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Négocier avec son banquier : un jeu ou une galère ?

Négocier avec son banquier est un exercice redouté par les français. Mais cette négociation se transforme grâce aux nouveaux outils qui permettent d’arriver devant le banquier avec des arguments solides.

La toile a rendu transparents les prix pratiqués par les banques et les comparateurs de prix facilitent grandement la tâche d’informations.  Plus rien n’est approximatif et c’est pourquoi les banques rivalisent de séduction avec des offres attractives.

C’est simple mon cher Watson

Pour bien négocier avec sa banque, il suffit de connaître le fonctionnement du monde bancaire et avoir étudié les comparatifs bancaires pour trouver les produits aux prix les plus attractifs que ce soit en prêt, en carte, en découvert… Certes cette investigation vous prendra un certain temps mais sera rémunérateur : économiser les frais et agios est capital pour votre trésorerie et vous le savez bien, il n’y a pas de petites économies.

Ce qui signifie que vous savez déjà que vous pouvez aller chez un concurrent. Le client devient volage parce qu’il en a les moyens et d’ailleurs l’exemple identique est celui des forfaits des mobiles.  Le client change de forfait en quelques clics et n’a aucun scrupule à quitter son prestataire. La peur de l’aventure ne lui fait plus peur. Il en est de même de votre connaissance du monde bancaire. Celle-ci vous permet d’arriver face à votre banquier avec des preuves tangibles des offres des concurrents pour bien négocier avec lui.

Des conseils : autant que vous voulez dans les moteurs de recherche

De plus, vous allez lu l’ensemble des conseils proposés sur la toile qui vous ont transformé en négociateur hors pair. Fini le client qui se trouve sous la domination d’un conseiller, vous êtes devenu un expert.

Le sondage Opinionway pour Fortuneo souligne que les Français sont près d’un tiers à estimer nécessaire la négociation des taux et tarifs. Cependant, en grande majorité, ils n’aiment pas du tout négocier avec leur banquier. La difficulté est alors de décrocher la meilleure offre en faisant jouer la concurrence. Il en est de même pour les entrepreneurs qui parlent lors des différentes prestations orales de la rencontre avec leur banquier comme une épreuve.

Pourtant, ce sondage met en exergue que les Français, dans leur grande majorité, aiment négocier le prix de certains produits et services au quotidien. Ils sont près des deux tiers à l’affirmer (61%), mais ils sont quasiment autant (59%) à réprouver la négociation avec leur banquier, une démarche qualifiée de « désagréable » : 29% la jugent « compliquée », 14% « fatigante »,13% « embarrassante » et 3% « imprévisible ». Il y en a bien quelques-uns pour trouver l’exercice « amusant », mais ils ne sont que 5%. Aussi désagréable qu’elle puisse être, la négociation avec son banquier  est un passage obligé.

Les produits et services bancaires les plus négociés

Le crédit immobilier et frais bancaires dominent largement les négociations qui font l’objet de discussions. D’après les réponses obtenues par le sondage Opinionway, le crédit immobilier, auquel recourent bon nombre de Français, arrive sans surprise en tête des thèmes de négociation. C’est essentiellement le taux du crédit qui est discuté par près de 1 Français sur 2 (47%) et le coût de l’assurance emprunteur est abordé par près d’un tiers des Français (32%). Les frais bancaires sont également ciblés. On apprend que 30% des Français négocient leurs frais de découvert, 29% le tarif de la carte bancaire, 18% négocient pour obtenir une carte bancaire premium et 14% discutent les commissions sur les retraits et paiements à l’étranger. Et donc pour les entrepreneurs la donne est la même.

Plus je suis riche, plus je négocie

En 2014 le sondage réalisé par OpinionWay pour le site de comparaison d’offres automobiles Kidioui, près de 9 Français prétendaient négocier les prix (87 %). Le sondage révélait alors que plus les personnes interrogées disposaient de revenus aisés, plus elles étaient enclines à faire du marchandage avec leurs interlocuteurs. Ainsi, entre 13 et 15 % des moins favorisés ne négociaient jamais. Or, ils constituent le cœur de cible de ceux qui pourraient en tirer profit pour améliorer leur pouvoir d’achat. Ainsi un créateur d’entreprise a pour obligation de négocier ses crédits.. Ils lui permettront par leur taux bas de rendre son entreprise pérenne.

(*Sondage réalisé sur un échantillon de 1.017 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.)

S’implanter en Allemagne : les difficultés à prendre en compte

Plus d’un entrepreneur a le souhait d’élargir son marché à l’international. L’Allemagne reste un des pays privilégiés par les entreprises françaises notamment du fait de sa proximité, de sa superficie, de la taille de sa population et de son dynamisme économique. Si souvent les entrepreneurs envisagent les difficultés liées à la barrière de la langue, ils prennent peu en compte celles liées au droit du travail allemand, radicalement différent du nôtre.

Pour une entreprise française qui cherche à exporter ou pour une start-up qui souhaite se lancer sur le marché allemand une préparation rigoureuse s’impose en amont. Stop aux idées reçues sur la rigueur allemande qui voudrait qu’il n’y ait pas de conflits avec les salariés ou qu’il n’y ait que peu de règles à prendre en compte. Ne commettez pas l’erreur de considérer que les échanges ne seront pas complexes.

Quelle langue ?

Pour commencer, il faut prendre en compte qu’en Allemagne, les affaires se font non pas en anglais, mais tout simplement en allemand. Il faut donc prévoir des documents en allemand et de recruter des collaborateurs qui maîtrisent la langue et la culture allemande qui permet de supprimer tout malentendu. Ils vous aideront d’ailleurs à comprendre les processus de décision sur la place. Autant de codes dont la maîtrise est indispensable pour faire des affaires ou pour s’implanter.

Le droit du travail à prendre en compte

Une fois sur place, vous devez comprendre que le droit du travail allemand est différent de celui-ci français. En France, il est issu d’une seule législation et celle qui s’applique dans une région s’applique dans l’autre, c’est-à-dire dans tout l’hexagone. Or en Allemagne le droit du travail dépend de plusieurs autorités législatives : l’état fédéral d’une part et les états fédérés de l’autre. De plus, il faut savoir que si ces deux entités ne se mettent pas d’accord c’est la loi de l’état fédéral qui l’emporte. Il existe en Allemagne des lois qui sont issues d’autres entités à l’image de nos conventions collectives mais qui ne sont pas issues du Code du travail. Cette complexité demande d’avoir recours à des experts spécialistes du droit du travail aussi bien français qu’allemand. Comme en France, il est donc recommandé se faire accompagner dans un premier temps par un cabinet d’avocat spécialisés dans le droit du travail allemand comme Berton & Accoiés, sur Paris et Strasbourg

Le code du travail allemand

Il se révèle fort complexe. La législation du droit du travail allemand dans sa grande majorité est issue du Code civil allemand. Or, il faut savoir que les dispositions du code civil allemand sur le contrat de prestations de service par exemple revêtent une importance primordiale. De plus, au Code civil s’ajoutent d’autres codes comme le Code de l’industrie et de l’artisanat qui apportent de nouveaux éléments et qui complexifient les relations juridiques professionnelles.

Une des principales différences porte sur les manières de fonctionner des comités d’entreprise. En France, la création d’un comité d’entreprise est obligatoire à partir de 50 salariés et donc n’est pas imposée dans les petites entreprises. A contrario, en Allemagne, la création d’un comité d’entreprise est facultative mais peut être réalisée dans des entreprises qui ont seulement s 5 salariés. Les salariés peuvent le mettre en place à partir de leur propre initiative et l’employeur ne peut pas s’opposer à leur action. Une fois installée, ce comité peut devenir une difficulté majeure parce qu’il devra en tenir compte et prendre ses décisions en obtenant son accord. Si aucun accord n’est trouvé, le dirigeant se trouve dans une impasse et l’ambiance au travail peut vite devenir délétère.

Le choix de l’implantation en fonction de son secteur d’activité

L’Allemagne, contrairement à la France, est un pays très décentralisé. Plutôt qu’une capitale avec une région comme l’Ile de France qui regroupe la majorité des secteurs de l’activité économique, elle se distingue par une multiplicité de « clusters », c’est-à-dire des pôles d’activité axés sur de grands secteurs comme la transition énergétique, la maison connectée, l’industrie …et qui se trouvent implantés dans une ou deux régions. Cette manière de faire permet à chaque région de développer une attractivité.

C’est la raison pour laquelle se rendre à Berlin, la capitale, comme on le fait pour Paris et sa banlieue, ne correspond pas à la réalité des activités économiques de l’Allemagne. L’entrepreneur a intérêt à bien saisir ce fonctionnement. S’il souhaite s’implanter dans une région, il devra le faire en fonction des habitudes d’implantation allemande et écarter de son esprit l’importance de la capitale. L’Allemagne se caractérise donc par son fédéralisme. La présence dans une région doit être porteuse de sens et vous devez donc bien analyser la raison de votre choix et donc écarter toute idée reçue liée à la culture française. N’oubliez pas qu’il faudra vous acquérir la confiance de vos interlocuteurs pour gagner en crédibilité, pour trouver des opportunités de business. Ce travail relationnel est incontournable si vous souhaitez donner à votre entreprise toutes les chances de se développer de façon pérenne.

Merito ou comment combler les absences de dernière minute !

Marion Oliveira a trouvé une solution au problème récurrent qu’elle rencontrait au sein de son ancienne grande entreprise de bricolage. En 2016, elle décide de lancer son entreprise qui propose, aujourd’hui, une plateforme de mutualisation de collaborateurs.

« Un groupe comme Bio c’ Bon, qui a plus d’une cinquantaine de magasins sur Paris, quand il lui arrive un pépin car il lui manque quelqu’un pour ouvrir par exemple le magasin, peut grâce à notre solution envoyer une alerte à tous les collaborateurs qui sont volontaires pour participer au projet. Ceux qui ont envie de gagner plus peuvent prendre les créneaux qui leur conviennent » résume la co-fondatrice. La perte de temps pour le manager est, en effet, considérable puisque celui-ci passe son temps à résoudre cette absence de dernière minute plutôt que de « réfléchir à la stratégie du magasin ». Même si les agences d’intérim pourraient sembler un bon palliatif au premier abord.

Une association complémentaire

Pour se lancer dans l’aventure Marion Oliveira, qui, en dehors de son parcours en tant que manager, a été également consultante en transformation digitale, s’est associée avec deux autres cofondateurs : Edouard, CTO et Pierre, ancien chasseur de tête qui possède toute l’expertise RH. Les trois associés ne se sont pas rencontrés sur les bancs de l’école : Edouard par le réseau et Pierre lors d’un start-up week-end. Plusieurs fois, ils ont été en accélérateurs et l’entrepreneure nous indiquent que ces intégrations leur ont été « particulièrement utiles ».

Un grand changement de business model

L’entreprise a connu un récent et profond bouleversement de son business model puisque partie sur un concept de plateforme de recrutement en urgence, elle vient de se transformer complètement. Les clients, qui trouvaient déjà le service très efficace, se sont naturellement associés à la démarche et ont co-construit, notamment Auchan, le nouveau service. Le grand changement réside avant tout dans le fait d’être passés de la vente d’un service à un produit comme nous le précise la dirigeante : « la négociation ne se fait plus sur le fait que nous ayons des équipes compétentes mais de proposer un produit performant, des fonctionnalités opérationnelles et qui correspond à un besoin ». Dans les deux cas, l’entreprise propose un outil digital mais dans le nouveau modèle, le client paye en fonction de la taille de leur market.

Une levée de fonds pour mettre à l’échelle

Désormais les entrepreneurs, qui viennent de réussir à lever un million d’euros, cherchent à industrialiser leur solution déjà en place chez des clients et ont pour objectif de se développer au niveau national. Marion Oliveira pense déjà à l’international même si elle souhaite d’abord se consacrer à l’hexagone. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Un oubli ? vraiment ? On peut en douter !

Un gobelet ! Starkbucks s’est-il réellement incrusté sans y être convié dans la célèbre série Game of Thrones ? La série Game of Thrones dont on vante les mérites pour avoir été travaillée sans relâche et avec souci du moindre détail pour donner le meilleur nous a étonnés. Game of Thrones est la série la plus populaire au monde. De ce fait, les détails sont souvent scrutés par les fans pour laisser leur imagination… Et dimanche 7 mai des fans ont remarqué une tasse anachronique et ont partagé la photo sur Twitter pour que l’information remonte très rapidement aux oreilles de la production de Game of Thrones.

Jenna Guillaume dans son twitt dit.

Vous me dites qu’ils avaient deux ans pour monter un spectacle décent et qu’ils ne pouvaient même pas apercevoir le foutu gobelet Starbucks à Winterfell ??!?!!”, écrit l’auteur.

Mais de quoi s’agit-il ?

Il s’agit bel et bien d’un gobelet de café de type Starbucks, posé tranquillement au milieu d’une table, dans un épisode de Game of Thrones. Alors que les personnages festoient avec de grands godets en métal, sur une table en bois, à la lumière des bougies, il semblerait que l’un d’entre eux ait fait un bond dans le temps pour aller se commander un Grande Latte Vanille Caramel au Starbucks du coin. Une tasse Starbucks a donc été oubliée dans une scène de la saison 8 dans l’épisode 4 de Game of Thrones diffusé dimanche 5 mai 2019 outre Atlantique sur HBO, et en simultané sur OCS en France.

Garanti sans gobelet maintenant.

Ce gobelet envahisseur a finalement été discrètement effacé de la scène en à peine 24 heures. L’épisode, qui est disponible en replay sur HBO Go aux États-Unis, est à présent garanti 100 % sans gobelet. Celui-ci a été édité en urgence en post-production après la découverte de cet intrus. D’après la production, Il s’agissait d’une erreur d’inattention ! On peut en douter…

La production s’en amuse.

Bernie Caulfield, la productrice exécutive de Game of Thrones depuis la saison 2, dans une interview donnée à la radio WNYC. « Nos équipes de déco sont tellement sur le pont, tout le temps, à 1 000 % (…) Si c’est le pire truc qu’on peut trouver, alors tout va bien. » Et d’ajouter en riant : « Mais on est désolés ! Westeros est le premier endroit à avoir eu un Starbucks, c’est un fun fact peu connu. » « On est désolés ! »

Ce sont des choses qui arrivent.

Hauke Richter, directeur artistique pour Game of Thrones, a également réagi dans une interview avec Variety. Pour lui, cette erreur a été mise en épingle. « Les choses peuvent être oubliées sur le plateau », a-t-il déclaré. Personne, lors du tournage de cet épisode Game of Thrones, n’a donc vu ce gobelet. Pareil pour les éditeurs qui auraient pu retirer ce gobelet à l’aide de logiciels.

Mais la production n’a pas perdu son humour.

Au lieu de se plier en plates excuses Sur Twitter, le compte officiel de Game of Thrones s’est contenté d’une blague pour désamorcer la situation qui, au fond, est plus drôle qu’autre chose. « Le latte qui apparaît dans l’épisode est une erreur. Daenerys avait commandé un thé vert. »

Erreur ou ? Profitable à Starkbucks.

Tout le monde nie : le Starkbucks de Winterfell n’aurait pas été pas volontaire. Quoi qu’il en soit, Starbucks a profité de ce buzz pour évoquer sa boisson Dragon Drink, qui contient des saveurs de mangue et de fruit du dragon. « Nous sommes surpris qu’elle n’ait pas commandé un Dragon Drink », écrit Starbucks dans une publication sur son compte Twitter.

Le jeu des 6 familles d’entrepreneurs

Un instant de détente. Même si vous ne vous retrouvez pas dans le jeu des 6 familles. Au moins vous vous serez détendu quelques instants. Vous reconnaissez-vous dans l’un de ces 6 portraits types d’entrepreneurs ? Il vaudrait peut-être mieux pour vous que ça ne soit pas le cas… ! Proposez-vous la 7ème famille pour que nous puissions nous détendre quelques instants…

Le Terminator-preneur

Vos concurrents ? Même pas peur ! C’est plutôt eux qui devraient trembler face à votre invincible détermination à conquérir le marché (ou, comme vous le dites : « à dézinguer tous ceux qui oseraient se mettre sur votre passage » !). L’entrepreneuriat, vous l’abordez en « mode bazooka », c’est-à-dire sans vous préoccuper de ce que peuvent penser vos concurrents. Sans d’ailleurs réfléchir à ce que pensent vos clients. D’ailleurs, ils ont intérêt à adopter vos produits, et plus vite que ça, sinon ça va chauffer, compris ?

Le clown-trepreneur

Vous ne manquez jamais d’apporter vos accessoires indispensables à chaque rendez-vous avec votre banquier : coussin péteur et fausse mouche à glisser dans le verre de votre interlocuteur. Étonnamment, votre banquier semble faire toute confiance en votre projet : il ne veut jamais vous voir, c’est bien la preuve ! Votre meilleur souvenir : avoir participé à un concours de pitch avec vos fausses dents de lapin. Vous n’avez juste pas compris pourquoi, malgré la grande qualité de votre projet, le jury ne vous a pas sélectionné. Autre coup de génie, votre dernière soirée networking, au cours de laquelle vous avez eu la brillante idée de lâcher une boule puante pour détendre l’atmosphère. Malheureusement vous ne pourrez plus recommencer : vous êtes désormais blacklisté de tous les évènements entrepreneuriaux. Dommage pour eux… et pour votre business !

Le geek-preneur

Vous avez été biberonné à World of Warcraft, vous connaissez par cœur toutes les répliques de Star Wars et vous vénérez votre dieu vivant, le sulfureux Kim Dotcom ? Pas de doutes, vous êtes un geek, un vrai. Même limite un asocial. L’avantage de l’entrepreneuriat ? Vous n’avez pas besoin de dire bonjour le matin à votre patron, ni à vos collègues d’ailleurs. Vous vous forcez tout de même à esquisser un « salut » à votre seul ami : Pacman, votre poisson rouge carnivore. Un conseil : allez hop, enfilez votre plus beau costume (non… pas votre costume de Dark Vador !) et confrontez-vous à la vraie vie, celle dans laquelle évoluent vos prospects.

L’héritier millionaire-preneur

Vous êtes un peu le Paris Hilton de l’entrepreneuriat. Grâce à votre détermination et à vos efforts inlassables, vous avez réussi à pérenniser votre start-up, à la sueur de votre front. Bon ok, le capital de départ de 10 millions offert par vos parents n’est pas sans lien avec votre succès. Mais, même avec ce petit pactole, tout n’a pas été facile pour vous : il vous a fallu beaucoup travailler pour réussir à recruter un super directeur général capable de tout faire à votre place. Fatigué par tant de labeur, vous avez décidé de prendre un peu de repos, sous les cocotiers, six mois. À votre retour, tout bronzé, vous pourrez donner des interviews dans lesquelles vous dénoncerez la difficulté d’entreprendre en France.

Le truand-trepreneur

Grâce à Jojo La Débrouille, votre ami de toujours que vous avez rencontré dans les couloirs de Fleury-Mérogis, vous connaissez tous les bons plans pour développer votre entreprise sans soucis. C’est vrai qu’il est malin Jojo : grâce à lui, vous savez comment esquiver l’IS, comment truander sur les charges sociales, et enfin comment passer sous silence certains contrats pour vous en mettre plein les poches. Il vous a également appris tous les secrets pour bien réussir vos recrutements de salariés non déclarés, et sans papiers bien entendu. Un conseil : anticipez et préparez dès maintenant votre future cavale dans les îles Caïman !

Le fifils à sa maman-trepreneur

Le secret de votre réussite ? Les bonnes tartines de confiture que vous prépare tous les matins votre gentille môman avant de partir en rendez-vous. C’est qu’elle croit vraiment en votre projet votre maman : pour vous encourager, elle vous a même tricoté une housse en laine pour que votre iPad n’attrape pas froid ! Votre maman est votre plus grande conseillère pour le développement de votre entreprise : elle vous recommande parfois d’envoyer à vos clients un télégramme ou même un fax (et oui, votre mère sait avancer avec son temps !). Elle vous a également conseillé d’arrêter de vous focaliser sur cette technologie obscure et que personne ne connaît qu’est Internet et de plutôt proposer un service Minitel à vos clients. Vos prospects ne semblent pas très réceptifs à votre offre… Heureusement maman est là pour vous consoler avec un bon bol de chocolat au goûter !

Pour la 7ème famille, nous attendons avec impatience vos suggestions !

Pétition : les salariés en proie à l’inquiétude sur le démantèlement de Casino

Les salariés de Casino sont inquiets quant à l’avenir du groupe. Les secousses financières qui bouleversaient la maison-mère du géant de la distribution alimentaire, Rallye ont poussé son PDG, Jean-Charles Naouri, à la placer en procédure de sauvegarde.

L’heure est à la négociation entre Rallye et ses créanciers et risque d’aboutir à un démantèlement. Une pétition a été lancée par les syndicats de Force Ouvrière pour protéger les employés.

Risque de démantèlement pour Casino

Rallye, la maison-mère de Casino, dirigée par Jean-Charles Naouri, fait face à une importante crise financière. Ses dettes sont estimées à presque 3 milliards de dollars. Pour pouvoir gagner du temps et renégocier ses dettes auprès de ses créanciers, le PDG a placé la société en procédure de sauvegarde pour une période de six mois et renouvelable à deux reprises. Un gain de temps qui laisse au groupe une plus grande marge de manœuvre.

Le plus gros risque pour les 75.000 salariés de l’enseigne Casino est que les négociations aboutissent à un démantèlement. En effet, les créanciers, qui comptent des banques françaises et des fonds d’investissement étrangers, sont en droit d’exiger le remboursement des dettes à échéances. Tout l’enjeu des négociations est donc d’éviter la vente rapide du groupe, au risque d’un drame social d’envergure.

Une pétition pour mobiliser les pouvoirs publics

Pour prévenir le risque d’un démantèlement, les salariés de Casino, le syndicat Force Ouvrière (FO) et la Fédération Générale des Travailleurs de l’Agriculture, de l’Alimentation, des tabacs et des services annexes (FGTA FO), ont lancé une pétition. Disponible sur change.org, elle souhaite mobiliser les pouvoirs publics compétents comme le Ministère du Travail et le Ministère de l’Économie pour qu’ils puissent sécuriser « la procédure de sauvegarde de la société Rallye, maison mère du groupe Casino ».

Les syndicats précisent sur la page internet de la pétition que « si la Société Rallye devait céder des parts à des fonds prédateurs pour rembourser la dette, il y aurait un vrai risque de démantèlement du groupe avec un fort impact sur le social ».

Les enjeux professionnels prioritaires d’ici 5 ans

Le monde a changé et avec le monde professionnel. En à peine une décennie les enjeux professionnels ne sont plus les mêmes : nouvelles technologies, concurrence accrue avec le web, innovations permanentes qui bousculent toutes les prévisions.

Face à ces profondes mutations du monde professionnel, L’IFOP et Freelance.com se sont associés pour réaliser une étude détaillée sur les actifs et les nouvelles formes de travail et étudier les enjeux professionnels prioritaires dans un horizon de 5 ans.

Quels sont les desideratas pour les salariés ?

Concilier vie privée et professionnelle et s’épanouir dans le travail font partie des leitmotivs. En effet, 69% des actifs occupés citent en premier soit la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (35%) soit l’épanouissement au travail (34%). L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est plébiscité et donc montre que le salariat est un point essentiel 53%. Quant à l’épanouissement professionnel : 51% estiment que le salariat est lui aussi un point essentiel.

Freelance, nouvelle manière de travailler ?

Si on se projette sur un horizon de 5 ans, on peut constater qu’un changement dans la répartition des statuts va s’installer progressivement. Le salariat ne serait plus la norme. Ces chiffres sont le reflet du contexte économique où les licenciements impactent fortement les anciennes habitudes d’emploi dont le salariat à vie et obligent les salariés à penser à l’avenir pour ne pas se trouver démunis.

À l’heure actuelle 70% des actifs en poste déclarent être salariés auxquels s’ajoutent 16% de fonctionnaires (qui sont des salariés de la fonction publique). Ce statut de salarié est dominant et réduit donc pour l’instant  la place des autres statuts que ce soit les «  travailleurs indépendants, Freelance, auto-entrepreneurs » (5%), les « artisans, commerçants ou exploitants agricoles » (4%), les « intérimaires » (3%) ou encore les « professions libérales » (1%).

Aujourd’hui salarié, demain freelance ou indépendant

Le statut de salarié est challengé dans un horizon de 5 ans au bénéfice d’une progression de celui de Freelance.  Dans cette logique des limites perçues du salariat, travailler en entreprise n’apparaît pas incompatible avec le fait d’expérimenter de nouvelles formes de travail comme le télétravail ou le recours au coworking. Cette association semble même complémentaire : 80% des interviewés ayant expérimenté de nouvelles formes de travail reconnaissent le rôle épanouissant de l’entreprise (contre 71% en moyenne) et 77% des bons connaisseurs du portage salarial. D’ailleurs, l’impact de nouvelles formes de travail est très nettement considéré comme bénéfique que ce soit pour les actifs et, plus largement, pour l’économie française.

Seuls 19% des actifs occupés ont en effet déjà expérimenté ces nouvelles formes de travail contre 40% qui pourraient l’envisager dans les 5 prochaines années et 41% qui ne l’envisagent pas.

Il se apparaît de façon explicite une organisation du travail autour d’une activité en entreprise qui s’affranchirait du salariat.

Trois mesures en 2019 pour les freelances

Depuis le 1er janvier 2019, plusieurs mesures favorisent ce statut, ainsi que celui d’auto-entrepreneur  et qui ne sont pas des moindres :

  • La mise en place d’une année blanche de cotisations sociales pour tous les créateurs d’entreprises ayant un revenu annuel inférieur à 40 000 euros lors de leur première année d’exercice, 
  • Les nouveaux freelances dépendront des Caisses Primaires d’Assurance Maladie pour leur couverture maladie (mesure élargie à tous les travailleurs indépendants en 2020),
  • Le congé maternité pour les indépendantes ne sera plus de 74 jours, mais bien de 112 jours, comme pour n’importe quelle salariée.

Des initiatives qui permettraient enfin aux freelances potentiels d’oser se lancer. En effet, selon une étude IPSOS pour l’Observatoire du travail indépendant, 57 % des Français voient le travail indépendant comme une activité porteuse d’avenir.

Source : Enquête IFOP pour Freelance.com, menée auprès d’un échantillon de 1502 personnes, représentatif de la population française active, selon la méthode des quotas. 

Unow, l’entreprise de formation qui a su arriver au bon moment !

Yanick Petit, cofondateur et CEO de Unow, relooke l’image traditionnelle et poussiéreuse de la formation professionnelle grâce au digital en s’adaptant aux nouveaux besoins des entreprises.

Quand est-ce que vous est venue l’idée de Unow ?

A la base en 2011, j’avais envie d’apprendre à coder et j’ai suivi plusieurs MOOC en ligne pour apprendre. C’est comme cela que j’ai découvert le secteur mais il n’existait pas alors d’offre en France. En 2012, j’ai participé à l’incubation du premier MOOC français avec l’école centrale de Lille car j’avais fait mon mémoire de master sur le sujet. Ce MOOC a eu des résultats incroyables dès la première édition. A ce moment-là, nous nous sommes rendu compte que les cours en ligne avaient une forte attractivité et qu’ils étaient en train de se développer de manière exponentielle aux Etats-Unis. Notre entreprise, que nous avons créée en 2013, proposait une offre de création de formation en ligne et de MOOC sur-mesure pour les grandes écoles et les entreprises.

Avez-vous commencé seul ou à plusieurs ?

J’ai démarré avec un ami que j’ai rencontré sur les bancs de l’école de commerce. Nous avions tous les deux très envie d’entreprendre et c’était notre premier projet de création. Au début, nous ne nous répartissions pas vraiment les tâches et nous travaillions sur les mêmes sujets. Petit à petit nous nous sommes répartis les rôles et je me suis spécialisé sur le produit et lui plus sur le commercial.

Est-ce que cela a marché dès le début ?

Oui. Nous avons bénéficié d’un super « Time to Market » puisque la plupart des écoles et des entreprises avaient vu l’intérêt des MOOC et voulaient en mettre en place. Les demandes affluaient et pendant 2 ans nous n’avons fait que cela. Cela nous a permis de développer toutes les équipes métiers : une équipe pour la vidéo, une pour le logiciel, une pour l’animation de la communauté et une pour l’ingénierie pédagogique. Nous avions dû recruter toutes les équipes pour créer des formations en ligne haut de gamme. Ceci pour réaliser une centaine de projets souvent pour de grands comptes.

Vous avez changé de business model par la suite ?

En 2015, nous avons observé une forte opportunité de réaliser un pivot et de passer d’une activité de service pour créer des formations sur-mesure à une activité d’organisme de formation. Nous voulions créer notre propre formation et nos propres cours en ligne et les vendre aux différentes entreprises. A l’époque nous avons constaté que le secteur de la formation professionnelle était hyper poussiéreux, très réglementé et très fragmenté, ce qui fait que les innovations étaient absentes. Il n’y avait pas de digital et, aujourd’hui, 90 % des formations restent du stage physique de deux jours. Cela peut paraître hallucinant à l’heure du digital, nous avions donc une opportunité à disrupter le secteur.

Comment avez-vous choisi les formations ?

Nous nous sommes appuyés sur les demandes des clients puisque nous avions réalisé plusieurs fois des projets sur des sujets presque similaires et notamment les soft skills. Nous avons donc commencé par des formations sur la communication, la prise de parole, la gestion du stress ou de projet. Tous les domaines qui étaient très demandés par nos clients quand nous faisions du service. Nous nous sommes mis d’accord sur 6 formations et il y avait notamment initiation à SCRUM qui a obtenu d’excellents résultats !

Que se passe-t-il par la suite ?

Nous avons continué sur notre lancée jusqu’en 2016, moment où nous avons racheté la société WINDIE qui avait développé une technologie LMS qui est un logiciel spécifique pour faire de la formation. Jusqu’alors nous utilisions uniquement les technologies open source, qui ont le mérite d’être gratuites mais avec l’inconvénient de n’être pas toujours au top coté UX ou parfaitement adapté aux exigences. Nous avons racheté cette société basée à Lyon qui est devenue le cœur technique de l’entreprise. Aujourd’hui ils sont 15 alors qu’ils étaient 5 à l’époque. Par la suite, en 2017, il y avait pas mal de traction notamment sur la partie BTOB sur le modèle économique de vendre des licences de formation aux entreprises. Nous avons levé 3 millions d’euros à ce moment-là avec des fonds d’investissements français.

Pourquoi avoir levé des fonds ?

Nous avions effectué un amorçage deux ans auparavant mais c’était moins significatif car nous avions levé seulement 500 000 euros. Si vous parlez de la seconde levée de fonds, il s’agissait d’investir sur le produit c’est-à-dire la technologie, le logiciel de formation mais aussi sur le catalogue. Il fallait que nous passions de 10 formations à un nombre beaucoup plus important pour atteindre la taille critique et chercher de la croissance. Il fallait faire grossir l’équipe notamment pour le commercial. Nous étions alors une quinzaine et nous sommes passés à une vingtaine. Nous sommes encore dans la phase d’exécution de la série A. Il y aura peut-être une nouvelle levée de fonds l’an prochain mais ce n’est pas évident que nous en ayons vraiment besoin. Si jamais, nous le faisons ce serait pour étoffer toujours plus l’offre qui compte déjà 50 formations et partir à l’international.

Vous avez l’air de surtout travailler avec des grands groupes ?

Tout à fait mais nous formons à des compétences qui sont transverses comme la gestion du temps, le design thinking, …qui sont des compétences tout aussi importantes dans les petites entreprises. Il y a le même besoin mais cela a été un choix commercial.

Quel a été votre facteur clé de réussite ?

Je pense que c’est le « time to market » autrement dit le fait d’arriver au bon temps sur le marché. Il était vraiment propice à l’entrée d’un acteur qui allait digitaliser car les entreprises ont des besoins de plus en plus fréquents. Il y a une nouvelle tendance au niveau du marché du travail comme le fait que de nombreux métiers sont en train d’apparaître. La demande est en croissance et la réglementation a énormément évolué.

Avant, cette dernière contraignait beaucoup le secteur et freinait le digital alors qu’aujourd’hui c’est l’inverse notamment la loi sur la réforme de la formation professionnelle l’année dernière et qui est en cours d’application. Ensuite, ce qui nous favorise c’est que les nouvelles populations qui entrent sur le marché du travail ont des rapports différents avec les entreprises et le travail. Les carrières sont beaucoup moins linéaires qu’avant et il y a souvent des changements d’emploi et d’employeur, voire de statut professionnel. C’est tout le secteur de la formation professionnelle qui est dans une perspective dynamique.

Finalement en quoi se distingue vos formations ?

Par rapport à la formation traditionnelle, nos formations sont plus efficaces que la formation présentielle. Nous utilisons la modalité SPOC (Small Private Online Course). En résumé, il y a un expert coach qui va accompagner les participants pendant qu’ils sont sur leur parcours de formation avec des vidéos, des activités à réaliser. Tout cela se passe avec un petit groupe de 30 personnes qui vont progresser au même rythme tous les mois à raison de 2 à 3 heures par semaine. Nos formations sont calibrées pour des gens qui travaillent et qui veulent profiter de leurs meilleurs moments pour se former durant leur semaine et développer une nouvelle compétence. Elle est étalée sur 4 semaines.

Le deuxième point est que nous collectons toutes les données de suivi des participants et nous pouvons intervenir quand ils n’ont pas compris et sont en situation de décrochage pour s’assurer qu’ils vont bien au bout de la formation et monte en compétences. Je pense aussi que nous avons un avantage sur la logistique puisque dans le cas d’une formation classique le salarié doit bloquer 2 jours et se rendre sur le lieu de formation. Tous les coûts logistiques sont réduits à néant. Nous pouvons former beaucoup plus de monde. En plus, elles sont certifiées !

Avez-vous rencontré des difficultés et comment les avez-vous surmontées ?

Oui carrément ! Parmi les difficultés que nous avons rencontrées, nous avons voulu appréhender plusieurs domaines et nous nous sommes dispersés. Comme notre produit répondait à un besoin très large, nous avons voulu nous attaquer dès le début à tous les types d’entreprise et finalement nous ne faisions rien d’efficace pour aller chercher de la croissance. C’était vraiment dur de faire ces choix qui allaient nous positionner sur un marché précis. Nous nous disions que c’était dommage de ne pas les attaquer tous de front mais nous surestimions trop nos ressources. Enfin, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait avoir une approche basée sur le fait de résoudre un problème particulier par exemple dans l’inefficacité des formations car avec le digital nous pouvons en mesurer l’efficacité et de manière plus accessible. Nous avons fait le choix de relever un challenge à la fois.

Comment vous voyez l’avenir ?

Notre mission est de développer les compétences qui comptent pour rester employable, être performant et épanoui dans son travail. Ce sont souvent des compétences qui aident à mieux collaborer avec les autres, mieux communiquer, avoir confiance en soi. Ce sont souvent des compétences non techniques négligées par les employeurs et même par les salariés. Les soft skills représentent vraiment un enjeu majeur.

Il s’agit de former un maximum de personnes sur celles-ci. Notre ambition à horizon sur 5 ans est de former un million de français car nous nous sommes aperçus que nous pouvions vraiment changer la vie des gens. C’est d’ailleurs cela qui nous motive aujourd’hui. Il s’agit aussi de continuer à innover et après la France, nous voudrions réaliser une expansion européenne pour avoir un rayonnement encore plus fort. L’enjeu que nous avons maintenant est de recruter des vendeurs, des business des développeurs, développeurs et des créateurs de contenus.

Quelle a été votre meilleure surprise depuis le début ?

Je pense que les recrutements sont le point qui m’a le plus surpris. J’ai eu d’excellentes surprises en travaillant bien les recrutements et en voyant qu’ils pouvaient vraiment faire la différence. Nous avons appris à le faire car au début nous recrutions surement trop vite. Désormais nous avons appris à mettre le bon niveau d’énergie même si nous avons essuyé les plâtres comme tout le monde quand on démarre.

L’entrepreneuriat c’est quoi pour vous ?

C’est la création d’un produit qui répond à un vrai problème. Il s’agit de sortir du cadre pour trouver des solutions à des problèmes existants. Cela va demander énormément d’itération et d’agilité pour trouver les bonnes solutions. Il y a certes des tâtonnements, des essais et des erreurs pour trouver la bonne solution. Pour moi c’est aussi un challenge, je suis un grand généraliste donc je m’intéresse à de multiples de sujets et j’aurais surement fait un très mauvais spécialiste. Nous nous intéressons à des sujets différents : la communication, le produit, les ventes, les ressources humaines. C’est pour moi celui qui m’offrait une courbe d’apprentissage maximale alors que je démarrais ma carrière. Et puis, nous rencontrons de nombreux entrepreneurs.

« Notre ambition à horizon sur 5 ans est de former un million de français car nous nous sommes aperçus que nous pouvions vraiment changer la vie des gens. C’est d’ailleurs cela qui nous motive aujourd’hui. »

3 Conseils de Yanick Petit

  • Choisir un secteur qui vous passionne : vous allez y passer quelques années donc si vous n’êtes pas passionné par votre secteur, cela peut se révéler ardu.
  • Apprendre à recruter et y accorder une vigilance extrême : l’équipe est le premier facteur de succès d’une organisation sur le long terme.
  • Garder à l’esprit que 20 % des causes ont 80 % des effets : c’est la loi de Paretto que j’observe partout, tout le temps et tous les jours. C’est toujours complexe à appliquer mais pour ne pas disperser c’est essentiel.

La croissance par la diversification et le rachat

Créée en 1986, l’entreprise DGF, aujourd’hui leader français de la conception et distribution d’ingrédients et produits pour les métiers de bouche, vient de finaliser une levée de fonds de 8 millions d’euros afin de renforcer son plan de développement. Zoom sur une entreprise qui connaît le plein essor. 

Aujourd’hui, DGF est devenue un distributeur de matières premières haut de gamme pour les professionnels des Métiers de Bouche, avec 1 500 produits à marque propre, accompagnée de recettes de mises en œuvre, le tout au service des professionnels : Boulangers, Pâtissiers, Chocolatiers, Glaciers, Traiteurs et Restaurateurs, etc. Retour sur son histoire et ses développements stratégiques.

Un début comme groupement de DISTRIBUTEURS boulangers-pâtissiers.

Si l’entreprise depuis 2017 dirigée par Stéphane Corthier est spécialisée dans la conception et distribution d’ingrédients et produits pour les métiers de bouche, son métier s’est élargi au cours des années. Elle voit le jour en 1986 par l’initiative d’un groupe de passionnés et notamment Jackie Gillet, ancien cadre de chez Cacao Barry. L’idée ? Fédérer un réseau de distributeurs radicalement différent des groupements d’achats habituels. Dès le départ, le souhait n’est pas uniquement de mutualiser les achats de produits mais de proposer aux boulangers-pâtissiers de vendre des produits à marque propre. Le but ? Mettre en avant une qualité avec une image haut de gamme et proposer une sélection élargie de produits.

Une volonté rapide d’avoir des marques en propre.

Dès 1987, l’entreprise crée donc ses propres marques et DGF Royal, DGF Service et DGF Coeur Sauvage, afin de commercialiser la première gamme de chocolats notamment au travers de la marque DGF Royal. Deux ans plus tard, l’entreprise souhaitant poursuivre son développement au travers de la qualité constitue une équipe de chefs. Jean-François Langevin, Meilleur Ouvrier de France Pâtissier-Confiseur 1982, rejoint ainsi DGF, afin de « renforcer l’innovation à travers son action en Recherche & Développement ». Cette tradition du savoir-faire se renforce par l’arrivée de Bruno Pastorelli, en 1996, lui aussi Meilleur Ouvrier de France Pâtissier-Confiseur (1989). D’autres chefs arrivent ainsi tout au long de la vie de l’entreprise qui poursuit son développement.

Une diversification opérée.

L’entreprise commercialise en 2000, son 1 300ème produit à marque DGF mais c’est en 2003 qu’un premier grand changement survient avec l’intégration du concept Four A Idées afin de « répondre aux nouveaux besoins des consommateurs » ainsi qu’une plateforme de 10 000m² à Thiais (94). L’entreprise ne se contente pas de rester sur son cœur de métier et doit prendre en compte les nombreuses mutations du secteur de la boulangerie-pâtisserie.

Ainsi, DGF développe une gamme de produits liés à l’avènement du snacking et de la restauration commerciale comme nous le confie son actuel dirigeant : « nous devons prendre en compte les évolutions du marché. Certaines tendances de fonds se présentent et vont bouleverser le marché. Je pense notamment à des mouvements de fonds comme le snacking, le vegan ou encore le sans gluten ». Pour suivre ces tendances, l’entreprise s’appuie sur la recherche et développement qui représente l’un des « atouts de l’entreprise. Nous innovons sans cesse au travers de nos laboratoires qui nous permettent de suivre ces tendances de fonds ».

L’excellence comme base.

Pour s’illustrer dans le domaine et montrer sa volonté de se diversifier, l’entreprise lance en 1994, la première école internationale culinaire pour les professionnels, l’International Culinary School. Ceci pour « Marquer sa différence en combinant excellence, simplicité et convivialité ». Par la suite, l’action se poursuit notamment au travers d’un concours international de pâtisserie : Le Mondial Des Arts Sucrés. Le concours qui se déroule tous les 2 ans durant le salon EUROPAIN, est d’ailleurs aujourd’hui reconnu comme l’une des plus grandes compétitions internationales dans le domaine. Une manière d’affirmer une volonté certaine.

Une poursuite de la croissance à l’international.

L’activité export démarre également très rapidement puisque dès 1989, elle est lancée en commençant par le Canada. DGF s’étend rapidement à d’autres pays et devient au fil du temps une « marque de référence représentant le savoir-faire à la française » comme nous l’indique Stéphane Corthier. L’entreprise poursuit son développement et signe, en 2005, son 35ème partenariat de distribution à l’export et anime désormais 30 distributeurs en France. Sa couverture sur l’ensemble du territoire national reste essentielle, considérant qu’il s’agit d’ « un atout majeur dans le développement du réseau ».

Aujourd’hui la marque est représentée dans 80 pays et utilise de nombreux distributeurs spécialistes des Métiers de Bouche. Même si elle a pour ambition de se développer encore et toujours plus dans des « zones où elle n’est pas présente », elle doit prendre en considération les contraintes réglementaires qui peuvent changer rapidement comme nous le confie le dirigeant. « Régulièrement un pays va interdire un ingrédient, parfois simplement parce qu’ils rentrent en conflit avec un autre pays qui est un grand producteur. Il faut donc bien prendre en compte les changements réglementaires et s’adapter rapidement ».

Une logistique DéCISIVE.

Pour fluidifier les flux logistiques et faciliter l’accès à l’intégralité de la gamme, DGF dispose également d’une plateforme de distribution de 15 000 m² à Chanteloup-les-Vignes où environ 100 personnes contribuent chaque jour au succès de l’entreprise. Avec plus de 90 % de ses produits élaborés et produits en France, DGF entend aussi « bénéficier de cet enracinement local pour intensifier son activité à l’export », où elle promeut déjà la tradition culinaire française. La chaine logistique représente d’ailleurs un des grands enjeux de l’entreprise comme nous le confie Stéphane Corthier : « il s’agit avant tout de revoir la chaine  logistique afin de toujours l’optimiser. Elle constitue un des grands paramètres de réussite pour l’entreprise. »

Donner du sens aux équipes.

Si la marque connait un fort développement, Stéphane Corthier, reste conscient de « l’enjeu de donner du sens » pour emmener ses équipes. Celui-ci privilégie d’ailleurs la transmission de sa motivation au travers de réunions et de déplacements dans toute la France. L’enjeu ? « Je mets au centre de ma préoccupation le fait de transmettre que notre premier critère doit être la satisfaction client et à tous les niveaux. Il ne s’agit pas seulement d’avoir de bons produits mais de cerner tous les paramètres qui sont liés à sa satisfaction. Les délais de livraison sont par exemple un autre paramètre. J’ai mis en place un grand nombre d’indicateurs afin de la mesurer. »

La volonté de la levée de fonds.

Récemment, l’entreprise a réalisé cette levée de fonds souscrite par ses actionnaires historiques (21 Invest France, Amundi Private Equity Funds et NCI) afin de se « donner les moyens nécessaires à la dynamisation de sa croissance », nous explique Stéphane Corthier. Il s’agit de compléter les « capacités financières actuelles du groupe et d’accélérer notre plan de développement ambitieux grâce à des investissements dans de nouveaux sites de distribution et, éventuellement, dans de nouvelles acquisitions, afin de poursuivre notre stratégie de croissance externe dynamique – 9 acquisitions sur les 5 dernières années ». S’il arrive que l’entreprise rachète certains indépendants du réseau, Stéphane Corthier nous confie qu’ « il ne s’agit pas d’une priorité même si cela a été le cas par exemple à Île de France. Si cela peut arriver, par exemple lorsqu’un indépendant veut partir à la retraite ou encore transmettre son entreprise, je n’en fais pas une priorité ».

« L’un des atouts de l’entreprise. Nous innovons sans cesse au travers de nos laboratoires qui nous permettent de suivre ces tendances de fond »

4 manières de réduire ses coûts sans toucher à la qualité

Pour que vous puissiez garder la même croissance, il vous faut songer à réduire les coûts. Mais vous le savez mieux que quiconque, il ne faut jamais toucher à la qualité car vous prenez le risque de perdre vos clients. Voici 4 manières de réduire vos coûts sans qu’il y ait un impact sur la qualité de vos produits et services.

Renégociez vos tarifs fournisseurs

Avant toute chose, vérifiez toutes vos dépenses effectuées sur les matières premières, fournitures et services. En effet, les prix  fournisseurs  donnés ne sont pas définitifs. Si vous traitez avec un fournisseur depuis un an ou plus les prix initiaux peuvent avoir été établis sur une prise de risque avec vous ou sur un petit volume de commandes. Donc à vous de renégocier vos tarifs fournisseurs. Vous réduirez ainsi vos dépenses tout en gardant les mêmes biens et services. Il vous faudra bien étudier ce que propose la concurrence. Vous ferez certainement des économies substantielles.

Analysez les compétences des salariés

Effectuez une « évaluation » sur vos salariés afin de déterminer lesquels sont ceux les mieux formés ou pas. Une fois les deux groupes identifiés mettez les salariés les plus compétents aux postes clés et essentiels, pour le deuxième groupe il ne vous reste qu’à développer leurs compétences pour qu’ils puissent devenir performants. Dites-vous que c’est un investissement à long terme et que celui-ci vous évitera de prendre du temps pour recruter de nouvelles personnes.Évitez les primes sur les heures de travail  qui pourraient pousser les employés à traîner sur leurs tâches pour effectuer des heures supplémentaires bien rémunérées, privilégiez les primes sur les objectifs atteints ou la qualité du travail (moins de pertes ou d’erreurs)Ces deux points vous permettront de réduire vos rébus et d’améliorer la qualité de vos produits.

Ne jamais négligez la maintenance

Il vous arrive de réparer plusieurs fois les mêmes équipements (imprimantes, ordinateurs, grosse machine…) ? Il faudrait commencer à vous poser des questions et aller à la racine du problème. Une fois la cause du problème trouvée essayez de la résoudre ou de remplacer tout simplement votre équipement  défectueux et ensuite créer un calendrier de maintenance. En gardant un équipement fiable vous ferez une économie d’argent tout en évitant des retards de production et en maintenant la qualité de vos produits.

Comparez votre assurance avec celle des concurrents

Selon le Small Business Administration il se peut que vous payiez plus que ce que vous avez en termes d’assurance ou que vous soyez porteur services dont vous n’avez pas besoin qui vous coûtent cher. Passez donc en revue votre couverture et contactez les assurances concurrentes pour avoir de meilleurs tarifs et une offre plus adaptée à vos besoins. De cette manière vous pourrez réduire vos coûts sans qu’il n’y ait d’impact sur la qualité. Aujourd’hui, plus besoin d’attendre la date anniversaire pour résilier son assurance, une nouvelle loi permet de résilier son assurance selon sa convenance en respectant cependant le délai de résiliation. Les comparateurs de prix permettent d’avoir une idée précise de ce que proposent les concurrents.