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Les conséquences du Brexit sur les entreprises françaises

Le Brexit annoncé depuis 2016 s’appliquera seulement fin 2019. La sortie de l’Union européenne des Britanniques engendre de grandes difficultés pour les pays européens. Les entreprises exportent et importent des produits en Grande-Bretagne depuis des décennies. Ce changement nécessite donc des négociations complexes entre Londres et Bruxelles. Les entreprises de l’Europe entière sont impactées. En France, la situation britannique a déjà des conséquences du Brexit et elle devrait générer d’autant plus de difficultés dans un futur proche.

Des négociations avec un impact fort pour l’économie européenne

La France et le Royaume-Uni travaillent sur des projets communs depuis des décennies. En 2016, les Britanniques étaient le 5ème client de la France, et son 8ème fournisseur. Pour le moment, l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’Europe n’a pas encore été fixé. Mais Theresa May, la Première ministre britannique a annoncé à plusieurs reprises engager des négociations « dures », ce qui aurait de lourdes conséquences pour les entreprises françaises. La France en 2016, exportait 38 milliards d’euros de biens et services en Outre-Manche. L’arrivée du Brexit complique les relations et les entreprises françaises font demi-tour depuis quelques mois. La possibilité d’une sortie de l’Europe sans accord avec l’Union européenne pourrait avoir de lourds impacts particulièrement pour les PME.

Au mois de janvier 2018, Theresa May annonçait la possibilité d’un « hard brexit ». Il s’agirait alors pour le Royaume-Uni de faire une rupture claire avec l’Union européenne. La première Ministre envisage de supprimer la libre circulation des travailleurs sur son territoire, de ne pas se soumettre à une participation obligatoire au budget de l’UE, éviter une supervision de la Cour de justice européenne et la possibilité de définir librement les relations commerciales avec le reste du monde. Ces choix pourraient avoir un impact conséquent sur une politique de libre-échange avec les pays européens comme la France.

Les PME, les premières touchées

Pour les entreprises françaises, les difficultés notoires vont concerner les importations et exportations sur le territoire britannique. Si les grandes entreprises ont déjà l’habitude des processus à suivre avec les pays hors Union européenne, les PME sont décontenancées face à l’arrivée du Brexit. Pour la plupart, elles se développent en Europe et rarement en dehors du continent. Le Royaume-Uni reste un territoire d’innovation et de nombreuses entreprises ont fait le choix de s’exporter dans ce pays pour diverses raisons. Une sortie « nette » de l’UE engendrera de nombreuses difficultés d’organisation pour les PME en matière de barrières douanières ou tarifaires. Les entreprises en fonction de leur secteur devront alors s’acquitter de taxes pour exporter leur produit vers le Royaume-Uni. Ce problème principal mis en avant par les experts, devrait freiner plus d’une entreprise à se lancer sur le territoire britannique. Et pour celles déjà présentes au Royaume-Uni, elles devront revoir leur organisation et les processus nécessaires.

Des secteurs particulièrement impactés

L’arrivée du Brexit touche l’ensemble des secteurs, mais selon une étude du cabinet Oliver Wyman et Clifford Chance des secteurs seront plus impactés, par cette rupture avec l’Union européenne. Étrangement, le secteur le plus touché est l’agroalimentaire avec des coûts de 900 millions d’euros concernant les mesures d’atténuation des exportations françaises. Ces mesures affectent principalement les boissons alcoolisées comme le vin et les spiritueux, les produits laitiers ainsi que les productions céréalières. Par toutes ces contraintes, le Brexit devrait générer un coût de 4 milliards d’euros par an pour la France. L’Hexagone sera donc le 3ème pays touché derrière l’Allemagne et les Pays-Bas.

Airbus tente une négociation avec le gouvernement britannique

Dans cette perspective de coûts conséquents pour les entreprises françaises, Airbus est aussi concerné. L’entreprise française a menacé dernièrement le gouvernement britannique d’arrêter ses investissements sur le territoire dans le cas d’un Brexit sans accord sur le commerce futur. Elle produit les ailes de ses avions civils et militaires au Royaume-Uni. La production représente 15 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. La sortie du marché unique et de l’union douanière de l’UE engendrerait des difficultés de production pour l’entreprise française. Cette mise en garde ne rassure pas le gouvernement britannique qui n’a pas encore dévoilé sa prochaine relation avec l’UE. Airbus participe à l’économie du pays à hauteur de 7,8 milliards de livres. Il s’agirait alors d’un gros manque à gagner pour le Royaume-Uni. Les entreprises mondiales tentent de peser dans la balance pour déclencher des négociations pour un accord sur le commerce futur entre les pays de l’Union européenne et les Britanniques.

Le Brexit au fil des mois inquiète massivement les entreprises françaises, il engendre déjà des difficultés en matière de production, d’importation mais également d’exportation. Mais elles pourraient devenir désastreuses en fonction des négociations entre Londres et Bruxelles. Il s’agit d’un tournant désagréable pour les entreprises et l’économie française. Mais le Brexit a tout de même des avantages particulièrement pour Paris, devenue dernièrement la capitale d’Europe la plus attractive auprès des investisseurs étrangers.

La France de nouveau reine du monde du luxe

Le marché du luxe a connu, en 2017, une hausse d’environ 5 % pour atteindre les 1 160 milliards d’euros à l’international, selon Bain & Company, cabinet de conseil en stratégie et management. L’agence prévoit même un taux de croissance de 4 à 5 % par an pour les trois prochaines années, afin d’atteindre des ventes de 295 à 305 milliards d’euros à l’horizon 2020.  L’Hexagone continue de maîtriser ce domaine mondial avec les entreprises LVMH, Kering, L’Oréal et Hermès, représentant près d’un quart des ventes totales du Top 100 du marché en 2016, selon le dernier classement annuel « Global Powers of Luxury Goods » publié en mai dernier par la société de conseil Deloitte. Zoom sur ce secteur, le monde du luxe, qui ne connaît pas la crise.

Neuf groupes français font partie des cent plus grandes entreprises du luxe dans le monde, ayant réalisé un total de 217 milliards de dollars de ventes en 2016. Le secteur du luxe fait les beaux jours de la France. Pour favoriser la croissance du marché, ces célèbres firmes de l’Hexagone ont adopté des stratégies spécifiques.

LVMH, Kering, L’Oréal, Hermès et Chanel, monuments français du luxe

LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton, ndlr), groupe fondé par Alain Chevalier et Henri Racamier en 1987 et actuellement dirigé par Bernard Arnault, domine le secteur du luxe mondial, d’après le classement de la société Deloitte. Possédant plus de 70 marques dont Séphora, Christian Dior et Givenchy, l’entreprise a réalisé plus de vingt-trois milliards de chiffre d’affaires en 2016. Kering, groupe fondé par François Pinault en 1963 et propriétaire des marques Gucci, Saint Laurent et Alexander McQueen, arrive en cinquième position du palmarès mondial. Son chiffre d’affaires a atteint les 9,3 milliards de dollars. Créée par Eugène Schueller en 1909 et actuellement dirigée par Jean-Paul Agon, L’Oréal est, elle, élue sixième entreprise mondiale du luxe avec 8,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Enfin, le groupe Hermès obtient la douzième place avec plus de 5,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Fondée dans les années 1910 par Coco Chanel, la société Chanel appartient, aujourd’hui, à Alain et Gérard Wertheimer, classés sixième fortune professionnelle de France, avec un patrimoine estimé à 21 milliards d’euros. Absente du rapport Global Powers of Luxury Goods 2018, l’entreprise a dévoilé, le 21 juin dernier, ses résultats financiers pour la première fois depuis sa création. Elle a réalisé 8,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, se plaçant à la hauteur des autres groupes français.

Le tourisme et l’implantation en Chine comme facteurs de croissance

Le tourisme a un impact très élevé dans la consommation de produits de luxe français. Les Russes, mais plus particulièrement les Chinois, sont ceux qui portent la croissance du secteur. La Chine représente, à elle seule, 30 % du marché mondial dans l’achat d’objets de luxe, selon une étude de 2016 réalisée par Bain & Company (cabinet international de conseil en stratégie et management, ndlr). Un touriste chinois a dépensé, en moyenne, 5 400 euros dont 47 % ont été attribués au shopping, lors de son séjour en France en 2015, selon China UnionPay, le leader de l’émission de cartes de crédit en Chine. Pour séduire ces consommateurs, les établissements innovent avec des magasins spécialisés. L’enseigne parisienne des Galeries Lafayette propose ainsi, depuis mars 2017, une boutique annexe consacrée aux touristes asiatiques, mais surtout chinois. Ces voyageurs représentent plus de 25 % du chiffre d’affaires pour l’enseigne. Sur 4 200 mètres carrés, ce « Shopping & Welcome Center » propose des articles de maroquinerie ainsi que des accessoires et bijoux de grandes marques. Les groupes français de luxe s’installent également dans des pays d’Asie en ouvrant des magasins localement. Fin 2015, Dior a ouvert une boutique dans le China World Mall de Pékin tandis qu’Hermès, un an plus tôt, a inauguré un magasin de 1 100 mètres carrés à Shanghai. Quant à Louis Vuitton, elle a lancé la Maison du luxe en 2017 dans la même ville, où des clients se rendent sur invitation pour pouvoir acheter des sacs personnalisés. Ces établissements ajustent également leurs produits aux habitudes locales en se procurant des sociétés du pays. L’Oréal a ainsi racheté la marque de maquillage et de soin de la peau Yue-Sai en 2004, tandis qu’Hermès s’est procurée la marque Shang Xia en 2010.

En France, le secteur du luxe représente plus de 150 000 emplois. Ces entreprises sont constamment à la recherche de nouveaux talents notamment d’artisans qualifiés. Louis Vuitton veut recruter cinq cents personnes d’ici deux ans. Hermès emploie entre 150 et 200 artisans par an et cherche à créer cinq cents emplois pour l’ouverture de ses deux nouveaux ateliers d’ici 2020, en Gironde et en Seine-et-Marne. Quant à Dior, l’entreprise veut embaucher 250 postes à St Jean de Braye dans sa seule usine de production des parfums Christian Dior. Elle souhaite en effet augmenter son effectif et dépasser les deux mille salariés à l’horizon 2020.

Ces personnalités qui ont quitté la politique pour entreprendre

Avec l’élection d’Emmanuel Macron, les Français ont souhaité renouveler la classe politique. À la suite des législatives de juin 2017, ce constat s’est renforcé avec la sortie d’anciens leaders politiques. Face aux échecs électoraux, de nombreuses personnalités ont décidé de changer de carrière et de tirer un trait sur la politique, ou presque. Si certaines ont repris leur ancienne profession, d’autres ont choisi la voie de l’entrepreneuriat. Zoom sur ces hommes et femmes politiques qui ont quitté la politique pour entreprendre.

76 % des Français n’ont pas confiance dans la politique et 85 % sont d’accord avec l’idée que leurs responsables politiques ne se préoccupent pas de leur vie, selon l’édition 2018 du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po, ndlr). Ce désamour a poussé certaines personnalités, balayées aux élections, à changer d’horizon professionnel. Pour tourner la page, d’anciens candidats à la présidentielle, d’anciens ministres ou députés se sont reconvertis dans le domaine entrepreneurial.

Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg, ex-ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique sous le mandat Hollande, est un entrepreneur dans l’âme. Après son départ du gouvernement en 2014, il décide de retourner sur les bancs de l’école en intégrant l’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires, ndlr) pendant un mois en vue de créer sa propre entreprise. En janvier 2015, il lance sa société, Les équipes du made in France, avec ses économies, soit plus de 100 000 euros. Objectif : rassembler des équipes financières, industrielles, productives et de management pour, soit reprendre, soit créer des entreprises « Made in France ». Il devient vice-président du conseil de surveillance de la chaîne d’ameublement Habitat et président de celui de New Wind, une start-up conceptrice d’éoliennes domestiques. Mais la passion de la politique le rattrape : il décide de participer à la primaire citoyenne du Parti socialiste en janvier 2017, en vue des élections présidentielles. L’avocat de profession échoue et décide de tourner la page. Il se lance dans plusieurs projets en 2018, dans le secteur des amandes et du miel avec ses entreprises Compagnie française de l’amande méditerranéenne (Cofram) et Société d’élevage et de repeuplement des abeilles de France (Seraf). Ces firmes ont pour ambition de mettre à l’honneur le métier de viticulteur et d’apiculteur ainsi que leur production toujours « Made in France ». Dans cette optique, l’entrepreneur vient de mettre en place L’École nationale des Hautes Études Apicoles à Dijon pour former des personnes en reconversion professionnelle.

Nathalie Kosciusko-Morizet

Suite à son échec à la primaire de la droite et du centre ainsi qu’aux législatives de juin 2017 dans la deuxième circonscription de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet décide de prendre du recul avec la vie politique française. Elle choisit de se reconvertir dans le domaine privé. L’ancienne ministre de l’Écologie et secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement numérique sous Sarkozy met alors le cap aux États-Unis. Depuis février 2018, elle a rejoint le siège new-yorkais de Capgemini, une entreprise française de services du numérique créée par Serge Kampf en 1967. L’ancienne élue Les Républicains est ainsi à la tête de l’activité Projet & Consulting de la division Cloud Infrastructure et cybersécurité du groupe. Elle a été choisie pour son expertise en matière d’ingénierie, ayant effectué ses études à L’École polytechnique.

Fleur Pellerin

Fleur Pellerin, l’ex-ministre de l’Économie numérique ainsi que de la Culture et de la Communication sous François Hollande, s’est engagée à investir dans les entreprises. En 2016, la femme d’affaires quitte la fonction publique et crée un fonds d’investissement, Korelya Capital. Son but : accompagner les investissements coréens dans l’Hexagone dans le secteur de la Tech et financer les start-up françaises en leur donnant accès aux marchés asiatiques. Auprès du groupe Naver, société sud-coréenne de contenu web, elle a également procédé à une levée de fonds de 100 millions d’euros. La quadragénaire a ainsi pu venir en aide à plusieurs jeunes entreprises comme Devialet, spécialisée dans l’ingénierie acoustique, AB Tasty, éditrice d’une solution d’optimisation pour les sites e-commerce et JobTeaser, plateforme de recherche de stage et d’emploi, destinée aux étudiants et jeunes diplômés. Depuis fin 2016, Fleur Pellerin a également rejoint le conseil d’administration de KissKissBankBank, une entreprise française de crowdfunding.

François Fillon

François Fillon s’était déjà projeté dans l’entrepreneuriat avec sa société de conseil, 2F Conseil, fondée en juin 2012. Son entreprise est notamment venue en aide à Axa, groupe spécialisé dans l’assurance, sur les négociations de la directive européenne « Solvabilité 2 », consacrée à la nouvelle réglementation des assureurs. Fragilisé par sa défaite à la dernière élection présidentielle et par l’affaire « Penelopegate », l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy s’est retiré de la vie politique pour se destiner au milieu financier. Depuis septembre 2017, l’ancien leader du parti Les Républicains est rentré chez Tikehau Capital. Édifiée par Antoine Flamarion et Mathieu Chabran en 2004, la firme gère le marché des actifs financiers et de l’investissement.

Si des personnalités quittent le monde politicien pour l’entrepreneuriat, des chefs d’entreprise partent aussi en politique. 87 % des Français estiment qu’une expérience professionnelle en entreprise devrait être un prérequis indispensable pour exercer des responsabilités électorales, selon une étude de l’institut de sondage Ifop fin 2016. Pour 68 % d’entre eux, un entrepreneur pourrait être un bon président de la République. Lors de l’élection présidentielle de 2017, de nombreux dirigeants ont été sollicités par plusieurs équipes de campagne notamment celle d’Emmanuel Macron. C’est notamment le cas de Bruno Bonnell, ex-président de la société Ataris (anciennement Infogrames SA, ndlr), spécialisée dans l’édition et la distribution de jeux vidéo, et à la tête de Robopolis, experte dans la robotique personnelle. Référent du mouvement « En marche ! » du Rhône, il est devenu député LREM en juin 2017, dans la sixième circonscription de ce même département.

Informatiser son entreprise : par où commencer ?

L’informatisation dans les entreprises fait partie des habitudes quotidiennes car chacun a pris conscience du gain de temps qu’elle représentait mais aussi de l’impact sur la productivité et donc sur la rentabilité et la performance de l’entreprise. Pour réussir l’informatisation, l’enjeu est de taille car choisir de bons matériels et logiciels puis assurer une veille technologique régulière demande d’avoir une réflexion stratégique en amont qui ne laisse aucun détail de côté. Voici les étapes de base à suivre pour informatiser son entreprise.

Étape 1 : définir les besoins de l’entreprise

Qu’elle soit petite, moyenne ou grande, une entreprise gère une masse d’informations importante qui n’est pas nécessaire au même moment et qui intéresse rarement les mêmes personnes. Pour drainer efficacement cette masse d’informations vers les postes concernés, il est important de définir les besoins spécifiques de chaque service, les volumes d’informations à traiter et les nombres de salariés disponibles pour faire fonctionner le système informatique de l’entreprise.

Étape 2 : investir dans le matériel

Informatiser sa société revient à y installer du matériel performant et redondant aux besoins des travailleurs. Il faut donc faire installer du matériel de qualité. L’ordinateur de bureau est indispensable, mais l’ordinateur portable ou la tablette permet plus de mobilité. Il faut également mettre les ordinateurs en réseau pour faciliter les échanges des données et installer une bonne connexion internet. À défaut d’installer un système de stockage de données en interne, l’entreprise peut stocker ses serveurs dans un établissement tiers. Dans ce cas, les informations sont sécurisées et accessibles n’importe où et l’investissement est moins coûteux.

Étape 3 : louer ou acheter les logiciels

La location permet de faire des économies, mais si l’entreprise exerce une activité qui nécessite un usage régulier des logiciels, par exemple l’expertise comptable, il est recommandé d’en acheter. Dans ce cas, il faut acheter des logiciels régulièrement actualisés, car ils prennent en compte les données récentes.

Les magasins et sites spécialisés proposent aussi des logiciels standards testés et certifiés qui répondent aux besoins des entreprises. Il suffit de définir le domaine pour obtenir le logiciel souhaité à un tarif raisonnable. Depuis l’avènement des tablettes fonctionnant sous Android et iOS, de nombreuses applications facilitant la gestion des données informatiques sont disponibles en téléchargement libre et payant.

Étape 4 : former les salariés  à l’usage des logiciels

Les concepteurs de logiciels proposent généralement des formations de base aux employés pour leur permettre de manipuler efficacement les logiciels. Il est également possible de participer aux séminaires de formation payants pour maîtriser parfaitement l’usage de ces logiciels. De même, certains ouvrages permettent d’apprendre à utiliser les logiciels les plus populaires. Grâce à internet, il est désormais possible de se former à l’utilisation de plusieurs logiciels gratuitement ou à des tarifs très abordables par le biais des tutoriels et du e-learning.

Étape 5 : entretenir le  matériel

Le matériel informatique de l’entreprise doit être entretenu et réparé par des spécialistes. L’entreprise peut embaucher des techniciens en maintenance informatique à l’interne ou opter pour l’infogérance. La seconde option est plus avantageuse, car elle est moins coûteuse. Elle consiste à signer un contrat de maintenance avec une entreprise tierce. Cette dernière programme des contrôles périodiques (mensuels ou trimestriels) pour s’assurer du bon fonctionnement du matériel informatique de l’entreprise. En cas de panne, il suffit de faire appel aux techniciens pour qu’il se déplace pour réparer le matériel concerné. Dans certains cas, les techniciens externes donnent les directives à suivre par téléphone pour régler temporairement ou définitivement une panne.

Happy at Work 2018 : Top 5 des start-up françaises qui rendent leurs salariés heureux

Être heureux au travail. Happy at Work, premier label employeur participatif créé par Laurent Labbé, met à l’honneur la qualité dans le management et l’énergie des salariés. Les membres de 4 500 entreprises ont noté leur expérience dans leur secteur d’activité, par rapport à leur société et à un site en ligne choosemycompany.com. Avec un questionnaire de dix-huit questions, ils ont évalué six domaines dont la progression professionnelle, le management, la motivation, l’environnement stimulant ainsi que le plaisir au travail. Le but de ce classement est de fournir des informations réelles et profitables pour valoriser les entreprises qui rendent leurs salariés heureux. Un moyen d’attirer de nouveaux candidats qui souhaitent trouver l’organisation qui leur correspond. Ce palmarès est exclusivement consacré aux start-up de plus de 25 salariés. Découvrez sans plus attendre le top 5.

75 % des actifs français se disent heureux dans leur travail, selon un sondage Ifop en 2016. Le salaire n’est important que pour 12 % des interrogés alors que les conditions de travail ainsi que les relations collectives le sont pour 40 %. Le mal-être des salariés peut provoquer un véritable coût pour une entreprise. Il représenterait près de 12 600 euros par an et par individu au secteur privé, selon une étude du groupe de prévoyance Apicil et du cabinet Mozart Consulting. Le bonheur au travail se place donc comme un élément important dans le développement et le fonctionnement d’une société. Pour faire partie du classement Happy at Work, trois critères sont essentiels : une note de satisfaction globale supérieure à 3,8 sur 5, une proportion de 60 % des salariés prêts à recommander leur société à un ami et un taux de participation au questionnaire de 50 % minimum.

N°1 : Synomia, agence de conseil en Data Analytics

Pour la deuxième année consécutive, la start-up Synomia obtient la première place du classement. Créée en 2000 par Philippe Aït Yahia, Maurice Ndiaye et Didier Bourigault, elle apporte une analyse de contenus et des solutions de recherche et navigation pour des sites web de clients en SaaS (modèle de distribution de logiciels à travers le Cloud, ndlr). Leur technique d’analyse basée sur un algorithme permet de structurer automatiquement l’ensemble des données internes et externes d’une entreprise dans une Data Room Sémantique (espace de stockage sécurisé et à accès restreint où une organisation met à disposition des utilisateurs un volume important de documents confidentiels, ndlr). D’après 75 salariés, l’entreprise mérite la note de 4,88 sur 5. 100 % des collaborateurs ont l’impression de progresser et d’apprendre, se sentent encouragés dans leurs efforts et apprécient la qualité de vie au travail. 92 % d’entre eux voient un réel impact de leur investissement sur la réussite de l’entreprise. Et lorsqu’ils sont interrogés sur ce qui leur plaît dans la société, ce sont les termes « bienveillance » et « ambiance » qui reviennent le plus. Enfin, 100 % des salariés recommandent leur firme à un ami et ont confiance en leur direction.

N°2 : Click & Boat, « Airbnb » des bateaux

Fondée en 2013 par Edouard Gorioux, Jérémy Bismuth et Amir Reza-Tofighi, la start-up Click & Boat se classe numéro deux du palmarès. Elle permet à des propriétaires de rentabiliser leur bateau en le louant à des particuliers, par le biais d’une plateforme collaborative. Les locataires bénéficient de tarifs attractifs, moins chers en moyenne de 30 % par rapport aux forfaits proposés par les circuits classiques de location. Du côté des hôtes, cela permet de réduire le coût des frais d’entretien de leur engin. Plus de vingt mille bateaux de particuliers et de professionnels sont proposés sur le site, disponibles dans tous les ports de France comme Marseille et Le Havre mais aussi dans plusieurs pays d’Europe comme l’Espagne, la Croatie ou encore l’Italie. Avec l’avis de 22 salariés, l’entreprise obtient la note de 4,88 sur 5. 100 % des collaborateurs trouvent du sens dans ce qu’ils font, ont le sentiment que leur mission et leurs responsabilités correspondent à leur personnalité, et estiment que leur façon de travailler est innovante. Environ 77 %  d’entre eux jugent que leur salaire est adapté à leur poste. 95 % recommandent leur firme à leurs amis et 100 % ont confiance en leur direction.

N°3 : DomRaider, site d’enchères pour noms de domaine expirés

Créée en 2013, la start-up clermontoise DomRaider se hisse à la troisième place du podium. Spécialisée dans la récupération de noms de domaines expirés sur le web, elle les met aux enchères via un algorithme, pour un prix estimé entre cinq et sept mille euros. Présente dans vingt-sept pays, l’entreprise a lancé une nouvelle interface baptisée Auctionity, développée sur la technique du  blockchain (technologie de stockage et de transmission d’informations sans organe de contrôle, ndlr). Pour se développer, la société a bouclé une levée de fonds spécifique via une ICO (pour « Initial Coin Offering », mode de financement qui mêle crypto-monnaie et crowdfunding, ndlr). Elle a ainsi émis des actifs numériques échangeables contre des tokens (type de crypto-monnaie, ndlr). La firme en a vendu plus de 560 millions. Avec l’avis de 27 salariés, la société obtient la note de 4,79 sur 5. 100 % des collaborateurs ont l’impression de progresser et d’apprendre, éprouvent du plaisir à faire leur travail et recommandent l’organisation à leurs amis. 88,89 % sont satisfaits des avantages qu’ils obtiennent comme des primes et des congés payés.

N°4 : BeNext, communauté de passionnés dans l’univers du numérique

Lancée en 2014, l’entreprise BeNext obtient la quatrième place du classement. Elle regroupe une communauté de spécialistes passionnés par l’innovation et les technologies, qui accompagne leurs clients dans la naissance et le développement d’un produit web ou mobile. Tous travaillent dans différents secteurs d’activité et se regroupent autour de quatre exercices : le product management (structure générale d’une entreprise qui soutient et gère toutes les activités liées au développement, à la commercialisation et à la vente d’un produit, ndlr), la réalisation de logiciels, la mise en place de pratiques plus agiles et le lanceur de produits et de start-up, appelé le SpaceLab. Avec l’avis de 46 salariés, la start-up obtient la note de 4,72 sur 5. 98,11 % des collaborateurs recommandent l’entreprise à leurs amis et sentent qu’ils ont les moyens d’atteindre leurs objectifs. 65,22 % d’entre eux sont satisfaits des avantages qu’ils obtiennent comme des bonus et un accord d’intéressement. Enfin, 82,02 % des salariés sont satisfaits de la manière dont ils articulent leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

N°5 : Bam, créatrice d’applications mobiles multiplateformes

Cofondée en 2014 par Baptiste Michel & Marek Kalnik, Bam, première start-up de la Theodo Academy (incubateur de sociétés spécialisées dans la création de solutions digitales au service des entreprises, ndlr) accède à la cinquième place. Elle crée des applications mobiles multiplateformes se basant sur les méthodologies Lean (méthode de management recherchant la performance grâce à l’amélioration continue et l’élimination des gaspillages, ndlr) et Agile (organisation de travail en cycles courts, permettant de gérer un produit de manière souple, adaptative et répétitive, ndlr). L’entreprise a ainsi développé plusieurs programmes pour différents groupes comme Ouicar avec sa plateforme web et mobile. Avec l’avis de 46 salariés, la société obtient la note de 4,7 sur 5. 100 % des employés comprennent bien comment leur performance est évaluée, recommandent l’organisation à leurs amis et font confiance à l’équipe de direction. 65,22 % d’entre eux sont satisfaits des avantages qu’ils obtiennent comme des bonus et un accord d’intéressement.

Être heureux au travail demeure un avantage non-négligeable pour une entreprise. Du côté des entrepreneurs, 62 % citent leur liberté de décision, 57 % leur autonomie et 56 % le fait de ne pas avoir de supérieur comme facteur d’épanouissement dans leur société, selon une étude publiée par Vistaprint.

Ces start-up qui facilitent l’apprentissage des langues

L’apprentissage des langues étrangères comporte de nombreux avantages. Exercice bénéfique pour le cerveau et la mémoire, opportunité de faire des rencontres et de s’ouvrir au monde, la pratique de nouveaux dialectes améliore également les perspectives de carrière. Aujourd’hui, de plus en plus d’écoles et entreprises exigent de pratiquer plusieurs langues afin d’interagir avec des interlocuteurs étrangers. Des start-up surfent ainsi sur la vague de l’apprentissage pour développer le savoir-faire de leurs utilisateurs.

Sur 65 millions d’habitants en France, les deux tiers de la population ne parlent aucune langue étrangère couramment, tandis qu’un tiers n’en pratique pas du tout, selon un sondage Insee/Le Monde publié sur le site Digischool en 2013. Seulement un Français sur cinq parle couramment l’anglais. La maîtrise d’un autre dialecte est pourtant un atout indispensable dans une carrière professionnelle. Plateformes de mise en relation, séjours linguistiques et formations accélérées, autant d’idées dont les start-up se sont emparées.

Lingvist : facilite l’apprentissage des langues en un temps record

Créée en 2013 par Mait Müntel, Ott Jalakas et Andres Koern, la start-up estonienne Lingvist propose avec sa plateforme en ligne de faire apprendre une langue en 200 heures. Disponible depuis juin 2015, sur application mobile, l’entreprise propose  un apprentissage du français, de l’espagnol et du russe pour les anglophones. Une formation à l’anglais est seulement offerte pour les francophones. L’idée est venue de Mait Müntel, ancien physicien du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire, ndlr) lorsqu’il a tenté d’apprendre le français par ses propres moyens sans utiliser de livres. Son équipe a développé des méthodes d’analyse linguistique basées sur les mots les plus utilisés en fonction des centres d’intérêt de chacun.

Objectif : proposer le vocabulaire le plus pertinent et le plus utile pour la formation des utilisateurs. L’outil, basé sur l’intelligence artificielle, sait donc s’adapter au niveau de chaque membre selon son âge et ses compétences, lui permettant de faire des progrès rapidement. Lingvist se divise en trois types d’exercices. Tout d’abord, un programme de cartes à trous en vue de mémoriser le lexique. Basé sur un quiz ludique autour de 150 questions par jour, le logiciel est animé par des commentaires et des encouragements afin de motiver l’individu. Des textes à lire sont ensuite proposés quotidiennement pour comprendre le style et la syntaxe de la langue étudiée.

La compréhension orale n’est pas oubliée avec des conversations à écouter afin de se familiariser avec la prononciation. Un tableau de statistiques est mis en place pour suivre les progrès et les erreurs à ne pas répéter. Des investisseurs ont d’ailleurs été séduits par le concept. En 2014, un million d’euros ont ainsi été levés auprès de SmartCap et Nordic VC Inventure.
L’entreprise a également reçu une subvention européenne de 2,2 millions d’euros dans le cadre du programme Horizon 2020.

Vivalanga : échanger avec des interlocuteurs natifs

Lancée par Chantal Bonner et Ludwig Zerbib en 2016, la start-up Vivalanga offre une application gratuite d’échange linguistique qui permet de matcher avec des interlocuteurs natifs, proches de soi pour exercer une langue de façon dynamique et vivante. Leur but est de faire sortir les étudiants de leurs livres de cours afin de pratiquer à l’oral et favoriser les échanges ainsi que le partage des cultures. Le programme, qui utilise la géolocalisation, connecte les membres avec des personnes étrangères à proximité de leur lieu de domicile, de travail ou de loisir. Les locuteurs natifs peuvent ensuite accepter ou refuser d’aider l’utilisateur qui souhaite apprendre leur langue. Les deux parties ont la possibilité de se rencontrer dans un café. S’ils n’ont pas le temps, Vivalanga met à leur disposition une messagerie instantanée avec des outils didactiques et linguistiques pour faciliter les conversations comme des propositions de correction et de traduction.

TalkTalkBnb, le Airbnb du séjour linguistique

Fondée en mars 2016 par Hubert Laurent, la start-up bretonne TalkTalkBnb propose une plateforme collaborative basée sur un système d’échange, qui met en relation des voyageurs du monde entier avec des personnes souhaitant s’améliorer en langue. Des étrangers sont ainsi hébergés et nourris chez des hôtes. En contrepartie de cette hospitalité, ils doivent parler leur langue maternelle durant toute la durée du séjour pour permettre à leurs logeurs de la pratiquer sérieusement.
Les deux parties sont gagnantes : l’une est logée gratuitement, tandis que l’autre reçoit un apprentissage dans un contexte convivial, sans avoir à payer de formation spécifique. La firme compte, depuis sa création, plus de 30 000 inscrits dans 130 pays. Du Vietnam au Sénégal en passant par le Canada et la Chine, les membres peuvent pratiquer de nombreuses langues comme l’espagnol, l’anglais, le japonais ou même l’hindi. La société propose également un espace professionnel et privatif pour les salariés d’une entreprise afin de faciliter les échanges linguistiques entre collaborateurs à l’international.

D’autres start-up réinventent l’apprentissage des langues dans des domaines aussi variés que le soutien scolaire et l’aide à l’orientation. Ce secteur de l’éducation s’avère d’ailleurs en plein essor. Depuis 2015, sept milliards d’euros y ont été investis, dont 90 % aux États-Unis et en Chine. L’Europe ne représente, elle, que 8 % des investissements.

« Lève toi et vends » de Nicolas Caron : guide pratique pour réussir vos ventes

Le septième livre de Nicolas Caron « Lève toi et Vends ! »  est  un véritable outil de travail et apporte les clés de la vente. Chaque chapitre comprend de multiple exemples et messages en rupture avec les approches traditionnelles. L’auteur propose aux commerciaux, vendeurs et entrepreneurs, des principes et postures mentales à adopter quotidiennement pour  progresser dans son travail et prendre du plaisir à vendre. C’est aussi ce qu’il fait passer dans ses conférences

Un style d’écriture et de forme différent pour stimuler le lecteur

A la manière d’un coach de vie ou sportif, l’auteur tutoie les lecteurs et emploie un style très direct, incisif et provocateur pour les stimuler et les accompagner efficacement. Avec bienveillance et exigence, il propose une façon de dire les choses plus simplement sans pourtant tomber dans la langue de bois. Au-delà, le livre propose des méthodes, des illustrations du dessinateur Flec, des messages et des punchlines tout au long de l’ouvrage pour stimuler la motivation du lecteur, pour qu’il se fixe plusieurs objectifs et renforcer son ambition et sa détermination à aller plus loin. Pour éviter de transformer le livre en manuel basique de techniques de vente, Nicolas Caron propose aux lecteurs de manière originale et avec humour de convaincre et négocier avec des clients exigeants et impatients. Plusieurs chapitres mettent en scène plusieurs personnages comme Le Reptile, Einstein et le Psy que le vendeur doit successivement convaincre d’acheter son produit.

Ces entreprises primées au concours French IoT de La Poste

Pour sa quatrième édition, le concours French IoT organisé par La Poste et consacré aux services connectés, a honoré quinze entreprises. Cet événement placé sous le signe de l’innovation rassemble des acteurs régionaux, des grandes entreprises et une communauté de start-up, afin de promouvoir des solutions IoT 100 % françaises. D’abord sélectionnées par des partenaires de différentes régions, les start-up ont été primées par un jury, sous la conduite de Philippe Dorge, composé d’experts et techniciens du digital appartenant au groupe La Poste. Les lauréats profiteront de six mois d’accompagnement visant à développer leur projet ainsi que d’une visibilité lors du CES Las Vegas 2019. Voici les principaux vainqueurs.

5,2 millions d’objets connectés ont été acquis dans l’Hexagone l’an dernier, selon une étude de l’institut Gfk (Gesellschaft für Konsumforschung, institut d’études de marché et d’audit allemand, ndlr). Le secteur de l’internet des objets ou IoT (pour « Internet of Things », ndlr) n’en finit plus de s’agrandir. Il concerne tous les outils, voitures, édifices et éléments reliés à un réseau internet à travers une puce électronique, un capteur ou une connectivité réseau. Ces derniers peuvent alors communiquer entre eux mais aussi collecter et transmettre des données. Pour mettre en valeur ce domaine, le concours French IoT de la Poste a mis en lumière différentes entreprises dans la catégorie « Santé », « Smart city et Mobilité » et « Services de proximité ».

Codesna et Cottos Médical, récompensées dans la catégorie « Santé »

Six start-up ont été honorées dans la catégorie « Santé ». Créée en 2014 par Vasile Zoicas, la société niçoise Codesna a développé une solution connectée permettant d’évaluer le risque de stress chronique ou instantané ainsi que la qualité du sommeil. Cette évaluation se fait en enregistrant la variabilité de la fréquence cardiaque de l’individu pendant deux minutes. Un capteur Bluetooth intégré à deux pinces placées sur chaque poignet, envoie des signaux en temps réel sur une tablette. Des algorithmes vont permettre de prévenir le risque de « burn-out » et mesurer le bien-être physiologique du patient. L’objet est destiné aux professionnels de la santé, aux coachs sportifs, aux entreprises et à leurs salariés. L’entreprise a effectué, fin 2017, une première levée de fonds de 140 000 euros et souhaite effectuer un nouveau tour de table d’ici la fin de l’année pour récolter 400 000 euros. Quant à la société de Michel Porhel et Michel Audoin, Cottos Médical, elle a inventé Cycléo, le vélo d’appartement connecté adapté aux personnes âgées. Grâce à la réalité virtuelle, le senior s’évade, effectue une activité physique et retrouve le plaisir d’une promenade à vélo. Il peut sélectionner le lieu de sa balade, en campagne ou en bord de mer, et le niveau de difficulté. Le produit est destiné aux établissements d’accueil des personnes âgées comme les EHPAD ou les EHPA. Les autres vainqueurs sont : l’entreprise Lifeina et sa Lifeinabox, plus petit réfrigérateur au monde conçu pour maintenir les médicaments à température optimale ainsi que la firme lyonnaise SameSame et son application mobile dédiée à la réadaptation des patients atteints de troubles du langage. Enfin, la société Posos, qui a inventé la première intelligence artificielle capable de répondre aux questions sur les médicaments, et la start-up Kiméa et sa solution Moovency, qui permet d’évaluer les risques de troubles musculo-squelettiques.

Lancey Energy Storage et Streetco, célébrées dans le genre « Smart city et Mobilité »

Cinq entreprises ont été élues dans la catégorie « Smart city et Mobilité ». Lancée en 2017 par deux étudiants, Arthur Alba et Cyril Koslowski, la start-up Streetco propose une application GPS mobile collaborative permettant aux personnes à mobilité réduite de se déplacer en toute tranquillité. Elle fait appel à la participation de tous ses membres pour cartographier les obstacles de la voirie que peuvent affronter les personnes handicapées : par exemple, des trottoirs inadaptés ou des travaux. Ces informations donnent droit à des récompenses comme des places de cinéma et des produits cosmétiques. Quant à l’entreprise Lancey Energy Storage de Raphaël Meyer, Gilles Moreau, Hervé Ory et Pierre Schefler, elle a développé en 2016, un radiateur électrique intelligent doté d’une batterie, capable de se charger en heures creuses quand le prix de l’électricité est au plus bas. L’objet adapte la température de chaque pièce en fonction du moment de la journée. Pour les créateurs, leur équipement permettrait de réduire la facture d’électricité d’au moins 50 %. Il est, actuellement, testé par des bailleurs sociaux, mais n’est pas encore disponible pour les particuliers. Les autres gagnants sont : Axibio et son équipement connecté de compactage et de séparation des biodéchets, Drust et sa plateforme d’intelligence automobile permettant d’adopter une conduite plus économe et moins polluante, ainsi que Cortexia et son système de computer vision optimisant le nettoyage de la voirie dans les villes.

Clevy et Makidoo, distinguées dans le palmarès « Services de proximité »

Quatre sociétés ont été récompensées dans la catégorie « Services de proximité ». Fondée en mai 2017 par Salim Jernite, la start-up Clevy a inventé une plateforme de création de chatbots dédiée aux salariés. Le but est de faciliter l’accès aux informations et de répondre rapidement aux questions fréquentes des collaborateurs dans de multiples domaines comme les ressources humaines ou les centres d’assistance. Les renseignements étant souvent éparpillés dans différents services et pas toujours transmis en direct. Quant à la société vendéenne Dream and Achieve de Sophie et Julien Comte, elle a créé en 2016 Makidoo, une application mobile de tournage vidéo guidé et de montage automatisé. Le programme s’adresse en priorité aux entreprises pour réaliser aisément des films de promotion ou des clips événementiels. L’utilisateur détermine un script et le logiciel l’aide sur les images et les interviews à effectuer sur son Smartphone. Par le biais d’un algorithme, une vidéo d’une minute sera alors montée en 45 secondes avec un générique et de la musique. Plusieurs abonnements sont proposés : le prix est de 49 euros par mois, mais peut monter jusqu’à 99 euros pour une formule premium. Depuis sa création, une soixantaine de sociétés utilisent l’application. Les autres lauréates sont : Luseed et sa borne interactive de pronostics sportifs permettant d’aider les marques à engager leurs audiences lors d’évènements, ainsi que Moffi et sa plateforme de location d’espaces de travail instantané.

Le marché mondial de l’IoT s’avère en pleine expansion. Sa croissance annuelle devrait avoisiner les 20 % entre 2015 et 2020, selon l’enquête annuelle du cabinet BCG (The Boston Consulting Group, entreprise internationale de conseil en stratégie, ndlr). Et le secteur devrait quasiment tripler d’ici deux ans pour atteindre 1 700 milliards de dollars, soit 1 525 milliards d’euros, selon IDC (International Data Corp, agence d’études spécialisée dans les marchés des technologies de l’information et des télécommunications, ndlr).

Ces start-up qui se spécialisent dans le secteur de la mort

La mort comme occasion de business… L’idée peut apparaître comme surprenante tant la disparition des êtres chers est censée rester une affaire privée et dénuée de tout aspect financier. Le secteur de la mort s’est toutefois engagé, ces dernières années, dans une profonde mutation. Rien qu’en France, le marché funéraire pèse environ 2,5 milliards d’euros. À l’ère du numérique et de l’innovation technologique, de plus en plus de start-up se spécialisent dans ce secteur encore tabou pour le transposer dans l’univers du e-commerce.

56 millions de morts ont été enregistrés dans le monde en 2015, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, ndlr). En 2025, le nombre de décès devrait dépasser celui des naissances, selon l’Insee (l’Institut national de la statistique et des études économiques, ndlr). Ces statistiques sont particulièrement importantes pour les start-up qui se consacrent au commerce funéraire. De la transmission de données, des cercueils connectés, un algorithme qui prédit le décès d’un patient, autant de projets inattendus qui voient le jour.

Aspire Health, l’algorithme qui prédit le décès

Cofondée par l’ancien sénateur américain Bill Frist et Brad Smith à Nashville, la start-up américaine Aspire Health anticipe le décès de patients gravement malades dans l’année qui suit. La société a calculé qu’un quart des frais d’assurance-maladie aux États-Unis, plus de 150 milliards de dollars, est dépensé pour les personnes qui vont mourir en l’espace de douze mois. Leur objectif, en prévoyant la date exacte du décès, est de limiter les traitements onéreux pour se focaliser uniquement sur les soins palliatifs à domicile et sur le bien-être des patients. Grâce à plusieurs algorithmes, la firme serait ainsi capable de prévoir la mort dans l’année, d’individus atteints de cancers, d’insuffisance cardiaque ou de maladies pulmonaires. En les identifiant, il serait alors plus facile de leur proposer une médication spécifique et adaptée. La société emploie des infirmières, des aumôniers et des médecins, en complément d’une équipe médicale existante. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 pour se rendre au foyer du patient ainsi que pour dialoguer au téléphone. Depuis sa création, l’entreprise a travaillé avec plus de quinze mille malades et a réalisé près de cent mille visites à domicile par an. Ce concept a séduit le fonds d’investissement GV (anciennement Google Ventures, ndlr) qui a investi plus de trente-deux millions de dollars.

Digital Legacys : le cercueil connecté

Créée en 2013 par un couple habitant en Pennsylvanie, Lorie et Rick Miller, l’entreprise Digital Legacys propose de transmettre des souvenirs aux proches des défunts, à l’aide d’un outil particulier. Elle fournit des étiquettes QR (pour « Quick Response », code-barres sous forme de petit carré à modules noirs, ndlr) en acier inoxydable résistant aux intempéries qui peuvent être accrochées à un cercueil, un monument commémoratif ou une pierre tombale. Les visiteurs d’un cimetière munis d’un Smartphone et d’une connexion Wi-Fi scannent le code qui les renvoie à une page web intégralement constituée pour célébrer la mémoire du mort. Le site peut être protégé par mot de passe afin que seuls les proches puissent y accéder. Sur celui-ci vont alors défiler des photos, des vidéos, une biographie du défunt ainsi que ses morceaux de musique préférés. Un livre d’or est même disponible pour inscrire des messages d’affection. Les époux Miller ont inventé ce procédé dans l’intention de se remémorer joyeusement un parent, un ami ou même un animal de compagnie disparu et de transmettre un héritage aux générations futures. Côté prix, il faut débourser entre 99,99 dollars (soit 74 euros, ndlr) pour un accès d’un an et 149,99 dollars (soit 112 euros, ndlr) pour un accès illimité. Une sorte d’immortalité numérique pour les personnes décédées.

Transmitio aide à gérer la transmission numérique

Assurer la transmission des données numériques d’un entrepreneur décédé… Voici l’objectif que Benjamin Rosoor et Marc Bouguié se sont lancés en 2015 avec leur start-up française, Transmitio, en lançant une plateforme en ligne. Ils sont partis du constat que de nombreuses petites et moyennes entreprises disparaissaient en raison de la mort de leur dirigeant. L’augmentation de la dématérialisation des documents et l’usage du Cloud dans les sociétés a multiplié le nombre de codes et accès en possession des entrepreneurs. En moyenne, il y a vingt-sept identifiants que seul le directeur connaît. En cas de décès, la perte de ces données paralyse l’activité et menace l’avenir de la firme. Avec sa plateforme, Transmitio se charge de prévoir et gérer le transfert de ces mots de passe. L’homme d’affaires crée un espace personnel dont personne n’a accès et où celui-ci peut laisser des instructions d’utilisation. Un modèle de testament personnalisé et validé par un notaire lui est proposé. Il désigne alors un bénéficiaire par service comme son associé ou son comptable. Le document est ensuite enregistré au FCDDV (Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés, ndlr). Pour bénéficier de cette plateforme, l’entrepreneur doit débourser 399 euros.

Le marché de la mort connaît une expansion et une évolution depuis quelques années. Même la Mairie de Paris se lance dans ce secteur. Avec les SFVP (Services Funéraires de la Ville de Paris, ndlr), elle propose une offre « révolution obsèques » pour 789 euros, incluant un cercueil en pin massif et le transport du défunt en corbillard. La municipalité a également lancé une plateforme de crowdfunding, Tontine 2.0, afin d’aider les familles en difficulté, ayant peu de moyens pour financer l’enterrement d’un proche.

Rémunération du dirigeant : comment, à quelle fréquence ?

A la une des médias, les rémunérations des dirigeants des entreprises du CAC 40 font frémir les salariés qui souvent sans s’en rendre compte reporte cette image de démesure sur leur propre dirigeant. Certes les dirigeants disposent d’une liberté importante pour fixer leur rémunération, mais il convient de prendre en considération des aspects fiscaux, sociaux et financiers. Comment trouver le juste compromis ?

Salaire ou dividendes ?

Avant d’en fixer le montant, le premier choix à effectuer concerne le mode de rémunération. La forme juridique de l’entreprise permettra de pouvoir opter, ou non, pour une rétribution par le biais des dividendes. A défaut, ce sera par l’intermédiaire d’un salaire. Sur le plan social, le travailleur salarié (TS) et le travailleur non salarié (TNS) se distinguent quant au coût des cotisations. Le TS engendre des coûts de l’ordre de 60 % du revenu à verser, tandis que le taux n’est que de 30 % pour le TNS. En contrepartie, le TS bénéficie d’une couverture plus importante, en termes de retraite complémentaire ou d’assurance invalidité ou de décès. Fiscalement, dans les deux cas, la rétribution sera déduite de l’assiette de l’impôt sur la société, mais le choix effectué aura malgré tout un impact loin d’être neutre sur la trésorerie de l’entreprise.

Considérer sa trésorerie actuelle, et à venir

Au moment de définir le montant de sa rémunération, le dirigeant d’entreprise doit prendre en considération l’état de sa trésorerie, ainsi que les investissements potentiels qu’il envisage de faire. Une rémunération par le biais d’un salaire mensuel implique d’avoir une trésorerie avec le moins de retard possible, afin de pouvoir subvenir chaque mois au paiement de la somme, ainsi que des charges inhérentes. Ainsi, selon le type de clients et les modalités de paiements, il paraît important de reconsidérer son mode de financement. Un entrepreneur spécialisé dans le nettoyage qui avait jusqu’en 2012 une clientèle composée essentiellement de particuliers et de professionnels avait ainsi opté pour un versement de salaire mensuel. Les paiements de ses clients se faisant à court terme, la trésorerie de l’entreprise pouvait absorber cette charge sans problème. Mais en 2012,à la  suite d’un changement notable de son offre, sa clientèle devint essentiellement institutionnelle. Dès lors, les délais de paiement s’allongèrent considérablement, créant une problématique de trésorerie dont la solution vint en partie d’un changement de rétribution, mixte entre salaire plus faible et dividendes. Pour un dirigeant, fixer sa rémunération devra donc prendre en considération la trésorerie de l’entreprise, ainsi que les investissements potentiels à court et moyen terme, afin de ne pas plomber ses potentialités avec un mauvais choix stratégique.

Plus complexe qu’il n’y paraît

Définir soi-même sa rémunération n’est pas si simple qu’il n’y paraît. Il s’agit pourtant d’une question à laquelle tous les entrepreneurs doivent répondre. La réponse est finalement un savant mélange entre les besoins de rentabilité et de trésorerie de l’entreprise et nécessité personnelle. D’un point de vue fiscal, les impôts donnent un premier cadre qu’il faudra impérativement respecter. Le montant de la rémunération doit en effet correspondre à un travail effectif. Cette notion, si elle reste vague, implique d’éviter les excès. De plus, le code 39-1-1 du Code des impôts précise que la rémunération doit correspondre à celle des autres dirigeants de secteur équivalent. Dans la pratique, il s’avère que les patrons font preuve de modération au moment de se rémunérer, car la moyenne des salaires ne dépasse pas les 4000 euros net. Pour se rémunérer, attention toutefois à ne choisir qu’un mode de rétribution par les dividendes, les impôts pouvant considérer cette méthode comme une tentative d’échapper aux paiements des cotisations sociales.