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SNAPDESK pour révolutionner l’immobilier des start-up

Ronan Pelloux, cofondateur de CREADS, a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure entrepreneuriale. Après avoir créé sa première entreprise, il se lance dans une nouvelle aventure fort de sa première réussite. Zoom sur un entrepreneur qui aime révolutionner les habitudes. 

Pourquoi avoir créé une nouvelle entreprise ?

Elle est issue de tout un parcours initiatique qui a mené jusqu’à la création de ma nouvelle entreprise. Quand je suis parti de CREADS en novembre dernier, nous étions une cinquantaine de personnes, nous avions des milliers de clients qui commandaient de la création graphique en ligne auprès de notre communauté. Nous étions vraiment sur le concept d’identifier un besoin et de fournir le meilleur freelance par rapport à la problématique et dans l’hyper réactivité pour fournir les créas. J’ai un profil plutôt innovateur et c’est ce qui me motive.

Après 10 ans chez CREADS, nous avons beaucoup discuté avec mon associé afin qu’il assure la continuité de l’entreprise alors que j’en resterai seulement actionnaire. Cela s’est révélé possible car nous avions mis un middle management solide que nous avions appelé les « A-players ». Grâce à cette autonomie, la transition s’est faite plutôt naturellement. Quand je me suis lancé, je voulais remettre en cause le modèle de l’agence traditionnelle de créa ce qui a d’ailleurs très bien réussi mais j’avais besoin d’un nouveau challenge. 

Que fait ta nouvelle entreprise ?

Je lance donc SNAPDESK où il s’agit de disrupter le bail de bureaux 3 / 6 / 9 qui ne correspond plus aux attentes des start-ups. Cette idée est issue de la période de croissance de CREADS puisqu’à chaque fois nous avions rencontré des difficultés à trouver des bureaux.

Nous avions commencé dans un incubateur mais au-delà de 10 personnes nous avons dû chercher un autre espace adapté à notre développement. Et là, les contraintes se sont avérées exponentielles puisqu’il a fallu payer la caution, les garanties, les frais d’agences et avancer le premier trimestre. Il y avait donc 16 mois de loyers à avancer sans compter les frais d’aménagements. A titre d’exemple pour un 150 m2 à Paris, c’est quasiment 100 000 euros qu’il faut mobiliser dès le premier jour. C’est une réelle problématique de bloquer autant d’argent dans une start-up alors que celle-ci préfèrerait financer sa croissance et son développement. 

En dehors de l’aspect financier y a-t-il d’autres conséquences ?

Finalement, cela démobilise de la partie opérationnelle et au bout de 18 mois, tu peux te retrouver dans des locaux trop petits. Il faut alors à nouveau rechercher des bureaux sauf que le bail n’a une durée que de 2 – 3 ans. La fois suivante et c’est ce que nous avons fait, tu prends beaucoup plus grand et donc cela coûte beaucoup plus cher. Tu commences alors à te poser la question de sous-louer ton espace afin d’équilibrer ton budget et cela n’est pas hyper viable. La start-up ne se sent pas vraiment chez elle et tu te retrouves à ne plus te sentir vraiment chez toi. C’est l’histoire classique des start-up qui au bout de 18 mois peuvent doubler leur taille ou diminuer de moitié suivant l’attraction pour le produit / service. Il faut en conséquence beaucoup de flexibilité. 

Est-ce une difficulté récurrente ?

Oui, de toute évidence. J’ai discuté avec de nombreux entrepreneurs et aucun n’avait vraiment envie de s’engager sur un bail 3 – 6 – 9. La flexibilité est recherchée mais avec ses propres bureaux. Pour l’avoir vécu, avoir son chez soi permet de créer son ADN et sa culture d’entreprise. Tu renforces alors ton équipe autour de tes valeurs. La difficulté quand tu sous-loues ou que tu te trouves dans des incubateurs par exemple, c’est que tu n’es jamais vraiment chez toi. J’ai senti ce paint point (point de douleur, ndlr) et dès que tu l’identifies, c’est en général qu’il existe une opportunité business. J’ai donc visé un secteur émergent, la property tech. De plus en plus de start-up se retrouvent face à des problèmes d’immobiliers. Je me suis spécialisé dans l’immobilier d’entreprise avec une expertise complémentaire tech car il y a beaucoup de choses à réinventer.

Que proposes-tu concrètement aujourd’hui ?

C’est une solution de bureaux dédiée à la demande de 100 à 500 m2 que je vais aménager et que je vais louer avec un poste entièrement équipé, des prestations de service comme le ménage, le café, internet… Chaque entreprise est comme en sous-location mais dans un espace qui lui est entièrement dédié.

Il s’agit de l’étape qui suit celle du coworking où tu es seul sur ton niveau dans un immeuble parisien classique. L’idée était de se dire que nous nous allions enlever les contraintes du quotidien. Pour réaliser cela, nous avons développé un logiciel en mode SaaS qui permet de gérer en même temps tout ce que pourrait gérer ton office manager. L’interface te permet autant de piloter l’accès des nouveaux collaborateurs à l’espace, que de gérer ton chauffage, ton internet, tes lignes téléphoniques, tes réservations de salles de réunion ou encore de signaler un problème comme une ampoule grillée… Tout se fait à l’aide de cette interface qui te permet de donner également des accès aux salariés. N’importe quelle demande pourra être traitée comme une corbeille de fruits en plus ou un petit déjeuner.

Quelles sont les différences avec les débuts entrepreneuriaux de CREADS ?

Je pense qu’il s’agit d’une nouvelle expérience entrepreneuriale avec d’autres paramètres. Il est vrai que CREADS, je l’ai lancé directement en sortant de l’école avec une vision de l’entreprise qui était peut-être un peu utopiste au départ. J’ai énormément appris avec elle et pour gagner du temps, je vais construire une équipe en recrutant des gens avec de forts niveaux d’expertises. Sur la première aventure et jusqu’à que nous ayons eu des investisseurs, c’était un peu la trésorerie qui guidait nos choix et nous avions eu des investisseurs qui nous structuraient alors que dans cette nouvelle aventure, l’approche est différente.

Aujourd’hui, le business plan est plus précis car nous savons exactement de combien d’argent nous allons avoir besoin, de qui, … Il y a une vraie vision structurelle des besoins. Sur CREADS, nous nous étions autofinancés les deux premières années. En conséquence, nous avons été contraints de faire des choses qui n’étaient pas forcément notre cœur de business pour financer la croissance. Il est même arrivé de démobiliser l’équipe pour des tâches qui ne sont pas les siennes. J’ai conscience désormais qu’il faut se financer assez rapidement et donc je prépare dès maintenant mon premier tour de table en amorçage Seed. 

Il y a des difficultés que tu n’avais pas chez CREADS ?

Non à part que je repars sans équipe et qu’il faut tout reconstruire mais a contrario, j’ai l’impression de savoir exactement dans quelle direction je me dirige. Je me souviens que pour la précédente société, j’étais paniqué à l’idée que mes amis et ma famille mettent de l’argent dans l’entreprise. Cela représentait une trop forte responsabilité pour quelque chose que je n’avais jamais fait. Alors que là, je mesure le niveau de risque et je suis conscient que je vais leur faire gagner de l’argent. Aujourd’hui, ils me disent : « c’est dommage, tu nous aies fait rater un bon investissement ». Je pense avoir gagné en confiance dans ma capacité à développer une entreprise. 

Ton quotidien a-t-il changé ? 

Oui car tu te retrouves à faire ce que faisaient tous les pôles de ton ancienne boite. Il te faut donc gérer un peu tous les sujets. Il s’agit aussi d’un monde nouveau puisqu’il est lié à l’immobilier. J’aime bien la nouveauté parce que j’ai besoin d’apprendre en permanence de nouvelles choses et je suis dans cette phase d’apprentissage où je lis beaucoup de documentation sur ce marché. J’aime bien le challenge d’être un « game changer » dans cet écosystème. 

Quels vont être tes points principaux de développement ?

Je souhaite ouvrir une vingtaine d’espaces en 2019 et sourcer les espaces et les aménager car nous avons pour vocation à réaliser des espaces de travail. Je vais capitaliser sur mon expérience chez CREADS qui m’a permis de constater ce qui marchait bien et moins bien en termes d’espace de travail. Autre challenge : le recrutement avec des profils différents puisqu’il faudra des profils plus financiers par exemple car l’enjeu est plus important dans notre investissement à prendre le bail pour des start-ups et lisser l’ensemble des coûts sur plusieurs années, mettre en place de nouveaux logiciels car l’enjeu est de porter le risque du bail à la place des startups, et de recruter des profils tech car nous développons notre outil Saas et une interface web de désintermédiation des acteurs. 

Est-ce que ton rapport avec les gens a changé depuis ton départ de CREADS ?

Au niveau de CREADS, cela n’a pas été quelque chose de simple car j’étais très proche des collaborateurs en tant que fondateur. Au final, ils ont compris ma démarche. Aujourd’hui l’institution est suffisamment solide pour poursuivre sa croissance. Auprès d’autres entrepreneurs, je me suis aperçu qu’ils étaient nombreux à être à leur deuxième ou troisième boite. J’ai vu que beaucoup allaient plus vite pour leur deuxième entreprise et ils sont très à l’écoute de mes nouveaux challenges. Chez mes proches, cela n’a rien changé. 

Le coaching : gadget ou nécessité ?

Le coaching est souvent décrit pas les uns comme un phénomène de mode ou bien le contraire comme une réelle opportunité pour se connaitre soi-même pour développer son entreprise. Alors, Le coaching : gadget ou nécessité ?

Une étude Odoxa pour Vistaprint, enquête réalisée auprès de 603 chefs d’entreprise (PME) et indépendants du 19 mars au 2 avril 2019. Echantillon de 603 chefs d’entreprise (PME) et indépendants montre que 71% des jeunes entreprises ont besoin d’être mieux aidées et conseillées dans la conquête de nouveaux clients, et 52% des interrogés déclarent que c’est au moment où ils cherchent à développer leur entreprise que cet accompagnement fait le plus défaut. 31% des dirigeants de jeunes entreprises disent se sentir seuls pour faire des choix. 39% des entreprises évoquent un manque d’accompagnement au moment de la création, phase où les entrepreneurs se consacrent principalement au développement des produits et/ou services, plutôt qu’aux tâches de management.

Pierre-Edouard Bouygues, Responsable Vistaprint France, analyse : « La France compte aujourd’hui 3,7 millions de TPE pour 2,4 millions de salariés. Ils possèdent toutes les casquettes du responsable : financier, commercial, recruteur, acheteur, prestataire… autant de métiers susceptibles de les détourner de leur objectif principal lié à la survie de leur entreprise : générer de la croissance et se développer. »

L’entrepreneur est un homme ou une femme d’action, engagé dans son projet

Il mobilise de l’énergie mentale et physique pour dépasser les obstacles. Les yeux fixés sur son cap, il ou elle jongle avec les aléas du quotidien, tout en guettant les opportunités qui pourraient se présenter. Multiplier les contacts, entraîner ses partenaires, repérer les relais de croissance, recruter son équipe, planifier sa progression sans pour autant se disperser. C’est bien parce que l’entrepreneur doit, tout à la fois, convaincre les business angels et ses futurs clients, nouer des partenariats, garder l’œil sur son business plan, bref anticiper en permanence, qu’il lui sera utile de rencontrer un coach.

Que peut donc apporter un coach ?

Pour n’importe quel professionnel qui doit assumer des responsabilités, prendre des décisions souvent difficiles, trouver un positionnement afin que ses relations d’affaire soient fluides et productives, la question du coaching se pose. Les entrepreneurs oublient souvent de s’occuper de l’essentiel : eux-mêmes.

Dans les entreprises innovantes en termes de ressources humaines, le coaching est aujourd’hui un outil standard pour les cadres en développement et les dirigeants. L’entreprise leur signifie ainsi qu’ils ont de la valeur et qu’ils doivent exercer leur mission autrement qu’en restant le nez collé au pare-brise ! Il est crucial que les dirigeants apprennent à s’arrêter deux heures toutes les trois semaines pour faire le point, mettre à plat leurs difficultés, revivifier leur créativité et leur motivation, se donner de nouvelles options. Bref, pour remettre de la cohérence dans leur vision et dans leur action, toujours menacée d’éparpillement.

Le coach, aide à la réflexion

Avez-vous remarqué qu’au retour d’une semaine de vacances – pendant lesquelles nous avons oublié toutes les questions professionnelles – les solutions apparaissent dans une sorte d’évidence, alors qu’avant de partir, tout semblait irrémédiablement embrouillé ? Notre esprit, reposé, décanté, a fait le tri de l’urgent et du reste, de l’important et de l’accessoire. Le coaching ne s’apparente pas à des vacances. Il s’agit plutôt d’un travail d’une nature différente mais ouvre les mêmes possibilités.

Durant le temps du travail avec le coach, on parle du projet et de la stratégie. On réfléchit à la manière de mener une négociation, d’organiser son temps ou de manager un collaborateur. Tout est ouvert, tout est matière à solutions. Bien utilisé, le coaching peut faire jaillir des étincelles entre deux idées inattendues, ouvrir de nouvelles voies de développement, renforcer notre confiance en vue d’une échéance importante. Parfois on découvre qu’avec un peu d’énergie bien placée, on peut faire avancer son affaire bien plus qu’on ne l’aurait imaginé. En un mot : on en ressort plus fort.

Article par Marc Traverson
Coach associé, Acteus
Blog : www.troisiemevoie.com

En portage salarial, suis-je vraiment mon propre patron ?

Le portage salarial est aujourd’hui reconnu pour ses nombreux avantages et représente un statut  souvent adopté par les consultants. Cependant, vous pouvez parfois avoir l’impression qu’ils ne sont pas leur propre patron car il existe un contrat de travail. Zoom sur les raisons qui font que le portage salarial représente une source de liberté au même titre qu’une création d’entreprise traditionnelle.

Rappelons d’abord que le portage salarial se base sur l’article L1251-64 du Code du travail. Il le définit comme une relation contractuelle tripartite entre une « entreprise de portage, une personne portée et des entreprises clientes ». Si techniquement vous demeurez considéré comme un salarié puisque vous êtes lié par un contrat de travail à l’entreprise de portage salarial, vous conservez une l’indépendance, caractéristique des chefs d’entreprise. Autrement dit, en contrepartie de votre travail, vous recevez un salaire, qui est en réalité indexé sur votre « chiffre d’affaires ». Concrètement, vous proposez votre contrat de prestation avec les éléments de la négociation à l’entreprise de portage salarial. Celle-ci signe un contrat de prestation avec l’entreprise et vous signez avec elle un contrat de travail pour la durée de la mission. Mais en quoi est-ce différent d’une relation patron / salarié ?

1/ Une autonomie unique pour un statut unique

Le premier élément qui distingue un salarié disons classique, d’un consultant en portage salarial, c’est la forte autonomie dont dispose le salarié porté. Un peu comme un gérant salarié d’une SARL ou un dirigeant salarié d’une SAS. Ces chefs d’entreprises peuvent avoir avec un statut social de salarié, doivent obéir à des formalités légales et administratives vis-à-vis des organismes sociaux et fiscaux, vis-à-vis du Code du Travail, voire du Code du Commerce, mais leur fonctionnement au quotidien ne ressemble pas du tout à une relation classique bien connue, entre un patron et un salarié. Le consultant en portage salarial demeure libre, doit être autonome et peut décider d’accomplir ou non une mission ou un travail. Il reste libre de son emploi du temps. Il exécute sa prestation à sa manière, puisque les exigences sont celles d’un client et d’un contrat de prestation. Le porté possède ainsi en réalité une liberté équivalente à celle d’un patron qui déciderait d’accepter de réaliser une prestation pour un client.

2/ Une prospection libre

La convention collective du portage salarial insiste sur le fait que le salarié porté demeure complètement libre dans sa prospection commerciale. Autrement dit vous n’avez pas de compte à rendre sur votre manière de prospecter ou de choisir vos clients. Vous restez libre dans votre démarche d’acquisition et vous pouvez développer à votre manière votre « entreprise ». Les sociétés de portage salarial vous offrent souvent des opportunités mais que vous êtes libre d’accepter ou non, comme un patron qui adhèrerait à un réseau afin de développer ses affaires.

3/ Vous demeurez maître de votre clientèle

Le porté possède une autonomie totale sur le choix de ses missions et négocie lui-même la rémunération de sa prestation ainsi que la prestation. Nous sommes bien loin du salariat où tout reste plus ou moins figé et où vous pouvez vous retrouver à effectuer un travail imposé et qui vous ravirait moins. A chaque mission vous pouvez adapter le prix de vente de la prestation. En d’autres termes c’est votre niveau d’expertise du consultant porté, votre  capacité commerciale à négocier qui permettent de déterminer votre rémunération. Le portage salarial est particulièrement intéressant si votre niveau d’expertise est fort. De nombreux portés refusent d’ailleurs d’entrer dans le « contrat de travail classique » car ils possèdent une compétence rare et qu’ils peuvent ainsi facilement adapter leur rémunération à sa valeur sur le marché.

4/ Des cotisations qui donnent des droits

Ce régime est parfois considéré comme plus coûteux. Cependant si on peut considérer que le salarié porté cotise davantage, il s’agit souvent en réalité du paiement pour un service rendu pour des prestations auxquelles il n’aurait pas droit avec d’autres régimes comme les cotisations retraite, chômage, prévoyance, complémentaire santé, etc… La rémunération de la société de portage salarial vous donne quant à elle l’opportunité de ne plus vous soucier d’une partie de l’administratif, de la comptabilité, de la vie juridique et sociale de votre activité, pour vous concentrer sur votre prestation ou l’acquisition de nouveaux clients.

5/ Une terminologie qui indique que vous êtes votre propre patron

La terminologie montre bien que le porté demeure plus proche du patron que du salariat. Même s’il existe un contrat de travail entre la société de portage salarial et le porté, il est en réalité régi par le contrat de prestation qui est signé entre la société de portage salarial et l’entreprise cliente. Contrat de prestation, client, chiffre d’affaires, prospection, négociation restent donc des termes utilisés et qui font de vous un patron protégé.

Autant de raison qui font que le salarié porté est bel et bien son propre patron, mais sous une forme différente et innovante !  Pour en savoir plus n’hésitez pas à consulter des E-books gratuits pour se lancer en tant que consultant freelance.

Finalités et conditions de l’essaimage en PME

L’essaimage est source de développement pour une PME. Il demande cependant de bien appréhender les finalités mais aussi les conditions pour le réaliser. Processus organisationnel particulièrement adapté pour lever certaines difficultés spécifiques liées au développement de la PME, il mérite qu’on lui porte attention.

Qu’est-ce que l’essaimage ?

L’essaimage est une démarche volontariste. Une entreprise accompagne un ou plusieurs salariés dans la création d’une nouvelle entreprise. La finalité de cette pratique a souvent été réduite à la gestion de la mobilité des salariés. Notamment dans les grands groupes. Pour autant, les logiques sont plus variées. De même, l’essaimage est loin de se limiter aux grandes entreprises.

L’essaimage est un processus organisationnel se révèle particulièrement adapté pour lever certaines difficultés spécifiques liées au développement de la PME.

 

  • La diversification de la PME est souvent au cœur des difficultés. En effet, elle suppose un déplacement sur des nouveaux savoir-faire et/ou des nouveaux marchés. Cette manœuvre requiert des ressources et des acteurs peu familiers. Le dirigeant peut y être réfractaire par peur de perdre son autonomie. Cependant, l’essaimage réduit ces incertitudes en se déployant sur des ressources de proximité telles les finances personnelles du salarié et les relations de confiance.
  • L’externalisation présente un risque élevé de dislocation organisationnelle pour une PME. En effet, la faible spécialisation et la petite taille induisent une forte imbrication des parties de sorte que le déplacement d’un maillon est particulièrement perturbant. Dans cette optique, l’essaimage peut être un levier facilitant l’externalisation. Effectivement, il se déploie par tâtonnement sur la base des interrelations préexistantes.
  • La gestion de la mobilité des salariés est souvent un problème pour bon nombre de PME. En effet, ces entreprises sont souvent fortement dépendantes d’individus clés dont le maintien est stratégique. Ces salariés peuvent avoir des attentes d’évolution professionnelle que la PME n’est pas toujours en mesure de satisfaire. Dans cette perspective, l’essaimage pourrait être une modalité par laquelle une PME pourrait accorder une « promotion » à un salarié tout en continuant à bénéficier de son savoir-faire.

Quelles sont les conditions pour réussir l’essaimage ?

  • Les employés sont relativement autonomes et polyvalents dans le sens où ils ont été amenés à occuper des fonctions variées dans différents contextes organisationnels.
  • L’exercice d’un large répertoire de rôles renforce leur capacité d’improvisation : c’est à dire créer des formes nouvelles sur la base de ressources à disposition. De telle aptitudes sont plus clairement attendues et valorisées dans des entreprises de taille modeste.
  • La stratégie du dirigeant est davantage intuitive. En effet, elle se construit essentiellement sur la base des opportunités qu’il perçoit dans son environnement direct. Cette attitude l’amène à adopter un comportement proactif ; par exemple en stimulant la prise d’initiatives chez les salariés. Un tel comportement est facilité dans une PME où les possibilités d’échanges en face et face sont plus fréquentes du fait de la proximité physique.
  • La capacité du dirigeant et de l’employé à s’engager dans une interaction respectueuse où chacun influence réciproquement l’autre. Les échanges passés entre le dirigeant et ses employés contraignent fortement cette capacité. Si l’histoire de leur relation est riche, les acteurs pourront s’engager avec aisance dans une interaction susceptible d’être performante de par la conviction (ou confiance) des acteurs dans les conséquences positives de leurs actions.

Article par Eric Michael Laviolette

Financement du risque dépendance : tour d’horizon des initiatives publiques et privées

Le vieillissement démographique, phénomène propre aux sociétés modernes mais dont l’ampleur est désormais mondiale, n’en finit plus de questionner les systèmes de protection sociale qui se sont constitués au cours du XXèmesiècle. Le problème est évidemment majeur en ce qui concerne les systèmes de retraite et d’assurance-maladie : en 2050, près d’un Français sur trois sera âgé de plus de soixante ans[2], et la société devra être capable d’en payer la pension et les soins.

Mais un autre risque prend une place croissante dans le débat public : la dépendance.

Elle a ceci de pernicieux qu’elle se développe dans un angle mort de notre système de protection sociale. Les actifs sont couverts contre les risques de décès, d’invalidité et d’incapacité au moyen d’un contrat d’assurance prévoyance qui compense les pertes de revenus subies. Les retraités, eux, n’ont longtemps pas disposé d’un contrat équivalent, et devaient s’en remettre à la solidarité familiale.

Sous l’effet combiné de l’allongement de l’espérance de vie et de la hausse des coûts associés à la dépendance (développement des soins, médicalisation et adaptation du logement, recrutement d’aides à la personne), la solidarité familiale, bien que toujours fortement mobilisée[3], a progressivement montré ses limites.

Certains assureurs ont réagi adroitement à ce tournant dans l’histoire de notre système de protection sociale. Dès 1985, AG2R[4] a été précurseur en lançant Safir, un produit d’assurance spécifiquement consacré au risque d’invalidité des plus âgés. Si sa gamme s’est développée depuis, la notion de dépendance devait recevoir un traitement plus large des pouvoirs publics.

En 2002 a été mise en place l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

Son montant dépend de l’appartenance de l’individu à un GIR, un groupe iso-ressources. Les six niveaux de GIR (de GIR6 pour l’autonomie à GIR1 pour la dépendance totale) dépendent de l’aptitude de la personne dépendante à effectuer des tâches diverses, tels l’orientation, la toilette, l’habillage ou les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur[5].

Si le rapport remis par Bertrand Fragonard en 2011[6] notait que ce système avait permis à la France de prendre en charge autour de 70% des dépenses entraînées par la dépendance, au prix d’un engagement légèrement supérieur à la moyenne européenne, il relevait également le manque de clarté de l’application de la grille AGGIR et l’insuffisance de l’APA pour les personnes dépendantes logées en établissement spécialisé.

Les scandales et les dérives des EHPAD

Récemment, les scandales liés au coût[7] et aux dérives[8] des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ont renouvelé l’actualité de la question de la dépendance. Dominique Libault, dans son rapport sur la dépendance[9] rendu fin mars, a retenu des priorités mettant essentiellement en œuvre la puissance publique, parmi lesquelles la promotion des « métiers du grand âge » et une diminution ciblée du reste à charge du recours à un établissement spécialisé pour les ménages les plus pauvres.

Le défi de la dépendance appelle toutefois une réponse plus large, déclinée en de multiples volets correspondant aux nombreuses réalités de ce nouveau risque social. Plutôt que d’établir une cinquième branche de la sécurité sociale, il s’agit d’abord de profiter du plein potentiel des solutions en place. Comme le soulignait Dominique Libault dans un précédent rapport sur la protection sociale complémentaire[10], les contrats d’assurance adaptés ne sont pas suffisamment souscrits par les principaux intéressés. Déjà en 2011, le rapport Fragonard imaginait la possibilité de normaliser les contrats d’assurance-dépendance, voire d’instituer un système universel obligatoire d’assurance privée spécifique à la dépendance et fonctionnant par capitalisation.

L’infrastructure d’aide

Au-delà du problème du financement, c’est l’infrastructure d’aide qui doit être développée. Comme le soulignait une étude du Crédoc réalisée notamment pour AG2R La Mondiale[11], les lourdes conséquences humaines et financière du recours à un EHPAD appellent à la mise en place d’échelons intermédiaires de prise en charge.

Bien sûr, dans un contexte de fléchissement du consentement aux prélèvements obligatoires, la réponse ne peut provenir que des pouvoirs publics. Les assureurs, mais aussi les assurés, c’est-à-dire les retraités d’aujourd’hui et de demain menacés par le risque de dépendance, auront leur rôle à jouer. Le groupe AG2R LA MONDIALE devrait d’ailleurs prochainement lancer une offre de services innovants pour les aidants.

[2] Insee

[3] http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/04/22/20408-limportance-solidarite-familiale-face-dependance

[4] https://www.argusdelassurance.com/marches/produits-services/une-assurance-autonomie-individuelle-et-modulable.47317

[5] https://www.cnsa.fr/documentation/guide_aggir_2008.pdf

[6] https://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/114000335/index.shtml

[7] https://www.francetvinfo.fr/sante/politique-de-sante/les-maisons-de-retraite-couteuses-pour-l-etat-mais-rentables-pour-le-prive_2585890.html

[8] https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/maltraitance-grave-Ehpad-Val-Marne-2019-02-14-1201002598

[9] https://solidarites-sante.gouv.fr/affaires-sociales/personnes-agees/concertation-grand-age-et-autonomie/article/rapport-de-la-concertation-grand-age-et-autonomie

[10] http://www.una.fr/1590-20818-B/rapport-de-dominique-libault-sur-la-solidarite-et-la-protection-sociale-complementaire-collective.html

[11] https://www.credoc.fr/download/pdf/Rapp/R338.pdf

Le courrier publicitaire n’a pas dit son dernier mot !

Faisant fi des personnes qui l’ont condamné, le courrier publicitaire a encore de beaux jours à vivre. 98 % des foyers possèdent une boîte aux lettres. 93 % d’entre eux la relèvent au moins 3 fois par semaine, autant dire que le courrier publicitaire est le média de la relation de proximité avec la clientèle.

Depuis six ans, BALmétrie et l’institut d’études Ipsos Connect publient les résultats d’audience du média courrier en France. Ceux-ci confirment que l’engouement pour le courrier publicitaire est loin d’être tari.

Les consommateurs lisent-ils leur courrier publicitaire ?

93 % des Français lisent au moins un courrier par semaine. De plus, ils ne s’arrêtent pas à la lecture. En effet, 46,3 % des personnes interrogées ont indiqué que grâce à leur lecture elles se sont rendues ou ont l’intention de se rendre en magasin. 17,2 % des lecteurs sont allés au moins une fois en magasin après la lecture d’un imprimé publicitaire. 23 % des lecteurs d’un courrier adressé se sont rendus ou ont l’intention de se rendre sur le site internet de la marque. Le courrier publicitaire représente donc un enjeu majeur.

Quel intérêt suscite le courrier adressé ?

L’intérêt suscité par le média est lié aux propositions de bons plans, de coupons et même d’échantillons insérés dans le courrier commercial. L’atout majeur du courrier publicitaire réside dans le fait que sa lecture est voulue par le lecteur. Elle ne lui est pas imposée comme c’est le cas des publicités sur des affiches et à la télévision. Ancré dans le quotidien des Français, il rentre directement au cœur des foyers. Ceux-ci peuvent le lire selon leur bon vouloir ou lors de leurs moments de détente.

Le courrier publicitaire : un courrier pour fidéliser les clients ?

Il s’agit d’un courrier, envoyé par une entreprise à ses clients. Son objectif est de créer avec ce dernier une relation de proximité. Il propose à ses clients pour les remercier de leur fidélité des cadeaux, des bons d’achats, des promotions… Le courrier de fidélisation permet à l’entreprise de se différencier en créant un lien spécifique avec le client. Il l’encourage par ce biais à rester fidèle à la marque. De plus, le courrier publicitaire ne s’aventure pas n’importe quel jour de la semaine dans les boites aux lettres. Il a établi un rythme comme celui par exemple de marquer sa présence dès le début de la semaine pour ceux qui proposent des promotions afin que le client, guidé par les dates, se précipite dans les magasins pour profiter de la réduction.

Comment sont sélectionnés les clients ?

La plupart du temps, ils sont adressés aux clients qui possèdent une carte de fidélité de l’entreprise afin qu’on leur propose de profiter des bons plans et des ventes privées. Ceux-ci font partie de la base de données de l’entreprise qu’ils ont développée au fur et à mesure des contacts. Pour ne pas envoyer vos offres au hasard, il s’agit donc de construire une stratégie pour savoir quels clients cibler, comment et quand… Le message devra être adapté à chacun. C’est tout le secret de la réussite.

Quel contenu ?

Le contenu est lié aux différentes stratégies qui sont soit d’attirer le client dans le point de vente, soit de l’inciter à se rendre sur le site Internet. En ce sens, l’entreprise sélectionne des offres promotionnelles, telles que des bons de réduction ou des cadeaux. Elle entretient ainsi la relation avec sa clientèle. Certaines marques se font les spécialistes d’envoyer des cartes anniversaires aux clients avec un cadeau à la clef pour venir les recevoir dans les boutiques telles Damart, Guerlain…

Quelles retombées pour la marque ?

En général, les courriers sont fort appréciés. En effet, ils correspondent à des offres sur des marques plébiscitées par le client et le contenu des messages répond aux attentes des personnes qui les reçoivent. La marque gagne en notoriété parce qu’elle sait tisser un lien régulier avec la clientèle.

Mais quelles sont les personnes choisies ?

Lorsque vous passez à la caisse d’un magasin, il n’est pas rare que l‘on vous propose de remplir une carte de fidélité qui vous permettra de gagner des bons de réduction ou des cadeaux. Vous remplissez allégement votre adresse qui va se retrouver dans la base de données et des informations sur vos préférences. Ceci dit, il ne s’agit pas seulement d’envoyer des messages à sa base de données sans tenir compte de caractéristiques du client, c’est pourquoi souvent l’âge, la date anniversaire, le sexe sont demandées, ce qui permet que les messages soient ciblés.

Quel est le comportement des clients friands de nouvelles technologies ?

Contre toute attente, les consommateurs d’internet apprécient le courrier publicitaire puisqu’ils sont 67,5 % à l’apprécier. De même, l’analyse de la fréquentation met en exergue que ceux qui sont adeptes de la télévision (76 %) sont aussi d’excellents lecteurs d’imprimés publicitaires.

Le tandem : L’imprimé publicitaire, tandem du web et de la télévision en quelques chiffres :

– 76 % des gros consommateurs de TV lisent au moins un imprimé publicitaire chaque semaine.

– 74 % des gros consommateurs de presse lisent au moins un imprimé publicitaire chaque semaine.

– 70 % des gros consommateurs de radio lisent au moins un imprimé publicitaire chaque semaine.

Zoom sur les start-up françaises, stars de l’e-learning

L’e-learning fait l’objet de toutes les attentions. Il est le devenir de la formation. De plus, il apporte avec lui des innovations qui  permettront  d’acquérir  des compétences avec de nouvelles pratiques. Zoom sur les start-up  innovantes.

Coorpacademy et son implantation à l’international

Elle  a enregistré plus de 300 000 apprenants. 30 % de ces derniers proviennent de l’étranger. La Société Générale, Samsung, L’Oréal, Tag Heuer, Michelin, Seb et Renault font partie de ces clients. La start-up cherche à offrir aux apprenants des contenus qui leur sont adaptés.

OpenClassrooms et son école en ligne

Fondée en 2013 par Mathieu Nebra et Pierre Dubuc, la start-up OpenClassrooms offre une plateforme en ligne. Celle-ci propose des formations professionnalisantes et diplômantes sur des métiers numériques autour du Data, du design, du marketing ou encore du développement web et mobile.

Le site met en avant un catalogue de plus de 1 000 cours en ligne regroupés sous 300 certifications officielles. Ceux-ci peuvent déboucher sur une trentaine de diplômes de niveau Bac+2 à Bac+5, reconnus par l’État. Plus de 70 personnes et 150 experts se chargent de créer des enseignements comportant des images et des textes, ponctués de quiz et de devoirs ainsi que des cours en vidéo d’une durée de dix minutes maximum. L’objectif d’OpenClassrooms est d’atteindre 20 millions d’inscrit d’ici l’horizon 2020.

Unowhy et sa solution numérique tout en un, Sqool

Créée en 2007 par Jean-Yves Hepp, la start-up Unowhy propose sa solution numérique tout en un  Squool depuis 2012. Elle associe tablette numérique, interfaces dédiées aux classes du primaire et du secondaire, accès à des ressources pédagogiques numériques et un hébergement dans un Cloud sécurisé. Disponible sous Android et Windows 10 Professionnel Éducation, la tablette dispose de toutes les fonctionnalités et spécificités techniques actuelles comme une autonomie de dix heures, une mémoire vive de 2 Go et plusieurs ports USB.

AppScho et son application dédiée aux établissements et étudiants

Lancée en 2014 par Victor Wacrenier et Antoine Popineau, la start-up AppScho propose aux écoles et universités, une application mobile. Celle-ci diffuse aux étudiants tout ce qui peut être lié à la scolarité comme les emplois du temps, les relèves de notes et les offres de stage. Cela permet de faire gagner un gain de temps considérable aux établissements scolaires dans leur gestion et de communiquer rapidement les informations aux élèves. Des notifications sont envoyées à chacun d’entre eux pour tout renseignement significatif. De plus, elles sont intégrées dans le planning lorsque des cours sont annulés ou déplacés. Quant aux écoles, elles peuvent mesurer l’activité de leurs étudiants à travers les taux d’ouverture et de lecture ainsi que par le biais des réponses aux sondages.

Klaxoon , la pépite

Inciter les équipes à mieux partager la connaissance au quotidien : c’est la philosophie de Klaxoon, une pépite rennaise primée en 2016 et en 2017 au CES de Las Vegas. Pour rendre les réunions plus efficaces et plus interactives, la start-up a conçu un logiciel assorti d’une box. Celle-ci offre un accès sans connexion Internet et permet créer différentes activités. « Au lieu de faire des slides, on peut poser une question à un groupe. Chacun peut répondre depuis son téléphone, son ordinateur ou sa tablette », illustre son fondateur, Matthieu Beucher. Une success story qui « klaxoone » déjà auprès de 500 000 utilisateurs à travers 114 pays.

Qapa ou la révolution de l’emploi

Stéphanie Delestre, fondatrice de Qapa, nous livre un témoignage tout en couleur. Cette entrepreneure a réussi son pari : révolutionner le marché de l’emploi et évoluer au fur et à mesure pour permettre à son entreprise de devenir un géant de l’emploi.

Pourquoi avoir créé cette entreprise ?

C’est une forme de lutte pour l’égalité des chances de tout le monde quels que soient leur origine, leur parcours, leurs diplômes… Et l’envie de redonner ce que j’avais reçu quand j’étais plus jeune à l’école publique car j’ai de la chance de vivre dans un pays où l’éducation est gratuite. Je me suis ensuite demandé quelle était la plus grande préoccupation des français et ce qui ressort souvent dans le top 3 est l’emploi. Je me suis posé la question de comment changer la vie des gens et là les technologies sont rapidement apparues comme une solution. Nous étions en 2010.

Etait-ce tout de suite une plateforme pour l’emploi ?

Oui tout à fait en utilisant ce qu’on appelle aujourd’hui de manière pompeuse l’intelligence artificielle. Il s’agissait d’utiliser des algorithmes pour faire matcher l’offre et la demande. Comment allions-nous faire ? Nous sommes dans un pays où paradoxalement il y a beaucoup de chômage et de nombreuses entreprises ne trouvaient pas de collaborateurs.

Nous avons pensé alors nous positionner sur les emplois non-cadres plutôt que les emplois des cadres qui avaient déjà un certain nombre de services à leur portée comme les chasseurs de tête ou des sites comme Monster ou Cadre-emploi. Or, plus de 80 % de l’emploi était donc non desservi et la plupart des plateformes n’avaient pas trouvé de modèle économique car il fallait, et c’est encore le cas, dépenser des sommes comme 800 ou 1 000 euros pour déposer une offre. Quand une petite entreprise cherche un vendeur ou une serveuse, elle n’a pas les moyens d’investir un tel budget.

Quelles ont été les grandes étapes de l’entreprise ?

La première étape a été de me lancer. Quand vous avez été salarié la moitié de votre vie et même si vous avez toujours eu l’envie de monter votre boite, c’est un vrai challenge. Le jour 1, vous avez 0 plateforme, 0 client, 0 utilisateur, 0 contact, … Vous n’avez rien ! Comment construire en n’ayant rien ? J’ai toujours voulu étant petite travailler en usine ou diriger un supermarché, inutile de me demander pourquoi. Aujourd’hui, diriger Amazon ou Peugeot, je trouverais cela génial. En revanche quand j’ai fait mes études et commencé ma carrière, il était indispensable que je sois pluridisciplinaire. Je me suis appliquée à me former un peu dans tous les domaines.

Et la suivante ?

C’est le jour où nous avons ouvert la plateforme en juillet 2011 à minuit pile grâce à un algorithme car nous avions prévu de trinquer avec une coupe de champagne. A partir de ce moment-là, le rêve est devenu réalité. Puis il y a eu le pivot à la mi 2016 de Qapa où nous sommes passés d’un positionnement de job board à une agence d’intérim 100 % digitale. Nous étions la première à avoir digitalisée tous les process y compris le sourcing car nous évoquions souvent le fait de signer les contrats en ligne. Or, notre algorithme permet de mettre en relation les entreprises avec des intérimaires performants sans discrimination.

Aujourd’hui nous sommes arrivés à la quatrième étape et nous ne sommes plus une start-up car nous faisons partie du faible pourcentage d’entreprises qui emploient plus de mille personnes en France. Nous sommes en train d’accélérer et c’est une étape importante car nous structurons notre société avec de fortes personnalités et des talents qui ont fait leurs preuves.

Quels vont être les grands défis ?

Il faut attirer les meilleurs talents chez nous au service commercial, R&D et marketing. Pour aller vite, il faut des gens exceptionnels. Ensuite, il faut une exécution parfaite de notre modèle économique, de notre positionnement, de nos actions marketing… L’ambition de Qapa est de résoudre le chômage en France. Plus on emploiera de personnes en France, plus on remplira notre mission.

Quelles sont les premières difficultés que tu as rencontrées ?

Hier soir je rentrais chez mois assez tard et je me disais : « purée, la chance que j’ai ». Tout est difficile mais je ne pourrais rien faire d’autre tellement c’est excitant, plein d’adrénaline et de rencontres de gens passionnants aussi bien chez les clients que chez les intérimaires, les partenaires et la richesse d’échanger avec d’autres entrepreneurs.

J’ai une chance extraordinaire d’avoir pu monter cette société et qu’elle continue à être là. J’aime mon travail ! La première difficulté c’est que l’entreprise traverse des étapes qui n’ont rien à voir les unes avec les autres : de 4 personnes dans une cuisine, nous sommes passés à une vingtaine de personnes. Il faut donc évoluer personnellement et professionnellement avec une société qui évolue. Tu passes de la demande d’une TPE à des commandes sur appel d’offre. Il faut donc accompagner les changements d’étapes, évoluer au même rythme que l’entreprise et mettre en place des process.

D’autres difficultés ?

Ensuite, les premières années tu ne sais pas si le business model est bon et c’est un peu la question. récurrente. On se demande alors : « est-ce que c’est normal que cela prenne autant de temps ? Il faut le temps de créer l’entreprise et la développer ou est-ce que je suis en train de me planter ? » On ne sait pas si on est au début du pont, au milieu ou s’il reste plus qu’un mètre à faire. C’est compliqué à appréhender notamment si l’entreprise grossit très vite. Il faut alors prendre des temps de solitude pour bien analyser ce qui se passe, ce que disent les gens et garder la foi.

C’est un engagement intense. Comme je le disais, il faut aussi attirer les meilleurs notamment en étant transparent. Il faut que les meilleurs décident de venir pour les bonnes raisons. Autre difficulté, quand c’est ta boite, tu vis 100 % dedans. Quand tu pars en vacances et que tu vois dans un magazine un article qui va te faire penser à ta boite, tu vas penser à comment faire. Dans ton bain, tu peux avoir une idée et vouloir l’exécuter de suite.

Qu’est-ce qui a fait la réussite de Qapa ?

Les équipes et nos clients ! Quand je dis clients c’est ceux qui achètent la prestation mais aussi les intérimaires. C’est aussi les équipes en interne car c’est elles qui prennent en main l’entreprise, qui donnent leur énergie, leur intelligence et leur motivation. En tout cas, ce qui me fait lever le matin c’est que nos valeurs emplies de bienveillance et de respect restent nos points forts. Après nous avons commis des erreurs mais en tout cas nous sommes honnêtes et nous essayons de le faire le mieux possible.

Est-ce que ton rôle a beaucoup évolué depuis les débuts ?

J’ai l’impression qu’il y a des boucles. Au début mon rôle c’était d’être super opérationnelle. J’avais une idée dans la tête et je l’exécutais moi-même. Aujourd’hui mon rôle c’est d’apporter la vision, de m’assurer que l’entreprise a les moyens de sa croissance, de la faire rayonner et de prendre le temps d’expliquer et d’impliquer tout le monde en partageant. C’est plus facile certes de partager à deux ou trois qu’à 100. Il s’agit de partager la vision mais aussi à tous les niveaux : partage des succès, des échecs, de l’information… Il faut vraiment évoluer car quand le nombre de collaborateurs augmente, les personnalités sont diversifiées et c’est ce qui fait la richesse de Qapa. A trois ou cent, cela demande la même énergie.

Qu’est-ce qui t’as surpris ?

Il y a des surprises tous les jours. On peut t’appeler pour te dire « finalement je vous ai intégré dans l’appel d’offre » comme un collaborateur qui peut te dire : « finalement j’ai décidé de quitter l’entreprise car mon rêve c’est de faire du cinéma et j’ai été pris dans un casting ». C’est très enrichissant ! Mais si on doit évoquer quelque chose qui m’a vraiment surpris, c’est de réaliser à quel point nous ne sommes rien sans les autres même si je le savais déjà au fond de moi.

Après l’énorme surprise j’ai constaté que j’étais capable de prendre 200 décisions dans la journée qui vont d’aller acheter du papier toilettes, en passant par répondre à un énorme appel d’offres, ou encore prendre un stagiaire, … En fait tu prends des décisions toute la journée et cela finit par être des milliers décisions dans une année voire des millions ! Quand j’arrive à la maison et que je vais au supermarché, j’ai tellement donné d’énergie que je ne sais plus quel paquet de gâteaux choisir !

Est-ce qu’il y a une différence d’attitude des proches depuis que la boite a réussi ?

En fait ils ont tous gardé la même attitude et ils sont même encore plus sévères avec moi. Ils sont très protecteurs car ils se rendent compte combien les sacrifices ont été élevés. Ils savent que je travaille 90h par semaine et que je bosse tous les week-ends mais ils ont compris pourquoi je le faisais et qu’il ne s’agissait pas d’un acte égoïste. En fait, ils sont adorables et ils m’ont accompagnée dans cette aventure. Ils me donnent la pêche dans les moments de doute. En revanche, ils sont sévères car ils ne laissent rien passer. Après son AVC une des premières questions de ma mère a été : est-ce que cela se passe bien ? Est-ce que tes collaborateurs sont contents ? Ma mère fait très attention à la justice dans l’entreprise. Mes proches veulent vraiment qu’elle soit une société honnête et exemplaire.

Fidéliser grâce aux cadeaux d’affaires

Les cadeaux d’affaires sont des outils de communication permettant de fidéliser la relation avec les clients tout en renforçant leur appartenance à l’entreprise. Pour se démarquer de la concurrence, les goodies peuvent représenter un atout. N’hésitez pas à utiliser la carte de l’originalité.

Le marché a été évalué en 2018 à plus de 850 millions d’euros, c’est dire que son importance ne faiblit pas. Les entreprises sont encore nombreuses à se tourner vers ce genre de procédé marketing pour entretenir un lien avec leurs clients et leurs salariés.

Le prix moyen des cadeaux

L’étude de Omyagué (salon spécialisé dans le cadeau d’affaires) nous révèle que les budgets consacrés par les sociétés aux cadeaux d’affaires. 43,1 % d’entre elles ont consacré en dessous de 30 euros, 32,8 % entre 30 et 65 euros tandis que 18,1 % alloueraient entre 65 et 150 euros. Autre donnée importante 71 % d’entre elles choisissent les présents selon leur prix alors que 65 % les sélectionnent en fonction de l’originalité. On conseille en général de dédier 1 % des résultats de l’entreprise à l’achat de cadeaux d’affaires. Et ce budget défini doit être séparé en trois parties : 50 % pour les clients très importants, 30 % pour les clients importants et 20 % pour les petits clients.

Le but du cadeau d’affaires

Selon l’étude, pour 65,9 % des sociétés interrogées, les cadeaux d’affaires servent à créer du lien avec les partenaires et les collaborateurs, alors que 56,1 % déclarent que c’est pour fidéliser et entretenir l’amitié. A noter que 69 % des entreprises utilisent le cadeau d’affaires à des fins de fidélisation du client.

Les secteurs et entreprises concernés

Tous les secteurs d’activité sont concernés, les services tertiaires arrivant comme chaque année largement en tête. Si les secteurs du commerce, du négoce et de la distribution sont les plus fervents adeptes de cette pratique (19%), les secteurs de la communication, de la culture, de l’édition, et de l’éducation y ont eux aussi massivement recours (13 %). Près de 60 % des «offreurs» de cadeaux sont des PME (entre 1 et 50 salariés), mais les ETI ne sont pas en reste : elles pèsent 30 % des généreux donateurs. En conclusion, le cadeau d’affaires reste donc une pratique quelles que soient la taille ou l’activité de l’entreprise.

Quels cadeaux ?

Il existe différentes opportunités pour utiliser la communication par l’objet, répondant chacune à une segmentation de produits. Il y a d’abord les objets promotionnels, généralement de faible valeur et distribués en grandes quantités propices aux opérations de lancement ou de promotion. Viennent ensuite les objets publicitaires utiles et ludiques distribués tout au long de l’année dans un but de mémorisation. Les cadeaux d’affaires restent souvent réservés aux meilleurs clients principalement remis en fin d’année, mais aussi lors d’anniversaires ou d’inaugurations, afin de remercier et contribuer à la fidélisation. Enfin les cadeaux d’incentive sont destinés à augmenter les volumes d’achats. Dans tous les cas, l’objet choisi prendra en compte au minimum l’image, les valeurs et l’activité de l’annonceur mais également la nature des cibles et de l’occasion du message.

Comment choisir le cadeau ?

L’important reste d’essayer de connaître au mieux ses clients. Dans la mesure du possible il faut donc sympathiser avec ses clients et apprendre à cerner leurs centres d’intérêts afin de pouvoir cibler au mieux le cadeau à offrir. L’objectif reste de donner un cadeau qui puisse réellement faire plaisir au client et qui ne sera pas transmis à un autre après comme c’est souvent le cas. Le choix des marques est lui aussi primordial, car le cadeau est associé à l’entreprise à l’image que véhicule la marque.

Une charge déductible du bénéfice imposable

Qu’ils soient destinés aux clients ou aux collaborateurs, le prix des cadeaux d’affaires peut être déduit du résultat de l’entreprise et ouvrir droit à récupération de la TVA… sous certaines conditions. Les cadeaux offerts par l’entreprise à ses clients ou bien à son personnel constituent une charge déductible des bénéfices imposables (Impôt sur le revenu ou sur les sociétés) lorsqu’ils relèvent d’une gestion normale, c’est-à-dire qu’ils sont effectués dans l’intérêt direct de l’entreprise. Aucune condition liée à la valeur du cadeau n’est fixée, l’appréciation du caractère éventuellement exagéré étant faite en fonction des circonstances (taille, activité, par exemple) propres à chaque entreprise.

L’administration fiscale a, elle seule, la capacité de juger si le cadeau a bien été effectué pour assurer la bonne marche de l’entreprise ou si sa valeur n’est pas excessive. Elle pourra, le cas échéant, réintégrer son montant aux bénéfices imposables. Si les cadeaux dépassent 3 000 € par an, l’entreprise doit remplir la déclaration n°2 067 (relevé des frais généraux pour les sociétés) ou le cadre F de la déclaration n°2 031 (pour les entreprises individuelles) de la liasse fiscale. Une entreprise peut également récupérer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) lorsque le prix de revient ou d’achat du cadeau offert est de 69 € maximum par an et par bénéficiaire.

L’impact de la transformation digitale sur l’économie française ?

La transformation digitale est au centre des préoccupations des dirigeants. Le 3ème baromètre Croissance et Digital de l’ACSEL mesure l’impact de la transformation numérique sur l’économique français. Focus sur les évolutions et les freins.

Les résultats montrent les évolutions et les freins que les entreprises françaises rencontrent dans leur processus de transformation digitale et quels outils elles favorisent. Cette étude réalisée par IPSOS en février 2019 auprès des dirigeants et décisionnaires d’entreprises de 20 à 4999 salariés et 150 ETI prenant part à la transformation digitale.

Le digital rime avec la croissance des entreprises

Le baromètre met en exergue que les entreprises engagées dans leur transformation digitale ont 2,2 fois plus de chance d’être en croissance que celles qui n’ont entamé aucune transformation. Parmi les entreprises interrogées, une écrasante majorité (77 %) reconnaît que le numérique participe à leur croissance.

A ce sujet, les ETI sont encore plus nombreuses, puisque 87% d’entre elles considèrent le digital comme un levier de croissance. Avec une augmentation de 8 points par rapport à 2017, ce sont désormais 64% des ETI qui ont pleinement mis en œuvre leur digitalisation. Ainsi, 34% des entreprises reconnaissent que le numérique contribue pour plus de 25% à leur croissance.

Les digital champions, 93% des PME

Les digital champions, ces entreprises qui ont mis en place les bonnes pratiques et en tirent des bénéfices, déclarent à 64% avoir connu de meilleurs résultats en 2018, 19 points de plus que le total du panel. Ils prévoient à l’unanimité une croissance sur l’année 2019 contre 46% des autres entreprises. Le numérique est donc un vecteur de croissance que les entreprises ne peuvent négliger.

Les digital champions sont pour 93% des PME, créées il a plus de 15 ans pour la majeure partie d’entre eux (67%), c’est-à-dire le cœur du tissu économique français.

Les freins pour intégrer le digital

Le manque de temps (54%), le  coût (49%), la complexité de mise en œuvre (39%), ou encore le manque de formation (36%), sont certes des freins mais ils sont depuis 2017 en forte baisse et devront diminuer leur impact dans les années qui suivent.De plus, le digital n’irrigue pas suffisamment tous les services de l’entreprise et reste très orienté vers la communication et l’IT. La stratégie digitale des entreprises est encore trop « en silo ». Si 73% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la transformation numérique, seules 33% d’entre elles sont en interaction avec d’autres départements de l’entreprise.

4 Piliers pour une transformation digitale réussie

D’après les résultats du baromètre, les entreprises doivent mettre en place 4 bonnes pratiques pour réussir leur transformation digitale :

  • établir une politique « volontariste » de l’entreprise,
  • mettre en place une équipe dédiée avec des relais forts avec les autres départements de l’entreprise,
  • connaître le client
  • et pour les marchands, développer des stratégies de ventes physiques et digitales complémentaires.

Grâce à ces bonnes pratiques, les entreprises ont observé pour 86% une augmentation des ventes, pour 78% une amélioration de la satisfaction client et pour 69% une meilleure efficacité opérationnelle.