 pour développer l’activité d’UrbAgri, que j’ai créée en 2015.

Secteur d’activité : Agriculture Urbaine.

Déclic : En 2009, depuis la crise, de nombreux terrains non valorisés en ville ne trouvaient plus preneurs et j’ai constaté que des surfaces s’avéraient non utilisées sur et dans les bâtiments. De là, la volonté de les valoriser dans un objectif agricole m’est apparue.

Comment avez-vous réussi à développer votre société ?

En travaillant beaucoup.

Quel a été, pour vous, le moment clé de votre réussite ?

Le jour où j’ai gagné le concours Créatrice d’Avenir en 2012.

Comment vous êtes-vous financé ?

Par l’activité.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Et inversement, les principales satisfactions ?

Les difficultés : faire d’une activité perçue comme une activité de loisir une activité professionnelle rentable.

La satisfaction : avoir trouvé le modèle économique respectant les valeurs défendues.

Quelles sont les perspectives d’avenir pour votre entreprise ? Pensez-vous vous développer à l’international ? Pensez-vous à effectuer des levées de fonds ?

Je souhaite renforcer notre position en région et développer des projets à l’international.

Nous réaliserons des levées de fonds pour l’industrialisation de produits et le développement de l’activité.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

La liberté de travailler avec qui l’on souhaite sur des sujets porteurs, d’avenir et véhiculant nos valeurs.

Comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?

Je me fixe des horaires et des plannings de travail.

Quel conseil donneriez-vous à un entrepreneur qui se lance pour réussir ?

Travailler beaucoup et être tenace.

Aujourd’hui, comment faites-vous pour développer votre réseau ?

Je participe à des soirées networking, des salons, des associations professionnelles…

Pouvez-vous me donner les chiffres de votre entreprise (date de création, nombre de salariés, chiffre d’affaires…) ?

Date de début d’activité : 2011 en Sarl-Scop puis date de création de société : 2015. 4 collaborateurs. CA = 110 K€

FaceApp : le bad buzz du printemps qui relance les polémiques sur les applis racistes

Nous connaissions le savon mais il existe aussi l’application raciste ! Au printemps dernier, l’application FaceApp se trouvait au cœur d’une sérieuse polémique. Programme permettant de retoucher instantanément des selfies, celui-ci lançait, en avril dernier un nouveau filtre « sexy » qui consistait, en réalité, à blanchir la peau de ses utilisateurs ! Sur la toile, les internautes se sont rapidement indignés et il ne s’agit pas d’une première. Les détails.

Des filtres pour transformer son visage

Le principe de FaceApp demeure assez simple : tout comme Snapchat et autres applications dédiées au partage et retouche de photographies, ce programme propose d’appliquer des « filtres » au visage de ses utilisateurs. Autrement dit, il propose des thèmes qui permettent de modifier le visage sur une image donnée afin de lui conférer une attitude particulière. Il suffit de prendre un selfie et de faire défiler les options pour choisir une façon de se grimer. Lancée au début de l’année, l’application semblait plutôt appréciée jusqu’au printemps de cette année. Les filtres « vieux » et « sexe opposé » connaissaient notamment un grand succès. En avril dernier, un nouveau thème voyait le jour, dénommé « hot », soit « sexy ». Comme son nom l’indique, l’objectif de ce filtre consistait à embellir la personne sur une photo, sauf que les internautes se sont, rapidement, aperçus de la supercherie : ce filtre leur blanchissait la peau et affinait leur nez !

Une conception raciste de la « sexytude » ?

Très vite, les utilisateurs de FaceApp commencent à partager les résultats obtenus avec le fameux filtre et tous établissent le même constat : l’application éclaircit leur peau. Ni une, ni deux, face aux images, les réactions se font sans appel : FaceApp se voit immédiatement qualifiée de raciste. Pour interpeller la communauté Twitter, un internaute a soumis le visage d’une star, Will Smith, à l’application. L’acteur en ressortait le teint très blanchi et le nez extrêmement affiné. La précision des images délivrées, en retour, par l’application n’arrangeait pas les choses, les détails de certaines versions « embellies » se révélaient aussi saisissants que dérangeants. Le célèbre visage noir icône de la marque Uncle Ben’s a également été soumis à FaceApp, qui l’a largement blanchi au moment du passage au filtre « sexy ». De nombreux Afro-américains ont posté, outrés, les versions « hots » que le programme leur renvoyait d’eux sur Twitter. « FaceApp n’est pas simplement nul, c’est raciste. Le filtre hot a blanchi ma peau et modifié mon nez pour le rendre plus européen », « Donc j’ai téléchargé l’appli et j’ai décidé d’utiliser le filtre hot en ne sachant pas qu’il me rendrait blanc. Sérieux les gars, c’est pas possible » ou encore « Cette appli est manifestement hyperraciste », pouvait-on lire sur le réseau social.

Plus attirant… sans lunettes ni yeux bridés !

Les utilisateurs n’étaient pas au bout de leurs surprises ! L’option « sexy » ne rendait pas que les peaux mates ou foncées plus blanches, elle retouchait aussi les Asiatiques. Après passage au filtre « hot », finis les yeux bridés, par exemple. « FaceApp a retiré mes lunettes et changé mes yeux par des yeux de blanc », tweetait, interloquée, une utilisatrice asiatique dont les yeux ainsi que la peau avaient été européanisés et dont les lunettes avaient disparu ! Plusieurs autres personnes se sont interrogées quant au retrait de cet accessoire en mode « sexy ». Des dizaines d’entre eux mettaient en évidence ce phénomène systématique et témoignaient sur la toile : « FaceApp ça permet de dire que finalement, la VO n’est pas si mal et que le filtre hot, ça retire les lunettes » ou « Pourquoi on enlève mes lunettes en mode hot ? C’est un message ? ». Nouvelle coquille pour le filtre, ce qui a valu à l’application l’obligation d’expliquer ces changements.

Un programme « mal entraîné »

Devant l’étendue des dégâts, le fondateur de FaceApp a dû s’expliquer auprès des utilisateurs de l’application. Yaroslav Goncharov, son PDG, s’était platement excusé après les accusations de « whitewashing » dont son programme faisait l’objet. L’éclaircissement systématique de la peau des utilisateurs résulterait, selon lui, d’un bug dans le fonctionnement de l’intelligence artificielle gérant le programme. Ce problème résiderait dans le réseau neuronal de cette dernière, qui reproduirait les mêmes stéréotypes que certains humains… « Nous sommes profondément désolés pour ce problème très sérieux. Il s’agit d’un regrettable effet secondaire du réseau neuronal sous-jacent, causé par des biais dans l’entraînement du programme, un comportement qui n’était pas prévu », a indiqué le créateur de l’application. En guise de réparation, le filtre n’a pas été supprimé, simplement renommé « sparkle », soit « étincelle » en français.

Un phénomène récurrent dans le secteur

Le racisme dans ce type d’applications demeure, malheureusement, monnaie courante. Le géant du domaine, Snapchat, a également eu droit à son lot d’accusations mettant en avant une part de racisme. Son filtre « Bob Marley », qui ajoutait des dreadlocks aux utilisateurs et leur fonçait la peau, avait suscité quelques critiques, au même titre que celui de 2016, baptisé « Yellowface ». Ce dernier faisait de grandes joues et bridait, outrageusement, les yeux des personnes sur les photos… Un nouveau manque de subtilité contre lequel les internautes s’étaient, une fois encore, révoltés.

Ces noms de marque dont vous ignorez l’origine… (volume II)

Si vous avez consulté l’article de la semaine dernière sur la même thématique, vous savez à présent d’où viennent les célèbres noms comme Starbucks, Lego ou encore Ikea mais d’autres marques cachent, elles aussi, des histoires saugrenues ou insolites au sujet de leur dénomination. Voici un deuxième volume sur l’origine des noms de marque. À consommer sans modération.

Bic

Le plus célèbre fabricant de stylos à bille français peut se targuer d’avoir quasiment renommé un objet du quotidien du nom de sa marque. Le terme de « stylo Bic » est passé dans les mœurs et s’emploie, aujourd’hui, comme un nom commun. La marque propose d’ailleurs beaucoup d’autres produits pratiquement aussi connus, tels que ses fameux briquets. Mais savez-vous d’où celle-ci tire son origine ? Le fondateur de cette industrie à succès se nommait Marcel Bich. Rien de bien original dans tout cela, sauf lorsque l’on apprend que le –h final s’est vu ôté à cause de sa prononciation en anglais… Ce nom, selon les accents, aurait pu sonner comme « bitch », qui signifie littéralement « prostituée » dans la langue de Shakespeare… Un patronyme pas forcément très vendeur !

Adobe

Vous êtes-vous déjà demandé d’où venait le nom de cette suite informatique que vous utilisez probablement presque tous les jours ? Tout simplement d’une rivière ! Charles Geschke et John Warnock ont fondé leur entreprise en 1982 et, ce dernier, a suggéré de lui donner le nom de la rivière qui coule derrière sa maison de Los Altos en Californie : Adobe Creek.

Castorama

Déco, Brico, Bati, Jardin… Ce magasin de bricolage tire son nom d’un animal lui aussi connu pour ses talents de constructeur : le castor ! En 1960, le tout premier établissement se nommait d’ailleurs Central Castor. Ce n’est que plus tard que ce nom se verra transformé à travers l’ajout du suffixe -ama, provenant du Grec horama, qui signifie « vision ».

Perfecto

Le blouson de cuir noir si longtemps associé aux mauvais garçons, redevenu tendance aujourd’hui, tire son nom d’un péché mignon de son créateur. Tout commence dans les années 1910. Les frères Russes Irving et Jack Schott partent s’installer à New-York où ils fabriquent des vestes dédiées à l’usage de la moto, qui se répand de plus en plus. Leurs créations rencontrent un tel succès que les deux frères se retrouvent dans l’obligation de déménager leur local. La légende veut qu’ils aient atterri dans le New Jersey et que Harley-Davidson leur ait commandé une veste spéciale… Irving dessine la première veste en cuir épais et pourvue d’une fermeture éclair pour protéger les motards. Le modèle, qui donnera naissance à la marque, portera le nom de celle du cigare que le styliste avait dans la bouche : Perfecto !

Asics

Cette firme japonaise d’articles de sport n’a pas choisi, contrairement à beaucoup de ses compatriotes, un nom faisant référence à l’histoire ou à la culture du pays. Asics a choisi de s’inspirer de Juvénal, poète latin du premier siècle. Dans son texte, l’auteur écrivait « anima sano in corpo sano » (« un esprit sain dans un corps sain », ndlr) et on constate qu’Asics correspond à l’acronyme de cette maxime ! Beau clin d’œil à la pratique sportive, ce nom a été trouvé dans les années 70 et le sens de cette petite phrase demeure très présent dans les campagnes publicitaires actuelles reliées à ce domaine.

L’Oréal

Mondialement connue, cette marque de cosmétique doit son nom à une création de son chimiste et fondateur, Eugène Schueller. En 1907, celui-ci invente la première teinture pour cheveux synthétique, à la demande d’un coiffeur-barbier. Il nomme sa formule l’Auréale, d’après une coiffure féminine de l’époque : l’auréole. Deux ans plus tard, le scientifique fonde la « Société française des teintures inoffensives pour cheveux » et modifie l’orthographe de sa trouvaille, qui devient L’Oréal. Cette dénomination sera, par la suite, attribuée à toute la société.

Google

Le plus célèbre des moteurs de recherche tire son nom d’un brainstorming… et d’une faute de frappe ! Au moment de nommer sa création, le cofondateur de l’entreprise, Larry Page, s’entretient avec son étudiant, Sean Anderson. Celui-ci émet l’idée d’une référence au Googolplex, le nombre qui correspond à 10 puissance gogol (l’un des plus grands nombres connus que le système décimal ne permet pas encore d’écrire, ndlr). Vu la quantité d’informations à traiter pour le nouveau moteur de recherche, Larry Page trouve qu’il s’agit d’une bonne piste et demande à l’étudiant de vérifier si ce nom de domaine « Googol » est disponible. Sauf que ce dernier se trompe et entre « Google » à la place ! Vous devinez la fin de l’histoire…

Caterpillar

Les premiers tracteurs apparaissent en Californie au XIXème siècle. Parmi les pionniers qui entreprennent dans ce secteur, Benjamin Holt et Daniel Best conçoivent des engins dont ils remplacent les roues par des morceaux de bois entraînant la rotation d’une chaîne. En 1904, un photographe présent sur les lieux compare le mouvement de ce déplacement à celui d’une chenille, qui se dit « caterpillar » en anglais. Benjamin Holt décide, sur cette remarque, d’en faire le nom de sa marque vouée à devenir un géant international dans son domaine.

Carrefour

Comme ils le laissent penser, les hypermarchés Carrefour tiennent leur nom d’un emplacement géographique. En 1959, Marcel Fournier souhaite développer son projet dans la région d’Annecy. Il ouvre une épicerie dans le sous-sol de sa mercerie, s’approvisionnant pour cela chez Badin-Defforey, une maison de gros locale. Devant la réussite du magasin, les familles Fournier et Defforey finissent par s’associer et décident d’ouvrir ensemble un supermarché, en juin 1960. Celui-ci se situera au carrefour de l’avenue Parmelan et de l’avenue André Theuriet, d’où le nom de la marque !