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L’ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire : quel bilan dans les autres pays européens ?

Le projet de loi pour réformer la SNCF présenté en conseil des ministres en mars dernier a été définitivement adopté après un vote définitif au Sénat, le 14 juin. Depuis trois mois, les syndicats de l’entreprise ferroviaire publique de l’Hexagone ont mis en place une grève pour refuser cette réforme, notamment par rapport à la question de la fin du statut de cheminots et de l’ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire français. À partir de 2021, des sociétés privées et étrangères pourront en effet circuler sur le territoire et exploiter les lignes nationales, mais aussi régionales. Objectif : se plier aux directives européennes et mettre fin au monopole de la SNCF. Plusieurs pays d’Europe se sont lancés dans l’ouverture à la concurrence du réseau ferroviaire depuis une vingtaine d’années. Mais aujourd’hui, est-ce un échec ou un succès ?

La libéralisation du rail français séduit les Français. 68 % de nos compatriotes voient d’un bon œil l’ouverture à la concurrence du marché ferroviaire, d’après un sondage Opinion Way pour Trainline (agence de voyages française, spécialisée dans la vente en ligne de billets de train et de bus, ndlr). Pour 41 % d’entre eux, leur satisfaction à l’égard des voyages en train s’est particulièrement détériorée tandis que pour 46 %, elle est restée la même. Certains pays européens se sont lancés dans une réforme de leur réseau ferré, avec plus ou moins de succès et avec des conséquences sur le prix et la fréquentation. La grève qui sévit depuis plusieurs mois nous oblige à nous interroger sur la réalité des faits.

Le succès de la libéralisation du rail allemand et italien

L’ouverture à la concurrence aurait l’avantage de provoquer une baisse du prix, une amélioration du service et une augmentation de la fréquentation. Face à des infrastructures dépassées et une dette avoisinant 35 milliards d’euros, le rail allemand est libéralisé en 1994. L’État fédéral lance alors la Deutsche Bahn, une firme anonyme dont le capital est détenu à 100 % par celui-ci. Il donne aux Länder (seize états fédérés, ndlr) l’organisation du réseau régional. Aujourd’hui, les 450 sociétés privées disposent de 30 % du réseau régional et la Deutsche Bahn a toujours le monopole sur les lignes longue distance. Avec la libéralisation, la fréquentation des trains a augmenté, à 29 % sur la période 1994-2015, selon l’Arafer (autorité publique indépendante qui veille au bon fonctionnement du marché ferroviaire en France, ndlr). Le volume des passagers est passé de 30,3 à 53,51 milliards de passagers en vingt ans. Les usagers dénoncent néanmoins des retards et une augmentation des prix. Du côté de l’Italie, c’est à partir de 2012 que l’ouverture du rail à la concurrence s’est effectuée  avec la création de deux compagnies, l’une publique, Trenitalia et l’autre privée, Italo-NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori, ndlr). Avec l’arrivée de la société privée, les billets de train ont baissé de plus de 40 %. 12,8 millions de voyageurs ont utilisé Italo-NTV en 2017, pour un bénéfice de 155 millions d’euros.

Une ouverture à la concurrence contestée au Royaume-Uni

Du côté du Royaume-Uni, l’ouverture à la concurrence n’a pas obtenu les résultats escomptés. Privatisée en 1994, la société British Rail est divisée en vingt-cinq compagnies, chargées des lignes locales ou nationales. Les accidents, dus à un moindre investissement dans la sécurité et l’entretien des lignes, vont se multiplier avec notamment le déraillement de Hatfield, qui fait plus quatre morts et 70 blessés en octobre 2000. Le service ne s’améliore pas avec des trains défectueux, des retards et des annulations à répétition. La privatisation devait provoquer une baisse de prix. Mais c’est l’inverse qui sait produit. En début d’année, les prix des billets de train ont augmenté de 3,4 % dans le pays. Selon le journal britannique The Independent en 2017, le coût mensuel d’un voyageur anglais est six fois plus élevé qu’en Europe et représente plus de 14 % de son revenu mensuel, contre 2 % en France. Par exemple pour aller de Londres à Luton (à 45 km au nord-ouest de la capitale londonienne, ndlr) les passagers doivent en moyenne payer 387 livres sterling (437 euros, ndlr) par mois, soit nettement plus que les 61 livres payées (68,98 euros, ndlr) par les passagers parisiens et romains. Des voix s’élèvent contre ce système comme le leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn. Lors des élections générales de juin 2017, il proposait dans son programme, la renationalisation des entreprises de chemins de fer, de l’eau et de l’énergie. Une proposition qui semble convaincre la population. 76 % des Britanniques seraient favorables à la renationalisation de l’ensemble des concessions ferroviaires. Le gouvernement anglais s’est même résolu à renationaliser en mai dernier, une partie de ses lignes, dont Londres-Edimbourg, dans l’est du pays. En cause : les sociétés privées Stagecoach et Virgin Trains n’étaient plus en mesure de payer la franchise qu’elle devait à l’État. La dette ferroviaire au Royaume-Uni aujourd’hui attend les soixante milliards d’euros, dépassant les 54,5 milliards d’euros de la SNCF.

Au travers des différents exemples européens, des avantages et des inconvénients sont visibles sur la libéralisation du rail. Les Français portent beaucoup d’espoir sur cette ouverture à la concurrence pour améliorer le transport. Ils estiment que cette dernière aura un impact positif dans plusieurs domaines selon le sondage Opinion Way pour Trainline. 58 % d’entre eux pensent que cela modifiera le prix des billets et 45 %  qu’il sera plus facile de trouver le meilleur tarif tandis que 55 % sont persuadés que les trains seront ponctuels et que les services proposés à bord comme la restauration ou le wifi seront améliorés. Il faudra attendre 2021 pour voir si la réforme ferroviaire a considérablement amélioré l’offre et le service sur le marché français.

Les « bus Macron », un succès ?

La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « Macron », promulguée le 6 août 2015, a pour objectif de « libérer » l’activité économique pour un grand nombre de secteurs. Emmanuel Macron a fait de la libéralisation du transport régulier interurbain de voyageurs par autocar, un axe fort de son projet. Un moyen de faire jouer la concurrence et de proposer un nouveau service. En 2015, 70,9 % des internautes considéraient le train comme leur mode de transport préféré, selon un sondage publié par Kelbillet (site internet de revente de billets de train entre particuliers, ndlr). Depuis l’ouverture du marché dans l’Hexagone, différentes compagnies se disputent les faveurs des Français comme Flixbus, Isilines et même la SNCF avec Ouibus, quitte à concurrencer son propre transport ferroviaire. Mais sont-elles réellement un succès, près de trois ans après ? Les détails des « bus Macron ».

Pendant longtemps, les trajets en autocar sur les liaisons longue distance étaient interdits en France pour protéger les intérêts de la SNCF et seulement autorisés lors d’étapes sur un voyage à destination d’une ville européenne. Ils étaient alors peu utilisés par nos compatriotes jusqu’en 2013 où moins de 110 000 personnes les empruntaient.
Dans d’autres pays d’Europe, ce moyen de locomotion a su séduire les usagers : trente millions de voyageurs l’utilisent au Royaume-Uni et huit millions de personnes, habitants en Allemagne, en ont eu recours à la suite de son implantation en 2011. Mais alors, présentes depuis trois ans, les compagnies de bus ont-elles véritablement conquis l’Hexagone ?

Trois compagnies en recherche de rentabilité

Lorsque la loi a été promulguée, cinq sociétés se sont lancées sur le marché du transport en bus longue distance. La compagnie britannique Megabus et la firme française Starshipper n’ont, cependant, pas survécu aux premiers mois. Megabus, qui propose des prix très bas, à partir d’un euro, s’est d’abord développée au Royaume-Uni sur la période 2003-2006 avec de nombreuses liaisons entre Londres et les grandes villes du pays comme Liverpool ou Édimbourg. La société s’est ensuite déployée en Amérique du Nord notamment aux États-Unis et au Canada, où elle a rencontré un franc succès, transportant en moyenne 16 millions de passagers par an. En 2012, elle décide de se développer en Europe continentale et affiche plus de trois millions de voyageurs annuels. Avec la libéralisation du secteur dans l’Hexagone, elle dessert ainsi une douzaine de villes françaises. Mais en novembre 2016, elle fait faillite à cause de la perte du contrat de sous-traitance du seul et unique client de la société, Flixbus (étant donné que celui-ci a racheté le réseau français de Megabus durant l’été de la même année, ndlr). 175 salariés sont alors licenciés. Quant à Starshipper, créée en 2014 par trente-deux petites et moyennes entreprises du groupe Réunir, elle desservait des grandes villes françaises comme Paris, Lyon et Rennes. Mais elle disparaît et décide de rejoindre Ouibus, à travers un contrat de franchise.

Aujourd’hui, elles ne sont plus que trois à se partager le secteur en France. La compagnie FlixBus, fondée à Munich par trois jeunes, André Schwämmlein, Jochen Engert et Daniel Krauss en 2013, a transporté 5,2 millions de passagers français l’année dernière. Deux millions de voyageurs ont pris des bus Ouibus, filiale du Groupe SNCF, en 2016. Quant à Isilines, son nombre de passagers était de 250 000 en 2015. Ces compagnies ont admis que leur activité n’est pas encore rentable, mais qu’elle le serait en 2018 ou 2019. En 2017, Flixbus comptait cinq millions de pertes pour un chiffre d’affaires qui dépassait les 80 millions d’euros. Ses deux concurrents, qui se partagent un marché estimé à 200 millions d’euros, sont, eux aussi, dans le rouge notamment Ouibus
avec 45 millions d’euros de pertes en 2016.

La grève SNCF, favorable au secteur

Depuis le début de la grève SNCF, début mars dernier, les compagnies d’autobus voient leurs réservations exploser, allant de 40 à 60 %. Ouibus affiche plus de 44 % d’augmentation de réservations, Flixbus, le leader du marché, 60 %, tandis qu’Isilines avoisine les 40 %. Ce mode de transport a même été choisi, sur cette même période, par les salariés, la proportion de trajets professionnels ayant doublé de 10 à 20 % pendant les jours de contestation. Les sociétés ont bien compris que la grève constitue une occasion en or d’attirer de nouveaux clients et de les fidéliser. Alors que les habitués de ces bus réservent leur place en avance pour bénéficier de prix avantageux, les non-initiés choisissent de réserver à la dernière minute. Pour se préparer à l’afflux de ces récents voyageurs, les entreprises ont décidé d’augmenter leurs offres avec plusieurs dizaines de cars supplémentaires en service lors des jours de grève. Les trajets Paris-Bordeaux, Paris-Marseille et Paris-Lille demeurent les plus prisés étant donné que ce sont les lignes de trains les plus impactées par le mouvement social.

Le marché du transport en bus longue distance s’est donc progressivement installé dans l’Hexagone mais peine encore à engranger des bénéfices. Mais les difficultés rencontrées par le secteur ferroviaire et l’arrivée de nouveaux clients vont peut-être permettre à ces compagnies d’atteindre la rentabilité en 2018.

PepsiCo Nutrition Greenhouse 2018 : la nutrition bien-être au cœur de l’incubateur

Un lieu pour progresser, collaborer et apprendre afin de favoriser le développement de marques innovantes autour de la nutrition dans le domaine de la santé et du bien-être. PepsiCo, multinationale américaine spécialisée dans l’alimentation, dans les collations et les boissons a lancé depuis 2017, son incubateur nutritionnel « PepsiCo Nutrition Greenhouse » afin de promouvoir des sociétés et leurs produits destinés au marché européen, en rupture avec les concepts traditionnels. La première édition a permis à huit entreprises d’enregistrer une croissance estimée à plus de dix millions d’euros. Après un appel à candidatures, la société a sélectionné le 16 juillet dernier pour sa deuxième promotion, dix start-up venues des quatre coins de l’Europe disposant d’un chiffre d’affaires maximum de cinq millions d’euros. Découvrez les deux entreprises françaises retenues.

Le groupe PepsiCo est l’un des géants de l‘agroalimentaire au monde avec un chiffre d’affaires d’environ 63 milliards de dollars en 2016. Capitalisant sur la revendication croissante des consommateurs pour des boissons et aliments plus sains, la multinationale a entrepris une série de projets en rachetant notamment KeVita en 2016, marque de breuvage aux probiotiques (micro-organismes vivants qui stimulent les défenses immunitaires pour équilibrer la flore intestinale, ndlr). La mise en place de l’incubateur PepsiCo Nutrition Greenhouse constitue une continuité de la politique amorcée sur la nutrition bien-être. Les dix entreprises sélectionnées recevront une subvention de 20 000 euros et six mois de partenariat avec des experts du géant agroalimentaire pour accélérer la croissance de leur activité. À la fin du parcours, une seule société recevra 100 000 euros supplémentaires afin de poursuivre son développement.

Un programme d’incubation centré sur quatre domaines

Ce programme, destiné aux entreprises émergentes du marché des produits alimentaires et des boissons, met l’accent sur quatre domaines pour sélectionner et départager les candidats. Le premier domaine se concentre sur la nutrition, avec la recherche de marques dont le produit contient des ingrédients riches en nutriments, contribuant à apporter la bonne santé auprès des consommateurs. Le deuxième est la performance, avec un modèle économique compétitif et écologique. Le troisième se base sur le développement de produits qui reflètent les différents choix de mode de vie alimentaire comme le végétarisme et le véganisme. Le dernier domaine met en avant des entreprises qui sont pleinement intégrées dans la conception de leur produit, par exemple dans la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement ou dans l’emballage durable. Plusieurs entreprises dont deux françaises ont ainsi été choisies parmi ces différents critères.

Gryö et ses collations à base d’insectes et de plantes

Créée en 2014 par deux cousines Julia et Sarah Berdugo, la start-up Gryö propose des encas aux protéines alternatives, à base de plantes comme le chanvre ou les algues, mais aussi d’insectes comme le grillon. Leur concept est né lorsqu’elles ont découvert un article sur l’entomophagie (consommation d’insectes par l’être humain, ndlr). Les barres nutritives sont ainsi fabriquées à partir de la farine de grillon en remplacement de la farine traditionnelle. En janvier 2015, l’entreprise effectue ses premières conceptions avec le laboratoire Agrotec, en mêlant d’autres ingrédients comme des fruits secs, des épices, des herbes et du chocolat. Le projet séduit et les deux fondatrices récoltent alors 15 000 euros en septembre 2015 sur la plateforme de crowdfunding, KissKissBankBank. La start-up a choisi ces différents produits atypiques pour leurs avantages écologiques et nutritionnels. Les insectes sont ainsi constitués de 45 à 75 % de protéines soit trois plus que le bœuf tandis que le chanvre est écologique puisqu’il peut être aisément cultivé sans OGM ni pesticide et n’a besoin que peu d’eau pour grandir. Quant à la spiruline (algue séchée utilisée comme complément alimentaire, ndlr), elle permet d’agir contre les attaques immunitaires et de détoxifier l’organisme. Pour 2,80 euros, le consommateur peut alors s’offrir une barre au chocolat noir et pistache à la farine de grillon. Avec l’incubateur, l’entreprise souhaite s’étendre au niveau national et international.

Le Petit Béret et son vin sans alcool

Lancée en 2015 par Fathi Benni avec l’aide de son frère Rachid et de sa femme Sabrina, la start-up biterroise Le Petit Béret offre aux consommateurs, une gamme de vins sans alcool, sans conservateurs et sans sulfites, par le biais d’une technologie sans fermentation. Objectif : partager la culture du vin avec des personnes qui ne consomment pas de boissons alcoolisées, pour des raisons culturelles ou de santé. À partir de 2012, avec l’aide de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique, ndlr) et du CTCPA (Centre Technique de la Conservation des Produits Agricoles, ndlr), les fondateurs ont ainsi mis en place leurs recherches, pour développer une formule naturelle et un procédé qui prélève le meilleur du raisin. Afin de mettre en œuvre les caractéristiques aromatiques des vins comme le rouge, le blanc ou le rosé, l’entreprise fait appel depuis 2014 à Dominique Laporte, meilleur sommelier et ouvrier en sommellerie de France 2004. Elle utilise également dans la composition, des fruits de vignes provenant de producteurs locaux du Languedoc-Roussillon. Gagnante du concours « Coup de Pousse » 2015 consacré à l’innovation, la start-up a pu ainsi commercialiser ses premières bouteilles en 2016 dans la grande distribution, notamment dans les magasins Carrefour pour un prix minimum de cinq euros. L’entreprise a réalisé en début d’année une levée de fonds de 600 000 euros auprès des investisseurs comme Terralia Venture Innovation, InVivo Invest, Angels for food, Crédit Agricole et Bpifrance. Avec un but précis, celui de s’imposer sur le marché international notamment en Amérique du Nord et au Moyen-Orient.

Huit autres start-up ont aussi été sélectionnées dont trois issues du Royaume-Uni et d’Israël ainsi qu’une d’Espagne et de Bulgarie. L’entreprise anglaise Nibble Protein, fondée par Erin Moroney en 2016, par exemple, se concentre sur l’aspect santé. Elle propose toute une gamme de mini-biscuits et brownies sans produits laitiers, sans soja et sans gluten, avec le moins de sucre possible. Les produits sont fabriqués à partir de deux ingrédients, la protéine de pois, qui permet un équilibre du corps et des prunes séchées, qui possèdent des bienfaits antioxydants. Ils conviennent principalement aux personnes végétariennes ou aux individus souffrant de diabète.

Manners : Il n’y a pas d’âge pour entreprendre

Nicholas de Roüalle, 26 ans, s’est lancé il y a deux ans dans l’aventure de Manners, aux côtés de ses deux associés. Son ambition : rendre le travail temporaire accessible, transparent et instantané grâce à une plateforme intelligente qui simplifie et automatise la mise en relation entre entreprises et indépendants.

À peine sorti d’un master en commerce international, Nicholas de Roüalle lance sa propre entreprise, Cucumber, à l’âge de 23 ans. Le pied à l’étrier, le jeune entrepreneur crée, un an plus tard, Manners, un service de mise en relation entre des indépendants qualifiés et des entreprises qui ont des besoins ponctuels en personnel. À croire qu’il a l’entrepreneuriat dans le sang.

Faire le pont entre entreprises et indépendants

Nicholas de Roüalle, vêtu d’un jean et d’un simple polo noir, tire l’idée de Manners de sa propre expérience personnelle : « Je suis moi-même passé par des agences d’intérim. J’étais mal payé et ne pouvais récupérer mon chèque qu’à la fin du mois, lance le dirigeant, cheveux bruns, yeux marron et laissant s’exprimer nerveusement sa gestuelle italienne. Les agences de travail temporaire sont coûteuses, peu réactives, pas assez digitalisées et les offres qu’elles proposent ne correspondent pas toujours avec nos attentes », enchaîne-t-il. Renforcer ses équipes lors d’un évènement, d’une opération marketing ou lorsqu’on enregistre un pic d’activité. Autant de besoins auxquels répond le service depuis sa création en mars 2016.

Côté indépendants, micro-entrepreneurs ou freelances, il s’agirait de bénéficier d’offres d’emploi adaptées à leur localisation, disponibilités et compétences pour bénéficier de compléments de revenus. Côté entreprises, une sélection sous forme d’entretiens individuels réalisée au préalable par l’équipe de Manners facilite leur recherche de profils qualifiés. « « Manners » signifie « Bonnes manières » en anglais. Ce nom souligne nos gages de qualité et un savoir-être », assure-t-il, légèrement courbé sur sa chaise du fait de sa grande taille. Le leitmotiv ? « A brand is a promise. »

Embarquer, mais accompagné

Le jeune dirigeant n’en est pas à son galop d’essai en matière de création d’entreprise. Cucumber, une map pour se retrouver entre amis, proposer des évènements et du contenu, en est la preuve. Le succès n’étant, certes, pas au rendez-vous, mais la détermination de celui que ses associés qualifient de « fédérateur » le pousse à retenter une nouvelle aventure. Premier objectif : dénicher des associés.

Parmi ses amis d’enfance, il intègre Benjamin Delacour (au poste de Directeur Général, ndlr), un maillon « solide et rigoureux », dans l’aventure. « Je suis quelqu’un d’un peu fou et qui va à dix mille à l’heure. J’avais besoin de rigueur », confie Nicholas de Roüalle dit aussi « le capitaine », comme le surnomment ses associés. Six mois plus tard, les deux cofondateurs sont rejoints par Mathias Villar, le créatif, qui s’occupe notamment de la partie technologique. L’équipe au complet, le bateau peut prendre le large.

Partir de rien

L’aventure de Manners débute dans une chambre de 9 m² transformée en bureau, une première « landing page » (« page d’atterrissage », en français, sur laquelle arrive un internaute après avoir cliqué sur un lien, ndlr), un chien qui vagabonde dans l’appartement et des « Manners » qui font la queue dans le couloir. Deux livrets A de 15 000 euros chacun et de la « love money » (dont le montant ne nous a pas été communiqué, ndlr) leur permettront par la suite de s’installer dans de vrais locaux, avenue Marceau, dans le VIIIème arrondissement de la Capitale.

Aujourd’hui, ils forment une équipe de quatorze personnes, comptent 350 entreprises clientes et plus de 1 000 « Manners » actifs. Pour l’heure, les trois associés se concentrent sur une levée de fonds dont l’objectif est d’atteindre les 600 000 euros. « Elle devrait nous permettre de passer de 14 à 20 collaborateurs, d’améliorer notre algorithme et de renforcer notre maillage sur le territoire national », se réjouit le dirigeant. Réalisée sur Sowefund, la levée permet aux business angels comme aux particuliers d’investir. Nicholas de Roüalle revient sur ce choix stratégique : « Chez Manners, la communauté est essentielle. Nous voulions nous ouvrir à elle en lui donnant la possibilité de devenir actionnaire. » Si tout se passe bien, un nouveau tour de table pourrait avoir lieu, cette fois, pour dupliquer le modèle en Europe.

Tout savoir sur la maintenance d’un site web

Votre site internet est en ligne, vous en êtes fier et vous l’alimentez régulièrement. Vous commencez à avoir de l’audience, des retours positifs. Mais cela va-t-il durer ? Un site web doit être entretenu, vérifié, mis à jour afin de toujours fonctionner de manière optimale et sécurisée, pour ne pas prêter le flanc à des attaques de hackers. Quelles opérations de maintenance sont indispensables pour votre site web ?

Des opérations de maintenance, pour quoi faire ?

Votre site internet a acquis une certaine audience, vous avez des habitués et les contacts obtenus vous amènent du chiffre d’affaires. Il serait dommage de devoir s’en passer parce que le site ne répond pas assez vite, voire même plus du tout. Un site qui ne répond plus n’a d’ailleurs pas forcément été piraté. Pour fonctionner, un site web utilise des fichiers temporaires, enregistre les opérations courantes dans des fichiers et stocke les données dans une base qui peut grossir. La quantité de fichiers et la place occupée par ces derniers augmentent constamment, et il est important de régulièrement faire le ménage. Sinon, la place disponible risque de diminuer dangereusement et, lorsque le site n’aura plus suffisamment de place libre pour travailler, il ne répondra plus. La fréquence de ces opérations de nettoyage varie en fonction de l’audience du site notamment. Un site fortement sollicité demandera des opérations de maintenance plus rapprochées. Notez qu’un nettoyage automatique, généralement effectué la nuit, peut être mis en place pour une optimisation quotidienne.

Des mises à jour régulières

Que votre site s’appuie sur un système existant comme un CMS ou qu’il ait été créé de toute pièce, il reste essentiel d’effectuer régulièrement des mises à jour. Au fur et à mesure des versions, des failles de sécurité peuvent en effet être détectées et exploitées par des personnes malintentionnées. Généralement, des correctifs de sécurité sont mis à la disposition des utilisateurs du système et doivent être appliqués. Quoi qu’il en soit, il est toujours plus sûr d’utiliser la dernière version stable du système.

La sauvegarde des données, une opération de maintenance ?

Tout peut arriver avec un site. Un piratage, un disque dur qui tombe en panne…, et ce sont des heures de travail qui partent en fumée, sans parler de l’image de marque donnée par un site inaccessible. La fréquence de la sauvegarde dépend du contenu du site. Si vous publiez un article par mois ou plusieurs dizaines par semaine, les besoins ne seront forcément pas les mêmes. Il est important de sauvegarder à la fois les fichiers composant le site, ceux de configuration ainsi que la base de données. De cette façon, au moindre problème mettant le site hors ligne, il devrait être possible de rapidement le remettre en ligne.

La supervision, une aide précieuse

Effectuer une maintenance de site internet régulière est indispensable, mais disposer d’outils permettant de savoir si le site a un problème ou bien si le serveur est correctement dimensionné (charge processeur, consommation mémoire et bande passante) constitue un vrai plus. Dès que le site ne répond pas correctement, il faut être averti de façon à réagir au plus vite en utilisant, si besoin est, les sauvegardes effectuées. Ces outils dits de « supervision » permettent notamment de déterminer la fréquence des opérations de maintenance puisqu’ils fournissent des informations sur la charge et la fréquentation du site, l’espace disque ou encore la consommation mémoire.

Qui s’occupe de la maintenance ?

Il est possible de réaliser soi-même la maintenance d’un site internet dès lors qu’il n’est pas très complexe, ne génère pas un trafic trop important et ne nécessite pas un suivi quotidien. Typiquement, la maintenance d’un blog, d’un petit site institutionnel ou d’un site personnel peut se faire facilement, à condition tout de même d’avoir quelques connaissances en informatique. Pour un site plus important, en revanche, qui implique beaucoup de visiteurs et des fonctionnalités avancées nécessitant parfois une configuration plus pointue du serveur pour optimiser ses performances, mieux vaut faire appel à une société spécialisée. Elle se chargera de toutes les opérations de maintenance nécessaires, de la mise en place de scripts automatisés pour le nettoyage et la sauvegarde (voire la restauration en cas de problème, ndlr) dudit site. Pour une somme plus ou moins importante, avec un paiement mensuel, trimestriel ou annuel, vous vous assurez du bon fonctionnement de votre site.

La maintenance d’un site web, quels que soient sa taille et les services qu’il rend, demeure indispensable pour son bon fonctionnement, sa sécurité et sa pérennité. Les choix de la fréquence, du type d’opérations et d’un éventuel prestataire pour les réaliser dépendent de l’importance que vous accordez à la disponibilité du site et au budget que vous souhaitez allouer à ce poste budgétaire.

4 plateformes et applications pour organiser ses évènements

Organiser, animer ou même le simple fait de trouver une soirée prend parfois du temps et de l’énergie. La fête étant, en principe, synonyme de détente et de lâcher prise, nombreux sont ceux qui évitent de planifier des festivités à cause des différentes problématiques à gérer. De ce constat, des start-up ont décidé de se lancer dans l’événementiel pour faciliter la tâche de ses joyeux noctambules.

Un événement s’organise, la plupart du temps, en avance. Une planification rigoureuse favorise le bon déroulement des festivités. L’initiateur d’une soirée doit ainsi gérer la réservation d’un lieu, la préparation du repas, l’accueil des invités ou encore la mise en place de matériel comme des tables, des chaises et de la sonorisation. Pour simplifier cette organisation, des start-up mettent au point des plateformes et applications.

Efiester facilite l’organisation d’une fête

Créée en janvier 2014 par Robert Harfouche et Éric Autard, la start-up Efiester a mis en place une plateforme participative, accompagnée d’une application mobile. Elle propose un service d’organisation d’évènements tels qu’un anniversaire, un pot de départ, une pendaison de crémaillère, un déjeuner ou dîner entre voisins, ou encore des soirées étudiantes. Lors de ces festivités, les invités ont parfois le choix de se partager les achats de nourriture.

Grâce au site, les organisateurs peuvent créer leur événement, le personnaliser, inviter des amis et faire une liste de courses en ligne. Les invités ont alors accès à un supermarché virtuel qui propose de nombreux produits aux prix des enseignes alimentaires partenaires. Une fois que l’ensemble des participants a contribué à l’événement, la plateforme envoie le panier global de la soirée aux magasins qui s’occupent de la préparation et de la livraison des produits (cette dernière étant gratuite, ndlr). Plus besoin d’aller faire les courses dans une grande surface et finie la nourriture en double. Les amis payent directement leur part sur le site, qui ne prélève qu’une commission de 80 centimes d’euros.

Oozup : l’application pour connaître les disponibilités de ses amis

Lancée en 2015 par Thierry Espasa, la start-up Massaliapp offre une application sous forme d’agenda collaboratif, Oozup. Il est souvent compliqué de savoir quel ami est disponible lorsqu’on organise une soirée chez soi ou une sortie en ville.
Avec le programme, l’individu peut connaître les disponibilités immédiates et futures de ses amis. Les collègues peuvent ainsi indiquer à quels moments ils sont libres comme le matin, la fin d’après-midi ou la soirée. Si un créneau horaire est vacant, plusieurs amis peuvent dialoguer via une messagerie éphémère pour se proposer un rendez-vous. L’utilisateur peut choisir d’afficher ou non son temps libre auprès de ses membres et peut constituer des groupes pour mieux transmettre ses disponibilités à son entourage proche. L’application n’est pas réservée qu’aux jeunes. Elle peut être utile pour les associations et les entreprises afin de préparer un déjeuner ou une réunion.

SnapEvent, le Airbnb des soirées atypiques

Fondée en 2014 par Maud Arditti et Olivier Levy, la start-up parisienne SnapEvent propose une plateforme événementielle en ligne. L’objectif du site est de permettre à ses utilisateurs de créer, en seulement trois clics, la soirée de leurs rêves dans un lieu idyllique et plein de cachet. La plateforme met en avant un catalogue de 500 lieux de particuliers atypiques comme des salons de coiffure, des ateliers d’artiste, des lofts, des jardins privatifs ou des appartements avec vue sur la Tour Eiffel. D’autres options sont également proposées comme un service traiteur et voiturier ainsi que des animations.

Les convives pourront ainsi manger toutes sortes de plats, de la gastronomie française en passant par de la nourriture exotique venue des quatre coins du monde, tout en assistant à un concert de jazz ou un spectacle de magie. Des membres de la start-up seront sur place pour superviser tout l’évènement. Pour bénéficier du service, il suffit à l’utilisateur de se connecter sur la plateforme, d’y entrer la date de l’événement puis, le nombre de participants. Après réception de la demande, la société sélectionnera plusieurs lieux qui correspondent aux critères du client et réalisera un devis. Côté prix, l’entreprise propose d’ajuster le budget en fonction du nombre d’heures passées dans l’endroit choisi.

YouShould : réserver ou privatiser un bar en ligne

Lancée en 2014 à Paris par Timothée Emery et Paul de Preville, la start-up YouShould met à disposition une plateforme ainsi qu’une application pour réserver ou privatiser un bar, et même un restaurant. Elle propose ce concept pour un anniversaire, une soirée d’entreprise ou un afterwork. La firme a lancé ce programme dans plusieurs villes françaises et européennes comme Londres, Bruxelles, Paris ou Lyon.

Pour disposer du service, il suffit de spécifier la date, le nombre de personnes, allant de 2 à 1 000 invités, et le lieu. La société se charge ensuite de l’organisation. La réservation de l’établissement est totalement gratuite, l’utilisateur et ses amis doivent néanmoins payer la consommation d’alcool et de nourriture. En 2016, selon les dirigeants, l’application et le site avaient déjà séduit plusieurs organisateurs de soirées, qui ont invité, au total, plus de 150 000 convives.

En France, le marché de l’événementiel se porte bien. Avec 64,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et près de 28 millions de visiteurs, l’Hexagone reste l’un des pays leaders dans l’organisation de salons, congrès et d’évènements corporate ou sportifs.

EdTech : ces start-up françaises au service de l’éducation

Proposer de nouvelles méthodes d’apprentissage, de formations ainsi que des outils novateurs aux utilisateurs avec pour horizon de révolutionner le monde de l’éducation. Ce sont les objectifs que les start-up de la EdTech se fixent sans cesse. Le terme EdTech (educationnal technology en anglais, ndlr) regroupe toutes les sociétés qui offrent leur savoir-faire en matière d’enseignements et de connaissances, par le biais des nouvelles technologies et du travail collaboratif. Ces entreprises présentent, via des applications mobiles et des plateformes en ligne, des contenus personnalisés afin de répondre aux besoins et aux capacités de chaque individu.

Le marché mondial des technologies de l’éducation devrait atteindre une croissance de 17 % entre 2016 et 2020 pour valoir 252 milliards de dollars, selon un rapport global de EdTechXGlobal, leader des conférences rassemblant des investisseurs, des créateurs et des leaders de l’industrie internationale de l’éducation. En France, le marché de l’EdTech est en pleine expansion. Il représentait plus de 89 millions d’euros en 2017, selon une étude effectuée par le cabinet Deloitte (groupe d’expertise comptable anglo-saxon, ndlr) pour la Caisse des Dépôts. L’Observatoire des EdTech, plateforme en ligne créée par la Caisse des Dépôts et Cap Digital (association française qui soutient la recherche et le développement collaboratif dans le numérique, ndlr) recense actuellement 364 acteurs tricolores dans ce secteur dont 214 ont été récompensés et 212 ont effectué des levées de fonds. Dans l’Hexagone, ces nombreuses start-up se mettent au service de l’éducation et de l’apprentissage, par le biais de procédés et de technologies innovantes. Zoom sur quelques-unes d’entre elles.

Unowhy et sa solution numérique tout en un, Sqool

Créée en 2007 par Jean-Yves Hepp, la start-up Unowhy propose sa solution numérique tout en un  Squool depuis 2012. Elle associe tablette numérique, interfaces dédiées aux classes du primaire et du secondaire, accès à des ressources pédagogiques numériques et un hébergement dans un Cloud sécurisé. Disponible sous Android et Windows 10 Professionnel Éducation, la tablette dispose de toutes les fonctionnalités et spécificités techniques actuelles comme une autonomie de dix heures, une mémoire vive de 2 Go et plusieurs ports USB. Grâce des interfaces concentrées sur les  matières principales, les élèves ont rapidement accès aux ressources et exercices. Plusieurs applications sont proposées comme Qwant Junior, moteur de recherche qui aide les enfants à naviguer sur Internet, et Explain Everything, outil pour fabriquer des capsules vidéos. Un logiciel de création de cours et d’exercices a été intégré pour l’enseignant, dénommé « Le Manager ». Le professeur peut ainsi préparer son cours en rassemblant différentes ressources numériques et pédagogiques comme des vidéos, des textes ou des images. Les exercices des élèves sont envoyés directement depuis leur tablette, par groupes de travail. Le programme est sécurisé puisque l’enseignant peut filtrer les accès aux sites Internet et sauvegarder le contenu en ligne sur un Cloud. D’abord testée en Saône-et-Loire, la solution s’est imposée dans les écoles et collèges de France, à partir de 2015, avec le Plan numérique pour l’éducation, qui avait pour mission d’équiper la totalité des élèves en tablette.

OpenClassrooms et son école en ligne

Fondée en 2013 par Mathieu Nebra et Pierre Dubuc, la start-up OpenClassrooms offre une plateforme en ligne qui propose des formations professionnalisantes et diplômantes sur des métiers numériques autour du Data, du design, du marketing ou encore du développement web et mobile. Le site met en avant un catalogue de plus de 1000 cours en ligne regroupés sous 300 certifications officielles, qui peut alors déboucher sur une trentaine de diplômes de niveau Bac+2 à Bac+5, reconnus par l’État. Plus de 70 personnes et 150 experts se chargent de créer des enseignements comportant des images et des textes, ponctués de quiz et de devoirs ainsi que des cours en vidéo d’une durée de dix minutes maximum.

Deux offres sont présentées aux utilisateurs : l’une à 20 euros par mois qui permet d’acquérir de nouvelles compétences et l’autre à 300 euros par mois qui comporte un accompagnement individuel avec un mentor et l’obtention d’un diplôme. Des formations sont également proposées aux entreprises, pour leurs salariés : Axa et Google ont ainsi déjà fait appel à OpenClassrooms. La plateforme connaît un réel succès puisque plus de trois millions de membres l’utilisent. La start-up a levé soixante millions de dollars en mai dernier, auprès du fonds américain General Atlantic et des investisseurs français, Alven, Bpifrance et Citizen Capital. Les objectifs de  cet investissement sont explicites et prometteurs : consolider leur déploiement à l’international et augmenter la diversification de leurs contenus éducatifs.

AppScho et son application dédiée aux établissements et étudiants

Lancée en 2014 par Victor Wacrenier et Antoine Popineau, la start-up AppScho propose aux écoles et universités, une application mobile qui diffuse aux étudiants tout ce qui peut être lié à la scolarité comme les emplois du temps, les relèves de notes et les offres de stage. Cela permet de faire gagner un gain de temps considérable aux établissements scolaires dans leur gestion et de communiquer rapidement les informations aux élèves. Des notifications sont envoyées à chacun d’entre eux pour tout renseignement significatif et elles sont intégrées dans le planning lorsque des cours sont annulés ou déplacés. Quant aux écoles, elles peuvent mesurer l’activité de leurs étudiants à travers les taux d’ouverture et de lecture ainsi que par le biais des réponses aux sondages. Le projet a pu voir le jour grâce à une bourse de 100 000 dollars décrochée auprès de Google et avec l’aide de la direction informatique de l’ESCP Europe (École supérieure de commerce de Paris, ndlr). Plus de 85 000 étudiants et 60 établissements scolaires comme l’EDHEC Business School et HEC Paris utilisent aujourd’hui l’application. La start-up a levé en février dernier, 1,1 million d’euros avec l’aide du fonds Educapital et du Paris Region Venture Fund. Elle a pour ambition d’augmenter son déploiement dans l’Hexagone ainsi qu’à l’international.

Les start-up françaises de la EdTech cherchent à se développer et à se rassembler autour d’un écosystème uni, afin de faire de l’Hexagone, une EdTech Nation. C’est notamment le cas du mouvement EdTechFrance, lancé en novembre 2017, à l’occasion de la conférence EdUp, événement qui réunit établissements scolaires, entrepreneurs et chercheurs autour des technologies de l’éducation. Il a ainsi rédigé un manifeste ayant pour but de fédérer toutes les structures de la filière, démontrer l’importante contribution du numérique dans l’univers éducatif ainsi que diffuser le savoir-faire tricolore sur la scène internationale. Plus de 140 start-up du marché ont déjà signé ce texte.

LesFurets.com : le comparateur en ligne qui trouve la banque qui vous convient

Les banques de détail, mais surtout les banques en ligne se sont véritablement installées sur le marché depuis quelques années. Le pourcentage de Français qui possèdent un compte en ligne est passé de 8,3 % en 2015 à 10 % en 2016, soit une augmentation de 20 %, selon une étude effectuée par le cabinet de conseil en stratégie Simon Kucher & Partners. Elles ont séduit de plus en plus de clients et des établissements récents ont ainsi vu progressivement le jour comme Hello bank !, Monabanq ou encore BforBank. À partir de campagnes publicitaires intensives, les enseignes bancaires tentent d’attirer de nouveaux clients. Face à cette multitude d’offres, les consommateurs peuvent être perdus et il devient alors difficile de choisir celle qui leur convient. LesFurets.com, comparateur en ligne d’assurance et de crédit à la consommation se met à leur service en apportant leur aide, afin de leur simplifier la vie.

Un comparateur engagé au service des internautes

Créé en 2009 par la société Courtanet, avec l’appui de « business angels » et des courtiers, comme Vespieren et Assore, le comparateur d’assurances AssureMieux.com est devenu LesFurets.com en 2012. Ce changement de nom fait suite au rachat de l’entreprise par le groupe anglais BGL (société spécialisée dans les services financiers, ndlr). Grâce aux campagnes publicitaires qui mettent en scène deux furets, Hervé, le porte-parole et François son fidèle assistant, le site est bien connu des téléspectateurs. L’objectif de la plateforme est de comparer, en toute transparence, les tarifs, les garanties et les services d’assureurs, banques et institutions financières, afin de proposer à l’internaute le produit le mieux adapté à ses besoins. Le site propose également de mettre en balance les crédits à la consommation. Le client peut ainsi réaliser des économies importantes sur une mutuelle santé, une assurance automobile ou encore sur un crédit immobilier.

L’entreprise met en lumière plusieurs engagements envers ses clients. D’abord l’indépendance puisqu’elle est une filiale d’un groupe britannique et n’a pas de lien d’appartenance avec les compagnies répertoriées sur le site. Elle ne favorise donc aucun partenaire plus qu’un autre. Les deux autres promesses sont l’impartialité et la transparence. LesFurets est l’unique comparateur à avoir signé la Charte des sites comparateurs de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance, syndicat professionnel français, ndlr) qui garantit l’actualisation des informations, la transparence des modes de classement utilisés, et une information complète sur les prestations qui lui sont proposées par les sites marchands. Enfin, le site en ligne met tout en œuvre pour la confidentialité puisqu’il s’engage également à ne pas commercialiser les coordonnées des utilisateurs, auprès de tierces personnes.

Trouver sa banque en ligne idéale grâce à LesFurets

Vous pouvez comparer les offres des banques en ligne et de détail avec LesFurets.com, pour trouver celles qui vous correspondent le mieux. Le comparateur aide ainsi le client en accomplissant tout le travail, pour trouver des éléments sur la tarification bancaire et sur les nouveaux services, afin de réduire ses frais bancaires et trouver l’établissement le moins cher. Le service est totalement gratuit et sans engagement. Le consommateur doit juste remplir un questionnaire au choix, d’une durée de trente secondes pour obtenir une comparaison uniquement basée sur les tarifs ou de trois minutes pour des résultats personnalités et précis auxquels s’ajoutent des éléments sur les services. Des informations lui seront alors demandées comme sa banque actuelle, le type de carte et de compte bancaire, la relation qu’il entretient avec son enseigne ainsi que des données personnelles comme la date de naissance et l’adresse du domicile.

Avec ces différents éléments, le site compare les frais de 180 établissements, soit 99 % du marché dans l’Hexagone, en s’appuyant sur 130 lignes tarifaires par banque. Ensuite, il propose des offres à chaque fois notées de 0 à 100 %, selon les exigences du client et analyse plusieurs services des banques comme la mise en place d’un outil de gestion de budget ou l’intervention de conseillers personnels. Les clients peuvent ensuite filtrer ces propositions par type d’enseignes ou par géolocalisation ainsi que désigner leurs trois offres favorites pour les confronter sur une page commune.

Le comparateur fonctionne et attire de nombreux consommateurs. Selon une étude Ipsos réalisée en mai 2018 auprès de 398 assurés automobiles, 91 % d’entre eux ont effectué une économie moyenne de 335 euros par an, grâce à LesFurets.com. Sur 8984 avis, la note générale de satisfaction des utilisateurs est de 8,3 sur 10. Selon Hamid Benamara, directeur général du site, en 2017, deux tiers des utilisateurs ont moins de 35 ans et 40 % ont moins de 25 ans. L’entreprise se lance également dans d’autres secteurs : elle propose depuis mars dernier, de comparer des tarifs et offres à propos de neuf fournisseurs d’énergies spécialisés dans le gaz et l’électricité comme Butagaz, Eni ou encore Total Spring.

Cash in Time : une solution d’affacturage en 24 h

Le groupe bancaire Crédit Agricole, vient de lancer sa solution d’affacturage en ligne, Cash in Time. Totalement digital, ce service permet aux entreprises de recevoir le règlement de leurs factures business to business en moins de 24h. Cette technique qui permet d’améliorer la trésorerie en diminuant l’effet des délais de paiement séduit de nombreuses entreprises. En 2015, elle représentait plus de 35 milliards d’euros d’encours de créances selon une étude de la Banque de France effectuée fin 2016.  Zoom sur cette solution qui facilite la vie des entrepreneurs.

Les caractéristiques de Cash in Time

Les sociétés doivent souvent faire face à des retards de paiement, qui leur empêchent de développer leur activité et qui les mettent la plupart du temps dans une situation difficile. Face aux besoins de liquidité et de financement, Crédit Agricole a souhaité travailler main dans la main avec les entreprises. Le but : proposer une solution d’affacturage en ligne qui va leur simplifier la vie. 453 firmes de différents secteurs comme le transport, l’informatique et la distribution ainsi que 92 conseillers spécialisés dans la gestion des comptes professionnels ont ainsi participé à la naissance de Cash in Time. Rapide, la solution met en avant l’affacturage qui permet de recevoir le paiement des factures clients des entreprises en moins de 24 heures. Elle prend en charge votre facture pour seulement 3,5  % du montant TTC. La formule présente l’avantage d’être sans engagement sur la durée ni limite de quantité. Le paiement se réalise en quelques clics.

Les raisons de faire de l’affacturage.

L’affacturage reste souvent assimilé à une « assurance-crédit » sur les créances : le factor garantit souvent de 90 à 100% de celles-ci. Il vous évite les relances clients souvent coûteuses en temps et vous permet de vous couvrir des impayés. Mais l’affacturage permet, avant tout, de bénéficier d’un gain de nature financière en amplifiant immédiatement votre trésorerie. Il permet de mobiliser ses créances à court terme et améliore votre trésorerie qui reste l’un des points fondamentaux des entreprises. Vous pouvez payer vos fournisseurs et salaires dans les délais impartis.

Qu’est-ce que l’affacturage ?

En pratique, c’est une solution
qui consiste à céder des créances à un organisme financier. L’organisme
reverse à l’entreprise le montant des factures cédées dans un délai
court et prend, en contrepartie, une partie du montant total. De manière
simple, votre entreprise facture un client et au lieu d’attendre la fin
de la prestation pour être payé, vous utilisez cette technique pour en
avoir le règlement rapidement. Particulièrement utile lorsque la
prestation s’étale sur le temps ou que la trésorerie est au plus bas,
vous évitez d’avoir des frais qui s’accumulent. Vous pouvez ainsi
travailler l’esprit tranquille avec un fond de trésorerie.

Cash in time : comment ça marche ?

Politique de la ville : l’Agence France Entrepreneurs sera reprise par Bpifrance

L’AFE (Agence France Entrepreneur, ndlr), association française sera reprise par la banque publique d’investissement Bpifrance, qui accompagne les entreprises dans leur financement et dans leur développement. L’AFE a pour missions d’assurer la transmission de l’esprit d’entreprise dans l’Hexagone, d’informer les entrepreneurs et épauler les professionnels dans leurs projets ainsi que constater et vérifier la création de sociétés. Leur objectif est d’encourager des actions susceptibles d’en perfectionner les causes et les effets. Elle prend également au sérieux l’édification d’activités sur les territoires dits « fragiles » comme les quartiers de banlieue, les zones rurales et d’Outre-Mer. C’est à l’occasion de la mise en perspective de sa politique de la ville, que le gouvernement a décidé de la fusion de l’AFE avec Bpifrance.

Une association pour favoriser l’entrepreneuriat

Créée en 1996, à l’initiale des autorités administratives de l’État, l’APCE (Agence pour la création d’entreprises, ndlr) est devenue en avril 2016, l’Agence France Entrepreneur, présidée par Mohed Altrad. Voulue par le président de la République à cette période, François Hollande, elle a été mise en place pour favoriser la création d’entreprises dans les quartiers défavorisés et les zones de revitalisation rurale. Elle devait permettre de « multiplier par quatre » les créations de sociétés venant de ces territoires pour aboutir à 20 % de constitutions d’entreprise, selon les dires de l’ex-chef d’État. L’association, composée de six membres dont la CDC (Caisse des Dépôts, ndlr), l’ARF (Association des Régions de France, ndlr) ainsi que l’APCMA (Assemblée permanente des Chambres des métiers et de l’artisanat, ndlr) avait alors pour mission de favoriser l’entrepreneuriat en aidant les entrepreneurs dans le processus de création, de transmission et de développement de leur entreprise.

Les différentes solutions apportées par l’AFE

Au travers de ses guides papiers intitulés « dossier Projecteurs » et de son site internet, l’association aide les créateurs d’entreprise, les dirigeants et les repreneurs dans leur démarche. Plusieurs rubriques ont ainsi été mises en place mettant à la disposition des internautes, des forums, des boîtes à outils contenant des formulaires administratifs et des fiches pratiques ainsi que des conseils pour se développer à l’étranger ou créer son propre site web. Dominique Restino, vice-président de l’AFE a déclaré lors du Salon des entrepreneurs de Nantes en novembre 2017, que huit à neuf millions d’internautes par an utilisaient le site d’information de l’association, faisant de celui-ci, le premier dans l’Hexagone à guider les entreprises. La fonctionnalité la plus consultée par les dirigeants était la rubrique « Ma feuille de route ». Elle permet à de futurs entrepreneurs de mettre à plat leur projet et de réfléchir aux différents aspects de la création d’une société. L’utilisateur a juste besoin de répondre à quatorze questions concernant ses informations personnelles, son type d’activité et les détails techniques sur le projet qu’il veut établir. Le site lui fournit un parcours personnalisé en dix étapes : le futur dirigeant peut alors être guidé sur les aides auxquelles  il a droit, sur le statut juridique qu’il doit choisir, sur les formalités administratives ou encore sur le financement.

Une reprise par Bpifrance voulue par Emmanuel Macron

Le président de la République, Emmanuel Macron, a pourtant décidé que l’AFE sera reprise en main par Bpifrance, qui est alors désignée pour développer l’entrepreneuriat dans les quartiers. Le chef de l’État a confirmé cette information lors d’une réunion à l’Élysée, le 16 juillet dernier à laquelle il a invité cent patrons pour les mobiliser afin qu’ils renforcent l’apprentissage et les emplois dans les territoires en difficultés. Le président a justifié son choix en jugeant le bilan de l’Agence France Entrepreneur « assez négatif » et sen la présentant moins performante que Bpifrance : « Au fond, je ne vois pas pourquoi on aurait un instrument qui est censé être très efficace au cœur de nos priorités parce qu’il finance des startups et il faudrait qu’on ait un autre instrument périphérique moins clair, plus approximatif sous prétexte qu’il finance l’entreprenariat des quartiers. » Selon Emmanuel Macron, cette reprise devrait permettre de simplifier le dispositif et susciter la cohésion autour d’une politique précise. Cette intégration de l’association à la banque d’investissement sera effectuée au 1er janvier 2019.