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Des entreprises et marques s’opposent aux objets en plastique jetables

Huit millions de tonnes… C’est le nombre de débris plastiques qui sont déversés chaque année, avec un équivalent de 250 kilos par seconde, dans les mers et les océans de la Terre selon une étude de la revue américaine Science. Depuis son apparition en 1869, le plastique s’est imposé sans qu’on y prenne garde. Présent dans notre quotidien comme dans tous les secteurs d’activités de notre société, il provoque des conséquences désastreuses sur l’environnement. Pour limiter la quantité de ces déchets nuisibles, certains pays, entreprises et marques ont décidé de bannir divers produits en plastique jetables.

En dix ans, la production mondiale de plastique est passée de 245 à 348 millions de tonnes en 2017, selon les chiffres de la fédération européenne PlasticsEurope (association professionnelle représentant les producteurs de matières plastiques, ndlr). La filière européenne produit plus de 340 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Mais de plus en plus d’entreprises et de marques pour préserver l’environnement décident de supprimer des produits en plastique jetables notamment les pailles accusées de polluer les océans et de tuer des animaux aquatiques.

Les gouvernements s’activent pour limiter les déchets plastiques

Certains pays tentent d’endiguer ce problème, à travers la promulgation de lois environnementales. Les cotons-tiges et la vaisselle en plastique seront interdits à l’horizon 2020, en France. Cette décision avait été adoptée en juillet 2016, dans le cadre de la loi Biodiversité. L’actuel ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, veut aller plus loin.

Dans le cadre de son plan de sauvetage pour la biodiversité dévoilé début juillet, Nicolas Hulot, veut interdire d’ici deux ans douze produits en plastique dont les pailles et bâtonnets à usage unique. La Commission européenne, fin mai, a suggéré de proscrire d’autres objets comme les mélangeurs à cocktails et les tiges de ballons. Quant au Royaume-Uni, le gouvernement de Theresa May veut exclure tous ses éléments dès la fin de l’année. Des grandes villes américaines comme Seattle, Miami et Malibu ont supprimé les couverts et pailles de cette matière, dans leurs restaurants et cafés.

Les pailles bannies par des marques américaines

De grandes marques des États-Unis comme Starbucks et McDonald’s ont décidé de bannir les pailles en plastiques. La chaîne de cafés a décidé le 9 juillet dernier de les supprimer dans l’ensemble de ses 28 000 établissements à travers le monde. Dès 2020, les tiges seront changées par des couvercles en polypropylène disposant d’une ouverture et un bec pour boire le liquide. Seules les boissons avec de la glace et du lait, dénommées les « frappucino » disposeront d’une paille, mais en papier ou en plastique compostable créé à partir d’amidon (glucide présent dans certaines céréales, ainsi que certains légumes et fruits, ndlr). Avec ce procédé, Starbucks estime qu’elle économisera plus d’un milliard de pailles par an.

Quant à la première chaîne de fast-food mondiale, elle a annoncé des mesures afin de remplacer progressivement les pailles. 3,2 milliards d’entre elles sont utilisées et jetées annuellement par le marché du fast-food, selon une étude de Seas at Risk (organisation non gouvernementale pour la protection du milieu marin international, ndlr). Les enseignes au Royaume-Uni et en Irlande passeront directement aux pailles en papier en 2019. Dans d’autres pays, comme la Belgique, les États-Unis ou la France, des phases de tests sont lancées auprès de certains consommateurs, depuis juin.

Les personnes sélectionnées ont alors le choix entre une tige sans matière plastique et un gobelet disposant d’une fermeture intégrée. Quand les clients auront sélectionné le procédé le plus efficace, d’autres expérimentations se dérouleront dans l’ensemble des restaurants McDonald’s, avant d’instaurer le nouveau processus. Même des sociétés liées au tourisme ont décidé de réduire leur utilisation de cette matière. Le groupe américano-norvégien, Royal Caribbean, spécialisé dans les navires de croisières a décidé d’ici 2019 de mettre en place des agitateurs de cafés en bois et de réduire les sachets de condiments et les sacs, à l’horizon 2020.

Les entreprises françaises s’y mettent aussi

Dans l’Hexagone, les firmes de la grande distribution s’engagent également en luttant contre les emballages plastiques jetables. Carrefour a annoncé en mai dernier, un objectif de  « 100 % d’emballages recyclables, réutilisables ou compostables », pour les produits de sa marque d’ici 2025. La société veut ainsi supprimer les emballages plastiques polluants des fruits et légumes, arrêter la commercialisation des pailles en plastique dès la fin 2018 et trouver une substitution progressive aux pailles des briquettes de jus de fruits. Elle souhaite également recycler les paquetages de l’ensemble des produits de sa gamme bio dès 2020 et remplacer ses barquettes en polystyrène expansé, utilisées au rayon boucherie, poissonnerie et fromagerie par des solutions plus écologiques. Enfin, elle veut intégrer 50 % de plastiques recyclés dans ses bouteilles de jus, de sodas et d’eaux à l’horizon 2022.

Carrefour a même soutenu publiquement le mouvement « Plastic Attack ». Concept né au Royaume-Uni, il regroupe des consommateurs qui se donnent rendez-vous dans une grande surface. Ces clients réalisent leurs courses puis retirent les emballages plastiques dans des chariots ou à même le sol du magasin. Une manière de démontrer la quantité impressionnante, mais superflue du plastique dans l’enveloppement des produits. Quant à l’enseigne Franprix, elle a annoncé en juin dernier qu’elle allait stopper à partir de janvier 2019, la commercialisation des produits en plastiques jetables à usage unique comme les assiettes, les gobelets et les cotons-tiges. Ils seront remplacés par des articles fabriqués dans des matières durables comme du bambou ou du bois.

Des entreprises et des marques françaises ainsi qu’étrangères s’impliquent donc dans la préservation de l’environnement, en luttant contre les déchets plastiques. Reste que les sociétés du marché du plastique s’inquiètent face à ces interdictions qui se multiplient. Ils perdent des clients qui préfèrent se tourner vers des modèles alternatifs afin de valoriser leur image. PlasticsEurope, l’organisation représentant les fabricants du secteur, craint une interdiction générale, qui pourrait menacer l’ensemble de leurs activités.

Google change ses outils Google AdWords et Google Analytics

Google se modernise en remaniant ces outils à destination des entreprises. Le géant Américain ne cesse d’innover et de se réinventer pour continuer de dominer sur le web. Les outils B2B publicitaires de Google ont été lancés en 2000, l’entreprise a donc trouvé judicieux de revoir le modèle. Google Adwords, premier outil du géant est remanié en Google Ads et d’autant plus simplifié pour les annonceurs. Des nouveautés à destination des entreprises.

Une volonté de se moderniser

Le 10 juillet 2018 aura lieu la conférence annuelle de Google en Californie. L’entreprise devrait annoncer de nouvelles fonctionnalités dans différents domaines. Dernièrement, avec sa filiale YouTube, elle a annoncé l’arrivée de YouTube Music sur le secteur du streaming musical. Les produits et les innovations se multiplient pour le géant Américain. En matière de publicité, l’entreprise couvre 41 % de parts de marché sur le web. Les revenus publicitaires de Google représentent 85 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. Devenu le moteur de recherche le plus plébiscité par les internautes, la publicité sur ce dernier devient essentielle pour les entreprises. Elles ont alors l’obligation d’utiliser la plateforme Google Ads anciennement Google AdWords. Avec cette mise à jour, la firme américaine a trouvé nécessaire de refaire une beauté au service le plus utilisé par les entreprises pour répondre aux besoins des utilisateurs du moteur de recherche. Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser leur mobile dans la vie quotidienne. Et si les sites doivent correspondre à une politique responsive, il est préférable que Google puisse aussi s’adapter avec ses fonctionnalités publicitaires.

Plusieurs changements annoncés pour simplifier la mise en avant de contenu

L’entreprise a fait le choix de changer le nom de Google Adwords en Google Ads pour une meilleure compréhension chez les annonceurs. Cette fonctionnalité avait été nommée pour cette raison afin de rappeler l’achat possible de mot clé sur le moteur de recherche. Désormais depuis l’essor des produits de Google comme Gmail ou encore Youtube, la mise en avant de contenus publicitaires est aussi possible sur ces plateformes. Avoir conservé seulement le terme Ads permet de préciser qu’il s’agit d’une fonctionnalité destinée à la publicité. La refonte devrait aider les petites entreprises à obtenir plus de visibilité sur toutes les plateformes appartenant à Google.

Mais la refonte et le changement de nom de Google AdWords ne sont pas les seules annonces faites par le groupe américain. Sa solution de marketing Google Analytics se voit elle aussi modifiée. Ce service gratuit destiné à l’analyse des audiences d’un site web ou d’une application est désormais associé au service Doubleclick. Ce dernier, racheté en 2007 par Google est spécialisé dans le ciblage comportemental des utilisateurs sur le web. Le rassemblement des deux plateformes devient Google Marketing Plateform. L’objectif du géant américain est de rassembler tous ses produits pertinents pour éviter la multiplication et la confusion auprès des entreprises. Ce rassemblement sous le nom Google a pour but de simplifier la mise en avant de contenus sur le web.

Une démocratisation de la publicité

Google avec ses différentes plateformes dédiées à la publicité a su convaincre les entreprises. Il domine le secteur depuis toujours et pour les annonceurs il s’avère plus que nécessaire d’être sur la première page d’une recherche Google. Il s’agit du premier moteur de recherche utilisé dans le monde et constitue une large visibilité sur le web. Nombreuses sont les entreprises qui estiment ne pas pouvoir investir dans une campagne de publicité. Google a fait en sorte de démocratiser le marché en proposant des solutions simples et adaptées en fonction des entreprises. Sur Google Ads, les annonceurs misent une somme appelée le « coût par clic ». En fonction de la somme misée et de la popularité du mot, l’annonce peut alors se retrouver en première page du moteur de recherche Google. Si un annonceur mise 1 dollar sur un mot-clé mais qu’une entreprise concurrente souhaite miser 3 dollars, cette dernière se retrouvera en tête des recherches. En fonction de la visibilité recherchée et de leur budget les entreprises opteront pour un coût plus ou moins élevé. Désormais, elles peuvent bénéficier de ce service également sur YouTube pour faire apparaître leur publicité avant une vidéo mais également sur Display Network.

La firme américaine se place comme un géant de la publicité et du marketing sur le web. Les entreprises souhaitent voir leur site affiché dans les premières propositions du moteur de recherche afin d’attirer les clients et pour posséder une meilleure visibilité. La refonte des outils de Google se fait pour simplifier la tâche des annonceurs et permettre à chacun de comprendre les enjeux publicitaires et marketing.

E-réputation : la start-up Guest Suite lève deux millions d’euros

Aujourd’hui, le partage d’avis clients est devenu un appui capital dans le marketing des entreprises. Près de neuf consommateurs sur 10 cherchent des avis clients sur le Web avant d’acheter un produit ou un service. La start-up nantaise Guest Suite ambitionne de consolider son développement en France et d’accélérer sa croissance ainsi que de devenir le leader européen de la gestion des retours clients. Découvrez cette entreprise.

Depuis juin 2015, la start-up commercialise une solution permettant aux acteurs du marché du tourisme de gérer leur réputation en ligne. Pour atteindre ses objectifs, elle vient de lever deux millions d’euros auprès de West Web Valley, accélérateur privé breton de startups et fonds dédié à l’amorçage et de SWEN Capital Partners, société de gestion européenne spécialisée dans l’investissement.

Une start-up au service des professionnels du tourisme

Créée en 2013 par François Michel-Estival et Thomas Mathieu pour faire office de lient entre les professionnels du tourisme et les plateformes d’avis, la start-up s’appelait au début Guest App. Les deux fondateurs sont partis du constat que les avis client sont devenus importants dans l’acte d’achat des consommateurs et qu’il n’existait pas d’outils permettant aux entreprises touristiques de recevoir l’avis de leur clientèle, pendant leur voyage. La start-up propose ainsi une solution complète d’outils permettant aux professionnels d’augmenter positivement leur e-réputation. Il existe plusieurs fonctionnalités comme la collecte d’avis in-situ ou le monitoring E-Réputation. La collecte d’avis in-situ se met en place à partir d’une application installée sur une tablette, placée depuis la réception d’un établissement hôtelier. Elle permet de facilement récolter les avis des clients pendant le séjour. Rapide à utiliser, la clientèle peut remplir en 60 secondes un questionnaire de satisfaction en mettant une note sur les services et sur l’établissement ainsi que des commentaires. Concernant le monitoring E-Réputation, chaque hôtelier peut garder un œil sur sa e-réputation, à travers un tableau de bord personnalisé. Il regroupe toutes les informations dont le professionnel a besoin comme la note moyenne attribuée à son hôtel sur les plateformes d’avis tels TripAdvisor, Zoover ou Trivago, le nombre d’avis déposés et les notes obtenues pour chaque critère de notation sélectionné. L’hôtelier peut recevoir des alertes par SMS ou email et peut répondre depuis son interface, aux clients ravis ou mécontents.

Une entreprise qui s’impose sur le marché

En 5 ans d’existence, la start-up a connu une croissance rapide sur le marché du tourisme. Avant son lancement, elle avait déjà levé 180 000 euros. En 2015, elle a procédé à une augmentation de capital de 300 000 euros auprès des business-angels comme Abab (Atlantique Business Angels Booster, ndlr) et de l’Accélérateur (dénommé aujourd’hui, Day One Entrepreneurs & Partners, ndlr). En 2016, elle change de nom en Guest Suite, après avoir racheté Vinivi, également spécialisée dans les avis client. Depuis, l’entreprise nantaise se positionne comme le leader français de la gestion de l’e-réputation des hébergements touristiques. Elle compte plus de deux mille clients aujourd’hui et est l’une des neuf sociétés au monde, partenaire de Google sur le secteur des avis clients. La société connaît une croissance moyenne annuelle de 130 % et compte plus de vingt-cinq collaborateurs en son sein.

Pour l’un des fondateurs, Thomas Mathieu, ce sont ces différents aspects qui ont convaincu les investisseurs de lever deux millions d’euros : « Je pense que ce qui a été déterminant, c’est qu’il y a beaucoup d’entreprises et de start-up qui se lancent. Mais peu arrivent dans une démarche d’équilibre financier, peu ont démontré que leur modèle était réellement rentable et apportait de la valeur à leurs clients. Je pense que cela fait partie des choses qui ont convaincu nos investisseurs. Il ajoute en soulignant le succès de l’entreprise « les clients qui utilisent notre produit sont satisfaits, notre situation économique est assez saine et stable pour une start-up. »

Les futurs projets avec la levée de fonds

Guest Suite souhaite avec la totalité de la levée de fonds, accélérer sa croissance pour fortifier son développement en France, mais également en Europe. Elle aspire également à augmenter son effectif : trente postes sont déjà ouverts dans le marketing comme des responsables du service client ainsi que des développeurs et cinquante individus seront recrutés à l’horizon 2021. La firme veut multiplier par six, sa clientèle d’ici trois ans. Thomas Mathieu nous précise que l’objectif futur « est de s’attaquer à d’autres secteurs comme l’immobilier, les réseaux de franchises et l’automobile et d’apporter notre solution à ces différents marchés ».

Ces start-up innovantes dans le domaine médical

Le domaine de l’e-santé se développe de plus en plus. 6,1 milliards de dollars ont été investis dans le secteur en 2016, dont 100 millions en France, ce qui en fait l’un des dix secteurs les plus attractifs. Suivi médical, gestion des soins, objets connectés, dispositifs d’assistance, autant d’idées que les start-up cherchent à développer pour améliorer le quotidien des patients comme des médecins. Tour d’horizon de quelques entreprises françaises novatrices dans l’univers médical.

La sphère de la médecine, porteuse d’avenir ! Grâce aux avancées technologiques et scientifiques, les start-up n’hésitent plus à se lancer. Dans l’optique de permettre aux populations de vivre plus longtemps et de mieux vieillir, différents types de produits innovants voient le jour. Sans oublier un tout autre enjeu : renforcer le lien entre les services médicaux et les patients.

 Docndoc, plateforme de recrutement entre médecins et remplaçants

Il n’est pas toujours évident de trouver un ou une remplaçant(e) pour son cabinet médical en cas d’absence… Fondée en 2014, par le Dr Pascale Karila-Cohen, médecin radiologue à Paris, Docndoc a pour objectif de simplifier et d’accélérer la recherche d’un collègue remplaçant, de jour comme de nuit. L’entreprise s’adresse à toute forme d’activité médicale, en milieu hospitalier, libéral ou privé. Sous la forme d’une plateforme collaborative de recrutement, les docteurs remplaçants et ceux déjà en poste sont directement mis en relation, grâce à un matchmaking ajusté (service de rencontre entre personnes d’un même secteur via un site internet, ndlr). Les deux parties sont alors triées selon leurs spécialités, zones géographiques ou disponibilités et se choisissent mutuellement. Le site de la start-up permet de stimuler et faciliter le remplacement de médecins aussi bien dans les villes que dans les zones désertées. Pour lutter contre les déserts médicaux, la start-up propose la docnbox, qui offre de nombreuses activités liées au sport ou à la gastronomie, aux remplaçants venus d’autres régions de France. Le but est de montrer l’attractivité du territoire de sorte à ce qu’ils s’y projettent et s’y installent dans l’avenir.

E-Fitback, l’application mobile de suivi des patients

Nouveal start-up spécialisée dans l’e-santé, créée en 2015 à Lyon par Alexandre Falzon et Guillaume Fayolle, propose une application Smartphone, E-Fitback. Son but est d’améliorer la qualité de prise en charge des patients ainsi que leur parcours de soin en cas d’hospitalisation. Le logiciel est gratuit pour les malades mais payant pour les hôpitaux et les cliniques. Il dispose de quatre fonctions. La première est une pré-admission en ligne pour faciliter les démarches administratives : les patients peuvent envoyer leurs documents comme la carte vitale ou la pièce d’identité et remplir des formulaires de consentement, sans nécessairement se déplacer à l’hôpital. La deuxième fonction renvoie à une aide à la préparation avant l’opération. Les malades sont informés sur le type et le nombre de médicaments à prendre avant l’intervention et sur l’endroit où ils doivent se rendre le jour J. Avec l’application, ils ont également accès à plusieurs services comme commander une chambre individuelle, un repas ou un taxi. La dernière fonction est le suivi post-opératoire. Par le biais de questionnaires quotidiens, les patients informent les docteurs sur le déroulement de leur convalescence. Cela permet aux professionnels de santé de dépister rapidement des signes annonciateurs de complications. L’application est utilisée par plusieurs établissements comme le Centre Hospitalier de Strasbourg et l’un des groupes hospitaliers de l’AP-HP à Paris. Avec une première levée de fonds d’un million d’euros en 2016, la société Nouveal e-santé a réalisé 750 000 euros de chiffre d’affaires en 2017.

Lifeaz, le défibrillateur connecté pour les particuliers 

Johann Kalchman, Timothée Soubise et Martial Itty ont fondé Lifeaz en 2016. Leur projet : sauver des vies grâce à leur nouveau défibrillateur ainsi qu’à un programme gratuit de formation. Cette machine est destinée aux maisons des particuliers et aux petites structures. Pour développer leur idée, ils sont partis sur le constat que 80 % des accidents cardiaques se produisent à domicile. Le dispositif de petite taille et de couleur blanche est alors connecté à internet pour assurer la maintenance en cas d’urgence. Si un de vos proches est en train de faire un arrêt cardiaque, il suffit d’appuyer sur un bouton. Des informations vocales indiquent alors comment placer les électrodes sur la personne. La machine analyse ensuite le rythme cardiaque et décide si, oui ou non, la victime doit être réanimée. Seul le défibrillateur prend des décisions. L’objectif est de réduire le délai d’intervention en cas d’arrêt cardiaque et de sauver des vies. Pour se procurer le dispositif, il faut souscrire à un abonnement : dans ce cadre, une plateforme d’initiation aux gestes qui sauvent sera proposée en partenariat avec les sapeurs-pompiers de Paris. En cours de développement, le produit ne sera commercialisé qu’à l’horizon fin 2018. Mais le concept séduit puisque 15 000 euros ont déjà été récoltés en 2016 via la plateforme de crowdfunding Ulule et la start-up a reçu de nombreuses récompenses comme celles du concours d’innovation numérique de Bpifrance et du SwitchUp Challenge de Cisco.

LifeStick et son autocollant qui peut vous sauver la vie

Julien Cotel a développé sa société en 2017 avec son produit LifeStick. Cet autocollant a pour but de permettre la prise en charge d’un accidenté de la route dans « l’heure d’or ». Ce concept de médecine signifie que la plupart des blessés graves décèdent dans les premières heures. Si la victime est prise en charge dans l’heure qui suit le choc, ses chances de survie augmentent. Pour cela, les secours doivent obtenir d’importantes informations sur le patient. Composé d’une micropuce encapsulée dans une couche de silicone et collée à un casque ou un vélo, LifeStick ne peut être endommagée et contient les renseignements nécessaires de l’individu. Le produit coûte environ 20 euros et s’achète sur le site internet de la start-up. En créant un compte, la personne renseigne son prénom, son nom, son groupe sanguin, ses antécédents médicaux et ses contacts en cas d’urgence. En cas d’accident, par le biais d’un Smartphone, les secours sur place peuvent l’identifier en quelques secondes et avoir accès à son dossier médical. Ce simple autocollant peut ainsi sauver la vie de nombreux accidentés de la route.

Le domaine de l’e-santé révolutionne le monde. D’après un sondage réalisé par B3TSI (établissement spécialisé d’études quantitatives, ndlr) en 2015 auprès de patients atteints de maladies chroniques, 77 % pensent que les principales innovations en santé seront portées par les start-up.

Biotech : 47 millions d’euros levés pour la start-up française Dynacure, spécialisée dans le traitement des maladies rares

La start-up alsacienne de biotechnologie, Dynacure, qui développe de nouveaux traitements pour les patients atteints de maladies orphelines graves, a annoncé le vendredi 6 juillet une levée de fonds d’un montant de 55 millions de dollars, soit 47 millions d’euros. Le tour de table a été mené par Andera Partners (anciennement EDRIP, Edmond de Rothschild Investment Partners) avec les investisseurs Pontifax, Kurma Partners, Bpifrance,et IdInvest Partners. Une somme record qui la propulse dans le rang des entreprises françaises bénéficiant d’investissements conséquents. Objectif pour la société : développer son programme thérapeutique phare, le oligonucléotide anti-sens, touchant au traitement de la Myopathie Centronucléaire et des maladies neuromusculaires rares.

Une start-up issue des laboratoires de recherches strasbourgeois

Fondée en 2016 par Kurma Partners (firme de gestion spécialisée dans le financement de la santé et des biotechnologies, ndlr), SATT Conectus (Société d’Accélération du Transfert de Technologies, dédiée à la recherche collaborative et à l’accompagnement à l’innovation, ndlr) et Ionis Pharmaceuticals (établissement pharmaceutique américain, ndlr) Dynacure est une entreprise privée issue de l’IGBMC (Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire) de l’Université de Strasbourg. La SATT Conectus découvre en 2013, une innovation apportée par Jocelyn Laporte, responsable de l’équipe « Physiopathologie des maladies neuromusculaires » issue de l’institut de recherche scientifique de la faculté strasbourgeoise. Avec ses collègues, Belinda Cowling et Hichem Tasfaout, ils ont travaillé sur une stratégie thérapeutique s’adressant aux myopathies rares, maladies neuromusculaires qui se traduisent par une dégénérescence des tissus musculaires. Des maladies qui sont pour 70 % des cas mortels pour les patients enfants et handicapantes pour les adultes. Ils ont découvert qu’en limitant le gène Dynamin 2 (issu de la famille de protéines, ndlr), une souris atteinte de la maladie peut guérir. Ils déposent donc un dépôt de brevet la même année. Pour développer un médicament, la SATT Conectus met alors en place un premier investissement de 40 000 euros via son fonds dédié au développement de projets de recherche, et contacte le fonds d’investissement Kurma Partners avec qui elle signe un accord de co-conception, lui permettant de rassembler experts et réseaux pour stimuler le projet de recherche. La SATT Conectus réussit à lever de nouveaux fonds en 2014, plus de 21 000 euros, pour tester le pouvoir de la découverte sur la myopathie de Duchenne (maladie caractérisée par une atrophie et une faiblesse musculaire progressive due à une dégénérescence des muscles squelettiques et cardiaques, ndlr). Les résultats sont positifs et entraînent le dépôt d’un second brevet. Kurma Partners fait entrer un nouveau partenaire dans le projet, la biotech californienne Ionis Pharmaceuticals, spécialisé dans le développement de molécules qui limitent l’expression de gènes. En 2015, la Société d’Accélération du Transfert de Technologies investit 380 000 euros pour le projet thérapeutique puisse s’effectuer sur l’homme. La start-up Dynacure voit ainsi le jour.

La mise en place du candidat médicament, Dyn101

La start-up compte 12 personnes aujourd’hui et s’organise autour de Stéphane Van Rooijen, président directeur général et de Frédéric Legros, directeur des opérations. L’un des programmes phares de l’entreprise est la Dyn101, candidat médicament développé en collaboration avec Ionis Pharmaceuticals. Oligonucléotide anti-sens (fragment de molécules d’acide ribonucléique généralement synthétisé en laboratoire, ndlr), il a pour objectif de soigner la myopathie centronucléaire, ensemble de maladies musculaires qui provoque des faiblesses au niveau de la mobilité, de la respiration et de la déglutition. À ce jour, il n’existe pas de traitements efficaces pour traiter la maladie. Les patients sont alors cloués dans un fauteuil et doivent être accompagnés tout le temps pour pouvoir se déplacer, respirer ou se nourrir. Dyn101 vise à combattre deux formes cliniques de la myopathique centronucléaire. Avec la levée de fonds effectuée, vendredi dernier, la start-up a pour ambition de développer et d’administrer ce médicament chez l’homme, à l’horizon 2019.

Le marché du sport : quand les start-up françaises misent sur ce secteur

Le secteur du sport dans le monde est aujourd’hui dynamique et génère environ 2 % du PIB (produit intérieur brut, ndlr) mondial, soit près de 1 200 milliards de dollars selon une étude réalisée par Statista (site de statistiques, d’études de marché et un portail de business intelligence, ndlr).

Un pourcentage qui le place en deuxième position des domaines économiques les plus florissants, avec la culture qui produit 3 % du PIB mondial et le luxe, 1,6 %. Des start-up françaises se lancent dans ce marché florissant en utilisant l’innovation et les nouvelles technologies, afin de séduire les adeptes de la pratique sportive. Zoom sur certaines d’entre elles.

Le secteur économique du sport en France représente environ 38,1 milliards d’euros en France, soit près de 1,8 % du PIB tricolore en 2017, selon une étude du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Un chiffre qui englobe les dépenses des Français, des entreprises et des administrations publiques. La pratique sportive est particulièrement appréciée dans l’Hexagone. 77% des Français pratiquent une activité physique régulière dont 45 % en pratiquent plus d’une fois par mois, selon une étude réalisée par la Direction générale des entreprises. Pour attirer de plus en plus de consommateurs, les start-up françaises s’attaquent au secteur du sport en exploitant les nouvelles technologies.

Gymlib : le sport à la carte et sans engagement

Fondée en 2013 par Sébastien Bequart et Mohamed Tazi, la start-up Gymlib propose une plateforme et une application spécialisée dans la vente en ligne de pass d’accès dans les clubs de sport, sans engager sur une longue durée. Elle offre un choix de plus de deux cents activités allant du yoga au fitness en passant par le badminton et la zumba, parmi plus de 2 000 salles de sports partenaires. Grâce à un système de géolocalisation, l’utilisateur peut trouver une salle proche de son domicile et de son travail. Il peut alors choisir le type de pass qu’il souhaite, soit une séance, cinq séances ou quatre à cinq mois illimités. Plus besoin de payer des frais d’inscription et un abonnement annuel qui ne sera pas rentabilisé si le consommateur ne va pas souvent à la salle. Les tarifs sont 10 à 50 % moins chers que les prix habituels et la start-up se rémunère via une commission de 20 % à 30 %. Elle propose même un programme pour les entreprises et leurs salariés, le « Corporate Wellness Program », avec un accès illimité aux activités, des services de coaching sport et bien-être ainsi que des événements style team building. L’entreprise a reçu le soutien de la ville de Paris en intégrant fin 2014, la première promotion du Tremplin, l’incubateur dédié à l’innovation sportive, établi au sein du Stade Jean Bouin. Ce programme a permis à la société de se développer et renforcer son réseau. En 2015, la start-up a ainsi réussi à lever un million d’euros puis en 2016, trois millions supplémentaires. En mai dernier, elle a réalisé une troisième levée de fonds de dix millions auprès d’investisseurs comme Alyan Group et Fa Dièse, tout en faisant entrer comme actionnaire, le groupe Sodexo (multinationale française de service, ndlr).

Airfit : des aires de fitness outdoor connectées

Créée en 2014 par Pierre Paquin, quintuple champion de France de ski alpin et Mehdi Ghariani, la start-up Airfit propose des aires de fitness outdoor (de plein air en français, ndlr) connectées à une application de coaching sportif. En développant ce projet, elle souhaite populariser la pratique sportive en accès libre dans des espaces extérieurs. Quatre stations de fitness sont proposées comme la « 3 Faces » qui se place sur des petites espaces et peut être utilisée par quatre à six personnes ainsi que la « 8 Faces » conçue pour les clubs et associations sportives et qui peut contenir dix à douze personnes. Sur ces différentes machines, des bancs abdos, des barres de traction ou des sacs de frappe peuvent y être intégrés. L’utilisateur, en téléchargeant l’application mobile, peut trouver la station la plus proche de son domicile. Il peut ensuite visualiser directement sur son Smartphone, deux cents vidéos 3D d’exercices à réaliser sur l’aire de fitness. Grâce au coaching sportif virtuelle, le sportif visualise ses objectifs et choisit ensuite les parties du corps dont il veut travailler. De nombreuses collectivités, entreprises et écoles ont déjà installé ces dispositifs comme INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance, ndlr), la ville d’Aix-les-Bains et le restaurant Burger King de la commune de La Garde, dans le Var. Comme Gymlib, Airfit  a intégré l’incubateur du sport de la ville parisienne, le Tremplin. La startup a réalisé une première levée de fonds de 570 000 euros en février 2018.

United Heroes : une plateforme sportive pour les entreprises

Fondée en mai 2014 par Boris Pourreau et Jean-Charles Touzalin, la start-up Sport Heroes Group offre United Heroes une plateforme dédiée à la création d’expériences sportives connectées à destination des entreprises et de leurs salariés. Elle propose ainsi aux collaborateurs et managers de choisir une pratique sportive et de se fixer des objectifs communs. Les enjeux sont d’améliorer la vie des employés, de développer une culture d’entreprise positive, de favoriser les potentiels et d’améliorer la performance d’une société. La firme peut alors créer un espace sur la plateforme pour que ses salariés puissent y s’inscrire. Au cours de leur inscription, ils doivent se connecter à United Heroes sur leur application mobile de sport ou sur des objets connectés comme une montre GPS. L’entreprise a alors accès à un espace pour gérer l’animation de leurs collaborateurs en leur proposant des challenges sportifs individuels ou collectifs. Les différents membres d’une société disposent d’un tableau de bord personnel qui leur permet de suivre leurs performances et leurs progrès ainsi que des conseils et des articles pour intégrer la pratique sportive dans leur quotidien. Les salariés les plus méritants pourront alors recevoir des récompenses comme des bons d’achat. La start-up propose d’autres plateformes comme Cycling Heroes consacré aux cyclistes et Skiing Heroes, aux skieurs.

Les start-up tricolores s’installent donc de plus en plus dans ce secteur du sport, par le biais des applications, plateformes et objets connectés. Les Français ont un rapport privilégié avec le sport. Pour eux, il évoque plusieurs univers, dont celui de la santé lié à la forme, celui de la compétition et de l’argent, mais aussi celui des valeurs qu’il transmet comme l’effort, la détermination et le dépassement de soi, selon une étude de L’Observatoire Cetelem, réalisé par Harris Interactive en 2017.

Les conséquences du Brexit sur les entreprises françaises

Le Brexit annoncé depuis 2016 s’appliquera seulement fin 2019. La sortie de l’Union européenne des Britanniques engendre de grandes difficultés pour les pays européens. Les entreprises exportent et importent des produits en Grande-Bretagne depuis des décennies. Ce changement nécessite donc des négociations complexes entre Londres et Bruxelles. Les entreprises de l’Europe entière sont impactées. En France, la situation britannique a déjà des conséquences du Brexit et elle devrait générer d’autant plus de difficultés dans un futur proche.

Des négociations avec un impact fort pour l’économie européenne

La France et le Royaume-Uni travaillent sur des projets communs depuis des décennies. En 2016, les Britanniques étaient le 5ème client de la France, et son 8ème fournisseur. Pour le moment, l’avenir des relations entre le Royaume-Uni et l’Europe n’a pas encore été fixé. Mais Theresa May, la Première ministre britannique a annoncé à plusieurs reprises engager des négociations « dures », ce qui aurait de lourdes conséquences pour les entreprises françaises. La France en 2016, exportait 38 milliards d’euros de biens et services en Outre-Manche. L’arrivée du Brexit complique les relations et les entreprises françaises font demi-tour depuis quelques mois. La possibilité d’une sortie de l’Europe sans accord avec l’Union européenne pourrait avoir de lourds impacts particulièrement pour les PME.

Au mois de janvier 2018, Theresa May annonçait la possibilité d’un « hard brexit ». Il s’agirait alors pour le Royaume-Uni de faire une rupture claire avec l’Union européenne. La première Ministre envisage de supprimer la libre circulation des travailleurs sur son territoire, de ne pas se soumettre à une participation obligatoire au budget de l’UE, éviter une supervision de la Cour de justice européenne et la possibilité de définir librement les relations commerciales avec le reste du monde. Ces choix pourraient avoir un impact conséquent sur une politique de libre-échange avec les pays européens comme la France.

Les PME, les premières touchées

Pour les entreprises françaises, les difficultés notoires vont concerner les importations et exportations sur le territoire britannique. Si les grandes entreprises ont déjà l’habitude des processus à suivre avec les pays hors Union européenne, les PME sont décontenancées face à l’arrivée du Brexit. Pour la plupart, elles se développent en Europe et rarement en dehors du continent. Le Royaume-Uni reste un territoire d’innovation et de nombreuses entreprises ont fait le choix de s’exporter dans ce pays pour diverses raisons. Une sortie « nette » de l’UE engendrera de nombreuses difficultés d’organisation pour les PME en matière de barrières douanières ou tarifaires. Les entreprises en fonction de leur secteur devront alors s’acquitter de taxes pour exporter leur produit vers le Royaume-Uni. Ce problème principal mis en avant par les experts, devrait freiner plus d’une entreprise à se lancer sur le territoire britannique. Et pour celles déjà présentes au Royaume-Uni, elles devront revoir leur organisation et les processus nécessaires.

Des secteurs particulièrement impactés

L’arrivée du Brexit touche l’ensemble des secteurs, mais selon une étude du cabinet Oliver Wyman et Clifford Chance des secteurs seront plus impactés, par cette rupture avec l’Union européenne. Étrangement, le secteur le plus touché est l’agroalimentaire avec des coûts de 900 millions d’euros concernant les mesures d’atténuation des exportations françaises. Ces mesures affectent principalement les boissons alcoolisées comme le vin et les spiritueux, les produits laitiers ainsi que les productions céréalières. Par toutes ces contraintes, le Brexit devrait générer un coût de 4 milliards d’euros par an pour la France. L’Hexagone sera donc le 3ème pays touché derrière l’Allemagne et les Pays-Bas.

Airbus tente une négociation avec le gouvernement britannique

Dans cette perspective de coûts conséquents pour les entreprises françaises, Airbus est aussi concerné. L’entreprise française a menacé dernièrement le gouvernement britannique d’arrêter ses investissements sur le territoire dans le cas d’un Brexit sans accord sur le commerce futur. Elle produit les ailes de ses avions civils et militaires au Royaume-Uni. La production représente 15 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. La sortie du marché unique et de l’union douanière de l’UE engendrerait des difficultés de production pour l’entreprise française. Cette mise en garde ne rassure pas le gouvernement britannique qui n’a pas encore dévoilé sa prochaine relation avec l’UE. Airbus participe à l’économie du pays à hauteur de 7,8 milliards de livres. Il s’agirait alors d’un gros manque à gagner pour le Royaume-Uni. Les entreprises mondiales tentent de peser dans la balance pour déclencher des négociations pour un accord sur le commerce futur entre les pays de l’Union européenne et les Britanniques.

Le Brexit au fil des mois inquiète massivement les entreprises françaises, il engendre déjà des difficultés en matière de production, d’importation mais également d’exportation. Mais elles pourraient devenir désastreuses en fonction des négociations entre Londres et Bruxelles. Il s’agit d’un tournant désagréable pour les entreprises et l’économie française. Mais le Brexit a tout de même des avantages particulièrement pour Paris, devenue dernièrement la capitale d’Europe la plus attractive auprès des investisseurs étrangers.

La France de nouveau reine du monde du luxe

Le marché du luxe a connu, en 2017, une hausse d’environ 5 % pour atteindre les 1 160 milliards d’euros à l’international, selon Bain & Company, cabinet de conseil en stratégie et management. L’agence prévoit même un taux de croissance de 4 à 5 % par an pour les trois prochaines années, afin d’atteindre des ventes de 295 à 305 milliards d’euros à l’horizon 2020.  L’Hexagone continue de maîtriser ce domaine mondial avec les entreprises LVMH, Kering, L’Oréal et Hermès, représentant près d’un quart des ventes totales du Top 100 du marché en 2016, selon le dernier classement annuel « Global Powers of Luxury Goods » publié en mai dernier par la société de conseil Deloitte. Zoom sur ce secteur, le monde du luxe, qui ne connaît pas la crise.

Neuf groupes français font partie des cent plus grandes entreprises du luxe dans le monde, ayant réalisé un total de 217 milliards de dollars de ventes en 2016. Le secteur du luxe fait les beaux jours de la France. Pour favoriser la croissance du marché, ces célèbres firmes de l’Hexagone ont adopté des stratégies spécifiques.

LVMH, Kering, L’Oréal, Hermès et Chanel, monuments français du luxe

LVMH (Moët Hennessy Louis Vuitton, ndlr), groupe fondé par Alain Chevalier et Henri Racamier en 1987 et actuellement dirigé par Bernard Arnault, domine le secteur du luxe mondial, d’après le classement de la société Deloitte. Possédant plus de 70 marques dont Séphora, Christian Dior et Givenchy, l’entreprise a réalisé plus de vingt-trois milliards de chiffre d’affaires en 2016. Kering, groupe fondé par François Pinault en 1963 et propriétaire des marques Gucci, Saint Laurent et Alexander McQueen, arrive en cinquième position du palmarès mondial. Son chiffre d’affaires a atteint les 9,3 milliards de dollars. Créée par Eugène Schueller en 1909 et actuellement dirigée par Jean-Paul Agon, L’Oréal est, elle, élue sixième entreprise mondiale du luxe avec 8,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Enfin, le groupe Hermès obtient la douzième place avec plus de 5,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Fondée dans les années 1910 par Coco Chanel, la société Chanel appartient, aujourd’hui, à Alain et Gérard Wertheimer, classés sixième fortune professionnelle de France, avec un patrimoine estimé à 21 milliards d’euros. Absente du rapport Global Powers of Luxury Goods 2018, l’entreprise a dévoilé, le 21 juin dernier, ses résultats financiers pour la première fois depuis sa création. Elle a réalisé 8,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, se plaçant à la hauteur des autres groupes français.

Le tourisme et l’implantation en Chine comme facteurs de croissance

Le tourisme a un impact très élevé dans la consommation de produits de luxe français. Les Russes, mais plus particulièrement les Chinois, sont ceux qui portent la croissance du secteur. La Chine représente, à elle seule, 30 % du marché mondial dans l’achat d’objets de luxe, selon une étude de 2016 réalisée par Bain & Company (cabinet international de conseil en stratégie et management, ndlr). Un touriste chinois a dépensé, en moyenne, 5 400 euros dont 47 % ont été attribués au shopping, lors de son séjour en France en 2015, selon China UnionPay, le leader de l’émission de cartes de crédit en Chine. Pour séduire ces consommateurs, les établissements innovent avec des magasins spécialisés. L’enseigne parisienne des Galeries Lafayette propose ainsi, depuis mars 2017, une boutique annexe consacrée aux touristes asiatiques, mais surtout chinois. Ces voyageurs représentent plus de 25 % du chiffre d’affaires pour l’enseigne. Sur 4 200 mètres carrés, ce « Shopping & Welcome Center » propose des articles de maroquinerie ainsi que des accessoires et bijoux de grandes marques. Les groupes français de luxe s’installent également dans des pays d’Asie en ouvrant des magasins localement. Fin 2015, Dior a ouvert une boutique dans le China World Mall de Pékin tandis qu’Hermès, un an plus tôt, a inauguré un magasin de 1 100 mètres carrés à Shanghai. Quant à Louis Vuitton, elle a lancé la Maison du luxe en 2017 dans la même ville, où des clients se rendent sur invitation pour pouvoir acheter des sacs personnalisés. Ces établissements ajustent également leurs produits aux habitudes locales en se procurant des sociétés du pays. L’Oréal a ainsi racheté la marque de maquillage et de soin de la peau Yue-Sai en 2004, tandis qu’Hermès s’est procurée la marque Shang Xia en 2010.

En France, le secteur du luxe représente plus de 150 000 emplois. Ces entreprises sont constamment à la recherche de nouveaux talents notamment d’artisans qualifiés. Louis Vuitton veut recruter cinq cents personnes d’ici deux ans. Hermès emploie entre 150 et 200 artisans par an et cherche à créer cinq cents emplois pour l’ouverture de ses deux nouveaux ateliers d’ici 2020, en Gironde et en Seine-et-Marne. Quant à Dior, l’entreprise veut embaucher 250 postes à St Jean de Braye dans sa seule usine de production des parfums Christian Dior. Elle souhaite en effet augmenter son effectif et dépasser les deux mille salariés à l’horizon 2020.

Ces personnalités qui ont quitté la politique pour entreprendre

Avec l’élection d’Emmanuel Macron, les Français ont souhaité renouveler la classe politique. À la suite des législatives de juin 2017, ce constat s’est renforcé avec la sortie d’anciens leaders politiques. Face aux échecs électoraux, de nombreuses personnalités ont décidé de changer de carrière et de tirer un trait sur la politique, ou presque. Si certaines ont repris leur ancienne profession, d’autres ont choisi la voie de l’entrepreneuriat. Zoom sur ces hommes et femmes politiques qui ont quitté la politique pour entreprendre.

76 % des Français n’ont pas confiance dans la politique et 85 % sont d’accord avec l’idée que leurs responsables politiques ne se préoccupent pas de leur vie, selon l’édition 2018 du baromètre de la confiance politique du CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po, ndlr). Ce désamour a poussé certaines personnalités, balayées aux élections, à changer d’horizon professionnel. Pour tourner la page, d’anciens candidats à la présidentielle, d’anciens ministres ou députés se sont reconvertis dans le domaine entrepreneurial.

Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg, ex-ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique sous le mandat Hollande, est un entrepreneur dans l’âme. Après son départ du gouvernement en 2014, il décide de retourner sur les bancs de l’école en intégrant l’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires, ndlr) pendant un mois en vue de créer sa propre entreprise. En janvier 2015, il lance sa société, Les équipes du made in France, avec ses économies, soit plus de 100 000 euros. Objectif : rassembler des équipes financières, industrielles, productives et de management pour, soit reprendre, soit créer des entreprises « Made in France ». Il devient vice-président du conseil de surveillance de la chaîne d’ameublement Habitat et président de celui de New Wind, une start-up conceptrice d’éoliennes domestiques. Mais la passion de la politique le rattrape : il décide de participer à la primaire citoyenne du Parti socialiste en janvier 2017, en vue des élections présidentielles. L’avocat de profession échoue et décide de tourner la page. Il se lance dans plusieurs projets en 2018, dans le secteur des amandes et du miel avec ses entreprises Compagnie française de l’amande méditerranéenne (Cofram) et Société d’élevage et de repeuplement des abeilles de France (Seraf). Ces firmes ont pour ambition de mettre à l’honneur le métier de viticulteur et d’apiculteur ainsi que leur production toujours « Made in France ». Dans cette optique, l’entrepreneur vient de mettre en place L’École nationale des Hautes Études Apicoles à Dijon pour former des personnes en reconversion professionnelle.

Nathalie Kosciusko-Morizet

Suite à son échec à la primaire de la droite et du centre ainsi qu’aux législatives de juin 2017 dans la deuxième circonscription de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet décide de prendre du recul avec la vie politique française. Elle choisit de se reconvertir dans le domaine privé. L’ancienne ministre de l’Écologie et secrétaire d’État chargée de la Prospective et du Développement numérique sous Sarkozy met alors le cap aux États-Unis. Depuis février 2018, elle a rejoint le siège new-yorkais de Capgemini, une entreprise française de services du numérique créée par Serge Kampf en 1967. L’ancienne élue Les Républicains est ainsi à la tête de l’activité Projet & Consulting de la division Cloud Infrastructure et cybersécurité du groupe. Elle a été choisie pour son expertise en matière d’ingénierie, ayant effectué ses études à L’École polytechnique.

Fleur Pellerin

Fleur Pellerin, l’ex-ministre de l’Économie numérique ainsi que de la Culture et de la Communication sous François Hollande, s’est engagée à investir dans les entreprises. En 2016, la femme d’affaires quitte la fonction publique et crée un fonds d’investissement, Korelya Capital. Son but : accompagner les investissements coréens dans l’Hexagone dans le secteur de la Tech et financer les start-up françaises en leur donnant accès aux marchés asiatiques. Auprès du groupe Naver, société sud-coréenne de contenu web, elle a également procédé à une levée de fonds de 100 millions d’euros. La quadragénaire a ainsi pu venir en aide à plusieurs jeunes entreprises comme Devialet, spécialisée dans l’ingénierie acoustique, AB Tasty, éditrice d’une solution d’optimisation pour les sites e-commerce et JobTeaser, plateforme de recherche de stage et d’emploi, destinée aux étudiants et jeunes diplômés. Depuis fin 2016, Fleur Pellerin a également rejoint le conseil d’administration de KissKissBankBank, une entreprise française de crowdfunding.

François Fillon

François Fillon s’était déjà projeté dans l’entrepreneuriat avec sa société de conseil, 2F Conseil, fondée en juin 2012. Son entreprise est notamment venue en aide à Axa, groupe spécialisé dans l’assurance, sur les négociations de la directive européenne « Solvabilité 2 », consacrée à la nouvelle réglementation des assureurs. Fragilisé par sa défaite à la dernière élection présidentielle et par l’affaire « Penelopegate », l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy s’est retiré de la vie politique pour se destiner au milieu financier. Depuis septembre 2017, l’ancien leader du parti Les Républicains est rentré chez Tikehau Capital. Édifiée par Antoine Flamarion et Mathieu Chabran en 2004, la firme gère le marché des actifs financiers et de l’investissement.

Si des personnalités quittent le monde politicien pour l’entrepreneuriat, des chefs d’entreprise partent aussi en politique. 87 % des Français estiment qu’une expérience professionnelle en entreprise devrait être un prérequis indispensable pour exercer des responsabilités électorales, selon une étude de l’institut de sondage Ifop fin 2016. Pour 68 % d’entre eux, un entrepreneur pourrait être un bon président de la République. Lors de l’élection présidentielle de 2017, de nombreux dirigeants ont été sollicités par plusieurs équipes de campagne notamment celle d’Emmanuel Macron. C’est notamment le cas de Bruno Bonnell, ex-président de la société Ataris (anciennement Infogrames SA, ndlr), spécialisée dans l’édition et la distribution de jeux vidéo, et à la tête de Robopolis, experte dans la robotique personnelle. Référent du mouvement « En marche ! » du Rhône, il est devenu député LREM en juin 2017, dans la sixième circonscription de ce même département.

Informatiser son entreprise : par où commencer ?

L’informatisation dans les entreprises fait partie des habitudes quotidiennes car chacun a pris conscience du gain de temps qu’elle représentait mais aussi de l’impact sur la productivité et donc sur la rentabilité et la performance de l’entreprise. Pour réussir l’informatisation, l’enjeu est de taille car choisir de bons matériels et logiciels puis assurer une veille technologique régulière demande d’avoir une réflexion stratégique en amont qui ne laisse aucun détail de côté. Voici les étapes de base à suivre pour informatiser son entreprise.

Étape 1 : définir les besoins de l’entreprise

Qu’elle soit petite, moyenne ou grande, une entreprise gère une masse d’informations importante qui n’est pas nécessaire au même moment et qui intéresse rarement les mêmes personnes. Pour drainer efficacement cette masse d’informations vers les postes concernés, il est important de définir les besoins spécifiques de chaque service, les volumes d’informations à traiter et les nombres de salariés disponibles pour faire fonctionner le système informatique de l’entreprise.

Étape 2 : investir dans le matériel

Informatiser sa société revient à y installer du matériel performant et redondant aux besoins des travailleurs. Il faut donc faire installer du matériel de qualité. L’ordinateur de bureau est indispensable, mais l’ordinateur portable ou la tablette permet plus de mobilité. Il faut également mettre les ordinateurs en réseau pour faciliter les échanges des données et installer une bonne connexion internet. À défaut d’installer un système de stockage de données en interne, l’entreprise peut stocker ses serveurs dans un établissement tiers. Dans ce cas, les informations sont sécurisées et accessibles n’importe où et l’investissement est moins coûteux.

Étape 3 : louer ou acheter les logiciels

La location permet de faire des économies, mais si l’entreprise exerce une activité qui nécessite un usage régulier des logiciels, par exemple l’expertise comptable, il est recommandé d’en acheter. Dans ce cas, il faut acheter des logiciels régulièrement actualisés, car ils prennent en compte les données récentes.

Les magasins et sites spécialisés proposent aussi des logiciels standards testés et certifiés qui répondent aux besoins des entreprises. Il suffit de définir le domaine pour obtenir le logiciel souhaité à un tarif raisonnable. Depuis l’avènement des tablettes fonctionnant sous Android et iOS, de nombreuses applications facilitant la gestion des données informatiques sont disponibles en téléchargement libre et payant.

Étape 4 : former les salariés  à l’usage des logiciels

Les concepteurs de logiciels proposent généralement des formations de base aux employés pour leur permettre de manipuler efficacement les logiciels. Il est également possible de participer aux séminaires de formation payants pour maîtriser parfaitement l’usage de ces logiciels. De même, certains ouvrages permettent d’apprendre à utiliser les logiciels les plus populaires. Grâce à internet, il est désormais possible de se former à l’utilisation de plusieurs logiciels gratuitement ou à des tarifs très abordables par le biais des tutoriels et du e-learning.

Étape 5 : entretenir le  matériel

Le matériel informatique de l’entreprise doit être entretenu et réparé par des spécialistes. L’entreprise peut embaucher des techniciens en maintenance informatique à l’interne ou opter pour l’infogérance. La seconde option est plus avantageuse, car elle est moins coûteuse. Elle consiste à signer un contrat de maintenance avec une entreprise tierce. Cette dernière programme des contrôles périodiques (mensuels ou trimestriels) pour s’assurer du bon fonctionnement du matériel informatique de l’entreprise. En cas de panne, il suffit de faire appel aux techniciens pour qu’il se déplace pour réparer le matériel concerné. Dans certains cas, les techniciens externes donnent les directives à suivre par téléphone pour régler temporairement ou définitivement une panne.