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Les conséquences du Brexit sur les entreprises françaises

Le Brexit annoncé depuis 2016 s’appliquera seulement fin 2019. La sortie de l’Union européenne des Britanniques engendre de grandes difficultés pour les pays européens. Les entreprises exportent et importent des produits en Grande-Bretagne depuis des décennies. Ce changement nécessite donc des négociations complexes entre Londres et Bruxelles. Les entreprises de l’Europe entière sont impactées. En France, la situation britannique a déjà des conséquences du Brexit et elle devrait générer d’autant plus de difficultés dans un futur proche.

Des négociations avec un impact fort pour l’économie européenne

La France et le Royaume-Uni travaillent sur des projets communs depuis des décennies. En 2016, les Britanniques étaient le 5ème client de la France, et son 8ème fournisseur. Pour le moment, l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’Europe n’a pas encore été fixé. Mais Theresa May, la Première ministre britannique a annoncé à plusieurs reprises engager des négociations « dures », ce qui aurait de lourdes conséquences pour les entreprises françaises. La France en 2016, exportait 38 milliards d’euros de biens et services en Outre-Manche. L’arrivée du Brexit complique les relations et les entreprises françaises font demi-tour depuis quelques mois. La possibilité d’une sortie de l’Europe sans accord avec l’Union européenne pourrait avoir de lourds impacts particulièrement pour les PME.

Au mois de janvier 2018, Theresa May annonçait la possibilité d’un « hard brexit ». Il s’agirait alors pour le Royaume-Uni de faire une rupture claire avec l’Union européenne. La première Ministre envisage de supprimer la libre circulation des travailleurs sur son territoire, de ne pas se soumettre à une participation obligatoire au budget de l’UE, éviter une supervision de la Cour de justice européenne et la possibilité de définir librement les relations commerciales avec le reste du monde. Ces choix pourraient avoir un impact conséquent sur une politique de libre-échange avec les pays européens comme la France.

Les PME, les premières touchées

Pour les entreprises françaises, les difficultés notoires vont concerner les importations et exportations sur le territoire britannique. Si les grandes entreprises ont déjà l’habitude des processus à suivre avec les pays hors Union européenne, les PME sont décontenancées face à l’arrivée du Brexit. Pour la plupart, elles se développent en Europe et rarement en dehors du continent. Le Royaume-Uni reste un territoire d’innovation et de nombreuses entreprises ont fait le choix de s’exporter dans ce pays pour diverses raisons. Une sortie « nette » de l’UE engendrera de nombreuses difficultés d’organisation pour les PME en matière de barrières douanières ou tarifaires. Les entreprises en fonction de leur secteur devront alors s’acquitter de taxes pour exporter leur produit vers le Royaume-Uni. Ce problème principal mis en avant par les experts, devrait freiner plus d’une entreprise à se lancer sur le territoire britannique. Et pour celles déjà présentes au Royaume-Uni, elles devront revoir leur organisation et les processus nécessaires.

Des secteurs particulièrement impactés

L’arrivée du Brexit touche l’ensemble des secteurs, mais selon une étude du cabinet Oliver Wyman et Clifford Chance des secteurs seront plus impactés, par cette rupture avec l’Union européenne. Étrangement, le secteur le plus touché est l’agroalimentaire avec des coûts de 900 millions d’euros concernant les mesures d’atténuation des exportations françaises. Ces mesures affectent principalement les boissons alcoolisées comme le vin et les spiritueux, les produits laitiers ainsi que les productions céréalières. Par toutes ces contraintes, le Brexit devrait générer un coût de 4 milliards d’euros par an pour la France. L’Hexagone sera donc le 3ème pays touché derrière l’Allemagne et les Pays-Bas.

Airbus tente une négociation avec le gouvernement britannique

Dans cette perspective de coûts conséquents pour les entreprises françaises, Airbus est aussi concerné. L’entreprise française a menacé dernièrement le gouvernement britannique d’arrêter ses investissements sur le territoire dans le cas d’un Brexit sans accord sur le commerce futur. Elle produit les ailes de ses avions civils et militaires au Royaume-Uni. La production représente 15 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. La sortie du marché unique et de l’union douanière de l’UE engendrerait des difficultés de production pour l’entreprise française. Cette mise en garde ne rassure pas le gouvernement britannique qui n’a pas encore dévoilé sa prochaine relation avec l’UE. Airbus participe à l’économie du pays à hauteur de 7,8 milliards de livres. Il s’agirait alors d’un gros manque à gagner pour le Royaume-Uni. Les entreprises mondiales tentent de peser dans la balance pour déclencher des négociations pour un accord sur le commerce futur entre les pays de l’Union européenne et les Britanniques.

Le Brexit au fil des mois inquiète massivement les entreprises françaises, il engendre déjà des difficultés en matière de production, d’importation mais également d’exportation. Mais elles pourraient devenir désastreuses en fonction des négociations entre Londres et Bruxelles. Il s’agit d’un tournant désagréable pour les entreprises et l’économie française. Mais le Brexit a tout de même des avantages particulièrement pour Paris, devenue dernièrement la capitale d’Europe la plus attractive auprès des investisseurs étrangers.

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