Accueil Blog Page 799

Le textile connecté : des entreprises françaises s’engagent dans ce nouveau marché

Objets domotiques, Smartphones, assistant personnel intelligent… Le marché des objets connectés est en pleine expansion. En 2017, il a réalisé une croissance de 33%, un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus d’un milliard d’euros et un volume de vente de 5,2 millions d’euros en croissance de 31%, selon le cabinet GfK (Gesellschaft für Konsumforschung, institut d’études de marché et d’audit marketing d’Allemagne, ndlr). En France, ce secteur recrute en très grand nombre, principalement des consultants spécialisés IoT (Internet Of Things, l’Internet des objets connectés en français, ndlr) des développeurs et des chefs de projet afin de consolider sa croissance. Le nombre d’offres d’emploi en France a été multiplié par quinze entre les neuf premiers mois de l’année 2017 et la même période en 2014, selon Indeed (moteur de recherche d’emploi américain, ndlr). De nombreuses entreprises et start-up se lancent dans un domaine particulier des objets connectés, celui du textile connecté.

Le domaine mondial des vêtements connectés devrait atteindre 1,5 milliards d’euros en 2021, selon   Kamitis (société spécialisée en expertise scientifique, en intelligence économique et en veille stratégique et technologique, ndlr). Un chiffre moindre par rapport au secteur mondial de l’habillement et de la chaussure, qui a progressé de plus de 4%, avec 1700 milliard de dollars en 2017. Jugés trop chers, encombrants, pas confortables, inutiles, voire fantaisistes, les vêtements connectés n’ont pas encore convaincu les utilisateurs. Pourtant, plusieurs entreprises et start-up s’engagent dans l’aventure du textile intelligent dans des domaines spécifiques notamment celui de la santé.

Mulliez-Flory : des vêtements professionnels connectés et autonomes en énergie

Créé depuis plus de deux cents ans, le groupe Mulliez-Flory, leader de l’habillement professionnel sur-mesure a misé sur l’innovation pour se démarquer du secteur compétitif du vêtement professionnel. Au sein d’un consortium de treize entreprises et centres de recherches, le groupe dirigé par Jacques Gindre, a créé plusieurs vêtements connectés sous la marque Autonotex. Développé en 2016 avec l’aide de Altran (entreprise de conseil en ingénierie, ndlr), leur premier habit de travail intelligent intègre des capteurs dans le textile permettant de mesurer la pénibilité d’une personne lors de sa journée de travail. Le vêtement possède dix capteurs qui mesurent en direct les données de posture d’un salarié selon les critères décrits par un décret du décembre 2015 relatif à la simplification du compte personnel de prévention de la pénibilité et à la modification de certains facteurs et seuils de pénibilité. En effet, lorsqu’un employé est exposé à des facteurs de pénibilité au-delà de certains seuils, l’employeur doit établir une déclaration et mettre en place un compte professionnel de prévention. Ce compte a pour but de permettre aux salariés exposés à des facteurs de risques de bénéficier d’une formation, d’un complément de revenu ou de valider des trimestres pour partir en retraite plus tôt. Le vêtement va ainsi identifier le maintien des bras au-dessus des épaules, l’équilibre du torse à 30 ou 45 degrés, les positions accroupies et à genoux ainsi que les gestes répétitifs. Les données sont transmises à une interface, qui proposent de transformer les informations sous forme de silhouette ou de graphiques. L’habit peut aussi mesurer la pression atmosphérique et le niveau de stress par le biais du rythme cardiaque et de la température du corps. L’autre vêtement, à l’aide de nouvelles fibres composites aux propriétés dites « piézoélectriques » (propriété que possèdent certains corps pour générer un champ ou un potentiel électrique sous l’action d’une contrainte mécanique, ndlr) permet de sécuriser les professionnels qui ont un métier à risques et les patients médicalisés. Par exemple, lors d’un incendie, un pompier pourra ainsi être informé du seuil de chaleur par le biais de sa tenue, si la situation devient beaucoup trop critique. Une alarme, visuelle ou sonore, lui annoncera s’il doit sortir ou continuer son intervention, afin d’éviter de périr dans les flammes. Dans le cas des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, le vêtement permet de contrôler leur qualité de sommeil et leur température ainsi que détecter la déshydratation et avertir les soignants en cas de chute.

BioSerenity, l’habit pour améliorer le diagnostic des patients épileptiques

Fondée en 2014 par le docteur neurophysiologue Hala Nasser et l’ingénieur dans le diagnostic médical Pierre-Yves Froui, la start-up Bioserenity a développé « Neutronaute » un dispositif de santé intelligente pour le suivi et le diagnostic de l’épilepsie. Pour surveiller et comprendre ses crises, le patient doit souvent se diriger dans un centre hospitalier spécialisé, possédant un équipement nécessaire à l’enregistrement. La durée de l’hospitalisation peut alors varier de plusieurs heures jusqu’à sept jours. Le dispositif de la start-up permet au patient de rester chez soi et de mesurer les crises, de jour comme de nuit. Sous la forme d’un t-shirt et d’un bonnet où sont intégrés trente-cinq capteurs biométriques, le dispositif enregistre la fréquence des crises par le biais de l’activité cérébrale du malade. Les signaux physiologiques sont envoyés depuis une carte mémoire intégrée au systéme puis vers une application smartphone. Ils seront alors stockés ensuite vers un Cloud accessible 24h/24 et 7j/7 permettant aux médecins d’identifier les données de crises dans les signaux enregistrés et d’apporter un diagnostic et un traitement rapide et personnalisé. Quant au patient, il peut visualiser tout ce processus et communiquer avec les professionnels de santé à travers l’application installée sur son téléphone portable. La plupart des clients de la start-up sont des hôpitaux, dont celui de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui ont achetés ce dispositif afin de le proposer à leurs patients. L’entreprise travaille à l’élaboration d’autres vêtements connectés sur trois pathologies : les maladies cardiologiques, les grossesses et les troubles du sommeil.

Les marques de vêtements se sont également lancées dans ce secteur du textile intelligent. Ralph Lauren a lancé en 2015 le polo Tech. Par le biais de bio-capteurs, il enregistre certaines données comme la température, le niveau de stress et la tension artérielle. Elles sont ensuite envoyées vers un boîtier intégré à l’habit, qui le transmet directement sur le Smartphone de son utilisateur. Quant à l’entreprise Levi’s, elle a sorti en 2017, une veste en jean connectée à 300 euros, capable de commander des objets à distance comme un téléphone portable, en tapotant simplement sur un bouton intégré sur sa manche.

L’été et les vacances, une occasion pour les entreprises

Que ce soit de grandes entreprises ou même des petites structures, l’été devient une opportunité de faire du chiffre sur les stations balnéaires. Pendant les mois de juillet/août, certaines entreprises n’hésitent pas à déployer leur activité sur les côtes afin de suivre les vacanciers. Au mois d’août particulièrement, les villes côtières connaissent une forte affluence devenant alors un avantage considérable pour toutes les entreprises. Les structures locales peuvent en profiter comme les grands groupes en se développant sur ces territoires.

Uber surfe sur les vacances

À l’occasion des vacances, Uber a souhaité se développer dans 14 villes côtières pour profiter de la demande saisonnière très accrue. Le service de VTC toujours plus populaire à Paris a fait le choix de s’installer uniquement pour l’été dans des villes comme Arcachon ou même Deauville. Tout comme dans les grandes villes, les vacanciers recherchent aussi un service pour se déplacer durant leurs vacances. Déjà développé dans 300 villes françaises, le service s’installe à partir du 2 juillet dans des villes en bord de mer ou qui accueillent des festivals durant l’été. Leur population durant cette période se multiplie et l’entreprise américaine l’a bien compris. L’objectif est de faire appel à des VTC de la France entière ou même aux chauffeurs parisiens pour répondre à une forte demande dans les stations balnéaires. Il s’agit de suivre le client durant ses vacances pour continuer de réaliser des chiffres d’affaires conséquents. Uber s’est rendu compte d’une consultation accrue de l’application par les clients dans ses villes durant l’été. Ils ouvrent la plateforme dans l’espoir de pouvoir trouver un Uber dans les alentours, c’est pourquoi l’entreprise a voulu répondre à ce besoin.

Et elle ne s’arrête pas là, Uber compte aussi proposer son service de livraison de plats cuisinés à domicile, Ubereats. Les vacances restent un bon credo pour le géant américain. Les vacanciers cuisinent peu à cause d’un manque de temps et d’envie. Installer ce service en plus des VTC pourrait s’avérer avantageux pour l’entreprise mais également pour les restaurateurs et les clients. Par rapport aux villes où l’application est implantée, l’entreprise américaine a fait la promesse de livrer à domicile sur les marinas ou même sur la plage, un service qui devrait séduire les vacanciers.

Une nouveauté critiquée dans les stations balnéaires

Mais l’arrivée du service de VTC dans les stations balnéaires ne ravit pas tout le monde, bien au contraire. Dans la majorité des villes où Uber a annoncé s’installer, les taxis voient cette initiative comme un affront. Si la Capitale a déjà fait face à ce type de problème, les stations balnéaires découvrent tout juste les conséquences de l’arrivée d’Uber. Les taxis accusent l’entreprise américaine de concurrence déloyale et demandent aux préfectures et aux mairies de réagir. Ils espèrent pouvoir endiguer le déploiement des VTC. Même si les taxis locaux souhaitent interpeller leur mairie pour interdire l’arrivée du géant, ces dernières sont relativement satisfaites. La ville de Montpellier, par exemple, estime cette initiative comme une bonne chose pour prendre en charge facilement les touristes à la sortie de la gare. Le débat est infini entre taxis et VTC car ils prennent souvent une grosse part de marché. Mais dans ce cas, Uber souhaite seulement profiter de la période estivale.

Des solutions pour combler le manque à gagner

Dans les grandes villes comme Paris, l’été représente souvent une perte importante. La capitale est très souvent déserte au mois d’août et les boutiques et les petits commerçants n’hésitent pas à fermer pour cause d’un manque flagrant de clients. Pour les grandes enseignes, elles restent souvent ouvertes, mais les chiffres d’affaires deviennent rarement mirobolants. Pour la plupart, elles comptent alors sur leurs magasins qui se trouvent dans les stations balnéaires. Que ce soit pour les marques comme H&M présentent partout en France ou même pour les boutiques haut de gamme, elles disposent toutes d’un emplacement en bord de mer. Il s’agit d’une stratégie gagnante pour les entreprises. Les grandes villes étant souvent désertées, les marques peuvent alors miser sur des meilleurs chiffres d’affaires dans les destinations de vacances.

Que ce soit pour le cas d’Uber ou pour les enseignes, les locaux considèrent souvent ce déploiement estival comme de la concurrence déloyale. Pour une majorité, ils réalisent une grande partie de leur chiffre d’affaires annuel sur cette période. L’arrivée de grands acteurs inquiète et oblige les petits commerces à trouver des solutions pour se mettre en avant. Ils misent alors sur une production locale ou sur la qualité du terroir. Quant aux grandes entreprises, elles font le choix de se déplacer ou de s’implanter dans les stations balnéaires pour conserver une activité conséquente. La période estivale nécessite souvent de revoir sa stratégie pour de nombreuses entreprises en lien avec les consommateurs.

Le Tour de France, une occasion pour les entreprises de toutes tailles

Après la Coupe du Monde de Football et les Jeux olympiques, le tour de France est le troisième évènement le plus suivi dans le monde. Cette année, il débute le 7 juillet sur l’île de Noirmoutier en Vendée. Il rassemble environ 3,5 millions de téléspectateurs, mais aussi de nombreux spectateurs tout au long des étapes. L’évènement chaque année devient une opportunité pour les entreprises de toutes tailles.

Un évènement aux fortes retombées financières

Le Tour de France est organisé par la société ASO (Amaury Sport Organisation). Avec un parcours différent chaque année, il connaît un véritable succès pour les amateurs de cyclisme et pour des millions de spectateurs. Il génère chaque année un chiffre d’affaires d’environ 150 millions d’euros pour sa société détentrice. Entre les droits de retransmission des chaînes de télévision, la participation financière des villes et les sponsors, il s’agit d’un évènement aux fortes retombées financières. L’entreprise demande une participation de 100 000 euros pour les villes de départ et 60 000 pour celles d’arrivée. Même si le prix peut sembler conséquent, les villes acceptent facilement car elles ont conscience de l’opportunité. Chaque année, environ 12 millions de personnes supportent les coureurs au bord de la route. Les villes et les petites entreprises ont donc l’occasion de profiter de l’évènement avec une augmentation de leur activité grâce à la présence de touristes avant et après la course. Elles gagnent également en notoriété avec l’évènement diffusé dans plus de 190 pays. Les téléspectateurs découvrent différentes villes de France, créant alors de la visibilité pour ces dernières.

Une chance pour les grandes entreprises

En ce qui concerne les entreprises et les marques elles bénéficient d’une large visibilité avec le Tour de France. Les sponsors officiels présents tout au long du Tour sur les maillots des coureurs, les bannières et les stands permettent alors de gagner en notoriété auprès des Français mais également des étrangers grâce à la diffusion internationale. Les partenaires officiels comme le LCL, Skoda, Vittel ou encore Krys marquent involontairement les esprits des spectateurs durant toute la durée du Tour. Les grandes entreprises profitent donc de cet évènement pour avoir une meilleure visibilité mais aussi pour toucher les consommateurs avec la distribution de goodies. Le LCL, par exemple, partenaire depuis de longues années participe chaque année à la caravane du Tour. Cet évènement génère un véritable engouement pour les spectateurs présents sur le bord de la route. La caravane du Tour est composée d’une centaine de véhicules publicitaires. Avec la distribution de leur produit ou de goodies, les entreprises participantes font la promotion de leur marque. La caravane passe à chaque étape avant le passage des coureurs. Les spectateurs sont friands de cette action marketing. Entre les madeleines St Michel, l’eau Vittel et les bonbons Haribo, ils ont tout ce qu’il faut pour passer un bon moment. Le passage de la caravane est un moment emblématique avant le départ d’une étape. En 2017, 18 millions de goodies ont été distribués au bord des routes et sponsoriser le Tour de France est une communication fort rentable.

Mais aussi une occasion pour les petites structures

Si les grandes entreprises profitent de l’évènement avec leur véhicule publicitaire, il s’agit aussi d’une occasion de communiquer pour des petites structures locales. Avec la présence de milliers de personnes pour chaque étape, les petites entreprises en profitent pour distribuer des flyers ou pour installer des bannières au sein de la ville. Cet évènement peut se révéler une véritable aubaine pour les petites structures particulièrement pour les commerçants qui connaissent une forte activité en peu de temps. Les entreprises locales sont aussi très souvent mobilisées pour participer à l’accueil du Tour de France. Les villes font parfois appel aux artisans aux alentours pour créer des bannières et des décorations aux couleurs de l’évènement. Ces structures connaissent alors une forte activité pour ensuite bénéficier d’une visibilité sur l’évènement retransmis à l’international. À travers l’évènement filmé, elles profitent d’une mise en avant de leur produit pouvant parfois interpeller un public. Il s’agit aussi d’une occasion pour les villes et les entreprises d’organiser des évènements dans le but de promouvoir un produit ou un service. La présence de milliers de touristes permet de gagner en notoriété.

Le Tour de France génère de l’engouement auprès des téléspectateurs, des touristes et des amateurs de cyclisme. Finalement, cet évènement par ses différentes actions mais essentiellement le passage de la caravane du Tour permet aux entreprises de se mettre en avant. Les diverses actions marketing engendrent une certaine visibilité pouvant pousser les spectateurs en bord de route à consommer des produits présents sur le Tour. Pour les petits commerçants et les petites entreprises locales, il s’agit aussi d’une occasion de communiquer et de faire découvrir des produits à des milliers de personnes. Comme tout évènement sportif, le Tour de France engrange et génère des retombées financières conséquentes. Par ailleurs contrairement à la Coupe du Monde de Football ou aux Jeux olympiques, cet évènement est plus facile d’accès pour les petites structures.

French Tech Tour America : Ces start-up françaises à l’assaut du continent nord-américain

Aider des start-up françaises à conquérir de nouveaux marchés et s’implanter à l’international, c’est l’objectif du French Tech Tour America, programme destiné aux start-up de l’Hexagone qui souhaitent se lancer sur le marché nord-américain. Créé en 2006 par Bpifrance (organisme français de financement et de développement des entreprises, ndlr) et Business France (structure chargée d’aider les PME et les entreprises de taille intermédiaire à se projeter à l’international, ndlr), le programme par le biais d’un appel à candidatures, sélectionne vingt entreprises, élue par un jury composé d’entrepreneurs et d’investisseurs américains et canadiens. À la clé : un programme intensif de deux semaines pour être formé à la stratégie go to market et assimiler les méthodes d’affaires du marché nord-américain. Bpifrance et Business France viennent de dévoiler le 2 juillet dernier pour le douzième édition, le nom des heureux gagnants qui s’envoleront outre-Atlantique. Douze start-up s’installeront à New York et à San Francisco tandis que les huit autres iront à Torento et Montréal. Zoom sur cinq d’entre elles.

Le marché américain et canadien attire les entrepreneurs français. 150 start-up tricolores se sont installées aux États-Unis entre 2012 et 2015 selon Pramex (cabinet de conseil en développement international du Groupe BPCE, ndlr). Entre 1800 et 2600 start-up sont actives sur l’île de Montréal, dont 170 d’origine française. En 2016, cinquante milliards de dollars ont été investis dans les start-up du pays de l’Oncle Sam contre 10 milliards d’euros en France, selon OECD (Organisation de coopération et de développement économiques, ndlr). Avec le programme de la French Tech Tour America, les entreprises françaises sélectionnées vont pourvoir accéder à ces deux marchés et peut-être s’y s’installer durablement.

Agorize, AntVoice et Caléa  sélectionnées dans la promotion États-Unis

Douze entreprises s’installeront à New York et San Francisco. Parmi elles, la start-up Agorize. Créée en 2012 par Charles Thou, Yohan Attal et Yohann Melamed, elle a développé une plateforme

de challenge d’open innovation et hackathons (événements où des développeurs se réunissent pour faire de la programmation informatique collaborative, sur plusieurs jours, ndlr) réunissant étudiants, start-up et grandes marques, à travers le monde. Ce dispositif de crowdsourcing (méthode qui consiste à faire participer le grand public à la création d’un produit ou service pour bénéficier de l’intelligence du plus grand nombre, ndlr) permet aux utilisateurs de participer à des challenges organisés par les firmes. Par exemple ,WiXplore, incubateur et accélérateur créé par Schlumberger et Val d’Oise Technopole, invite les participants à proposer un projet innovant d’entreprise dans le secteur de l’énergie. En échange, des lots, des opportunités de stages, des offres d’emplois et des expérimentations de projets peuvent être proposés aux utilisateurs. La plateforme séduit puisqu’elle dispose d’une communauté de 5 millions d’innovateurs et compte plus de deux cents clients comme Carrefour, TF1, Microsoft et YouTube. Fondée en 2011 par Alban Petier et Rodolphe Mirilovic, la start-up AntVoice propose, elle, une intelligence artificielle qui permet de cibler les internautes dans leur achat en ligne avec des recommandations publicitaires personnalisées et optimisées. Plusieurs algorithmes permettent de créer un lien entre le consommateur et les mots clés qui sont visibles sur une fiche produit. Six milliards d’actions sont ainsi collectées tous les mois. De nombreuses marques et entreprises comme LCI, Garnier, L’Oréal et Priceminister ont déjà fait appel à ces services. Lancée en 2015 par Saïd Hadjiat et Olivier Lhermitte, la start-up marseillaise Caléa a créé une application de messagerie SMS. Dénommée Mood Messenger, celle-ci permet à ses utilisateurs d’accéder, sans quitter leur conversation, à de nombreux contenus et services comme réserver un restaurant ou un taxi, qu’ils peuvent ensuite partager en direct. D’autres possibilités sont proposées comme l’intégration d’émojis et de gifs animés ainsi qu’une fonctionnalité qui empêche d’envoyer des messages lorsque l’utilisateur est alcoolisé. Elle rencontre aussi un succès mondial puisque l’application est traduite dans plus d’une quarantaine de langues. Aujourd’hui, 3,5 millions de personnes utilisent cette application dont une grande partie vient des États-Unis.

Dazzl.TV et Easilys intégrées dans la promotion Canada

Huit sociétés iront à Torento et Montréal. Parmi elles, la start-up Dazzl.TV. Fondée en 2016 par Thierry Scozzesi et Laurent Cogné, elle a mis en place une application mobile de diffusion de vidéos en direct. Elle s’adresse aux journalistes, aux reporters d’images ainsi qu’aux créateurs et vidéastes professionnels, qui souhaitent mettre en valeur leurs contenus auprès des médias, marques ou acteurs de l’événementiel. Plus besoin alors de porter des équipements lourds de type studio comme des caméras qui nécessitent beaucoup d’énergie et de temps. D’autres fonctionnalités sont intégrées comme l’affichage de vidéos en mosaïque et une multidiffusion vers plusieurs plateformes et réseaux sociaux comme YouTube, Periscope ou Facebook. Une régie est intégrée dans le cloud assurant la modération des contenus et images. Une expérimentation a été réalisée en juin 2017, à l’occasion de la multidiffusion d’une représentation de l’Opéra Carmen de Bizet, à Rennes et dans 25 autres villes bretonnes. Neuf volontaires répartis dans plusieurs villes sont rentrés dans la peau d’un reporter en filmant les ambiances de la soirée. Grâce à l’application, la chaîne de télévision France 3 a pu déployer lors des journées du patrimoine en septembre 2017, une équipe réduite de trente journalistes, dont douze équipés de téléphones portables dans les différentes régions de France. Quant à la start-up Easilys, lancée en 2012 par trois frères Emmanuel, Olivier et David Grelaud, elle propose un logiciel de gestion et d’approvisionnement pour le secteur de la restauration. Avec cette solution web, qui peut être connectée aux caisses, les restaurateurs gèrent plus facilement leur établissement. La chaine d’approvisionnement, les fiches de recettes, la production et les factures de fournisseurs sont ainsi tous digitalisées. Avec le logiciel, l’entrepreneur peut alors suivre sa situation financière lui permettant de réduire ses coûts de fonctionnement. Selon la start-up, Easilys permet d’économiser entre 3 et 10% sur les coûts matières (coûts basés sur le nombre de parts d’une denrée, sur la liste complète des ingrédients et sur leurs quantités utilisées dans un plat, ndlr). Le programme est proposé au prix de soixante euros par mois et sans engagement. Easilys a su séduire de nombreux établissements comme le groupe Paul Bocuse, qui a fait son entrée dans la jeune entreprise comme actionnaire.

Les start-up sélectionnées viennent de secteurs variés, mais portent en elles, l’innovation et le recours aux nouvelles technologies. Au mois d’octobre prochain, elles s’envoleront aux États-Unis et au Canada. À l’issue du programme, elles auront trouvé des réponses aux questions primordiales liées à leur déploiement en Amérique du Nord et pourront peut-être se développer en un ou deux ans sur les marchés mondiaux de la Tech.

Quelles solutions après l’arrêt d’Autolib’ ?

Le 31 juillet, Autolib’, le service de partage de voitures électriques s’arrêtera dans la capitale. Le nombre de voitures et de stations diminuera à partir du 2 juillet. L’entreprise appartenant au groupe Bolloré, déficitaire et endetté de 293,6 millions d’euros, a rompu son contrat avec la mairie de Paris, le 21 juin 2018. Mais quel système lui succédera entre les solutions de « free floating » et les autres services d’autopartage.

L’enjeu de la mobilité dans la capitale

Face aux difficultés financières et au manque d’intérêt de la part des utilisateurs, le service s’arrête progressivement. Le syndicat mixte « Autolib’ Vélib’ » a annoncé faire ce choix dans « l’intérêt des abonnés et des salariés ». L’entreprise, présente depuis 2011 dans la capitale, dispose de plusieurs stations au sein de Paris. Les voitures et les stations seront alors retirées de la circulation. Du côté de l’entreprise Smovengo, 5 000 velibs’ sont actuellement dans les rues et près de 19 000 courses sont réalisées chaque jour, selon le syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole.

En attendant, la ville de Paris se retrouve avec un problème en matière de mobilité. La Mairie n’a pour le moment pas annoncé de repreneurs sur le secteur, mais le 11 juin, Anne Hidalgo s’est entretenue avec différents acteurs afin de trouver une solution au départ d’Autolib’. Quelques solutions s’offrent à la Mairie de Paris et plusieurs acteurs sont en lice pour obtenir ce marché.

Des entreprises au concept différent d’Autolib’

Des concurrents d’Autolib’ déjà présents sur la capitale se sont proposés. Les entreprises comme Ubeeqo, Communauto, Zipcar, Renault Mobility ou encore Zen’Cars offrent la possibilité de louer des véhicules en libre-service avec des places de parking prédéfinies ou des stations. Ubeeqo par exemple, détenue par le groupe Europcar, propose plus de 300 voitures dans Paris et ses alentours. Mais contrairement à Autolib’ le service demande à l’utilisateur de déposer le véhicule à son emplacement initial et les voitures ne sont pas électriques. En ce qui concerne ce dernier critère, il est une priorité pour Anne Hidalgo qui souhaite faire de Paris une ville moins polluée. Quant au service Zipcar’, les conditions de locations sont les mêmes. Pour les Parisiens, remettre le véhicule à sa place d’origine représente un problème. Avec Autolib’, ils avaient le choix de pouvoir déposer la voiture dans n’importe quelle station. Mais le point essentiel que souhaite conserver la Mairie de Paris reste l’accès à des véhicules non-polluants. Il s’agit d’une préoccupation majeure mais d’autres entreprises ont proposé de fournir des voitures électriques, dont deux géants de l’automobile.

PSA et Renault sur le qui-vive

Les deux entreprises françaises reconnues mondialement pour leurs véhicules ont-elles aussi fait partie du rassemblement du 11 juin à la mairie de Paris pour proposer leur solution après l’arrêt d’Autolib’. Elles souhaitent offrir un service en « free-floating », déjà bien connu dans la capitale. Les vélos des entreprises Mobike ou encore Ofo surfent sur ce concept des vélos en libre-service géolocalisables grâce à une application. Pour les deux entreprises françaises, il s’agirait de proposer une solution similaire à Autolib’ avec leurs modèles électriques. Elles ne débutent pas sur le secteur, elles offrent déjà ce service à Madrid. PSA pour ce service a développé une filiale (Free2move) avec l’entreprise espagnole Esya. Au cœur de la capitale espagnole, 500 Citroën C-Zéro 100 % électriques sont mis à disposition des utilisateurs. Ils seraient 180 000 abonnés selon l’entreprise. En ce qui concerne Renault, elle s’est associée à un pionnier du secteur des transports, Ferrovial, une entreprise espagnole. Ensemble, elles ont fondé Zity, un service de partage de véhicules 100 % électriques en « free floating » au sein de Madrid. Le nom provient de la combinaison de l’automobile électriquede Renault, Zoé et du mot « city ». Avec des qualités similaires à Autolib’, les deux entreprises françaises pourraient obtenir un contrat avec la Mairie de Paris.

Des grandes entreprises à l’assaut de Paris ?

En matière de « free floating », Daimler (détentrice de Mercedes) et BMW ont elles aussi fait leur proposition auprès d’Anne Hidalgo. Elles ont annoncé dernièrement avoir fusionné leur service d’autopartage, Car2go et DriveNow. Comme pour Renault et PSA, elles offrent la possibilité aux utilisateurs la géolocalisation des véhicules grâce à une application. Similaire aux deux entreprises françaises, le service ne promet pas la mise à disposition de véhicules électriques. Les deux constructeurs disposent tout de même de modèles de véhicules non-polluants. Elles envisageront peut-être de proposer ces voitures pour la capitale française.

Les concurrents d’Autolib’ sont nombreux sur le secteur de l’autopartage, mais ils possèdent tous leurs avantages et leurs inconvénients face à l’entreprise sur le départ. Pour le moment, la Mairie de Paris n’a pas annoncé une possible signature d’un contrat avec une des entreprises présentes le 11 juin.

Instagram : IGTV, un service vidéo pour détrôner YouTube

Instagram se fait une place dans le classement des réseaux sociaux les plus fréquentés au monde. Alors que le service de partage de photos et de vidéos lancé en octobre 2010 puis racheté par Facebook en 2012, ne revendiquait que 800 millions d’abonnés en septembre 2017, il vient d’annoncer en juin dernier qu’il a dépassé le cap du milliard d’utilisateurs. Le réseau social rejoint WhatsApp et Messenger, les messageries instantanées dans ce palmarès ainsi que Facebook, qui domine largement avec 2,2 milliards d’abonnés. Ses rivaux Twitter et Snapchat sont loin derrière avec respectivement 366 et 187 millions d’utilisateurs. Pour concurrencer YouTube et ses 1,5 milliard d’abonnés, Kevin Systrom, cofondateur et PDG d’Instagram a lancé le 20 juin une nouvelle fonctionnalité de vidéos longue durée et verticales, IGTV.

Sur 60,4 millions d’internautes en 2018 dans l’Hexagone, 33 millions utilisent Facebook, 19 YouTube, 12,1 Instagram, 10,9 Snapchat et 10,3 Twitter. Afin d’attirer de plus en plus d’abonnés et concurrencer YouTube en proposant des contenus équivalents, Instagram s’est lancé dans le secteur des applications vidéos de longue durée et verticales, avec sa nouvelle fonctionnalité, IGTV.

Le format vidéos longue durée et verticale pour attirer les jeunes

La nouvelle fonctionnalité s’appelle IGTV qui signifie « IG » pour Instagram et « TV » pour de la télévision. Cette nouvelle plateforme dédiée aux vidéos longues est directement accessible via Instagram, en haut à droite de la page d’accueil, mais peut-être aussi télécharger dans une application autonome. Il suffit de cliquer sur l’icône aux couleurs orange et rouge, qui représente un téléviseur à l’intérieur de laquelle se trouve un éclair. Pour bien insister sur le côté télévision, les stories sont présentées comme des vraies « chaînes » avec la possibilité de zapper sur un autre contenu, avec un arrière-plan qui représente le grésillement et le bruit d’une télé cathodique. Les utilisateurs peuvent publier des vidéos allant de dix minutes jusqu’à une heure. Sur d’autres aspects, la nouvelle fonctionnalité reprend les mêmes codes que YouTube. Elle propose des chaînes thématiques où les utilisateurs peuvent s’inscrire pour voir les vidéos de leur star ou de leur marque préférée. L’abonné peut lui-même créer sa proche chaîne afin de se faire connaître sur les réseaux sociaux, en appuyant directement sur sa photo de profil et en sélectionnant l’ongle « créer ma chaîne ». Il lui restera juste à proposer un nom pour l’intitulé de sa plateforme. Avec IGTV, Instagram veut attirer un public jeune avec son format vertical. Auparavant, les vidéos étaient souvent filmées à l’horizontale, pour convenir à la télévision, au cinéma ou à l’ordinateur portable. Mais aujourd’hui, les contenus vidéos sont souvent regardés sur un Smartphone : plus de 58 % des vidéos en lignes vues dans le monde le sont depuis un appareil mobile selon l’étude trimestrielle Global Video Index publiée en 2017 par Ooyala (une filiale de Telstra, spécialisée dans le secteur de la publication de vidéos premium, de flux de production, d’analytique et de monétisation, ndlr). Le format remporte un franc succès puisque les utilisateurs n’ont plus besoin de tourner leur téléphone, mais de juste le tenir droit dans leurs mains. De plus, la vidéo verticale occupe tout l’écran et donne le sentiment d’une immersion totale dans l’action. De plus, elle provoque davantage d’audience. Selon le site web d’information américain, Business Insider, les vidéos Facebook au format vertical sont vues plus longtemps que les autres. Quant à Snapchat, le concurrent direct d’Instagram, il détermine que sur ses pages, les vidéos en mode portrait sont neuf fois plus vues que celle au format horizontal.

Une nouvelle forme de communication pour les marques et les célébrités

Avec sa fonctionnalité, Instagram veut aussi mettre en valeur les marques et les célébrités pour que les spectateurs restent le plus longtemps possible sur l’application. Ces personnes renommées et les entreprises sont très proches du réseau social puisqu’ils peuvent dialoguer avec leurs fans et les renvoyer sur leurs contenus YouTube, ainsi que créer un lien avec eux en leur racontant leur quotidien. La youtubeuse beauté Enjoy Phoenix ou encore le youtubeur sportif TiboInShape multiplient les vidéos sur IGTV. Des sociétés comme Nike, Netflix ou Gucci se lancent également dans l’aventure. La plateforme de vidéos à la demande a ainsi utilisé la nouvelle fonctionnalité pour une vidéos de soixante minutes avec l’acteur Cole Sprouse, qui joue dans la série Riverdale, mangeant un hamburger. La vidéo a été visionnée plus de 676 000 fois et a généré plus de 5 000 commentaires. Bacardí, l’entreprise de spiritueux, spécialisée notamment dans la production et la distribution de rhum, propose de créer le premier clip vidéo entièrement réalisé par les utilisateurs du réseau social avec l’aide du DJ A-Trak et Les Twins, groupe de danseurs originaires de la Guadeloupe. Grâce à des sondages Instagram, les internautes peuvent voter sur plusieurs aspects du clip comme les lieux, la chorégraphie, l’éclairage et les angles de caméra. Une fois les résultats terminés, Les Twins utiliseront les suggestions des utilisateurs pour créer une vidéo complète sur IGTV. Mais contrairement à YouTube qui rémunère les créateurs, la question de la monétisation des vidéos n’est pas à l’ordre du jour pour Instagram, même si Kevin Systrom l’évoque comme une seconde étape.

Pour séduire de plus en plus d’individus sur la planète, les réseaux sociaux imaginent de nouveaux concepts et format. Facebook lance ainsi des formats lite de ses applications stars. Le réseau social a sa propre application lite depuis 2015 tandis que Messenger en a une depuis avril dernier. La version pour Instagram vient juste d’être lancée. Elle pèse 573 ko, soit 55 fois moins que l’application d’origine. Objectif : attirer de nouveaux abonnés dans les pays en développement ou émergents. L’application peut s’utiliser sur des téléphones basiques, ayant peu d’espace de stockage, une connexion limitée ou un forfait contenant peu de données. Cette version permet d’examiner ses photos et de les publier, en plus de pouvoir naviguer dans la rubrique recherche. Mais il n’est pas possible de partager des vidéos ou de communiquer avec des amis. Actuellement, l’application n’est disponible qu’au Mexique, pour une période de test, sur Android et le Google Play Store.

PropTech : Ces start-up françaises qui transforment le secteur de l’immobilier

De l’assurance à l’alimentaire en passant par la santé et le tourisme, de nombreux secteurs ont vu apparaître des start-up innovantes dont l’objectif est de changer la société et de faire naître de nouvelles pratiques. Le marché de l’immobilier n’échappe pas à cette vague de changements qui se développe grâce aux nouvelles technologies et à l’avènement du Web. Les acteurs de cette évolution se regroupent depuis 2017 autour du mouvement « PropTech ». Il met en lumière les entreprises qui améliorent et transforment les services et les usages au travers de la location, la construction, la transaction ou encore la gestion des actifs, en utilisant des concepts numériques comme l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et le blockchain. Zoom sur ces start-up à la conquête de l’immobilier.

Le secteur de l’immobilier au départ est un marché soumis à nombreuses normes, à des géants industriels et à des réseaux traditionnels très implantés. Le marché est longtemps resté de marbre face à l’innovation. Mais c’est en train de changer. Les start-up de la PropTech suscitent de plus en plus l’engouement des investisseurs et des acteurs de l’immobilier. Entre 2012 et 2016, les jeunes entreprise dans ce domaine ont levé environ 6,4 milliards de dollars à travers 817 deals, selon CB Insights (cabinet d’études technologiques, ndlr). L’évolution est réelle puisqu’en 2012, seulement 221 millions de dollars ont été investis dans 72 deals tandis qu’en 2016, 2,665 milliards de dollars ont été investis dans 235 deals. Visites virtuelles, plateforme réunissant l’ensemble des membres de l’immobilier, agence immobilière sans commission, autant de projets qui se développent.

MyNotary : plateforme collaborative pour simplifier la vente immobilière

Lancée en 2015 par Sacha Boyer, Loick Michard, Fabrice Luzu et Samuel Olivier, la start-up MyNotary propose une plateforme collaborative qui permet de réunir tous les acteurs d’une vente immobilière que ce soit un vendeur, un notaire, un acheteur, un banquier ou un professionnel du secteur immobilier. Le programme permet de créer des liens avec chaque protagoniste et de réduire le temps nécessaire à la rédaction de documents de compromis de vente, de contrats de réservations et de actes notariés ainsi que des baux commerciaux. Les démarches sont ainsi simplifiées plus qu’il n’y a plus de besoin de se déplacer ou de communiquer pendant des heures au téléphone. Tous les partis peuvent ainsi co-construire un dossier et suivre en temps réel la progression de chaque protagoniste dans la constitution d’un acte de vente. La plateforme génère ensuite un contrat qui peut être facilement modifié et qui peut être signé en version papier ou électronique. Les notaires doivent payer un abonnement autour de cinquante euros par mois pour bénéficier de la plateforme tandis que pour les agents immobiliers, le coût varie autour de 50 à 80 euros par dossier. Quant aux bailleurs et promoteurs, le tarif est fixé en fonction du programme choisi. 1400 notaires et 3100 professionnels de l’immobilier sont déjà inscrits sur MyNotary. La start-up a réalisé une première levée de fonds d’un million d’euros auprès de CNP Assurances (compagnie français d’assurance de personnes, leader des secteurs de l’assurance-vie et de l’assurance emprunteur, ndlr)  permettant de développer la plateforme et de se concentrer sur la digitalisation de nouveaux contrats.

Proprioo, l’agence digitale sans commission

Créée en décembre 2016 par Simon Primack et Henri Pagnon, la start-up Proprioo propose une agence immobilière digitale qui a pour but de réduire le temps de vente d’un bien et qui ne demande aucune commission. Les fondateurs sont partis du constat que le marché de l’immobilier ne répondait plus aux besoins des clients avec des commissions trop élevées et qu’une proportion de personnes trouvent maintenant leur appartement ou leur maison sur internet. Le site se rémunère avec un forfait de 1.990 euros que paye le client pour tout bien proposé à la vente. L’entreprise offre plusieurs services comme l’évaluation du bien et la négociation des offres. Un expert local se rend gratuitement et sans engagement sur place pour effectuer une valorisation précise du bien à vendre. Un conseiller personnel peut assister le vendeur dans le processus de négociation avec des acheteurs potentiels, afin de fixer le prix le plus juste ou bien de formuler une contre-proposition. Le vendeur paye son forfait que lorsque la vente est effectuée. L’agence immobilière digitale a réalisé une levée de fonds de 5 millions d’euros cette année auprès des fonds d’investissements Global Founders Capital et Pictus Capital. Elle souhaite déménager, enrichir son effectif de 20 salariés à 40 et se développer dans d’autres grandes villes comme Marseille et Lyon afin de passer de 300 à 1000 mandats de vente. La start-up souhaite également investir dans de nouveaux programmes technologiques pour développer son offre.

Exalt3D, visualiser des biens immobiliers

Fondée en juillet 2015 par Yves Demange, Bruno Dupire et Pierre Lainé, la start-up aixoise Exalt3D développe une solution 3D interactive qui permet de visualiser et de personnaliser en direct des produits de l’e-commerce, de l’industrie et de l’immobilier. Le programme repose sur le cloud pour simplifier le transfert et le partage des documents. Pour le domaine immobilier, l’objectif de l’entreprise est de réduire les temps de transaction en offrant une visualisation des biens immobiliers, sans déformer les perspectives, sur internet et à travers un casque de réalité virtuelle. L’acheteur peut alors à travers une visite virtuelle visualiser et interagir à 360° sur l’environnement ainsi que configurer des espaces à sa guise, en changeant d’angle de vue ou en zoomant. La start-up a fait sensation en exposant son savoir-faire en matière d’image 3D, au CES de Las Vegas (Consumer Electronics Show, salon consacré à l’innovation technologique en électronique grand public, ndlr). Elle a signé un contrat avec une entreprise de confection de costumes et a entrepris des pourparlers avec des industriels de l’aéronautique.

Pour soutenir les start-up innovantes du secteur de l’immobilier, de l’habitation et de la construction ainsi que pour valoriser et mettre en lumière la filière, le mouvement The French PropTech a été lancé lors de la Web2Day (festival dédié à l’innovation numérique et aux nouveaux usages web, ndlr) du 13 au 15 juin 2018. Elle est le fruit d’une collaboration entre la PropTech Montpellier, un groupement de quatre start-ups montpelliéraines comme Idéalys et MaSmartHome et la Proptech Nantes, un groupe de six entreprises comme Immodvisor et Cedreo. Aujourd’hui, elle rassemble plus de trente sociétés. Les fondateurs ont pour but de déployer le mouvement au plan national en  rentrant dans la French Tech (label français qui vise à promouvoir le développement et l’innovation des start-ups tricolores, ndlr) et de pouvoir devenir une thématique importante afin de collecter des financements et investissements.

Développement web : l’entreprise theTribe au service de ses clients et ses salariés

Créée en 2014 par Benoît Vasseur, ancien directeur de la technologie chez Dolead (entreprise qui développe une technologie de gestion et d’optimisation automatique de campagnes publicitaires sur Internet, ndlr), la société nantaise theTribe de développement web propose de délivrer des applications en ligne et mobile à ses clients, en un temps record. Passionné de technologie, le fondateur a eu pour ambition de révolutionner les règles des SSII (Société de services et d’ingénierie en informatique, ndlr). Objectif : répondre aux vrais besoins des consommateurs en accomplissant des prestations sur mesure tout en rendant ses salariés heureux et en leur permettant de progresser dans une ambiance conviviale. Zoom sur cette entreprise.

L’humain et l’esprit de tribu au cœur de l’entreprise

Le dirigeant a mis en place avec theTribe, une structure composée de gens passionnés aux mêmes centres d’intérêt, afin de créer un environnement professionnel chaleureux et performant, bénéfique au développement personnel et à la créativité de tous. La société porte ainsi un certain nombre de valeurs comme la passion, l’excellence, l’humilité et l’esprit d’équipe. Si un développeur critique un client, il doit mettre de l’argent dans une tirelire commune et envoie chaque mois un questionnaire de satisfaction à celui-ci pour apprendre à s’améliorer. Le développement de l’entreprise est conduit par des squads, c’est-à-dire un groupe d’individus volontaires qui cherchent à perfectionner une fonction de la société comme le recrutement ou la méthodologie. Les salariés sont aussi entraînés pour progresser au travers de Tech’Lunch (réunions déjeuners où un intervenant présente une technologie, ndlr) ou de hackathons (rassemblement de développeurs informatiques volontaires, réunis pour faire de la programmation collaborative, ndlr).

Pour impliquer les développeurs dans la relation client et favoriser le succès de leurs projets, l’agence de développement web a également mis en place une rémunération juste. Chaque membre reçoit un salaire fixe compris entre 2 000 et 3 500 euros net par mois. Tous les ans, un salarié peut demander à changer de rémunération, sa requête sera alors examinée et validée par ses confrères selon son investissement et sa progression dans la tribu. Une prime égale à 15% de la marge est donnée à partir du cinquième mois de travail à laquelle s’ajoutent 10 % liés à la satisfaction client. Une façon de stimuler les salariés pour être au meilleur niveau possible.

Une maîtrise des nouvelles technologies

L’entreprise s’appuie, pour construire les applications web et mobile de ses clients, sur un groupe de salariés qui maîtrisent les framework (ensemble d’outils et de composants à la base d’un logiciel ou d’une application, ndlr) comme React, Node, Angular, Symfony et Laravel. Symfony est par exemple, considéré comme l’un des éléments les plus puissants et les plus maniables. Il offre des fonctionnalités optimisées permettant de simplifier et d’accélérer l’avancement d’un site en ligne. Le programme respecte les normes de PHP (langage de programmation libre, principalement utilisé pour produire des pages web via un serveur HTTP, ndlr) et peut être intégré à d’autres framework, facilitant la tâche des développeurs dans la constitution de leur projet. Avec ce composant, la société a ainsi pu créer le site en ligne du logiciel en mode SaaS (Software as a Service, « Logiciel en tant que Service » en français, programme en ligne hébergé dans le Cloud, ndlr) de la start-up nantaise Listo. Celle-ci propose un logiciel d’édition de fiches de paie qui permet de faire gagner du temps et de l’argent aux responsables administratifs ou aux dirigeants d’une entreprise.

La satisfaction des clients comme leitmotiv

Pour satisfaire aux exigences des clients, l’entreprise met en œuvre des méthodes de management comme le « Lean » et le « Scrum », pour constituer rapidement un produit au minimum viable et performant. La première consiste à suivre un cycle clair : il faut définir les objectifs et hypothèses, apprendre, mesurer et modeler puis effectuer une série de tests jusqu’au produit final, tout en restant lié avec ses clients. La seconde s’appuie sur le découpage d’un projet en plusieurs périodes, prénommés « sprints ». Ils peuvent s’étendre de quelques heures à plus d’un mois et sont composés d’un ensemble de réunions limitées. Trois rôles sont définis : le « Product Owner » qui représente le client et sa vision, le « Scrum Master » qui garantit l’application de la méthode et l’équipe de développement qui réalise le produit. Chaque sprint s’achève par une démonstration des fonctionnalités achevées de l’élément et par l’avis du mandataire du client. Une rétrospective est également mise en place pour réfléchir à des améliorations. Le Product Owner peut alors à tout instant revoir la priorité des besoins, jusqu’à l’élaboration du produit final. Avec ces méthodes, la clientèle est comblée puisqu’elle est pleinement intégrée à l’ensemble du projet.

Depuis sa création, theTribe a conquis plus de trente clients comme Wity, le premier cabinet digital global en expertise-comptable, Case Law Analytics, la start-up qui quantifie le risque juridique par l’Intelligence artificielle ou encore Total, l’entreprise pétrolière et gazière. Aujourd’hui, la société nantaise emploie vingt-huit salariés et ambitionne d’ici 2020 d’atteindre les cent développeurs.

Ces publicités marquantes et insolites dans le monde du football

Le football ne tourne pas toujours autour d’un match et d’un ballon rond. C’est aussi une affaire de business. Les équipementiers gravitent à l’intérieur de  l’univers footballistique et se disputent des contrats mirobolants avec les sélections nationales et les clubs. Pour séduire les consommateurs, les marques n’hésitent plus à sortir l’artillerie lourde niveau publicité. Que ce soit à base d’humour, d’images de synthèse ou d’histoires décalées, elles attirent des millions d’internautes et de téléspectateurs du monde entier. Retour sur ces publicités emblématiques.

La bataille des équipementiers fait rage. Les géants du secteur se disputent la première place du marché. En 2017, le chiffre d’affaires de l’entreprise Nike s’élevait autour des 30 milliards d’euros, tandis que celui d’Adidas et Puma affichaient respectivement 21 et 4 milliards d’euros. Sur une année de Coupe du Monde, les deux leaders du secteur vendent près de 5 milliards de dollars de produits dérivés du football. Et pour conquérir les consommateurs, les marques assurent leur communication par le biais de publicités atypiques, humoristiques ou décalées.

Nike met un jeune anglais dans la peau de Cristiano Ronaldo

Nikea mis les grands moyens pour sa publicité dans le cadre de sa campagne promotionnelle sur le pack de crampons Spark Brilliance. Intitulée « The Switch », la vidéo a été diffusée sur YouTube ainsi que sur les réseaux sociaux à l’occasion de l’Euro de football en juin 2016. Elle a nécessité plus de cinq jours de tournage et reste la plus longue des publicités produites par la marque de sport. D’une durée de six minutes, ce mini-métrage impressionnant mais décalé met en lumière le joueur de l’équipe du Portugal et du Real de Madrid, Cristiano Ronaldo. Le vainqueur du Ballon d’Or 2017 est un spécialiste du genre. La liste des marques internationales dont il fait la promotion est longue et s’étend du shampoing Clear Men au Smartphone Nubia, en passant par l’opérateur téléphonique français SFR. La star du ballon rond a pu montrer toute l’étendue de son talent d’acteur à travers ce spot publicitaire. Il met en scène celui que l’on surnomme CR7 et un jeune anglais, interprété par Gerson Correia Adua, âgé de 16 ans et bilingue anglais et portugais.

Lors d’un match entre l’Angleterre et le Portugal, Ronaldo trébuche sur des panneaux publicitaires et se heurte à un ramasseur de balles, Charlie Lee. La collision est violente et provoque un phénomène inattendu. En se réveillant, le lendemain, les deux individus constatent qu’ils ont échangé de corps. L’un découvre alors la vie de luxe avec villa grandiose et voiture de sport, tandis que l’autre doit retourner à l’école et subir les moqueries de ses camarades. L’Anglais, dans la peau de la star, peine à convaincre pendant les entraînements mais tente coûte que coûte de s’améliorer et de progresser. CR7, dans le corps de l’adolescent, démontre que son talent est resté intact et gravit pas à pas les échelons en atteignant la Championship puis, en intégrant l’équipe de Manchester City et celle d’Angleterre. Tous les deux vont alors se retrouver au cours d’un match de l’Euro et se percutent de nouveau pour réintégrer leur corps d’origine. Le message de la vidéo est qu’en ayant de la motivation, tous les rêves peuvent se réaliser. Dans ce film, Nike met également en valeur plus de seize ambassadeurs aux tenues de la marque comme des joueurs de l’équipe de France, Raphael Varane et Anthony Martial, ainsi que des footballeurs anglais comme Joe Hart et Harry Kane. Selon Google, la vidéo constitue le spot publicitaire le plus vu de 2016 et 2017 sur YouTube.

Adidas et son casting cinq étoiles

À l’occasion de la Coupe du monde de football 2018, Adidas a lancé une campagne de plusieurs clips publicitaires avec « Calling All Creators » fin 2017 et « « Creativity is the answer » début juin 2018. Le casting est impressionnant : plus de soixante-dix intervenants s’y retrouvent comme des sportifs, designers et musiciens. Les deux clips invitent les individus unis par leur passion à créer, défier les conventions et à se joindre au mouvement Adidas en utilisant leur imagination pour mettre au point quelque chose de nouveau et façonner la culture sportive. Dans la première vidéo, d’une durée d’une minute, vingt-cinq célébrités comme Garbine Muguruza, joueuse de tennis d’Espagne ou encore Derrick Rose, le joueur de basket-ball américain professionnel évoluant avec les Timberwolves du Minnesota, se retrouvent autour d’une table immense pour dîner. Ils lancent alors un débat sur la créativité. Assis en face de David Beckham, ancien footballeur du Manchester United, Paul Pogba déclare : « I’ve been taking the example of you but now I have to create for myself » (« Tu m’as servi d’exemple et maintenant c’est à moi de créer », en français, ndlr). Placé en bout de table, Lionel Messi, la star de Barcelone, préside le repas sans toutefois dire un mot. La marque aux trois bandes en profite pour mettre en valeur ses innovations en matière d’équipement sportif comme la semelle Boost, les chaussures Parley, créées à partir de déchets océaniques recueillis près des collectivités côtières et sur les plages, ou encore la Futurecraft 4D, première chaussure haute performance équipée d’une semelle fabriquée avec de la résine polymère sensible à la lumière. La publicité a atteint les 37 212 375 millions de vues sur YouTube.

Dans la deuxième vidéo, d’une durée d’environ une minute également,  la créativité est de nouveau célébrée. On y voit apparaître  Stormzy et A$ap Ferg, chanteurs de hip-hop chauffant une foule au milieu d’une arène. Dans les coulisses, des entraîneurs et joueurs de football comme Zidane et Mohamed Salah savourent le spectacle, rythmé par une version remixée de la chanson « 1000 » de NERD et Future. Pharrell Williams, le chanteur de « Happy » clôture cette vidéo en tendant un micro face caméra et déclarant « Now over to you ! » (« C’est à votre tour ! », en français, ndlr). Une invitation aux spectateurs à exprimer leur imagination et leur désir de création.

Puma et ses joueurs bioniques

En 2008, Puma s’offre le réalisateur Nicolai Fulsig, qui a réalisé les spots publicitaires de Sony comme « Balls », la pub la plus vue sur YouTube en 2007, et celui de Guinness « Tipping Point », clip promotionnel le plus cher de l’histoire à cette époque, estimé à plus de seize millions de dollars. Lancée pendant la Coupe d’Afrique des Nations, la campagne fait la promotion de la paire de crampons, la Puma v.108, « Until Then ». Dans un esprit futuriste, la vidéo, du même nom que les chaussures et qui dure moins d’une minute, nous transporte en l’année 2178, lorsque l’entreprise lance les v1.178 Speed Legs, dans lesquels des joueurs ambassadeurs s’affrontent dans un match avec des jambes bioniques. Parmi ces célébrités, on retrouve Gianluigi Buffon, le gardien de but de l’équipe d’Italie, l’attaquant Samuel Eto’o de l’équipe du Cameroun ou encore Nicolas Anelka, Mario Gomez, Alexander Frei et Peter Crouch. Réalisé en images de synthèse, le graphisme est particulièrement impressionnant et l’esprit science-fiction place les spectateurs dans un autre univers.

Premier anniversaire de Station F, quel bilan ?

Inauguré il y a un an par Emmanuel Macron, Station F, le plus grand incubateur du monde de Xavier Niel, qui a accueilli 1034 start-up aux concepts multiples afin de les aider à se développer, fête sa première année. Avec pour partenaires des spécialistes et des grands groupes, elles se lancent le défi de devenir pérenne. Un sondage sur  600 résidents donnent des chiffres éloquents de sa première année.

Un lieu immense destiné à l’entrepreneuriat

Très présent dans les médias, cet incubateur fait parler de lui depuis sa création grâce aux multiples start-up accueillies dans les locaux. Reconnu comme le plus grand campus au monde, il s’agit en réalité d’une ancienne gare réhabilitée pour abriter les entrepreneurs et leur concept. Avec une surface de 34 000 m2, les résidents peuvent profiter chacun d’un espace de travail mais aussi d’un café, 5 cuisines, 2 wagons de trains mais également 3 bars. Définie comme une figure de la French Tech, les entrepreneurs doivent candidater pour intégrer l’incubateur et l’un de ses différents programmes. Le « Founders program », premier projet de la station a pour but d’aider les start-up en early stage. L’incubateur vante le contact entre les entrepreneurs pour favoriser le développement des petites structures et mener à de grandes réalisations. Non seulement, il s’agit du plus grand campus du monde pour les start-up mais il bénéficie aussi de partenariats avec des grands groupes comme Vente privée, LVMH, Ubisoft, Facebook et d’autres.

Une renommée en seulement un an

Selon un sondage réalisé auprès de 600 résidents de Station F, 58% des entrepreneurs ont la volonté d’intégrer l’incubateur pour rencontrer d’autres personnes dans la même situation. Il s’agit d’un argument mis d’ailleurs en exergue par la structure. Même si les start-up peuvent bénéficier d’un accompagnement de spécialistes et de grands partenaires, le meilleur apprentissage reste le contact entre les entrepreneurs. Le concept de cet incubateur géant consiste à miser sur l’entraide. Le réseau constitué au sein de l’édifice permet aux start-up d’avancer ensemble et de pouvoir se conseiller sur des problèmes communs. Cet accompagnement s’avère utile grâce à des évènements exceptionnels avec des start-upers de renom ainsi que des personnalités qui viennent de tous les horizons. Des dirigeants font aussi le déplacement pour venir voir le plus grand campus au monde, comme la CEO de Snapchat ou encore le CEO de Microsoft. Avec tout ce package fourni par Station F, les start-up sont vouées à vivre un développement phénoménal.

Une sélection accrue pour une meilleure réussite

En l’espace d’un an, l’incubateur connaît un succès exceptionnel tout autour du monde. Des start-up du monde entier candidatent pour intégrer l’espace. Il est constitué de 67 % de start-up françaises, mais parmi les 33 % restants, un tiers provient des Etats-Unis. En seulement un an, le campus connaît un véritable engouement, 11 271 start-up ont postulé pour intégrer les divers programmes de Station F. Sur ce chiffre, uniquement 1034 start-up ont eu la chance de pouvoir intégrer le campus, représentants en tout 4882 résidents dans les locaux de l’incubateur. Promue à plusieurs reprises par le président de la République, elle symbolise une image de start-up nation pour la France, un espoir démontré par le gouvernement français et Emmanuel Macron. Beaucoup de grands groupes n’hésitent pas à investir dans les start-up présentes sur le campus. La présélection et l’apprentissage rassurent les investisseurs. Pour la plupart ils ont confiance grâce à l’image par les grandes entreprises et par le président de la République. Au total, sur 1034 start-up présentes à Station F, 232 ont réussi à lever 250 millions d’euros en l’espace d’un an. La plupart des petites structures au sein de l’incubateur commencent à peine leur aventure mais leur développement se fait à vitesse grand V. 50 % d’entre elles représentent ensemble une valorisation d’1,9 milliard d’euros.

Quel avenir pour Station F ?

Même si la Station F accueille des entreprises en devenir, elle n’assure pas un succès fulgurant. Pour une majorité elles ne font que débuter et espèrent survivre contrairement à 90% des start-up qui échouent après 4 ans d’existence. Sur l’ensemble des petites structures présentes au sein de l’incubateur, 39 % ne peuvent pas encore se payer pour le moment. Il s’agit d’un problème récurrent pour les start-up en early stage. Les dirigeants préfèrent allouer leurs fonds pour le développement de l’entreprise et non pour leurs dépenses personnelles.

L’incubateur, créé par Xavier Niel et dirigé par Roxanne Varza renommée par la puissance de son réseau, acquiert une grande notoriété auprès des plus grands groupes et des start-up ambitieuses. En seulement un an, Station F est devenu un symbole de l’entrepreneuriat français et devrait prochainement être à l’origine de start-up florissante. Et si le lieu devenait un créateur de licorne ? C’est l’espoir de plusieurs entrepreneurs.