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« Cement Lab » : la filière du ciment tend la main aux start-up innovantes

Lancé le 18 janvier dernier par le SFIC (Syndicat français de l’industrie cimentière, ndlr), le « Cement Lab » a pour vocation de créer des liens entre start-up, sociétés du secteur de la construction et des BTP, mais aussi du monde de la recherche académique. Ce laboratoire d’idées spécialisé dans le ciment et son utilisation cherche à promouvoir et réunir les talents innovants. Objectif : comprendre et prendre en main les transformations du marché, qui est bouleversé par les nouvelles technologies, par l’émergence du développement durable et des modes novateurs de production énergétiques. Pour faciliter les échanges, deux workshops (ateliers collaboratifs, ndlr) sont organisés dans l’année. Le premier événement s’est déroulé le 4 juillet dernier à La Station F, campus de start-up créé par Xavier Niel. Huit entreprises ont eu la possibilité de mettre en avant leur projet. En voici quelques-unes.

Le marché du ciment dans l’Hexagone générait un chiffre d’affaires d’environ 2,4 milliards d’euros en 2015, selon le Syndicat français de l’industrie cimentière. Environ 15,9 millions de tonnes de ciment ont été produites en 2016. Le secteur cimentier emploie aujourd’hui près de 5000 personnes. L’ensemble de la filière béton représente plus de 55 000 emplois et génère 350 000 emplois directs et indirects selon Infociments (plateforme d’information de l’industrie cimentière française, ndlr). Pour adapter l’offre, répondre aux nouveaux besoins des clients et faire évoluer les pratiques, le « Cement Lab » met en lumière des start-up en mesure de moderniser ce marché.

EtNisi : transformer les déchets en matériaux de parement

Crée en 2017 par un ingénieur, Espérance Fenzy, la start-up EtNisi propose de concevoir des objets à partir de matériaux recyclés. Verre, marc de café, coquilles de moules, balles de tennis ou encore du béton. Plus de quatre cents déchets ont été testés. Autant de produits qui sont transformés pour devenir des matériaux de parement. Le but : créer des matières formées au minimum de 80 % d’éléments recyclés. Les produits qu’il fabrique par son procédé, où le déchet est jeté dans un liant (produit chimique servant à agglomérer en masse solide des particules solides sous forme de poudre ou de granulats, ndlr), le dirigeant la dénommé « Wasterial ». Par la suite, différents objets sont ainsi modelés comme des tabourets fabriqués à partir de café, des carrelages, des pavés et des dalles extérieures aux couleurs atypiques fabriqués à partir de sable ou de calcaire.

La toute première usine se situe à Roubaix tandis que le showroom, qui permet découvrir les produits de l’entreprise se trouve à Marcq-en-Barœul. Leurs premiers clients étaient des architectes de l’usine de Fives-Cail en reconstruction où la société a créé de la faïence pour la cuisine avec des matériaux récupérés sur le chantier. Le Syndicat Français de l’Industrie Cimentière a indiqué que quarante projets sont en cours d’étude pour la réutilisation de béton dont le projet de reconversion d’un ancien bâtiment des 3 Suisses en logements, à Roubaix. D’ici 2020, Espérance Fenzy souhaite réaliser cinq millions de chiffre d’affaires afin de pouvoir ouvrir cinq à six unités de production transportables afin de disposer de toutes les matières nécessaires. Pour développer l’entreprise, il a lancé une campagne de crowdfunding sur le site Popcity. Plus de 5460 euros ont été récoltés, pour un objectif attendu de 5000 euros.

Basilisk et sa solution de béton auto-cicatrisant

Fondée par Bart van der Woerd en 2015, la start-up Basilisk a créé et breveté, en collaboration avec l’Université de technologie de Delft aux Pays-Bas et le Dr Henk Jonkers, microbiologiste spécialiste du comportement bactérien, un additif auto-cicatrisant pour le béton. Celui-contient des bactéries spécifiques qui commencent à produire du calcaire, au contact de l’air et de l’eau, créant un système de réparation autonome qui ferme les fissures dans le béton. Les brèches jusqu’à 0,8 mm de largeur peuvent être traitées et colmatées. Le produit permet ainsi d’augmenter la durabilité et la durée de vie des structures, tout en réduisant les coûts d’entretien, les réparations et les interruptions des travaux. Il a également la capacité de réduire considérablement l’empreinte carbone (quantité de carbone émise par la consommation d’énergie et de matières premières d’une activité, ndlr) du secteur qui représente aujourd’hui 5 % des émissions mondiales de CO2. Des expérimentations ont été réalisées entre 2015 et 2016, sur Groninger Forum, bâtiment dans le centre-ville de Groningen et un parking de 12 000 m² de la commune de Apeldoorn. Elles ont été couronnées de succès et l’entreprise est présente aujourd’hui en Allemagne, en Belgique, au Royaume-Uni, au Japon, en Corée du Sud, en Chine et en Inde. Le dirigeant souhaite investir massivement en Asie, puisque 70 % de la consommation mondiale de béton y est concentrée.

Dataswati et son assistant intelligent au service des processus de production

Lancée en 2016 par Aurélien Verleyen et Amine Benhenni, la start-up offre une intelligence artificielle dénommée « PowerOP »  qui vient en aide aux entreprises afin d’améliorer l’efficacité de leurs processus de production comme la productivité et la consommation d’énergie. En servant des données dites structurées comme des automates et des capteurs, le programme va réduire les déchets rigoureusement, utiliser agilement la matière première et réduire la facture énergétique de l’entreprise. Il peut être employé dans les industries chimique et pharmaceutique ainsi que dans l’agriculture. Dans le cas de l’industrie cimentière, la solution sera capable de prévoir la qualité d’un ciment en production vingt-huit jours avant sa sortie de l’usine, en effectuant des analyses instantanées toutes les heures.

L’industrie cimentière tricolore avec le « Cement Lab » cherche donc à évoluer en faisant appel aux start-up. Début juillet, la WCA (World Cement Association, l’Association mondiale du ciment en français, ndlr) a lancé un appel au marché international du ciment afin de renforcer ses efforts pour mettre en place des nouvelles technologies et favoriser l’innovation. L’objectif est de combattre le réchauffement climatique, en diminuant les émissions de CO2.

Les start-up à l’assaut du secteur du voyage

Envie de partir en vacances… Les beaux jours arrivent, le soleil pointe le bout de son nez et la période estivale est enfin là. Grâce aux nouvelles technologies, le monde entier est à portée de clic. En réservant simplement sur une plateforme web, c’est l’occasion de voyager et découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles cultures. Mais pour organiser leur périple, les vacanciers doivent faire face à un ensemble d’offres touristiques et l’organisation du voyage peut vite se transformer en casse-tête. À côté des agences de tourisme traditionnelles, des start-up se lancent dans ce domaine en proposant de nouveaux services afin de simplifier l’expédition de ces baroudeurs. Pour se différencier, chacune développe sa propre démarche pour offrir aux voyageurs des expériences inédites et des moments inoubliables afin qu’ils profitent au mieux de leurs vacances.

En 2017, ils sont 64,2 % des plus de 15 ans contre 63,1 % en 2016 à être partis en vacances, soit 34,2 millions de Français, selon le 16ème baromètre annuel réalisé par Opodo et le cabinet Raffour Interactif. Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser les plateformes de réservation de voyages en ligne. 79 % ont préparé sur internet leur séjour, soit 2 % de plus par rapport à 2016. Plus d’un Français sur deux a choisi de se laisser tenter par la réservation en ligne pour l’ensemble ou une partie de ses vacances, soit une augmentation de 3 % par rapport à cette même année. Les Français veulent également choisir des excursions personnalisées, obtenir le meilleur prix et partager leurs expériences avec leurs proches. Pour surfer sur cet engouement, des start-up se lancent dans l’aventure. Destinations surprises, voyages éco-responsables ou agences en ligne pour trouver des compagnons d’excursion, autant de concepts qui se développent.

Baroubing : partir avec des voyageurs qui vous ressemblent

Cofondée début 2017 à Aix-en-Provence par Johan Bernard et ses quatre associés, la start-up Baroubing a développé une plateforme pour mettre en relation différents globe-trotters. Le concept est né à partir d’un constat : lorsqu’on part en vacances, les proches ou connaissances avec qui l’on voyage peuvent ne pas partager les mêmes envies et goûts. Les relations tendues se révèlent, la cohabitation peut vite se transformer en quelque chose d’insupportable et les voyageurs ne profitent pas pleinement de leur séjour. L’entreprise propose de faire partir à l’aventure des vacanciers qui ne se connaissent pas mais qui disposent de personnalité, de passions et de comportements de voyage similaires, tout cela dans le souci de vivre des expériences authentiques. Lorsque l’utilisateur s’inscrit sur la plateforme, il est soumis à un test de personnalité composé de cinq questions. À la suite de la constitution de son profil, des excursions lui sont proposées en fonction du résultat au questionnaire, de ses destinations préférées, des informations personnelles comme l’âge et le lieu d’habitation ainsi que des personnes qui ont les mêmes caractéristiques. Un groupe de quatre à douze individus peut alors se constituer. La plateforme met en avant plusieurs destinations comme le Népal, les Philippines, le  Mexique ou la Bolivie. Ils pourront ainsi partager de vrais moments de vie et créer de nouvelles amitiés, à travers différentes activités autour d’un thème spécifique. Une expédition « Zen Au Sri Lanka », par exemple, est l’occasion de faire un safari dans le Parc national de Minneriya, de visiter un jardin d’épices et suivre un cours de cuisine à Matale ou encore de méditer avec un moine bouddhiste dans un monastère. Aujourd’hui, 35 000 baroudeurs sont inscrits sur le site et la start-up devrait prochainement entamer une levée de fonds à hauteur de 300 000 euros.

Waynabox, des week-ends à destination surprise

Créée en 2015 en Espagne puis lancée en France fin 2016 par trois jeunes espagnols, Pau Sendra, Ferran Blanché et Dani Jiménez, la start-up Waynabox propose des séjours surprises à travers toute l’Europe. Leur concept est parti d’un constat simple : internet a facilité l’organisation d’un voyage avec des villes accessibles rapidement et à moindre coût, mais face aux multiples choix, il est difficile d’opter pour tel ou tel endroit. Sur le site web de l’entreprise, le vacancier peut ainsi indiquer le nombre de passagers et sélectionner les dates de disponibilité ainsi que la ville de départ. Il peut aussi écarter les villes qu’il ne souhaite pas visiter. Le premier retrait est gratuit, mais s’il désire en supprimer d’autres, un supplément de cinq euros est demandé. Avec 52 destinations disponibles comme Milan, Liverpool ou Oslo, un voyageur parisien réglera deux cents euros pour les billets d’avion et l’hébergement pour deux nuits. La destination n’est révélée que 48 heures avant la date de départ, par e-mail, avec tous les documents nécessaires et un guide de la ville sélectionnée. Depuis son lancement, la start-up a opéré deux levées de fonds de 250 000 euros et 1,2 million d’euros. Au total, plus de 29 000 voyageurs ont testé Waynabox.

Voy’Agir, organiser son voyage en fonction de critères environnementaux et sociaux

Fondée par Marine de Beaufort et Mathieu Chevalier en 2016, la start-up montpelliéraine Voy’agir offre une plateforme collaborative de voyages responsables permettant aux vacanciers de se baser sur les recommandations d’autres voyageurs pour pratiquer un tourisme durable. La mission de l’entreprise est de faciliter en France comme à l’étranger l’accès et la visibilité à ce type de tourisme. Elle valorise alors les efforts sociaux et environnementaux de plusieurs organismes comme les hôtels, les restaurants et les magasins. Les « voy’acteurs » (utilisateurs ambassadeurs, ndlr) partagent ainsi leurs bons plans, leurs coups de cœur et notent les logements et activités en se basant sur les critères éco-responsables qui correspondent à leurs valeurs. 2 000 clients du site alimentent la plateforme où plus de 400 établissements ont été notés dans 55 pays. La société a récolté en avril 2017, 11 000 euros grâce à une campagne de crowdfunding qui devrait lui permettre de développer prochainement une application pour Smartphones.

Les start-up ont développé de nouvelles démarches de voyages pour plaire aux vacanciers ainsi qu’aux touristes. Et pour cause, le secteur du tourisme mondial est en pleine forme. Les arrivées de voyageurs internationaux ont bondi en 2017 de 7 % en 2017 pour atteindre un total de 1,322 milliard selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT). En 2016, la France affichait 34,37 milliards d’euros de recettes liées à ce marché, selon l’institut.

L’entrepreneuriat, une grande préoccupation des Danois

Petit pays d’Europe en taille et en population, avec une superficie de 42 924 km² et 5 887 565 millions d’habitants, le Danemark rencontre un succès dans le domaine de la création d’entreprise. Ses grandes sociétés comme Lego et Mærsk avec, respectivement, 5,1 et 5,64 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016, font la fierté de toute la nation. Arrivé en tête du « World Happiness Report » des Nations Unies en 2012 et 2013, le territoire scandinave fait figure de champion du bonheur toutes catégories, et notamment au travail. 62 % des Danois se déclarent heureux dans leur milieu professionnel. Avec 30 000 entreprises créées chaque année, le Danemark reste l’un des pays les plus propices à l’entrepreneuriat. En voici les principales raisons.

Le Danemark se trouve sur la troisième marche du podium des pays les plus favorables aux entrepreneurs, derrière la Nouvelle-Zélande et Singapour, selon le nouveau classement de Doing Business 2018, effectué par la Banque Mondiale et son organisation, la Société financière internationale (SFI). Le territoire scandinave est premier du classement concernant l’octroi de permis de construire et la facilité à commercer avec les pays étrangers ainsi que 34ème sur la création d’entreprise. Éducation centrée sur l’entrepreneuriat, système social flexible, démarches administratives simplifiées, autant de raisons qui font que le Danemark reste un modèle du genre dans le secteur entrepreneurial.

L’entrepreneuriat, essentiel dans le système éducatif

Les Danois attachent une grande importance à la créativité et à la prise d’initiatives. Les jeunes n’ont pas peur de lancer leur propre business. C’est, en partie, grâce au système scolaire danois que l’entrepreneuriat se développe. En dehors des connaissances académiques, les professeurs mettent tout en œuvre pour que les élèves s’enrichissent d’autres capacités comme le dialogue, la confiance en soi ainsi que la capacité à prendre des décisions et à apprendre de ses erreurs. Le système de notation n’est, par exemple, instauré qu’à l’âge de 14 ans. Selon les scientifiques danois, cela permet aux enfants de prendre des initiatives, sans avoir peur de récolter une mauvaise note. Le pays scandinave encourage la promotion de l’innovation et de l’entrepreneuriat à travers son enseignement depuis une vingtaine d’années. L’International Danish Entrepreneurship Academy (IDEA) et des universités se sont ainsi associés pour organiser entre 2005 et 2007, plus d’une dizaine de camps qui ont mis en relation des étudiants, des entrepreneurs et des enseignants afin de travailler sur des concepts d’entreprise. Mais c’est surtout avec la création de la « Danish Foundation for Entrepreneurship » en 2010 que l’apprentissage en matière de constitution d’entreprise s’est considérablement développé. Instaurée par un partenariat interministériel entre quatre ministères, la fondation vise à développer l’entrepreneuriat à tous les niveaux du système éducatif. Plusieurs programmes sont proposés. Tout d’abord, le NextLevel, projet au primaire et au collège, qui vise à former les élèves en plusieurs étapes avec le développement d’idées et de concepts sur l’entreprise. Ensuite, la « Start-up programme » qui implique des enseignements, des étudiants et des représentants d’entreprises travaillant ensemble sur une étude qui favorise l’esprit d’équipe. Enfin, le « Project Edison », un concours d’inventeurs proposé aux élèves de l’enseignement secondaire, par équipe, pour découvrir le concept, la création et le développement d’une société. Selon la fondation, 15 % des élèves et des jeunes Danois participent à un programme de ce type et près de 1,2 million d’élèves et d’étudiants ont participé à une formation sur l’entrepreneuriat en 2012.

Un système social connu pour sa grande flexibilité

Le Danemark demeure connu en Europe pour sa croissance riche en emplois et un taux de chômage assez faible (4,8 % en février 2018, ndlr). Le secret de ce succès est attribué au système de la « flexisécurité », une organisation qui consiste à combiner flexibilité pour les employeurs et sécurité pour les salariés. Instauré il y a plus de vingt-cinq ans, ce principe repose sur plusieurs fondements. Premièrement, les entreprises peuvent embaucher et licencier plus facilement. Un moyen pour ces dernières de prendre plus de risques sans avoir peur de l’impact que les recrutements auront en cas de difficulté. Le Code du travail est très allégé et l’État intervient peu dans la législation. Côté salariés, des allocations journalières généreuses leur sont accordées dès leur premier jour de chômage. Le pays danois incite fortement les chômeurs à retrouver un emploi : des indemnités sont ainsi versées aux chômeurs en contrepartie d’une formation professionnelle continue.

Des démarches simplifiées pour créer une entreprise

Le secteur public agit positivement sur l’entrepreneuriat avec une administration rapide et dynamique. Au Danemark, il est facile de créer son entreprise. Avec un minimum de documents, une société peut être constituée en cinq minutes. Il faut d’abord obtenir un NemID, identifiant permettant d’accomplir un certain nombre de formalités en ligne. Le futur entrepreneur doit déposer le capital de l’entreprise sur un compte en banque puis s’inscrit sur le site de registre des nouveaux commerces, indberet.virk.dk. Un formulaire est à remplir concernant le type de société. Le dirigeant a le choix entre l’Aps (Anpartselskab, entreprise privée à responsabilité limitée, ndlr), l’A/S (Aktieselskab, société publique à responsabilité limitée, ndlr), l’I/S (Interessentskab, firme détenue et exploitée par deux ou plusieurs associés, ndlr) et la K/S (Kommanditselskab, établissement en commandite, dont les collaborateurs sont divisés en deux groupes, ceux qui participent à la gestion de la société et ceux qui investissent sans s’immiscer, ndlr). L’administration valide ensuite la procédure de création sous une dizaine de jours avec la confirmation des impôts et l’autorisation d’exercer l’activité en toute légalité.

Au Danemark, l’entrepreneuriat est donc un moteur essentiel pour son activité éducative et économique. Souvent considéré comme un précurseur dans le secteur de l’e-commerce et de l’e-administration, il reste au top des nouvelles technologies. Le domaine public est pratiquement digitalisé grâce au site borger.dk : 90 % des échanges administratifs se font aujourd’hui par voie électronique. La nation danoise a fait le choix du tout numérique et favorise ses liens avec les géants du web. En février 2017, elle a créé le premier poste au monde d’ambassadeur du digital auprès des entreprises emblématiques de la Silicon Valley. Un moyen de conduire les GAFA (pour Google, Apple, Facebook et Amazon, ndlr) à investir au sein du pays.

Piloter son entreprise comme Sébastien Loeb

« Piloter son entreprise ou son écurie automobile, même combat. » C’est à partir de ce leitmotiv que Sébastien Loeb, le célèbre pilote français, a participé le 14 juin dernier à une conférence sur l’entrepreneuriat à Haguenau, dans le département du Bas-Rhin. 600 dirigeants ont assisté à l’évènement pour écouter le nonuple champion du monde de rallye WRC et lui poser des questions sur son vécu en tant que conducteur, mais aussi en tant qu’entrepreneur. Nombreux sont les points communs entre la direction d’une écurie et celle d’une entreprise. En voici quelques exemples.

L’association Terre de Réussites et la communauté d’agglomération d’Haguenau ont lancé le débat avec leur colloque intitulé « Piloter son entreprise ou son écurie, même combat ». Animé par le journaliste Antoine Latham, cet événement a mis en vedette Stéphane Fauth, PDG de la PME industrielle Norcan (une entreprise de services d’installations industrielles et de fabrications de profilés aluminium, ndlr), Michel Munzenhuter, ancien directeur de SEW Usocome (une filiale française du groupe allemand SEW-EURODRIVE, concepteur de solutions d’entraînement et d’automatisme, ndlr), et le pilote automobile Sébastien Loeb. Ce dernier a créé en 2011, avec l’aide de Dominique Heintz, sa propre entreprise, une écurie de course, Sébastien Loeb Racing, basée à Soultz-sous-Forêts, en Alsace. Elle a pour objectif de disputer des championnats avec des sport-prototypes (des véhicules conçus exclusivement pour participer à des épreuves de compétition automobile, ndlr). La société emploie trente-cinq personnes, dont une vingtaine à temps plein. Du fait de son expérience, l’homme d’affaires a expliqué que les qualités nécessaires pour diriger une écurie ou une société ne sont pas tant différentes. Avoir l’esprit d’équipe, prendre des risques et apprendre de ses erreurs, autant de points communs.

Faire preuve d’un esprit d’équipe et déléguer

Au sein d’une écurie, se trouvent un ingénieur en chef ainsi qu’un ingénieur de piste par voiture. Ce dernier s’avère être celui le plus en contact avec les pilotes et il est responsable du véhicule. Le team manager, lui, est au-dessus d’un point de vue hiérarchique, c’est le grand dirigeant, celui qui gère tout, tant au niveau sportif que technique, sur la piste comme à l’extérieur. Sa vision doit être globale et il doit prendre des décisions importantes si les choses tournent mal. Mais ses résolutions sont toujours la conséquence d’une concertation avec les autres ingénieurs. La confiance est donc primordiale et la communication se doit d’être parfaite pour former une équipe soudée. En entreprise, l’esprit d’équipe est essentiel pour atteindre les objectifs fixés. Si les associés et les salariés ne se sentent pas à l’aise à cause d’une mauvaise ambiance ou sont mis à l’écart d’un programme collectif, le projet risque davantage d’échouer. La hiérarchie doit, certes, être respectée mais le groupe doit comprendre les forces et les faiblesses de chacun. L’entrepreneur doit, dès le début, déléguer les tâches et répartir les rôles en fonction des compétences et des inclinations de chacun pour assurer la cohésion. Seul, le dirigeant n’arriverait alors pas à faire fonctionner correctement son entreprise, mais au sein d’une communauté qui lui apporte du soutien, il peut surmonter les défis les plus difficiles.

Prendre des risques

Pour gagner une course, l’équipe automobile doit faire des choix en décidant d’une tactique à adopter : demander au pilote de rouler plus vite, d’attaquer l’adversaire pour en sortir vainqueur ou être prudent en cas de dommage en faisant un arrêt au stand afin de ravitailler la voiture en essence et changer de pneus. Deux cas de figure peuvent apparaître : la victoire ou l’accident. Plus le risque est élevé, plus le groupe a de chance de remporter le championnat. Au sein d’une société, prendre des risques est, bien souvent, une nécessité pour se développer. La pondération entrave parfois l’évolution et la nouvelle direction que le dirigeant souhaite entreprendre. La firme se doit, à certains moments, de sortir de sa zone de confort. Par exemple, l’entreprise peut miser sur un nouveau concept afin de conquérir de nouveaux marchés et concurrencer les autres sociétés, avec le danger de perdre de l’argent ou de mal gérer le budget. Quoi qu’il en soit, il ne faut toutefois pas oublier de maîtriser le risque notamment en créant un prévisionnel budgétaire, qui chiffre et matérialise les objectifs.

Apprendre de ses erreurs

L’écurie se fixe un objectif, celui de gagner le plus de courses afin de remporter le championnat. Tout au long de la compétition, le pilote doit faire preuve d’exigence pour performer sur la piste. S’il n’échappe pas aux défaites et aux erreurs, il tient bon pour parvenir à la victoire. Le conducteur et son équipe prennent le temps d’analyser ce qui ne va pas pour améliorer ou corriger la situation. Beaucoup d’entrepreneurs ressentent l’échec comme quelque chose de négatif, ce qui les freine dans leurs actuels ou futurs projets. Ils préfèrent les ignorer pour « aller de l’avant » et prennent ainsi le danger de reproduire ces erreurs, menaçant l’avenir de leur société. Apprendre de ses erreurs permet de progresser, de tirer le bon du mauvais et de souligner ses faiblesses mais aussi ses forces. L’échec favorise l’innovation puisque les bonnes idées surviennent, la plupart du temps, dans les périodes difficiles et douloureuses.

Les qualités communes entre la direction d’une écurie de course et celle d’une entreprise sont réelles. Éric Descamps a repris ce concept en créant Floo, une petite société de consulting qui forme des cadres et dirigeants au management en leur faisant piloter un avion. Il est parti du principe qu’il existe des similitudes entre gérer un engin volant et une firme comme l’anticipation et la maîtrise de soi dans les situations de stress.

French Event Booster : le secteur de l’événementiel à l’honneur

Promouvoir le secteur de l’événementiel et mettre en avant des start-up innovantes. Voilà les objectifs que se sont fixés Viparis (gestionnaire de sites de congrès et d’exposition, ndlr), LÉVÉNEMENT (association des agences de communication événementielle, ndlr) Novelty/Magnum (une holding spécialiste de la prestation technique du spectacle et de l’événement, ndlr) et WeYou (groupe organisateur de salons professionnels, ndlr) en lançant leur plateforme French Event Booster. Installée dans le Parc des expositions de la Porte de Versailles, elle a mis en place un incubateur de plus de 350 m², pouvant accueillir onze entreprises. Après un appel à projets, elle vient de sélectionner le 20 juin les heureux lauréats qui intégreront ce lieu à la rentrée, bénéficieront d’un programme d’accompagnement sur-mesure et d’une expérimentation de leur projet sur de nombreux événements. Voici quelques-unes de ces start-up prometteuses.

Le secteur de l’événementiel dans l’Hexagone mais plus particulièrement en Île-de-France est en pleine forme. Les foires, salons et expositions sont en nette progression. Rien que pour l’année 2016, 1118 congrès ont été mis en place dans la région parisienne, mobilisant 854 000 participants selon l’OTCP (Office du Tourisme et des Congrès de Paris, ndlr). Quatre cents foires et salons sont également organisés par an, avec 8,8 millions d’entrées de visiteurs selon UNIMEV (Union Française des Métiers de l’Événement, organisme professionnel de la filière événementielle, ndlr). Pour réussir à attirer de nouveaux clients, French Event Booster s’est lancé le défi de transformer ce  marché, en mettant en lumière des start-up innovantes. Lors de l’appel à projet, les différentes entreprises candidates pouvaient s’inscrire selon six thèmes définis dont les technologies centrées sur l’événementiel comme la réalité virtuelle, les services logistiques ou encore les produits pour le contenu scénique.

Aglaé, agence de design végétal luminescent, récompensée dans la catégorie « contenu scénique »

Fondée en 2016 par Sophie Homber, la start-up Aglaé est le premier établissement de design végétal lumineux, grâce à l’invention de son propre sérum. Son produit permet de déployer de brillants effets de couleur et de lumière sur des plantes comme les fleurs, lorsque l’environnement est  sombre. Le liquide contient des nutriments d’origine végétale et un pigment fluorescent. Il suffit juste de verser le colorant dans un vase, avec de l’eau. En moins de dix minutes, les premiers effets sont visibles et au bout de six heures, l’élément végétal sera totalement illuminé. Un moyen d’épater les invités et leur faire vivre une expérience magique. Le nutriment prolonge également la durée de vie des végétaux. Sur le site internet de l’entreprise, un pack comprenant notamment trois recharges du sérum et un bocal en céramique éclairant à LED UV est proposé à un prix de 59,90 euros. Il faut compter dix euros de plus si le client veut se le faire livrer. La société propose pour les salons et les séminaires d’entreprise, de la scénographie ainsi que des murs végétaux et jardins suspendus. La start-up s’est déjà fait remarquer, en remportant le concours de pitch de Disneyland Paris. À la clé, 5 000 euros et le développement d’une preuve de concept (POC, réalisation d’une certaine méthode ou idée pour démontrer sa faisabilité, ndlr) avec le parc d’attractions.

Digifood, start-up qui livre des repas pendant un match ou un concert, primée dans la catégorie « restauration »

Créée en 2014 par Ronald Gautruche, François Chretienne, Tristan Vuitteney et Alexandre Armange, la start-up Digifood propose une plateforme web et mobile, qui permet aux spectateurs de commander de la nourriture et des boissons dans des lieux à grande affluence comme les enceintes sportives, les salles de concert et les salons professionnels. Plus besoin de faire la queue à la buvette pendant plusieurs minutes et de rater des moments importants d’un match de football ou d’un festival à cause de l’attente. Avec le service « Click & Collect », le consommateur accède à un catalogue de produits, passe commande et paye ces achats en ligne par carte bancaire. En moins de sept minutes, il se fait livrer directement à sa place en ayant précisé le numéro de son siège. L’entreprise propose également aux sites événementiels toutes sortes de produits permettant de réduire les files d’attente, avec des bornes tactiles, des terminaux de caisse intelligents et des objets de vente ambulante comme un sac à dos contenant des fûts de boissons et un terminal de paiement portatif. Les avantages de ces différents produits sont que le restaurateur et l’établissement organisateur peuvent élargir leur plage de vente et augmenter leurs recettes durant toute la durée d’un match ou d’un concert. Au total, vingt-cinq enceintes comme l’Allianz Riviera de Nice, le Stade de France et L’AccorHotels Arena Bercy recourent au service de la start-up. La société a réalisé une levée de fonds de 500 000 euros en 2016, lui permettant d’accroître son effectif et de nouer de nouveaux partenariats en Europe, notamment en Espagne, avec le stade de San Mamès appartenant à l’équipe de football, l ‘Athletic Bilbao.

Bottomatik, agence de création et de développement de chatbots distinguée dans le domaine « marketing ».

Lancée en 2016 par Jose Maria Colina et Vincent Lainé, la start-up Bottomatik crée des chatbots pour un certain nombre d’établissements comme des musées, des entreprises, des parcs d’attractions et des universités. L’objectif de ces robots logiciels est de transmettre des informations rapidement au public présent dans ces lieux. En règle générale, les participants et les organisateurs doivent chercher un point d’information qui peut être péniblement accessible ou complètement débordé par l’afflux des visiteurs. Pour résoudre ce problème, l’entreprise fournit donc des programmes informatiques intégrés à Facebook Messenger, Telegram ou Slack, capables de conserver avec les clients et leur d’apporter des renseignements. Par exemple, un jeune qui visite un salon de jeux vidéo pourra demander les horaires d’ouverture et de fermeture, le programme de la journée, ainsi que l’accès à l’événement en transports en commun. Les organisateurs de festivals peuvent également intégrer leur billetterie et leur service de cashless (porte-monnaie électronique permettant de faire des achats, ndlr) dans ces agents conversationnels. Vingt-deux chatbots ont déjà été créés pour huit évènements différents et 147 010 messages ont été envoyés par les utilisateurs, selon la start-up.

Neuf autres entreprises ont été récompensées dans des catégories comme la sécurité et la logistique. C’est notamment le cas de la start-up Madame Pee créée par Nathalie de Isnards qui propose des  sanitaires écologiques dédiés aux femmes et à moindre coût pour les organisateurs d’événements comme des festivals de musique ou des salles de concert. Les objectifs de l’entreprise sont de réduire les files d’attente interminables aux toilettes et de proposer un service facile, rapide, et hygiénique aux femmes.

Toys’R’Us, La Grande Récré : les magasins de jouets en crise

Le secteur du jouet fait face à des difficultés. Même si le marché est attractif, il ralentit au niveau de la croissance et du chiffre d’affaires. L’apparition du numérique est l’une des raisons de cette crise. La concurrence des hypermarchés et des sites d’e-commerce met en particulier à mal les magasins de jouets. Face à cela, des célèbres enseignes comme Toys’R’Us aux États-Unis et La Grande Récré, en France n’ont pas su de se conformer aux technologies novatrices et aux nouvelles attitudes des consommateurs et sont sur le point de disparaître.

L’Amérique du Nord était en tête dans le domaine mondial du jouet, avec 28,9 milliards de dollars fin 2015, selon le rapport de l’institut NPD Group (cabinet américain spécialisé en études de marché, ndlr) en partenariat avec l’ICTI (l’International Council of Toy Industries, association mondiale de l’industrie du jouet, ndlr). En 2017, dans l’Hexagone, le secteur pesait 3,4 milliards d’euros, selon un autre rapport du cabinet. Un recul de 0,8 % après cinq années de croissance consécutive. Quant à la part de marché du commerce en ligne dans les jouets, elle atteignait 26 % en septembre dernier contre 24 % pour les États-Unis, selon la même source. Face à cette concurrence de plus en plus féroce des commerces en ligne, les grands magasins de jouets comme Toys ‘R’ Us et La Grande Récré se trouvent en redressement ou liquidation judiciaire.

La faillite de Toys’R’Us, géant américain du jouet

Créée aux États-Unis en 1948, par Charles Lazarus, l’entreprise Toys’R’Us est spécialisée dans la vente de jouets. C’est à partir des années 80 que la société se développe dans le monde, en s’installant au fur et à mesure dans 36 pays. Elle connaît alors le succès en se hissant au rang de numéro un mondial avec plus de 23 % de part de marché. Mais en septembre 2017, le géant américain du jouet se déclare en faillite, n’étant plus en mesure de payer sa dette, qui atteint plus de cinq milliards de dollars. L’année précédente, il avait connu des résultats décevants en récoltant 2,21 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit une chute de 4,7 % sur un an. En janvier et février dernier, l’entreprise se place en liquidation judiciaire et décide de fermer l’intégralité de ses 735 établissements aux États-Unis, menaçant alors plus de 30 000 emplois. Les causes de la faillite : une concurrence féroce des magasins de type discount comme Walmart et la montée des sites e-commerce comme Amazon.

Ce séisme commercial a eu des répercussions dans de nombreux pays. La filiale australienne de l’enseigne de jouet a annoncé en juin dernier la fermeture de ses 44 magasins, faute de repreneur.  Plus de sept cents salariés ont été impactés par cette faillite. D’autres filiales ont pu être rachetées au Canada par Fairfax Financial (holding basée à Toronto spécialisée dans l’assurance et la réassurance, ndlr) ainsi qu’en Suisse, Allemagne et Autriche par Smyth Toys, la chaîne de distribution de jouets irlandaise. Quant à la succursale française, elle tente de survivre pour éviter la perte de 3 000 emplois et la cessation de ses 43 établissements. L’enseigne négocie avec plusieurs repreneurs notamment avec Orchestra, chaîne de magasins spécialisée dans les vêtements pour enfants et les produits pour la maternité.

En France, La Grande Récré en redressement judiciaire

Fondée en 1977 par Maurice Grunberg, La Grande Récré, enseigne française de magasins de jouets s’est d’abord installée en région parisienne. Elle s’est peu à peu implantée dans l’Hexagone à partir des années 2000 puis a ouvert des établissements à l’international, en Belgique, en Espagne, au Maroc et en Côte d’Ivoire. En 2005, le groupe La Grande Récré devient le groupe Ludendo, à la suite du rachat d’enseignes spécialisées dans le même secteur, comme Jouetland et Starjouet. En mars dernier, le géant du jouet français est placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, à cause du refus d’une ligne de crédit de 75 millions d’euros. Une situation qui inquiète les 1600 salariés de la société. L’entreprise est en effet en grande difficulté financière. Les objectifs pour les fêtes de Noël n’ont pas été atteints à cause d’une forte concurrence de la part de Toys’R’Us et de la multiplication des ventes sur internet. Le groupe a réalisé 460 millions de chiffre d’affaires en 2017, avec une dette de 150 millions d’euros.

En juin, le PDG de Ludendo, Jean-Michel Grunberg, a déposé un plan de continuation de l’activité qui prévoit de transformer en profondeur l’entreprise. La fermeture des filiales en Espagne, en Suisse et en Belgique est ainsi décidée et 62 établissements sur les 166 que la firme détient en France devront être vendus ou fermés. Fnac Darty, groupe français spécialisé dans la distribution de produits techniques et d’électroménager ainsi que de biens culturels, a également déposé fin juin une offre de reprise pour La Grande Récré. Il souhaiterait reprendre 106 magasins de l’entreprise ainsi que leur stock puis proposerait un investissement de près de 115 millions d’euros pour renforcer le digital et la vente sur internet. Le tribunal de commerce de Paris devra se prononcer fin juillet entre ses deux options.

Les géants de l’e-commerce en profitent pour s’installer sur le marché du jouet. Amazon veut ainsi s’imposer sur le secteur du commerce physique. D’après Bloomberg (groupe financier américain et agence de presse sur l’information économique et financière, ndlr), l’entreprise de Jeff Bezos serait en train de mettre en forme un catalogue physique de jouets, envoyé aux clients et réparti dans les 480 magasins Whole Foods Market (entreprise américaine de distribution alimentaire de produits biologiques, ndlr). Objectif : reprendre la stratégie marketing de Toys’R’Us, celui du catalogue papier que les enfants apprécient particulièrement lorsqu’ils doivent faire leur liste de cadeaux de Noël. Une grande partie du chiffre d’affaires de Toys’R’Us reposait sur cette stratégie commerciale et faisait les beaux jours de l’enseigne lors des périodes de fêtes. Amazon souhaite également reprendre les magasins physiques auparavant occupés par l’enseigne de jouet américaine.

La publicité éphémère sur les trottoirs, un procédé qui divise

Forme de communication de masse, la publicité fait partie du quotidien de tout individu. Les marques et les entreprises l’utilisent dans le but de séduire les consommateurs, pour les convaincre d’acheter un produit ou un service. Elle se développe sur différents appuis : les supports hors médias comme la communication événementielle et le parrainage ainsi que les supports médias comme la presse écrite, la radio, la télévision et le web. Pour faire évoluer le secteur, les entreprises se lancent dans une solution alternative, celle du marquage éphémère sur les trottoirs. Un procédé qui divise les pouvoirs publics.

La publicité semble avoir de plus en plus de détracteurs en France. 64 % des Français pensent qu’il y a plus de publicité actuellement qu’il y a trois ans, selon une étude « Ad Reaction » de Kantar Millward Brown (société d’études de marché basée au Royaume-Uni et disposant d’une filiale française,ndlr) effectuée fin 2017. 75 % des individus sondés pensent que cette forme de communication est présente dans beaucoup trop de lieux et sous diverses formes. 68 % d’entre eux affirment qu’elle est invasive dans leur quotidien. 56 % sont même irrités par les campagnes publicitaires. Un nouveau type d’annonce s’est développé dans l’Hexagone au cours de ces derniers mois, celui de l’affichage éphémère sur les trottoirs. Une pratique qui provoque une vague de mécontentement.

Une expérimentation lancée en décembre 2017 et vite abandonnée

L’État français a lancé le 27 décembre 2017 une expérimentation de dix-huit mois afin d’instaurer la publicité éphémère sur les trottoirs dans les villes de Bordeaux, Lyon et Nantes, selon un décret paru au Journal officiel (publication officielle du gouvernement qui a pour objectif de diffuser les textes juridiques auprès de la population, ndlr). À l’initiative du projet, la start-up lyonnaise Biodegr’ad, créée en 2011 par Tanguy Bard de Coutance, Émeric Mouillot et Guillaume Pâris de Bollardière. L’entreprise propose des publicités éphémères écologiques et biodégradables. Grâce à un nettoyeur qui propulse une forte pression d’eau potable à travers un pochoir, le message publicitaire apparaît sur le sol. Selon la société, leur procédé est 50 % moins cher que les affichages traditionnels. Des marques comme Nespresso et Kia ont déjà fait appel à leur service.

Le gouvernement a fixé des règles strictes pour l’expérimentation. Une pub ne doit pas excéder 2,50 m2, ni être placée à moins de 80 mètres d’autres marquages. Elle doit être réalisée directement au sol par projection ou application, à travers un pochoir d’eau ou de peintures biodégradables à base aqueuse ou de craie, selon le décret officiel. La publicité ne peut rester sur le sol que pendant dix jours sinon la marque qui l’a apposée devra nettoyer pour que le trottoir soit revenu à son état habituel. En aucun cas, le sol ne doit être dégradé à cause du marquage. Enfin, la pub doit intégrer la mention de la marque, du nom et de l’adresse de la personne physique ou morale qui a décidé de l’appliquer sur le trottoir. Au bout de six mois, des évaluations devaient être effectuées avec l’élaboration d’un rapport final, afin de savoir si des incidents ont eu lieu et si des dégâts ont pu être engendrés par la publicité éphémère.

Mais l’expérience a vite tourné court dans certaines villes dès le mois de janvier 2018. À Bordeaux, le maire Alain Juppé a pris un arrêté pour interdire ces publicités, justifiant qu’elles provoquent une « pollution visuelle inutile ». La municipalité de Nantes a fait de même en dénonçant un « excès de marchandisation ». La ville souhaite en effet réduire sur son espace public la densité des affichages publicitaires. Le Premier ministre, Édouard Philippe a donc suspendu l’autorisation de la publicité sur les trottoirs dans les deux agglomérations. Du côté de Lyon, le maire Georges Képénékian a stoppé l’expérimentation, mais le décret est toujours actif, car aucun arrêté n’a été mis en place. Les marquages publicitaires continuent donc de se multiplier dans les rues lyonnaises.

Un système déjà présent à Paris, mais de plus en plus réglementé

À Paris, la publicité éphémère sur les trottoirs est pourtant présente depuis des années. Mappy, service gratuit de cartographie et de calcul d’itinéraire, avait d’ailleurs mis en place en 2011, 225 visuels sur les pavés de la capitale française. Toutefois, un arrêt municipal de juillet 2011 proscrit le marquage au sol. Les entreprises qui déposent des publicités sans déclaration préalable peuvent être sanctionnées d’une amende de 7 500 euros. Depuis trois ans, la ville tente d’endiguer ce phénomène, en instaurant des mesures plus strictes. Pour dissuader les marques d’apposer ce genre de publicité, le Conseil de Paris a décidé en 2015 qu’elles devront rembourser les coûts d’enlèvements sur la base d’un forfait de 499 euros pour trois heures d’intervention. Si des traces et dégâts sont encore visibles, les sociétés devront payer 166 euros de plus à chaque heure supplémentaire de nettoyage.

Le marquage publicitaire sur les trottoirs fait donc face à une forte opposition et peut difficilement s’imposer dans l’Hexagone. La publicité en ligne reste le marché le plus important aujourd’hui. Son chiffre d’affaires en France a atteint 4,094 milliards d’euros l’an dernier, selon le SRI (Syndicat des régies de l’Internet, ndlr). Mais elle n’est pas beaucoup appréciée par les Français. 83 % d’entre eux s’estiment irrités par ce genre de communication, selon un sondage de l’institut CSA en 2016.

LegalTech : quand les start-up françaises bousculent le marché du droit

Le marché du droit est depuis quelques années en pleine transformation, avec l’essor des nouvelles technologies et du numérique. De nouveaux acteurs sont ainsi venus directement impacter les professionnels de ce secteur comme les avocats. Ces start-up sont issues de la LegalTech, terme créé aux États-Unis dans les années 2000. Elle désigne des entreprises qui utilisent la technologie, les logiciels et les applications pour proposer des services juridiques. Objectif : automatiser et simplifier certaines tâches ainsi que rendre le droit plus abordable auprès du public. En France, ces start-up ont mis du temps à s’imposer, mais bousculent le secteur aujourd’hui. Zoom sur quelques-unes d’entre elles.

Quatre cents milliards de dollars… C’est ce que représente le marché du droit aux États-Unis. Les start-up américaines de la LegalTech sont au nombre de trois cents aujourd’hui et représentaient plus de 254 millions de dollars d’investissement en 2014. En France, l’industrie du juridique pesait plus de 31,1 milliards d’euros en 2017 selon une étude de l’Observatoire des acteurs économiques du marché du droit. Actuellement, 75 entreprises françaises de la LegalTech existent dans l’Hexagone. 12,8 millions d’euros de fonds ont été levés en 2017 pour ces sociétés. 38 % de celles-ci interviennent dans la rédaction d’actes et de documents juridiques, 22 % dans l’information juridique et 19 % dans la mise en relation entre les acteurs du droit et les particuliers. Ces start-up françaises de la LegalTech proposent ainsi des solutions intéressantes pour venir en aide aux clients, mais aussi aux professionnels de la justice.

Captain Contrat, plateforme qui facilite la vie juridique des entreprises

Créée en novembre 2013 par deux frères, Maxime et Philippe Wagner, la start-up Captain Contrat propose aux entreprises une plateforme qui offre des contenus et services pour les aider dans des démarches juridiques variées comme la création d’une société ainsi que la rédaction de contrats de travail et commerciaux. Leur mission est d’accompagner l’entrepreneur dans sa réussite en rendant le juridique accessible. Le dirigeant est ainsi suivi et accompagné par un référent unique dans la constitution de son dossier et par des avocats spécialisés directement depuis la plateforme. Des articles, des témoignages et des guides sont mis à disposition pour l’aider. Leurs démarches administratives sont alors déléguées aux experts qui les traitent rapidement et échangent les informations via un espace client. Plus de cent avocats sont disponibles et le programme propose grâce à un algorithme de recommandation, la personne la plus adaptée aux besoins de l’entrepreneur et de son entreprise. La prestation peut ensuite être délivrée en moins de 72 h. Les tarifs sont forfaitaires et garantis sans dépassement d’honoraires. Si par exemple, une personne veut créer une SAS (société par actions simplifiée, ndlr), elle déboursera 519 euros en plus des frais administratifs, pour la gestion des formalités et la mise en place des statuts effectués par un avocat. La start-up revendique 20 000 prestations réalisées auprès de 6 000 clients et a levé quatre millions d’euros en décembre 2017 pour renforcer son effectif et sa plateforme.

Call A Lawyer, une application de mise en relation clients/avocats

Créée en 2015 par Mathieu Davy, Nicolas Rebbot, Benoît Raphaël, François Pekly et Julien Tauvel, la start-up Call A Lawyer offre une application mobile de mise en relation entre des clients et des avocats. Une personne qui a besoin d’un avis juridique rapide peut ainsi entrer en contact au téléphone et recevoir une réponse directe et précise pendant vingt minutes, en déboursant vingt euros. L’utilisateur doit juste sélectionner, via l’application, dans quel domaine il souhaite poser sa question. Une liste d’avocats lui est alors présentée selon la spécialité choisie. Le membre peut ainsi consulter leurs fiches détaillées avec le nombre de dossiers qu’ils ont pu traiter, leurs années d’expérience ainsi que leur localisation. La demande sera ensuite envoyée et il recevra un appel de l’avocat sous cinq minutes. À l’issue de cet entretien téléphonique, les deux parties pourront se rencontrer. La mise en relation peut être effectuée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. L’application compte 500 avocats dans toute la France et plus de 2.000 clients aujourd’hui.

Doctrine, le moteur de recherche pour les professionnels du droit

Lancée en 2016 par Raphaël Champeimont, Nicolas Bustamante et Antoine Dusséaux, la start-up Doctrine a mis en place un moteur de recherche juridique à destination des professionnels du droit. Souvent dénommé le « Google » des avocats, il met à disposition un fonds de plus de sept millions de décisions de justice, émanant des institutions juridiques comme les cours d’appel et les tribunaux de grande instance. Pour 129 euros par mois, les juristes peuvent alors consulter ces nombreux documents. Afin de mettre en place ce fonds, plusieurs sources sont utilisées comme les juridictions partenaires et des robots de l’entreprise, qui naviguent sur Internet pour trouver ces fichiers. Doctrine utilise l’intelligence artificielle, via des algorithmes pour faire fonctionner plus rapidement le moteur de recherche et le mettre à jour régulièrement. Les utilisateurs cherchent ainsi facilement les documents selon un mot-clé, un thème, une société ou une date. Ils disposent également d’un outil d’aide à la décision, le « Legal Intelligence » qui leur permet d’analyser et de suivre l’activité juridique d’une entreprise. Selon la start-up, plus de 8 000 juristes utilisent leur site au quotidien pour préparer leurs affaires et conseiller leurs clients. Des grandes entreprises comme Free ou des services publics comme la mairie de Paris s’en servent également. La start-up vient de lever en juin dernier, dix millions d’euros auprès d’Otium Venture et de Kima Ventures, fonds d’investissement de Xavier Niel.

Pour soutenir ces start-up françaises qui se lancent dans le secteur du droit, un salon intitulé le  Village de la LegalTech, est organisé chaque année, pendant deux jours pendant lequel des conférences, des expositions et des ateliers sont mis en place. Cet événement est à l’initiative de « OpenLaw*le droit ouvert » (association qui propose un espace de travail et d’expérimentation pour l’ensemble des acteurs du monde du droit, ndlr) et du média spécialisé « Le Village de la Justice ». L’occasion de rencontrer, d’échanger, de se former et trouver des solutions innovantes avec tous les acteurs du secteur, comme les juristes, les notaires, les étudiants ainsi que les entrepreneurs. La 3ème édition sera lancée les 27 et 28 novembre prochains.

Cash in Time : une solution d’affacturage en 24 h

Le réseau français de banques, Crédit Agricole, vient de lancer sa solution d’affacturage en ligne, Cash in Time. Totalement digital, ce service permet aux entreprises de recevoir le règlement de leurs factures business to business en moins de 24h. Cette technique qui permet d’améliorer la trésorerie en diminuant l’effet des délais de paiement séduit de nombreuses entreprises. En 2015, elle représentait plus de 35 milliards d’euros d’encours de créances selon une étude de la Banque de France effectuée fin 2016.  Zoom sur cette solution qui facilite la vie des entrepreneurs.

Les caractéristiques de Cash in Time

Les sociétés doivent souvent faire face à des retards de paiement, qui leur empêchent de développer leur activité et qui les mettent la plupart du temps dans une situation difficile. Face aux besoins de liquidité et de financement, Crédit Agricole a souhaité travailler main dans la main avec les entreprises. Le but : proposer une solution d’affacturage en ligne qui va leur simplifier la vie. 453 firmes de différents secteurs comme le transport, l’informatique et la distribution ainsi que 92 conseillers spécialisés dans la gestion des comptes professionnels ont ainsi participé à la naissance de Cash in Time. Rapide, la solution met en avant l’affacturage qui permet de recevoir le paiement des factures clients des entreprises en moins de 24 heures. Elle prend en charge votre facture pour seulement 3,5  % du montant TTC. La formule présente l’avantage d’être sans engagement sur la durée ni limite de quantité. Le paiement se réalise en quelques clics.

Les raisons de faire de l’affacturage.

L’affacturage reste souvent assimilé à une « assurance-crédit » sur les créances : le factor garantit souvent de 90 à 100% celles-ci. Il vous évite les relances clients souvent coûteuses en temps et vous permet de vous couvrir les impayés même si ce n’est pas son seul avantage. L’affacturage permet, avant tout, de bénéficier d’un gain de nature financière en amplifiant votre trésorerie. Il permet de mobiliser ses créances à court terme et améliore votre trésorerie qui reste l’un des points fondamentaux des entreprises. Vous pouvez payer vos fournisseurs et salaires dans les délais impartis.

Qu’est-ce que l’affacturage ?

En pratique, il est une solution qui consiste à céder des créances à un organisme financier. L’organisme reverse à l’entreprise le montant des factures cédées dans un délai court et prend, en contrepartie, une partie du montant total. De manière simple, votre entreprise facture un client et au lieu d’attendre la fin de la prestation pour en avoir le règlement, vous utilisez cette technique pour en avoir le règlement rapidement. Particulièrement utile lorsque la prestation s’étale sur le temps ou que la trésorerie est au plus bas, vous évitez d’avoir des frais qui s’accumulent. Vous pouvez ainsi travailler l’esprit tranquille avec un fond de trésorerie.

Cash in time : comment ça marche ?

Application : La start-up GEEV lève trois millions d’euros

Le Boin coin du gratuit. C’est le surnom que la start-up GEEV propose à son application de dons d’objets entre particuliers, lancée en avril 2017. Elle vient d’effectuer en juillet 2018, une levée de fonds de trois millions d’euros, auprès des fonds d’investissement Daphni, Omnes  ainsi que BNP Paribas Développement. Plusieurs business angels, dont Emmanuel Guyot, cofondateur de Digitick, ont également participé à ce premier tour de table. Objectif avec cette levée de fonds : améliorer les fonctionnalités de sa plateforme et renforcer sa présence dans l’Hexagone et à l’international. Zoom sur cette start-up.

D’une page Facebook à une application mobile

Créée en 2015 par Florian Blanc et Hakim Baka, la start-up bordelaise GEEV propose une application mobile de don et de récupération d’objets entre particuliers. Le concept est né d’un constat des deux fondateurs. Fatigués de voir autant d’objets tous les jours abandonnés dans les rues de la capitale, ils décident de créer un groupe sur Facebook, intitulé « AdopteUnObjet », pour permettre aux personnes de donner ou de récupérer gratuitement toute sorte d’objets dans Paris. Petit à petit, les groupes se sont multipliés dans plusieurs grandes villes françaises comme Lyon, Bordeaux et Marseille. Mais rapidement, les dirigeants ont compris que le réseau social de Mark Zuckerberg s’avérait limité pour ce type d’activité, avec trop de messages et peu de mise à jour des annonces. Ils décident donc de lancer leur propre application mobile en avril 2017, « AdopteUnObjet » devenant ainsi GEEV.

Les fonctionnalités de GEEV

Disponible en version mobile sur Android et iOS, l’application est simple d’utilisation et repose sur la géolocalisation. Les utilisateurs, dénommés les « Geevers », peuvent publier une annonce en quelques secondes et visualiser les annonces d’objets près de chez eux. Ils pourront de façon totalement gratuite, donner ou récupérer des trésors jusque-là abandonnés et jetés, comme des paires de chaussures, du mobilier ou des articles électroniques. Une messagerie instantanée est intégrée afin de permettre aux utilisateurs de discuter en privé et de réserver les objets. Cette dernière n’affiche néanmoins que quatre messages à la fois afin d’éviter des demandes trop importantes auprès des donateurs. Les utilisateurs obtiennent des crédits, sous forme de bananes, qui font référence au symbole de l’application, un singe. Chaque crédit permet de répondre à une annonce ou de dévoiler l’adresse d’un objet repéré autour de soi et s’obtient selon la fréquence d’utilisation de l’application. Cette fonctionnalité permet à chaque membre d’avoir une chance de recevoir un objet.

Les résultats et les perspectives futures de la start-up

Aujourd’hui, GEEV comptabilise plus d’un million de téléchargements et annonce avoir offert une seconde vie à plus de 600 000 objets. L’entreprise a renforcé ses effectifs pour atteindre vingt personnes. Avec les trois millions d’euros obtenus, la start-up souhaite poursuivre le développement de la plateforme en améliorant les fonctionnalités. L’un des fondateurs, Hakim Baka nous précise que « de nouvelles versions de l’application ainsi que la version site web vont sortir d’ici la fin de l’année.» La société souhaite également renforcer sa présence à l’échelle nationale : « Nous sommes déjà présents dans les quinze plus grosses villes de France, comme Paris, Strasbourg, Nantes et Marseille. Nous espérons une diffusion plus large sur le territoire même si cela va prendre du temps.».

L’entreprise va effectuer des tests dans plusieurs grandes villes internationales : « Nous sommes déjà bien implantés à Montréal. Nous sommes en train de nous lancer à Toronto. Nous espérons nous déployer à New York, Londres et Berlin d’ici la fin de l’année.» Une autre levée de fonds est certainement prévue l’année prochaine selon le dirigeant : « Nous n’aurons pas atteint notre niveau de rentabilité espéré cette année. Notre ambition de s’étendre à l’international demande énormément de moyens. Cette prochaine levée va nous permettre de le faire. »